Les deux hommes étaient maintenant face à face, ils se fixaient avec un air méchant. Brandon fit signe au juge qu'il était prêt à commencer le combat, il lui sourit puis sonna la cloche qui signifiait le début du combat. Le jeune adolescent, qui venait d'être viré de son boulot avait du trouver un autre moyen de subvenir à ses besoins. Il avait donc trouvé un club de Free Fight ou les gagnant ramassait une prime à la fin de leur match. Le jeune MacBright savait qu'il devait faire attention à ne pas trop exagérer sur son pouvoir car sinon il se ferait vite repérer. Il avait donné comme nom de scène "Pain", l'homme qui l'avait inscrit avait d'ailleurs rie au éclat sans essayé de se cacher du jeune homme. Il est vrai que vue la carrure de Brandon peu de gens pensait qu'il pourrait battre leur vainqueur en titre.

Brandon était donc à présent sur le cercle de combat, prêt à en découdre avec son adversaire qui mesurait facilement plus de trois tête de plus que lui et qui faisait deux fois son poids. Le seul risque pour le jeune adolescent était de se faire mettre K.O dès le premier coup, ensuite il était sûr de gagner. Le combat commença donc et Brandon se laissa volontairement frapper pour sentir sa propre douleur et grandir en force. Sous l'effet du choc il poussa d'abord un crie puis s'aperçut que sa lèvre était fendu et que son œil lui faisait mal. Le public riait se demandant pourquoi un ado était venu ici. L'adversaire allait frappé de nouveau mais Brandon se releva et fut beaucoup plus rapide que ce dernier. Il lui asséna un coup de point dans le ventre qui le fit sortir du ring. L'homme baraqué ne se releva pas, Brandon était vainqueur comme il l'avait prédit. Il alla prendre sa récompense puis s'en alla sans demander son reste. Il venait de gagner la somme qu'il gagnait en un mois en travaillait dure, c'était le rêve. Cependant ce serait surement son seul combat dans ce bar car déjà les gens commençaient à avoir des soupçons sur sa nature.

Il alla acheter quelques compresses à la pharmacie puis marcha jusqu'à la NYPL. Il avait quelques bleus sur une partie de son visage mais restait présentable. Il rentra donc dans cette immense et célèbre bibliothèque cherchant quelque chose de précis. Il avait entendu parlé d'une thèse d'un jeune professeur sur la mutation génétique. Un certain Charles Xavier. Brandon chercha donc cette thèse, ayant du mal vu qu'il ne voulait pas demander d'aide à quelqu'un de la bibliothèque pour ne pas éveiller de soupçon. Il la trouva enfin au fin fond d'un rayon, se mit dans un coin au fond de la bibliothèque où il vérifia que personne n'était présent puis ouvrit la thèse.

NYPL. Il n’avait pas visité toutes les bibliothèques publiques comprises dans ce terme. Combien? Il avait l’impression qu’il y avait une centaine sur un territoire proche. Il n’était pas tout à fait loin de la réalité, manquant simplement de renseignements sur le sujet. Il avait l’air étrange, même en ce lieu aussi silencieux que possible. Une tache un peu trop coloré dans un décor pourtant terne malgré les différentes reliures, larges ou minces, sombres ou claires, qui s’offraient en spectacle devant les yeux les plus curieux. Devant les siens, toujours intrigués, toujours ébahit devant tel ou tel éclat. Il se surprenait, principalement, à se sentir attiré par les reliures vieillies, celles qui datant d’antan, celles plus poussiéreuses, délaissées par le temps et le gens. Mais ces livres qui l’intriguait le plus étaient inaccessibles, bien que visible derrière leur protection de verre, à l’abri et du temps et de la poussière, autant que des mains baladeuses touchant à tout, au risque de froisser leurs vieilles pages jaunies qui s’effriteraient sans doute au contacte du gras de peau inévitable que tous avaient sur le bout des doigts.

Il longea ces étagères, l’air un peu rêveur, un peu blasé, le regard dans le vague, comme s’il n’y avait rien d’autre autour de lui qui existait que ce monde littéraire et imaginaire. Il avait déjà cherché s’il n’y avait pas déjà eu des gens, à travers l’histoire, des légendes, des contes, qui parlaient d’hommes ou de femmes ayant déjà fait, par le passé, un saut dans le temps, un Voyage comme il se plaisait à appeler le phénomène provoqué par cette mutation qui était sienne, bien qu’il n’était pas certain de la considérer comme tel. Était-ce plutôt un don, ou était-ce vraiment écrit dans sa génétique? Voyager dans le temps, ce n’était pas comme avoir un bras élastique. C’était… difficile. Ce n’était pas une mutation que l’on pouvait voir ou reconnaître à moins vraiment d’assister directement à l’un de ses voyages, ce qui arrivait, bien malgré lui, de temps à autre.

Lorsqu’il passa devant un rayon, se tenant aussi tranquille que possible, chose miraculeuse venant de sa part, son regard fut uniquement attiré par le bouquin qu’un garçon tenait entre ses mains. Il plissa un peu les yeux pour mieux discerné de quoi il s’agissait et ne pu retenir un sourire lorsqu’il aperçu le nom d’auteur apparaissant dessus, avant qu’il ne disparaisse de sa vue. Il s’avança doucement, sans vouloir paraître impoli, dans cette rangée pour faire face au jeune homme, adolescent, pas très âgée, bien qu’il soit incapable de dire son âge exacte. Beaucoup plus jeune que lui, en tout cas.

-J’ai rencontré l’homme qui a écrit ça, lâcha-t-il soudainement, sans introduction, sans même prendre la peine de se présenter, seulement intrigué qu’il pouvait bien l’être.

Effectivement, il avait aussi bien rencontré que discuter, vaguement, un court instant, de ce même bouquin que l’adolescent tenait entre ses mains. Et lui, ça le rendait curieux, insistant, à vouloir poser les yeux dessus parce que ce n’étai pas une chose qu’il faisait tous les jours.

Brandon sursauta, il n'avait pas entendu l'homme arriver et avait eu peur durant quelques secondes. Il savait que le document qu'il lisait était très étrange pour une personne normal et ce demandait donc comment l'homme face à lui connaissait son auteur. Ce professeur Xavier était apparemment réputé pour avoir étudié les mutations génétiques et l'évolution mais était-il un mutant lui même ? D'après ce qu'il avait lu il devait en être un ou alors vraiment les aimer et bien les comprendre. L'homme face à lui était assez bizarrement habillé même pour l'endroit et Brandon le dévisagea un peu. Cet homme connaissait le célèbre professeur Xavier vraiment ? Enfin c'était une bonne occasion de poser des question, peut être que l'homme en savait plus qu'il n'en avait l'air.

- Ce professeur Xavier, il est comment ? Je veux dire est-il normal ?

Brandon essaya de paraitre détaché et de ne porter que peu d'importance à cette question mais en fait elle était cruciale. Il essayait juste d'éviter d'être démasqué, si le jeune homme en face de lui traquait les mutants il valait mieux qu'il ne sache pas sa vrai nature. Il resta donc poli et détacha ses yeux de la thèse qui l'intéressait tant. Apparemment l'autre homme s'y intéressait aussi il le mit donc au milieu de la table comme pour faire signe à l'autre qu'ils pouvaient partager. Il était bon de nature mais se méfiait quand même un peu. Vu ses blessures on pouvaient croire que c'était un adolescent tyrannisé dans son établissement mais c'était bien tout le contraire, il mettait des hommes K.O deux fois plus costaud que lui. Il s'adressa donc à son vis a vis tout en montrant d'un signe de tête la thèse.

- Vous pouvez lire avec moi si vous voulez.

Il attendant une quelconque réaction de la part de l'individu face à lui.

Hannibal ne savait pas très bien sur quel pied se tenir et, alors qu’il se balançait un peu d’un à l’autre, il ne put s’empêcher d’accrocher son attention au visage jeune qu’il avait sous les yeux. Jeune. Assez jeune pour avoir tout un avenir devant lui, du moins. Mais il ignorait comment répondre au questionnement étrange qui sortit de l’adolescent. Il ignorait, en fait, comment prendre ses mots, s’il devait parler de ce qu’il savait du Professeur ou taire. Sans doute l’autre préfèrerait-il parler par lui-même de ses capacités de télépathe qu’il avait démontré au Voyageur. Et ce n’était pas à l’Anglais de parler de lui. Non… vraiment, il n’était pas celui qui dévoilerait la mutation d’autre au péril de sa sécurité. Et si ce gamin était quelque chose qu’il n’oserait prétendre à un inconnu? Sait-on jamais.

-Il est de profil fascinant à la conversation et ouvert. Une bonne personne. Mis à part les roulettes qu’il utilise pour se déplacer, je ne vois pas quoi vous dire de plus…

Il n’avait jamais pris la peine de réfléchir au fait que ceux à qui il s’adressait pouvait très bien ne pas toujours comprendre tous les mots qu’il prononçait. Mais Hannibal avait toujours été considéré comme un être quelque peu à part, sortant dont ne savait trop où exactement. Du fait, il ne posait jamais de questions, ne semblait jamais porter un regard accusateur sur ce qu’il voyait extérieurement des autres. En fat, il ne semblait pas même s’intéresser aux apparences autant verbales que physiques puisque trop nombreux étaient ceux qui le considéraient de haut ou comme un taré sortie de l’aile psychiatrique de haut niveau. Non, Hannibal ne jugeait pas par les apparences. Il se contentait de se taire et d’apprendre sur les autres en silence dans leur lancer de regard accusateur au premier détour de la conversation.

Il fixa encore un moment le livre que l’autre tenait entre les mains en se demandant encore comment l’homme télépathe avait pu en arriver à ça. Il n’imaginait pas lire des conclusions trop hâtives sur la conversation qu’eux deux avaient tenus durant leur rencontre. À moins de n’en avoir émis quelques hypothèses et, en questionnant le mutant voyageur, n’avait fait que confirmer ses pensées. Le brun secoua finalement la tête avant de lui décrocher un sourire ravis, qu’il voulait rassurant. Il n’était pas un énergumène effrayant, même s’il pouvait en avoir l’air au premier coup d’œil.

-Je ne voudrais pour rien au monde vous privez du plaisir de la lecture. Le contacte entre un livre et le lecteur est parfois jouissif. Certains disent qu’il s’en établi une relation quasi amoureuse : des amants silencieux!

Et voilà, il recommençait son manège, sa bouche étant définitivement incapable d’arrêter d’articuler plus de quinze mots à la seconde.

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