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  Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]

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MessageSujet: Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]    Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Icon_minitimeSam 1 Sep - 21:21


Jayden McFear et Lysandre MacMaon


 Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Tumblr_m50o8qNuLo1rpwd9j

Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats.


  • Lysandre regardait son visage dans le bout de miroir qu'elle avait récupérer pour son chez elle. De grosses cernes apparaissaient sous ses yeux. Passant la main sur son visage, elle espérait qu'elles allaient disparaître comme par magie. Mais bien sur, ce ne fut pas le cas. Ouvrant le robinet d'eau froide, elle s'aspergea alors le visage pour se rependre. La fatigue commençait à venir la titiller mais elle n'avait nullement envie de dormir. Et puis ce n'était pas maintenant qu'elle allait faire une sieste. Soupirant, elle alla dans ce qui pourrait être considéré comme sa cuisine et attrapa un semblant de sandwich qu'elle emballa dans du papier d’aluminium. Il n'y avait pas que la fatigue qui répondait présente. Son estomac était aussi entrain de lui dire qu'elle le maltraitait. N'écoutant qu'a moitié ce qu'il lui disait, elle attrapa sa veste de cuir et sortit à l'air libre. Le froid hivernal passait sur son visage lui donnant un coup de fouet salvateur. Il n'était pas tard, mais le soleil commençait déjà sa descente pour changer de continent . Elle partit en direction des quais, se laissant porter par la douce mélodie des maraieurs hurlant à la populace qui avait osé braver le froid pour venir chercher du poisson frais. Puis, le bruit des dockers qui, hurlant, pour pas que leurs conteneur ne finissent à la maille couvraient presque ceux des poissonniers. Et Lysandre, comme si de rien n'était , marchait à un bon rythme à travers ces différents corps de métiers. Elle esquissait un petit sourire quand elle entendit certains de ces hommes l'appelaient pour lui faire différentes propositions pas très catholique. Elle ne leurs répondit pas , mais son sourire répondait à sa place. Et elle continua à déambuler pour arriver dans ce petit coin qu'elle avait trouvé et qui lui rappelait un peu sa vie d'avant.

    Grimpant sur ce bâtiment avec une vitesse et une agilité incroyable, elle posa ses fesses à un endroit sec et admira ainsi le paysage qui se déroulait devant ses yeux. La mer commençait à s'agiter et certains marins avaient décidé de la prendre. D'autres rentraient avec leur pêche du jour. Le ciel commençait à se couvrir laissant présager un orage dans la nuit. De la pluie, encore et qui sait, peut être de la neige avec les températures négatives qu'il y avait. Elle avait toujours aimé la neige. Ce grand manteau blanc qui recouvrait tout sur son passage, faisant taire ainsi tous les bruits et les sons de la ville où de la campagne. Le silence était roi et la nature reprenait ses droits. Elle n'avait jamais été comme les autres enfants, qui hurlaient dès qu'il l'a voyaient, se jetant à bras ouvert dedans, faisant des boules de neiges et autres bonhommes. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle avait suivit l'éducation stricte de ses parents quand elle était enfant. Une fois, elle avait osé s'extasier devant son père qui lui avait collé un revers de la main directement. Et ce n'était pas avec le peu d'amis qu'elle avait qu'elle allait y jouer. Alors, seule, elle jouait toute seule, en silence comme une âme en peine qu'elle était. C'est sur ce souvenir douloureux que son cerveau lui ordonna de lâcher prise pour recharger un peu ses batteries. Et peut être alors, il effacerait les vilaines cernes violettes qui ornaient son visage . Elle n'avait pas beaucoup dormi ces derniers temps. Le dépaysement était encore présent et elle avait toujours le mal du pays. Même après presque un an de ça. Mais bon, Lysandre était comme ça. Même si elle ne disait rien, elle n'en était pas moins attaché à ses racines. Et puis, son travail lui manquait aussi. Elle n'avait effectué que deux ou trois contrats depuis son arrivée à New York et l'ennui commençait vraiment à l'épuiser. Heureusement qu'elle avait ses entraînements au QG sinon, elle aurait déjà fait un massacre dans la ville.

    Se fut une sirène hurlant qui l'a réveilla alors . Elle ouvrit ses yeux en se demandant se qu'elle faisait là. Son cerveau se remettait doucement en marche après se sommeil réparateur. Elle s'étira comme un chat, en sentant l'air qui venait de la transpercer. Elle fit craquer tous les membres de son corps qui commençaient à être endolori. Un bon massage lui ferait sans doute le plus grand bien, mais ce n'était certainement pas à ça qu'elle pensait dans l'immédiat. Son regard se perdit au loin. On avait sortit les bateaux de secours, le phare illuminait de toute sa puissance les eaux noires et la sirène continuait d' hurler. Tout en ouvrant sa petite préparation qu'elle avait fait plus tôt dans la matinée, elle croqua à pleine dent dans son sandwich au fromage tout en observant de son perchoir l'agitation d'en bas. Le pain était rance mais elle se sentit en meilleure forme après l'avoir engloutit en quelques minutes. Descendant de son perchoir, elle se faufila parmi l'émoi des quais. Elle entendait au détour d'une conversation, qu'un bateau venait de rentrer en collision avec un autre car la mer était démontée au large. Elle secoua la tête, elle aimait faire du bateau dès qu'elle avait l'occasion mais même elle et son imprudence légendaire ne seraient pas sorti par un début de nui comme ça. Elle sentait le vent s’engouffrait dans les artères de la Marine et elle pensa alors que c'était l'heure de rentrer pour elle. Elle trouverait certainement quelque chose à faire, et au pire, elle ressortirait pour vadrouiller sous la lune, sa confidente.

    Alors qu'elle s'approchait de son quartier des entrepôts désaffectés, elle vu alors une silhouette devant celui qui communiquait avec le sien. Prenant son couteau qu'elle avait à la ceinture, elle s'approcha doucement de sa cible en essayant de l'examiner. Mais le faible éclairage de la rue ne lui laissait presque rien voir. Et avec son agilité, elle alla jusqu'à la silhouette masculine, car en se rapprochant elle pouvait voir dans la pénombre, les épaules carrés de celui ci et elle passa rapidement son bras sous le cou de l'homme le serrant ainsi contre lui et plaquant la lame du couteau contre sa gorge. Mais elle reconnu l'odeur particulière de celui qui était dans ses bras et un léger sourire se forma sur ses lèvres. S'autorisant même à humer cette odeur enivrante. Mais bien sur, elle fut déconcentrait et il en profita alors pour la retourner lui faisant lâcher son couteau par la même occasion. Il était l'un des rares à être sur le même piédestal au niveau des combats. Forcement, ayant eu le même métier qu'elle. Et puis, c'était aussi l'un des rares avec lequel elle se sentait à l'aise et avec qui elle parlait sans son air froid ou désagréable. Or elle n'eut pas le temps de penser à plus qu'un petit combat de salutation s’engagea alors. Elle aperçut alors son sourire quand il traversa le cercle de lumière que le lampadaire était entrain d’émettre et tout en se débrouillant plus que bien pour le maintenir en position de dominer elle lui dit .

    McFear, je ne savais pas que les entrepôts de nuit t'attirait ?


    Et tout en évitant un coup de pied qu'il venait de lui lancer et en se retrouvant derrière lui, elle continua sa phrase avec un ton mielleux, essuyant le sang qui coulait de son bras. Il devait sans doute lui avoir fait ça alors qu'elle s'était retournée avant.

    Ou alors toi aussi tu t'ennuyais et tu t'es dit qu'un petit combat nocturne pouvait être une solution pour ne pas déprimer ?


    Son sourire ne l'avait pas quitté quand elle lui rendit le coup qu'elle venait de se prendre dans la mâchoire. Elle remercia mentalement son cerveau pour l'avoir fait dormir sur le port tout à l'heure. Elle n'aurait pas été en mesure de combattre aussi bien. Esquivant cette fois un coup qui était destiné à son ventre, elle anticipa en se baissant le lancer de son propre couteau qui alla se perdre plus loin dans la rue. Se plantant devant lui, elle rigola alors. Ils étaient tous les deux bien amochés mais à chaque fois c'était pareil. A croire qu'elle aimait avoir enfin un adverse à sa taille.

    Allez viens, au pire on pourra toujours continuer à l’intérieur. Il commence à faire assez froid quand on est en manche courte.

    Ramassant sa veste de cuir qu'elle avait eu la bonne idée d'enlever au début, elle poussa alors la lourde porte en fer de l’entrepôt. Elle n'avait pas la foi de continuer à marcher dehors. Au moins, le vent ne rentrait pas dedans. Faisant rentrer l'homme avant elle pour pouvoir refermer la porte, elle alluma alors la lumière qui grésilla. On voyait encore différentes machines qui n'avaient pas été enlevé.

    Si Monsieur veut bien me suivre.


    Dans un geste des bras, elle prit alors les devants et ils traversèrent alors ce hangar assez rapidement. Elle soupira quand elle se rendit compte que la porte qui menait à chez elle était fermée. Sortant un couteau de sa botte, elle s'attela alors à faire sauter la serrure tout en lui disant.

    J'ai oublié mes clés tout à l'heure. Vraiment je suis tête en l'air parfois.


    L'humour n'avait jamais été son fort, mais au moins le silence était meublé comme ça. La chaleur de l’entrepôt commençait doucement à la réchauffer et elle se sentit mieux que quand elle avait quitté les lieux , quelques heures auparavant. Dans un clic, la serrure sauta alors et fière d'elle, elle l'enfonça d'un grand coup de pied, faisant découvrir un couloir sombre sans éclairage. Elle n'était jamais passée par là mais savait bien que ça mènerait quelque part chez elle. Une autre porte arriva assez vite et pour son plus grand bonheur celle ci était ouverte. Enfin, ils déboulèrent chez elle. Et avec un petit rire alors qu'elle posait sa veste sur la chaise , elle lui annonça :

    Techniquement je n'attendais personne donc je n'ai pas prit la peine de ranger. Essaye de faire fit de ça. Je te sers quelque chose à boire ? Café ?
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MessageSujet: Re: Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]    Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Icon_minitimeDim 2 Sep - 18:35


Mourir dans le froid d’une nuit : un soulagement continu aux problèmes qui semblaient constamment lui tomber sur la tête. Encore. Et encore. Mourir pour oublier des douleurs silencieuses qui n’appartenaient encore qu’à lui. Juste oublier et ne plus revoir derrière lui, qui le suivait comme son ombre, l’horreur passée ou le sourire fuyant qui n’était plus là. C’était entendre les échos des rires, des moqueries et des plaisanteries en écho dans sa tête et qui s’obstinait à refuser de l’abandonner. Il n’était tout simplement plus là pour réconforter l’âme en peine éternelle de la brute sans cœur qu’il avait parfois l’impression de devenir. Seul, il n’avait jamais rien valu, même si l’occasion l’obligeait, qu’il se débrouillait comme si de rien était. Son moral en écopait plus que la situation elle-même. Et il s’était mis à sombrer dans cette torpeur corporelle depuis peu. La lassitude qui le gagnait n’améliorait pas les choses et, à travers son envie de fermer les yeux, il y avait toujours cette rage. Son retour au pays avait été aussi difficile qu’éprouvant pour le militaire. Non seulement il s’était rendu compte, à force de traitement, que sa blessure à l’épaule était suffisamment imposant pour qu’il soit obligé à ne plus porter que des armes très légère, à n’utiliser que d’un bras, chose qui n’était pourtant pas forcément recommandée en tant que soldat et tireur d’élite. Et les images du combat final étaient encore fraiche à sa mémoire, suffisamment pour qu’il ressente encore le gout et l’odeur du sang, sur sa langue, ses vêtements, encrassé à travers ses cheveux poussiéreux. Rien de ce qu’il se souvenait ne lui faisait plaisir. Même leur visage confiant, en quittant la base, lui donnait cette envie de vomir impossible à contrôler. Parce qu’ils avaient tous succombés sous la violence humaine de la trahison. Par sa faute unique. Parce qu’on lui faisait trop confiance et qu’on lui laissait prendre la tête, il les avait tout droit mené vers l’Enfer. Pourquoi lui et pas eux était la question mortelle qu’on lui avait presque ordonné d’oublier.

Une frisson parcouru son échine et, comme un gamin, il remonta sa couverture jusqu’à son nez avant de se retourner sur le côté, dans son lit qu’il sentait encore froid, se blottissant contre lui-même, luttant contre ce sentiment qui l’horripilait, mais qui continuait de le faire trembler, qui l’empêchait de fermer l’œil la nuit et qui pourrissait son quotidien de loup solitaire. Bien malgré lui, le déferlement d’émotion soudain eu un effet automatique sur sa mutation et le moindre petit objet, crayon, feuille, carte, du moins ce qui était léger, vola à travers la pièce pour s’écraser n’importe où, en désordre. Il ne prit pas la peine d’y jeter un coup d’œil. Ce n’était pas la première fois. Et c’était sans doute la raison première pour laquelle l’appartement qu’il habitait était si chaotique. Il ferma les paupières sans se rendre véritablement compte de la larme saline contre sa joue. Depuis son retour, l’appartement était le seul endroit où il avait l’occasion de sortir cette émotion de culpabilité douloureuse qui lui pourrissait quotidiennement l’existence. Il serra la couverture fraiche pour fortement contre lui, comme s’il l’imaginait plus vivante qu’inanimée. Ce qui était absurde. Quelques inspiration lui permirent de calmer, d’abord, ces tremblements incessant pour reprendre un air plus à l’aise et moins crisper et il perdit, par la même occasion, toute force psychique sur les objets qui l’entoura. Le calme était la solution à cette rage, cette colère enfouie. Le calme, solution à son contrôle. Pourtant, ce n’était pas quelque chose de facile à faire. Malgré tout, en équipe, on l’avait toujours décrit comme un type au tempérament concentré, au calme olympien, à l’impassibilité tranquille. Vrai. Dès qu’il mettait le pied hors de l’appartement, il revêtait ce masque impassible de neutralité.

Blasé, sentant que le sommeil ne lui viendrait pas, il se leva enfin, son épaule protestant vivement à ce mouvement imprévue en pleine nuit, il étira le bras pour enfiler des vêtements plus chauds. Courir lui ferait sans doute du bien. Suffisamment, peut-être, pour l’épuiser et lui permettre de sommeiller plus d’une heure durant cette nuit. Lorsque le vent froid s’engouffra dans l’appartement, en ouvrant la porte, il frissonna de nouveau et jura. L’hiver n’avait jamais été son temps de l’année favoris. Malgré la chaleur que lui procura la course, il ne pouvait s’empêcher de frissonner. Non pas de froid. Juste ainsi, parce qu’il savait parfaitement qu’il ne pouvait continuer de vivre de cette manière et qu’il devrait éventuellement faire quelque chose pour y remédier. Il avait bien songé à reprendre son train e vie normal avant son départ. Mais tout ceci lui semblait si ardu à rattraper qu’il avait rapidement abandonné l’idée que tout redevienne comme avant les incidents.

Sans véritablement s’en rendre compte, il avait pris le trajet habituel, comme quoi ce chemin, malgré les derniers évènements, lui était encore familier, automatique. Il le suivait sans en prendre conscience, parce que son corps en avait l’habitude. Et il se retrouva pour ainsi dire bientôt au port. Ce fut le son familier de l’eau mouvante qui lui fit reprendre contacte avec la réalité et ainsi vaguement oublié ses pensées. Il arrêta d’instinct sa course pour poser son regard encore curieux, un peu plus tranquille, sur l’environnement silencieux et paisible qui l’entourait. En continuant de logé les docks, l’endroit lui sembla moins inconnu et il fini par s’arrêter complètement devant les nombres entrepôts. Ce n’était pas non plus comme s’il avait l’habitude de se pointer dans ce genre d’endroit, mais l’absence de vie lui était rassurante. Le silence extérieur avait un effet beaucoup plus bénéfique que celui de son lit. Plus lunatique qu’il ne l’aurait cru, il ne perçu jamais le mouvement, ni l’ombre sous un lampadaire, ni le son des pas dans la neige. Il ne se rendit compte de la présence féminine que lorsque la lame froide se glissa contre la peau de son cou. Il ne réagit pas, mais le moindre centimètre de son corps s’était crispé, près à se retourner au moindre signe, à la moindre faille. Mais l’agresseur ne lui semblait pas violent en soit. Pas dans ses gestes, du moins, même s’il sentait l’emprise sur sa personne. Et sa voix éclata enfin dans la nuit, à son oreille. Il sentit la perte de concentration et en profita inévitablement pour se dégager rapidement, bien que son épaule, le faisant toujours souffrir, ralentisse quelque peu ses réflexes. Il fit taire mentalement cette douleur et, lorsqu’il aperçu son visage, il ne put s’empêcher de ressentir un soulagement étrange.

-Je ne le savais pas non plus, murmura-t-il enfin pour répondre à sa voix aussi chantante que froide. Il n’avait jamais été certain de la manière dont il devait prendre les commentaires qu’elle lui crachait, mais ça lui occupait régulièrement l’esprit, comme si elle avait été pour lui le petit ange pour le sortir de cette noirceur.

Bien que sa course l’eu essoufflé plus que de raison, il ne put s’empêcher de riposter rapidement, parce qu’il savait parfaitement que c’était ce à quoi la femme s’attendait. Toutefois, il ne répondit pas à la seconde réplique, se disant que déprimer était tout ce qu’il savait faire dernièrement. Il se contenta seulement de la suivre sans nécessairement chercher à prendre l’avantage. L’âge, la fatigue? Il se disait toujours trop vieux pour ces conneries, même s’il y participait bien volontiers. Et lorsqu’elle s’arrêta à une distance limite de lui et qu’il perçu l’éclat de son rire, il ne pu s’empêcher de poser les yeux sur elle en se disant à quel point, dans la pénombre, elle avait tout pour être une femme magnifique. Il la suivit finalement sans rajouter un mot de plus, se contentant seulement d’attraper fermement son épaule engourdit de douleur par l’exercice lorsqu’elle eut le dos tourné.

En mettant les pieds dans l’entrepôt, il fut soulager de se couper ainsi du froid extérieur, bien que ce n’était pas quelque chose qu’il aurait tendance à avouer ouvertement. Il la suivit toujours dans ce silence qui était sien, comme si ne rien dire le soulageait d’un poids certain. Mais il ne retint pas son sourire en la voyage presque défoncer sa porte, sous l’excuse de ne pas avoir ses clés. Une fois à destination, il fit logiquement tout le contraire de ce qu’elle lui demandait et posa d’instinct son regard sur ce qui l’entourait. Et il ne pu s’empêcher de se demander pourquoi… pourquoi ici et pas ailleurs? Pourquoi ce genre de lieu? Ce n’était pas un abri idéal, bien qu’il soit discret.

-Je constate surtout que l’insomnie ne gagne pas que moi, ici bas, lâcha-t-il en se plantant dans un coin, comme s’il avait attendu un GO pour prendre plus ses aises. Elle ne l’avait jamais fait entré ici, même s’il la connaissait un peu, même s’il la côtoyait quelques fois, sans jamais vraiment prendre la peine de chercher plus loin en elle, ses souvenirs, ses passions, ses idées. C’était un jardin secret qu’il ne cherchait pas nécessairement explorer, mais il ne pouvait retenir l’attirance qu’elle avait sur lui.

-Oui, café, pourquoi pas… du moins si tu m'accompagnes dans ce beuverie de vieillards laissa-t-on tombé sur ce ton toujours un peu songeur, un peu neutre qui le caractérisait dans leur rencontre. Mais il ignorait lui-même pourquoi il faisait toujours cette allusion à l'âge, comme s'il se sentait déjà beaucoup plus vieux qu'il ne l'était vraiment.
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MessageSujet: Re: Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]    Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Icon_minitimeSam 8 Sep - 20:48


  • Je constate surtout que l’insomnie ne gagne pas que moi, ici bas
    C'est la lie des pauvres gens et nous sommes tous les deux touchés.

    Elle lui répondit d'un ton neutre même si on pouvait entendre une légère touche de chaleur dans sa voix. A chaque fois c'était pareil, elle ne pouvait s’empêcher de faire de l'humour ou même de réchauffer sa voix en sa présence. Bien sur, au début, les combats n'avaient pas entraînes la parole. Ils étaient tous les deux dans la salle d’entraînement du Qg , seul à faire pleurer la mort et au final ils avaient combattus ensemble, voyant qu'ils étaient presque du même niveau. Et ça lui plaisait à Lysandre. Parce qu'elle rétamait ses adverses en deux minutes chronos alors à force ce n'était plus drôle. Elle avait bien vu quand même que Jayden avait un peu de mal avec son épaule, et elle avait vu quand elle avait déchiré son t shirt involontairement une grande cicatrice comprenant ainsi la raison de cette mobilité réduite. Mais elle avait comprit qu'il ne voulait pas de pitié. Tout comme elle, elle laissait ça au faible. Et à chaque fois ils partaient tous les deux dans des combats sans fin qu'ils étaient les seuls à maîtriser. Et puis un jour, au détour d'un café dans la cuisine, ils avaient fait plus ample connaissance. Enfin, elle ne savait que son nom , son prénom et quelques informations banales mais elle avait vu qu'il avait une blessure au fond de lui plus grand que celle sur son physique. Et involontairement elle était à son écoute. Deux âmes perdus au fond de la nuit.

    -Oui, café, pourquoi pas… du moins si tu m'accompagnes dans ce beuverie de vieillards
    Je pense que niveau boisson de vieux y a pire. Et puis, ici y a pas de breuvage de vieillards vu qu'il y en a pas en temps normal.

    Un petit clin d’œil et elle secoua sa tête en signe d’exaspération. Jayden et son âge. Il avait vraiment un complexe sur ça et elle trouvait que c'était drôle, s'amusant à lui rappeler de temps en temps qu'elle était plus jeune que lui. Même si ce n'était que de quatre ans, elle savait qu'il ferait un peu la tête avant d'oublier sa phrase. Mais ce n'était que de l'humour. Elle ne pensait pas ce qu'elle disait et d'ailleurs elle ne comprenait pas pourquoi il était aussi tendu à cette évocation. Pire qu'une femme de soixante ans qui veut en paraître dix ans de moins. Elle enclencha sa machine à café qui dans un crachotement commença à faire couler de l'eau sur le café moulu dans le réservoir.

    Assied toi , tu ne vas pas rester debout.


    C'était le go qu'il avait attendu. Lysandre l'avait bien sur remarqué, et elle avait eu un petit sourire quand elle avait comprit que temps qu'il n'aurait pas son accord il resterait tel une statue de marbre. Elle n'avait bien sur pas ajouté un «  fais attention si tu restes trop longtemps debout tu vas te faire mal .. à ton âge » parce qu'elle n'avait pas envie de se reprendre une remarque dessus. Il n'y avait pas que le combat physique, il y avait aussi le combat mental. Tout le monde savait au QG qu'il ne fallait pas se mêler quand leurs joutes verbales commençaient tout comme quand ils se disputaient. Ce n'était arrivé qu'une fois et elle en avait oublié la raison. C'était au tout début et des dégâts collatéraux avaient été importants. C'était rare quand elle laissait sa fureur ressortir car en temps normal elle se contrôlait. Ou sinon une balle dans la tête et tout était réglé. Mais là, tout était encore différent. L'odeur de la cafetière lui annonça que le breuvage était prêt. Ouvrant l'armoire qu'elle avait installé elle même elle attrapa avec un étonnant réflexe la tasse qui avait décidé de l'attaquer. Elle venait de la voir au ralenti et elle avait ainsi pu anticiper sa chute et elle venait de la poser sur son établi avec une rapidité digne de bolide de formule 1. Soufflant, elle prit une deuxième tasse qui cette fois resta bien à sa place. Le café était fumant quand il coula dans les deux tasses. Elle poussa celle de Jayden jusqu'à lui et elle s'asseya enfin sous son regard. Quand le liquide noir coula dans sa gorge, elle se sentit revivre. Le café était une drogue pour elle. Il lui permettait de survivre lors de ces longs jours sans sommeil. Il était un puissant stimulant pour elle, lui permettant d'avoir un meilleur contrôle sur sa mutation. Le silence était entrain de s'installer dans la pièce et elle n'aimait pas trop ça. C'était vraiment étrange. Lorsqu'elle était en compagnie de Jayden, elle voulait bouger, parler . Elle retombait un peu en adolescence. Et elle était aussi effrayé par ça, car cette relation naissante avait tout pour lui rappelait son véritable premier amour qui n'était d'autre que le fondateur de la célèbre école de mutante adversaire de la confrérie. Elle qui, pendant toutes ses années, avait fait en sorte de se construire un véritable bunker autour de son cœur, était entrain peu à peu de le laisser se rouvrir et même si elle ne voulait pas, son corps et son esprit se liguaient contre elle. Elle le sentait. Elle avait envie de le protéger. Ce n'était pas bien, car elle savait que si on venait à l'apprendre il serait son point faible. Elle n'en voulait pas. Elle ne voulait pas souffrir. Essayant de chasser ces idées de sa tête, elle plongea son regard dans le café noir avant de le poser sur l'homme qui n'avait rien dit.

    Qu'est ce qui t’emmene ici alors ? Ce n'est pas un endroit propice à une balade nocturne tu sais ..


    C'est elle qui disait ça alors qu'elle vivait dans cet endroit. Pas qu'il soit délabré vu qu'elle avait entreprit à son arrivée de le transformer en un véritable nid douillet façon MacMaon. Mais effectivement, ce n'était pas un lieu de promenade pour des gens normaux. Mais McFear et MacMaon ne faisaient justement pas partit de cette caste de la société. Elle savait se défendre contre les loubards qui rodaient la nuit ici. Elle avait apprit à se faire respecter dans le milieu et presque tous les gars l'a connaissaient comme Shadows, l'ombre qu'il ne fallait pas approcher sous peine de côtoyer Madame la mort pour l'éternité.

    Jayden, j'ai l'impression que quelque chose ne va pas je me trompe 
    ?


    Le sourire qui trônait habituellement sur l'homme quand il était en sa compagnie partait souvent. Et même s'il essayait de lui cacher, Lysandre n'était pas née de la dernière pluie. Il savait qu'il pouvait se confier, elle serait une oreille attentive et elle ne dirait rien. On ne l'avait fait que deux fois pour elle. Une fois c'était Greg, et l'autre fois, Charles quand il avait découvert son métier il y a maintenant près d'une dizaine d'année. Elle aurait aimé que quelqu'un soit à son écoute, une épaule sur laquelle pleureur pour se soulager car le petit chat qu'elle avait adopté et qui passait de temps en temps chez elle ne lui était pas d'une grande aide. Alors si, elle pouvait pour une fois dans sa vie, se rendre utile sans faire le mal autour d'elle, elle le ferait avec grande joie. Surtout pour Jayden.

    Tu n'es pas obligé de me dire ce qui te tracasse, mais sache que je suis là pour toi. Parfois, il faut vider son sac pour pouvoir continuer dans la vie.


    Elle ancra son regard dans le sien, comme pour confirmer ses dires. Il parlerait, son sixième sens lui disait. Peut être ce soir, ou peut être un autre jour mais il lui dirait ses angoisses les plus profondes. Il savait qu'il avait gagné une alliée précieuse qui ferait tout pour le sortir de cette torpeur. Et comme pour l'aider peut être à se confier, elle lui resservit une tasse de café avant de faire pareil pour elle.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]    Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Icon_minitimeVen 12 Oct - 18:38


-À défaut que je ne suis techniquement pas pauvre.

Il n’y avait que l’âme pauvre et sèche qui s’abimait chez lui, de temps à autre, sur les pierres mélancolique de sa propre histoire. S’abimer au fond d’un ravin dont il ne percevait pas toujours le fond, espérant parfois se rapprocher du ciel et y mourir, d’autre fois espérant se tenir là, au centre, dans l’attente que l’eau s’écoule pour mieux respirer. Espérant, surtout, ne pas s’y noyer. Il observa la jeune femme du coin de l’œil, à travers son immobilité stoïque habituellement, bien qu’il sentit ses épaules se courber légèrement vers l’avant sous le poids irritable de sa propre fatigue. Mais il perçu le petit regard amusé lorsqu’il parla du café et de ce qui s’en suivait inévitablement chez lui, son petit côté morose lorsqu’il repensait que dans quelques années à peine, il toucherait la quarantaine, en se disant que les hommes de sa famille ne vieillissait guère davantage que cela. On aurait dit une espèce de malédiction terrible qui les affligeait tous. Et bien qu’il ne fut jamais près des membres de sa famille dont il avait perdu la vue et la trace, il ne pouvait s’empêcher d’y penser, en se disant que ça lui arriverait peut-être aussi. C’était absurde, certes. Une perte de temps qui obnubilait, à l’occasion, plusieurs minutes de son quotidien. Mais c’était plus fort que lui. Mais il bouda, automatiquement, face à la pique. Il n’était pas du genre particulièrement susceptible ni boudeur, mais il se renfrognait mentalement et notait le commentaire quelque part dans sa tête de manière à la lui remettre en pleine gueule dès que l’occasion se présenterait à lui. Lorsqu’elle lui proposa de s’asseoir plutôt que de continuer de faire la statue dans un coin de la pièce fermée, il eut une drôle d’expression, bien que chez lui la neutralité était une habitude.

-Je peux aussi foutre le camp, lança-t-il sur ce ton enflammé de frustration d’adolescence. Son langage se vulgarisa quelque peu autant pour faire preuve de la spontanéité de sa phrase que faisant ressortir ce petit caractère qu’il ne montrait qu’à peut de gens. À vrai dire, la généralité ne goutait qu’à son côté sérieux, travaillant, peu enclin à l’humour et surtout à son autorité irrésistiblement agaçante d’ancien soldat. Il daigna toutefois finalement bouger, après un instant d’hésitation. Il avait presque été sérieux. S’il n’en avait tenu qu’à lui et s’il avait s’agit de quelqu’un d’autre, il s’en serait sans aucun doute retourner pour fuir l’endroit d’un coup de vent de sa présence. Il tira la chaise doucement pour s’y installé, serrant toutefois toujours sa veste contre lui, comme s’il avait soudainement peur d’attraper froid. Il ne pu s’empêcher, brusquement, de suivre ses mouvements, bien que ses yeux ne parvinrent pas forcément à tout suivre lorsqu’une presque catastrophe se produisit et ce fut avec un amusement dissimuler qu’il la constata toujours aussi à l’affut de la moindre petite chose, aussi banale soit-elle qu’une tasse de café chutant dans le vide. Il la suivit des yeux jusqu’à ce qu’une tasse soit devant lui et qu’elle se soit installer. Il semblait toujours attendre qu’elle face le premier geste avant de daigner en faire un à son tour. Mais il semblait réagir beaucoup plus lentement qu’à son habitude. À croire que le vent frais de l’hiver avait engourdit ses sens et ses pensées.

Silence. Silence radio. Il se contentait de cela. Il ne disait rien, ne bougeait pas. Il se contentait d’observer et d’écouter le son qu’elle faisait en déglutissant Il se contentait d’imaginer, peut-être, s’il en avait été autrement dans une autre vie. Il baissa finalement les yeux vers sa propre tasse, se perdant dans son propre reflet sombre qu’il distinguait. Il n’avait jamais avoué à qui que ce soit à quel point il pouvait distinguer tous les objets qui l’entouraient, même lorsqu’ils se trouvaient à plusieurs kilomètres de lui. Il avait l’impression que garder ça pour lui le rendait plus dangereux lorsque le moment venu il le dévoilerait. Mais sa voix s’éleva de nouveau dans la pénombre du lui peu familial. Il lui décrocha un sourire discret. Il n’avait jamais tendance à se dévoiler entièrement. Jayden était un mystère ambulant qui aurait pourtant sans doute aimé être deviné sans qu’il n’ait rien à avouer par lui-même. La tasse de café s’éleva doucement dans les airs, jusqu’au niveau de ses yeux, alors qu’il décrochait un soupire subtil. Il ne semblait guère enclin à répondre à toutes ses questions en ce soir-ci. Il la fit jouer dans le vide quelques instants avant de s’en saisir à deux mains pour constater à quel point elle était brulante contre ses mains gelées.

-Que puis-je répondre à ça? Je te mentirais en disant que tout va bien. Mais je tue le temps comme je tue les gens. Autant que toi. Sauf que… Je suis fatigué, et je suis seul. Il n’est plus là. Je n’ai jamais fait ce boulot en solitaire. Et je n’étais pas le tueur, à ce moment, non plus.

Il sentit le sujet déraper dans sa bouche. Il lui avait vaguement confié ce qu’il faisait dans la vie, sans lui parler de ce qu’il avait déjà fait par le passé. Et tuer, maintenant, l’épuisait moralement. Mais la personne qui l’avait fait rire et boire comme nulle autre était tout simplement disparue, sortie du décor de sa vie sans qu’il n’ait jamais pu le retenir, et maintenant? Et maintenant, il ne savait plus très bien exactement. Bien que ce n’était pas forcément ce qui le tracassait, il avait toujours eut tendance à l’envoyer sur une fausse piste en ce qui le concernait. Manque de confiance? Peut-être…

-Je suis juste fatigué, Lysandre.
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MessageSujet: Re: Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]    Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Icon_minitimeSam 2 Fév - 16:29


Ce sujet remonte au mois d'octobre. Il est déplacé en archives. Demandez s'il est à déterrer, se sera fait, mais sinon... :/
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MessageSujet: Re: Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ]    Les froides nuits d'hiver ne sont pas faites pour les combats. [PV Jayden ] Icon_minitime


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