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 We're in trouble...

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We're in trouble...  Vide
MessageSujet: We're in trouble...    We're in trouble...  Icon_minitimeLun 2 Juil - 20:16


    Comme à chaque fois, il tentait d’attraper cette foutue poule. « Apporte-la moi au plus vite, et essaye de ne pas faire peur aux poules. D’accord, mon chéri ? Tu sais bien que je soigne les animaux et que je ne veux pas les voir tétanisés à cause de toi, » ordonna-t-elle avec un sourire doux. Pourquoi ne pouvait-elle pas demander à quelqu’un d’autre ? Toujours lui ! Les petites mains de Colin s’agrippèrent à la poule mais sauf que cette fourbe sut comment s’échapper de lui et tout ce qui restait était que quelques plumes entre ses mains. Son incapacité lui arracha un soupir agacé avant de sauter à plat ventre, s’élançant vers la poule qui s’était arrêtée avant de lui lancer un regard moqueur. Enfin, c’est ce qui lui semblait. Ah ! Il l’avait, cette fois ! Tentant de ne pas la lâcher de ses petits bras d’enfant, il se mit à faire quelques pas hors de l’extérieur, vers sa mère dans la cuisine, l’air fier. Celle-ci le regarda légèrement amusée, souriant quelque peu. « J’ai réussi à l’avoir ! » s’écria-t-il en gigotant. « Reste tranquille, tu vas l’effrayer encore plus… » Cependant, avant que sa mère n’eut le temps d’attraper la poule que lui tendait Colin, la porte sonna. Comme un… mauvais avertissement. Etrangement, sa mère ne souriait plus et avait une moue sceptique, digne des Henney. « C’est papa, hein ? C’est pas ces hommes en noir, comme l’autre fois ? » demanda Colin, tremblant. « Euh… va en haut, mon chéri. » Hochant la tête, inquiet, Colin monta doucement les marches grinçantes de son escalier, avant de s’arrêter et de s’asseoir à la dernière marche, curieux. Il enlaça la poule qui avait cessé de gigoter, comme pour se réconforter. Et là… ce fut le noir complet.

    Une sonnerie le tira de son rêve habituel. Avec un grognement, il tâtonna son chevet pour ensuite frapper son réveil de toutes ses forces. Ce qui eut l’effet de l’énerver encore plus vu qu’il n’avait pas assez dormi et que sa main lui faisait maintenant mal… Lentement, il se redressa, remarquant que le réveil sonnait toujours. A moins que ce ne soit son téléphone ancien ? Décidément, il était nul avec ces machines. Brusquement, il attrapa le combiné, soupirant.

    — Quel accueil, Henney !
    s’écria une voix familière et agaçante.

    Ne répondant pas et préférant grommeler quelque chose qui ressemblait à « la ferme… spèce de… », l’homme continua sur sa lancée, semblant exaspéré par l’attitude de Colin.

    — Comme je sais que tu adores dormir et que tu ressembles légèrement à un rhinocéros quand on te réveille, j’ai décidé de te faire passer… tu sais quoi par courrier. Cet appel était juste pour te prévenir et donc, pour te réveiller avant que le contrat n’expire. Vu que je ne veux pas mourir verbalement, je te laisse !

    Et Colin n’eut pas le temps d’hurler que cet homme machiavélique avait raccroché à son nez. Attendez, à son nez. Ce n’était pas… il ne fallait pas qu’il s’énerve, surtout pas. D’un geste furieux, l’irlandais jeta le combiné sur son socle, comme s’il s’agissait d’un poison. Comment allait-il se lever ? Et puis, il allait se rendormir ! Oh, pour un contrat, ce n’était pas la mort. Il n’allait pas être roué de coups juste parce qu’il avait laissé la vie sauve d’une de ces nombreuses cibles insouciantes. Mais quand même, il y avait l’argent et puis, peut-être que c’était quelqu’un qui n’aimait pas ? Avec le peu d’espoir et de volonté qui lui restait, Colin se laissa tomber au sol avant de ramper lentement, gardant sa couverture sur lui. Vu de loin, on aurait pu dire que c’était une chenille géante qui semblait être droguée ou quelque chose dans ce genre, en fait, c’était juste un homme fainéant qui tentait désespérément de rester emmitouflé par sa couverture chaude et douillette.

    Quelques minutes plus tard, il arriva à destination comme s’il avait parcouru l’univers à quatre pattes. L’enveloppe avait sûrement été glissée par le bas de la porte, gisant dans un coin. D’un geste mou, il la prit et l’ouvrit, curieux mais irrité et lut le contenu d’un œil endormi. En fait, ce qui était intéressant, c’était où est-ce qu’il se trouvait à une heure précise chaque jour et sa photo. Ainsi que… l’équipe ? L’homme fourbe ne lui avait pas dit qu’il était en équipe. Et là ce fut le drame. Jayden McFear. Encore ?! Pas que ça le dérangeait. Au contraire. Avec un sourire étrange, il garda la lettre et dut se battre à l’idée qu’il allait devoir se lever. Et donc, se séparer de la chaleur protectrice de sa couverture. Horreur, horreur ! Gémissant de tristesse, l’irlandais se roula en boule plusieurs fois avant de se cogner contre le mur. Et là, il se leva, faisant tomber la couverture. Avec un grognement qui se transforma un cri de détresse, le froid le fit frissonner et il courut jusqu’à la douche.

    Après une douche chaude, il en sortit avec un sourire de bien-être qu’il fit disparaître en se regardant dans le miroir. Il avait l’air d’un adolescent qui venait de voir les Beatles dans un lieu insoupçonné. L’instant plus tard, il se retrouvait habillé, coiffé, maquillé… euh non, mais équipé de son arme chéri. Colin soupira, se passa une main dans ses cheveux indisciplinés avant de sortir dehors, à la nuit obscure et étrange de New-York. Tiens, il avait dormi autant ? Pourtant la nuit dernière… enfin bref. Haussant des épaules, Colin prit la marche et se mit à regarder les passants, certaines étaient… passons, il ne devait pas être si pervers. Les lampadaires lui firent mal aux yeux d’abord, puis il se mit à s’habituer. D’ailleurs, pourquoi il y en avait ? Les gens étaient fous pour créer ça. Enfin, c’était lui le fou dans l’histoire. Pour la première fois de sa vie, il ne fumait pas en marchant. Soit c’était parce qu’il ne s’en souciait pas, soit c’était parce qu’il était… content de revoir Jayden ? C’était sûrement les deux. Sûrement… il en était même sûr lorsqu’il s’approcha du lieu destiné, le parc. Ces derniers temps, sa solitude ne le rendait pas si joyeux qu’avant et le fait de voir son ami lui procurait une certaine joie qu’il avait perdue quand il était seul, dans le noir à tenter de compter ses cigarettes. Il comptait ses cigarettes dans le noir, oui. C’était une sorte de distraction… Colin chercha sa cible partout des yeux, n’étant pas très discret. Comme d’habitude, n’est-ce pas ?

    Où était Jayden ? Il devait être à l’heure ! Ah, Colin était en avance. Sur le coup, il voulut s’applaudir lui-même et se jeter des fleurs mais il se trouverait bien ridicule, là presque seul à le faire. Et puis, surtout : ce n’était pas son genre de faire des imbécilités pareilles. Ou alors c’était le fait qu’il voyait Jayden ? Et pourquoi était-il si niais ?! Le tueur avait envie de se taper le front mais tenta de garder la tête droite, observant tous les coins des rues, à l’affut du moindre signe de son équipier. Et de la cible, surtout. Bon, il n’était pas là. Mauvais signe.

    — J’ai dû me tromper de parc, c’est certain,
    murmura Colin à soi-même.
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MessageSujet: Re: We're in trouble...    We're in trouble...  Icon_minitimeVen 6 Juil - 3:07


Le bruit d’un homme derrière la porte de son appartement le fit douter. Il s’était lancé en bas de son lit, presque dans sa tenue d’Adam, ayant saisit rapidement le pistolet qu’il gardait toujours à proximité. Lui qu’on ne visitait jamais était surpris de percevoir des bruits étouffés derrière sa porte close de l’appartement minable qu’il habitait. Il s’était approché à pas de loup, attentif et aussi silencieux qu’il lui était possible de l’être. Lorsqu’il atteignit le battant, il y eut un frottement à l’extérieur puis on glissa quelque chose sous la porte. Il ne bougea pas, écouta seulement l’individu s’éloigner rapidement jusqu’à ce que le silence ne retombe de nouveau dans l’immeuble. Ce silence, d’ailleurs, il l’appréciait : il n’avait jamais connu un immeuble aussi tranquille que celui-là. Il se détendit finalement, ranger l’arme à feu et se penchant sur le paquet pas plus épais qu’une feuille, saisissant l’enveloppe brune qu’il traina avec lui jusqu’à son lit défait. Il prit tout de même la peine de sentir les muscles se détendre et de se passer une main dans le visage avant de se dire qu’il lui faudrait bien parler un jour de ces troubles de sommeille qui l’empêchait de dormir plus de quelques heures par nuit, de deux à quatre peut-être, sans plus. Et cette tendance, surtout, qu’il avait à s’éveiller au moindre petit bruit.

Lorsqu’il daigna enfin ouvrir l’enveloppe, il sentit qu’il allait passer une sacrée journée, une fois de plus. Ses doigts se glissèrent à l’intérieur pour en sortir la feuille qu’il lu rapidement à la lueur d’un rayon unique perçant à travers ses vieux rideaux. Dans un soupire d’agacement, il froissa le papier avec une agressivité non retenue avant de la lancer au loin, ne pouvant s’empêcher de penser qu’il allait prendre le combiner de téléphone pour dire qu’il ne se présenterait pas à ce contrat. Il n’était pas tueur à gage, après tout. Pour tout dire, il n’avait jamais vraiment accepté de s’appeler ainsi : il ne tuait personne dans les contrats. Et s’il faisait parfois le sale boulot, il n’était pas vraiment à considérer comme tel. Appelons-le plutôt complice, se serait plus simple. Pourquoi, d’ailleurs? Il y avait d’autres de ces gens ayant soif de sang près à faire le même boulot que lui et pour le même prix. Il n’avait jamais vraiment détesté faire ça, ce n’était pas réellement là son soucis. Mais lorsqu’il avait vu apparaitre les premières lettres du prénom de son coéquipier, il avait faillit tirer une grimace. La dernière fois, rien n’avait eut lieu comme prévu et il n’était, en vérité, pas certain de vouloir retenter l’expérience. Pourtant, Colin Henney était sans doute la personne avec qui il s’entendait le mieux, même si ça n’en avait pas toujours l’air. Si les conflits étaient au rendez-vous entre eux deux, rien n’était jamais bien méchant. Il s’agissait plutôt de provocations enfantine comme ils l’auraient fait adolescents. Des gamins. Ils agissaient comme des gamins : ils étaient immatures. Lorsqu’ils étaient l’un avec l’autre, ils étaient que ça, immatures, près à se cogner à tout bout de champ ou à réprimer le second. Bien que, malgré tout, Jayden ne s’éloignait pas. Il aurait normalement eut tendance à fuir, à cogner plus fort, à tout faire pour ne pas se retrouver de nouveau en équipe avec une pareille tête brulée. Pourtant, avec Colin, il était toujours venu, il avait toujours répondu présent.

Il sauta rapidement sous l’eau glaciale pour remettre ses neurones en fonction et s’habilla en vitesse avant de sortir en coup de vent, salut au passage un voisin qu’il ne connaissait pourtant absolument pas. Léger, il ne sentait pas la nervosité habituelle de se retrouver en pleine rue bondée de monde. Il avait été si peu souvent de bonne humeur qu’il ne savait plus très bien ce que ça faisait. Peut-être était-ce ça, justement, de la bonne humeur, qui le poussait à agir de manière plus sociable que d’ordinaire. Ou était-ce autre chose…?

Lorsqu’il arriva dans le parc, il n’était pas tout à fait à l’endroit où il devait se trouver. Il gardait toujours cette efficacité que les autres trouvaient parfois dérangeantes, alors qu’on lui reprochait d’être trop sérieux dans ce qu’il faisait. Il ne disait pas que c’était faux, mais c’était ce qu’il croyait juste d’être : sérieux. Il marcha d’un pas tranquille, capuchon rabattu sur sa tête, projetant aussitôt son regard aussi loin que possible, repérant ce qui se devait d’être repéré : soit la cible et… Colin. Colin avec un air confus, mais Colin tout de même. Il ne put d’ailleurs retenir un léger sourire amuser en prenant la direction de l’Irlandais qui faisait du stationnaire plus loin.

Arrivant doucement à son niveau, il ne put s’empêcher de le faire aussi discrètement que n’importe quel autre passant, se comportant comme tel, d’ailleurs et s’approcher à tranquillement de son ami. Lorsqu’à peine une longueur de bras les sépara, il posa une main sur son épaule, un air taquin sur ses traits.

-Qu’elle mouche t’a piqué? Tu t’es fais tiré du lit par une bombe pour arriver si tôt? lâcha-t-il sur un ton vaguement plaisantin. Effectivement, Jayden n’avait pas l’habitude de voir le tueur si tôt sur les lieux. C’était d’ailleurs chose qu’il lui avait continuellement reproché par le passé.
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MessageSujet: Re: We're in trouble...    We're in trouble...  Icon_minitimeMer 11 Juil - 6:10


    Son regard parcourait la fontaine du parc, fixant les gouttes qui dansaient en l’air. Ensuite, il vint porter son attention vers quelques ruelles sombres et dangereuses. D’ailleurs, c’était un de ses endroits favoris lorsqu’il devait assassiner en ville, mis à part ça, c’était soit des bars, soit des coins reclus dont peu de personnes venaient y traîner. Le dernier contrat qu’il eut avant celui-ci, c’était un couple. Un couple qui comptait ruiner la vie d’une famille modeste. Colin avait ses propres conditions et limites, n’acceptant pas n’importe quel contrat et client. Il demandait la raison du meurtre, des preuves s’il le fallait, et lorsqu’il jugeait que c’était raisonnable, il tuait sans se poser des questions. Parfois, on lui mentait et il réglait ses comptes en toute… discrétion.

    En parlant de discrétion, Colin ne vit même pas Jayden s’approcher de lui et il le remarqua qu’en sursautant et en voyant la main poser sur son épaule. Un sourire passa sur le visage du tueur.

    — Qu’elle mouche t’a piqué ? Tu t’es fait tiré par une bombe pour arriver si tôt ?

    Un sourire qu’il fit disparaître avant de fixer Jayden en haussant un sourire, mi-amusé, mi-grognon. Si tôt ? Il était si retardataire que ça ? Bon, une fois il était arrivé une heure plus tard à un rendez-vous important, ce qui fait qu’il avait reçu le commentaire le plus sanglant de sa vie et un regard aussi sinistre que l’autorité de Jayden. Les humains étaient une belle bande de barbares lorsqu’ils s’y mettaient.. Reprenant un sourire sarcastique, Colin fixa Jayden.

    — C’est sûrement une abeille qui t’a piqué pour toi, lança-t-il sur le même ton qu’avait employé Jayden.

    Une des nombreuses blagues détériorées de Colin. Il n’avait pas envie d’expliquer pourquoi il avait dit cette phrase peu drôle. Fourrant sa main dans sa poche, il en sortit son contrat froissé et se mit à regarder les quelques informations données. C’était une femme, âgée d’une vingtaine d’années, ayant foutu la poisse dans une entreprise prestigieuse. Pour une des rares fois, il se surprenait à être sérieux dans ce qu’il faisait. Il lança un regard perplexe à Jayden.

    — La cible est censée venir dans les alentours de cette heure dans ce parc mais elle n’est pas là,
    déclara Colin dans son langage de tueur.

    Lâchant Jayden des yeux, il regarda les coins du parc en plissant les yeux, n’étant pas un « aigle » comme son ami. Et pire encore, il songea à mettre des lunettes. Enfin, il serait très moche avec ces espèces de louches. Soupirant d’exaspération, Colin abaissa ses épaules.

    — On a qu’à laisser tomber ce foutu contrat et aller boire un verre, lâcha Colin dans un ton dédaigneux.

    Quand il songea à l’argent qui l’attendait dans une enveloppe, il fixa Jayden avec un air immature, comme un enfant ne voulant pas faire ses devoirs. Des devoirs, c’était son travail en fait. Pendant un moment, il songea à arrêter ce qu’il faisait pour se concentrer sur son avenir. Son vrai. Mais il ne pouvait pas, il avait ses obligations. Et puis, s’il le faisait, c’était abandonner Jayden.

    — En plus, je…


    Colin s’arrêta dans sa phrase, fixant un point précis. Un point mouvant. Des bruits de talons réveillaient le parc. Dans le noir, il sut discerner une forme féminine, portant une veste. Irrité, Colin lança un regard à Jayden.

    — Tu crois que c’est elle ?

    En cet instant, il voulut aller vers la cible, Colin fit un pas en avant mais s’arrêta, se retournant vers Jayden. La dernière fois, ça s’était mal passé. Le tueur toussota, gêné par le fait qu’il était un peu trop impulsif.

    — On attaque directement ou on approche discrètement ?


    La deuxième solution n’était pas une des meilleures pour lui, mais c’était la seule façon de mener leur futur meurtre à bien. Colin fixa Jayden, regardant ses traits. Il paraissait moins « vieux », et il venait de le remarquer que maintenant. Ses yeux pétillaient et de plus, il portait son capuchon sur sa tête. Et ça lui donnait un certain style. Un style… disons… plus charmeur ? Enfin, à quoi pensait-il ?! Colin eut une mine crispée pendant un court instant.

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MessageSujet: Re: We're in trouble...    We're in trouble...  Icon_minitimeVen 20 Juil - 3:06


Une abeille. Il fit une drôle de tête, incapable de déterminer s’il devait trouver ça drôle ou non. Malgré tout, il continuait de garder un certain sérieux qui l’empêchait d’avoir un plaisir réel en compagnie des autres. Il s’efforça de sourire en sentant bien que ce n’était pas une vengeance personnelle de Colin. Depuis les derniers évènements, Jayden avait tendance à être beaucoup moins anxieux et à laisser passer plus de choses. À croire que sortir vraiment de ses gonds avait été pour lui plus que bénéfique. S’il se sentait plus tranquille, il appréciait que l’endroit fût ici et non en pleine rue. Malgré tout, le moindre bruit de pétard ou semblable le faisait sursauter lorsqu’il ne le voyait pas venir avant. Le moindre cri d’enfant, aussi, le faisait frissonner à tout coup. Il passa son regard par-dessus l’épaule du brun, humant en même temps son parfum, voulant d’abord uniquement jeter un coup d’œil au contrat en même temps. Se surprenant lui-même, il se recula rapidement avant de lui lancer un regard discret remplie d’une étrange curiosité. Venait-il vraiment de faire ça? Sentir son odeur, et, non seulement, mais l’apprécier? Elle resta accrochée à lui alors qu’il se déplaçait pour faire face et ainsi éviter un autre contact de ce genre. Vraiment perturbant… Il ignora rapidement ce évènement pour de nouveau poser les yeux sur la feuille, sans lire, seulement en réfléchissant. Il n’avait jamais aimé les histoires du genre. Il sentait la femme innocente. Méritait-elle vraiment la mort? Il avouait que ce n’était jamais à lui d’en décidé, Colin s’occupant toujours de tout. Il n’était là finalement que pour couvrir ou s’assurer que tout se déroule bien. Et pour une fois, le grand espace leur permettait beaucoup de liberté et de discrétion. Il ne répondit pas à la première phrase. Au fond de lui-même, il se disait que c’était peut-être mieux si elle ne se pointait pas. Faire assassiner quelqu’un pour une Entreprise? Il n’était pas certain d’approuver. Mais Colin?

Il releva aussitôt ses iris clairs et interrogateurs sur lui, le questionnant silencieusement, sondant son visage comme il en avait l’habitude, cherchant des réponses tout aussi muettes. Mais lorsqu’il parla de laisser possiblement tomber cette chasse à l’homme, il sourit, doucement, se sentant presque ravi par cette idée de lassitude.

-Je suis bien d’accord avec toi, allons boire un coup, décrocha-t-il. Boire un verre lui semblait être une idée bien plus agréable en cet instant.

Mais c’était folie. Jamais ils ne feraient ceci, n’est-ce pas? C’était hors de question de quitter les rangs de bons petits soldats faisant leur boulot, pas vrai? Il aurait souhaité le contraire, sans doute. Et l’idée de proximité avec Colin, loin des pensées du boulot, juste un tête à tête, quelques verres et une bonne discussion entre deux vieux amis qui se connaissaient depuis un moment. Lorsque le brun s’arrêta et fixa les alentours, Jayden suivit son regard, beaucoup plus perçant dû à sa mutation. Il pensa mentir d’un seul coup. Il avait déjà repéré la cible bien plus tôt, en vérité. Il opina donc du chef pour confirmer son identité, entre deux sentiments amers et contradictoires. Il ne tendit pourtant pas la main dans la direction de l’Irlandais lorsque celui-ci fit un pas vers l’avant. Il ne chercha pas à l’arrêter ou à se quereller avec lui… Pourtant, il se retourna lui-même vers lui, le surprenant agréablement. Il ne put retenir un sourire reconnaissant, sans savoir pourquoi ce seul acte lui procura ce bien être.

-Allons-y maintenant avant qu’elle ne soit trop près de la foule.

Il avait la drôle d’impression de donner un signal de départ. Vraiment comique, en tout cas.
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MessageSujet: Re: We're in trouble...    We're in trouble...  Icon_minitimeDim 29 Juil - 20:20


C'était une soirée pourrie. Une vraie soirée de merde... Angel aurait dû être tranquillement installée chez elle avec un de ses deux chats sur les genoux. Elle aurait pu lire ou rester contempler son iguane avec qui elle aurait sans doute engagé un combat du regard, qu'elle aurait sans doute perdu comme d'habitude puisque l'animal ne clignait jamais des yeux mais bon, ça aurait toujours été mieux que ça... Ça c'était... horrible... Immobile dans sa grande robe longue vert émeraude, Angel regardait les gens autour d'elle et se fit la réflexion qu'elle lancerait bien son verre de champagne dans la tronche du jeune mec qui approchait la main comme pour la tripoter. La rousse avait lâché ses cheveux pour l'occasion et ils brillaient de milles feux, comme si l'ambiance mondaine de la soirée leurs plaisait particulièrement alors que leur propriétaire, Angel, se demandait ce qu'elle faisait là. Elle avait eut le malheur d'accepter l'invitation d'un "camarade" de promo qui lui avait demandé au moins dix fois d'affilé si elle pouvait l'accompagner à l'inauguration d'un nouveau théâtre à New-York. La jeune femme n'avait pas eut le cœur de répondre non une dixième fois lorsque le garçon avait fondu en larme et s'était jeté à ses pieds. Dans un élan de sympathie et de compassion, Angel avait décidé qu'elle allait passer outre sa peur des gens au moins pour une soirée mais elle ne s'était pas attendu à ce que ce soit si difficile ! Elle avait été acheté une belle robe pour l'occasion et toutes les vendeuses s'étaient prosternées à chaque tenue qu'elle essayait, même si elle ressemblait à un paquet cadeau ou à un emballage de McDonald... Angel avait donc dû se fier à son instinct et celui-ci lui avait fait choisir cette longue robe vert émeraude simple mais élégante, moulant son buste et ses hanches pour s'évaser au niveau des jambes. Bien évidemment Angel étant trop petite, elle avait dû acheter des talons pour éviter de marcher sur le tissu et de se vautrer lamentablement au bout de deux mètres. Seulement elle ne maitrisait pas encore l'art de se tenir sur des échasses et avait donc dû travailler sa démarche quelques jours pour finalement réussir à aligner trois pas sans se tordre la cheville ou sans se prendre un mur. Elle s'était occupé de ses cheveux, s'était battu avec eux et avait fini par prendre le dessus pour leur donner une apparence de feu ardent brillant de milles feux. Elle avait farfouillé dans ses bijoux et avait dû porter secours à un de ses chats qui avait eut la brillante idée de jouer avec un collier au point de manquer de s'étrangler avec. Elle avait vraiment fait de gros efforts ! Et tout ça pour... se retrouver entouré de femmes habillées avec tellement de plumes et de fourrures qu'on pouvait se demander à quelle espèce elles appartenaient, et d'hommes ayant tenus à remettre des costards qu'ils pouvaient enfiler des siècles plus tôt... De plus, le garçon qui l'avait invité avait tenté d'enfiler un costard mais n'avait réussit qu'à ressembler à un pingouin suant à grosses gouttes et débordant dans son plumage. Angel n'était peut-être pas une femme magnifique mais au milieu de ce bouillon de mauvais goûts, elle ressemblait à un top-model échappé d'un magazine... Une autre personne en aurait sûrement profité pour se pavaner, pour tenter de soudoyer le gratin de la société ici présent mais pas Angel. Non. Angel était trop occupée à essayer de digérer le misérable amuse-gueule qu'elle avait eut le malheur d'avaler et qui lui restait en travers de l'estomac. Le verre de champagne qu'elle avait à la main ne parvenait pas à faire avancer l'amuse-gueule et les regards et les mains du garçon-pingouin la stressait tellement qu'elle en contracta le ventre si fort qu'elle fini par avoir le hoquet. Lamentable...
De plus, les gens la regardaient comme ils le faisaient tous : avec admiration, désir et amour et croyez-moi, être regardé avec amour par une cinquantaine d'individus habillés étrangement et se comportant comme s'ils avaient un balais dans le cul, ça avait de quoi en perturber plus d'un et Angel n'échappa pas au lot puisqu'elle tenta de prendre la fuite plus ou moins discrètement, fuyant ainsi aussi bien le garçon-pingouin que la femme-perroquet assise plus loin. Sa tentative de fuite prit fin assez rapidement puisqu'elle ne trouva pas la sortie et le garçon-pingouin s'empressa de venir la prendre par la main pour qu'elle vienne écouter le discours gonflant d'un homme à qui le costume pendait lamentablement comme si l'individu avait perdu les trois-quarts de sa masse corporelle en vieillissant ou plutôt comme si le costume était bien trop usé pour être mis de nouveau. Le discours fut tellement long et inintéressant que Angel eut le temps de dresser la liste des courses, de réviser ses cours de la semaine précédentes et de répertorier à quel animal lui faisait penser chaque individu dans cette pièce et le résultat de la recherche la plongea dans un tel fou-rire qu'elle dû sortir précipitamment de la pièce, trouvant une porte la menant à un lieu étrange où elle prit peur en entendant un bruit. Le résultat ne se fit pas attendre puisqu'elle s'effaça la mémoire, oubliant par-là même comment elle était arrivé jusqu'ici mais se rappelant de sa soirée. Les images des hommes-animaux l'empêchèrent de déprimer pendant qu'elle cherchait comment sortir de ce labyrinthe de salles, de loges, de lieux suspects et autres. Au bout d'un certain temps, elle finit par trouver la sortie et se rendit compte avec consternation qu'il noir et que la nuit était déjà bien avancée : elle avait tourné en rond pendant un long moment... Respirant cependant avec délice l'air frais de la nuit, Angel apprécia de ne plus être entourée des individus-animaux. Mais les phéromones, eux, n'étaient pas du tout contents d'être ainsi privé de leur cibles ! Tournoyant furieusement, ils cherchèrent une proie mais ne virent personne d'autre qu'un chat qui continua son chemin, insensible aux phéromones. Ces derniers avaient beaucoup apprécié la soirée puisqu'ils avaient pu s'en donner à cœur-joie parmi tous ces esprits faibles ou dérangés (ou les deux d'ailleurs...). Mais là, leur fichue maîtresse les mettaient devant le vide complet de cible. C'était passer de l'abondance à un désert : dépressif à souhait ! C'est donc des phéromones voletant tristement qui suivirent Angel lorsqu'elle se dirigea vers Central Park pour rentrer chez elle.
La jeune femme marchait depuis un bon quart d'heure lorsqu'elle arriva dans le grand parc. Elle marchait sur le chemin, regardant fixement devant elle pour éviter les trous lorsque soudain, ce fut le noir complet : plus moyen de voir où elle mettait les pieds ! Merde alors ! Ce fut la première chose à laquelle elle pensa... Une personne normale se serait d'abord inquiété de la raison de ce noir soudain, aurait paniqué à l'idée de l'agression aussi mais Angel, elle, paniquait parce qu'elle sentait qu'elle allait tomber et évidement, cela arriva de façon particulièrement grotesque. Quelques secondes avant que Angel ne chute, ses phéromones se jetèrent sur les deux individus de sexe masculin arrivant dans sa direction. Les phéromones, excités par les deux cibles car privées de proie depuis la réception mondaine, se jetèrent purement et simplement sur les deux hommes, les aveuglant d'admiration, d'amour et de tout ce qui s'ensuit envers Angel, leur maîtresse. Pendant ce temps, inconsciente de ce qui l'entourait, Angel se prépara à connaître le fameux "crac-bing-prouf-aïe". Le pied droit de Angel se posa en plein sur un gros cailloux si bien que la cheville dévia et le talon fin se rompit en faisant un sublime "crac". Angel tenta de se rattraper en laissant échapper un petit cri de surprise et ses mains s'agrippèrent à quelque chose qu'elle ne parvint à identifier que comme étant un lampadaire juste avant que ses mains ne glissent et la projette tête la première vers le fameux lampadaire qu'elle se prit en pleine face : bing. Le choc la fit reculer et s'appuyer donc sur son talon brisé qui la déstabilisa et la fit chuter à terre : prouf. Et finalement pour conclure le tout, Angel lâcha un petit "aïe" en sentant ses fesses toucher brutalement le sol dur. Qui avait éteint la lumière ?!
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