Je baillais tellement que j'en avais perdu le compte, ça n'était pas la faute de ce séminaire sur la mutation loin de là, mais plutôt parce que je dormais très peu dernièrement et que je dormais très mal... Mais le séminaire était terminé, j'allais pouvoir rentrer, enfin si on daignait bien me laisser passer !
Malheureusement les gens n'étaient pas de cet avis, me bousculant à leur guise. Une jeune femme m'empêcha de tomber.

- Heureusement que j'étais là.

-Oui, merci... Ces gens sont fous...

Je ne la reconnue pas tout de suite, chose qui lui déplut fortement, à vrai dire j'avais croisé tellement de personnes, que je ne voyais pas exactement qui elle pouvait être, elle ne tarda pas à ce faire connaître comme étant une fille que j'avais rencontrée et aidée, elle n'était pas mutante, une simple humaine qui avait eu des soucis, pour tout dire je me rappelais vaguement l'avoir aidée, quand elle me précisa que c'était il y a 3 ans, je comprenais mieux pourquoi je ne me rappelais pas d'elle, ça n'était pas mon année favorite bien au contraire...

C'était Carol Muller, heureusement que son ami venait de l’appeler, sans ça je ne l'aurais probablement jamais reconnue On s'arrêta et on prit le temps de parler de ce que l'on devenait, elle avait trouvé un travail à temps partiel, elle avait une vie bien sympa, elle partageait un appart avec son petit ami, lui aussi travaillait. C'est ce que je voulais étant enfant, avoir une belle vie, mais aujourd'hui je n'étais pas sûre d'y parvenir. Je ne pouvais pas rester bien longtemps, je mis fin à la conversation avant de repartir.

Il ne rester pas grand monde, j'en profitais pour saisir l'opportunité de sortir sans être serrés comme une sardine. Je passais la porte, enfin un peu d'air frais... Je fus soudainement prise d'une migraine, je portais mes mains contre mes tempes, je fermais les yeux et fis quelques pas, je percutais quelqu'un, j'ouvrais les yeux, vers une jeune femme, je venais de la percuter, enfin percuter... pas vraiment fort.

-Veuillez m'excuser je ne regardais pas ou j'allais.

Je m'adossais contre le mur, cette migraine était sûrement liée à ma télépathie, beaucoup de personnes étaient présentes à ce séminaire, et ma télépathie captait toutes les pensées environnantes, j'avais dû la faire "taire" afin de pouvoir suivre, entre ça et ma fatigue...
Je ne voulais qu'une chose c'était rentrer, dans mon petit appartement ou à l'institut ça m'était égal, un endroit où il avait de l'aspirine c'était tout ce que je voulais.

Le séminaire n'était pas tellement intéressant après tout. Candice en avait marre de rester debout à écouter diverses personnes parler et s'exprimer sur un sujet qu'ils ne connaissaient pas et qu'ils ne maitrisaient pas le moins du monde. Effectivement, ces humains croyaient s'y connaître en terme de mutation alors qu'en réalité, ils ne savaient absolument pas comment, ni pourquoi, ni de quelles manières les mutants avaient obtenus leurs dons. Candice, elle, le savait. C'était dans les gènes. La mutation pouvait très bien donner d'incroyables capacités comme de nombreux handicaps, et malheureusement, la technologie actuelle ne permettait à personne de pouvoir s'intéresser de plus près à des techniques de guérison ou d'arrêt de la mutation. Si la jeune femme était là, ce n'était pas pour elle, c'était pour ses confrères mutants : elle voulait avoir un maximum d'information sur ce que les humains pensaient de la mutation depuis qu'ils l'avaient connus.

Peu de temps après le début du séminaire, Candice ressentit le besoin de sortir dehors et de s'aérer l'esprit. La salle, bondée d'humains et de quelques mutants, empestait la sueur et la température semblait élevée. La jeune mutante, dont le corps était aussi froid que l'Antarctique, se sentait mal ici. Se retournant, la jeune femme se glissa dans la foule et parvint difficilement à sortir à l'extérieur. Après tout, les gens étaient entassés comme des poulets dans une cage et le simple fait de vouloir sortir d'ici était impossible. Arrivant près de la porte, un silence se fit dans la salle et les talons de Candice firent un bruit sur le sol. La jeune femme n'en avait que faire, elle continua son chemin et ouvrit les portes doubles, puis sortit à l'extérieur, laissant les portes se refermer en claquant dans un bruit sec et puissant. La plupart des gens s'étaient probablement retournés, mais la jeune mutante n'en avait que faire. Après tout, c'était son travail d'être vue, elle avait l'habitude de ça.

Arrivant dehors, Candice remarqua qu'une échelle montant jusqu'au dessus du bâtiment était présente, probablement laissée là par des ouvriers. Sans vraiment réfléchir, la jeune femme ôta ses escarpins, grimpa à l'échelle et se rendit sur le toit. Là, la stupeur l'envahit. La vue était magnifique, et New York était tellement belle d'ici. Un homme se trouvait là, et Candice avait envie d'être seule. Elle s'approcha donc de l'homme, lui sourit puis le transforma en glaçon géant. La glace allait fondre dans moins d'une heure, l'homme resterait en vie. La jeune mutante resta donc là, perchée sur le toit à regarder l'horizon et le ciel bleu. Aucun nuage ne venait tacher ce magnifique rideau ensoleillé. Quelques minutes après, la jeune femme entendit la porte double de l'immeuble s'ouvrir. Elle descendit donc par l'échelle et remit ses escarpins. Une jeune fille se trouvait là. Une très belle jeune fille. Par simple envie de l'embêter, Candice décida de lui foncer dedans. Elle se mit donc en marche et avança, calmement. La jeune fille avançait également, et ce qui devait arriver arriva. Elle bouscula Candice.

- Veuillez m'excuser je ne regardais pas ou j'allais.

C'était les simples excuses que la jeune fille venait de présenter à la jeune femme. Elle n'en revenait pas. Cette fameuse fillette alla s'adosser au mur, la tête dans ses mains comme si une migraine la prenait soudainement. Candice avait beau être très hautaine, elle en restait malgré tout humaine. Sa compassion prit le dessus et elle décida donc de s'approcher de la fille. La jeune mutante s'adossa également au mur, et se tourna en direction de sa compère. Elle ne put s'empêcher de remarquer que sa peau était lisse et rayonnante. La jalousie s'empara de Candice, dissimulée cependant sous sa compassion grandissante.

- T'as besoin d'un coup de main ou ça va aller ? T'es comme qui dirait.. Blanche comme un cul ma belle.

Quelle journée, un séminaire sur la mutation pourrie, je me demande bien pourquoi j'y avais assistée. Enfin surtout pourquoi j'y étais restée jusqu’à la fin... A croire que plus c'était naze plus je restée... Forcément une télépathe complètement perdue au milieu de tout ce monde c'était un peu comme une mission suicide, je pouvais tenir mais que jusqu'à un certain point.
Si bien que maintenant je rentré dans quelqu'un, je m'adossai au mur, la personne que je venais de percuter, m'imita et s'adossa elle aussi au mur.

- T'as besoin d'un coup de main ou ça va aller ? T'es comme qui dirait.. Blanche comme un cul ma belle.

- J'apprécie l'image, ça devrait se calmer dans quelques minutes. Je m'excuse encore pour vous être rentré dedans... On peut dire que ce séminaire m'a vraiment retourné la tête....

Je fermer les yeux et me concentré quelques minutes, j'avais moins mal mais ce n'était pas encore ça. L'inconnue était toujours là, je me demandais pourquoi, d'habitude les gens vous laissent, sans vous accorder le moindre regard.

- Je peux savoir qui vous êtes ?

Après tout si elle restait, on pouvait bien entamer la conversation, peut être était-elle au séminaire sur la mutation, peut-être qu'elle était une mutante elle aussi, en tout cas quelque chose dégageait d'elle, elle avait une certaine classe. Elle m'inspirait confiance, et c'était comme si ma méfiance avait disparu. Même mon électrokinésie ne s'était pas enclenché, c'était bon signe enfin j’espérais, me faire des ennemis n'était pas vraiment ma priorité, je préférais avoir des amis, voir des alliés à peu près partout c'est toujours très utile.

Je me tournais enfin vers la jeune femme que j'avais percuté, et lui fit un petit sourire, comme pour la rassurer lui dire qu'elle n'avait pas à s'en faire, que j'allais bien maintenant... Oui j'allais beaucoup mieux, la migraine était toujours présente mais beaucoup moins douloureuse et c'était tant mieux.

-Au fait vous allez bien ? Je me doute que je n'aie pas dû vous faire bien mal mais bon...

Je souriais à nouveau, je détestais être maladroite, je détestais quand je ne savais pas quoi dire non plus, surtout que je ne la connaissais pas, je ne savais pas comment elle aller réagir. Mais si elle c'était inquiétée pour moi il était normal que je m'inquiète pour elle.

La jeune fille n'était pas normale, on pouvait le voir sans même être mutant. Candice savait que quelque chose n'allait pas chez cette fille, que quelque chose la différenciait des autres humains. Elle ne savait juste pas encore ce que c'était, mais elle comptait bien mettre le doigt dessus. Il ne restait plus à la jeune femme qu'à trouver une technique pour obtenir les informations qu'elle désirait sans se faire griller ou même se faire repérer. La jeune fille s'excusait d'être rentrer dans la mutante, mais cette dernière n'en avait absolument que faire. Elle voulait autre chose, et c'était cet autre chose qui occupait son esprit. La bousculade était déjà du passé, elle n'en avait désormais que faire. La fille ferma les yeux comme pour se concentrer, juste après avoir expliqué à Candice que le séminaire sur la mutation lui avait retourné la tête. Qu'importait, seule sa véritable identité intéressait la mutante ! La jeune femme avait été envoyée ici non seulement pour récolter des informations sur ces humains et leur séminaire mais également pour trouver une mutante, ou un mutant, qui intégrerait la Confrérie.

- Je peux savoir qui vous êtes ?

La jeune fille demandait maintenant le nom de Candice. Cette dernière s'apprêtait à répondre mais elle se ravisa, jugeant qu'il ne valait mieux pas dévoiler son identité trop rapidement, au risque de tomber sur quelqu'un de malsain, de vicieux ou même sur un ennemi. La jeune femme ne parla donc pas, restant dans un silence incroyable. L'autre jeune fille parla de nouveau, après quelques minutes durant lesquelles Candice avait regardée ses ongles parfaitement limés et peins d'un rouge cerise. Elle avait également eue le temps de se recoiffer, ou du moins de passer sa main dans ses cheveux. Ce que l'autre fille demandait était tellement stupide que la jeune femme ne prit pas la peine de répondre : elle osait demander à Candice si elle allait bien. Ce n'était certainement pas une fillette dans son genre qui allait faire du mal à la mutante. Même un homme humaine n'y arrivait pas ! Se relevant, Candice s'alluma une cigarette et se tourna dans la direction de la fillette. Une idée venait de lui germer en tête, une idée imparable pour connaître enfin la véritable identité de cette fille à la tête surchargée !

- Tu vois l'échelle là ? Je vais me monter sur le toit, et tu vas me suivre, d'accord ? La vue de là-haut est très relaxante. Attends simplement quelques secondes, je vais vérifier si personne ne se trouve déjà sur le toit !

Candice monta alors, regardant la fillette d'un air attentif pour voir si cette dernière la suivait ou l'écoutait. Arrivant en haut, la mutante se dépêcha de cacher l'homme prie dans la cage de glace et le cacha derrière une énorme boîte en métal. C'est ensuite qu'elle se pencha au dessus de la jeune fille et lui cria de monter. Candice se releva, alla à l'autre bout du toit et se mit en position d'attaque. Si l'autre fille était vraiment différente, la mutante allait rapidement le voir. De plus, cela lui permettait de perfectionner son contrôle du froid. Le soleil brillait toujours, et une chaleur épouvantable agaçait Candice. Cette dernière était donc contente de pouvoir rafraichir l'air.

- Bon alors ? Tu te dépêches de monter ou quoi ?

- Tu vois l'échelle là ? Je vais me monter sur le toit, et tu vas me suivre, d'accord ? La vue de là-haut est très relaxante. Attends simplement quelques secondes, je vais vérifier si personne ne se trouve déjà sur le toit !

Je jetai un regard à côté de cette mystérieuse inconnue. Monter sur le toit ? Avec la migraine que je venais d'avoir? Je n'avais pas pu répliquer qu'elle était déjà en train de remonter. Je pouvais toujours rentrer chez moi ou à l'Institut après tout New-York c'était plutôt grand rien ne me disait que j'allais la revoir et pourtant... Je l'approchai de l'échelle puis... Non ce n'était pas une bonne idée, je m'éloignai ce coup-ci de l'échelle. A croire que la jeune femme l'avait senti.

- Bon alors ? Tu te dépêches de monter ou quoi ?

Oh et puis zut, je prenais une grande inspiration avant de monter, j'aurais pu tenter d'argumenter d'en bas de l'échelle elle aurait fini par lâcher l'affaire, mais je me demandais bien ce qu'elle voulait.
Alors je grimpai, jusqu’à arriver en haut, je m'arrêtai sur le rebord, mon attention ne se porta pas tout de suite sur la jeune femme, mais sur la vue, elle était magnifique, on pouvait voir un magnifique coucher de soleil à l'horizon, j'avais toujours adoré regarder les couchers de soleil, mais c'est ma main gauche qui pendait dans le vide de l'autre côté du rebord qui attira mon attention, elle fourmillait, ça n'était pas normal. Je portais immédiatement mon regard sur la jeune inconnue. Elle était en position d'attaque... d'attaque.

- Vraiment ?

Mais bon sang à quoi jouait-elle ? Parce que je l'avais bousculé ? sérieusement ? Elle allait vraiment m'attaquer ? Bon je pouvais le lire dans ses yeux... Génial, vu la hauteur si elle me poussait dans le vide mutante ou pas je m'en sortirais pas... C'est dans des cas comme ça que je regrettais de ne pas être accompagné par quelqu'un, cette personne m'aurait conduite chez moi, m'évitant une confrontation avec cette inconnue sortie de je ne sais où...

La jeune fille avait mit du temps à monter. La température diminuait peu à peu et personne n'aurait pu comprendre ni pourquoi, ni comment. En arrivant en haut de l'échelle, la fillette ne monta pas directement, préférant regarder le ciel et le couché du soleil qui se faisait doucement, lentement, tranquillement, comme ci le temps ralentissait et que les secondes devenaient des minutes. Cependant, cette dernière remarqua la baisse de température qu'elle ressentit dans une partie de son corps se trouvant encore cachée à l’œil de Candice, la mutante qui contrôlait, créait et se déplaçait à l'aide du froid. La mutante, toujours en position d'attaque, attendait patiemment que l'autre fille monte définitivement sur le toit. Elle ne voulait pas prendre le risque de la tuer en la faisant tomber de l'échelle, toute la manœuvre pour découvrir sa véritable identité serait tombée à l'eau en un rien de temps, et la jeune femme aurait du se dépêcher de cacher le corps avant que quelqu'un ne le trouve et prévienne la police, voire pire : les forces spéciales appelées CIA.

Quelques minutes passèrent durant lesquelles Candice ne bougea pas d'un poil, restant fixement dans la position d'attaque qu'elle avait choisie. Malgré les nombreux centimètres siégeant sous ses pieds, là où se trouvaient ses talons, l'équilibre de la jeune femme restait parfait : personne n'aurait pu la bouger ou la bousculer sans un pouvoir de force accrue. Les pieds, ou plutôt les escarpins de la jeune mutante étaient collés au sol et stabilisés par son pouvoir : elle avait créée une sorte d'attache en glace qui retenaient son corps comme une statue était retenue par son socle. La jeune fille remarqua enfin dans quelle position se trouva Candice et fût étonnée de voir cela. Elle se demandait probablement pourquoi une femme qu'elle venait de bousculer voulait l'attaquer et la blesser pour si peu. C'était son but : lui faire peur, l'effrayer afin qu'elle révèle sa véritable identité. La jeune mutante ne parla pas très fort, mais sa voix arriva tout de même aux oreilles de la fille sur l'échelle.

- Tu sais, tu devrais monter ici. Je ne voudrais pas te tuer en te faisant tomber de cette échelle... Cacher ton corps et le faire vite avant que quelqu'un ne remarque quoi que ce soit serait vraiment une perte de temps. Grimpe donc et prépare toi, je ne vais pas te faire cadeau. Et crois-moi, je finirai par savoir qui tu es vraiment et ce que tu es réellement. Et ne pense même pas à redescendre en bas pour t'enfuir, ce serait signer ton arrêt de mort immédiatement.

Candice resta à sa place, fixant assez méchamment sa future victime. Après tout, elle allait pouvoir s'exercer et s'entraîner contre une personne qu'elle ne connaissait pas. Cette rencontre était donc bénéfique finalement, et les avantages, aussi tardifs soient-ils, étaient enfin sortis de leur cachette. Évidemment, lorsqu'elle remarqua que la jeune fille ne bougeait pas, la mutante commença à perdre patience et s'avança, calmement mais de façon déterminée, juste devant la fillette. Si elle ne voulait pas monter, la jeune femme allait la faire monter de force. Candice empoigna alors la crinière de la fille et la tira, forçant cette dernière à monter définitivement sur le toit. Puis, aussitôt, la lâcha et retourna à sa place, se plantant de nouveau dans le sol et se fixant définitivement. La mutante fit alors apparaitre des boules de glace de petites tailles, cinq au total, et les aligna devant elle. A chaque question posée, si la jeune fille ne répondait pas la vérité, Candice enverrait l'une d'elle s'écraser sur sa peau. Et, tout le monde sait que la glace fait très mal et peut couper lorsque celle-ci vient très rapidement.

- Je vais t'expliquer ce que nous allons faire maintenant. J'ai cinq questions à te poser. Si tu ne me réponds pas, ou que tu me mens, et je saurai si tu me mens, je lancerai une de ces boules sur toi. Et crois-moi, c'est très douloureux lorsque ça s'écrase d'un coup sur la peau. En revanche, à chaque fois que tu répondras la vérité, je ferai disparaître une de ces boules. Mon but n'étant pas de te faire du mal, je te conseille de me dire la vérité, ou je risque de m'énerver, et crois-moi qu'il ne vaut mieux pas me voir dans cet état. Première question. Qu'es-tu ? Mutante ? Humaine ? Agent de la CIA peut-être ? Tu as une minute pour répondre, après j'envoie cette boule.

Candice s'amusait à faire tourner la boule dans ses mains, puis au dessus d'elle, puis devant elle. Les secondes passèrent, doucement, durant lesquelles rien ne se passait, aucune voix se faisait entendre. La minute était presque écoulée, et la jeune mutante se mit alors à faire avancer la première boule, doucement.

- Tu es sûr de ne pas vouloir me répondre ? Je vais être gentille, tu as tente secondes de bonus, pas une de plus.

- Tu sais, tu devrais monter ici. Je ne voudrais pas te tuer en te faisant tomber de cette échelle... Cacher ton corps et le faire vite avant que quelqu'un ne remarque quoi que ce soit serait vraiment une perte de temps. Grimpe donc et prépare toi, je ne vais pas te faire cadeau. Et crois-moi, je finirai par savoir qui tu es vraiment et ce que tu es réellement. Et ne pense même pas à redescendre en bas pour t'enfuir, ce serait signer ton arrêt de mort immédiatement.

Non sérieusement ? Il n'y avait que moi pour me fourrer dans ce genre de pétrin, quand je disais que problème était mon second prénom... La mutante ne supporta pas que je ne monte pas sur le toit. Elle m'y entraîna de force.
Non mais c'était quoi son problème elle se prenait pour qui ! Oui elle commençait peu à peu à m’exaspérer, mais ça c'était avant qu'elle mette au point son petit jeu.

- Je vais t'expliquer ce que nous allons faire maintenant. J'ai cinq questions à te poser. Si tu ne me réponds pas, ou que tu me mens, et je saurai si tu me mens, je lancerai une de ces boules sur toi. Et crois-moi, c'est très douloureux lorsque ça s'écrase d'un coup sur la peau. En revanche, à chaque fois que tu répondras la vérité, je ferai disparaître une de ces boules. Mon but n'étant pas de te faire du mal, je te conseille de me dire la vérité, ou je risque de m'énerver, et crois-moi qu'il ne vaut mieux pas me voir dans cet état. Première question. Qu'es-tu ? Mutante ? Humaine ? Agent de la CIA peut-être ? Tu as une minute pour répondre, après j'envoie cette boule.

J'avais donc affaire à une mutante la reine des glaces apparemment, je n'y croyais pas, oh donc alors si je ne répondais pas j'allais me faire taillader la peau ? Charmant... Elle pensait qu'elle allait me faire peur ? Que j'allais fondre en larmes et tout lui raconter. Je ne répondis pas, je n'avais pas de compte à lui rendre. Elle avança son morceau de glace comme une mise en garde, seulement elle y tenait à sa réponse, au point de me donner un délai supplémentaire.

- Tu es sûr de ne pas vouloir me répondre ? Je vais être gentille, tu as tente secondes de bonus, pas une de plus.

- Oh là là ! Je peux trembler si ça t'aide ? Non mais tu n'as rien d'autre à faire c'est ça ? Tu t'ennuies tant que ça alors tu te dis tiens elle allons la martyriser ? Wahou c'est très mature...

Mes trente secondes étaient passées, et le morceaux de glace s'écrasa sur mon bras laissant une fine coupure derrière lui. Je ne voyais pas ce que ça pouvait lui faire. Elle pouvait croire ce qu'elle voulait je m'en fichai pas mal. Avait-elle déjà eu à fuir pour sa survie ? Je n'avais qu'à attendre la moindre hésitation ou qu'elle ramène le moindre souvenir à la surface...

- Alors question suivante ?

Cette fillette commençait à exaspérer Candice au plus point. En plus d'être arrogante et désobligeante, elle s'était mise en tête de résister et de ne pas répondre aux question de la jeune femme. Cette dernière se mit d'ailleurs à sourire lorsqu'elle ordonna à la boule de s'écraser sur le bras de la jeune fille. Une fine coupure apparut alors, laissant le sang couler. La fillette n'en avait visiblement que faire et continuait de rester silencieuse, de se braquer, de s'opposer à la mutante. Après quelques secondes de silence, la jeune arrogante demanda la question suivante, mais le jeu allait s'arrêter là. Pour obtenir ses réponses, Candice devait s'y prendre autrement que par la force. Elle devait simplement discuter et se faire apprécier de la jeune fille, tout en lui montrant qu'elles n'étaient pas non plus les meilleures amies du monde. Elle s'avança alors, faisant disparaitre les boules glacées et se baissa pour aider la jeune fille à se relever. Après tout, pourquoi se battre ? La mutante alla ensuite s'asseoir au bord toit, s'alluma une cigarette et regarde la fille. Elle se reconnaissait en elle, son esprit rebelle et combatif, sa façon d'agir face à l'ennemi.

- Tu sais ma belle, je ne te veux pas de mal. J'ai autre chose à combattre, une menace qui se fait aujourd'hui bien plus grande. Je voulais seulement savoir certaines choses, que j'ai su, en t'attaquant. Ce n'était certes pas la meilleure idée, mais au moins, tu auras une blessure de guerre sur ton bras. Je sais que tu es une mutante, tu aurais eue peur si tu n'en étais pas une. Mais dis-moi, quels sont tes pouvoirs ? Et tes motivations ?

Candice se surprenait à parler calmement et gentiment à la fille. Peut-être l'appréciait-elle un minimum, finalement. Elle continua de fumer sa cigarette et en proposa une à la jeune fille. Quelques secondes plus tard, elle se leva et monta sur l'espèce de rebord, s'y assit et contempla le soleil se coucher. La mutante se sentait bien, apaisée, en paix, et tout ses soucis disparurent un à un. Elle attendait juste que la jeune fille prenne cette cigarette, la fume et qu'elles discutent.

- Au fait, tu ne m'as rien fais en bas, il m'en faut plus pour m'énerver. Je m'appelle Candice, enchantée.

Alors là cette fille c'était le jour et la nuit. Elle me menacée, elle avait utilisée son pouvoir pour me blesser et là, elle venait m'aider à me relever. Étrange... Est-ce que c'était une sorte de test ? Si oui de qui venait-il ? Puis la jeune mutante ne s'attarda pas et posa tout un cas de question.

- Tu sais ma belle, je ne te veux pas de mal. J'ai autre chose à combattre, une menace qui se fait aujourd'hui bien plus grande. Je voulais seulement savoir certaines choses, que j'ai su, en t'attaquant. Ce n'était certes pas la meilleure idée, mais au moins, tu auras une blessure de guerre sur ton bras. Je sais que tu es une mutante, tu aurais eue peur si tu n'en étais pas une. Mais dis-moi, quels sont tes pouvoirs ? Et tes motivations ?

- Eh bien si tu ne voulais pas me faire de mal je dirais que tu t'y es mal prise, et si j'étais une humaine habituée aux mutants ?

Mes pouvoirs ? Mes motivations ? Et puis zut, c'était plus la colère que moi qui parlais. Je commençais à faire demi-tour, quand ça voit m'interpella, à nouveau, elle était assise sur le rebord à regarder le coucher de soleil que j'avais regardé quelques minutes plus tôt tout en me proposant une cigarette. Je fis demi-tour pour me placer à ses côtés...

- Au fait, tu ne m'as rien fais en bas, il m'en faut plus pour m'énerver. Je m'appelle Candice, enchantée.

- Non merci pour la cigarette. Je m'appelle Elvie ... et je suis télépathe...

Je préférais garder l'électrokinésie de côté tant que je n'étais pas sûr qu'elle ne recommence pas son petit jeu, je préférais donc avoir une marge de manœuvre et la télépathie effrayait assez les gens mutants ou non, c'était une violation de votre vie privée constante, qu'on le contrôle ou non d'ailleurs.

- Alors comme ça tu as juste fait ça pour prouver que j'étais mutante ? Intéressant... Et donc tu contrôles la glace... Plutôt sympa comme mutation.

Je regardais l'horizon à nouveau, nous assistions à un magnifique coucher de soleil. J'avais toujours adoré les regarder, il est vrai que m'attaquer n'était pas la bonne technique, mais ça en était une je ne pouvais pas lui en vouloir pour avoir essayé, cette manœuvre en aurait fait parler plus d'un, je ne pouvais que faire de mon mieux, encaissé autant que je pouvais, j'aurais été capable de lui sortir une suite de chiffres rien que pour ne pas avoir à lui donner sa réponse.

- Au fait c'était quoi tes questions ?

La jeune fille s'appelait donc Elvie. C'était, après tout, un très joli prénom, très original également, mais qui sonnait bien en bouche. Ce prénom allait comme un gant à la demoiselle, et en y réfléchissant, on ne pouvait l'appeler qu'ainsi. Cette fille était télépathe. Elle pouvait donc s'introduire très facilement dans les pensées des gens qui l'entouraient si elle contrôlait son pouvoir. Dans le cas contraire, elle s'introduirait dans les pensées des personnes l'entourant sans le vouloir et entendrait certaines choses qu'elle ne devrait pas entendre. Candice se sentait mal à l'idée qu'une fille aussi jeune et mignonne puisse traquer la moindre de ses pensées et récolter des informations importantes sur des stratégies ou des mutants à recruter sans qu'elle ne le sache. C'était comme-ci elle pouvait violer l'intimité d'une personne, rentrer dans sa vie privée sans son accord et sans que cette personne ne s'en aperçoive. La reine de glace était craintive de ce genre de pouvoir, elle ne voulait pas laisser filtrer quoi que ce soit et ne voulait surtout pas qu'on découvre quoi que ce soit sur la Confrérie, ses plans, sa localisation ou même les personnes en faisant partie. Elle devait réussir à fermer son esprit et à laisser en surface des informations plus futiles, sans importances et qui ne concernait qu'elle-même et sa vie personnelle ou professionnelle. Jamais rien en ce qui concernait ses idéaux et ceux du camp et du groupe qu'elle défendait.

Elvie se mettait à parler à Candice, et cette dernière l'écoutait attentivement même si elle regardait l'horizon et qu'elle était concentrée sur les pensées qui hantaient à présent son esprit. La jeune fille disait à la reine de glace que sa mutation était assez intéressante et que la technique utilisée pour obtenir des informations était certes étonnante, mais également très original. Elle aussi regardait l'horizon, et le magnifique couché de soleil qui descendait un peu plus au fur et à mesure que les minutes passaient et s'écoulaient, comme la vie en elle-même. Elvie voulait savoir ce que Candice avait l'intention de lui demander lors de l'attaque de cette dernière. La mutante avait autre chose en tête, et ne souhaitait pas lui dire aussi facilement, elle voulait rigoler un peu et s'amuser avec sa camarade. Après tout, peut-être que les deux femmes pourraient devenir amies. La plus âgée des deux décida donc de proposer un jeu, un vrai jeu cette fois, à la plus jeune : pour deviner les questions que Candice devait lui poser, Elvie allait devoir fouiller dans son esprit et trouver les réponses dans celui-ci. Elle ne devait se concentrer que là dessus, sinon la mutante du froid devrait l'abattre sur le champ.

- J'ai une idée, Elvie... Ça te permettra de perfectionner ton contrôle de la télépathie. Tu voulais savoir quelles questions je souhaitais te poser toute à l'heure. Et bien, plutôt que te faciliter la tâche et te répondre, je te propose d'utiliser ton pouvoir pour découvrir ces questions. Elles ne concernent que toi, évidemment. En revanche, je dois être claire, nette et précise envers toi. Si jamais tu fouilles trop ou que tu découvres certaines choses qui ne concernent pas que les questions, ma vie privée ou professionnelle, je devrai ta tuer immédiatement. Certaines informations doivent rester secrètes et ne jamais sortir de mon esprit, d'accord ? Je ne dis pas ça pour te faire peur, mais plus pour te mettre en garde et laisser ta curiosité de côté. Allons-y !

Candice pensa alors à plusieurs choses à la fois afin de ne pas faciliter la tâche à sa camarade. Tout d'abord, elle pensa à ses parents qu'elle n'avait pas vue depuis très longtemps. Ensuite, elle pensa au début de la question afin de donner un indice à Elvie : Dans quel ... es-tu ? Pour terminer, la jeune femme se mit alors à penser aux vêtements qu'elle préférait, aux voyages qu'elle avait fait, à ses plats et couleurs favorites, à son travail, à son amoureux, Robert. Elvie allait devoir se concentrer pour trouver la réponse. Et Candice espérait vraiment qu'elle y arriverait... Elle ne souhaitait pas abattre la jeune demoiselle. La mutante de glace se disait tout de même que, même si la jeune fille sondait quelque chose qu'elle ne devait pas, elle pourrait peut-être lui faire confiance et la garder en vie, la protéger et l'apprécier comme une soeur. Une petite soeur qu'elle n'avait jamais eue...

On observait l'horizon, je l'avais senti se brusquer quand je lui avais annoncé que j'étais télépathe... Ils faisaient tous ça, à la seconde où il connaissait mon don, et encore certaines fois c'était pire surtout quand la personne se répéter qu'il fallait qu'elle ne pense à rien, chose qui était impossible surtout si on s'y forçait, on finissait toujours par penser à quelque chose.

- J'ai une idée, Elvie... Ça te permettra de perfectionner ton contrôle de la télépathie. Tu voulais savoir quelles questions je souhaitais te poser toute à l'heure. Et bien, plutôt que te faciliter la tâche et te répondre, je te propose d'utiliser ton pouvoir pour découvrir ces questions. Elles ne concernent que toi, évidemment. En revanche, je dois être claire, nette et précise envers toi. Si jamais tu fouilles trop ou que tu découvres certaines choses qui ne concernent pas que les questions, ma vie privée ou professionnelle, je devrai ta tuer immédiatement. Certaines informations doivent rester secrètes et ne jamais sortir de mon esprit, d'accord ? Je ne dis pas ça pour te faire peur, mais plus pour te mettre en garde et laisser ta curiosité de côté. Allons-y !

Je n'avais guère envie de mon concentrer, pas après ma migraine, je n'avais pas non plus envie d'entrer dans sa tête, alors pourquoi me le demander, j'agissais normalement toujours fixés sur l'horizon, "Elvie : Dans quel ... es-tu ?" Des tas de choses passaient, elle voulait me compliquer les choses. Je laissais passer quelques secondes avant de prendre la parole.

- Dans quels camps je suis ?

Je ne pouvais pas lui dire comme ça que j'étais une élève de l'Institut Xavier, pas tant que je ne savais pas plus de choses à son sujet, je cherchais donc une réponse qui pourrait me convenir. J'avais rejoint l'Institut afin de contrôler mes dons. Les contrôler m'évitait de me blesser et de blesser les gens autour de moi, et surtout je pourrais mieux me défendre.

- Dans celui qui permettra ma survie...

Je souriais, toujours fixée sur l'horizon, je me décidai même à prononcer une question télépathique à Candice, " J'ai bon ? On peut passer à la prochaine question ?" Après tout elle m'avait fait une démonstration de ses pouvoirs je n'avais pas réagi, je n'y aurais pas réagi, j'étais vraiment très obstinée et ça ne changerait jamais.