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 La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]

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MessageSujet: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeMar 31 Juil - 15:57


    « Jean es-tu sûre de ce que tu fais ? »

    Jean resta silencieuse face à la voix de sa mère. Non elle n'était sûre de rien mais hier avait été l'incident de trop. Elle avait senti qu'elle aurait pu faire bien pire que lire les pensées d'un étudiant en médecine. La jeune mutante ne répondit rien, finissant de boucler son sac tandis qu'elle fit volte-face. Elle regarda droit dans les yeux sa mère qui lui faisait face avec courage alors qu'elle la craignait. Jean entendait chacune de ses pensées. Huit ans auparavant elle avait refusé la proposition de deux mutants, il était temps qu'elle les rejoigne, avant qu'elle ne tue ses parents.

    « C'est le mieux maman. Ils sont comme moi, les deux messieurs. Quand je reviendrai, je vous protégerai.
    - Mais nous protéger de quoi Jean ?
    - De moi. »

    Répondit-elle sombrement. Oui d'elle. Jean s'approcha de sa mère qui tremblait et la serra contre elle, faisant comme si elle n'entendait pas celle qui l'avait mise au monde pleurer à chaudes larmes. Tout irait bien, oui, c'était le mieux à faire. Si Jean ne le faisait pas, alors elle savait que le pire arriverait, elle l'avait vu au plus profond d'elle-même. Se décollant de sa mère, la jeune femme rousse attrapa son sac de voyage et descendit les escaliers menant au hall. Son père était crispé à l'entrée, n'osant pas bouger et tendrement, Jean effleura son épaule. Il avait peur d'elle, terriblement même depuis qu'elle était entrée dans son esprit. Elle n'avait jamais voulu en arriver là, être un monstre aux yeux de John Grey mais le mal était fait. Son père n'avait plus confiance en elle, et pour un sacré moment. Elle était désolée que tout cela finisse ainsi, vraiment. La porte claqua dans son dos et elle ne se retourna pas. Elle reviendrait ici fière d'elle quand ses pouvoirs seraient disciplinés.

    Disciplinés ils ne le furent pas, mais bridés oui. Jean avait accepté la proposition du professeur X. C'était le mieux à faire, vraiment. Pourtant les nuits étaient terribles pour elle, en proie à des cauchemars catastrophiques. Cette nuit ne changeait pas des autres, cette voix qui murmurait, la voix du phénix. C'était le nom de l'autre, l'autre Jean, celle qui fondait sous les émotions, la rage, l'amour, la tristesse, la colère. C'était son nom de mutante, et plus particulièrement, le nom de ses pouvoirs. Le Phénix, une créature qui voulait sa liberté, une créature éternelle, du moins ne l'espérait-elle pas. C'était juste un nom, rien d'autre. La télépathe ouvrit vivement les yeux, couverte de sueur et le souffle rauque. Elle observa les meubles de sa chambre qui ne bougeaient pas. Avant faire des cauchemars faisaient vibrer sa chambre plus maintenant. Jean peinait même à bouger une chaise, et si elle s'énervait, alors la chaise volait. Elle ne contrôlait pas ses émotions, il faudrait du temps et de la patience. Elle possédait les deux, elle devait faire ce sacrifice si un jour elle ne voulait pas tuer les gens qu'elle aimait.

    La télépathe se leva lentement de son lit, allumant sa lampe de chevet, elle enfila un peignoir par-dessus sa robe de chambre. Jean s'appuya contre un mur, tremblante, elle ferma les yeux. Personne ne nous enfermera jamais. Aux cours des séances c'était souvent ce que l'autre disait et Jean la craignait. Elle la craignait car cette autre c'était elle. A quel genre de vie était-elle vouée ? La jeune femme tentait de se calmer, enfin c'était juste un cauchemar. Pas besoin de se mettre dans un tel état pour rien ! Pourtant son esprit était alerte et elle sursauta en voyant sa table de chevet bouger. Un effet de son imagination, rien d'autre. Avant elle pouvait utiliser sa télékinésie à loisir, maintenant son pouvoir n'était que l'ombre de lui-même. Une certaine frustration l'envahit tandis qu'elle se concentra sur la table. Elle pouvait la faire bouger, il suffisait de se concentrer. Fixant l'objet de bois, Jean s'entendit respirer de plus en plus fort. Elle pouvait le faire, elle pouvait. Soudainement la table de chevet vola avec violence dans la chambre. Jean se couvrit la bouche des mains, étouffant ainsi un sanglot.

    Grand Dieu ! La peur l'envahit, c'était dangereux d'user de ses pouvoirs alors que le professeur n'était pas là pour la guider. Prenant peur, la rousse sortit en courant de sa chambre. Elle ne pouvait pas rester seule dans sa chambre après ce qu'elle avait fait, non. Elle avait peur, elle avait appris à avoir peur de ce qu'elle était au cour des huit ans d'existence solitaire. Avec des parents qui l'évitaient, qui étaient terrorisés face à elle. Un monstre, voila ce qu'elle avait représenté. Un monstre capricieux et en proie à ses sentiments les plus basiques. Jean se dirigea presque en courant vers la chambre de l'autre télépathe. En proie à une immense peur. Elle toqua nerveusement à la porte, priant pour qu'il soit là pour la rassurer. En serait-il seulement capable ? Oui pensa Jean, il le faisait depuis qu'elle était arrivée à l'institut. Terrorisée par l'ampleur de ses pouvoirs.

    « Professeur, c'est Jean. Je vous en prie. »

    Elle regarda autour d'elle, plus paniquée que jamais. Au fond d'elle, elle savait que jamais il ne comprendrait sa peur. Celle d'être un danger pour autrui. Une arme explosive qui ne voulait que sa survie et rien d'autre.


Dernière édition par Jean Grey le Sam 4 Aoû - 22:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 15:06




Après une longue journée bien remplie, Charles eut besoin de repos. Son petit rituel du coucher était devenu plus simples qu'au début. Avec un fauteuil roulant, Charles perdait plus de temps à se préparer que n'importe qui d'autre dans le manoir. Il devrait prendre une douche dans sa salle de bain spéciale, avec une cabine adapté à son handicap. Ensuite, il devait s'habiller, seul mais avec difficulté. Direction la chambre où, encore une fois, Charles devait faire attention afin de rentrer dans ses draps sans se casser la figure. Les premiers temps avaient été difficile. Oui, Charles n'était pas un surhomme et s'était manqué à plusieurs reprises. Ces périodes là avaient été difficiles, car Charles détestait demander de l'aide aux garçons ou à n'importe qui. Il aimait faire les choses par lui même et comprenait désormais l'entêtement des personnes âgées qui voulaient s'en sortir par eux même. Perdre quelques capacités était assez dégradant, mais Charles avait également appris à vivre avec cet handicap. Il n'était pas le seul et avait beaucoup appris des autres.

Une fois dans son lit, Charles put fermer ses yeux, bien qu'il ne trouva pas rapidement le sommeil. Souvent, il faisait de drôles de rêves au sujet de l'institut ou au sujet de l'accident sur la plage. Même après huit ans, ces rêves venaient le hanter. Ce soir là, il commença à rêver qu'il se réveillait et marcher dans sa chambre. Il ouvrit la porte et entendit du bruit à l'étage du dessous. Curieux, Charles descendit et trouva les quelques élèves qu'il avait recrutés ainsi que Raven et Erik. Charles fronça les sourcils et s'approcha un peu plus, mais tout le monde se dirigea vers l'extérieur. Charles suivit le mouvement, sa curiosité n'étant pas partie. Dehors, Erik était le seul à regarder en sa direction. Tous les autres observaient le ciel et semblaient figés. Charles continua d'avancer et Erik afficha un grand sourire. « Regarde. Tu ne voulais pas me croire. Ils sont là. » Les yeux de Charles se plissèrent, tout comme ses sourcils. Un bruit étrange se fit entendre et le professeur n’eut pas d'autre choix que de regarder à son tour dans le ciel. Des missiles arrivaient droit sur l'institut, mais Erik leva la main à temps pour éviter le pire. « Ils veulent nous tuer. Ils ont peur de nous. Regarde la vérité en face Charles. Dis-moi qu'ils n'ont pas peur de nous. Dis le moi ! » Charles posa une main sur sa tempe et entendit les pensés des humains. La peur se lisait dans tous les esprits, les humains voulaient se défendrent. Puis, un coup de feu retentit et Erik dévia la trajectoire de la balle. Moira se tenait là, avec une arme dans ses mains. Un nouveau coup de feu et la balle partie en direction de Charles. Mais le coup n'eut pas le même son qu'un coup de feu ordinaire...

Quelqu'un toquait à la porte. Charles s'était réveillé en sursaut et regardait tout autour de lui. Il prit une position assise, en s'aidant de ses mains, couvertures sur les jambes. Une fois que le professeur eut allumé la lumière de chevet, une voix se fit entendre. C'était Jean, une des nouvelles élèves de Charles Xavier. Elle faisait souvent des cauchemars, tout comme lui, mais beaucoup plus importants. Charles avait promis d'être là pour elle et lui avait même proposé de venir à n'importe quelle heure si elle sentait que ses émotions l'envahissaient. * Tu peux entrer, Jean * lui dit-il en pensée.




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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeSam 4 Aoû - 23:09


    Elle avait peur qu'il ne soit pas là. Pourtant où irait-il vu l'heure tardive ? Car oui, elle débarquait réellement au milieu de la nuit se rendit compte la jeune femme et elle se maudit intérieurement. Enfin sa voix résonna dans sa tête et Jean ouvrit la porte. Il était le seul télépathe qu'elle connaissait et elle se souvenait encore de leur première rencontre. La fois où il s'était moqué d'elle en se croyant être la seule mutante au monde. Ce jour-là elle avait appris à le respecter car il avait prouvé qu'il sentait sa présence dans son esprit. Jamais plus la télépathe ne s'était introduit dans sa tête, jamais. Peut-être parce qu'elle avait craint des représailles. Ou qu'elle ne voulait pas le décevoir, c'était difficile à expliquer mais elle avait énormément de respect pour cet homme et désirait lui faire plaisir. C'était étrange mais presque rassurant pour la télépathe, reposant de pouvoir compter sur un homme comme lui. Jean ferma la porte dans son dos et s'approcha lentement du lit. Elle ne savait pas vraiment où s'installer, donc elle décida de rester debout.

    « J'ai encore fait un cauchemar. »

    La mutante soupira et s'approcha encore plus du lit jusqu'à s'assoir au bout de celui-ci. Elle se mordilla la lèvre inférieure, regardant le vide pour tenter de s'apaiser. Elle se souvenait encore des images, des choses horribles, même y penser maintenant la terrorisait. Il y avait eu ensuite la table de chevet qui avait volé. Comme si quelque chose en elle était furieuse, vraiment. Jean savait très exactement quoi, le phénix. Et si les barrières sautaient ? Tout redeviendrait comme avant, cette jeune femme capricieuse et dangereuse qu'elle avait été avant, une bombe humaine. La rousse préférait rester silencieuse pour l'instant, tout doucement, elle leva son regard clair sur le professeur. Il était difficile de définir leur relation. Quelque chose de paternel, il n'y avait que dix-huit ans d'écart entre eux deux mais des fois la jeune femme avait l'impression bien plus. C'était son instructeur, son professeur, le seul qui pouvait essayer de comprendre ce qu'elle ressentait. Lui avait de la chance, il n'avait pas ce combat intérieur que la jeune mutante se devait de supporter. Des fois, c'était tout simplement épuisant.

    Être télépathe apportait tout un dilemme. Où était la limite. Jusqu'où pouvait-on aller. Jean ne s'était jamais posée cette question en réalité. Son pouvoir était allé partout, avait soumis des esprits humains, en avait fait des pantins pour son simple plaisir. Enfant elle avait été extrêmement cruelle. C'était un pan de sa vie que la femme n'était pas forcément fière. Elle s'inquiétait peut-être pour rien, et pourtant elle avait bien des raisons. Elle avait compris dès la visite des deux mutants à l'époque que ses pouvoirs la dépassaient entièrement et qu'elle n'avait aucune idée à quoi elle se frottait. Aujourd'hui elle en avait nettement plus conscience, quitte à avoir peur. Mais avoir peur c'était être prudent, du moins pensait-elle ainsi.

    « J'ai cassé la table de chevet. Je suis désolée, j'ai paniqué. Professeur, je sais qu'on en a parlé des centaines de fois mais si les barrières ne tenaient pas ? Je me ferai submerger, et alors, je ne serai plus là. »

    Bien entendu elle avait envisagé le pire, vraiment le pire. Ces barrières psychiques étaient provisoires. Le temps qu'elle maîtrise ses émotions, que tout se stabilise. C'était quasi un miracle qu'elle ait tenu huit ans sans faire plus de dégât qu'elle n'en n'avait causé. Elle avait peur de ce que l'autre ferait si elle se libérait de force. Jean se massa l'arcade sourcilière, elle manquait vraiment de repos. Son esprit était complètement à vif et elle avait la sale impression de marcher sur une corde tendue au-dessus du vide. Elle avait parlé des milliers de fois de cette barrière psychique pour tenter de se rassurer. Au fond d'elle la télépathe se doutait que c'était une très, mais alors une très mauvaise idée. Remplacer une table de chevet était bien sûr secondaire mais le dire à voix haute avait le don de l'apaiser. Mais si elle disparaissait sous l'effet du phénix, que ferait-on d'elle ? Jean ne l'avait jamais formulé, mais si on ne pouvait pas la ramener, alors il fallait bien envisager la mort. Elle devenait de plus en plus morbide. Plus elle grandissait et plus elle avait l'impression de s'enfoncer les deux pieds dans une tombe. Tu es déprimante Jean, vraiment. S'engueula-t-elle mentalement. Elle sourit au professeur Xavier pour faire mine de rien. Il s'était écoulé huit ans depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus. A l'époque il marchait, et elle, à l'époque, elle n'était qu'une enfant. Les choses avaient bien changé entre temps.
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeMar 7 Aoû - 17:49




Jean était rentrée dans la pièce et se dirigea vers le lit où se trouvait Charles. Toujours assit, il regardait l'élève sans pouvoir faire quoi que ce soit pour l’accueillir. Il n'osa pas sourire en sentant sa détresse, même s'il aurait bien voulu l'apaiser ainsi. Le seul confort qu'il pouvait lui apportait était son regard. Charles avait un regard parlant. Sans avoir besoin de parole, ni de son pouvoir, Charles pouvait faire comprendre beaucoup de choses rien qu'avec ses yeux et ses expressions. Il voulait que Jean ressente son geste, qu'elle sache qu'il la soutenait dans cette épreuve. Et cette épreuve, Charles avait du mal à y faire face à cent pour cent. Jamais encore il n'avait connu de telle mutation. Un corps, deux personnalités, un psychisme complexe. C'était comme si deux personnes se battaient pour un même corps. Charles avait mis les barrières psychiques mais n'était pas sûr que ce serait suffisant. Il pouvait en mettre d'autres, travailler avec Jean sur une longue période, mais il n'avait aucune conviction.

Cette nuit encore, Jean avait fait un cauchemar. Comme quoi, les télépathes n'étaient pas tranquille malgré leur don extraordinaire. Jean pris place sur le bord du lit en expliquant ce qu'il lui était arrivé. Une table de chevet n'avait pas résisté aux pouvoirs de la mutante. Charles se fichait bien du mobilier détruit, tant qu'il ne s'agissait pas d'une personne. Au fil de ses explications, Jean parlait de ses doutes concernant les barrières psychiques et son autre personnalité. Elle avait peur de disparaitre, de laisser place à l'autre Jean. Charles posa une main sur celle de la jeune mutante. Il ne voulait pas qu'elle se laisse aller à des idées pareilles. Il était là, il pouvait l'aider... du moins, il ferait tout pour tenter de l'aider. « Jean, nous allons essayer de trouver une solution, je te le promets. » Une promesse, oui, mais allait-il arriver à la tenir ? Charles n'était pas un dieu. Il n'avait pas le pouvoir d'accomplir ses désirs. Il aurait tellement aimé pouvoir être certain d'aider Jean. Mais il lui avait promis d'essayer, pas d'y arriver. Charles soupira. Il était torturé face à l'impuissance de ses capacités psychique. Pour une fois que quelqu'un lui résistait... « Demain, je t'accorderai de mon temps pour ta télékinésie. Concernant les barrières, je peux essayer de les arranger... J'imagine que ça ne fonctionne que si je m'y atèle durant une longue période. Pour ce soir, je peux essayer de t'apaiser. Je ne te promets pas que tu seras tranquille dans les jours à venir, mais si nous essayons de rajouter des barrières et que ça fonctionne, pourquoi ne pas continuer sur cette idée ? »




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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeMer 8 Aoû - 23:57


    Jean hésitait à lui dire que des fois elle ressentait l'autre. Que le phénix avide d'expérience attendait son heure. Un seul pas de travers et la télépathe tout au fond d'elle se doutait qu'un beau matin elle piquerait une crise et prendrait des élèves sous son contrôle psychique. La mutante regarda lentement la main qu'il posa sur la sienne. Doucement, elle serra ses doigts contre ceux du professeur. Il l'apaisait, lui donnait cette touche de légèreté qu'elle cherchait.

    « Professeur, envisageons le fait qu'il n'ait jamais de solution. Soyez honnête avec moi je détesterai fouiller votre esprit. Quelqu'un m'a dit un jour que c'était très mal-élevé de le faire sans permission. »

    Elle répétait ce qu'il lui avait dit lors de leur première rencontre. Pas de mensonge entre eux deux, des fois Jean se plaisait à croire qu'ils avaient une relation particulière. Peut-être se trompait-elle ou était-elle juste en manque affectif d'une figure paternelle. Elle fit un maigre sourire, mais écouta attentivement sa proposition. Oui entraîner sa télékinésie était primordiale. Elle n'arrivait même plus à faire léviter des voitures, vous allez me dire, pas besoin mais elle y trouvait un certain plaisir. Jean ne disait rien, au fond sans même utiliser sa télépathie elle savait que c'était le premier cas qu'il traitait. Si elle avait été une simple télépathe comme le professeur tout serait si simple. Elle n'était pas une simple télépathe, elle était doublée du pouvoir de télékinésie et la découverte de son don avait été... Particulier. Elle se souvenait encore de la violence, la perte de contrôle et l'apparition de l'autre. Pourquoi Charles n'avait-il pas un autre lui aussi ? Rajouter des barrières, encore et encore ? C'était mettre des objets plus lourds devant l'autre en priant qu'elle n'arrive pas à les pousser. Cela l'énerverait, Jean le savait. L'apaiser ? Comment pourrait-il l'apaiser ? Au fond ils savaient déjà tous les deux comment tout cela finirait. Lentement, la jeune femme retira sa main de celle de l'homme et se leva du lit.

    Ses rêves étaient des fois d'une telle précision qu'elle avait peur. Peur du futur, peur de comment tout cela finirait. Elle ne voyait pas comment il pourrait l'apaiser alors qu'il ne pouvait pas s'amuser à embrouiller son esprit. Disons simplement que le professeur n'avait pas encore essayé et Jean ne le désirait pas. Elle avait peur des répercussions. Son corps était taillé pour survivre. Tout son mental avait fait en sorte qu'au moindre danger, elle exploserait comme une bombe. Elle se souvenait encore de son premier baiser et le jeune qui avait volé à travers le terrain de football à cause de sa télékinésie parce que l'autre n'avait pas approuvé. Un psychiatre l'aurait qualifiée d'une patiente souffrant du trouble de personnalité multiple. Sauf que ce n'était pas si « simple », si évident.

    « Les barrières sont comme de la dynamite, dangereuses. Mais peut-être devriez-vous m'apaiser je ne sais pas comment vous voulez faire. Rajoutez des barrières s'il le faut. Cela tiendra le temps qu'il faudra et le temps venu professeur... Je compterai sur vous. »

    Elle se retourna et sourit avec une sincérité évidente. Le jour venu, elle serait prête à se livrer. Jean n'avait pas peur de l'avenir, c'était son destin et elle l'acceptait. A l'époque il avait dit qu'elle n'imaginait pas l'étendu de ses pouvoirs. Maintenant elle le savait, la mutante rousse savait ce qu'elle valait. Elle pouvait faire mal, si mal. Elle pouvait tuer, détruire, exploser, elle pourrait faire mal aux élèves mais ne le ferait jamais. Jean voulait les protéger, elle voulait protéger l'institut. Alors qu'il fasse ce qu'il voulait, cela retiendrait l'autre et le jour j elle serait prête à faire ce qu'il fallait faire. La télépathe laissa son regard errer. Tout irait bien, oui. Au plus profond d'elle-même la jeune femme le savait. Sa confiance envers le professeur n'avait aucune limite. Il ne comprendrait jamais ce qu'elle vivait mais pouvait imaginer et pour elle, c'était amplement suffisant. Jean n'était pas une femme exigeante après tout.
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeVen 10 Aoû - 11:18




Charles, qui s'était souvent senti supérieurs aux autres grâce à son grand pouvoir, se sentait diminuer en présence de Jean. Mais ce n'était pas elle qui l'effrayait, c'était l'autre. Le professeur avait ouvert son école pour promettre aux jeunes mutants un avenir plus sûr, pour leur apprendre à gérer leurs pouvoirs, à pouvoir se fondre dans la société. Pourtant, avec Jean, cette promesse était impossible à faire. Il ne pouvait qu'essayer. Charles était conscient du danger que pouvait représenter l'autre personnalité de Jean. Il savait que la mutation de la jeune fille allait un jour ou l'autre s'acharner pour reprendre un total contrôle du corps. Charles comparé cette mutation comme si Jean était en fait deux personnes bien distinctes, plongées dans une même enveloppe corporelle. L'une d'elle était calme et ne voulait faire de mal à personne. Elle était celle qui avait eu un nom, une vie. L'autre, en revanche, n'avait pas eu sa place. Alors, elle tentait de se battre. C'était l'idée de Charles, non une évidence. Il n'était sûr de rien et avait peur de comprendre. La mutation, aussi passionnante soit-elle, avait aussi son mauvais coté.

Il ne répondit rien, lorsque Jean se fit à l'évidence. Une évidence bien pensée. Mais si Charles ne se battait pas pour aider Jean, si celle-ci se laisser envahir par ses peurs, par ses angoisses, elle se laisserait aller à la faiblesse. Charles avait foi en la sérénité, elle avait fait ses preuves avec Erik Lensherr, un homme remplis de rage qui avait trouvé la force dans la paix intérieure. Peut-être que cette méthode était tout aussi bonne pour Jean. Peut-être que le phénix se nourrissait de la peur de la principale hôte et que, face à la sagesse, elle devenait plus faible. Charles retint alors cette hypothèse, cette idée. Il se devait de tout essayer.

La main de Jean quitta la sienne, avant que la mutante ne se lève du lit. Elle n'était pas sûre que les barrières soient réellement efficaces, et pour dire la vérité, Charles non plus. Il était persuadé que cette méthode aidait, mais pour combien de temps ? Le professeur ne quittait pas la mutante des yeux. Il ne voulait pas la laisser se noyer dans la peur, dans la crainte que son heure était arrivée. Jean méritait ce corps et devait endormir le phénix. Charles tapota alors le lit, invitant Jean à revenir s'asseoir si elle en avait envie. « Je viens de réfléchir à une solution. J'ai remarqué que lorsque tu étais en proie à la panique, à la peur, aux doutes, il était plus difficile de maintenir l'autre. Peut-être qu'elle puise sa force dans tes faiblesses. Je peux te proposer de t'apaiser un peu, pour cette nuit. Il faut que tu trouves la paix, que tu puisses dormir surtout. Tu veux essayer ? »

Le professeur y passerait la nuit s'il le fallait, mais il voulait à tout prix aider Jean à s'en sortir. Elle devait trouver un peu de repos. Le manque de sommeil ne faisait qu’accroitre les angoisses, c'était bien connu. Charles était réveillé maintenant, et son statut de professeur, de protecteur, passait avant tout. Si seulement il pouvait parler de ses idées à quelqu'un, peut-être aurait-il plus confiance en lui.

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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeVen 10 Aoû - 18:23


    Jean se retourna quand un bruit familier attira son attention. Elle voulait tant l'aider, et puis pourquoi pas ? Mieux que personne elle savait jusqu'où allaient ses cauchemars, elle savait que certaines choses arriveraient un jour, car c'était ainsi. Lentement, elle s'approcha, s'assit sur le lit et posa sa main sur le genou du professeur. Un geste doux, familier, un geste non pas ambiguë mais emplit de respect. Il semblait se sentir si seul, elle se souvenait encore de l'autre homme, Erik. Un mutant qui avait dit être intéressé par elle. Elle se souvenait encore de son visage, si différent de celui du professeur. Oui l'apaiser mais ce n'était pas seulement dans la peur et la faiblesse que le phénix venait. C'était dans des émotions fortes, amour, désir, colère, euphorie. Le contrôle parfait de ses émotions pourrait sauver Jean, quitte à devenir machine. Lentement elle leva son regard clair sur le Charles. Pas besoin de télépathie pour deviner qu'il ne semblait pas bien aller.

    « Il faut que je contrôle mes émotions. A la maison, quand je m'énervais, elle venait. Elle aime le chaos, pour elle la liberté est synonyme de chaos. Professeur, où est Erik ? »

    Cela n'était pas facile de parler de son enfance et de ce qu'elle avait fait, mais elle devait bien le faire, parler. La télépathe sourit doucement, comme si elle connaissait déjà la réponse. Elle n'avait pas vu l'autre homme en venant ici. Etait-il parti ? Pour aller où ? Le professeur s'était-il fâché avec lui ? Doucement, la rousse attrapa sa main et la serra comme si elle avait peur de disparaître. Ils savaient tous les deux ce qui arriveraient, le professeur était un grand télépathe, le meilleur. Et elle, elle était une fille emplie de dangerosité, une fille qui pouvait tuer rien qu'en le pensant. Jean ne l'abandonnerait pas, elle voulait aider l'institut le plus possible avant que son heure s'achève. Elle ne deviendrait jamais vieille, elle n'atteindrait jamais un âge vénérable. Sa vie ne serait jamais cela. La rousse pouvait se faciliter la vie, accepter la proposition du professeur, devenir calme, et ne jamais plus avoir peur, pour un temps. Comment en était-elle arrivée là ? A l'adorer autant, à désirer sa présence car c'était un homme bon. La jeune femme ne savait pas, peut-être parce que cet homme n'attendait rien d'elle du point de vue sexuelle.

    Peut-être parce qu'elle ne lisait pas dans son esprit et le voyait comme son égal. Jean posa sa tête sur les cuisses du professeur et ferma les yeux. Elle se détendit progressivement, ses épaules se relâchèrent. Elle lui autorisait ainsi de pénétrer son esprit, de mettre en place des barrières et aussi, de l'apaiser. Cette nuit la rouquine dormirait bien. Aucune vision ni de voix fantomatique ne viendrait la hanter. Pourquoi était-elle mutante ? Quel était le but ? Sauver des vies ou les détruire ? Le dilemme était entier. Pourtant rien que d'avoir parlé avec Charles l'avait apaisée à un point que Jean aimait cette sensation. Avec le temps elle apprendrait, et peut-être que finalement, toutes ses idées de comment seraient sa vie future, étaient fausses.

    « J'aimerai tant vous aider professeur. Ne pas être un fardeau.  »

    Murmura-t-elle doucement, comme si elle craignait que les murs les écoutent et les espionnent. Elle se considérait comme un fardeau qui ne pouvait l'aider. Et si elle se trouvait une occupation ? Après tout elle savait donner les premiers soins grâce à ses deux premières années en médecine. Elle reprendrait la suite à la rentrée et continuerait pour qu'un jour, elle sache les soigner, pour ceux qui ne désiraient pas se rendre à l'hôpital. Son idée ne lui semblait pas si bête que cela, au final. Jean aimait les gens, les aider, elle ne supportait pas de les voir souffrir, pas du tout même.
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 19:25




La mutation pouvait être magnifique et extra-ordinaire, mais elle pouvait aussi être effrayante. Les êtres humains n'étaient pas les seuls à porter leurs tourments, les mutants aussi avaient leurs lots de problèmes. Jean en était un malheureux exemple. Charles connaissait une autre mutante, incapable de toucher autrui sans lui ôter son énergie vitale. Mais Marie, elle, avait de bonnes alternatives pour vivre plus ou moins tranquille avec ce pouvoir. Jean était sans cesse torturée par cette double-personnalité. Il y avait quelques solutions, mais jamais durables. Charles se creusait les méninges pour trouver comment en venir à bout de cette double-personnalité, mais la mutation avait encore ses parts de mystères. Et si cette autre "Jean" devait rester là ? Si sa présence était bénéfique pour l’existence de l'autre ? Si l'une d'elle venait à disparaître, l'autre, pourrait-elle vivre seule dans ce corps ? Et si sa mutation était justement de partager cette enveloppe corporelle ? Charles ne pouvait pas encore répondre à ces questions et il devrait étudier de près le cas "Jean Grey".

La mutante était toujours là et reprit sa place près de Charles, assise sur le lit. Charles ne sentait pas sa main sur son genoux, ni même les draps qui le recouvrait. Il ne sentait rien depuis l'accident, si ce n'était quelque chose au fond de ses entrailles. Jean venait de réveiller cette douleur qui sommeillait à peine. Charles se souvenait de tout, distinctement. Jean avait peut-être besoin de changer de sujet, de parler d'autre chose et Charles n'allait pas se la jouer mélodramatique. « Eric, » soupira t-il malgré lui, « a poursuivi ses propres idées. Je ne sais pas exactement où il se trouve, sûrement dans New-York, ou ailleurs. ». Ne voulant pas rendre Jean triste, il afficha un petit sourire et lui tapota la main qui se trouvait sur son genoux. « Mais tout va bien pour lui, je le sais. ».

Peu à peu, Jean se laissait emporter dans les gestes affectueux et posa sa tête contre les jambes du professeur. Charles paraissait un peu gêné, non pas qu'il était coincé, mais jamais encore il n'avait reçu autant de tendresse de la part de ses élèves. Les membres de l'institut semblaient avoir un peu trop d'admiration pour oser plus de contact. Mais Charles considérait presque tous ses élèves comme des enfants, comme une grande famille. Lui qui avait toujours été seul avec Raven s'était offert un foyer rempli de mutants. Il en était fier et ferait tout pour que sa famille ne se sente jamais en danger. Jean en faisait partie et Charles ne voulait pas la laisser se torturer. Il posa alors deux mains de chaque coté de son visage, près des tempes et se concentra, pour placer de nouvelles barrières dans son esprit. Mais cette technique demandait beaucoup d'énergie au professeur, et il ne réussit pas à dépasser la minute. Le souffle court, il tentait de reprendre un peu de forces. Il avait écouté les paroles de Jean avant la mini "séance" de contrôle mais n'était pas d'accord avec elle. « Tu n'es pas un fardeau, Jean. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu n'aies plus à souffrir. Tu peux me faire confiance ».


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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeSam 18 Aoû - 20:04


    Quelles avaient été les idées d'Erik ? Jean avait-elle envie de le savoir ? Non pas vraiment alors elle resta muette. Elle n'avait pas envie d'interroger alors que tout cela au final en la regardait pas. Elle toisait le professeur qui semblait deviner qu'elle pouvait percevoir sa tristesse. Elle le laissa la toucher et sourit. Une sorte de panique l'envahit quand la mutante vit les mains du professeur autour de son visage. La télépathe comprit alors que ce n'était pas elle qui paniquait mais l'autre. Le fait qu'elle la perçoive aussi bien n'était vraiment pas une bonne chose. Son souffle s'emballa tandis qu'elle le sentait, elle le sentait dans son esprit. Jean se força à se calmer, à se détendre mais les barrières psychiques vibraient étrangement. Elles étaient animées en réalité par ses pouvoirs face à celui du professeur. Enfin le calme revint et elle eut un soupir involontaire de soulagement. Jean avait craint durant quelques instants que ses pouvoirs se retournent contre l'intrusion psychique. La jeune femme se redressa sur un coude et toisa l'homme d'âge mûr face à elle.

    Elle avait légèrement perçu sa gêne quand elle l'avait touché. Peut-être Jean ne devait-elle pas se montrer aussi tactile. Le professeur pourrait-il comprendre son besoin de toucher si elle l'expliquait ? Durant huit ans elle avait vécu avec les peurs de ses parents et dès lors leurs contacts s'étaient tant dégradés qu'elle n'avait plus eu réellement de contact physique avec eux. La jeune femme tentait donc plus ou moins de se reconstruire même si elle savait qu'elle ne pourrait jamais réellement tout refaire. L'autre ne la faisait pas souffrir à probablement parler. Elle avait peur, c'était différent. Jean avait peur que l'autre fasse des choses qu'elle regretterait vraiment. Elle avait déjà suffisamment de regret.

    « J'ai juste peur que... Que je tue. Si elle ne faisait qu'utiliser mon corps, tout irait bien vous savez, je pourrais apprivoiser ce stade de mon évolution. Mais des fois j'ai l'impression qu'elle pourrait tuer, comme une bête, sans aucune pitié, sans aucune hésitation. »

    Tuer, elle en était capable, Jean le savait pertinemment. Elle savait que ses pouvoirs allaient à un tel stade qu'elle pouvait ôter la vie. Elle n'était pas une simple télépathe et télékinésiste, ses pouvoirs pouvaient tout à fait devenir offensifs. C'était pour cela qu'elle dormait mal, ses cauchemars lui livraient des fois ses capacités réelles et ce n'était pas bon pour sa moral. Jean n'aimait pas faire du mal, pas du tout même. Et elle ne voudrait jamais en faire. C'était pour cela que sa plus grande peur était de tuer. Bien entendu que le fait que l'autre prenne le contrôle lui faisait peur, mais si la rousse avait été sûre que l'autre Jean ne tuerait jamais, elle n'aurait pas aussi peur. Hors l'étudiante en médecine l'avait vu, quand l'autre s'énervait et percevait une menace, elle devenait très violente et si Jean n'avait pas été là, elle aurait tué.

    « C'est la première fois que vous voyez une télépathe et une télékinésiste ainsi, pas vrai professeur ? »

    Lui aussi était télépathe mais tout semblait si facile pour lui. C'était cela que ne comprenait pas la jeune femme. Pourquoi ne vivait-elle pas aussi facilement sa vie que lui ? Alors qu'elle avait un pouvoir similaire au sien ? Était-ce le fait qu'elle avait deux pouvoirs ? Tout cela avait-il créé une interférence dans son esprit ? Jean ne savait pas, déjà que le domaine de la psychiatrie restait très flou, mais si en plus elle présentait des signes de double personnalité, ce n'était pas aisé. Elle ne pouvait trouver des réponses nul-part, et surtout pas dans les manuels de psychiatrie. Il fallait apprendre sur le tas et elle n'aimait pas cela.
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 23:31




La conversation autour d'Erik ne s’attarda pas. Charles avait cette fichue tristesse au fond de lui qu'il ne pouvait chasser. Il avait perdu son meilleur ami, son acolyte, son second. Une personne importante au sein de l'institut, qui aurait pu l'aider. Ensemble, ils auraient pu faire plus. Les élèves étaient arrivés en grand nombre depuis maintenant un an et, malgré la présence de quelques professeurs supplémentaires, Charles se sentait seul. Il avait besoin de parler de certaines choses, mais ce genre de conversation, il ne les avait qu'avec Erik. Il aurait pu se confier au sujet de Jean, lui demander conseil. Charles avait peur. Il avait une part d'humanité en lui qui n'était pas habitué à autant de puissance dans la mutation d'un être. Jean avait cette autre personnalité si énigmatique. Charles se demandait souvent ce que Erik en aurait pensé. Se serait-il battu pour garder Jean dans ce corps, ou aurait-il proposé d'avoir l'autre facette de la mutante ? Charles n'était pas sûr de vouloir connaître la réponse. Après tout, si Erik avait voulu voir Raven sous sa forme initiale, il aurait peut-être aussi voulu voir la vraie Jean. Mais rien ne disait que l'autre était la vraie personnalité de la jeune fille.

Le professeur sortit de ses pensées en entendant les craintes de son élève. Un frisson parcourut son dos en écoutant ses paroles si pessimistes. Il avait peur pour Jean mais il ne voulait pas qu'elle partage cette crainte. Il voulait la rassurer autant qu'il le pouvait. Si l'autre Jean était plus forte avec la tristesse et la peur, alors, la jeune mutante allait dans la mauvaise direction pour se défendre. Charles ne pouvait pas réellement imaginer à quel point cela pouvait être difficile de partager un corps avec deux personnalités. Il avait évité le pire avec son pouvoir, malgré de nombreuses conséquences, il n'avait jamais eu affaire à un double. Charles prit une main de Jean, essayant de nouveau de la rassurer par contact physique. « Ne pense pas à ça. Tu as besoin de te reposer pour ce soir. Il faut éviter les craintes... je pense que c'est une faille bien trop enviée par ton autre personnalité. Elle n'attend que ça, essaye de la combattre. Pense au bien que tu pourrais faire en tant que toi-même, en tant que Jean. »

Charles resserra la main de la mutante dans la sienne, essayant de maintenir sa concentration sur un seul but : le calme, la sérénité. « Je n'ai encore jamais eu affaire à une mutation comme la tienne, mais ça ne veut pas dire que nous allons tout droit vers un échec. Je pense qu'il est possible de cohabiter avec sa mutation, de s'en habituer, d'avoir le dessus sur elle. Même si certaines mutations sont compliquées, je pense qu'il y a une solution à tout. Je te promets de trouver une solution durable pour ta mutation. Je peux demander à Hank s'il est capable de créer un amplificateur pour les barrières psychiques. Il est parvenu à faire le cerebro, alors... je pense qu'il est capable de grandes choses. » Charles se voulait rassurant. La nuit continuait et Jean devait ne plus être sujette à ses "terreurs nocturnes".


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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 11:59


    Jean se posait une question, avait-elle sa place dans ce corps, dans cette psyché ? C'était bien le doute qui peu à peu commençait à grandir en elle. Après tout elle avait prouvé son incapacité à comprendre ses pouvoirs, et avait fini sous leurs contrôles une certaine période. Un frissonnement la traversa, la peur était une faille, comme tout autre sentiment. Elle ferma les yeux et hocha la tête, elle pouvait le faire, rester à la surface, luter, tout simplement. La mutante eut un petit sourire, Hank ne pouvait rien pour elle et plus ils impliqueraient de gens et plus la colère du phénix serait grande, lourde de conséquence. Jean garda cette information pour elle, elle ne disait pas tout au professeur. Elle ne disait pas qu'elle voyait des fois l'autre dans son sommeil, que l'autre lui murmurait des mots de rébellion. Nul-doute que l'autre mutant était capable de grande chose mais la science avait ses limites, et la mutation était probablement sa limite.

    « Tout ira bien professeur. J'y veillerai. »

    Murmura-t-elle d'une voix lointaine. Le sommeil la gagnait comme le calme. Sa main serra plus fortement celle du professeur Xavier et dans un dernier regard, elle ferma les yeux. Sa dernière pensée fut qu'allait bien dormir cette nuit. Quand Jean ouvrit les yeux elle n'était plus dans la chambre et une femme lui faisait face. Elle se reconnut mais avec quelque chose de différent. La position du corps était plus provocatrice, plus sûre d'elle. C'était l'autre qui semblai regarder quelque chose que la mutante ne voyait pas. La télépathe fronça les sourcils et vit alors des toiles d'araignée avant de comprendre que c'était probablement les barrières psychiques. Aussi solides que des murs de béton mais fragiles, extrêmement fragiles. Un rire surgit de la gorge du Phénix qui semblait s'amuser des tentatives du grand télépathe pour la contenir.

    Tu vaux mieux que cela, bien mieux.

    Jean n'eut pas la force de répondre et quand elle ouvrit les yeux, elle était bel et bien dans son lit mais pas le sien. Encore embrumée par le sommeil, elle se dit que c'était vraiment mauvais signe et se rendormit comme la belle au bois dormant. Sauf qu'elle n'aurait pas la chance de la princesse du conte de fée. Son prince ne viendrait pas la réveiller, c'était le dragon qui s'en chargerait.
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 12:00


rp terminé
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MessageSujet: Re: La peur au ventre. [PV Charles-Xavier]   La peur au ventre. [PV Charles-Xavier] Icon_minitime


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