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 La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]

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La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Vide
MessageSujet: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 11:17


    Jean se concentrait sur des assiettes en plastique. Tendant sa main, elle serra les dents et tenta de faire fonctionner sa télékinésie. Une des assiettes vibra mais refusait de se soulever. La jeune femme inspira longuement et se concentra plus intensément mais rien. Soudainement une colère dévastatrice l'envahit et l'assiette vola dans la pièce. Jean éclata de rire, heureuse de faire quelque chose de ce maudit objet. Cela lui avait manqué, même si dans une partie de son esprit, elle craignait toujours la force de ses pouvoirs. Elle tenta de contrôler la trajectoire de l'assiette mais en vain, des points noirs apparurent devant ses yeux et son souffle s'emballa. Sans prévenir la télépathe et la télékinésiste s'effondra, l’assiette s'écrasa au sol dans un bruit mat. Le silence envahit la pièce tandis que le corps de la rousse gisait au sol. Dans son inconscient, ses pouvoirs se frottaient aux barrières psychiques qui les retenaient, et bien heureusement celles-ci résistèrent. Jean n'ouvrit que quelques heures plus tard les yeux, elle ignorait ce qui c'était passé mais elle était glacée. Se redressant sur un coude, elle remarque l'heure tardive et jura. La rousse se leva de manière tremblante et rangea le matériel d'entraînement pour aller rejoindre sa chambre à l'étage.

    Il y avait quelque chose qui secouait ses tripes, qui l'intriguait. Avec une habitude étrange Jean regarda son reflet dans son miroir. Rien n'avait changé, elle était toujours la même. La jeune femme secoua la tête et attrapa un cache-cœur rouge qu'elle enfila par-dessus son soutient-gorge. Elle devait sortir, elle ne savait pas pourquoi mais son instinct lui hurlait d'aller dehors et plus particulièrement dans un bar. Il était vingt heures, elle avait raté le repas du soir mais elle expliquerait tout demain au professeur. Oui, mais pas maintenant. Jean enfila ses bottines, attrapa sa veste et fila à l'air libre. Elle réussit à trouver un bus pour la ville, heureusement pour elle car c'était le dernier. Pourquoi avait-elle ce drôle de pressentiment ? Et comment ferait-elle pour entrer dans un bar alors qu'elle n'était pas majeure ? Tout ira bien. Oui tout, il fallait juste entrer dans un bar.

    Ce qui vu son apparence ne serait pas difficile en réalité. La jeune femme remercia le chauffeur, descendant de son bus et se mit à errer dans les rues en cherchant un bar. Les hommes la déshabillaient du regard et Jean sentait de nouveau cette colère étrange monter en elle. Elle les ignorait et à mesure son pas se fit plus assuré, plus violent. Elle s'arrêta devant un bar et poussa lentement la porte. Aucune hésitation, elle devait entrer, voila tout. Jean glissa sa tête rousse dans le lieu envahit par la fumée mais surtout par l'odeur d'alcool. La barman la toisa de haut en bas, un si joli cœur n'avait pas sa place dans ce monde de caïd. La barman allait dire quelque chose quand soudainement un client se leva, un homme massif et bourru se dit la télépathe en le toisant par-dessus son épaule.

    « Alors chérie, on s'est perdu ?
    - Vous m'offrez un verre peut-être ?  »

    Jamais elle n'avait eu autant d’assurance, Jean ne se reconnaissait pas. Elle savait au fond d'elle que c'était dangereux de boire, elle n'avait jamais bu. Vu l'instabilité qu'elle représentait, boire était bien la dernière chose au monde à faire. Le professeur n'allait pas être content, pas du tout. Le gros dégueulasse fit un sourire mauvais et hocha la tête. Jean demanda un whisky-coca. Jamais goûté mais elle avait déjà entendu des gens parler de cette boisson. Elle en but une gorgée, l'alcool brûla son gosier et glissa en fond de son estomac. Aussitôt un nœud se défit en elle et Jean se sentit bien, oui bien. Elle fit un drôle de sourire, presque troublant pour ce visage en forme de cœur et but une autre gorgée. L'autre con fut de nouveau dans son dos, la collant exagérément et elle comprit qu'il serait content très content de passer la nuit avec elle. Jean inspira, et fit volte-face rapidement, posa ses mains sur le torse du type, elle se concentra et laissa sa télékinésie vibrer au bout de ses doigts. L'autre ne comprit pas de suite, faisant un sourire pervers, croyant avoir décroché la lune avec la jeune femme.

    « Dégage. »

    Le type tituba, non pas à cause de la force de la mutante mais de son pouvoir. Avant elle aurait pu envoyer voler quelqu'un à l'autre bout de la pièce. Plus maintenant, elle se maudit et retourna à son verre. Elle entendit le type revenir dans son dos et ce fut là qu'elle croisa son regard. Un homme qui semblait marqué par la vie à un tel point que cela titilla la curiosité de Jean. Il y avait quelque chose d'excitant chez lui, de si fascinant que la télépathe se sentit aussitôt attirée par lui. La mutante ne se rendit pas compte qu'elle le fixait bêtement tandis que l'autre mufle derrière elle s'approchait dangereusement.


Dernière édition par Jean Grey le Jeu 9 Aoû - 19:35, édité 2 fois
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La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Vide
MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 12:43


    Un bar, comme toujours. Le canadien n'avait comme seul repère ces endroits que la plupart qualifiaient d'abominable. Il avait besoin de décompresser et de se retrouver. La nuit dernière a été affreuse, pour la première fois depuis des années, ses souvenirs refirent surface. Enfin, des images chaotiques qui dansaient dans son esprit. La seule chose qui l'ait retenu, c'était la voix d'un homme qui appelait « Jimmy ». Qui était-ce ? Il n'en savait rien. En retour, il a gagné un réveil en sursaut et des draps déchirés. Depuis, il n'a pas fermé l'oeil, il était sagement assit, contemplant le lever de soleil jusqu'à son coucher. Cette ville ne lui apportait rien, alors à quoi bon rester ? Lui-même l'ignorait, il ferait sans doute mieux de prendre son sac et s'en aller, mais pas cette nuit. S'armant de sa veste, il quitta les lieux, s'engouffrant dans les rues sombres de New-York. Une douce brise tenta d'apaiser les traits rudes de son visage, un échec total. Il n'était pas de bonne humeur et quelque chose lui murmurait que ça n'allait pas s'arranger avec le temps. Sans même savoir où il mettait les pieds, il avançait. Il ressemblait étrangement au rat de laboratoire qu'on avait mis dans un labyrinthe. Et comme tout rat qui se respecte, il ne s'arrête pas avant d'avoir trouvé son bout de gruyère. Logan n'eut besoin que de quelques minutes avant d'entrer dans un bar, attiré par le bruit et l'odeur d'alcool. Dans cet état de colère, ce n'était pas judicieux d'aller dans un endroit où on risquait de le déranger. Même si une bonne bagarre pourrait le soulager, le coeur n'y était pas. La seule raison pour laquelle il a choisi celui-ci, c'était parce qu'il serait avec ses semblables. Des hommes qui n'ont ni passé, ni avenir.

    Pour la première fois, il ne s'assit pas au bar et choisi une table éloignée de toutes. Un petit périmètre légèrement camouflé par l'ombre. Prenant place, il commanda d'un air mécontent un whisky et demanda au serveur de laisser la bouteille sur la table. Un verre, un cigare et tous ses mauvais songes se faisaient chasser. Il avait l'air de ses types qui avaient trop de problèmes et qui buvaient pour oublier, lui n'avait rien à oublier. Le temps s'écoulait, les aiguilles tournaient, mais lui était figé. Ce style de vie ne menait à rien, mais il pourrait y avoir pire, c'est ce qu'il se disait. Coudes posées sur la table, les doigts entremêlés, il détailla avec mépris les personnes dans la salle. Poussant un léger soupir, il se dit que finalement il devrait rentrer. A cet instant précis, une jeune femme pénétra dans le bar. Arquant un sourcil, Logan sentit que les ennuis n'allaient pas tarder à débarquer. Là où il y a une femme, il y a des ennuis. Mis à part le fait que c'était la seule représente de la gent féminine, elle était jeune, ravissante, soignée, bref, elle n'avait rien à faire ici. Après quelques secondes à la toiser et à s'interroger, il reporta son attention sur son verre et son cigare. Ça ne le concernait pas et il en avait clairement rien à foutre. L'attention de Wolverine fut attiré par cet homme qui venait de se lever et qui allait accueillir la nouvelle arrivée. C'est parti pour un tour. Exaspéré par ce comportement, il abaissa les yeux et fit comme si de rien était, même s'il entendait leur échange verbal. Le gorille revint une nouvelle fois à la charge. Si elle pouvait le supporter, ce n'était pas le cas de Logan. Tout ce qu'il voulait, c'était prendre un verre en paix.

    Cependant, la scène eut un brin d'anormalité. Comment une fille aussi fragile a-t-elle pu bouger un colosse pareil ? Sans qu'il ne sache pourquoi, les prunelles de la rouquine l'avaient pris pour cible et à son tour, il se perdit dans ses yeux. Ça se voyait tant que ça qu'il n'était pas du pays ? Il arqua un sourcil en signe d'interrogation. Il aurait pu rester longtemps à la détailler plus en profondeur, mais le gros bonhomme n'avait pas dit son dernier mot. Comme vexé d'avoir été interrompu, Logan se leva et poussa un soupir. Il avança en direction du perturbateur. Dans son dos, il lui attrapa le poignet et se mit à exercer une pression violente. Même si ce type était plus carré physiquement, Wolverine avait plus de force. S'il continuait ainsi, il finirait par lui briser le poignet.

      - T'es sourd ? Elle t'a dit de dégager.


    Sa voix rauque, intimidante, accompagnée de cette force au bout de sa main eurent raison de l'appétit de cet imbécile. Sans accorder un regard à la demoiselle, il repartit à sa table, lui laissant quelques mots.

      - Rentrer chez vous, vous n'êtes pas à votre place.


    Même si ça ne s'entendait pas, il n'y avait aucune méchanceté dans ses dires. Seulement la vérité, avec une touche de lassitude.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 20:48


    Qui était-il ? Jean sentit son regard sur elle et ils se toisèrent tous deux. Il semblait plus vieux qu'elle et pas qu'un peu. Pourtant la mutante avait envie de lire ses pensées et elle se retint. C'était mal-poli de pénétrer l'esprit des gens sans demander la permission. C'était la première chose que le professeur lui avait dit durant leur première rencontre. C'était si tentant, mais d'un côté, elle ne voulait pas le découvrir ainsi, non elle voulait procéder autrement, lui parler serait une bonne base déjà. Elle le vit se lever, fascinée par lui, Jean sursauta en le voyant dans son dos et repousser l'autre homme. Il avait une voix rauque et un tressaillement envahit la télépathe. En effet ici ce n'était pas sa place mais la rousse se dit qu'elle ne partirait pas d'ici sans lui avoir parlé. Ironique quand on savait que son expérience avec les hommes ne se résumait à rien... Elle avait peur d'eux car elle avait peur de ce qu'elle pourrait leur faire. Les tuer, chaque émotion forte faisait monter au plancher ses pouvoirs.

    Déjà qu'avec un baiser elle avait envoyé un garçon à l'autre bout d'un terrain de foot. Alors un rapport... Non Jean s'était dite qu'elle atteindrait. Elle attendrait pour tout, mais cela ne la dérangeait pas. Il emmenait une certaine dangerosité de cet homme mais ce n'était pas pour autant que la mutante se sentait plus que cela terrorisée. La jeune femme glissa en bas de son tabouret, attrapa son verre et s'approcha de la table. L'institut n'était pas chez elle, comme la maison comme qui l'avait vue grandir. Elle ne savait pas où était son chez elle, mais elle venait de tomber sur un homme intéressant. Jean s'assit en face de lui, têtue, c'était un de ses traits de caractère. Au pire, à part la traiter de pauvre conne, elle ne voyait pas ce qu'il comptait faire. D'accord, il pourrait la frapper, entre autre bien entendu.

    « Et vous, c'est votre place ici ?  »

    Vivait-il ainsi tout le temps ? Le bar n'avait rien de fabuleux, bien loin de là. Première fois qu'elle mettait les pieds ici et elle n'aimait pas. Tout n'était que désolation et heureusement qu'elle ne lisait pas les esprits sinon elle déprimerait en quelques secondes à peine. Lui aussi était perdu ? Il semblait marqué par la vie, comme si quelque chose avait entaillé son âme à jamais. La jeune femme reposa son regard sur l'inconnu. Lui, elle avait envie de lire son esprit, ou peut-être pas. Peut-être devrait-elle plutôt lui poser des questions. Jean n'avait jamais été ainsi mais une petite voix au fond d'elle murmurait de ne pas avoir peur. Même si cet homme à l'aspect bourru avait une belle voix grave, il ne lui avait pas mal parlée. Il n'avait eu aucun obligation de l'aider et pourtant il l'avait fait. Pourquoi ? Juste parce que leurs regard s'étaient croisés ? Elle n'était pas naïve non plus, cela cachait anguille sous roche, ou peut-être pas.

    « Je m'appelle Jean, et c'est là que vous allez me dire que je devrai rentrer chez moi au lieu de vous demander votre prénom. »

    Si le professeur la voyait, il s'arracherait la moitié des cheveux. Elle était complètement inconsciente sur ce coup-là mais tant pis. Elle regarda son verre, se demandant un instant si ce n'était pas la faute de l'alcool qui la détendait et la poussait à discuter avec un type qui avait l'air d'un sauvage. Qu'est-ce qu'on disait déjà ? Une fille peut draguer un gars dangereux mais elle le ramène pas chez elle. Elle épouse le garçon sage. * Jean eut un sourire désabusé, exactement ce qu'elle faisait. A croire qu'elle était en manque de sensation forte. Pourtant, elle plongea son regard clair dans celui de l'inconnu. De près il était plus impressionnant, mais aussi beaucoup plus fascinant. Elle n'avait plus d'excuse pour le dévisager. Depuis son tabouret oui, mais là... Elle cherchait quoi au juste ? A se faire violer ? A faire quoi ? Elle-même ne savait pas mais elle aimait cela. Jean aimait jouer, ce n'était pas une découverte, pourtant c'était la première fois qu'elle jouait depuis qu'elle était partie de chez elle.

Spoiler:


Dernière édition par Jean Grey le Sam 4 Aoû - 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMer 1 Aoû - 23:25


    Ça y est. La bonne action du jour a été réalisée. Même si à la base, c'était pour un regain de tranquillité. Regagnant sa place, Logan poussa un soupir avant de vider son verre d'une traite. Une surprise l'attendait lorsqu'il abaissa ses yeux. La rouquine venait de prendre place comme si elle y avait été invitée. C'était ça les jeunes de nos jours ? Il se débarrassait d'un ennuie pour en avoir un autre sur les bras. Si c'était pour le remercier de l'avoir aidé avec l'autre imbécile, ce n'était vraiment pas la peine. Comme pour se tirer d'un mauvais cauchemar, il ferma les yeux et les rouvrit l'instant d'après et elle était toujours là. Lassé, ça résumait bien la situation. Non pas qu'il trouvait la compagnie désagréable, au contraire, mais disons que Logan avait bien besoin de tranquillité depuis la nuit dernière, il était comme qui dirait de mauvais poil. Wolverine arqua un sourcil lorsqu'elle l'interrogea en utilisant ses propres mots. A quoi elle jouait ? Elle n'avait pas un petit ami à aller voir ou des copines pour une soirée pyjama ? S'il avait été dans un état normal, il lui aurait sûrement répondit avec ironie que cette table était bien sa place, mais la question eut un effet étrange. Son visage se débrida et une mine triste se dessina dessus. Il n'avait sa place nulle part, il ignorait qui il était, comment pouvait-il savoir où se plaçait ? Brin de lucidité retrouver, orgueil aussi, il reprit son sérieux et attrapa son cigare. Peut-être que le fait de l'ignorer et de fumer devant elle pourrait la convaincre de s'en aller. Rien de mieux que de dégoûter une personne pour qu'elle vous lâche. Ramenant ses mains derrières la tête, il finit par les joindre avant de porter ses yeux sur le plafond. Il était beau n'est-ce pas ?

    Lorsqu'elle se présenta, un doux sourire dansa sur ses lèvres furtivement. Et puis quoi encore ? A vrai dire, la situation l'amusait. Il avait la légère sensation que cette rouquine était en train de le draguer. En général, ce sont les hommes qui font le premier pas et puis, rien qu'à les regarder, on voyait facilement la différence d'âge. Il pouvait être son père. Apposant une nouvelle fois ses yeux dans ceux de la donzelle, il se demanda un instant si elle était sérieuse ?

      - Rentrer chez vous au lieu de me demander mon prénom.


    Ouah, ça c'était de la répartie. Glacial, cynique, tout pour plaire. A quoi s'attendait-elle ? A ce qu'elle lui déballe son prénom et son adresse pendant qu'on y est ? N'importe quel homme à sa place aurait saisi l'occasion et en aurait profité, mais pas lui. Il était bien trop tourmenté et légèrement misanthrope pour s'occuper d'une petite fille. En réalité, s'il était aussi désagréable avec elle, c'était pour se cacher une vérité évidente, il la trouvait séduisante. Depuis qu'elle avait pris place, elle n'avait pas arrêté de le dévorer des yeux et ça le mettait mal à l'aise. Peut-être qu'il devrait lui donner son prénom et qu'elle partirait après. Si cela aurait été aussi facile, il l'aurait fait depuis longtemps. Ça devait être encore une de ces filles de riches qui voulaient juste s'amuser un peu et de la mauvaise façon.

      - Ça vous prend souvent de demander le prénom à un type qui n'a pas envie de parler ?


    Encore un petit effort et il décroche la palme d'or du connard. Il pouvait au moins essayer de parler avec tact. Il n'était pas doué avec les dialogues, alors avec une femme, encore moins. Logan laissa glisser ses yeux sur le verre qu'elle avait en main qui était encore bien remplie. A quoi ça servait de se payer à boire si on ne buvait pas ? Il releva les yeux quelques secondes plus tard, s'attardant très très légèrement sur sa poitrine et fini par prendre une grande inspiration.

      - Si je vous donne mon prénom, vous me promettez de quitter cette table si ce n'est ce bar ?


    Une certaine tension montait et il valait mieux la faire descendre avant qu'elle ne déborde.Tirant une bouffée sur son cigare, il espérait avoir une réponse positive. Plus vite elle partirait, plus vite il pourra continuer de se lamenter sur son sort et de réfléchir à un moyen de recouvrir la mémoire.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 17:31


    Avait-elle dit quelque chose de mal ? Jean observa les traits de l'inconnu se peindre d'un étrange sentiment. De la tristesse, elle devait l'avoir blessé et la mutante s'apprêtait à s'excuser quand elle le vit se fermer comme une huître et en prime allumer un cigare. Probablement pour la provoquer, elle n'était pas bête non plus, elle voyait très bien son attitude. La rousse eut un sourire amusé, cet homme l'intriguait et elle était bien incapable d'expliquer pourquoi. Il était plus âgé qu'elle c'était une évidence et pourtant, elle ne pouvait ignorer son regard. Il avait une sale allure, une coupe de cheveux moyenne et une manière de se raser plus que douteuse pourtant Jean était attendrie par lui. Quelque chose en elle désirait protéger cet homme aux manières bourrues qui semblait se cacher de quelque chose. Mais de quoi se cachait-il ? Jean cessa de sourire quand il lui ordonna pour la seconde fois de rentrer chez elle. Son regard se fixa sur un point derrière le dos de l'homme. Chez elle, elle n'y retournerait pas avant d'être sûre de ne tuer personne. Mais combien de temps prendrait un tel apprentissage et surtout, y arriverait-elle ?

    La jeune femme ne pourrait pas oublier de sitôt le visage de son père. Fermé, terrorisé par des mois de tyrannie psychique de sa fille. Jean ferma un instant les yeux, quand ses crises étaient très fortes, elle ne se souvenait de quasi rien. Elle savait alors qu'autre chose gouvernait et s'amusait dans cette réalité. Son autre elle, une personnalité régie par des sentiments forts, quelque chose qui ne voulait que la liberté, et une forme de chaos. Jean avait des vagues souvenirs de son autre, mais au fond, ne cherchait pas plus loin. Car c'était elle, tout simplement, ce qu'elle cachait au plus profond d'elle-même, une boîte sombre dans son esprit. Elle rouvrit les yeux au son de la voix de l'inconnu et le toisa avec une certaine bravoure mais aussi une petite lueur dans les yeux qui indiquait clairement qu'elle ne lâcherait pas. Lui, il ne savait pas parler, et pas besoin d'être psychiatre pour se rendre compte qu'il avait vraiment un problème avec les êtres humains. Cette pensée fit drôle en Jean, elle la mutante qui devait se placer par rapport aux êtres humains.

    « Je devais venir dans ce bar. Me demandez pas pourquoi mais je devais, et pis, cela va vous sembler étrange mais j'ai ressenti le besoin de vous parler. Alors non ça ne me prends pas souvent, mais ce soir oui. J'imagine que je cherche quelque chose. »

    Elle allait être prise pour une folle mais elle avait un peu l'habitude. Un an de mutisme avait fait poser bien des question à ses parents qui s'étaient demandés ce que leur enfant avait. Elle le savait, elle avait entendu chacune de leurs pensées. Elle était plus dans la réflexion que dans un véritable dialogue en ce moment. Tout cela n'avait aucun sens, et pourtant, c'était son instinct le plus bestial qui l'avait poussée ici. Car Jean devait se trouver ici, tout simplement. Il était désagréable et pourtant la rousse ne se sentait pas atteinte. Pour elle ce n'était qu'un jeu de fumée. Elle vit son regard sur son verre et du bout des doigts, le poussa en sa direction. Elle n'en voulait plus, l'alcool avait un sale effet sur elle, et ses pouvoirs. Jean regarda ses mains comme si elle s'attendait que des flammes en sorte. Ce n'était pas les flammes qu'elle gouvernait mais bien autre chose. Soupirant, elle croisa les jambes et ce fut là qu'elle capta son regard sur sa poitrine. Que cherchait-il ? Jean pouvait peut-être l'aider, sauf qu'utiliser ses pouvoirs n'étaient pas conseillés, et elle ne voulait pas le faire. Quitter ce bar en contre-partie d'un prénom ? Elle pouvait quitter la table si sa présence le gênait mais pas plus.

    D'un côté elle était blessée et n'arrivait pas à expliquer pourquoi. Blessée par ses mots de la voir hors de ses lieux. Comme si sa vision était si insupportable qu'il la voulait hors des lieux. L'homme semblait comme embêté par sa présence et la mutante ressentit une flambée de colère. Du calme, et vivement elle tourna la tête. Un cadre au mur avec une photo miteuse s'agita, comme envahit par un vent invisible. Sa télékinésie, elle devait rester calme et contrôlée. Il était inutile qu'elle s'énerve, sinon les conséquences ne pourraient pas être très belles à voir. Et alors, Jean ne saurait pas comment expliquer cela au professeur. Lui dire qu'elle était venue ici parce que son instinct le lui disait ? Parler à cet homme perdu et désagréable parce qu'elle ressentait le besoin de le dire ? Lentement la rousse posa ses prunelles vertes sur l'homme, non elle ne partirait pas d'ici.

    « Je peux quitter cette table sans votre prénom si ma présence vous gêne mais pas le bar. C'est assez grand pour nous deux il me semble. Ou ça vous gêne que vous ne soyez pas le seul à me dévisager ?  »

    Trop d’assurance, trop de piquant. Elle venait d'avouer indirectement qu'elle avait remarqué son regard, comme celui des autres. Sauf qu'il n'y avait que son regard à lui qui tordait ainsi son bas-ventre et l'agitait au plus profond d'elle-même. Elle ne savait pas ce qu'il ressentait pour elle, peut-être bien du dégout vu comme il lui demandait de dégager d'ici. Elle était jeune d'accord, mais était-ce une raison pour la chasser ? Ou peut-être était-ce un policier qui désirait la voir loin d'ici, et de la saleté. Jean redressa le menton tandis qu'elle se maudit intérieurement. Il avait donné le bâton pour frapper et elle, elle avait répliqué. C'était nouveau pour elle, de répliquer ainsi. Face au professeur elle se faisait soumise et studieuse, jamais elle n'aurait osé rétorquer ainsi. Elle ne comprenait pas son insistance à le voir hors de ce lieu, pourquoi ? Juste parce que ce n'était pas sa place ? Il n'avait qu'à la laisser ici, rien ne lui arriverait. Jean en doutait un peu, mais au fond d'elle, elle se doutait que rien de grave n'arriverait. Si cela par malheur était le cas, la personne qui lui ferait du mal ne resterait pas une seule seconde en vie.

    « Je ne risque rien. »

    Peut-être qu'il s'en moquait de sa sécurité mais le dire à voix haute rassura la jeune femme. Elle entendit des murmures dans son dos, et des regards glisser sur son corps aux courbes plus ou moins généreuses dues à son jeune âge. Elle ne risquait rien, le phénix veillait, en silence. Mais il valait mieux que l'autre ne sorte pas de sa cage sinon... Jean ne préférait pas se rappeler ce qui arriverait sinon.


Dernière édition par Jean Grey le Sam 4 Aoû - 22:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 23:32


    L'air devenait nauséabond, l'atmosphère, malsaine. Une ambiance si silencieuse et tellement proche d'un cataclysme incontrôlable. Vieux débris. Après ses quelques réponses, Logan se plongea dans un mutisme apocalyptique, les yeux guettant chaque être dans la pièce. Contrairement à cette jeune fille, Jean, Wolverine pouvait entendre leurs chuchotements. Une colère muette coulait dans ses veines et se frottait aux parois de sa peau. Finalement, c'était mieux qu'elle n'entende pas leurs dires bestiaux. Certains parlaient de l'attendre dehors et de profiter de la noirceur de la nuit pour lui faire découvrir des choses nouvelles et abominables. D'autres, moins patients, voulaient commettre la bêtise de l'aborder ici-même. La seule chose qui les en empêchait ? Un homme d'un mètre 89 qui les attendait de pied ferme. Lui qui voulait passer sa soirée tranquillement, venait de se retrouver au cœur d'une histoire qui le dépassait. Au fond, s'il y réfléchissait bien, il n'avait aucune obligation envers cette demoiselle. Qu'est-ce que ça pourrait lui faire qu'elle soit au milieu d'une bande de pervers avec le sang chaud. Un regard vers la rouquine et il constata que celle-ci était à son tour plongée dans ses songes. Forcé de jouer les protecteurs cette nuit, Logan profita de cet instant. Glissant l'une de ses mains sous la table, il pointa celle-ci en direction d'une table de trois hommes qui les observaient. La suite ? Un léger bruit et trois lames de métal. Le trio de vermines eut une réaction humaine : la peur. Bouches ouvertes certes, mais aucun mot ne sortit de là. Ils avaient les yeux grands ouverts, on aurait dit qu'ils venaient de voir un démon. L'instant d'après, ils se levèrent, déstabilisés et quittèrent le bar, manquant de tomber par terre. Un léger sourire et il rangea ses griffes, faisant comme si de rien était. Un souci en moins.

    Le canadien resta de marbre face à la réponse de la rouquine. Il n'était pas du genre à croire à ce genre d'instinct qui vous prend soudainement, même après son exploit précédent qui était encore plus étrange. En vérité, il ne croyait en rien. Les mots de la jeune fille entrèrent dans une oreille et ressortirent de l'autre. Il était trop occupé à lui sauver les fesses, au sens propre comme au figuré. Il avait eu de la chance que ces trois hommes n'aient pas crié au monstre, rien ne lui assurait que les autres feraient de même. Wolverine s'efforçait de garder une expression neutre, mais ne put s'empêcher d'arquer un sourcil lorsqu'elle poussa son verre en sa direction. Surpris ? Oui, mais il n'allait pas se faire prier. Vu la situation, un petit remontant ne lui ferait pas de mal. D'un geste brusque, il saisit le verre et le vida d'une traite, tirant une maigre grimace au passage. Il les préférait sec et sans glaçon. Logan retint son attention sur la jeune fille et à sa manière de détourner la tête, elle semblait...vexer ? Au moins, il avait réussi à faire ce qu'il voulait. Ce qui était le plus étrange, c'était cette photo qui avait bougé comme par magie...Wolverine ne croyait pas au hasard ou au coïncidence. Il s'attarda donc sur la demoiselle, intensifiant son regard par la même occasion et comme Dieu fait bien les choses, c'est à cet instant qu'elle apposa ses yeux sur lui. Si durant le début, elle s'était montrée chaleureuse, Logan distingua sans mal la froideur dans ses mots et la frustration. Le vieux bûcheron fronça les sourcils lorsqu'elle termina sa phrase. Pris la main dans le sac. Colère avant tout. Il se retint de lui faire la remarque que contrairement aux autres, il n'avait aucune intention malsaine.

    Poussant un bref soupir, Logan abaissa la tête, vexé à son tour. C'était bien la première fois que quelqu'un avait autant de répartie que lui. En plus de ça, une femme. Son orgueil en prit un sérieux coup. Il dévoila à nouveau son faciès que lorsqu'elle déclara qu'elle ne risquait rien. En une phrase, elle confirmait une réalité évidente, elle était jeune et donc, se croyait à l'abri de tout. Vivant dans Alice aux Pays des Merveilles. Écoutes attentivement et on verra si tu ne risques rien. Quelle naïveté, ou alors, elle cachait quelque chose.

      - Logan. C'est comme ça qu'on m'appelle.


    Que pouvait-il rajouter de plus ? Il n'était même pas sûr que c'était son prénom, il ne pouvait se fier qu'à cette plaque. Elle l'aurait pris pour un fou s'il lui disait qu'on l'appelait aussi Wolverine. Il lui avait donné son prénom dans l'unique but de la retarder ici, tentant de gagner plus de temps pour faire dégager tous ces abrutis. Le seul problème, c'est que pour retarder quelqu'un et bien il fallait lui parler. Dialogue et Logan ne font pas bon mélange. En plus de devoir réfléchir à comment faire partir ces vieux pervers, il devait trouver un sujet de conversation. Gardant ses yeux toujours rivés dans le dos de Jean, il reprit la parole.

      - Et à part traîner dans les bars, qu'est-ce que vous faites dans la vie ?


    Ça ne se voyait pas, mais il faisait un effort colossal. Il y avait des chances qu'elle se foute de sa gueule, c'était même certain, mais il n'a pas su quoi dire d'autre. Malheureusement, cette discussion va sans doute prendre fin rapidement. Cinq types qui semblaient avoir bouffé des camions, approchaient dangereusement. Ce qui l'irritait le plus ? Ces sourires malicieux qu'ils arboraient tous. Ils n'avaient pas l'air de vouloir cacher leurs intentions. Et impossible de compter sur le barman pour qu'il prévienne la police. Frêle et apeuré comme il était.

      - Vous pouvez me rendre un service ? Fermez les yeux et bouchez-vous les oreilles jusqu'à ce que je vous dise de les rouvrir.


    C'était avec ça qu'il comptait la rassurer ? « Oh bien sûr Logan, tout ce que vous voudrez. ». Par moment, il ne se rendait pas compte des inepties qui sortaient de sa bouche. Ce n'était pas une petite fille niaise de cinq ans en face de lui, mais bel et bien une jeune femme en parfaite possession de ses capacités intellectuels. Il ferma les yeux et prit une grande inspiration. Maudissant intérieurement le ciel de toujours lui emmener des problèmes.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeVen 3 Aoû - 23:05


    Heureusement qu'elle n'avait pas vu ses griffes sinon Jean se serait posée des questions, ou pas. Elle était mutante après tout. Elle l'observa boire d'une traite son whisky-coca comme si c'était une simple limonade. Dit donc il avait une sacrée descendante, elle n'aimerait pas en arriver là dans la vie sincèrement. Il lâcha enfin son prénom, après s'être vexé, et un point pour elle. Jean ne put s'empêcher de sourire, Logan, c'était très mélodieux et à la fois brutal. Du calme, elle devait rester calme. Commencer à fantasmer sur un type qui était un véritable sauvage n’amènerait rien. Ce n'était plus elle qu'il regardait mais autre chose. La jeune femme comprit que quelque chose clochait, ou qu'une femme était entrée dans le bar. Était-elle jalouse ? Jalouse de quoi bon sang ?! Du regard qu'il peut poser sur une femme voyons. Elle voulait ce regard clair sur elle, et seulement elle. Elle était vraiment tombée sur la tête aujourd'hui ! Une bonne nuit de sommeil et demain tout irait mieux, oui.

    - Et à part traîner dans les bars, qu'est-ce que vous faites dans la vie ?

    Elle rêvait, forcément. Jean en resta tout à fait sans voix, il venait de faire une phrase très, mais alors très longue. Il venait de lui demander quelque chose de personnel, première fois. Pourtant la mutante avait l'impression que cela lui coûtait, vraiment. Il y avait un petit sentiment en elle, de la joie, peut-être ne s'intéresserait-il pas à elle, peut-être bien que oui.

    « Je suis une étudiante en médecine. Comprendre les humains, en autre et vous ?  »

    Ahaha la blague ! Elle voulait juste impressionner et rien d'autre, faire la fille sérieuse alors qu'elle ne l'était plus. Elle se rendit compte de ses mots trop tard. Comprendre les humains, merde ! Quand on était mutant on avait une forte tendance à la paranoïa. Il allait juste la croire folle, pas qu'elle n'était pas humaine... Jean n'eut pas le temps de reprendre qu'il fit une demande étrange. Fermer les yeux et se boucher les oreilles ? Il semblait lassé par quelque chose et elle tourna la tête pour voir cinq hommes s'approcher dangereusement d'eux. Pardon, d'elle. La rousse tressaillit, c'était après elle qu'ils en avaient, depuis le début. Une alarme retentit dans son esprit, et elle ne bougea pas. Elle ne savait pas quoi faire, elle était figée. Le cadre photo se mit à s'agiter de plus en plus vite. Calme-toi. Jean ne se vit pas faire, avant que le premier homme ne l'ait touché, elle était debout, le souffle rauque. Les poings serrés, elle ne bougeait toujours pas. L'un d'eux recula, ne comprenant pas, toisant Logan par-dessus l'épaule de la femme. Un autre s'approcha et alors arriva ce qui n'aurait jamais dû arriver. Jean poussa avec violence sur le torse de l'homme. Il n'aurait même pas dû bouger mais il vola à travers la pièce.

    Sa télékinésie protectrice refaisait surface. La mutante tituba, tentant d'articuler des mots mais elle en fut bien incapable. Elle était grisée, elle se sentait euphorique et terrifiée. Survivre, c'était tout ce que son cerveau voulait, et elle était taillée pour survivre et détruire. Un des hommes l'attrapa mais hurla quand un mal de tête incroyable l'envahit. Tombant à genoux en se tenant l'organe qui renfermait son cerveau, il toisait la mutante qui se tenait devant lui. Jean avait posé ses deux mains sur son crâne, le souffle de plus en plus rauque. Elle savait que c'était mal, mais elle entendait ses pensées. Des choses qui ne devraient même pas être envisagées, des choses qui la marqueraient à vie, elle si gentille et naïve.

    « Ne.me.touche.pas. »

    Elle détache chaque mot pour qu'il comprenne réellement à qui il avait affaire. Il voulait une pute, il allait avoir une prédatrice, pas mal comme échange, pas vrai ?! L'homme s'effondra, inerte. Deux en déroute, les trois autres étaient figés et murmuraient tout bas. Tous la regardaient mais différemment. Elle n'était plus désirable mais tout simplement terrifiante. La rousse se rattrapa de justesse à la table. Elle se croyait incapable d'un tel pouvoir et pourtant si, pour sa survie, pas pour son usage personnel mais pour sa propre survie, son existence. Elle posa un regard navré sur Logan, elle n'était pas la gamine chiante qu'il devait penser. Serait-elle capable de bouger ? Au moins personne n'osait bouger. Jean regarda le cadre photo qui s'apaisa et cessa de se mouvoir. Bien, elle devait rester calme, le moindre dérapage et elle ferait réellement mal. Sortir, partir, elle lâcha la table, grimaçant. La rousse fit un pas en avant, tremblante. Les gens commencèrent à s'écarter, le professeur allait lui en vouloir, mais d'A à Z cette fois-ci.

    « Je suis désolée Logan, vraiment. »

    Elle lui avait dit être une étudiante en médecine alors qu'elle avait stoppé ses études car son dernier cours avait failli mal finir. Jean ne se contrôlait pas encore bien, elle était l'objet de ses pouvoirs. Ils étaient développés là n'était pas la question. Hautement développés mais de manière anarchique. Elle ne se doutait pas une seule seconde qu'elle avait face à elle un mutant, un homme bourru. Jean le regarda par-dessus son épaule, se sentant soudain nostalgique du cocon presque comique qu'ils avaient installé.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:20


    Un sourire. Rien de plus. Logan, ou comment un signe affectif devenait de la moquerie pure. C'était la première fois depuis toujours qu'il donnait son prénom à un autre représentant de la race humaine et à la vue de ce sourire, il se dit qu'il aurait mieux fait de ne rien dire. Tentant de faire comme si de rien était, Logan tendit une oreille attentive aux dires de la demoiselle. Étudiante ? En médecine ? Qu'est-ce qu'une jeune femme, normalement constituée et intelligente comme le devrait être une étudiante en médecine, foutrait ici ? Décidément, soit elle était folle, ou soit elle était...folle. Même si la fin de sa phrase était étrange, il n'y prêta aucune attention particulière. Les yeux du canadien étaient rivés sur ces hommes. Wolverine poussa un soupir de désespoir lorsqu'elle se retourna pour voir le danger approché. Génial, tout l'inverse de ce qu'il venait de lui demander. Pourquoi ne pouvait-elle pas obéir, tout simplement ? Le mutant voulu se lever à cet instant, mais il fut interrompu par un bruit étrange, mais familier. A nouveau, le cadre au mur bougeait, mais plus vite cette fois-ci. Qu'est-ce qui se passait ? Il n'en savait rien et doutait vouloir le savoir. Au moment où Jean se retrouva debout contre son gré, Logan se leva pour de bon, poussant légèrement la table. Un bruit métallique se fit entendre, suivi d'un deuxième, très près. Tous étaient focalisés sur la jeune fille, sauf un, qui remarqua ce phénomène étrange. Fuir ? Pourquoi faire ? Ce pauvre imbécile était tétanisé sur place, ses pensées ne regagnèrent sa tête que lorsqu'un corps non identifié traversa la pièce. Perdu, le regard de Logan glissa jusqu'à la rouquine, la dévisageant presque. Et pourquoi ? Lui aussi était une bête de foire. En réalité, il ne pensait pas qu'il y en avait d'autres comme lui.

    Sans même s'en rendre compte, ses griffes regagnèrent leur logis. Il n'avait pas besoin de la protéger apparemment, elle y arrivait toute seule. Sans la lâcher des yeux, il observait chacun de ses faits et gestes. Elle semblait différente tout d'un coup. Quelques secondes après, un deuxième homme tomba au sol, agonisant tout en se tenant le crâne. Qu'est-ce qu'il avait celui-là ? Surtout, pourquoi Jean avait ses mains sur son crâne ? Tout ça allait vite, trop vite pour quelqu'un comme Logan. Celui-ci arqua un sourcil quand la rouquine demanda à ce pauvre homme de ne pas la toucher. Dans son état, cela allait être dur. Il ne fallut pas beaucoup de temps avant qu'il ne tombe à terre, sans vie, probablement plongé dans le coma. Wolverine eut enfin la confirmation. A l'instant où elle se rattrapa à la table, le cadre arrêta de bouger. Plus aucun doute, elle était responsable. Mais son regard navré démontrait qu'elle ne l'avait pas fait intentionnellement, ou presque. Cerise sur le gâteau, elle était désolée. Pourquoi ? D'avoir foutu une correction à des gars qui voulaient lui faire passer un sale quart d'heure ? Il ne fallait pas voyons, c'était tout naturel. Si elle faisait preuve de tendresse et de pardon, ce n'était pas le cas de Logan. Sans rien dire, les poings fermaient, il fit quelques pas en avant, lentement, passant devant un Jean sans un mot ou un regard pour elle. A hauteur des trois derniers, il en attrapa un par le col et le souleva sans grande peine. De sa main libre, Wolverine se dévoila au grand jour, faisant resurgir ces trois lames destructrices. De manière à avoir toute l'attention de cet homme, il les glissa sous sa gorge. On écoute !

      - Tu vas ramasser tes petits copains et vous en allez. Et si je vous revois, je vous offre un rasage intensif. Pigé ?


    Un hochement de tête à s'en déboîter le crâne, mais au moins, il avait compris. Le laissant retomber par terre,Logan s'approcha de Jean. Il n'était pas doué pour montrer des signes de faiblesse ou d'empathie, à la place, il se contenta de froncer les sourcils et de lui tendre sa main. Il avait rangé ses griffes, pas de panique.

      - Ca va aller ? Je devrais sans doute vous raccompagner chez vous, mais avant ça, vous allez m'expliquer tout ce bordel.


    Apparemment, le tact et la délicatesse étaient bannis de son vocabulaire. Logan avait oublié que des humains normaux avaient assisté à la scène. Tous debout, les yeux écarquillés sur les deux mutants. Les toisant tour à tour, le canadien songea à faire le ménage avant les dites explications. Ces personnes n'avaient pas besoin d'entendre ce qui allait suivre, ça ne les concernait pas.

      - Qu'est-ce que vous avez ? Vous voulez ma photo ou une invitation pour dégager d'ici ? Il n'en fallut pas plus pour que tous prennent leurs affaires et s'affalent sur la porte d'entrée, qui devenait sortie. Un regard tout aussi menaçant en direction du serveur et le voilà qu'il dévoile toute son élégance. Ressers-moi un verre.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeLun 6 Aoû - 17:57


    Jean ne bougea pas quand Logan la dépassa. Grand Dieu, qu'allait-il faire ? Il allait partir en jurant qu'elle était vraiment une emmerdeuse pas tentée ? Non quand même, il n'allait pas l'abandonner alors que tout ce temps, il était resté avec elle. Elle resta silencieuse en le voyant attraper un homme et le menacer de griffe dans une manière qui lui semblait étrange. Du métal ? Mais quel genre de métal ? Son esprit scientifique aurait voulu toucher, tenter de comprendre. Pas sûr que le mutant apprécie réellement et Jean se retint de bouger. Elle le regarda revenir à elle et elle se sentit mieux face à son expression. Il était bourru et si plus d'une femme se serait vexée, elle, elle se sentait bien. Lentement, elle attrapa sa main. Le monde vacilla et elle se rattrapa à lui. Enroulant un bras autour de sa nuque, sa bouche effleurant le nez de Logan. Jean écarquilla les yeux, ce geste avait été involontaire mais son corps semblait posséder une volonté propre. Il la grondait comme une enfant et elle sourit, d'un sourire moqueur tandis qu'elle était toujours collée à lui. Vraiment, on ne grondait pas une jeune femme comme une enfant quand on avait passé les dernières minutes à la fixer comme si elle était désirable.

    « Je vais commencer à croire que c'est une habitude chez vous Logan de me gronder. »

    Ton joyeux, elle profitait du contact de son corps contre le sien. Ses doigts caressèrent la nuque du mutant, ainsi proche de lui, elle pouvait mieux détailler ses traits. Quel âge avait-il ? Il semblait figé dans un temps qu'il ne partageait avec personne d'autre. Jean resta silencieuse face à son aboiement pour faire fuir les autres. Elle ne bronchait pas, elle lui aurait bien dit d'être plus sociable mais au final la rousse avait compris que c'était ainsi qu'il réagissait avec le monde. Peut-être l'homme en avait-il besoin et ce n'était pas à elle de le critiquer. Elle restait collée à lui, consciente qu'il allait bientôt la faire partir avec ses manières ou la jeter au sol, juste par orgueil. La mutante pouvait atteindre la table qu'ils avaient investi, mais d'un côté se sentir faible en ce moment était une bonne excuse pour rester contre lui et profiter de sa chaleur humaine. Elle se sentait à sa place, là où elle aurait dû être. Oh bien entendu que c'était un fantasme, elle avait dû mal à croire à l'amour éternel, aussi romantique soit cette jeune femme. Disons juste que les hormones de la jeune femme avaient décidé de particulièrement la titiller ce soir.

    Elle était comme lui, ne l'avait-il pas compris ? Jean regarda le serveur obéir et servir un verre. L'humain était paniqué et la dévisageait comme si elle était son salut. Il croyait que c'était Logan le plus dangereux et c'était sûrement le cas. La mutante ne ferait pas de mal, sauf si on l'y forçait et encore. C'était une pacifiste, peut-être parce qu'elle apprenait beaucoup de l’enseignement du professeur Xavier. Elle regarda le brave humain dans les yeux, la présence de l'homme contre elle l'aidait à se concentrer. Elle aurait dû se dissiper mais même pas. La télépathe investit l'esprit du barman qui se figea en plein mouvement. Tout va bien, aucun mal ne te sera fait. Souffla-t-elle calmement par pensée. Le barman se détendit aussitôt et reprit son travail comme si de ne rien n'était. Jean soupira et posa son regard clair sur Logan.

    « Je suis comme vous. Je suis une mutante, je suis télépathe et télékinésiste. Nous ne sommes pas seuls. Des griffes hein ? C'est votre pouvoir ?  »

    Curieuse, et en plus elle avait le culot de lui parler normalement alors qu'elle était contre lui. C'était dangereux de parler si près de lui, comme si la tension avait encore le don de s'étirer plus. Cette fois personne ne pourrait l'accuser de le fixer. A une telle proximité, elle ne pouvait pas faire autrement et cela ne lui déplaisait pas. Son odeur capiteuse d'homme l'entourait. Sécurité, c'était tout ce que hurlait ce corps massif de guerrier. Elle pouvait sentir ses muscles durs, et elle comprenait pourquoi il la grondait depuis tout à l'heure. Avec une telle force il devait vraiment la prendre pour une espèce de chose faible. Oh c'était vrai, elle était plus petite que lui et n'avait aucunement sa masse musculaire. Elle n'avait que son esprit mais c'était amplement suffisant. Dire que notre petite mutante planait était un doux euphémisme, elle était littéralement aux anges. Son cœur s'affolait mais rien d'autre ne trahissait son désir impérieux qui naissait en elle. Comme un feu royal qui tournoyait dans son bas-ventre, rappelant un oiseau de feu qu'on surnommait le phénix. Ce phénix qui était l'autre Jean, la femme sensuelle, la conquérante, la capricieuse, l'amoureuse, la colérique.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMar 7 Aoû - 1:43


    Comment avait-il fait pour en arriver là ? Comment un simple verre avait pu se transformer en une rencontre dangereuse et tentatrice ? Il fallait l'avouer, cet endroit regorgeait de malfrat, mais heureusement que le niveau était remonté par une sublime créature, qui elle aussi était dangereuse. Autant que lui ? Il ne pouvait même pas y songer. Pensée absurde. Fierté masculine. Orgueil à la Logan. Le mutant n'avait pas pensé une seule minute que ce geste amical qu'était une main tendue, pouvait se transformer en toucher intime. Oui, intime. Ça l'était depuis qu'elle avait enroulé son bras autour de sa nuque et il avait suivi son geste du regard, sans même chercher à l'interrompre. Il laissait des ouvertures, mais avait-il réellement envie de les refermer ? Pas sûr. Quel homme n'a jamais été tenté par l'interdit ? Quel homme de son âge et de sa trempe n'a jamais rêvé d'être aussi proche d'une femme comme elle ? Même si cette fugace pensée avait traversé son esprit, il ne put s'empêcher d'y opposer une résistance. Futile certes, mais résistance tout de même. Le canadien fut étonné de la proximité des lèvres de la rouquine avec son nez. En l'espace de quelques secondes, son coeur cessa de battre et repartit au galop aussitôt. Une étrange sensation avait pris son corps. S'efforçant de ne montrer aucun signe de faiblesse, il détourna son regard. Le temps que quoi ? De regagner son esprit responsable ? De se remettre les idées en place ? Pour ça, le mieux serait de commencer par la lâcher et il n'avait pas l'air d'en avoir envie. Sans même qu'il ne s'en rende compte, sa main avait glissé jusqu'au bas de son dos. Même si ça aurait pu y ressembler, Logan ne profitait pas de sa faiblesse. Au contraire, c'était elle qui en profitait. Elle savait pertinemment que Wolverine ne la lâcherait pas, tant qu'il ne sera pas sûr qu'elle aille bien. Du moins, c'est ce que pensait le bûcheron.

    Le canadien ne reporta ses yeux sur la rousse qu'à l'appel de sa voix. Son premier réflexe fut d'arqué un sourcil. Ce ton joyeux qu'elle employait avait le don de le déstabiliser. Malheureusement pour elle, elle avait tout faux, ou presque. Il ne l'avait pas encore grondé et il ne le ferait pas. Il n'était pas son père à ce qu'il sache,elle faisait ce qu'elle voulait de sa vie. Pour la seconde fois, les yeux de Wolverine tentèrent de suivre le mouvement. Cette fois-ci, il n'a pas vu le coup venir. Une caresse agréable, mais qui avait un goût étrange, celui de l'interdit. Son instinct lui criait de cesser tout cela et de s'en aller. Mais apparemment, il tournait le dos à ses instincts ce soir. La preuve, il a épargné les trois larves. Il aurait voulu lui répondre, mais il en eut pas l'occasion. Bien trop occupé à observer ce barman apeuré. Il le faisait pitié. Pas dans ce sens là, l'autre. Il était normal qu'il ait peur, mais c'était inutile. Et puis, il n'avait pas encore comprit que Logan était le gentil et pas le méchant ? Bon, c'est vrai que quand on le regarde, ça ne saute pas tout de suite aux yeux, mais quand même. Le plus étrange, était le regain de calme qui suivi le détournement de regard de Jean, ainsi que son soupir. Quelqu'un qui reste tétanisé par la peur et qui s'en remet ainsi ? Trop beau pour être vrai. Et quand elle apposa à nouveau ses prunelles sur sa personne, il ne put contrôler ce regard inquisiteur qu'il lui lança.

    Wolverine écouta attentivement les mots de la rouquine. Comme lui ? Mutant ? Télépathie ? Télékinésie ? Trop de mots qui n'avaient aucun sens à ses oreilles. A dire vrai, il se vexa. Relâchant délicatement la jeune fille, il baissa la tête et regagna sa place et vida le verre d'une traite. Lui qui paraissait indestructible, elle venait de le détruire en une phrase. Intentionnel ou pas, ça ne changeait rien au problème. De nouveau, il agita son verre en lançant un regard au barman. Une fois le verre servit et vidé aussitôt, Logan posa ses yeux marron sur la rouquine, sourcils froncés.

      - Tu fais fausse route. Je ne suis pas comme toi. Pas comme tous les autres qui existent. J'ai toujours été seul et ça restera comme ça.


    Oui, maintenant il la tutoyait. La colère montait légèrement. Seul, il l'était, pas besoin de le lui rappeler. Mais en vérité, c'était cette question sur son pouvoir qui l'avait le plus touché. Étant donné qu'il ne savait pas d'où est-ce qu'il provenait. Étant donné qu'il ignorait tout de ce qu'il était. Détournant son regard, il finit par reprendre avec une touche d'agressivité cette fois-ci.

      - Tu devrais rentrer chez toi maintenant. Appelle un de tes amis « mutants » qui a le pouvoir de voler. Ça t'évitera de mauvaises rencontres dans les rues.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMar 7 Aoû - 19:10


    Elle le laissa poser sa main là où aucun autre homme ne l'avait posée. Jean tressaillit face à ce contact, tout semblait si naturel, comme si chaque chose retournait à sa place. Il la relâcha et l'abandonna, la mutante tituba, choquée de son changement. Elle ne bougeait pas, partir, elle aurait dû le faire. Seul ? Étrangement les mots résonnèrent en elle et la rousse put voir son propre reflet. Elle semblait fatiguée, piégée dans quelque chose qu'elle ne désirait pas. Elle posa son regard sur un Logan furieux qui ne s'en cachait même pas. Pour qui se prenait-il ? Elle souffla avec rage et d'un mouvement sec du poignet, souleva son verre vide qu'elle abattit contre un mur. Les cadres se mirent à vibrer avec force. Calme-toi, calme-toi. Il la congédiait, et elle, elle devait se soumettre ? Bien sûr monsieur Logan ! Tout ce que vous voudrez mon roi avait-elle envie de hurler. A la place, elle resta muette. Jean s'approcha, à chacun de ses pas les tables tremblaient et se soulevèrent lentement. Elle fit un signe du poignet et les objets se figèrent dans leurs positions, au-dessus du sol. Elle prouvait une force qu'elle était censée avoir bridé.

    La télépathe secoua la tête, pourquoi dans son agressivité continuait-il à lui dire de ne pas faire de mauvaises rencontres ? Et si c'était ce qu'elle désirait ? Se détruire, complètement. Jean s'approcha de la table, et les objets retombèrent avec violence sur le sol. Elle les regarda à peine et s'assit à la table qu'occupait l'autre mutant. Elle pouvait lire son esprit, sauf qu'elle avait bien trop de respect pour le faire sans sa permission.

    « Tu n'es pas le seul à chercher quelque chose Logan. Tu vois, je peux piquer une crise et tout détruire. Je suis télépathe, je peux lire dans ton esprit mais je ne le ferai jamais sans ta permission. »

    Elle était entourée, la mutante ne dirait jamais le contraire mais il y avait un vide en elle qui resterait peut-être bien à jamais à combler. La mutante regarda en direction du bar où le dernier être vivant à part eux deux était parti, définitivement terrorisé. La télékinésiste fixa le comptoir et lentement, les bouteilles se soulevèrent. Son souffle s'emballa et une bouteille de rhum-brun se posa devant elle. Elle ferma les yeux et lentement, les autres bouteilles se reposèrent, sans en briser aucune. La débouchant, Jean en avala une gorgée. La chaleur naquit aussitôt en elle et elle soupira. Au fond lui parler la détendait, il ne comprenait probablement rien de ce qu'elle racontait mais tant pis. Elle avait ressenti le besoin d'avouer qu'elle était capable de tout détruire. La jeune femme leva son regard clair sur Logan. Sa colère purement féminité s'était envolée et c'était avec douceur qu'elle le toisait. Le professeur allait vraiment la gronder à propos de ses bêtises mais tant pis, au fond, il n'avait qu'à l'enfermer dans une cage, ce qu'il avait déjà fait. Non pensa-t-elle, c'était faux, et pourtant...

    « Je suis quoi ? Une pauvre fille perdue ? Un monstre ? Toi Logan tu es quoi ? Un vagabond qui a peur de s'arrêter quelque part ?  »

    Elle haussa les épaules, comme si elle se parlait à elle-même. La télépathe secoua la tête, le rouge lui montant aux joues à cause de l'alcool. Elle avala encore une gorgée de l'alcool et sa tête se mit à tournoyer. Enfin, elle planait littéralement et un sourire heureux se ficha sur son visage jeune. Logan pourrait bien faire ce qu'il voudrait d'elle, elle s'en moquait. Errer dans les rues sombres aussi elle s'en moquait. Vivement elle se leva, oh ça tournait, c'était magique. Jean se tint bien droite pourtant, bien fière. Elle posa une main contre son front et grogna, bon sang. En faite, elle aurait vraiment dû partir. La rousse allait peut-être donner des cheveux blancs à ce mutant très amusant au fond. Elle se mit à rire, comme si elle avait entendu la blague du siècle et s'approcha du comptoir. Rejetant la tête en arrière, elle observa le plafond, oubliant qu'elle n'était pas seule. Fredonnant, elle se sentait si bien, si... En paix, oui l'alcool effaçait tout. L'alcool effaçait même le fait qu'elle aurait dû rester sur ses gardes et ne jamais boire autant. C'était trop dangereux quand vous viviez avec une autre, l'autre Jean... Lentement la jeune femme se retourna et darda un regard brûlant sur Logan.

    « Dis... De toi à moi maintenant que nous sommes seuls. Tu me trouves comment ? »

    Ce n'était plus vraiment elle. La jeune femme éclata de rire, se cambrant de dos contre le comptoir, provocante, le regard désireux. Elle dévora le mutant du regard, ses cheveux sauvages autour de son visage donnaient l'impression d'une tentatrice sortit de l'enfer. Elle grimpa sur le comptoir et lentement, s'y coucha. Cambrée, elle toisait toujours l'homme. La peur avait disparu et ce n'était pas forcément bien. Ses pouvoirs étaient là, prêts à tout détruire au moindre écart.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMar 7 Aoû - 22:39


    Un vieux proverbe disait qu'il n'y avait rien de plus dangereux qu'une femme contrariée ou en colère. Logan allait en avoir la preuve. Même après sa démonstration, il la prenait toujours pour une petite fille fragile. Il avait tout faux. Le canadien reporta son attention sur la demoiselle que lorsqu'il sentit les légères vibrations sur le mur. Un regard vers les cadres et la fête reprenait. Qu'est-ce qu'elle avait cette fois ? D'un oeil, il guetta le verre vide qui alla s'abattre contre un mur et volé en éclats. Aucune expression de peur. Juste un sourcil arqué pour marquer son interrogation. Il devait avoir affaire à une lunatique ou une schizophrène, il n'y avait pas d'autres explications. Épiant chacun des faits et gestes de Jean, il la vit s'approcher et à chaque pas, une table tremblait et lévitait. Wolverine ne bougea pas de là, il ne fit aucun geste à vrai dire. Il restait là bêtement à l'observer. Il ne voyait là qu'un jeu de chat et chien. Lorsque les tables se figèrent, Logan accentua son air surpris. Pensant pendant un instant qu'elle allait les lui envoyer à la figure. Et quelque part, ça l'amusait. Si jusqu'ici il s'était montré civilisé et social, elle verrait qu'on ne frappe pas impunément un Wolverine en colère. Une fois à la hauteur, les tables retombèrent. Un léger soupir, camouflé par un fin sourire en coin. Le bûcheron ferma les yeux et croisa les bras lorsque la rouquine prit place. Que pouvait-il bien faire ou dire pour l'en empêcher ? Rien. D'habitude, il se serait barré ou aurait frappé l'opportun, mais là, quelque chose d'inconnu l'en empêchait. Une force dont il n'était pas maître. Si durant toute sa phrase, Logan s'était tût, il ne put se retenir de pousser un léger rire. Pour qui elle se prenait ? Elle croyait tout savoir, mais ne savait rien. Et qu'est-ce qui lui disait qu'il cherchait quelque chose ?

    Lorsqu'elle eut enfin finit de vanter les mérites de son pouvoir, Wolverine étira un peu plus ses lèvres. Il n'y avait absolument rien à lire dans ses pensées, si ce n'est de la lassitude. Permission ou non, ça ne changeait rien. Il aurait pu sortir une phrase qui lui aurait sans doute fait mal, mais il n'en fit rien. Le silence se fit maître de la salle à cet instant. Cette fille était plus perdue qu'elle apparemment. La preuve, elle faisait venir à elle une bouteille de rhum. Il était persuadé qu'elle n'avait pas l'âge de boire, il savait qu'elle n'aimait pas ça. Elle le faisait uniquement pour chasser de tristes songes, tout comme lui, alors qu'elle lui épargne des leçons de morale qu'il ne retiendra même pas. Logan ne détacha pas son regard de la demoiselle qui, en l'espace d'une seconde, était devenue une vraie alcoolique. A partir de maintenant, avoir une discussion saine et raisonnée était impossible. Elle était saoule. A chaque interrogation qu'elle posait, Logan lui répondait par le silence. Ce qu'elle était, il n'en savait rien et à vrai dire, il n'en avait rien à faire. Par contre pour la petite fille perdue, il était d'accord, mais se priva de lui dire. Quant au monstre, dur d'y répondre. Une question piège. Quel homme avouerait qu'il est un monstre ? Si elle en était un, lui aussi. Et bien sûr, elle termina en apothéose. Ça l'aurait étonné si elle ne revenait pas à son cas. Même s'il s'efforçait de ne montrer aucun sentiment, intérieurement, il se sentait faible. Elle avait réussi à lire en lui comme un livre ouvert, sans même se servir de son pouvoir.

    Elle avait raison, il n'était rien d'autre qu'un vagabond qui avait peur de s'arrêter. Le désespoir s'empara de Logan pour de bon. Elle montrait ouvertement que l'alcool l'avait eu. Rire ainsi pour aucune raison. Désespéré, il se saisit à son tour et descendit la moitié de la bouteille en une seule et unique gorgée. Laissant Jean à ses occupations, Wolverine descendait la bouteille petit à petit. Il manqua de s'étouffer à la question de la rouquine. Toussotant, il décolla ses lèvres trempées de la bouteille et la reposa sur la table avant d'apposer ses yeux sur la rousse. Et ce rire qui suivi l'interrogation, qu'est-ce qu'il voulait dire ? Le plus étrange et le plus choquant était sans doute ce regard, ce sourire et aussi cette façon de se dandiner sur le comptoir. A la vue de la jeune femme, le rythme cardiaque de Logan s'accéléra, mais refusant de faire face à la vérité, il mit ça sur le dos de l'alcool. Pas étonnant, il venait de vider une bouteille de rhum à la vitesse de l'éclair. Sans prononcer un mot, Wolverine se leva de sa chaise et fit quelques pas en direction du comptoir, il le contourna pour avoir les mains sur chaque bouteille. Une bouteille de vodka cette fois-ci. Comment faisait-il pour tenir sur ses deux pieds après avoir bu autant. Il se servit un verre et reposa la bouteille sur le comptoir.

      - Comment je te trouve ? Bornée, idiote, inconsciente. Ça te résume assez bien.


    C'était avec ça qu'il croyait s'échapper ? Erreur. Comme il venait de le dire, elle était bornée et elle reviendrait à la charge avec sa question. Autant répondre maintenant. Poings sur le comptoir, Logan approcha dangereusement son visage de celui de Jean. Le souffle coupé, il pouvait ressentir contre sa peau la respiration de la demoiselle. Le canadien se connaissait très bien, il était impulsif et il ne résisterait pas longtemps à la tentation.

      - Même si je te trouve diaboliquement et dangereusement séduisante, ça ne change rien au fait qu'une gamine comme toi n'est pas à la hauteur d'un homme comme moi...
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeMer 8 Aoû - 23:20


    Peut-être que le grand Logan allait s'étouffer avec le rhum et franchement, elle en jubilerait. Elle l'observa approcher et Jean avait l'impression que la tension grimpait. Elle était ivre, voila tout. La mutante ne bougea pas quand il se servit un verre et la qualifia de bornée, idiote et inconsciente. Oh, il devenait presque charmeur là. La rousse éclata de rire, mais se figea quand elle sentit son souffle si proche de son visage et en réalité le vit en face d'elle. Une gamine comme elle ? Il n'avait aucune idée de ce qu'elle était. Elle pouvait lui briser les cervicales si cela lui chantait. Jean soupira mais ne bougea pas. Bornée oui elle l'était.

    « Alors que fais-tu Logan entrain te coucher sur moi ? Je ne suis pas à la hauteur.  »

    Elle reprenait son ton et agita le poignet. Lentement, elle tendit sa main et effleura sa tempe. Sa télépathie avança comme une bête rampante, rapidement, très rapidement même. Régénération cellulaire, il ne risquait rien. Il guérissait vite, tellement vite. La jeune femme eut un sourire moqueur. Elle qui avait peur de faire mal venait de trouver un être qui avait la capacité de guérir d'à peu près n'importe quoi. Peut-être que le ciel était-il finalement avec elle. Jean pouvait lire ses pensées, il allait de ville en ville sans jamais s'arrêter. Il partirait si la jeune femme ne lui trouvait pas une raison de rester. La raison cela pouvait être elle. Elle mourrait d'envie de le toucher, de l'embrasser, juste un baiser. Le dernier baiser avait mal fini et Jean le savait pertinemment. Si elle ne donnait rien il risquait de l’abandonner et la télépathe ne le désirait pas. Sa main glissa sur la joue de l'homme. Elle pouvait bien mieux fouiller son esprit mais elle craignait vraiment de lui faire mal. Il ne résisterait pas, lut-elle dans son esprit. Sans même s'en rendre compte, elle s'était rapidement attachée à lui.

    Jean se rapprocha lentement, assez pour que leurs lèvres s'effleurent, assez pour que le pouls de la jeune femme s'emballe. Il avait un léger goût de fumée et d'alcool. Grand Dieu... Jamais elle ne s'était sentie aussi désireuse d'avoir un homme contre elle, en elle. Elle qui n'avait jamais entendu le mot séduisante ainsi prononcé dans une bouche, elle qui n'y connaissait rien en homme. Jean allait devoir manœuvrer pour lui donner envie de rester dans cette ville. Elle savait quoi faire, mais arriverait-elle à s'arrêter à temps ? Puisqu'elle n'était pas à la hauteur de sa majesté, il n'avait qu'à venir. Elle se mentait, elle se jouait d'elle-même qu'importe. La télépathe glissa un bras autour de la nuque de Logan, passant une main dans ses cheveux courts. La sensation était si particulière. Sa poitrine se frotta contre le torse du mutant et là ce fut l'explosion. Elle ne sut pas si c'était elle qui s'était jetée sur ses lèvres ou l'inverse mais elle sentit sa langue contre la sienne. La jeune femme entendit quelqu'un gémir, et c'était elle. Elle était affamée, si novice. Chaque cellule de son corps vibrait de désir tandis que les murs se mirent à trembler. Ne pas lui faire du mal répétait son esprit. Il ne risquait rien, il était en effet assez fort.

    A chaque caresse de langue, Jean avait l'impression de perdre la tête. Son corps s'enflammait et son esprit se coupa. Elle haletait contre les lèvres de Logan, ne se rendait même pas compte qu'elle dévorait sa bouche, refusant de le lâcher. Son autre bras libre s'était aussi enroulé autour de la nuque du mutant. Les bouteilles se soulevèrent et se brisèrent avec violence. Le verre éclaté tournoya autour du duo tandis que la mutante se sentait ailleurs, perdue, euphorique, si heureuse et peureuse à la fois. Une de ses mains glissa sur l'épaule de Logan, son nom de famille ? Howlett, grand Dieu sa télépathie ! Pourtant la mutante n'avait pas peur, elle ne lui ferait pas de mal. Allongée sur ce comptoir plus dur que du bois, elle souffrait et brûlait à la fois. Une caresse de langue de plus, et elle allait vraiment céder, tant pis pour son idée de le retenir ici. Soudain, le baiser se rompit, peut-être bien l'avait-elle stoppé, peut-être bien lui ou tout simplement le destin. Le souffle plus que rauque, elle se rendit enfin compte qu'elle avait chaud, si chaud. Ce baiser... Elle ne l'avait pas imaginé ainsi, jamais. Jean battit faiblement des yeux, elle se sentait vraiment faible. Les débris de verre continuèrent à tournoyer et alors elle les remarqua.

    Elle se souvint alors ce qu'elle s'était dite. Ne pas trop lui en donner. Suffisamment pour qu'il ait envie de rester, peut-être bien. Elle jouait à la roulotte russe. La mutante se cambra, passant une main dans ses cheveux roux et grognant.

    « Inconsciente je le suis. »

    Elle osa le regarder et sourit tout simplement. Il n'était pas si méchant que cela, juste terriblement féroce, voila. Maintenant Jean allait devoir trouver un moyen de partir après ce baiser. Elle ne voulait pas partir, elle voulait passer sa nuit avec lui, l'entendre grogner qu'elle n'était qu'une gamine. Une gamine séduisante, il l'avait vraiment flattée. Elle rêvait de sentir ses mains sur son corps, son souffle perdu sur elle, elle rêvait de sexe tout simplement. Par tous les saints, cet homme... Il la rendait folle. Elle n'avait même pas peur d'entendre ses pensées à son encontre. Au fond tout cela, le désir, les paroles salaces lui paraissaient naturels venant de lui. Elle se sentait en sécurité. C'était la meilleure celle-là ! Se sentir en sécurité avec un type qui avait un orgueil par possible et qui était ronchon. La rousse aurait voulu savoir tant de chose sur lui, mais fouiller plus en profondeur une mémoire lui faisait peur. Elle avait peur de faire mal, toujours la même histoire avec elle.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 1:30


    Qu'est-ce qu'il foutait ? Bonne question. Quel genre d'homme était-il pour prononcer des mots et exécuter tout leur contraire ? Il ne s'était pas posé la question une seule seconde. Son esprit était trop occupé à détailler chaque trait de son visage, ses yeux étaient aveuglés par les courbes de son corps. Et au milieu de ce chaos, une voix qui lui sommait de revenir à la raison. Logan l'aurait bien écouté, mais il l'oublia très rapidement quand il eut la joie de ressentir ce touché si délicat. Le vieux canadien ferma instinctivement les yeux lorsqu'elle effleura sa tempe, il ne se douta pas une seule seconde qu'elle avait déjà pénétré son esprit. Il ne rouvrit ses prunelles qu'au son du rire qu'elle venait d'émettre. Il ne chercha même pas à savoir pourquoi, il y avait bien longtemps qu'il avait cessé d'essayer de la comprendre. Le bûcheron se figea lorsque la proximité de leurs lèvres s'estimait à zéro. C'est à cet instant qu'il retint sa respiration et que son esprit lui envoya des images décadentes qu'il ne repoussa même pas. Fuir ce désir qui le consumait serait signe de lâcheté, chose qu'il n'était pas. Et comme le dit l'expression, le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y céder. Un léger frisson parcourut l'échine de Wolverine lorsqu'elle passa une main furtive dans ses cheveux. Ces quelques touchés à des endroits si sensibles ne pouvaient dire qu'une chose, mais il sentait comme une once d'hésitation dans ses gestes. A l'instant où il sentit le corps de la jeune femme contre le sien, le corps de Logan se raidit et ses yeux glissèrent sur l'origine de son supplice. Tant de mots de sa part pour la laisser mener le bal ? Son sang bouillonnait dans ses veines, une colère muette grondait dans son être.

    Voyant qu'il était impossible d'aller contre sa volonté, ni son désir, Logan se saisit sauvagement des lèvres de la jeune fille. Et tandis que leurs langues s'offraient à un bal endiablé, le canadien répondit au gémissement de Jean en la tenant fermement par la taille. Même dans ses moments, il était incapable de faire preuve de délicatesse, mais c'est ce qui faisait de lui ce qu'il était. Wolverine ne se préoccupa pas des murs tremblants, il était trop absorbé par ce baiser qu'il ignorait passionné. Il ne se privait pas de lui dévorer les lèvres et au fond, ça n'avait pas l'air de déranger la demoiselle. A mesure que les doigts de Jean lui parcouraient le corps, Logan sentait l'intensité de son désir grandir. Cependant, il ne songea pas un seul instant à l'arrêter dans sa course, au contraire. Mais comme une bonne nouvelle ne vient pas seule, le canadien eut le malheur d'entendre une voix dans sa tête. Un mot venait de raisonner dans son esprit. Un nom qui venait de balayer tous les fantasmes qui l'habitaient. Un souvenir qui venait de rompre ce baiser. Howlett. Il lâcha subitement la taille de Jean et recula brusquement. Un sentiment de surprise dansait sur son visage. Et à en juger le regard inquisiteur qu'il lança à la rouquine, il se demandait si elle n'y était pas pour quelque chose. Pourquoi dans un moment comme celui-la, un nom inconnu s'abattait dans son esprit ? Un pas en arrière et son dos fut lacéré par des éclats de verre qui tournoyaient. Il ne les avait même pas remarqué. Une grimace et voilà que ses blessures se refermèrent aussitôt. Est-ce que c'était trop demandé de ne rien casser à chaque fois que la température monte ? Apparemment oui, mais ce n'était pas ça le plus important.

    Pendant une fraction de seconde, Jean l'effrayait. Elle lisait dans les pensées, peut-être qu'elle pouvait aussi lui raviver la mémoire et c'était ce qui lui faisait peur. Logan baissa les yeux lorsqu'elle termina sa phrase et lui envoya ce sourire. Il était perdu. Il venait d'avoir la preuve qu'il pouvait retrouver son passé, mais il le craignait. Relevant les yeux, il fit un pas en avant et regarda avec sérieux la jeune femme.

      - Est-ce que Howlett te dit quelque chose ?


    Il avait besoin de savoir. Peut-être qu'inconsciemment, elle lui avait transmis une de ses pensées, ou peut-être pas. Il espérait plus que tout que ça vienne d'elle et non de lui. Mais s'il était bien à l'origine de ce nom, il se livrait. Avouant inconsciemment qu'il était amnésique. Une erreur de débutante, mais il fallait avouer que la situation n'aidait pas. Passer du plaisir au doute en si peu de temps était trop brusque. Se passant une main dans ses cheveux, Logan tenta de faire le tri dans ses pensées, sans succès. Après une grande inspiration, il reprit la parole avant même qu'elle n'eut le temps de lui répondre.

      - Finalement, je ne préfère pas le savoir. Je crois qu'il est grand temps de rentrer, autant pour toi que pour moi.


    Là il n'était plus question de veiller sur elle ou quoi que ce soit. Il était clairement sous le choc et avait du mal à le cacher. Sans un mot ou un regard de plus pour Jean, il retourna à sa table et se saisit de sa veste qu'il enfila aussitôt. Une chose était sûre, il n'oublierait pas le nom de Jean Grey d'aussitôt.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 19:35


    Elle ne s'était pas doutée une seule seconde que sa télépathie avait soufflé le nom à Logan. Soudainement il était loin d'elle. Jean s'assit sur le comptoir, le tenant fermement de ses mains tandis que ses cheveux roux cascadaient devant son visage. Elle était comme une sauvage qui venait de surgir dans un milieu urbain. La mutante tressaillit de plaisir en voyant le verre blesser le mutant. Son regard clair brillait de colère, de rage, les barrières psychiques vibraient sous les assauts du phénix qui menaçait de venir. Elle le regarda s'approcher et avec arrogance redressa le menton. Insecte, elle pouvait le détruire. Les morceaux de verre le suivirent, prêts à obéir à celle qui les contrôlait. Howlett ? Jean haussa les épaules, non elle ne connaissait pas c'était son nom à lui pas à elle. Elle ignorait qu'il était amnésique. Le verre s'écarta pour laisser passer le mutant tandis que la télépathe glissa en bas du comptoir.

    La rousse le regarda s'éloigner et fit craquer sa nuque. Ouais elle se sentait bien, observant ses doigts, elle les leva lentement à la hauteur de son visage. Rentrer ? Elle n'avait pas de maison, la mutante se sentait tellement légère qu'elle s'approcha doucement de Logan. Elle pouvait sentir son odeur, et le regarda non pas avec douceur mais avec une certaine rage.

    « Howlett est ton nom. T'es marrant finalement. »

    Sa voix était tranchante comme le verre et faisant volte-face elle laissa le verre s'écraser au sol. Liberté hurlait son esprit, Jean partit sans un regard mais ce n'était pas Jean. Le phénix sillonna les rues, cette ville était différente que la précédente mais pleine d'expérience. Ce fut un énorme trou noir cette fin de soirée. L'autre personnalité prit le contrôle, s'amusa, joua avec les misérables humains. Elle les contrôla, ils devinrent ses pantins. Son esprit zappa le mutant Logan, Logan Howlett, au pire le phénix s'amuserait à le retrouver et à le détruire. Quand Jean se réveilla, elle se trouvait à l'institut. Elle empestait l'alcool, comme si celui-ci avait coulé sur elle. Gémissant, elle se redressa sur un coude et observa ses bras couverts de blessure, des petites entailles. Elle se couvrit la bouche d'horreur en ayant des flash-back de ce qu'avait fait le phénix. L'autre Jean s'était amusée et la télépathe s'entendit gémir d'horreur. Grand Dieu, les barrières avaient cédé quand elle avait embrassé Logan. Logan n'avait rien, le phénix l'avait laissé, il n'était pas d'un grand intérêt.

    Elle soupira de soulagement et se laissa aller dans le lit. Elle se sentait si sale. Des tonnes de mains l'avaient touchée après celles de Logan et Jean ferma les yeux pour s'empêcher de pleurer. Elle avait encore le souvenir du goût du mutant sur sa bouche. Elle revoyait l'autre user de son corps dans les bars. Se déhancher, se laisser aller aux mains et les lèvres baladeuses. La mutante ouvrit brusquement les yeux et se rendit compte que les objets, tous les objets volaient dans la pièce. Du calme, elle n'avait tué personne, c'était bien, même si cette impression de saleté ne partirait pas. Logan, le reverrait-elle ou jamais ? Jean posa lentement les objets au sol, et soupira. Elle ne savait pas, peut-être bien avait-il eu peur... Heureusement que le professeur avait été là pour remettre les barrières et la reprendre à temps, oui heureusement, elle avait eu de la chance, pour cette fois.
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MessageSujet: Re: La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé]   La gentille fille et l'homme qui fuyait. [PV Wolverine] [Terminé] Icon_minitime


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