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 In a heartbeat

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In a heartbeat Vide
MessageSujet: In a heartbeat   In a heartbeat Icon_minitimeMer 20 Mar - 23:58


Comme la nuit tombe, je me glisse parmi la foule. Chinatown ne désemplit jamais. C'est une des raison pour lesquelles j'aime ce quartier. Il est plein de couleur, plein de vie, comme aurait pu l'être ou le devenir mon pays. J'aime y entendre les gens parler dans le leur langue. Je ne comprends pas évidemment, il y a peu de Viet, l'Indochine était une colonie française et ce sont surtout des chinois qui sont entassés ici. N'empêche. Ce n'est pas de l'anglais, je reconnais quelques mots, des idéogrammes. La galère est la même pour tous et l'entraide est de mise. Tout un chacun essaie de ne pas se faire repérer des Tongs, de survivre pour un jour accéder au Rêve Américain. Le Capitalisme à portée de main des classes ouvrières. On ne leur a pas apprit que ce n'était qu'une illusion. Alors, ils lèvent les yeux comme un enfant essaie d'attraper le soleil et finalement se brûle. J'aime cette ambiance. Me glisser sans bruit dans les vies de ces gens, passer comme un fantôme, ne prendre substance que pour aider une vieille avec ses sacs ou refuser poliment une épice hors de prix. Tant de gens, tant d'histoires, tant de choses à découvrir. Deux ans que je suis à New York et je n'ai fait qu'effleurer la surface. Je me demande souvent combien de temps je vais devoir rester. Quel est la vraie raison de ma présence ici. Cela ne dure jamais longtemps, je sais qu'on me joindra quand on aura besoin de moi. En attendant, je dois devenir un Joe. Où un Chang, dans ce quartier, peu importe.

Je contourne un groupe de travailleurs focalisés sur un combat de poule et rejoins Canal Street vers Little Italy. Les couleurs changent, la langue aussi mais l'idée reste la même. Quitter un pays mourant pour tenter sa chance sous la bannière étoilée. Je ne sais pas trop où est l'Italie ni comment vivent les gens dans ce genre de pays mais je peux vous dire qu'ici, ils sont bruyants, désordonnés et bagarreur. Ils ont le même rêve que nous, les chintoks, mais ils n'iront jamais nulle part. Même leur mafia est sale. Ils font tout dans la rue, ils n'ont aucune discipline, aucun effacement de soi. Le passage d'un quartier à l'autre est assez éprouvant. C'est comme si j'avais traversé une frontière invisible. Ce sont les mêmes maisons, la même misère mais les gens changent tout. Ce n'est pas grave. L'Asie de Manhattan, doucement, absorbe l'Italie. D'ici deux ans, il n'en restera même pas deux rues. La force tranquille et travailleuse contre l'enfant brouillon et bruyant. Et cela me donne de l'espoir.

Je suis pressé ce soir, je ne reste pas, rejoignant Mulberry street dès que possible. Arrivé là, je quitte les grandes artères pour les rues et ruelles plus petites, plus sombres. Je n'ai pas de cible, je repère. J'analyse. Concentré sur les bâtiments, je ne vois pas le sans abri derrière moi. Il se lève soudain de derrière sa poubelle pour me demander quelque chose. Je sursaute violemment, je ne comprends ni ce qu'il me dit, ni l'origine de sa colère avinée. Il pue. Une odeur d'alcool et de pauvreté qui est une agression à elle toute seule. Mon instinct me hurle de le faire taire. C'est contraire à mon objectif. Je recule, je recule, et là, à la limite de mon champs de vision, juste quand on croise une rue un peu plus grande, quelqu'un. Un autre quelqu'un.

Deux trois secondes plus tard, ce qui n'a du lui sembler qu'un battement de cœur, à lui, mais c'est uniquement parce que j'ai du me servir de mon pouvoir. Je prends ça pour une défaite. J'ai beau ne pas l'avoir touché, avoir semé mon ennemi le clodo, j'ai échoué quelque part. Et je m'en veux. Je ne dois pas le montrer, je ferais pénitence plus tard. Pour le moment, je dois juste lui faire oublier ce qui a du lui sembler être un battement de paupière un peu long et un réflexe très rapide.

« Excusez moi, monsieur. Je ne vous ai pas blessé au moins ? »

Je suis essoufflé mais mon anglais ne m'a pas fait défaut. C'est déjà ça.
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In a heartbeat Vide
MessageSujet: Re: In a heartbeat   In a heartbeat Icon_minitimeDim 14 Avr - 12:23


Comme chaque samedi depuis bientôt trois mois, je venais me balader sur Little Italy. Certes, l’ambiance n’était pas la même qu’à Rome où Florence. Les gens se bousculaient, juraient, et recommençaient à se bousculer encore. Ici, on sentait l’influence de l’Amérique sur L’Italie. Chez mon oncle, les gens se disaient toujours bonjour dans la rue, qui était toujours propre et bordée de fleurs. On pouvait de temps en temps voir une petite bagarre éclater, mais jamais rien de bien méchant. L’amitié et la fierté étaient les valeurs de mon sang … Ici, on ne pouvait que blâmer ces gens qui se croyaient ‘‘Italiens’’. Toutes ces pizzerias, ces drapeaux … et même la mafia. Tout ce ‘‘Monde’’ était battit sur des clichés sensés attraper les touristes. J’étais presque content que Chinatown commence à s’étendre jusqu’ici. Eux au moins, ils avaient conservé leur culture. J’espérais qu’un jour, une vraie Italie se ferai sa place dans cette ville.

Plus un rituel habituel qu’un trait de caractère italien, je passe prendre un café au lait dans un bar de coin de rue et saluer quelques connaissances du coin. Je sors en ayant laissé un pourboire insignifiant. Puis je repartais d’où je venais. En marchant tranquillement vers ma planque, je réfléchissais à ce que je pourrais faire de ma journée. Le nez en l’air, je n’ai vu que j’allais percuter un autre homme qu’au moment du choc. Choc qui n’eu jamais lieu. Je cru rêver le temps d’une seconde. Comme figé dans la glace. Je n’aime pas la glace …

Ce type, un chinois ou un vietnamien, m’avais paru très rapide. Si rapide qu’il en était devenu flou. Et à son allure, il n’était pas moine shaolin. Je me demandais comment il avait fait. Je senti un léger picotement dans ma main. Serrant les poings de toutes mes forces, je tentais de dissimuler les étincelles qui crépitaient dans ma paume. Un mutant ou un ennemi potentiellement dangereux se trouvait dans les alentours. Peut être les deux à la fois. Le type qui m’avait évité se tourna alors vers moi.
Excusez-moi, monsieur. Je ne vous ai pas blessé au moins ?

Evidement que non, tu m’as même pas touché, ai-je pensé. Mais j’ai rien dit. Ce type était louche. Et il semblait … inquiet. Ou déçu. Je tentais quelque chose pour vérifier mes soupçons. Je lui baratinais un truc incompréhensible en Italien, pour détourner son attention, avant de lancer mon poing à toute vitesse vers son nez. La distance qui nous séparait était suffisamment élevée pour que mon attaque ne lui fasse que l’effet d’une pichenette dans le nez. Mais le but était de voir sa réaction. Soit c’était un bon artiste martial, soit il y avait autre chose. Et les crépitements dans ma main se firent plus fort que jamais.
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