Du feu ! Il n'y avait pas de raison de paniquer puisque Jasmine avait vue Dragon se pratiquer une centaine de fois pour ce numéro. Pourtant depuis hier soir tout était différent. Tout était différent depuis qu'un mutant l'avait heurté à la fin d'une représentation. C'est simple toute trace de feu lui rappelait ses horrible cauchemar au sujet de l'incendie qui avait tué ses parent biologique. Rappelé était un grand mot puisque Jasmine n'avait aucun souvenir d'eux ou même des douze première années de sa vie. Cependant sa tête, elle, semblait obstinée à vouloir se souvenir de cet incendie, alors que la jeune femme ne demandait qu'à oublier ce terrible drame ! Déjà qu'elle en faisait des cauchemar en moyenne une fois par nuit elle n'avait pas besoin d'avoir des flash back éveillé ! Devait-elle retrouver ce mutant pour qu'il apaise son esprit ?

«ASSEZ!» Hurla-t-elle en plaquant ses mains contre ses yeux dans l'espoir d'arrêter les images qui défilaient. Pourtant Jazz n'y échappait pas avec cette odeur de brûlé qui continuait d'alimenter son délire.

C'est les larmes aux yeux que l'anglaise détala comme un lapin à l'extérieur du chapiteau. Il n'y avait plus de cirque maintenant elle courait dans un champ de blé pour fuir l'explosion. Elle. C'était la première fois que Jasmine revivait cette scène sans être dans la peau de son propre personnage. C'est l'estomac noué qu'elle observa petite Jasmine se battre pour survivre. Ce fut de nouveau le noir total et elle se retrouva face contre terre.

«Jazz ! Jazz est-ce que tu m'entends ? Jazz réveille toi !» Hurlait John en la secouant comme un prunier.

Il y a trois ans, la mutante avait trouvé cet homme avec des rêves pleins la tête. Elle lui avait révélé être comme lui et lorsqu'il avait vraiment comprit le sens de ses mots, il lui avait proposé de faire partie du projet. À l'époque il n'y avait que les deux gérants du cirque et Jazz. Forcément ils avaient tissé de fort lien. John lui avait toujours tendu la main lorsqu'elle était au plus bas et aujourd'hui encore elle avait besoin d'un coup de pouce. Il était le seul à avoir été témoins de ses moments de faiblesses. Jamais au fil de sa vie Jasmine n'avait sentit qu'on ce souciait vraiment de son existence, pas même une fois sortie de l'orphelinat, mais en cet instant elle pouvait affirmer une chose. Elle avait une famille ! Montrant signe de vie pour éviter à l'illusionniste d'avoir une crise cardiaque, Jasmine se retourna lentement sur le dos. La mutante avait le regard brouillé par les larmes. Ils étaient tous là à la regarder pleurer, tous inquiet de la voir dans cet état. Elle qui les avaient tous trouvé, elle qui avait toujours fait de son mieux pour remonter le moral de chacun et surtout, elle qui n'avait jamais montré la moindre faiblesse en trois ans. John la prit dans ses bras et pris la direction de leurs caravane. «Chute, c'est fini» Chuchotait-il à son oreille. John représentait en quelque sorte une figure paternel pour la jolie brune. Une fois dans son lit il l'embrassa sur le front et attendit patiemment qu'elle s'endorme d'avoir trop pleuré. Demain, ils en parleraient si elle le voulait bien. «Je t'aime comme ma fille» Murmura-t-il en la pensant endormit et essayant de son mieux de quitter la caravane en silence. Respirant plus librement cette fois, elle se laissa aller vers un sommeil profond. Jazz avait une famille.