Le jour. La nuit.
Le soleil. La lune. Tout ça n’était devenu qu’amertume pour moi. La seule manière que j’ai trouvée pour faire la différence entre les deux était mon mal de tête. En effet, si mon crane souffre, c’est que j’ai trop bu la veille et donc qu’on était le matin. En revanche si je ne sentais rien, ce qui ne m’étais jamais arrivé jusque-là, c’était que … Euh … Hips ! Et bien que j’étais sûrement mort. Je ne me souviens plus à partir de quand j’ai commencé à boire, ce dont je me souviens c’est pourquoi. Vous me voyez comme ça l’air de rien, la première chose que vous vous dites c’est que vous venez de croiser un autre ivrogne puant et plein de vis mais, ce n’est presque pas mon cas. Laissez-moi vous dire une chose, je suis peut-être plein de vis, mais je ne sens pas mauvais. Vous m’avez compris ? Je ne pus pas, je n’ai jamais sentis mauvais de ma vie et ce n’est vous qui allez me dire quelle odeur je dégage. Laissez-moi tra … Hips ! Bon, revenons-en à notre sujet. Vous avez déjà perdu quelqu’un ? Non pas quelqu’un que vous avez rencontré une fois par hasard dans la rue. Je parle de la vraie personne. Ce quelqu’un que tout votre corps ressent rien qu’en échanger quelques paroles avec. En d’autres mots, avez-vous déjà perdu la bonne personne et si oui, comment vous vous en êtes sortie ? Car comme vous le voyez si bien, l’ivrogne que je suis n’a pas l’air de s’en sortir facilement. De toute façon la vie n’est rien. Elle ne vaut pas la peine d’être vécu seul …

« Et sale ivrogne ! Dégage du bar, ton odeur nous empêche de jouer aux cartes mes potes et moi ! »

Pourquoi dieu avait-il créé ce long chemin qu’est la vie, si c’est pour par la suite y semer quelques difficultés ? En parlant de difficultés, qu’avait-il à parler de mon odeur celui-là ? Ma main vint se poser sur mon verre. Le petit doigt en l’air, je bus coups sec la boisson que ce gentil serveur m’avait servie pour la septième fois ce soir. Je n’ai aucune idée de ce que je vais leurs faire à lui et ses copains mais émécher comme ça, il n’y avait pas plus violent que moi. Enfin, je crois. Mon pied se posa sur le sol et je me mis debout. Enfin pour tout vous dire ce n’était qu’un essaie de ma part puisque j’eu besoin de prendre appuie sur le comptoir du bar pour ne pas tomber à la renverse. Regardant droit dans les yeux l’homme qui m’avait il y a peu manqué de respect, je voulais dire quelque chose de cool et qui leurs ferait peur pour qu’il me laisse tranquille par la suite. Je dois encore une fois vous avouez que ce n’est pas sor … Hips ! Ce n’est pas sorti de ma bouche de cette façon.

« Et toi le gros ! Hips ! Dis-moi, tu connais Batman ? Eh bien le Joker c’est moi et comme tu joues au carte, et bien ça fait une pierre de coups ! Hips ! »

Vous voyez de quoi je veux parler ? L’air cool, je lâchais un rire qui était censé paraitre diabolique mais ce fût tout le contraire. Toutes les personnes présentent dans ce bar, sans aucune exceptions commencèrent à se fendre de rire. Une fois fini, celui que moi j’avais appelé le gros, se leva de sa chaise et se mis à marcher dans ma direction, suivis de près par ses amis. Je sais pas vous mais moi, je n’ai pas envie de m’éterniser ici. Essayant tant bien que mal de mettre un pied devant l’autre, je pris la direction de la porte en mode sous-marins comme on dit. Mais voil … Hips ! Mais voilà, le serveur qui ne pouvait pas se la fermer deux minutes s’écria en me pointant du doigt : ‘Arrêter le, il n’a pas payé ses verres !’ . Il ne pouvait pas mettre ces sept verres de scotch, deux bouteilles de vodka et un sandwich au thon sur mon ardoise ? Ardoise ou tableau ? Je ne sais plus comment on dit … Enfin passons. De là mes problèmes commencèrent puisque mon amis le gros m’attrapa par le col et me plaqua contre le mur en me demandant de payer et vite. Je vous ai dit plutôt que j’avais des problèmes gastriques non ? Eh bien je vous le dis. J’ai quelques petits problèmes gastriques, surtout quand j’ai picolé. Une chose entrainant une autre, mes problèmes remontèrent à la surface et je dût tout déballer si vous voyez ce que je veux dire. Vous ne voyez pas ? Vous voulez que je vous fasse un dessin de moi lui vomissant dessus aussi ? Le pire c’est qu’après ça, au lieu de m’excuser, en bonne ivrogne qui se respecte je lui sortis une autre de mes catchs phrases favorite du soir.

« Voilà ce qui arrive quand on manque de respect au Joker ! La coulée puante nous rattrape ! Hips ! »

Bon. Je pense que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin sur ce qui m’était arrivé par la suite ? Je me suis fait tabasser et jeter du bar par la porte de derrière. Et qui dit porte de derrière dit aussi ruelle sombre abritant quelques dangers par-ci par là. Je suis un mutant, vous le savez donc le danger ne me fait pas peur. Surtout en étant bourré … Hips ! Pourquoi je n’ai pas utilisé mes pouvoirs contre le gros et sa bande ? Je me suis promis de ne plus l’utiliser. Il ne m’a apporté que tristesse et désolation. Ce n’est pas un don du ciel que j’ai reçu. C’est une malédiction de Lucifer. Et puis blesser les autres, même si ils ne sont pas gentils, n’est pas de mon genre. Hips ! Enfin, arrêtons d’être sérieux deux minutes. Il faut que je me relève, le sol est dur et dormir dessus n’est pas très esthétique voyez-vous. Un tombeur de ses dames comme moi devrait … Hips ! Devrais dormir dans un lit d’eau et non pas sur le reste d’un chili pourris. Mon nez était en sang, je devais avouez qu’il avait une belle droite le mec au crane raser qui m’était passé dessus avec sa bande tout à l’heure. Par passer dessus je veux dire tabasser, n’y voyait pas autre chose, je suis cent pour cent hétéro ! Cent pour cent brouteur de … Hips ! Enfin bref vous vouliez me suivre jusqu’au bout de la nuit pour voir qu’elle ivrogne j’étais devenu depuis la guerre et ma désertion de l’armée et aussi …

« Pourquoi vous vous faite du mal comme ça ? »

Mon regard se tourna vers l’endroit d’où venait cette voix aux allures enchanteresses. Une femme, petite taille, jean délavé et veste en cuir. Ce n’était pas le genre à s’inquiéter pour autrui alors pourquoi elle pouvait bien me demander ça ?

« T’es qui toi la gueuse ? Passe ta route la Joconde avant que … Hips ! »
« Avant que quoi ? Tu ne me fais pas peur. »

Elle avait réussis à m’énervé. Me relevant d’un coup comme si les litres d’alcool n’avaient eu aucun effet sur moi, je commençais à marcher en sa direction. Arriver à quelque centimètre de son visage, je plongeais mon regard dans le sien avant de sortir une de mes phrases cool comme à mon habitude. ‘Tu devrais.’ Et la seconde d’après j’apparu sur le toit de l’immeuble le plus proche. Affaler sur le sol, j’avais raté mon atterrissage. Emécher comme ça, comment ne pas rater mon atterrissage vous allez me dire et vous avez sans doute raison mais que faire quand vous êtes ronger de l’intérieur …
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