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 Les dents de la... rue!

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Les dents de la... rue! Vide
MessageSujet: Les dents de la... rue!   Les dents de la... rue! Icon_minitimeJeu 14 Juin - 20:23


Le temps. Le temps qui coule et découle, qui roule et déroule, qui glisse sous son nez sans lui donner l’occasion de jouer. L’occasion de courir. L’occasion de fuir. Celle de fuir toute possibilités qui s’offraient à lui. Celles de vivre différemment de tous les autres. Celles d’avoir une existence modifiable. Celles de faire ce que bon lui plaisait sans réelle conséquence. Celles de fuir, de détruire, pour recommencer autre part. Comme si… comme si, somme toute, rien n’avait d’emprise sur lui. Insaisissable. Insaisissable dans le sens où il se volatilisait sans crier gare, à n’importe quel moment, à n’importe quel endroit. Ce qu’il faisait le mieux, c’était survivre à sa manière. Lorsque l’endroit était trop hostile, ce n’était pas la mer à boire, mais l’urbanisation lui avait toujours causé beaucoup de soucis.

Lorsqu’il avait entendu parlé d’une série de vols sans scrupules et qu’un témoin de son actes de pickpocket en pleine rue ait plaidé contre lui, on semblait désormais donner un visage à ce voleur auquel il n’était pourtant absolument pas associé. Ce qui n’était pas particulièrement pour lui plaire. Effectivement, même s’il avait toujours eu la possibilité de faire de grandes choses sans en subir de réelles conséquences, il n’aimait pas faire dans le tape à l’œil. Il était davantage porté sur la discrétion et détestait tout particulièrement être remarqué de cette façon trop peu respectable à son goût. Et le fait qu’on déposait sa tête sur des actes qu’il aurait effectivement pu commettre, mais qu’il n’avait pas fait l’horripilait au plus au point.

C’était pourquoi une lueur bleutée éclairait la ruelle par laquelle il avait filé. C’était aussi pourquoi il courait à en perdre haleine. En plein jour, les gens dégageaient rapidement le passage de son chemin. Comme s’il ne les voyait pas, il filait comme une balle, capuchon rabaissé. Il s’engouffra de nouveau entre deux immenses bâtiments au moment où il entendait crier de s’arrêter derrière lui. Sans trop se questionner, il prit quelques tournants pour de nouveau se retrouver en pleine rue. Au bout d’un certain temps, s’il entendait toujours une sirène quelque part résonner en continue, il réalisait qu’on l’avait perdu de vue et se permis enfin un ralentissement, se rendant compte que son cœur bondissait si fort dans sa poitrine qu’il en sautait des bonds. Il continuait de marcher rapidement entre les passants se raréfiant autour de lui et s’arrêta finalement complètement, s’appuyant contre une borne-fontaine, le contact froid du métal lui faisant prendre conscience de sa frayeur. Il ne tenait pas non plus à finir entre les barreaux. Il attendit un peu de retrouver le souffle perdu qu’il avait à ce moment et observant autour de lui, ne prenant pas garde à l’allure de fuyard criminel ou il ne savait trop quoi qu’il arborait sans aucun doute à ce moment précis. Il essuya rapidement du revers de la main la sueur qui perlait sur son front. Il était bête. Sans doute avait-il l’air plus d’un sportif se reposant d’une course ou d’un jogging pénible.

Après s’être quelque peu repris de lui-même, il observa autour de lui… sans reconnaître l’endroit. Il avait dû s’éloigner des rues habituelles qu’il côtoie… Il tourna sur lui-même pour finalement faire face à une vitrine et constater qu’il avait l’air lamentable à cet instant-là. L’idée aussi de se balader en coton en plein été… Mais c’était le premier vêtement qu’il avait trouvé et il ne s’en était pas encore séparé. Soupirant, il tenta tant bien que mal de se débarrasser de la sueur qui entravait ses cheveux. En vain. Il se résigna à avoir l’air complètement idiot.

Il se retourna rapidement dans le but de fichtre le camp aussi rapidement que ses jambes tremblantes encore d’émotion le lui permettait. Au même moment, un promeneur de chien passa près de lui. Il écrasa une patte au hasard et ne remarqua qu’un peu trop tard la gueule dentée qui s’ouvrait rapidement pour claquer littéralement contre son mollet raide de la course précédente. Il n’avait fait qu’entendre le jappement agressif, ou terrifié, ou douloureux, il ne savait trop, sans ressentir de douleur immédiatement. Il ne le remarqua que quelques instants après, engueulant d’une voix vive mais fatigué le promeneur dans une flopée de jurons sortis d’un autre temps.

Pestant, il s’éloigna en claudiquant de la foule qui se massait déjà. Ce n’était, décidément, pas la meilleure journée qu’il avait connue. Il se laissa finalement choir contre un banc pour ainsi dire pouvoir mieux observer les dégâts causé pour ce… ce… cette race impurs! Il détestait les chiens. Il détestait beaucoup de choses, en fait, mais surtout les chiens. Et encore plus maintenant.
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Les dents de la... rue! Vide
MessageSujet: Re: Les dents de la... rue!   Les dents de la... rue! Icon_minitimeMar 7 Aoû - 14:27


Intervention administrative : Le sujet n'a pas reçu de réponse depuis plus d'un mois. S'il n'y a pas de nouvelles d'ici le 15 août, le sujet sera archivé. Il y aura néanmoins la possibilité de demander à le rouvrir, si besoin est.
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