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 You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella

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You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Vide
MessageSujet: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeDim 12 Aoû - 23:44



YOU SHOUT IT LOUD BUT I CAN'T HEAR A WORD YOU SAY


Charles s'était toujours foutu de la gueule des fangirls qui passaient leur temps à fantasmer sur des chanteurs quelconques qui avaient eu la chance d'avoir une voix grave et de beaux cheveux. Ses cris, tremblements et pleurs, il les gardait pour des personnes qu'il connaissait, lui - ou du moins pour des émotions qui les méritaient. Alors vous vous imaginez bien que le Mâle ne s'attendait en aucun cas que ce phénomène puisse l'atteindre. Un soir alors qu'il écoutait la radio, le tube du moment enchaîna sur la rediffusion d'un concert parisien. La voix qui s'échappait du transistor attira simplement l'attention de Charles au premier abord. Cependant, la clarté du timbre, les rondeurs de l'intonation, la majesté de sa puissance suffirent pour attirer le jeune homme dans un filet duquel il n'était pas près de se tirer - poisson ou non. Il se retrouvait charmé, presque envoûté par la voix incroyable de cette jeune femme.
Il trouva rapidement des renseignements sur la jeune chanteuse : Bewitch, Adella Moorehead de son vrai nom, enchaînait les concerts et remplissait les plus grandes salles de France et d'Amérique, ses deux pays d'origine. Il s'était alors mis à guetter ses passages à la radio, et avait acheté plusieurs magazines à son sujet. Bien sûr, il n'était jamais allé aussi loin que ces minettes qui tombaient comme des mouches sur le passage des Beatles - non, personne ne l'avait jamais vu crier sur une voix bien trop aiguë : "Mon dieu elle est trop adorable !" dans les recoins les plus sombres de sa chambre alors qu'il lisait une de ses interviews.

Quoi qu'il en soit, son affection pour la jeune chanteuse n'était passée inaperçue aux yeux de personne dans l'Institut, pas seulement parce qu'il fredonnait souvent ses chansons, mais surtout parce que Charles ne s'emballait pas souvent pour ce genre de choses. Les autres élèves avaient écouté et trouvé eux aussi que la voix de Bewitch était exceptionnelle, mais aucun n'avait été aussi emporté que lui. Alors, pour son anniversaire, ils s'étaient tous réunis, et lui avaient offert un superbe cadeau : Adella donnait une représentation dans un grand théâtre de New York, et ils lui avaient obtenu un billet dans une loge privée, avec, en plus de ça, un accès aux coulisses et donc une occasion de rencontrer la chanteuse.

Charles avait attendu cette soirée pendant de bien trop longues semaines à son goût, et quand le jour était arrivé, il avait sauté dans tous les sens toute la journée, et tapé sur les nerfs de ses colocataires encore plus qu'habituellement. Après avoir vérifié le temps plusieurs fois, les variations météorologiques et l'humidité ambiante, ajusté sa tenue et pris le nécessaire en cas de pluie, le professeur Xavier avait laissé son élève partir.
Luc s'était alors retrouvé dans un taxi pris à quelques kilomètres de l'Institut en direction de New York. Les rues étaient bondées, mais le jeune homme n'avait pas vu le temps passer tant son impatience était grande. Il paya le taxi et se retrouva en un éclair dans sa loge, juste au dessus de la scène. Le concert commença avant qu'il ait eu le temps de réfléchir, et se termina tout aussi vite.
Emporté dans le tourbillon d'émotions que transportait la voix d'Adella, le jeune mutant ne fit pas attention à la réaction des autres spectateurs – s'il l'avait fait, il se serait rendu compte que, loin d'être transportés comme lui l'était, ils étaient au contraire dans une sorte de léthargie qui mettrait mal à l'aise une personne assistant à la scène sans y prendre part.

Charles savait cependant que pour lui, la soirée ne faisait que commencer, et une grande nervosité l'envahit quand il descendit les marches de sa loge, se dirigea vers les coulisses et montra son laisser-passer. Un grand homme baraqué le laissa passer, et un long couloir apparut devant ses yeux. De nombreuses portes recouvraient les murs de chaque côté, et le jeune homme chercha directement celle qui serait ornée d'un écriteau « Adella Moorehead ».
Il la trouva rapidement, et après quelques secondes passées à la contempler, frappa trois coups secs contre le bois. Il entendit une voix étouffée lui dire d'entrer, et il poussa doucement le battant, faisant le moins de bruit possible en le refermant derrière lui.

La jeune femme se trouvait là, ses longs cheveux blonds lui tombant sur les épaules et ses grands yeux le regardant fixement. Étrangement, à sa vue, toute la nervosité qui s'était accumulée dans le corps de Charles s'évapora. Il se sentait confiant, presque familier à la chanteuse, comme si quelque chose les liait l'un à l'autre. Un sourire étira ses lèvres vers le haut, et ses yeux devinrent bien plus chaleureux.

« Hum... Salut Adella, je m'appelle Charles. »

Le prénom de la jeune femme avait roulé sur sa langue tout naturellement, et il n'avait même pas pris le temps de réfléchir à la manière dont il devrait l'appeler. Après tout, elle n'avait que 23 ans, il n'y avait aucune raison qu'il la vouvoie.

« J'ai eu un laisser-passer en même temps que ma place de concert. C'était vraiment incroyable ! Ta voix à quelque chose que j'ai jamais entendu nulle part d'autre c'est... Je sais pas, on dirait qu'elle est profonde, comme si elle voulait dire quelque chose d'elle-même, sans les mots qu'elle prononce. »

Il laissa son regard traîner sur le décor de la pièce, pour finir par le reposer, rieur, sur la jeune femme.

« Enfin ça sonne un peu bizarre, dit comme ça. »
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeLun 13 Aoû - 18:14


« Je t'ai dit non ! Et ça ne changera pas. »
Elle fronce les sourcils avant d'appuyer son front contre la vitre de la limousine. Les rues sont bruyantes, agitées et tellement lumineuses qu'on aurait facilement pu se croire en plein jour. Le concert avait lieu deux blocs plus loin et comme à son habitude, la ponctualité était de rigueur. Elle avait même une bonne heure d'avance, le temps de se préparer et de briefer ses musiciens. Pas question de donner une performance approximative quand on jouait dans un si grand théâtre avec une flopée de journalistes en prime. Une autre femme est cependant assise à côté de la jolie blonde. Plus âgée et plus petite, les cheveux gris et coupés court, elle tente désespérément de faire entendre raison à la chanteuse dont elle est l'agent ni plus ni moins. Adella avait appris à s'entourer de gens compétents et qui ne fondaient pas en admiration pour elle au moment où elle ouvrait la bouche. Quelqu'un qui savait rester professionnel avec elle et aussi étrange que cela ne puisse paraître, elle ne l'avait trouvé qu'en la personne de Margaret Rosewood, son agent depuis quelques mois maintenant. Sauf qu'aujourd'hui la demande de la femme aux cheveux gris lui tapait sur les nerfs et qu'elle n'avait aucune envie de coopérer.
« C'est nécessaire pour ta carrière ! Tu ne peux pas continuer à fuir tes fans, il faut que tu leur parles ! Si tu restes à ce point inaccessible, ils finiront par se lasser. Et si ils se lassent, tu ne fais plus de ventes. Tu sais aussi bien que moi ce que ça veut dire Adella. »
La jeune femme soupire en contemplant un énième building. Elle sait parfaitement que son agent a raison mais elle n'a aucune envie de cotoyer tous ces gens qui la mettent sur un piédestal juste parce qu'elle ouvre la bouche et laisse sortir quelques notes. Surtout que ses plus grands admirateurs sont des hommes et se retrouver seule en coulisses avec l'un d'eux ? Ca ne lui dit franchement rien. Qui sait ce dont il serait capable ? Comme si la femme aux cheveux gris venait de lire dans ses pensées, elle pose une main rassurante sur son épaule.
« Ne t'en fais pas, on laissera un vigile devant ta porte. Tu n'auras qu'à crier si quelque chose se passe mal. Maintenant, fais moi le plaisir de sourire. »
La voiture s’immobilise et déjà une foule de photographes se bouscule devant la portière, écartés rapidement par le garde du corps pour dégager la portière qu'il ouvre ensuite, laissant place à l'objet de tous les désirs, Bewitch. La belle blonde glisse une paire de lunettes noires sur ses yeux avant enfin de se décider à glisser ses jambes interminables hors de la voiture. D'un geste de la main et sourire aux lèvres, elle s'arrête quelques instants entre les photographes, répondant à certaines de leurs questions, répétant à quel point elle est heureuse de pouvoir se produire une nouvelle fois à New York, posant pour leurs photos, avant enfin, d'échapper à ce tourbillon infernal pour regagner les touristes aidée de l'homme armoire à glace.

Le rideau se lève lentement alors qu'elle garde les yeux clos. Son nom de scène est scandé, encore et encore, et raisonne dans tout le théâtre. Les instruments des musiciens laissent échapper les premières mesures. Son visage est inondé par la lumière des projecteurs alors qu'elle laisse apparaître un large sourire sur ses lèvres rouges. Le spectacle sera grandiose, comme tous les soirs et le public transporté dans une transe heureuse, en tout cas pour ce qui concerne la gente masculine. Les chansons s'enchaînent et enfin, celle de clôture est entamée. Une chanson exclusive d'ailleurs, qu'elle a choisi de donner en représentation avant la sortie de son nouvel album, rendant hommage à l'icône de la chanson française, Edith Piaf. Les dernières mesures de la Vie en Rose résonnent dans le théâtre et enfin, la voix de Bewitch se perd dans les instruments, laissant place à un tonnerre d'applaudissement. La salle au grand complet est debout. Des gerbes de fleurs atterrissent à ses pieds alors qu'elle se penche pour en ramasser une, de beaux lys blancs qui contrastent avec sa robe noire. Emue, les larmes aux yeux, elle regarde un moment le spectacle du public, applaudissant et l'appelant alors que les flashs des appareils photo crépitent à ses pieds, immortalisant cette nouvelle ovation qui ne manquera pas de faire la une des journaux dès le lendemain matin.

Le silence de la loge lui donne l'impression d'être sourde. Ses oreilles bourdonnent encore alors qu'elle retire avec précaution ses boucles d'oreilles avant de défaire son chignon. Elle a troqué ses talons aiguilles pour des chaussures moins hautes mais tout aussi élégantes, se glissant par la suite dans un peignoir de soie marquant un peu plus sa taille fine. La jolie blonde entreprend de mettre les lys dans un vase à disposition dans la loge, seul bouquet qu'elle a réussi à récupérer sur scène. Les autres suivront dans sa suite au Hilton jusqu'au lendemain matin où il faudra les changer pour l'ovation du jour. Mais soudain elle s'arrête. Un coup sur la porte vient de la tirer de son fredonnement d'une des chansons de son nouveau disque. Il lui faut un moment pour se remettre en mémoire ce dont Margaret lui avait parlé. Cette foutue rencontre avec un de ses fans qu'elle fera bien vite de congédier en lui chuchotant à l'oreille qu'il a sûrement mieux à faire ou qu'elle est fatiguée. La compagnie des hommes ne l'intéresse pas. Ou plutôt ne l'intéresse plus. Tout est dit et redit. Elle parle et ils exécutent avec une telle facilité que ça en devient lassant.
« Entrez. »
Elle prépare mentalement un beau sourire pour ne pas contraster avec son image de la scène, tentant de ne pas montrer par avance son ennui. Alors que la porte s'ouvrait, elle en profita pour arranger un peu les lys avant d'enfin accorder de l'attention à son invité.
« Enchantée. »
Un sourire se pose sur ses lèvres alors qu'elle lui tend sa main ouverte. Elle lui fait signe d'entrer et de ne pas rester sur le pas de la porte, tant qu'à faire, autant paraître un peu crédible. Mais à sa grande surprise, l'homme ne se contente pas de rester là à la dévisager d'une manière un peu inquiétante et bizarre, au contraire, il n'arrête pas de parler. La situation l'amuse presque, elle qui est habituée à rencontrer des fans autrement plus impressionnés par sa présence, si bien qu'elle ne peut se retenir de rire en l'entendant déblatérer sur sa voix et tout ce qu'elle peut lui inspirer. D'ailleurs c'est bien la première fois qu'on lui sert un tel discours mais c'est plutôt plaisant.
« Un peu bizarre oui. Mais loin d'être le plus bizarre de ce que j'ai pu entendre venant d'un admirateur, crois-moi. »
Ce n'est pas dans son habitude de tutoyer les gens mais pourquoi pas ? Ils semblent avoir plus ou moins le même âge et Margaret a bien dit qu'il fallait qu'elle arrête de se rendre inaccessible non ?
« Un verre ? »
Comme d'habitude, une bouteille de champagne l'attend dans sa loge qu'elle ouvre avant de verser deux coupes du liquide pétillant et d'en tendre une à l'invité de son show. Cependant, il va bien falloir trouver une échappatoire, une raison d'user de ce truc qui semble opérer sur les hommes quand elle chante ou leur parle d'une certaine manière histoire d'avoir sa paix. Comme seule solution, elle se lève du tabouret de sa coiffeuse et enclenche le tourne-disque de son nouvel album.
« Quitte à être là, autant avoir une petite exclusivité. »
La chanson commence presque immédiatement, la même que celle de l'ouverture alors qu'elle se glisse délicatement sur le sofa de la loge à côté de son invité. Aux premières mesures de chant, un sourire charmeur sur les lèvres, elle se penche à son oreille et y murmure les mots de Piaf, attendant sagement qu'ils fassent son effet. Mais rien ne se passe. Absolument rien. D'habitude, au bout de deux notes, l'homme en question aurait vite fait de la regarder avec fascination, de se laisser bercer par la musique, totalement à sa merci, comme ça avait toujours été le cas, mais là rien. Comme si l'effet qui accompagne sa voix avait totalement disparu. Quand enfin, elle s'en rend compte, une gêne l'envahit. Elle doit avoir l'air ridicule à lui fredonner une chanson alors qu'ils ne se connaissent même pas. Aussitôt, la jeune femme se redresse, sentant le rouge qui lui monte aux joues. A nouveau droite sur le canapé, elle boit une gorgée de champagne, les yeux rivés sur ses pieds.
« Pardon, je ne sais pas ce qui m'a pris. »
Pourquoi faut-il que ça loupe précisément le jour où elle en a besoin et qu'elle passe pour une idiote ?
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeMar 14 Aoû - 1:38




« Volontiers. »

Sourit Charles en prenant la coupe de Champagne que lui tend Adella. Cependant, quelque chose le gêne. Certes, la jeune femme est resplendissante, ses yeux enjôleurs et son sourire éblouissant... Mais il manque quelque chose. Une lumière au fond des yeux, de la chaleur dans la commissure des lèvres... Le masque qu'elle a revêtu n'est pas sincère, et Charles n'a pas besoin de lire dans les pensées pour le savoir. Ce n'est pas le même visage que quand elle est sortie de scène, ce n'est pas ce visage plein de grâce et d'émotions. Il a l'air vide, presque méprisant.
Mais Charles ne dit rien et se contente de sourire, hochant la tête d'un air appréciateur lorsque la musique envahit la pièce. Assis confortablement sur le sofa, le jeune homme ferme les yeux, écoutant les notes de piano. Cependant, alors qu'il allait rouvrir les paupières, il sent le souffle d'Adella contre sa joue, si proche qu'il pourrait presque sentir ses longs cils l'effleurer. Elle se met à fredonner, et sa voix envahit la pièce, les sonorités française roulant dans sa gorge et glissant le long de sa langue avec une facilité déconcertante.

Pendant les premières secondes, le mutant se sent emporté, comme paralysé par cette voix si douce. Il se sent capable de faire n'importe quoi pour elle - si elle lui demandait de prendre un couteau et de se l'enfoncer dans le coeur, il le ferait dans l'instant. Et puis d'un coup, il se rend compte que c'est de la voix qu'il parle, et non pas de la chanteuse. Alors le charme semble retomber d'un coup, et le jeune homme se sent étrangement mal à l'aise.
Bewitch est en train de le draguer ? Non mais attendez, c'est quoi ce délire ? C'est même plus de la drague à ce niveau là, c'est du rentre-dedans, presque une invitation dans son lit ! Enfin, on chante pas dans l'oreille de ses fans comme ça... Si ? Merde, il en a aucune idée, c'est la première fois qu'il rencontre une célébrité ! Alors oui, forcément il est flatté, je veux dire, regardez la, c'est une femme splendide, sexy et élégante, et puis elle doit être milliardaire ou un truc comme ça, et elle pourrait avoir qui elle veut à ses pieds, alors qu'elle le choisisse lui...
Mais attendez... Ça s'apparenterait pas à du harcèlement ? Parce que quand on y réfléchit, si elle ose faire ça, c'est qu'elle est sûre qu'elle va obtenir ce qu'elle veut. Alors soit elle est vraiment orgueilleuse, soit elle à d'autres moyens d'y parvenir... Par exemple en le menaçant de mort ? Oh la la la la, jamais il aurait pensé qu'elle était comme ça ! Heureusement qu'elle n'a que 23 ans, imaginez si c'était une couguar !
Tous les muscles de Charles sont crispés, et il doit franchement avoir l'air d'un puceau, assis là sur le canapé d'une star mondiale, sans aucun doute une des plus belles femmes au monde, et incapable de faire un geste, de répondre à ses avances.

Mais Adella semble détecter la tension qui a envahit la pièce, et elle se redresse, ses joues devenant aussi rouges que ses lèvres. Devant sa gêne évidente et ses paroles qui trahissent son trouble, Charles essaye de se reprendre et de la jouer cool.

« Hum... Non c'est rien, enfin je veux dire, beaucoup de filles m'ont dit que mon charme était irrésistible ! On m'a même dit que j'étais ensorcelant. »

Ce qui est vrai, étant donné qu'en se concentrant un peu, il peut persuader n'importe quelle fille qu'il est l'homme de sa vie. Bien sûr, la blague passe inaperçue étant donné que la chanteuse n'a aucune idée de ce à quoi il pourrait faire allusion, et Charles se sent le plus idiot des hommes. Mais qu'est-ce qui lui ait passé par la tête de plaisanter là-dessus alors qu'il sait très bien qu'Adella ne peut pas comprendre ? Maintenant il a juste l'air d'un petit branleur orgueilleux.

« Enfin, non, c'est pas ce que je voulais dire ! C'était une blague, enfin je hum... Je suis pas du tout orgueilleux hein, c'est juste que, je sais pas c'était bizarre et... Enfin je te reproches rien hein, ça doit être l'adrénaline et tout, je veux dire, ça arrive ! »

... Oui, oui bien sûr, très bien joué. Et si c'est vraiment une psychopathe, maintenant elle va se croire tout permis ! Mais est-ce qu'il y a la moindre chance qu'elle soit folle ? Ça parait complètement improbable. Et pourtant, la Adella qu'il a en face de lui semble totalement différente de celle qu'il a entre-aperçue en lisant ses interviews. Elle a l'air plus mâture, plus complexe... Plus maître d'elle-même ? Oui ça doit être ça. Et pourtant, en la voyant ainsi, déstabilisée, presque blessée, troublée, il l'apprécie beaucoup plus que cette poupée décrite par les magazines. Elle a l'air authentique, réelle, accessible. Humaine.
Charles boit une longue gorgée de Champagne à son tour, essayant tant bien que mal de se remettre les idées en place. Il semble difficile de reprendre la conversation maintenant, et pourtant le jeune homme n'a que cette envie.

La musique, qui est toujours en marche, commence à l'énerver, elle l'empêche de réfléchir, parasite ses pensées, et il se lève pour couper le lecteur. Le silence revient dans la pièce, apaisant, et Luc finit son verre d'une traite, se laissant quelques secondes pour se reprendre et remettre ses idées en place, savourant le calme. Il relève alors les yeux vers Adella et s’appuie contre le mur. Il se sent comme libéré, mais il ne sait pas vraiment de quoi. C'est assez perturbant, mais il décide de passer outre - après tout il est venu pour rencontrer Bewitch, et il compte bien en profiter.

« Bon, et si on oubliait les trois dernières minutes et qu'on reprenait à zéro ? Je crois que ça serait bien plus agréable pour nous deux. »

Il se redresse et se dirige vers Adella, lui tendant la main.

« Je m'appelle Charles, ravi de te rencontrer. »
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeMar 14 Aoû - 23:09


Le rouge a envahi son visage à présent et elle est incapable de faire retomber son malaise. Elle avait raison, c'était ce qu'elle pensait depuis le début. Ce don stupide n'existait que dans sa tête. Elle n'avait aucune prédisposition particulière à envoûter les hommes comme elle avait pu le penser. Ils devaient juste être impressionnés par son statut de star mondiale et éventuellement par ses atouts physiques qu'on lui a toujours vanté et dont elle a pleinement conscience. Elle n'arrive même pas à répondre à sa plaisanterie. Il est gentil au fond d'essayer de fondre l'incident dans la masse, de faire passer ça pour quelque chose de drôle mais c'était vraiment la cata pour la jeune chanteuse. Si Margaret apprenait ça, elle allait l'étriper. Et si il lui venait l'idée d'aller vendre l'histoire à la presse ? Les journalistes n'en feraient qu'une bouchée. « Bewitch tente de séduire un jeune homme dans sa loge. En exclusivité, il nous raconte le calvaire du harcèlement. » Sa carrière détruite, elle n'aurait plus qu'à essayer de disparaître au fin fond des Etats-Unis. Ou peut-être en France. Il faudrait changer de nom aussi. Et de couleur de cheveux. Abandonner les beaux vêtements pour devenir une personne lambda. Et dire qu'il ne lui avait fallu que 5 minutes pour détruire des années de travail … Elle adresse un nouveau sourire gêné au jeune quand il tente de se justifier sur sa plaisanterie. A vrai dire, il n'a pas à lui présenter d'excuses. Ce serait plutôt à elle de trouver une excuse, une explication à tout ça, et rapidement. Heureusement, il n'a pas l'air d'être du genre à prendre ça comme une invitation et à s'exécuter au pied de la lettre. Même si il est loin d'être repoussant, elle n'a aucune envie pour l'instant de voir les choses se dérouler de cette façon. Les rapports avec les hommes la fatiguent et se ressemblent tous. Bon, aujourd'hui elle a loupé la première étape de ce genre de jeu de séduction. Quoique un jeu supposerait deux participants à part égale alors que dans ces situations, elle était la seule aux commandes. Et maintenant il éteint la musique. Vraiment, cette soirée ne lui rapporte aucun bon point. Non seulement, elle fait n'importe quoi avec un parfait inconnu et en plus de ça, il n'aime même pas son nouvel album. Si elle était plus sensible, elle en viendrait presque à se demander si il valait la peine de poursuivre sa carrière bien écrasée par ses erreurs maintenant.
Elle lui sourit à nouveau, plus franchement cette fois-ci quand il tend la main vers elle en proposant de tout effacer et de repartir sur de meilleurs bases. Quitte à n'avoir pas le choix de cette entrevue, autant la rendre agréable au final. Elle tend à nouveau sa main vers lui, comme tout à l'heure mais avec un véritable air ravi sur le visage, un peu plus timide que la femme inaccessible qu'elle s'efforce d'être au quotidien. Le jeu l'amuse, rejouer leur rencontre mais malheureusement ça n'efface en rien sa bourde. Elle ne tarde d'ailleurs pas à enfouir son visage dans ses mains, prenant garde tout de même à ne pas renverser de champagne sur ses cheveux blonds.
« Je suis tellement gênée par ce qui vient de se passer, désolée. »
soudain elle se redresse, un fin sourire sur les lèvres. Pourquoi ne pas lui expliquer tout simplement ? Au pire elle passe pour une parfaite originale, au mieux il trouve ça amusant et l'événement sera vraiment clos pour elle.
« Je faisais une expérience. »
Son regard se pose sur lui, entre gêne et amusement. Même quand elle y pense, cette théorie qu'elle a osé formulée dans son esprit pendant des mois lui semble tellement stupide et insensée …
« Promets-moi de ne pas te moquer mais … je voulais voir si j'arrivais à … envoûter quelqu'un. Juste par la voix. »
Elle laisse échapper un léger rire, appuyant le comique de cette hypothèse. D'un geste de la main, elle balaye l'air.
« C'est ridicule. J'ai dû boire vraiment trop de champagne pour en arriver à penser ça. »
La jeune femme rit à nouveau avant d'appuyer la coupe fraîche contre sa joue encore rose. Elle relève ses yeux bleus sur ceux du jeune homme, prenant un air plus sérieux.
« Ne le répète pas à mon agent. Elle va me tuer si elle sait ça. »
Un éclat de rire lui échappe un nouveau. Même si elle a eu du mal, la jeune femme a enfin pu poser des mots sur l'événement gênant de tout à l'heure et au fond, elle est soulagée de partager ça avec quelqu'un, de ne pas effectuer de retour à la réalité toute seule, d'avoir quelqu'un qui lui montre que oui, elle s'est bien plantée avec ses histoires de science-fiction.
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeVen 17 Aoû - 0:43




Charles sourit à la vue de la jeune femme. Elle avait enfin l'air vraie, et elle laissait son air de star internationale de côté pour redevenir celle qu'elle était vraiment. Et le jeune homme ne pouvait que trop bien comprendre à quel point cela faisait du bien d'être enfin soi même après des jours, des semaines, voir des mois passés à se cacher.
Le jeune homme s'assoit de nouveau sur le canapé, mettant derrière lui les événements précédents, et reprend la conversation sous un tout nouvel angle, lui parlant un peu de tout et n'importe quoi, de trucs de base entre un fan et son idole : comment il l'a découverte, comment il a aimé sa musique, comment il a obtenu les places de concert. Mais Adella ne semble pas réussir à ignorer son geste déplacé, et enfoui son joli visage dans ses mains. Charles rit légèrement, mais alors qu'il allait la rassurer, la chanteuse se redressa, le sourire à nouveau aux lèvres.

Au fur et à mesure qu'elle parlait, un sentiment désagréable s'installait au creux de son estomac, mais il ne fit aucune liaison entre l'Institut et la jeune femme. Peut-être ne voulait-il pas le faire tout simplement parce que c'était la première fois qu'il parlait à une personne « normale » sans qu'il en ait particulièrement besoin ? Ou bien parce qu'il était venu passer une soirée normale, et qu'il voulait que rien ne la perturbe. Quoi qu'il en soit, il n'émit même pas l'hypothèse que la chanteuse pouvait être une mutante – et pourtant, en y réfléchissant, tout menait à cela. Les regards que les hommes portaient sur elle, la manière dont ils étaient envoûtés, et puis celle dont leurs femmes, quand elles écoutaient la jeune chanteuse, ne protestaient pas, et au contraire semblaient aussi emportées que leurs compagnons. La manière dont lui même se sentait troublé par sa voix, comme quelque chose qui l'empêchait de penser proprement – la raison pour laquelle il avait coupé le second album de Bewitch, à vrai dire. Certes, il n'était pas aussi affecté que les autres, mais il ressentait tout de même quelque chose. Et puis, soyons honnêtes, ce n'était franchement pas le genre de Charles de tomber autant sous le charme d'une voix. Car c'était la voix qui faisait tout, comme si elle avait une vie propre. Personne ne connaissait vraiment Adella Moorehead, et ça le mutant venait de s'en rendre compte.

Mais non, rien de tout cela ne traversa son esprit. Il refoula le sentiment désagréable, et sourit à la jeune femme. Après tout, pourquoi est-ce que tout devrait se ramener aux mutations ? Une femme pouvait très bien avoir une aussi belle voix tout naturellement. Ce n'était pas la première fois que quelqu'un embrasait autant les foules. Et puis après tout, Adella était très belle, et son physique avait de fortes chances d'attirer énormément d'hommes, mais aussi des femmes. Ça aussi, ça s'était déjà vu. Et puis surtout, surtout, Adella était la seule personne normale qu'il connaissait, avec qui il avait déjà parlé, et qui n'était pas un commerçant ou un chauffeur de taxi. Et étant donné qu'il n'allait jamais la revoir – sûrement pas, même si ça ne l'aurait pas dérangé, étant donné qu'il appréciait les gens naturellement et avait toujours envie d'en connaître plus – il préférait croire, même à tord, qu'elle était bien normale, et ne faisait pas partie de son monde, de ce monde qui était si difficile à supporter.

Alors il rit avec elle, prit un air dégagé, et fit comme si de rien n'était. C'était plus facile, et plus agréable... Bien plus agréable. Sur le ton de la confidence, il se pencha vers Adella :

« Si tu veux tout savoir, j'ai bien eu l'impression d'être envoûté quand je t'ai entendue pour la première fois. Et puis ça continue un peu à chaque fois ! C'est pour ça que j'ai coupé la musique, ça m'empêche de penser proprement, je suis trop concentré sur ta voix. Mais quand je vois les autres dans la salle, je me dis qu'au final, je ne suis pas si sensible que ça à ta musique ! Enfin, quand on voit jusqu'où ils vont... Je me demande ce qui vaut le mieux ! »

Le jeune homme eut un rire clair, et s'appuya contre le dossier du sofa. Il ferma les yeux quelques secondes et respira profondément. La pièce embaumait le parfum et les produits de beauté, et Charles savait que s'ils sortaient de cette pièce, l'odeur suivrait Adella. Il se demande si elle sentait toujours ainsi, ou si c'était juste pour les concerts et les grandes occasions. A vrai dire, il lui imaginait un parfum plus léger et subtile, fleuri et musqué. Un parfum de grande femme.
Alors qu'il rouvrait les yeux, il tourna la tête vers elle en souriant. La lumière blanche donnait des reflets argentés à sa chevelure blonde, et un aspect fantomatique à ses yeux clairs. Elle était d'une beauté tellement froide, dans cette pièce, tellement artificielle.

D'un bond, il se leva, s'étira, et posa la coupe de champagne qu'il avait à la main. Elle n'aurait sans doute pas le droit de faire ce qu'il allait lui proposer, n'en avait sûrement aucune envie d'ailleurs ; après tout il était un parfait étranger, qui pouvait être un psychopathe ou un tueur en série. Les rôles étaient à présent inversés, et cela le fit rire intérieurement. Il se demanda si Adella réagirait aussi bien qu'il l'avait fait – bon d'accord elle n'avait pas eu droit à la réflexion intérieure douteuse, mais quand même ! -, ou si au contraire elle prendrait peur, paniquerait, et appellerait en hâte l'armoire à glace qui se trouvait, il le savait, de l'autre côté de la porte.
Cependant, il avait envie de voir la jeune femme dans un autre environnement, dans un endroit qu'elle ne connaîtrait pas – et qu'il ne connaissait très vaguement que pour y être passé sur son chemin pour trouver l'Institut – et où elle se dévoilerait alors sous un jour plus naturel et spontané. Il est bien connu qu'on ne peut ni calculer, ni prévoir sur un terrain inconnu. Alors il était prêt à prendre le risque – et puis elle devait être tellement belle sous la lune !
Charles tendit la main à Adella, un sourire aux lèvres.

« Ça te dit une balade au bord de l'Hudson ? »
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You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Vide
MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeVen 17 Aoû - 1:43


Définitivement rassurée sur elle-même, elle rit à nouveau. C'est vrai que le comportement des gens à son égard pendant les concerts l'avait toujours perturbé un peu. Et puis comme toutes choses, on finit par s'habituer et par ne plus y prêter attention. Si bien qu'elle préférait ne retenir de ses sorties de scène que les bouquets de fleurs. Des lettres, elle en recevait par centaines tous les jours, du simple mot à la déclaration d'amour passionnée. Si la jeune chanteuse avait pris la peine d'éplucher son courrier elle-même au début de sa carrière, le temps lui manquait à présent de se soucier réellement de ce que ses fans avaient à lui écrire. Seule Margaret avait accès à ses liasses, tâche de lecture qu'elle déléguait à son assistance, juste au cas où un malade mental aurait projeté de venir mettre le feu à une salle de concert en prétextant un acte passionnel. Après tout, le monde est devenu dangereux et toutes les précautions sont bonnes à prendre quand on est une star internationale. Mais pour une fois, elle ne se retrouve pas face à un admirateur profondément dérangé qui essayerait de tenter sa chance ou d'autres choses qu'elle ne préférait même pas imaginer. Au contraire, Charles vient enfin de faire tomber les dernières folies de son esprit qui la poussait à s'imaginer des capacités presque paranormales. Au fond elle est soulagée. Soulagée de ne pas être une aberration de la nature, de ne pas devoir vivre toute sa vie avec la certitude de savoir quelque chose que les autres ne comprendraient jamais. Si vraiment « pouvoir » il y avait, elle n'aurait pas loupé son coup tout à l'heure, sur le sofa. Et puis dans tous les cas, il fallait arrêter d'y penser ! Cette réflexion n'avait pas lieu d'être. Elle vivait dans un monde rationnel même si on pouvait facilement perdre les pédales une fois plongées dans le monde des paillettes. Finalement, cette entrevue n'est pas aussi catastrophique que ce qu'elle redoutait. Pour un peu, elle se sentirait comme à la maison, comme si toute cette célébrité, toute cette vie surmédiatisée qu'elle n'a même pas le loisir de pouvoir contrôler n'avait jamais existé et que pour un temps, Bewitch redevenait Adella.

La jeune femme suit son invité du regard quand il se relève prestement du sofa. Décidément, il semble avoir du mal à rester en place. Amusée, elle évite cependant tout commentaire, se contentant d'observer silencieusement.
« Ça te dit une balade au bord de l'Hudson ?  »
On peut dire qu'elle était loin de s'attendre à une pareille demande. Cela devait faire quelque chose comme une éternité qu'elle n'avait pas mis les pieds hors d'un hôtel, d'un théâtre ou d'un restaurant pour le simple plaisir d'une promenade. Une simple promenade, et pourtant l'idée lui apparaît comme tellement folle qu'elle n'arrive pas à répondre. Et si Margaret disait non en jugeant que c'était trop risqué ? Que des rumeurs risquaient de courir inutilement et d’entacher sa réputation ? Et si ce Charles était chargé de mauvaises intentions et qu'elle courrait droit dans les ennuis ? Les grands yeux bleus de la chanteuse se pose sur lui alors qu'elle se mord la lèvre inférieur. Elle hésite. D'un côté, sa raison lui ordonne de décliner, lui criant de toutes ses forces que c'est de la folie. Mais de l'autre, la folie ne fait qu’attiser sa curiosité et son envie. Son regard clair étudie minutieusement le jeune homme qui se tient face à elle. Etrangement, elle ne ressent aucune crainte à l'idée de partir avec lui au bord de l'eau, sans rien dire à personne, mais plutôt une excitation enfantine. Finalement, ses doigts fins saisissent la main rassurante tendue vers elle alors qu'elle s'extrait du canapé.
« C'est d'accord. Mais pas un mot. A personne. Ca doit être une promesse. »
Bon, même si elle sourit à pleine dent, elle est on ne peut plus sérieuse. Les rumeurs, elle en avait déjà suffisamment à gérer en temps normal, pas besoin de se rajouter une couche d'ennuis. Enfin, tout cela en espérant que personne ne la reconnaisse et ne donne l'alerte -si on pouvait appeler ça comme ça. A présent qu'elle est debout, la jeune chanteuse se dirige vers la porte et y toque un coup.
« Marco ? Pourriez-vous dire à Margaret que tout se passe bien, histoire qu'elle ne s'inquiète pas ? »
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour que les pas lourds du garde du corps s'éloignent dans le couloir. Il était peut-être une armoire à glace efficace en cas de danger imminent mais manquait sûrement de jugeote pour laisser ainsi un libre accès à la porte de la loge. Avec un sourire d'enfant sur le point de commettre une bêtise, elle replonge sa main dans celle de Charles avant de filer vers une des sorties du personnel. Il faudra des heures avant qu'on ne s'aperçoive de sa disparition dans les coulisses et même à ce moment-là, la plupart penseront qu'elle a rejoint sa suite du Hilton. Sauf Margaret mais il y avait de grandes chances qu'elle ait d'autres chats à fouetter avec les négociations des concerts à venir.

L'air frais des rues new yorkaises lui saute au visage. Elle n'était pas sortie d'un bâtiment non accompagnée de plusieurs gardes du corps et cachée sous un manteau depuis des lustres si bien que chaque son, chaque élément de la vie réelle lui semble être une redécouverte. Heureusement pour eux, les rives ne sont pas bien éloignées dans ce coin de Manhattan et ils n'auront pas à risquer de prendre un taxi un peu trop bavard pour s'y rendre. Sur le chemin, elle ne peut s'empêcher de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille avant de sourire.
« J'ai l'impression d'avoir de nouveau quinze ans et de faire le mur. »
Assez étrange que la façon dont le monde de la célébrité avait tendance à vous materner comme si vous n'étiez pas capable de vous assumer vous-mêmes.

Enfin au loin, l'Hudson apparaît entre deux buildings. Tout semble plus calme de ce côté-ci de la ville, loin de Time Square, loin de Broadway, loin de Bewitch. La jeune femme ne peut retenir un soupir de soulagement, se perdant un instant dans la contemplation de la lune en croissant ce soir. Elle avait oublié à quel point l'astre pouvait être lumineux, presque invisible sous les flashs des photographes qui crépitent continuellement autour d'elle en temps normal. Un endroit parfait pour redevenir Adella l'espace d'une soirée, tout simplement.
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeLun 3 Sep - 15:51




Charles sourit lui aussi à pleines dents. C'est vrai qu'il à l'impression d'être un gosse. C'est comme s'il était allé chez sa petite amie et avait balancé des cailloux sur sa fenêtre pour lui dire de le rejoindre. Bien sûr, il a jamais fait ça, parce qu'il avait pas le droit de sortir de chez lui quand il était petit – c'est toujours le cas d'ailleurs, mais peu importe - , mais il imagine que c'est la même sensation. C'est cool. Tout ce poids qu'il a sur les épaules d'habitude, il le sent plus là, il a l'impression qu'il peut tout faire, le tour du monde, voler jusqu'à la lune, plonger dans l'Hudson sans avoir peur de son image. Alors il sourit, et il suit Adella dehors, il la suit dans les couloirs et il a l'impression d'être au lycée et de jouer au chat et à la souris avec les pions pour pouvoir sécher les dernières heures de cours. Ils filent, ils se faufilent, c'est comme s'ils étaient transparents, comme s'ils n'existaient pas, et puis c'est secret. Il a un secret avec son idole qu'il ne connaissait pas quelques minutes auparavant, avec son idole qui s'est comportée si bizarrement, et au fond il sait mais il n'a pas envie de savoir, donc il ne dit rien et il marche vite à ses côtés, il la suit, et les voilà déjà dans les rues de New York, à l'air frais.

Il n'y a pas grand monde, il fait nuit depuis longtemps maintenant. La lumière des réverbères est un peu glauque, il y a des flaques d'eau par terre, mais Charles s'en fout, il fait juste attention à ne pas mettre le pied dedans. Quelques taxis passent en trombe au milieu de la route – personne ne fait attention à eux. Ça doit lui faire bizarre à Adella, de sortir comme ça. Luc n'a jamais été une star internationale, mais il peut imaginer que ça n'arrive pas si souvent que ça. Ils marchent lentement, et l'Hudson apparaît au loin. Le mutant ne dit pas un mot, et elle ne dit pas grand chose non plus, mais ce n'est pas un silence gênant. La gêne de tout à l'heure a complètement disparue, et il en oublierait presque qu'elle est riche et célèbre et qu'il... Qu'il est ce qu'il est.

La lune brille haut, elle est presque pleine, toute en courbes et en lumière, belle, douce, envoutante. Adella est un peu pareil, et elle est bien plus belle sous sa semblable que sous les néons. C'est bien ce qu'il pensait. Sans le fard et les décors artificiels, les étoiles sont toujours plus belles. L'eau clapote doucement, et le reflet argenté des étoiles lui donne une teinte spectrale. C'est difficile de se dire que quelque chose d'aussi beau peut faire autant de mal que l'eau n'en fait à Charles.
Le jeune homme s'arrête tout au bord du trottoir qui surplombe l'eau, et se perche sur le rebord. Comme d'habitude, il a l'impression qu'un aimant le relie au liquide d'argent et de nacre, et il se dit que ça serait vraiment facile de plonger et de nager jusqu'à ce qu'il meurt d'épuisement. Puis il se retourne, et Adella est là. Il lui sourit encore une fois, et il saute du mur de pierre pour s'asseoir dessus à la place. Il met les mains dans ses poches, et on dirait un peu un gosse comme ça.

« Moi aussi si tu veux tout savoir... Je peux jamais sortir non plus. C'est plutôt cool comme sensation non ? »

C'est marrant comme c'est facile avec elle. Il sait pas trop pourquoi. Mais ça le gêne pas, au contraire, et puis c'est la première fois qu'il parle avec une personne normale, une personne qui connaît vraiment le monde extérieur, qui y vit, y évolue. Ça a pas de prix à ses yeux.
C'est comme s'il était libre.

[Je m'excuse c'est nul et court et ça a du retard mais j'ai trop de mal avec la rentrée et tout, quand j'aurai mon rythme ça ira sûrement mieux, mais c'est un peu compliqué là :044:]
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitimeSam 8 Sep - 18:22


Amusée, Adella se contente de le regarder s'asseoir le long de l'Hudson. Cette soirée lui procure une sensation étrange. Comme si toute sa carrière musicale avait disparu en un instant, toutes ces choses bizarres qui se passent quand elle ouvre la bouche face à un public masculin. Ce tout qui rend sa vie tellement irrespirable en ce moment. Un tourbillon infernal qu'elle serait incapable d'arrêter justement parce qu'elle n'en a pas décidé. Ou peut-être que c'est tout simplement parce qu'au fond, elle n'a aucune envie que tout ça s'arrête. Peu importe ses plaintes et caprices de star, elle aime cette vie, elle aime être le fantasme de tous ces hommes, l'idéal des femmes, celle qu'elles rêveraient d'être en secret mais qu'elles haissent en public. Elle adore être sur scène chaque soir et sentir une telle communion entre son public et elle. Non, rien dans sa vie ne saurait lui faire faire machine arrière si ce n'est le fait de ne plus pouvoir sortir de chez elle sans subir une constante pression des médias, le jugement permanent. A-t-elle maigri ? Pris du poids ? Sa nouvelle écharpe est-elle vraiment à la pointe de la mode. Tout cela l'épuise et l'excède et cette soirée sonne comme un grand verre d'eau fraîche en plein milieu du désert. Délicatement et avec grâce -on ne devient pas un sex-symbol sans raison-, elle s'accroupit pour venir s'asseoir aux côtés de Charles, ce parfait étranger qui l'emmène à sortir de ses propres sentiers battus. Les yeux perdus dans l'étendue d'eau, la jeune femme savoure chaque courant d'air qui secoue sa chevelure et chaque vague d'eau comme si après ça, elle ne pourrait plus jamais en profiter et qu'on allait l'empêcher de pouvoir revivre de tels moments de liberté.
« Moi aussi si tu veux tout savoir … Je peux jamais sortir non plus. C'est plutôt cool comme sensation non ? »
Elle se tourne vers lui, un sourire sur les lèvres. Vraiment ? Il ne peut jamais sortir ? Il y a quand même une différence entre ne pas pouvoir sortir à cause d'une vie professionnelle trop remplie et être retenu chez soi à cause des paparazzis qui l'empêchent de faire un pas.
« Ton travail est à ce point prenant ? Tu dois quand même trouver le temps de t'échapper comme ça de temps en temps non ? La preuve, tu es là avec moi. »
Elle échange un nouveau regard amusé avec lui. Il faut dire que ça ne doit pas être très commun de se retrouver durant une de ses journées de libre avec son idole au bord de l'Hudson à parler comme si on était de vieux amis.
« Au fait, tu ne m'as toujours pas dit ce que tu faisais dans la vie. Je t'imagine bien … libraire ou un truc comme ça. »
Un léger rire s'échappe d'entre ses lèvres.
« Ne me demande pas pourquoi. Je trouve que tu as un truc apaisant, un peu comme les livres. »
Elle rit à nouveau. Décidément, il doit vraiment penser avoir affaire à une malade mentale.
« Je dois vraiment te paraître complètement folle. Je crois qu'il faudrait que j'apprenne à réfléchir avant d'ouvrir la bouche. »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella   You shout it loud but I can't hear a word you say • Adella Icon_minitime


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