« Je te jure, j’suis pas folle, enfin, pas tout le temps... Allez, prends pas peur, j’suis sûre qu’on va bien s’entendre ! » [PV Elvie]

[Petite précision : Dans les dialogues, ce qui est écrit en italique est dit en français par Gaïa.]

En ce samedi après-midi, le soleil inondait l’Institut, et, de ce fait, bon nombres de ses résidents prenaient un bain de soleil en prévision des beaux jours où le maillot de bain serait la tenue quasi journalière, ou faisaient simplement les fous entre amis. La jeune française avait, quant à elle, décidée de s’octroyer une pause bien méritée, après avoir passée toute la matinée à étudier avec minutie, enfermée dans sa chambre. De ce fait, il est bien compréhensible qu’elle ait éprouvé le désir de décompresser. Toutefois, il est plus surprenant de savoir que pour ce faire, elle s’était isolée dans le parc, pour y bronzer tranquillement en maillot de bain. Ainsi retirée des autres, elle était en effet certaine de ne pas avoir de problèmes de rencontres importunes qui déclencheraient son pouvoir contrôlant le système immunitaire ! De plus, loin des autres, et, de ce fait, du raffut de ses charmants comparses, la jeune empathe avait tout le loisir de lire tranquillement. Et elle avait choisit de peaufiner son bronzage en dévorant « Dracula », de Bram Stocker, qu’elle connaissait par cœur, mais qu’elle lisait pourtant régulièrement, avec la même joie.

Cela faisait près d’une heure qu’elle lisait tranquillement, lorsqu’elle entendit de l’agitation, non loin d’elle. Cependant, elle était trop absorbée dans sa lecture pour y prêter attention. C’est ainsi qu’elle fut fortement surprise de recevoir de l’eau sur son joli minois. Elle abandonna aussitôt son livre, pour foudroyer du regard l’importun. Son regard s’adoucit bien rapidement lorsqu’elle vit qu’il s’agissait d’un membre de l’Institut avec qui elle s’entendait assez bien, et heureusement pour lui, car cet imbécile avait mouillé son livre, avec ses bêtises ! Celui-ci tenta de la convaincre de se joindre à lui et à son petit groupe d’amis, pour participer à une grande bataille d’eau. Voyant l’enthousiasme dont faisait preuve le jeune homme, la brunette finit par accepter, à la condition qu’il lui laisse quelques secondes pour enfiler le pantacourt et le t-shirt qu’elle avait délaissé au préalable, lorsqu’elle s’était dégoté ce petit coin de quiétude. En effet, la jeune femme ne voulait nullement prendre de risque de « dérapage de pouvoir », même si, en théorie, ça ne se produisait plus guère à présent, mais, comme disait souvent Mme Monroe : « Mieux vaut prévenir que guérir ! » Et là, en l’occurrence, il n’était pas toujours aisé de guérir des maladies que Gaïa pouvait involontairement refourgué aux gens...

Lorsqu’elle fut prête, elle alla rejoindre ses compagnons, qui avaient déjà préparé des tonnes de bouteilles d’eau remplit, et préparer aussi des pistolets à eau. La française ne fut guère surprise de voir que, dans le tas des joueurs, il y avait sa meilleure amie Anaëlle De Lacour, et son « Je t’aime moi non plus », alias Dorian Warrens. La bataille s’engagea rapidement, et fut complètement folle, même les pauvres résidents qui ne voulaient pas y participer et que croisaient la route de la joyeuse bande furent mouillés... La partie dura près d’une heure, sous les fous-rires de tous. C’était vraiment du grand n’importe quoi, qui avait au moins le mérite de détendre tout le monde, mais aussi de resserrer les liens entre les mutants !

Lorsque la bataille prit fin, aux alentours de 15 h, Gaïa se retrouva essoufflée, à force d’avoir couru partout comme une tarée ! Elle alla récupérer les quelques affaires qu’elle avait laissé dans son petit coin de solitude, avant d’aller faire un tour dans sa chambre, dans le but de se changer, car là, elle donnait sérieusement l’impression qu’on l’avait balancé dans l’étang. Non pas que ça la dérangeait, loin de là, elle ne se souciait que peu de son apparence, mais bouger dans des vêtements complètement mouillés, c’est tout de même loin d’être agréable, il faut l’avouer !

L’empathe regagna donc sa chambre, qu’elle avait pour elle toute seule. Ca n’était pas vraiment de son propre chef, bien au contraire, depuis le temps qu’elle était ici, elle avait enchaînée les colocataires. La 1ère avait décidée de rejoindre les rangs de Magnéto, la 2ème avait demandé à changer de chambre en voyant que partager celle de Gaïa impliquait de voir souvent débarquer soit Anaëlle, soit Dorian, et, de ce fait, assister en permanence aux joutes verbales entre le jeune Warrens et l’empathe. La 3ème et dernière (pour l’heure), avait finit par prendre Gaïa en horreur. La voir souvent souriante l’horripilait, l’entendre faire la folle régulièrement lui filait les nerfs en pelote, et, le pire, c’était lorsque Gaïa était malade, et qu’elle perdait le contrôle de ses pouvoirs : là, la pauvre coloc’ avait l’impression d’être un livre « émotionnel » lisible par Gaïa en permanence... Savoir que la fille avec qui vous partagez votre chambre partage également vos émotions, c’est pas évident tout le temps, même si ça ne se produit qu’occasionnellement !

Alors que la jeune française venait de sortir de quoi se changer, avait même terminé de revêtir un short, et était en train de troquer son t-shirt mouillé contre un bien plus sec, quelqu’un frappa à la porte, et rentra, sans même attendre une quelconque invitation pour cela.

« Nan mais j’hallucine », protesta Gaïa en tournant rapidement le dos à l’arrivant, « faut surtout pas te gêner, fais comme chez toi, Warrens ! C’est pas que ça me dérange que tu me vois en soutif, mais en fait... Euh... Si, ça me dérange !
- Oh, moi, ça me dérange pas tant que ça ! »

Elle enfila son t-shirt tout en soupirant, alors que Dorian lui expliqua qu’il venait chercher le livre qu’il lui avait prêté il y avait quelques semaines de cela, et dont il avait besoin pour ses cours. Avec agacement, la frenchy lui rendit le livre, avant de lui montrer avec gentillesse la direction de la sortie.

« Et je te préviens, la prochaine fois que tu rentres dans ma chambre comme ça, je me jette sur toi et je te file une maladie bien sympathique qui va te clouer au lit un petit moment !
- Tu pourrais pas te contenter de te jeter simplement sur moi ? »

Ne prenant pas la peine de répondre, Gaïa le poussa vers la sortie, et lui claqua la porte au nez. Bien que ses cheveux n’aient pas encore séchés, elle décida de les nouer en un chignon lâche, car ils l’insupportaient pour le moment. Elle alluma ensuite son poste radio, et se vautra sur son lit, avec des feuilles, pour préparer un article qu’elle devait rédiger pour l’un de ses cours de journalisme. Vingt minutes à peine venaient de s’écouler, lorsque quelqu’un rentra dans sa chambre.

« Non mais tu te fous de moi, c’est ça », s’interrogea Gaïa en levant le nez de ses feuilles pour trouver Dorian, planté devant elle. « Tu me cherches vraiment ?
- Bah, si je suis dans ta chambre, oui... Réfléchis, Monroe, ça serait utile par moment !
- J’ose espérer pour toi que c’est important, ce que tu veux, parce que c’est pas pour limite, une question de vie ou de mort, je t’étripe dans la minute !
- T’inquiète, c’est super important ! Tu sais quelle est la chambre de Sabrina ? »

Gaïa se redressa sur son lit, en arquant un sourcil. Elle rêvait, où il venait de lui demander quelle était la chambre de la mutante qui était arrivée la veille ?

« Je l’ai invité à sortir, et je lui ai promit de passer la chercher, mais je sais plus quel est son numéro de chambre ! Elle me l’a dit, pourtant !
- Si tu crois que je vais t’aider à la séduire pour la larguer dans 2 jours, tu es encore plus stupide que je ne le croyais ! »

Dorian lui adressa alors un regard qu’il espérait suffisamment convaincant. Tout ce qu’il obtint fut que la jeune femme se leva vivement pour se ruer sur lui, tout en lui rappelant la sentence qu’elle lui avait annoncé, lors de sa dernière visite.

« Tu préfères quoi, c’est mon jour de bonté, tu choisis », déclara-t-elle en avançant vers lui, le bras tendu. « Si tu crois que je vais hésiter à le faire, tu me connais mal, mon p’tit gars ! »

Voyant qu’elle semblait on ne peut plus sérieuse, Dorian décida qu’il était préférable de partir. La brunette le suivit jusqu’à la porte, et le suivit des yeux, depuis le seuil de sa chambre, voulant s’assurer qu’il partait bel et bien.

« Pars, Warrens, et ne reviens jamais ! »

Un jeune élève de l’Institut qui passait par là fut visiblement effrayé par la menace qui transperçait dans les propos de la mutante, car il rasa le mur opposé à la chambre de Gaïa, lorsqu’il dût passer devant.

« Voilà, maintenant, grâce à ce crétin, je fais peur aux autres ! Je vais vraiment le tuer, un jour ! »

En haussant les épaules, elle retourna sur son lit, et y finit de travailler, avant d’avoir un petit moment de « pétage de câble », car sa radio tournait toujours, et passait en ce moment même une chanson qu’elle adorait, et qui bougeait plutôt bien. Dès les premières notes de la chanson, elle augmenta le volume de la radio pour être à fond dans son délire, et repoussa ses feuilles par terre, pour pouvoir danser tranquillement sur son lit... La jeune Monroe était d’ailleurs tellement occupée à faire la folle, qu’elle n’entendit pas qu’on frappait à la porte. Quelques secondes plus tard, la porte s’entrouvrit, et, cela, par contre, elle le remarqua, car elle venait juste de se tourner, dans sa danse, et faisant, de ce fait, face à la porte. Elle sauta alors de son lit pour se ruer sur la porte, qu’elle finit d’ouvrir violement. [Je tiens à préciser que lorsque la porte s’ouvre, elle va vers l’intérieur de la chambre, et non l’extérieur, ainsi, elle savait qu’en déboulant comme une folle, elle ne risquait pas de cogner l’importun avec la porte...]

« Warrens, fous-moi la paix, bordel, lâches-moi, vas... »

Elle ne finit toutefois pas sa flopée « d’injures », en réalisant que ça n’était pas Dorian, pour une fois, mais une jeune femme, visiblement dans la même tranche d’âge que Gaïa. Le visage de la française changea du tout au tout : ses yeux, colériques, s’écarquillèrent de surprise, et sa moue d’énervement se transforma en étonnement. L’inconnue trimballait avec elle quelques sacs de voyages, ce qui firent comprendre à Gaïa que c’était une nouvelle, et non quelqu’un d’ici dont elle avait carrément zappé le visage... C’est alors qu’elle se souvint qu’on lui avait annoncé que lorsqu’une nouvelle viendrait à l’Institut, elle partagerait la chambre de la française. Bien entendu, Gaïa avait complètement zappé ça jusqu’à présent, car les nouveaux ne prévenaient pas tout le temps avant de débarquer, et, même s’ils le faisaient, et que Gaïa était prévenue, elle ne se souvenait jamais de la date de l’arrivée....

« Oh... Euh... Désolé... Euh... Salut ! »

Gaïa afficha aussitôt un petit air d’enfant sage, espérant que si elle avait vu juste, et qu’il s’agissait bien de sa nouvelle coloc’, elle n’ait pas réussit à lui faire peur en moins d’une minute...

*Si elle m’a vu danser, c’est clair qu’elle va fuir. Ou sinon, ça sera en voyant le bordel de feuilles au sol ! Sérieux, j’suis douée, moi... Je devrais m’interner en hôpital, ça serait d’utilité publique*, songea la jeune française.

« Moi, c’est Gaïa », dit-elle en lâchant enfin la porte, pour tendre sa main à l’inconnue, laissant ainsi la porte grande ouverte, donnant ainsi une belle vue sur le désordre de papier... Fort heureusement, mis à part ça, la chambre était bien rangée...

*Ou la folle, au choix...*

Spoiler:

C’était le jour de mon arrivée, ou plutôt l’après-midi de mon arrivée.
L’institut Xavier me semblait être un endroit prometteur afin de développer mes dons.
Je voulais aussi rencontrer d’autres mutants, être ici me permettrait surement de faire mes recherches afin de peaufiner ma vengeance tout en développent mes pouvoirs.
J’étais épuisé par ma journée, je voulais me reposer on venait de me donner le numéro de ma chambre, je croisais un élève, je l’arrêtai pour lui demander où se trouver ma chambre.
Sauf qu’il me prit au dépourvue en venant me parler en premier.

-Tu es la nouvelle c’est ça ?
-Oui je viens d’arriver…
-Je suis Nate Collar.
-Elvie Killers.

Il tendit le bras vers moi, il sourit avant reprendre.

-Viens-je vais te faire visiter…

Je saisis son bras, je ne passais pas pour un monstre ici, on était tous sur le même pied d’égalité. Il m’emmena partout, notre visite commença par le salon, la cuisine, même les escaliers, bien que je ne vois pas ce que l’on peut visiter dans les escaliers.
Il me montra même le sous-sol. Le gymnase, la piscine, les vestiaires, les labos il me montra même le bunker.
J’écoutai à peine ce qu’il disait sur les lieux, le jeune homme me fit la liste des règles en vigueur de l’institut, à cause de mon pouvoir j’entendais tout ce qu’il disait deux fois, la première quand il le pensait, la seconde quand il le disait.
C’était doublement fatigant, mais il était si gentil, je ne voulais pas le vexer, pas dès le premier jour.

Puis il tenait absolument à me montrer l’extérieur de l’institut, les jardins, le parc.
On entendit des cris, venant de l’autre côté de l’institut on s’y rendit pour voir qu’une bataille d’eau avait lieu. Je regardais les mutants se courir après, puis je jetai un coup d’œil à Nate.

-Ça ne te tente pas Elvie ?
-Non… je ne suis pas vraiment d’humeur pour une bataille d’eau. Vas-y si tu veux.

Je fis demi-tour, avant de voir un mutant devant moi avec des bouteilles d’eau.

* La nouvelle tu vas y passer * Pensa-t-il.

Génial. Il s’apprêta à me vider sa bouteille d’eau dessus quand un espèce de bouclier se forma autour de moi, je vis Nate me rejoindre.

-Elle ne veut pas.

Nate me ramena à l’intérieur. Je finis par lui donner le numéro de ma chambre afin qu’il puisse me dire où elle était, on y alla ensemble une fois devant la porte il me donna le numéros de sa chambre : 18.
Je toquai à la porte, la personne à l’intérieur ne devait pas m’entendre vu le son de la radio. J’entrouvris la porte, et vis une jeune femme danser sur son lit je me pinçais les lèvres afin de ne pas rire.
Puis elle sauta du lit et ouvrit la porte en grand, avant de commencer à m’injurier et en m’appelant Warrens, je regardai autour de moi, je vis Nate appuyé au mur un peu plus loin. Je revenais à la jeune femme qui venait de se taire.

-Oh… Euh… Désolé…Euh…Salut!

J’avançais mon sac et ma valise, j’avais toujours appris à voyager léger…
Ma télépathie se mit en marche sans que je puisse le contrôler.

(*Si elle m’a vu danser, c’est clair qu’elle va fuir. Ou sinon, ça sera en voyant le bordel de feuilles au sol ! Sérieux, j’suis douée, moi... Je devrais m’interner en hôpital, ça serait d’utilité publique*)

-Salut, je suis Elvie Killers.

-Moi c’est Gaïa.

Elle tendit la main vers moi, je la saisis.

(*Ou la folle, au choix…*)

-La folle ? Ça sonne bien comme surnom.(Silence) Je blague.

Je vis Gaïa réagir étrangement, j’étais dans la maison des mutants autant mettre les choses au clair.
J’avançais et posai mes affaires sur le lit libre. Gaïa avait l’air en plein travail vu le tas de feuilles éparpiller.

-Tu es là depuis combien de temps Gaïa ?

Pendant de courtes secondes, Gaïa se faisait des films à propos du fait qu’elle avait battu son record du « Je fais fuir mes coloc’ plus vite que mon ombre. » Il ne fait aucun doute que ça ferait rire du monde, dont Anaëlle, qui s’empresserait de lui faire la leçon ! Gaïa l’entendait depuis là lui dire : « Tu vois, ça, ça devait forcément arriver, un jour ! A force de vous tourner autour, avec Dorian, il était certain que l’un de vous allait péter un câble et agresser un pauvre innocent ! D’ailleurs, c’est surprenant que ça ne ce soit déjà pas produit... » Ce à quoi Gaïa s’empresserait de rétorquer que son amie avait beaucoup trop d’imagination à propos d’elle et de Dorian, mais là n’était pas le sujet... Et, bien entendu, il y aurait les remarques de Dorian, qui jubilerait de savoir qu’il l’avait tellement mis hors d’elle qu’elle avait verbalement attaqué une nouvelle... C’était clair, Gaïa allait en entendre parler encore très longtemps... Gaïa avait toutefois assez d’humour pour savoir qu’elle en rirait avec les autres, même si une partie d’elle serait déçue si Elvie décidait de la fuir, car l’empathe en avait assez d’être seule dans sa chambre, par moment ! Elle aimait, comme tout à chacun, être seule de temps à autre, mais la plupart du temps où sa solitude durait trop longtemps, elle avait la sale manie de ressasser le passé, et c’était bien souvent loin d’être une très bonne idée !

Fort heureusement, ses mauvais films cessèrent, et sa crainte se dissipa lorsque, car, alors qu’elle serrait la main de la dénommée Elvie, celle-ci fit allusion au fait que le surnom la folle allait bien à la française, chose à laquelle l’empathe venait de penser à l’instant. Sous la surprise, la jeune femme lâcha la main de sa camarade, et même lorsque la nouvelle venue lui fit savoir qu’elle plaisantait, Gaïa ne disait toujours rien, encore étonnée. Elle ne revint à elle qu’en entendant Elvie l’interroger.

« Oh, suffisamment pour avoir fait flipper quelques élèves, n’est-ce pas, Nate », dit-elle en prenant à témoin son camarade qu’elle venait de remarquer, et qui était toujours adossé au mur. Elle s’amusa même à faire un clin d’œil au jeune homme, avec qui elle s’entendait plutôt bien en général. Puis elle se tourna pour faire face à sa camarade. « Ca doit faire dans les 5 ans. Déjà... »

Durant quelques courtes secondes, elle se replongea dans ses souvenirs, se revoyant à Lyon, faisant la rencontre de Sean Cassidy, qui était venu pour la recruter. Inutile de dire que Gaïa était alors nettement moins souriante, car Zoélie était morte depuis quelques mois seulement à l’époque, et qu’elle était toujours sous le choc. Elle se revit également prendre l’avion pour la première fois de sa vie, une fois qu’elle ait décidé de venir dans cet Institut, en compagnie de sa meilleure amie. Elle songea également à la stupéfaction qu’elle avait eu, lorsqu’en sortant de la voiture d’Erik, elle avait découvert le manoir, qu’elle n’avait pas imaginé aussi magnifique que cela. Elle ne put également s’empêcher de penser que sa venue à l’Institut l’avait sans nul doute sauvé du gouffre dans lequel elle était, suite à la mort de sa jumelle.

*Reviens donc sur terre, veux-tu ?*, songea-t-elle en secouant la tête pour chasser les images de son passé qui l’assaillaient. Certes, elles n’étaient pas si négatives que cela, mais Gaïa préférait vivre l’instant présent au lieu de se plonger dans son passé.

Elle poussa la porte pour éviter que Nate ne revienne à la charge, sachant pertinemment qu’il était du genre à se montrer chevaleresque lorsqu’il s’agissait de filles qu’il appréciait. Elle trouvait ça chou, mais là, en l’occurrence, elle n’avait pas l’intention de nuire à Elvie, alors Nate n’avait rien à craindre ! Elle prit toutefois garde à ne pas fermer la porte, craignant qu’Elvie ne décrète que, finalement, Gaïa était trop effrayante pour rester ici, car, après tout, on ne sait jamais ! Elle en profita pour aller baisser le son de la musique, afin de pouvoir parler plus tranquillement.

« Et je te rassure, en général, c’est moins le fouillis que ça ! »

Elle ramassa alors les feuilles éparpillées, tout en continuant à parler, décidant d’expliquer sa réaction de tout à l’heure, ne voulant pas que sa camarade pense qu’elle ait été effrayée à l’idée de partager sa chambre avec quelqu’un qui lisait dans les pensées des gens.

« Alors comme ça, t’es télépathe ? C’est cool ! Enfin une coloc’ qui pourra comprendre mon pouvoir ! Je lis aussi les gens, sauf que moi, mon rayon, c’est leurs émotions. Je suis empathe. Alors, avoir une coloc’ qui sait ce que ça fait que de s’immiscer involontairement chez les gens pour lire en eux, c’est... Cool ! »

Etre à l’Institut était une chance pour les mutants, Gaïa le savait. Mais elle savait également que si ses camarades savaient ce que ça faisait d’avoir un pouvoir, tous ne pouvaient savoir ce que ça faisait que d’être empathe. Cette sensation de s’incruster dans les émotions des gens, d’éprouver tout ce qu’ils éprouvaient comme si ça venait de vous, au point parfois de vous oublier dans tout ça, c’était loin d’être apprécié par Gaïa. Et encore moins lorsqu’elle le faisait involontairement. A chaque fois, non seulement, elle avait l’impression de se perdre dans ce labyrinthe d’émotions, mais également le sentiment de violer l’intimité des autres.

Les premiers mois qu’elle avait passé ici, elle avait été autorisée à partager la chambre de sa meilleure amie. Lorsque Gaïa avait été recrutée pour venir ici, elle, enfin plutôt, sa mère, avait posée deux conditions : la première, que la jeune De Lacour vienne avec sa fille, et la seconde, que les deux amies soient dans la même chambre. L’empathe venait en effet de perdre sa jumelle quelques mois plus tôt, et, de ce fait, Mme Monroe n’avait guère l’attention d’ajouter à ce choc ceux d’être déraciné et loin de tous les siens... Avec le recul, Gaïa était plutôt heureuse de la décision de sa mère. Cependant, lorsque les deux françaises avaient réussit à se faire à leur nouvel univers, à s’ouvrir aux autres, mais aussi à s’épauler pour affronter leur deuil, elles avaient décidés, d’un commun accord, qu’il était préférable pour elles d’être dans des chambres séparées, à la fois pour préserver leur amitié (être constamment ensemble avait parfois tendance à leur taper sur les nerfs), mais également les aider à se lier plus facilement avec les autres. En effet, certains de leurs nouveaux amis n’osaient pas venir vers elles, lorsqu’elles étaient ensemble, de crainte de les déranger... C’était donc après sa « séparation de chambre » avec Anaëlle que Gaïa avait enchaîné les colocataires. Et, là, elle espérait sincèrement avoir trouvé quelqu’un qui parviendrait à l’accepter telle qu’elle était.

La jeune française, qui venait de terminer son petit discours, avait également finit de ramasser ses feuilles. Elle se redressa alors pour les mettre sur son lit, tout en repoussant d’un geste de la main une mèche de cheveux qui s’amusait à lui chatouiller le visage.

« Voilà une autre chose à savoir sur moi », dit-elle en croisant les bras et en arquant les sourcils, « je suis parfois bavarde ! Mais je te rassure, c’est pas tout le temps le cas ! Au fait », ajouta-t-elle en voyant les valises que sa camarade venait de déposer, « ton armoire, c’est celle-ci », fit-elle en montrant l’une des armoires, car elles étaient toutes les deux côte à côte, et, de ce fait, il n’était pas aisé de savoir laquelle était déjà occupée. Elle ne prit pas la peine de lui indiquer quel était son bureau, non pas par impolitesse, mais parce qu’il y avait des affaire sur le sien.

« Au fait, tu viens d’où ? »

En effet, les élèves de l’Institut venaient de partout, et parfois, il était difficile de deviner d’où exactement. Par exemple, la plupart du temps, Gaïa n’avait pas d’accent français, sauf quand elle s’amusait à le faire ressortir. Elle était aidée en cela par le fait que dans son enfance, chez elle, ses parents ne parlaient qu’en français ou en anglais, et son accent français s’était nettement estompé depuis le temps qu’elle était en Amérique. Cependant, parfois, il lui arrivait de laisser échapper quelques mots dans sa langue maternelle, comme lorsqu’elle avait involontairement incendié Elvie...

L’empathe se laissa tomber sur son lit, pour s’y installer en tailleur. Quitte à discuter, autant être à l’aise, non ? Et, quitte à partager la chambre avec quelqu’un, autant en apprendre un peu plus sur l’autre, non ? Du moins, c’était le point de vue de Gaïa. Si jamais Elvie ne désirait pas se mettre à parler d’elle maintenant, Gaïa n’allait pas lui en tenir rigueur... Et oui, elle était curieuse, mais sa curiosité savait se taire si besoin !

Quand elle comprit que je pouvais lire dans les pensées des gens elle lâcha ma main précipitamment. J’étais habitué à ce genre de réaction.

« Oh, suffisamment pour avoir fait flipper quelques élèves, n’est-ce pas, Nate. Ça doit faire dans les 5 ans. Déjà...

-5 ans, ça commence à faire...

Je me tournais, Nate toujours appuyé nonchalamment contre le mur me fit un petit signe de la main. J’y répondis rapidement avant d’entrer dans la chambre.
La jeune Gaïa lui fit même un clin d’œil ? Sortait-il ensemble ? En tout cas Nate ne m’en n’avait rien dit, il ne l’avait même pas pensé.

La jeune femme se mit soudainement à penser à son passé, et un mot surgit dans mon esprit Zoélie. Je n’osai pas trop demander… Si la jeune femme se rendait compte qu’elle ne pouvait pas aligner trois pensées sans que j’en ai le compte rendu dans les moindres détails, ce serait elle qui s’enfuirait et changerait de chambre.
Je posais à nouveau les yeux sur les feuilles éparpillées au sol. Elle m’expliqua qu’en général ce n’était pas comme ça. Elle ramassa les feuilles pendant que je m’installai sur mon nouveau lit.

-Alors comme ça, t’es télépathe ? C’est cool ! Enfin une coloc’ qui pourra comprendre mon pouvoir ! Je lis aussi les gens, sauf que moi, mon rayon, c’est leurs émotions. Je suis empathe. Alors, avoir une coloc’ qui sait ce que ça fait que de s’immiscer involontairement chez les gens pour lire en eux, c’est... Cool !

-Oui tu sais ce qu'ils ressentent, ce qu'ils pensent que tu le veuilles ou non… Je suis aussi électro-kinésiste, en parlant de ça, il m’arrive de produire quelques étincelles de temps en temps, c’est plus surprenant que dangereux, mais je préfère te prévenir.

La jeune Gaïa m’avoue qu’elle était bavarde, et elle m’indiqua mon armoire.
Je m’attendais à passer une espèce d’interrogatoire en règle qui ne tarde pas à arriver.

-Au fait, tu viens d’où ?

Je vis la jeune femme s’asseoir sur son lit en tailleur. Signe qu’une grande conversation était à venir. J’en fis de même, après tout j’étais ici pour un moment autant ne pas jouer les associable dès mon premier jour.
Et puis cette Gaïa me paraissait sympathique, et puis quitte à être colocataire autant faire les choses bien.

-D’un peu partout, je reste rarement au même endroit plus d’une semaine. Et toi ? Bien que je dirais par ton accent en m’accueillant que tu viens de France, je me trompe ?

Je ne voulais pas la faire flipper, j’avais tendance à prendre ce faux air d’être complètement détendu et de ne laisser transparaitre aucune émotion.

-Au fait tu connais ce Nate ? Et qui est ce… Warrens ?

Je n’étais pas vraiment curieuse, mais je voulais savoir les bases sur les gens d’ici, histoire de savoir à qui j’avais affaire.

Gaïa et son côté bavard… Toute une hstoire, qui lui avait valu pas mal de problèmes de par le passé, mais bon, on ne va pas s'étendre là dessus, c'est préférable. L'empathe fut des plus surprise lorsqu'elle découvrit que sa nouvelle colocataire était aussi électro-kinésiste. Ca promettait des moments sympa, tout ça ! Gaïa se promit d'éviter de trop embêter Elvie, genre en lui faisant des farces idiotes, elle n'avait pas envie de finir en poulet rôti…Et oui, si Gaïa avait eu ce pouvoir, il y a de fortes chances pour qu'elle ne le maîtrise pas, et en perdre le contrôle en perdant son sang-froid…. D'ailleurs, en parlant de perte de contrôle en même temps que de celle du sang-froid, la jeune empathe se dit qu'elle avait aussi quelque chose à dire:

"Waouh… Bah, tant qu'on est à l'heure des révélations sur nos pouvoirs, j'ai aussi la chance de pouvoir rendre les gens malades par contact. Je parviens à éviter de le faire en général, mais si on me touche par surprise, là, c'est pas garantit. Donc, à éviter… Mais je te rassure, la plupart du temps, tu risques rien, faut juste éviter de me faire le plan du "Coucou, c'est qui ?", en me mettant tes mains devant les yeux… Sauf si tu veux être malade pour ne pas aller en cours, là, ça peut être utile !"

La jeune femme esquissa un sourire. Elle avait beaucoup de mal à accepter ce pouvoir, mais était heureuse de l'avoir, car il lui avait été bien utile, de par le passé ! Tout en fixant Elvie, elle se mit à jouer avec le chaîne de son pendentif, pendentif qu'elle avait reçu de sa mère avant de quitter la France pour l'Institut. C'était un simple pendentif représentant une petite fée, qui avait fait envie à Gaïa durant de longs mois, enfin, avant la mort de Zoélie. Depuis qu'elle l'avait, elle le quittait rarement. La réponse d'Elvie fut évasive, mais Gaïa ne chercha pas à comprendre, respectant le choix d'Elvie de ne pas s'attarder. Elle pourrait peut-être en apprendre plus si elles venaient à sympathiser. Ou pas, si Elvie mettait autant de temps qu'elle a accorder sa confiance et à parler de son histoire. Son sourire s'accentua lorsque sa colocataire devina qu'elle était française.

"Bien vu ! J'y ai passé toute mon enfance, et je n'ai quitter ma ville qu'une seule fois, pour venir ici !"

Une petite lueure de tristesse passa dans son regard. Son pays natal lui manquait. Elle y retournait parfois, mais bien trop raremment à son goût. Ce qui lui manquait le plus, c'était sa mère, bien entendu. Fort heureusement, elles s'écrivaient beaucoup, essayaient de s'appeler de temps à autre, et Mme Monroe venait même quelques fois. Depuis le divorce de ses parents, Gaïa s'était rapprochée de sa mère, et il lui était difficile de la voir moins souvent qu'avant, car elle savait que sa mère souffrait de son divorce, mais aussi de voir que son époux avait complétement renier Gaïa...

L'empathe, à la question d'Elvie à propos de Nate, revint à elle, et eut un petit sourire en coin, l'air de dire "Oh, tu sais, ici, tout le monde se connaît plus ou moins." Toutefois, son sourire s'effrita lorsqu'elle évoqua Warrens…. Gaïa répondit néanmoins :

"Oui, je le connais. Il est plutôt sympa, mais je ne dirai pas que c'est l'un de mes meilleurs amis. Tu sais, ici, on est en cercle fermé, ou presque, alors on apprend assez vite à se connaître un peu. Et Warrens, bah, en fait, c'est Dorian Warrens, un… abrutit… Tu le rencontreras sans doute bientôt, parce qu'il adorevenir ici pour me faire sortir de mes gonds… Bref, un crétin…"

Mais mignon, comme crétin, ne put s'empêcher de penser la française.

"Heu, bien sûr, si jamais t'as lu par inadvertance ce que je viens de lire, ça serait cool de le garder pour toi", s'empressa-t-elle d'ajouter en lâchant son collier, "parce qu'il est du genre prétencieux. A ce propos, il risque de te draguer, il drague tout ce qui bouge…. "

La jeune femme secoua la tête, désapprouvant l'attitude de Dorian.

"Mais bon, n'aies pas peur, y'a des gens sympa, ici, à part lui ! Tu le réaliseras sans doute vite, enfin, j'espère ! En général, les nouveaux sont bien acceuilli !"

Elle arqua un sourcil, avant de demander :

"Et toi, tu l'as connu d'où, Nate ?"

Bah ouais, ça l'intriguait un peu, même si elle se doutait que Nate avait du l'aider à découvrir l'Institut, c'était bien le genre du jeune homme, ça !

« Waouh… Bah, tant qu'on est à l'heure des révélations sur nos pouvoirs, j'ai aussi la chance de pouvoir rendre les gens malades par contact. Je parviens à éviter de le faire en général, mais si on me touche par surprise, là, c'est pas garantit. Donc, à éviter… Mais je te rassure, la plupart du temps, tu risques rien, faut juste éviter de me faire le plan du "Coucou, c'est qui ?", en me mettant tes mains devant les yeux… Sauf si tu veux être malade pour ne pas aller en cours, là, ça peut être utile !

-Ça peut-être un bon moyen de défense, et effectivement pour rater des cours ça peut être pas mal. Riais-je.

Décidément, le Professeur Charles Xavier avait vraiment recruté des mutants en tous genres, entre Nate et son bouclier, ma coloc’ qui était empathe et qui pouvait te clouer au lit pendant plusieurs jours, on était vraiment tous différents, je vis Gaïa esquisser un sourire. Elle ne semblait pas apprécier énormément son pouvoir.

-Tu finiras par le contrôler. J’en suis sûre. Et puis peut-être que ton pouvoir évoluera pour te permettre de soigner les maladies.

Je souriais à mon tour. Je vis la jeune adolescente jouer avec son pendentif. Une petite fée, je portais instinctivement la main à mon cou, je pouvais sentir la chaine d’argent et l’anneau sous mon tee-shirt. Mes yeux se perdirent dans le vague je sentis les larmes me montaient aux yeux… Il fallait que je fasse quelque chose, je me dirigeai vers la porte à demi fermer, j’en profitais pour la fermer complètement avant de retourner sur mon lit et que Gaïa ne prenne la parole, j’avais bien raison par rapport à ses origines, elle était bien française.

-Je m’en doutais, j’ai passé un peu de temps en France, et ce n’était pas pour du tourisme…

Oh bien au contraire rien que d’y penser j’en frissonnais. Puis on parla de Nate et de Warrens.

-Oh, tu sais, ici, tout le monde se connaît plus ou moins. Oui, je le connais. Il est plutôt sympa, mais je ne dirai pas que c'est l'un de mes meilleurs amis. Tu sais, ici, on est en cercle fermé, ou presque, alors on apprend assez vite à se connaître un peu. Et Warrens, bah, en fait, c'est Dorian Warrens, un… abrutit… Tu le rencontreras sans doute bientôt, parce qu'il adorevenir ici pour me faire sortir de mes gonds… Bref, un crétin…

Je n’eu pas le temps de répondre que je fus stopper par une pensée de Gaïa « Mais mignon comme crétin »
Chose qui me fit sourire et Gaïa le comprit aussitôt.

-Heu, bien sûr, si jamais t'as lu par inadvertance ce que je viens de lire, ça serait cool de le garder pour toi, parce qu'il est du genre prétentieux. A ce propos, il risque de te draguer, il drague tout ce qui bouge….

-Ne t’en fais pas je ne lui dirais rien. Oh mais qu’il vienne me draguer, j’espère qu’il aime l’électricité.

Je levais ma main dans laquelle quelques étincelles apparurent. Je plaisantais bien sûr mais je n’aimais pas les gars lourds qui vous collent juste comme ça.
Elle m’avoua que les nouveaux étaient bien accueillis, j’en avais eu la preuve avec Nate…

-Et toi, tu l'as connu d'où, Nate ?

-Eh bien il m’a servi d’escorte, il m’a fait visiter l’institut et a même pris ma défense… Je pensais que ce genre de garçon n’existait plus. Riais-je.

Je me relevai, pour m’asseoir plus correctement sur mon lit.

-Il doit sûrement attendre quelque chose en retour.

Je n’étais pas habituée à ce qu’on prenne ma défense juste pour prendre ma défense en général, on exigeait quelque chose en retour.

-C’est une mauvaise chose de s’être fait escorter par Nate ?

Après tout je supposai qu’ici aussi les élèves avaient chacun leurs réputations comme partout… Et il ne me tardait pas de connaître la mienne.

-Au fait. Je sais que les rumeurs ça va très vite, tu n’as rien entendue d’étrange ?

Pour éviter tous problèmes, Gaïa avait mentionné assez rapidement son autre pouvoir. Elle n’avait en effet guère l’intention de rendre malade sans le vouloir Elvie, ça n’aiderait pas forcément les deux jeunes femmes à se lier ! De plus, ce pouvoir lui avait valu pas mal de problèmes avec certains de ses camarades, qui, depuis, avaient cessés d’essayer de laisser une chance à la jeune française, s’amusant même à l’appeler : « La porteuse de germes ! » Il est évident que l’empathe n’aimait guère entendre ce surnom, mais elle n’en laissait rien paraître, car, comme le dit Elvie, peut-être qu’elle pourrait guérir des maladies, par la suite. Et c’était l’un des désirs les plus chers de Gaïa : s’apercevoir que l’un de ses pouvoirs puissent être utile aux autres...

« Oh, je ne vais pas non plus me plaindre : je peux quand même toucher les gens, faut juste éviter qu’ils le fassent quand je m’y attends pas ! Et j’espère vraiment qu’il évoluera comme ça, même si, pour l’instant, rien n’est garantit ! C’est pas toujours drôle, d’avoir un pouvoir, tu trouves pas ? »

Parfois, quand Gaïa en avait vraiment ras-le-bol de ses pouvoirs, elle s’amusait à imaginer comment aurait été sa vie. Mais comme ses conclusions ne lui plaisaient guère, elle en venait souvent à se dire que sa vie n’était peut-être pas si mal que ça, comme elle était...

Tout en jouant avec son pendentif, la jeune française vit la télépathe se lever pour fermer la porte. Gaïa avait sentit un léger malaise atteindre Elvie, mais elle préféra ne rien dire pour l’heure, car ça n’était pas ses affaires, et c’était une émotion trop légère pour qu’elle puisse l’identifier correctement. Si les deux mutantes venaient à sympathiser, il ne fait bien entendu aucun doute que Gaïa aurait bien du mal à faire taire sa curiosité. Lorsque ses ami(e)s allaient mal, et qu’elle le ressentait, elle essayait souvent d’en savoir plus, et ça ne plaisait pas toujours.... Toutefois, l’empathe était comme ça : du genre à tout faire pour essayer d’aider au mieux ses amis... De plus, la française avait remarqué que lorsqu’elle était proche des gens, elle avait plus facilement accès à leurs émotions, même si c’était à un niveau moindre qu’avec sa jumelle.

Gaïa avoua par la suite qu’elle était bel et bien française, alors qu’Elvie était revenue sur son lit. Celle-ci lui fit savoir qu’elle y avait déjà été. Visiblement, elle n’en gardait pas de bons souvenirs, et cela, Gaïa parvint à le comprendre, non pas grâce à son don d’empathie, mais grâce au ton qu’avait employé la télépathe. Bien entendu, Gaïa, étant curieuse, et ayant dû réfréner sa curiosité depuis quelques minutes, eut du mal à ne pas interroger plus Elvie. Elle y parvint cependant, se disant que sa colocataire avait du y vivre des instants vraiment désagréables, et ne désirait nullement s’étendre dessus.

« Si un jour t’as envie de te créer de bons souvenirs en France pour effacer les autres, on y ira ensemble, je te servirai de guide, si tu veux ! »

C’était en effet l’un des principes de Gaïa : se créer des bons souvenirs dans les endroits qui nous avaient laissé un goût amer de par le passé. Mais elle avait toutefois conscience que c’était bien plus facile à dire qu’à faire, car elle-même, avant de venir à l’institut, avait tout fait pour éviter de remettre les pieds là où sa jumelle avait périt. Alors, bien entendu, son idée n’était pas forcément bonne et facilement applicable à propos d’Elvie, en fonction de ce qu’elle y avait vécu.

Lorsque la conversation dériva sur Nate et Dorian, Gaïa ne pût s’empêcher de songer à quel point elle pouvait trouver Dorian craquant. Elle avait eu raison de se dire qu’elle avait « penser trop fort », car sa colocataire avait capté cette pensée. Désirant éviter que ça ne vienne aux oreilles du principal intéressé, Gaïa fit savoir à Elvie que ça serait cool à elle de ne pas le répéter trop, car Dorian était bien du genre à « avoir ses chevilles qui enflent »...

Elle décroisa ses pieds tout en entendant Elvie décrire ce qui allait se passer, si Dorian venait à se montrer trop entreprenant avec elle. La perspective de voir Dorian se prendre un « râteau électrique » amusait grandement Gaïa, d’autant plus qu’Elvie fit quelques étincelles, pour la plus grande joie de Gaïa, qui appréciait les petites démonstrations de pouvoir comme celui-ci, d’autant plus qu’elle, niveau démonstration de pouvoir, elle ne pouvait guère en faire...

« Hey, si jamais tu fais ça à Dorian, aies la gentillesse de me décrire sa réaction. Il n’est pas vraiment habitué à ce qu’une fille utilise son pouvoir volontairement pour le faire fuir. Ou alors, arranges-toi pour que je vois ça, parce que ça doit être mémorable ! »

Gaïa ? Sadique ? Non, pas vraiment, juste quand ça concerne Dorian. Et oui, c’est ce qu’on appel l’amour vache ! Tout en demandant comment Elvie et Nate s’étaient rencontrés, Gaïa décroisa ses jambes, commençant à avoir des fourmis qui y faisaient un marathon... Elle détendit donc ses jambes, les laissant pendantes au bord de son lit, tout en écoutant Elvie lui expliquer que Nate lui avait fait visiter l’institut. Gaïa esquissa un sourire en entendant Elvie dire que Nate avait même prit sa défense, et ajouter qu’elle ne pensait pas que de tels garçons existaient encore. A ce niveau-là, Gaïa était d’accord avec elle, la plupart des mecs laissaient les filles se débrouiller seules. Et oui, on était bien loin du temps où les garçons se la jouaient princes charmants, valeureux, et serviables.... D’ailleurs, est-ce que ça avait seulement existé ?

« Je pense pas qu’il attende quelque chose, il est juste du genre serviable avec les personnes qu’il apprécie. Et c’est même une base, ici, de s’entraider, ça permet de nous responsabiliser, mais aussi de nous lier plus facilement. Mais bon, comme je te l’ai dis tout à l’heure, je ne connais pas beaucoup Nate, donc, je peux pas vraiment juger. Par contre, t’as aucun souci à te faire, avoir visiter l’institut avec lui ne va te causer aucun tort, c’est même une tradition, en fait : souvent, quand les profs sont occupés, c’est l’un des élèves qui prend le nouvel arrivant sous son aile pour la visite », expliqua Gaïa en songeant qu’elle avait fait visiter l’institut à Lucy, mais que, visiblement, celle-ci s’était ennuyée, ou avait développer une sorte d’allergie à Gaïa... tant pis... « Par contre, il est vrai que s’il a prit ta défense, et qu’il l’a fait devant d’autres élèves, certains vont vite se mettre à croire qu’il y a anguille sous roche... Ils se font rapidement des films, ici... »

Et ça énervait pas mal Gaïa, qui devait supporter les ragots, qui disaient qu’elle et Dorian se tournaient autour, ou encore que la jeune empathe essayait de séduire le jardinier : Colin... N’importe quoi ! D’ailleurs, à propos de ragots, Elvie interrogea Gaïa pour savoir si elle en avait entendu.

« Oh, tu sais, les rumeurs, c’est pas vraiment des trucs que j’écoute, et encore moins que je retiens, parce que c’est souvent un ramassis de grand n’importe quoi. Mais à ton sujet, tout ce que j’ai entendu, c’est que t’étais étrange. Alors, pour savoir si t’es vraiment étrange ou pas, je préfère apprendre à mieux te connaître avant de juger ! »

La mutante se leva pour se dégourdir un peu, car ses fourmis se sentaient visiblement à l’aise à l’embêter dans ses jambes... Elle alla se placer devant la fenêtre, s’adossant au mur.

« Au fait, pour l’instant, t’en penses quoi, de l’institut ? Tu t’attendais à ça, avant de venir, ou tu l’imaginais autrement ? »

Cela faisait pourtant quelques temps que Gaïa vivait ici, et pourtant, elle avait toujours du mal à croire qu’elle vivait réellement dans un cadre aussi agréable, mais surtout aussi convivial. Dans sa tête, avant de venir ici, un institut, c’était plutôt un truc sévère, avec des immenses dortoirs, et très peu de moments de détente entre élèves, mais également avec les professeurs. Hors, ici, si les élèves respectaient grandement les profs en cours, ils pouvaient aussi rire et s’amuser avec eux, après les cours.

- Hey, si jamais tu fais ça à Dorian, aies la gentillesse de me décrire sa réaction. Il n’est pas vraiment habitué à ce qu’une fille utilise son pouvoir volontairement pour le faire fuir. Ou alors, arranges-toi pour que je vois ça, parce que ça doit être mémorable!

J’en riais d’avance, oui s’il tentait un truc sortant de l’ordinaire il aurait une sacrée décharge, je n’avais pas l’habitude qu’on me marche sur les pieds.

-Pas de soucis, avec ma télépathie je pourrais te montrer la scène tous les soirs avant que tu t’endormes. Marché conclu ?

Je m’allongeai sur mon lit, puis on parla de Nate.
Apparemment ce garçon n’attendait rien, il était serviable. Elle m’avoua que s’il avait pris ma défense les gens se feraient des films, chose qui ne me dérangeait pas, on n’arrêterait pas les rumeurs…

-Oh, tu sais, les rumeurs, c’est pas vraiment des trucs que j’écoute, et encore moins que je retiens, parce que c’est souvent un ramassis de grand n’importe quoi. Mais à ton sujet, tout ce que j’ai entendu, c’est que t’étais étrange. Alors, pour savoir si t’es vraiment étrange ou pas, je préfère apprendre à mieux te connaître avant de juger!

Etrange ? Si seulement ils savaient…

- Et toi que penses-tu de ces premières minutes en ma compagnie ?

J’étendais mes longues jambes sur le lit, et porter mon bras devant mes yeux, je n’étais pourtant pas fatiguée, enfin pas plus que ça.

-Au fait, pour l’instant, t’en penses quoi, de l’institut ? Tu t’attendais à ça, avant de venir, ou tu l’imaginais autrement ?

Si je m’attendais à une école grouillante de mutants ayant des dons en tous genres ? Non pas vraiment.

-Eh bien non, je ne m’attendais pas à ça, je n’ai pas vraiment passé de temps dans les instituts. Mais au moins ici on est tous pareils ou presque….

Je ne pensais pas être la seule, à avoir des dons, mais je ne nous pensais pas si nombreux.

-Tu veux peut-être qu’on mette certaines choses au clair si on « habite » ensemble ? Non?

Je n’étais pas du genre à me prendre la tête, elle pouvait faire ce qu’elle voulait ça ne me dérangeait pas, mais si elle préférait mettre certains points au clair autant le faire maintenant.

A la proposition de la télépathe d’utiliser sa télépathie pour faire profiter à la française d’une possible rouste qu’elle flanquerait à Dorian, Gaïa éclata de rire. Apparemment, les deux mutantes étaient faites pour s’entendre !

« Si tu fais ça, je te vénère », dit la française en riant, imaginant déjà la déconvenue de Dorian, mais aussi les vannes qu’elle pourrait lui lancer, si cela venait en effet à se produire !

Les filles parlèrent par la suite de rumeurs, qui étaient, selon Gaïa, l’une des plaies de l’humanité... Elle avait entendu pas mal de rumeurs durant son enfance, sur sa capacité à déchiffrer les émotions de son entourage, ou encore à propos de ce qui s’était passé dans sa chambre d’enfant, une soirée de ses 10 ans, à l’issu de laquelle le meilleur ami de son père s’était retrouvé hospitalisé, souffrant d’une maladie qu’on ne lui avait jusqu’à présent jamais détecter... Sans oublier, bien entendu, les rumeurs que Gaïa avaient entendues suite au divorce de ses parents, et après la mort de Zoélie...

Lorsqu’Elvie l’interrogea pour savoir ce qu’elle pensait après avoir passée quelques minutes en sa compagnie, la jeune française marqua un temps de silence. Non pas parce que la question la dérangeait, mais plutôt pour organiser mentalement sa réponse, qui ne se fit toutefois pas beaucoup attendre.

« Bah, pour l’instant, je te trouve sympa et marrante. Et en plus, tu sembles ne pas te laisser marcher sur les pieds, ça, c’est top ! Pour l’heure, je suis sûre qu’on va bien s’entendre. Et je ne vois vraiment pas pourquoi certains te qualifient d’étrange, c’est sans doute parce qu’ils trouvent étrange tout ce qui est inconnu... Ou alors tout ce qui les effraie : une télépathe, c’est un peu angoissant pour certains. Moi, pour le moment, je te trouve plutôt cool. »

Pour Gaïa, c’était une manière de dire qu’elle était contente d’avoir une telle colocataire. Si elles venaient à bien s’entendre, il ne fait aucun doute qu’elles feraient une bonne équipe, aussi bien du fait que leurs pouvoirs, mêlés, pouvaient leur ouvrir bien des portes, mais également parce qu’elles avaient toutes les deux la sale manie de se défendre lorsque le besoin s’en faisait ressentir.

Adossée au mur vers la fenêtre depuis qu’elle avait quitté son lit, Gaïa interrogea alors Elvie pour connaître ses impressions sur l’institut. Lorsque celle-ci souligna le fait qu’ici, tout le monde était plus ou moins pareil, la française esquissa un sourire. Ca faisait en effet du bien d’être entouré de personnes capables de vous comprendre, parce qu’ayant un parcours similaires au vôtre. La jumelle et la mère de Gaïa avaient toujours fait de leur mieux pour la comprendre, pour se mettre à sa place, mais l’empathe savait qu’elles n’en étaient pas capables. Imaginer ce que produit le fait de se savoir ainsi différente des autres ne peut être comprit que lorsque l’on possède également une mutation, avec tout les effets qui en découlent : difficulté à contrôler son pouvoir, rejet de certaines personnes lorsqu’ils découvrent ce don, sentiment de se sentir « pas normal » pouvant amener à un certain dégoût de soi, sentiment de n’avoir sa place nulle part en ce monde...

« C’est ça que j’aime ici. Non seulement, le manoir est sympa, mais, on est tous mutants, donc, tous capable de se comprendre plus facilement les uns les autres, et de s’accepter. Ca change du monde extérieur, parce qu’ici, on se sent... normal... »

La normalité. C’était une chose après laquelle Gaïa courrait depuis qu’elle se savait mutante. C’était la raison pour laquelle elle avait décidée de continuer ses études en faculté. Après tout, être mutante ne l’empêchait pas de se trouver un emploi « normal », non ? Non pas qu’elle reniait sa mutation, mais simplement qu’elle voulait vivre sa vie simplement, et réaliser son rêve : faire un métier qui soit utile pour les autres... Pour l’heure, elle s’engageait dans le journalisme, mais, parfois, il lui arrivait de s’imaginer en tant que prof à l’Institut, aider à son tour de jeunes mutants... Enfin, elle avait bien le temps de se choisir un métier...

Toujours en parlant de normalité, Elvie l’interrogea pour savoir s’il y avait des choses à faire pour que leur cohabitation se passe le mieux possible. Gaïa fit une petite moue incertaine, avant de répondre enfin :

« Bah, pas grand-chose. Pour le ménage, soit on fait roulement, soit on nettoie chacune de son côté... C’est comme tu préfères ! »

Car oui, le ménage des chambres, du moins, étaient sous la responsabilité des pensionnaires...

« Et, sinon, si tu veux un truc à moins, aussi bien des affaires scolaires, que des vinyles, des livres, des fringues, ou autre, y’a pas de souci, demande juste avant, mais en général, y’a pas de souci ! Je dis ça parce que ma mère était en pensionnat plus jeune, et la fille qui partageait sa chambre se servait dans ses affaires sans rien lui dire... Pas terrible, comme attitude... Sinon... Bah, je vois rien d’autre... T’as des choses à ajouter ? »

Arquant un sourcil, Gaïa observa sa camarade, en attendant une réponse de sa part, ou toute objection par rapport à ce qu’elle venait de dire. Gaïa n’était pas chiante, elle était ouverte à toutes propositions visant à ce que leur colocation se passe au mieux.

-Bah, pour l’instant, je te trouve sympa et marrante. Et en plus, tu sembles ne pas te laisser marcher sur les pieds, ça, c’est top ! Pour l’heure, je suis sûre qu’on va bien s’entendre. Et je ne vois vraiment pas pourquoi certains te qualifient d’étrange, c’est sans doute parce qu’ils trouvent étrange tout ce qui est inconnu... Ou alors tout ce qui les effraie : une télépathe, c’est un peu angoissant pour certains. Moi, pour le moment, je te trouve plutôt cool.

-Merci, ça fait plaisir à entendre. La télépathie c’est peut-être angoissant mais ça sert bien crois-moi, ça m‘a plutôt bien aidée. Les autres ont peur de la différence, c'est vraiment dommage...

Sans ce don j’aurais fini six pieds sous terre depuis un bail. Gaïa se leva et s’adossa au mur près de la fenêtre.
On discuta de l’ambiance générale de cet institut. Je sentais que j’allais me plaire ici, en même temps, le contraire m’aurait étonnée.

-Bah, pas grand-chose. Pour le ménage soit-on fait roulement, soit on nettoie chacune de son côté… C’est comme tu préfère !

-Mmm le roulement me parait une bonne idée, par contre les appareils électriques je ne peux pas, j’ai du mal à contrôler l’électricité que je produis alors j’ai tendance à griller les radios…

Je finirai bien par contrôler ce don, j’étais là pour ça. N'étant pas plus bête qu'une autre je devrais y arriver.

-Et, sinon, si tu veux un truc à moins, aussi bien des affaires scolaires, que des vinyles, des livres, des fringues, ou autre, y’a pas de souci, demande juste avant, mais en général, y’a pas de souci ! Je dis ça parce que ma mère était en pensionnat plus jeune, et la fille qui partageait sa chambre se servait dans ses affaires sans rien lui dire... Pas terrible, comme attitude... Sinon... Bah, je vois rien d’autre... T’as des choses à ajouter ?

-Y’a pas de soucis, hum... je vois pas tant qu’on respecte ça, ça devrait le faire. Je suis plutôt facile à vivre, ah oui les visites que je recevrais ne devrait pas être très nombreuses, voilà je crois que j’ai tout dit. Si tu as des questions n’hésite pas.

Je n’accordais rarement ma confiance, mais avec Gaïa ça allait tout seul, « vivre » me semblait plutôt une bonne chose, j’étais contente d’être tombé sur quelqu’un comme elle, j’adressai un grand sourire à Gaïa.

-Je crois que tu viens de gagner une colocataire.

Lorsque certains enfants rêvent d’être de super-héros, dotés de superpouvoirs trop puissants et impressionnant, il ne fait aucun doute qu’ils ne pensent pas vraiment aux contrecoups que ces mêmes pouvoirs ont forcément. Gaïa savait depuis longtemps que les pouvoirs ont toujours une façade moins sympa. Pour Elvie, visiblement, son électrokinésie la forçait à se maintenir à une distance raisonnable de tous appareils électrique. Gaïa ne put s’empêcher de songer que cela était dommage, Elvie ne pouvait visiblement profiter comme elle le souhaitait des joies de la technologie toute seule, du moins, pour l’heure, car la française espérait bien que les mutants parviendraient tous, un jour où l’autre, à pouvoir vivre comme ils l’entendaient, avec les capacités.

« Pas de soucis, je m’en chargerais ! A moi l’aspirateur et les poussières des produits électriques, et à toi le balai, alors ! », dit l’empathe avec un sourire amusé.

Apparemment, les deux mutantes parvenaient à se mettre d’accord facilement, ce qui laissait présager que ça se passerait bien, sauf embrouilles. Bien entendu, il y aurait sans nul doute des conflits, quelques tensions, parfois, comme il peut y arriver à n’importe qui, mais si elles étaient d’accord sur « les règles », bien que ça ne soit pas vraiment des règles, mais plutôt des attitudes simples à adopter pour que tout se passe pour le mieux, ça devrait en effet se passer tranquillement.

« Oh, tu sais, à propos des visites pour toi, à ta place, je ne me prononcerais pas immédiatement », dit Gaïa suite aux propos d’Elvie, « car, tu sais, ici, comme on passe pas mal de temps entre nous, et qu’on est tous mutants, on parvient en général à se lier, pas forcément avec tout le monde, mais au moins avec certaines personnes. D’ailleurs, je suis sûre que Nate viendra parfois prendre de tes nouvelles ! »

En effet, Nate était plutôt sympa, et c’était bien son genre de se lier facilement avec les nouveaux.

« Et puis, tu feras vite la connaissance d’une petite partie des élèves, car certains de mes amis viennent parfois me rendre visite. »

Etant ici depuis quelques années, Gaïa avait en effet eu tout le loisirs de sympathiser avec d’autres élèves, ou de se faire détester de certains. Bien entendu, parfois, Anaëlle venait la voir, ou Dorian, d’autres fois, c’était d’autres amis. Et parfois, c’était sa mère, qui venait de France pour lui rendre une petite visite, même si, durant son séjour, elle dormait dans un hôtel, ne voulant pas agacer quelques élèves qui n’avaient pas la chance de voir leur famille...

Lorsque la télépathe lui fit savoir qu’elle avait gagné une nouvelle colocataire, Gaïa ne put s’empêcher de lancer un « Hourra » de joie, en sautillant comme une enfant. Oui, elle en avait assez d’avoir une chambre pour elle toute seule, alors avoir une colocataire qui semblait sympa, c’était vraiment bien.

« Désolée, j’ai parfois tendance à m’emballer un peu vite, parfois », dit Gaïa souriante.

Elle s’apprêtait à ajouter quelque chose, lorsqu’un bruit de troupeau courant dans le couloir se fit entendre. Gaïa poussa un soupir.

« Et parfois, certains crétins courent comme des imbéciles dans les couloirs... »

Le « troupeau » passa, bientôt suivit par une personne, du moins, c’était ce que Gaïa en déduit, de par le bruit. La jeune femme croisa les bras en fixant d’un air agacé la porte de la chambre, comme si ainsi, elle pouvait foudroyer les crétins qui ignoraient que s’ils voulaient courir, il y avait un grand parc idéal tout autour du manoir... Elle s’en approcha même, dans l’intention de faire savoir aux responsables que cela était stupide. Son air courroucé se dissipa lorsqu’un bruit de chute se fit entendre, dans le couloir, suivit par des pleurs enfantins, alors qu’elle avait la main sur la poignée de porte.

« Et mince », fit Gaïa en ouvrant la porte, et voir qui s’était blessé. « Alice, voyons, je t’ai déjà dis de ne pas suivre ces crétins qui ne font que des bêtises. »

La française s’agenouilla devant la petite Alice, qui était l’une des plus jeunes résidentes de l’institut, et qui essayait de s’intégrer dans un petit groupe d’élèves turbulents, quitte à faire pleins de bêtises. La petite mutante laissa l’empathe le prendre dans ses bras, pour qu’elle l’amène dans la chambre, afin de la soigner. Et oui, il y avait une infirmerie, mais elle avait une petite trousse de soins dans sa chambre, car, après tout, ça peut toujours être utile... Et puis, aller à l’infirmerie pour de petits bobos de ce genre, c’était vraiment inutile, non ?

L’empathe posa la fillette sur son lit, pour farfouiller dans sa table de chevet, où se trouvait la fameuse trousse, sentant, par effluves, la souffrance de la fillette, qui ne s’était pourtant écorchée que les genoux et les mains, et très superficiellement. Alors que Gaïa attrapait la trousse, Alice fixait Elvie, intriguée.

« T’es qui, toi », lui dit-elle abruptement. « Et c’est quoi ton pouvoir ?
- Alice, c’est pas vraiment poli », fit remarquer Gaïa qui venait de sortir la trousse de soin pour la poser sur le lit et en sortir de quoi désinfecter le genou légèrement écorché de l’enfant. « Tu pourrais au moins dire bonjour... T’es prête, je commence à te soigner... »

Elle avait imbibé un coton d’alcool, et alors que la fillette lui fit savoir qu’elle n’était pas une gamine, Gaïa se mit à la soigner. Alice fixait Elvie intriguée, tout en grimaçant de douleur, comme n’importe quel enfant de 8 ans qui vient de se blesser et qui n’apprécie guère qu’on le soigne. Gaïa se mordit la bouche, ressentant également la souffrance de la fillette. Elle avait beau savoir que la blessure était très superficielle, elle ressentait exactement ce qu’éprouvait la petite, et, de ce fait, cela semblait très douloureux... D’où le fait que Gaïa captait les émotions d’Alice, car elle n’avait pas vraiment décidée de s’amuser à se servir de son empathie...

*Elvie, si tu m’entends, est-ce que tu pourrais la distraire, s’il-te-plaît*, songea-t-elle avec force, afin d’espérer que sa colocataire l’entende. *Parce que la soigner et ressentir sa souffrance, c’est loin d’être facile pour moi...Merci !*

En effet, soigner une enfant n’était pas ce que Gaïa préférait, car en général, ils avaient moins de facilité à maîtriser leur douleur, même si là, en l’occurrence, la petite Alice souffrait en silence, rien dans son attitude ne montrait qu’elle avait des difficultés à supporter le moindre contact du coton désinfectant contre sa chaire blessée. Gaïa aimait pourtant prendre soin des autres, c’était donc la raison pour laquelle cela ne la dérangeait pas, même si c’était loin d’être agréable d’avoir l’impression de retomber en enfance et de souffrir d’être désinfecté... Elle avait donc sollicité l’aide d’Elvie par télépathie, sachant très bien que si elle ouvrait la bouche, on pourrait rapidement comprendre, à son ton, qu’elle était branchée sur les émotions d’Alice, même si c’était involontairement...

Spoiler:

On s’était mise d’accord sur le ménage de la chambre, c’était déjà une bonne chose de faite.
Gaïa me paraissait facile à vivre, ce qui est déjà un point positif.

- Oh, tu sais, à propos des visites pour toi, à ta place, je ne me prononcerais pas immédiatement », dit Gaïa suite aux propos d’Elvie, « car, tu sais, ici, comme on passe pas mal de temps entre nous, et qu’on est tous mutants, on parvient en général à se lier, pas forcément avec tout le monde, mais au moins avec certaines personnes. D’ailleurs, je suis sûre que Nate viendra parfois prendre de tes nouvelles !

Mouais… J’avais toujours eu du mal à m’intégrer, alors croire que je recevrais des tas de visites m’étonnait un peu.

-Nate ? Hum…

- Et puis, tu feras vite la connaissance d’une petite partie des élèves, car certains de mes amis viennent parfois me rendre visite.

- Je ne suis pas du genre à rester enfermée dans un pièce, je serais surement rarement dans ma chambre.

Quand j’annonçai à Gaïa qu’elle avait gagné une colocataire elle lança un hourra en sautillant gaiment.

-Désolée, j’ai parfois tendance à m’emballer un peu vite, parfois.

Je souriais en me redressant.

- Ne t’en fais pas ça me gène pas.

Au contraire, ça bonne humeur était contagieuse.
On entendit des élèves qui s’en donner à cœur joie dans le couloir, je regardais Gaïa, je n’étais pas habitué à tous ces cris.
Gaïa ouvrit la porte, je passais la tête par la porte, une jeune fille, qui venait de se blesser.
Elle la ramena à l’intérieur et commença à la soigner, je vis l’enfant me fixer.

-T’es qui, toi et c’est quoi ton pouvoir ?

Je levai un sourcil Gaïa donna une leçon de politesse à l’enfant qui avait toujours ses yeux fixer sur moi.

Je m’apprêtais à répondre quand la voix télépathique de Gaïa s’adressa à moi.

« Elvie, si tu m’entends, est-ce que tu pourrais la distraire, s’il-plait, parce que la soigner et ressentir sa souffrance, c’est loin d’être facile pour moi… merci! »

Je me rapprochais de la jeune Alice, et m’agenouillai.

-Je m’appelle Elvie Killers. J’espère que tu aimes les feux d’artifice …

Je me concentrai pour faire partir de mes mains quelques traits d’électricité, qui une fois en l’air « éclatèrent » doucement, les couleurs ne varier pas comme pour un vrai feu d’artifice mais ça semblait convenir à la jeune enfant. Je vis la jeune Alice qui ouvrait de grands yeux brillants alors que je répétais l’expérience, attendant que ma colocataire finisse de soigner la jeune Alice.

- Ton pouvoir c’est de créés des feu d’artifice ?

Je souris. Oui pourquoi pas pensais-je.

- Je peux créer et manipuler de l’électricité, et je peux aussi lire les pensées des gens.

Une sortes de bêtes de foire pensais-je.

-Et toi jeune Alice, quel est ton pouvoir ?

La jeune française était convaincu qu’il était plus facile de s’intégrer dans un petit groupe tel que l’institut, que dans un établissement normal, remplit de centaines d’élèves, voire même plus. Mais Elvie ne partageait visiblement pas son avis. La jeune française se dit alors que seul l’avenir pourrait confirmer ou non cette impression. En tout cas, pour elle, ça avait été le cas, l’intégration avait été assez simple. En général, les anciens s’intéressaient beaucoup aux nouveaux, faisant de leur mieux pour les mettre à l’aise. Lorsque la télépathie dit à Gaïa qu’elle n’aimait pas rester enfermé dans une pièce, Gaïa sourit.

« Oh, tu sais, ça n’empêchera pas les gens de venir de voir, ici, certains sont assez curieux, même si, en fait, ils ont bon fond ! »

Lorsque le chahut fit son apparition dans le couloir, Gaïa n’en fut guère surprise. En dépit de l’interdiction de courir dans les locaux, cela arrivait assez régulièrement. Par contre, les chutes, s’étaient moins courant... La jeune femme dût se la jouer toubib, en se mettant à soignée la petite Alice, qui venait de tomber dans le couloir. Comme à son accoutumée, Alice se montra curieuse à l’égard d’Elvie, comme elle le faisait avec toutes les nouvelles têtes qui faisaient leur apparition ici.

La jeune française dut demander de l’aide, télépathiquement, à sa colocataire, la douleur d’Alice étant sans nul doute accentuée par son jeune âge, et de ce fait, capté par l’empathe. Gaïa poussa un soupir de soulagement lorsque l’attention de la jeune blessée fut détournée par Elvie. A présent, elle pouvait se concentrer, l’esprit serein, sur ce qu’elle faisait. Elle adressa un merci télépathique à Elvie, qui faisait un petit exemple de son électrokinésie. Alice fixait le spectacle, les yeux ravis, acclamant à tout va, ne songeant même plus au fait qu’elle était en train de se faire soigner. Mieux, même, elle commença à converser avec Elvie. Gaïa mettait des pansements sur les blessures de la fillette lorsque la télépathe demanda à Alice quel était son pouvoir.

« Moi, je peux devenir invisible. Mais pour l’instant, c’est pas longtemps... »

Elle fronça les sourcils, se concentrant pour montrer elle aussi ce dont elle était capable. Elle fixa sa main droite avec ardeur, fronçant de plus en plus les sourcils. Elle se mit même à grimacer lorsque sa main, au lieu de disparaître entièrement, se fit seulement plus floue, légèrement transparente. Au prix d’un effort de plus, elle parvint cependant à la faire complètement disparaître !

« Mais j’arrive pas à me rendre complètement invisible », déclara la fillette lorsque sa main refit enfin son apparition. « C’est trop dur pour l’instant. Mais j’y arriverai un jour ! »

Elle fixa les deux mutantes en face d’elle avec conviction, comme si elle les mettait au défi de la contredire. Un sourire illumina le visage de Gaïa, qui commença à ranger la trousse de soin.

« Bien sûr que t’y arrivera, Alice. On est tous là pour maîtriser nos pouvoirs au mieux ! »

C’est alors que la fillette réalisa que le désagréable moment des soins étaient passés.

« Bah, t’as déjà finit, Gaïa », déclara-t-elle, se demandant comment elle avait fait pour ne pas se rendre compte que la française avait continué à lui prodiguer ses soins. « C’est un autre de tes pouvoirs, Elvie : enlever aux gens la douleur quand on les soigne ? »

Pour la fillette, c’était la seule explication possible. Cette hypothèse amusa grandement Gaïa, qui se mit à regarder Elvie, curieuse de savoir ce qu’elle allait bien répondre.

La petite semblait s'être calmé quand j'avais fait ma petite démonstration, et vu le sourire que Gaïa affichait, mon petit tour marchait plutôt bien. Quand je demandais à la petite Alice qu'elle était son don elle me répondait avec une petite pointe de fierté :

- Moi, je peux devenir invisible. Mais pour l’instant, c’est pas longtemps...

Elle nous fit une démonstration, sur sa petite main, qui était devenue floue les premières secondes puis elle se concentra plus fort et sa main disparue le temps de quelques secondes.

-Wahou, je ne savais pas que nous avions Miss invisibilité dans l'Institut je vais devoir faire attention. Plaisantais-je.

Mais la petite fille n'en semblait pas satisfaite. Je pouvais noter une pointe de tristesse dans ses yeux. Elle balança ses jambes avant de reprendre la parole :

- Mais j’arrive pas à me rendre complètement invisible . C’est trop dur pour l’instant. Mais j’y arriverai un jour !

Cette fois ses yeux ne réflétait pas de la tristesse mais du défi, Gaïa s’empressa de lui dire qu'elle finirait par y arriver, après tout il n'y avait pas de raison, elle était encore jeune, et s'il elle était ici c'était pour apprendre à contrôler son don.

-Bien sûr Alice un jour tu y arriveras il n'y a pas de raison.

Puis la petite Alice remarqua que Gaïa avait fini de la soigner, elle tourna ses grands yeux vers moi avant de déclarer :

- Bah, t’as déjà finit, Gaïa. C’est un autre de tes pouvoirs, Elvie : enlever aux gens la douleur quand on les soigne ?

Je regardais Gaïa, ne sachant quoi répondre, je me mordis la lèvre tentant de trouver les mots justes pour lui annoncer que ça ne faisait pas partie de mes compétences.

-Eh bien non pas vraiment. Je t'ai juste tenu occupée, tu étais concentré sur l'électricité que je produisais et non sur ta blessure.

Je ne savais pas trop ce que la jeune Alice allait dire. Et je me demandais combien de ton Gaïa allait tenir avant d'exploser de rire. Chose qui ne devrait pas prendre longtemps pour arriver.

-Sinon Alice ça fait longtemps que tu es ici ? Où sont tes parents ?

La jeune Alice était comme bon nombres d’élèves de l’institut : avide de maîtriser au plus vite son pouvoir. Gaïa ne pouvait que trop bien la comprendre, et être d’accord avec elle ! C’est pourquoi elle l’encouragea à ne pas perdre espoir, sachant comme bons nombres de mutants que dominer un pouvoir était loin d’être aisé, et que de nombreux moments de doute parsemaient le chemin de l’apprentissage...

Alice finit par s’apercevoir que Gaïa ne la soignait plus, et interrogea Elvie pour savoir si cela était de son fait. La télépathe lui expliqua alors ce qui c’était vraiment passé, et cette révélation déplu fortement à la fillette, qui fronça les sourcils, boudeuse.

« Hey, c’est pas gentil, ça ! Me distraire comme si j’étais qu’une enfant », fit-elle comme si elle était également déçue d’apprendre qu’Elvie ne possédait pas un tel pouvoir. « C’est pas juste et méchant ! J’suis une grande moi ! »

La petite semblait vraiment contrariée, tout en étant pourtant soulagée que la séance de soin lui ait paru plus courte et moins désagréable. La mimique qu’elle avait actuellement montrait bien la dualité de son état d’esprit, et créait un ensemble plutôt burlesque, qui eut pour effet de faire craquer les dernières digues qui retenaient le fou-rire de Gaïa d’exploser. La jeune femme s’écroula littéralement de rire, sous le regard consterné d’Alice, qui venait d’être interrogé par Elvie pour savoir où était ses parents.

« Mes parents sont à Londres », expliqua la fillette sans tenir compte du moment de folie de la française. « Ils voyagent beaucoup. Ils sont diplomates... C’est chiant, comme travail, je trouve... »

Gaïa sécha ses larmes du à son fou-rire pour retrouver son sérieux. Alice n’avait jamais apprécié le travail de ses parents, qui les obligeaient à beaucoup voyager. Elle les avait rarement vu, et cela était encore pire, depuis qu’ils savaient qu’elle était mutante. Ils avaient rapidement accepter la proposition du professeur Xavier de prendre la fillette dans son institut, comme s’ils étaient soulagé d’être débarrasser d’un fardeau gênant... La jeune mutante s’apprêtait à ajouter autre chose, alors que Gaïa posait une main réconfortante sur son épaule, lorsqu’une voix d’enfant se fit entendre dans les couloirs, pour appeler Alice.

« On me demande », fit la fillette en se levant, l’air important d’une personne très recherchée. « Je suis très sollicitée, c’est ça, d’être aussi cool ! »

Elle lança un grand sourire aux deux colocataires, et commença à prendre la direction de la sortie, avant de faire demi-tour, pour aller enlacer à tour de rôle les deux jeunes femmes, qu’elle remercia chaleureusement. Une fois qu’elle fut partie, Gaïa se tourna vers sa colocataire, en souriant.

« Je te rassure, c’est pas tout le temps comme ça ici ! Y’a des jours où c’est plus calme ! »

Elle se redressa pour s’étirer, après avoir passé plusieurs minutes accroupit pour soigner Alice. C’est alors que quelqu’un frappa à la porte, interpellant Gaïa. Il s’agissait d’Anaëlle, la meilleure amie de la française, qui venait lui rappeler qu’elles avaient prévu de passer la fin d’après-midi ensemble en ville. Anaëlle éclata de rire en remarquant que son amie n’était pas seule.

« Elvie, voici mon imbécile de meilleure amie. Anaëlle, voici ma nouvelle colocataire. Elvie, si tu veux venir, t’es la bienvenue ! »

Anaëlle, en souriant, ajouta à son tour qu’Elvie était la bienvenue, et que si elle préférait rester avec Gaïa pour faire connaissance avec elle, cela ne la dérangeait pas de les laisser, car les deux amies auraient encore de nombreuses occasions de se faire une nouvelle sortie !

Spoiler:

- Hey, c’est pas gentil, ça ! Me distraire comme si j’étais qu’une enfant . C’est pas juste et méchant ! J’suis une grande moi !

Et voilà que je venais de vexer la jeune Alice... mais elle prit le temps de me répondre que ces parents était à Londres, et qu'ils étaient diplomates, travail que la fillette qualifia de chiant. Quant à ma colocataire, elle avait fini par craquée, elle sécher ses larmes et tenter de retrouver son calme et son sérieux. Je pouvais voir au travers de ses pensées qu'ils étaient que très peu présent et qu'ils avaient saisi l’opportunité que leur offrait le professeur Xavier, apparemment pour eux avoir un mutant était dérangeant. J'en serais le poing... La jeune Alice n'eut pas le temps de le remarquer que quelqu'un l’appelait à l'autre bout du couloir. La réaction de la petite ne se fit pas attendre.

-On me demande Je suis très sollicitée, c’est ça, d’être aussi cool !

Je riais à mon tour, en regardant la petite s'éloigner, pour vivre d'autres aventures, trépidante, apparemment cette fois Alice et son ami allait jouer à tuer le dragon, ce dernier étant incarné par le tuyau d'arrosage. C'est quand j'entendais ce genre de pensées que mon don me rendait souriante. Ils avaient toujours leurs innocences malgré leur différences...

- Je te rassure, c’est pas tout le temps comme ça ici ! Y’a des jours où c’est plus calme !

- Je ne peux que te croire. Répondis-je en arquant un sourcil.

A peine avait elle prononcer ces mots qu'une autre personne toqua à la porte. Calme ? Vraiment. Et ben... Après le sauvetage de la petite fille qu'est-ce que ça allait être ? Et dire que je pensais me reposais tranquillement c'était rappé... La jeune femme qui venait d'entrer ne se doutait apparemment pas de ma présence, quand elle nota ma présence je lui fit un petit signe de la main en guise de bonjour. Puis Gaïa se tourna vers moi afin de me présenter la nouvelle venue.

- Elvie, voici mon imbécile de meilleure amie. Anaëlle, voici ma nouvelle colocataire. Elvie, si tu veux venir, t’es la bienvenue !

- A vrai dire je préfère rester et me reposer un peu, je commence vraiment à fatiguée, ça sera pour une autre fois mais merci quand même.