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 Les seins me regardent.

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Les seins me regardent. Vide
MessageSujet: Les seins me regardent.   Les seins me regardent. Icon_minitimeLun 29 Oct - 18:15


Il n’était pas un soulon. Les seules occasions passées où il se permettait de boire comme il le faisait présentement, avait était en compagnie de l’Irlandais. Il se contentait à l’époque de le traiter d’idiot. Et il en était de même pour lui. Il lui foutait une claque, et Jayden, en retour, lui mettait un coup de poing sur le nez. Vite comme ça, on n’aurait jamais deviné les affinités des deux hommes. On aurait pu facilement conclure qu’ils étaient partenaires d’emploi, sans plus. Pourtant, il n’avait fait que se dévergonder en sa compagnie, chose dont il ne se permettait avec personne d’autre. De sa jeunesse à aujourd’hui, il y avait tout un monde qui les séparait. S’il avait été fêtard, festif, plaisantin, il ne restait à présent plus aucune trace de ce lui-même qu’il avait pu être. Maintenant, il ne restait que rigidité, sérieux, mélancolie et rage. Jayden était de ceux qu’on n’approche pas. Il dégageait une mauvaise attitude de ceux qu’il ne faut pas déranger. Et il n’était pas dérangé.

Mais ce soir semblait différent. Ce n’était pas pour fêter. Ce n’était pas avec quelqu’un. Ce n’était pas par plaisir. Il s’était convaincu qu’il n’était pas soulon. Pourtant, ce soir-ci, il avait l’impression d’être l’un d’entre eux. Un type comme les autres. Un type qui se noie dans l’alcool. Une épave dans une taverne. Un pauvre gars qu’on oublie dans les ténèbres. Celui qui veut oublier l’horreur et la douleur. Celui qui veut étancher l’envie de mourir. Combler les lacunes. Fermer les yeux sur la vue des cadavres qui le pourchasse à chaque pas qu’il pose sur cette terre. Fermer les yeux pour chasser le sang de son regard. Fermer les yeux… pour oublier ceux qui ne sont plus près de lui.

Il porta le verre de fort à ses lèvres et le bu entièrement. Une grimace désagréable étira tout son visage alors qu’il reposait le verre bruyamment sur le comptoir, portant le revers de la main à la bouche, plissant le nez, retenant l’envie de recracher tout le contenu qu’il venait d’ingérer, son système ne l’appréciant pas du tout. Il leva une main pourtant sûr de lui malgré son état de toute évidence avancée (mais pas trop), jusqu’à ce qu’un nouveau verre n’atterrisse devant lui. Verre dans lequel il fixa son regard, observant son reflet flou. Pitoyable fut le premier mot qui lui vint à l’esprit pour bien se décrire. Il but quelques gorgées avant de se rendre compte que son estomac, lui, n’en pouvait plus d’être maltraité de la sorte. Il ne termina pas le va et se leva aussi rapidement que son équilibre le lui permettait, bien qu’extérieurement, ça ne paraissait pas tant que ça. Il chavirait intérieurement plus qu’il ne le faisait réellement.

Il se dirigeait, plus ou moins décidé à vraiment quitter les lieux, vers la sortie jusqu’à ce qu’une collision physique est lieu. Levant les yeux, il fronçait des sourcils, perplexe. Il se tint aussi droit que possible, bien que sa stature imposante habituellement ne donne sans doute pas la même impression dans son état.

-Vos seins se trouvaient là, je n’y peux rien, ne me regardez pas comme ça! lâcha-t-il sans retenu, ce qui, une fois de plus, ne lui ressemblait surtout pas. Son lit. Il ne songeait plus qu’à son lit en cet instant précis.
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Les seins me regardent. Vide
MessageSujet: Re: Les seins me regardent.   Les seins me regardent. Icon_minitimeMar 30 Oct - 11:20


    Son service s'était achevé vers 17 heures, et dès lors, elle avait rangé son uniforme pour rentrer chez elle. Encore une journée sans qu'aucun évènement particulier n'ait lieu, une journée plutôt ordinaire pour un flic. Non pas qu'elle aimait se retrouver sous les tirs aveugles d'une bande de drogués, mais personne ne crachait sur un peu d'adrénaline de temps à autres. Cependant, elle avait décidé de faire une petite folie en cette soirée, aller dans un bar, boire un petit coup, bien qu'à son habitude elle ne buvait pas aussi souvent que cela. Elle s'empressa avant tout de nourrir tous ses chats, sans exception, et offrant à chacun une petite caresse sur le front. Elle les adoraient, ils étaient un peu comme elle après tout, solitaires mais ouverts au contact. Elle admirait une dernière fois leurs petites bouilles avant de se jeter dans un bon bain au parfum frais de rose. A vrai dire, son job ne lui offrait que très peu de répit en général, et lorsqu'elle le pouvait, elle se faisait plaisir et n'hésiter plus sur la dose et l'argent à y mettre. C'était son petit moment intime à elle, son jardin secret aurait-on dit, un instant de luxure et jovialité, mais aussi le seul temps où elle pouvait faire le point avec elle-même.

    Alors plongée dans une atmosphère de détende indescriptible, des tranches de concombres recouvrant ses paupières, elle sursauta dans la baignoire en attendant la sonnerie du téléphone. Jack sortit à vive allure, emportant des quantités d'eau savonneuse hors de la baignoire. Se recouvrant d'une serviette, elle jeta les tranches qui bloquaient sa vue et attrapa le combiné. L’interlocuteur se présenta, un autre policier, son coéquipier pour être plus précis. C'était un homme marié, un père aimant, un mari affectueux, et un ami dévoué. Il n'y avait rien de plus entre eux, ce n'était que des amis très proches, des coéquipiers exceptionnels qui partageaient autant les peines et les déceptions que les moments de joie et de réussite. Il lui proposait alors d'aller voir un match de baseball avec sa petite famille; après tout, Jack était devenue peu à peu un membre de leurs familles, et sa femme l'avait bien acceptée et avait fait jurer à la policière de ramener son époux indemne à la maison chaque soir. Jack déclina son offre, lui avouant qu'elle avait d'autres projets, sans lui dire pour autant qu'elle était partante pour se saouler la gueule.

    Une demi-heure plus tard, elle scruta une dernière fois son appartement, et rangeant sa plaque dans la poche intérieur de son blouson de cuir, elle éteignit la lumière du vestibule et sortit en fermant à clef derrière elle. Ses chats se débrouillaient bien d'habitude, pourquoi cela changerait ? Et d'ailleurs la plus part faisait leurs rondes de nuit. Pour cette nuit, elle ne s'était pas habillé de façon si attrayante que ça. Une paire de jeans sombres, un chemisier blanc, et sa veste en cuir rouge. Peu intéressant, n'est-ce pas ? Pour changer, elle avait décidé de ne pas prendre sa voiture, une bonne marche lui ferait que du bien, et disons que son endurance augmentait de jour en jour, il était devenu extrêmement facile pour elle de faire de grandes distances très rapidement et en ne sentant qu'une fatigue relativement faible. Au bout de quelques temps, elle remarqua un bar du coin de l’œil, l'endroit parfait. L'atmosphère y était détendu, tout le monde riait, bavardait, picolait. Et de même, Jack s'installa au comptoir et demanda un White Lady. Dans la soirée, elle repoussa d'ailleurs de nombreuses tentatives de séduction de la part de mâles en manque, ce qui la poussa à rire tout le soirée. Il était aussi plaisant pour elle de recevoir des avances hors du boulot, c'est à dire de personnes non-criminelles à vrai dire.

    Elle se retourna alors sur son tabouret, sirotant à petite dose son verre. Son regard s'arrêta sur un homme à l'allure peu sûr. Il avait sûrement un peu trop forcé sur l'alcool. Il afficha un large sourire lorsque ce dernier percuta quelqu'un qui venait d'entrer.

    -Vos seins se trouvaient là, je n’y peux rien, ne me regardez pas comme ça!

    Elle ne put retenir un petit rire en voyant la jeune femme que l'homme venait de percuter. En réalité, il se trouvait qu'elle mesurait dans les deux mètres, une afro-américaine, avec une grosse barbe.

    - Tu te prends pour qui ! Dégage de la là, Fissa ! J'vais te faire tomber des dents de sale blanc.

    Aussitôt dit, il lui envoya une jolie droite qui fit tomber le second à terre, près d'une table. Jack ne voulait pas devoir faire la police ce soir là, mais elle se sentit un peu obligé lorsque l'assaillant voulut à nouveau faire goûter de ses poings. Elle s'interposa, et sortit le plus discrètement possible sa plaque.

    - Tu circules ?
    - Ouais c'est bon, gardes ta taffiole !

    Alors que celui-ci s'éloignait, elle se retourna en direction de la victime et s'avança vers lui.

    - Ça va aller ? Vous voulez peut-être sortir d'ici ? Que je vous raccompagne chez vous peut-être ?


Dernière édition par Jack C. Walker le Lun 5 Nov - 15:39, édité 1 fois
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Les seins me regardent. Vide
MessageSujet: Re: Les seins me regardent.   Les seins me regardent. Icon_minitimeJeu 1 Nov - 18:00


La femme eut un air particulièrement vexée, sans qu’il ne saisisse vraiment pourquoi de prime abord. Mais à bien y réfléchir, il comprit pourquoi. L’alcool n’avait jamais eu un effet très positif sur lui. Du moins les autres semblaient toujours autant s’amuser de lui. Il ne la trouvait pas aussi drôle une fois dégrisé. Il vit l’expression frustré et les rides plisser jusqu’aux oreilles. Et il fut incapable de dire exactement de qui ou quoi il s’agissait. Du moins, il ne réalisa pas vraiment le tout jusqu’à ce qu’il entende directement la menace verbale qu’il n’aurait pourtant pas cru. Vrai. Les seuls qui avaient bien osé le menacer étaient soit des cibles soit le seul véritable ami qu’il eut au cours de son existence. Il n’eut toutefois guère le temps de réfléchir davantage à ce que le baraqué venait de raconté qu’il vit rapidement le poing se lever. Sur le coup, il ne sentit pas le coup monumental qu’il venait de se prendre et s’écrasa lamentablement, basculant vers l’arrière, s’agrippant aux premiers vêtements qu’il rencontrait, entrainant quasiment un autre ivrogne dans sa chute. Il mit peut-être quelques secondes avant de comprendre qu’il était à moitié étendu sur le plancher souillé. Il vit toutefois clairement la silhouette féminine s’interposer entre le gros et lui alors qu’il s’apprêtait à se relever pour, logiquement, lui envoyer une table en pleine poire, par pur plaisir de vengeance, parce qu’il n’était pas un sage et que le type l’avait bien cherché. Mais la femme sembla le convaincre de foutre le camp avant même que l’ex militaire n’ait eu le temps de répondre quoi que ce soit.

Il la détailla rapidement de ses yeux clairs, mais embrouillé par la boisson. Il grommela un peu. Si ça allait? Il venait de se prendre un coup de poing en pleine gueule et était écrasé à même le sol, il puait l’alcool à plein nez, avait l’impression d’être aussi poisseux qu’un pouilleux et ne savait plus très bien ce qu’il faisait là. Il grimaça toutefois en sentant le tiraillement insistant à son épaule gauche, chose qu’il n’avait pas remarqué depuis sa chute lamentable. Il tourna la tête dans la direction qu’avait prise l’autre type, et revint, attention plus ou moins comprise, vers la jeune femme qui lui proposait presque trop gentiment de le ramener chez lui. Malgré l’état avancé dans lequel il se trouvait, il n’était pas encore suffisamment naïf pour ça. Quoi que…

-ELLE m’a traité de [i]taffiole[/i!, lâcha-t-il sur un ton quelque peu abrupte, ne sachant pas exactement s’il valait mieux laisser tomber l’altercation ou la provoquer davantage en prenant en considération qu’en ce lieu, il se ferait rapidement remarquer. Ce n’était pas non plus comme s’il avait honte de ce qu’il était. Mais ce n’était peut-être pas le bon moment pour tétaniser toutes ces erreurs de la nature humaine. De plus, il avait parlé suffisamment fort pour être certain que l’autre l’ait entendu, sans toutefois le voir réagir plus qu’il ne l’aurait voulu. Et il ne savait s’il était déçu ou non de ne pas le voir bouger plus que ça.

Il se releva finalement, aussi pénible cela pouvait-il sembler extérieurement. Il se tint pourtant aussi droit que cela lui était possible de faire et laissa tomber un sourire quelconque dans son expression habituellement aussi froide que pierre. Décidément, l’alcool le rendait beaucoup plus sympathique. Il capta la présente d’un verre rempli sur la table du type qui l’avait menacé et, malgré tout, il parvint à faire suffisamment usage de sa télékinésie pour le faire verser sur MONSIEUR le bourru plein de merde, se contentant de sourire davantage lorsque l’exclamation s’éleva de ladite table. De toute façon, il n’avait rien fait, n’est-ce pas? Du moins avait-il l’air de n’avoir rien fait.

-Peut-être, oui, que je devrais rentrer! Très ai… ai… aimable, c’est le bon mot.
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MessageSujet: Re: Les seins me regardent.   Les seins me regardent. Icon_minitimeSam 3 Nov - 23:46


    C'était souvent ce qui arrivait. Un simple regard de travers, un sourire narquois, un haussement de sourcil, et tout pouvait partir au quart de tour. L'alcool coulant à flot, l'atmosphère était donc plus propice à ces déclarations d'incendies soudaines. Quelques étincelles suffisaient à provoquer une bagarre, qui finissait en mêlée général, et puis à l'arrivée des forces de l'ordre pour calmer le jeu et embarquer la quasi-totalité des buveurs, pour terminer en beauté leur soirée au poste de police le plus proche. Mais c'était toujours un plaisir de devoir se servir de temps en temps de sa matraque, les occasions étaient rares usuellement. Le type se releva finalement et Jack pensa qu'elle n'aurait plus trop l'occasion de se bourrer la gueule enfin de compte, ce qui était une très bonne chose en réalité, rien de mieux pour bien commencer sa journée de flic le lendemain à 6 heures du matin. Elle porta son regard sur l'alcoolo et ne put retenir un petit gémissement en le voyant afficher un sourire plus qu'étrange, un sourire qui ne semblait pas du tout aller avec sa face, il ne devait certainement pas avoir l'habitude de paraître heureux, d'où l'alcool ? C'était en effet ce que pensait Jack, et sa pour l'instant, elle n'avait trouvé aucun exemple qui aurait pu contrer ses dires.

    L'alcool était un échappatoire à double tranchant du mal-être que l'on ressentait. On avait d'abord dans l'idée d'être transporté dans un monde sans soucis et on se retrouvait bien vite pris au piège par ce cercle infernal et sans fin, un cercle où pourtant on se croirait tout permis, les rois du monde. Rien qu'un bonheur des plus illusoires. Elle poussa un léger soupir en se rendant qu'elle allait faire comme à son habitude, travailler pendant son temps de repos au lieu de profiter de sa jeunesse. Et oui, elle avait accompagné tant d'ivrognes chez eux pour qu'ils évitent de mettre en danger leurs concitoyens ou eux-même, qu'à force, cela venait tout seul et devenait très nécessaire à "sa survie". un de plus, un de moins, cela ne lui faisait ni chaud ni froid, c'était son devoir de faire des choses de la sorte, rien à voir avec les films d'actions, et ces hold-ups à la minute avec intervention d'hélico et toute la panoplie des cow-boys du SWAT. Non, c'était pas comme ça que ça se passait en général. Il s'agissait de patrouille dans des quartiers pas très coqué, d'arrestations de dealers, quelques course-poursuites avec des jeunes en manque d'action, bref, rien de palpitants. Et pourtant, toujours aussi palpitants. Curieux paradoxe n'est-ce pas ?

    Elle entendit alors un rugissement, non pas un animal, mais monsieur muscles qui avait sûremment fait une grosse bourde. Elle n'y prêta pas attention et se contenta d'observer patiemment le mec qui reprenait peu à peu ses esprits.

    -Peut-être, oui, que je devrais rentrer! Très ai… ai… aimable, c’est le bon mot.
    - D'accord. Suivez-moi.

    Elle l'attrapa par la main, sans même sentir de honte, il n'y avait pas de quoi à vrai dire, même s'il puait l'alcool à plein nez, il était plutôt mignon. Jack le tira hors du bar, et ils purent respirer le bonne air quasi-pur de la grosse pomme. Elle attendit sagement à côté de lui, comme pour lui insinuer qu'elle voulait savoir par où il vivait, elle espérait juste que sa baraque ne se trouvait pas à l'autre bout de la ville, ou pire, dans un autre état. Elle n'était vraiment pas d'humeur à se taper un long trajet avec ses toutes nouvelles bottines.

    - Je vous préviens, j'ai pas envie de me taper une longue marche aussi silencieuse qu'un cortège de moines, alors ne vous plaignez pas si je vous fais un la causette. On va commencer par le commencement. Vous avez peut-être un petit nom ?
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Les seins me regardent. Vide
MessageSujet: Re: Les seins me regardent.   Les seins me regardent. Icon_minitimeJeu 8 Nov - 4:05


Il avait tout de même risqué un regard derrière lui. Il avait vu la réaction du type et en avait sourit davantage encore. Lorsqu’il croisa son regard, aussi furieux que désabusé pouvait-il être, le Confrère ne put résister à ce clin d’œil très furtif dans sa direction avant de reporter toute son attention sur la jeune femme. Si on lui avait dit qu’il finirait dans cette situation, quelques heures plus tôt, il s’en serait sans doute moqué. Mais maintenant qu’il avait le nez en plein dedans, il ne savait plus très bien comment réagir. N’était-ce que ses réflexes et sa méfiance semblaient disparu en un instant à travers l’alcool, il ne demeurait pas moins ce qu’il n’était pas : un humain ordinaire. Il était tout à fait heureux, d’ailleurs, qu’une perte de contrôle n’ait pas eut lieu au même moment. Tables volantes au rendez-vous n’aurait sans doute pas aidé son cas. Elle opina finalement, alors qu’il ne parvenait pas à dissimuler sa surprise face à cet accorde tactique évident. Mais elle glissa sa main contre sa peau pour se saisir de la sienne. Même si la boisson avait un effet de toute évidence jouissif sur lui, son sourire s’évanouit rapidement. Il n’était, apparemment, pas encore suffisamment ivre pour ne pas frissonner de frustration refoulée au moindre contacte physique. Il avait toujours détesté cela, et ce, au plus profond de son être. Et l’alcool n’améliorait certainement pas ce côté répulsif de son caractère. Il la laissa faire à l’intérieur, suivant docilement à sa suite, lui lançant un regard vague dans le dos, comme s’il aurait brusquement changé d’avis. Mais la crispation physique était trop évidente pour être ignorée, même par lui. C’est pourquoi il n’hésita pas à s’arracher à la poigne féminine, bien que, sur le coup, il sentit presque son équilibre flancher.

-Je peux marcher t’seul, quand même.

Il l’observa, vacillant qu’il était, se demandant ce qu’elle foutait toujours à côté de lui, jusqu’à ce que, du moins, il se remémore qu’elle s’était proposée pour le raccompagnée, chose qu’il ne trouvait pourtant pas désagréable. Autant que son petit air de femme forte lui était plus agréable que le colosse imbécile du bar qu’il avait prit pour une femme. Peut-être avait-ce été son air quelque peu…

Il n’avait pas remarqué son propre vocabulaire peu raffiné en s’adressant à elle comme s’il la connaissait depuis plusieurs heures déjà. Ce qui était loin d’être le cas. Il prit par lui-même la direction droite, et bien que son pas paressait pesant, il semblait toujours aussi bien savoir où il s’en allait. Comme un automate. Comme un type qui aurait fait le trajet un trop grand nombre de fois. Les yeux fermés, il lui semblait qu’il parviendrait à retrouver son chemin facilement.

-La marche sera pas longue… quelque chose comme neuf-cent-quarante-huit mètres.

Ses yeux d’aigles lui avaient toujours permis d’avoir cette étrange capacité de déterminer la distance exacte de l’endroit désiré. Dans ce cas-ci, peut-être était-ce encore une fois du au trajet trop répété. Mais il n’y avait sans doute que lui pour se remémorer ce genre de chose. Une habitude qui le suivait quotidiennement. Une habitude qui faisait de lui un tireur précis. À défaut qu’il n’avait pas tendance à raconter ce genre de détail à voix haute.

-Jayden, déclara-t-il finalement en fixant son regard plus loin, ne se rendant pas vraiment compte que ce qu’il voyait était un peu plus d’un kilomètre de là. Il ne pouvait retenir un sourire, d’ailleurs, à l’image de la femme nue devant la fenêtre grande ouverte. Tirer les rideaux serait la meilleure idée. Il ne réalisait pas vraiment que cet immeuble, le duo ne l’atteindrait pas, ils vireraient avant. Et brusquement, il tourna son visage vers elle.

-J’bois pas, normalement.

Pas très convainquant. Vrai, faux. Plus vrai que faux. Il buvait en compagnie. Jamais seul. Jamais dans l’état mental où il se trouvait avant d’entamer son premier verre. Mais pourquoi un tel aveu à une inconnue sortie d’il ne savait trop où exactement.
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