La panne qui tombe mal | Jayden Mc Fear

La journée avait plutôt assez bien commencé, j'avais eue une information concernant mon frère qui annoncait son retour dans un futur proche de quoi être rassurée et de bonne humeur pour la journée enfin normalement. J'avais passer la nuit au bureau à taper des rapports en retard, a faire des recherches pour mon enquête en cours. J'enquêtais sur un meurtre qui me faisait froid dans le dos, la victime était morte de manière assez bizarre, même notre légiste n'avait pas trouver la cause précise du décès. Dans la journée j'avais prévue de me rendre à l'appartement de la victime pour tenter d'en savoir plus sur elle. Mais avant je fis un saut chez histoire de prendre une douche, me changer et prendre une grande tasse de café bien corsé pour tenir la journée. Je m'attacha les cheveux en queue de cheval, j'avais revêtue un jeans et une chemise, mon arme et ma plaque à la ceinture j'avala ma tasse de café et fila chez la victime à bord de ma voiture.

Pendant le trajet je me repassais la scène en mémoire ainsi que tout les éléments que nous avions pu récupérer à son sujet, c'est à dire pas grand chose mais connaissant l'existences des mutants je me demandais s'il y avait un lien avec eux et si tel est le cas je devrais être encore plus prudente qu'en tant normal. Je roulais à allure tranquille, j'appela par radio la centrale pour avoir une équipe avec moi pour la perquisition vu que mon équipier étant malade je me retrouvait seule. Je passa par le pont de Brooklynn, le plus court à mon avis, mais arrivé au milieu de ce dernier ma voiture se mise à ralentir jusqu'à se stopper, je commençais déjà à m'énerver, ca tombait mal cette panne, je sortie après avoir mis mon gilet et les feux avertisseurs, j'ouvris mon capot et n'y connaissant rien je resta planter sans trop savoir quoi faire si ce n'était qu'il ne me restait plus qu'a appler une dépanneuse ainsi qu'une patrouille pour venir me chercher.

Jayden n’était pas un danger public. Ou si peu. Mais sa dernière acquisition le transformait en quelque chose de plus rebelle encore qu’il ne l’était déjà. C’était comme de retomber à l’adolescence lorsqu’on se procure sa première bagnole. Une moto, d’un rouge vif qu’on ne pouvait pas rater. Ça avait été aussi jouissif pour lui de glisser la clé dans le contacte que le rouler son premier mètre avec elle, l’écoutant ronronner bruyamment, agréablement. Et ça l’avait fait sourire, sans doute plus que de raison. Mais c’était le genre de petit plaisir de la vie auquel il n’avait plus goûté depuis trop longtemps, maintenant. Il traversa la ville rapidement, se foutant un peu des règles, se limitant à un port de lunettes fumées, sans casque, évidemment, qui avant tendance à l’agacer et à le rendre agressif plus qu’à le protéger lui. Et il n’aura qu’à faire usage de son don si vraiment il lui arrivait quelque chose… Ce n’était pas un accident qui l’effrayait le plus, bien qu’un accident provoqué ne l’étonne pas. Pas depuis les derniers évènements. Pas depuis qu’il sentait un regard dans son dos dès qu’il ne portait pas attention. Paranoïaque? Il l’avait toujours été un minimum. C’était sa survie ou mourir là, en pleine rue. Parce qu’il n’avait pas fait son boulot comme il se devait. Ou était-ce parce qu’il était fatigué de le faire, justement.

Ce fut donc à vive allure qu’il traversa le pont, méfiant, mais amusé qu’il était de se sentir si libre, soudainement, seulement lié par promesse stupide qu’il savait ne pas vouloir tenir en bout de ligne. Promettre quelque chose en sachant que ça nuirait aux gens? Il n’en était pas question. En s’embarquant sur le pont, il ne s’attendait pas réellement à se faire aveuglé momentanément par des flashs agressants. Mais en comprenant que ce n’était rien en particulier, il songea à vouloir simplement contourner, avec ce petit air provocateur sur les traits en comprenant que de quoi ou de qui il s’agissait, parce qu’une bagnole de flic, il avait bien appris à repérer… Et là, c’était assez évident.

Mais en arrivant à la hauteur de la voiture, il ralenti d’un seul coup et s’arrêta dans un crissement de pneus, au même niveau que la jeune femme à qui il décrocha un regard étrange derrière ses lunettes. Sans réellement mettre pied à terre, il jaugea un instant. Il n’était pas forcément doué en mécanique, mais il avait dû se débrouiller. N’importe quel soldat devait forcément y passer…

—Hé bien, vous me semblez assez mal prise…

Il y avait ce petit côté presque ravis chez lui de voir une autorité dans le pétrin. Ça l’enchantait sans doute plus qu’il ne le devait, d’ailleurs.

Alors que j'étais accoter contre le capot de ma voiture a attendre une patrouille ainsi que le dépanneur, j'entendis le doux bruit d'un moteur de moto qui semblait rouler assez rapidement ce qui était fort compréhensible étant donné la belle ligne droite qu'il y avait un peu plus loin, quelques instant après j'apercevis enfin cette moto qui était assez jolie. Le motard quand a lui dérapa pour s'arrêter vers moi et à en juger par l'intonnation de sa voix il ne devait pas porter les policers dans son coeur. L'inconnu me répliqua que je semblais être assez mal partie avec ma voiture, je haussa un sourcil naturellement puis lui répondis.

- Effectivement mais pas pour bien longtemps encore, enfin si la dépanneuse trouve la route assez vite.

Vu l'endroit je ne saurais guère surprise qu'elle n'arrive pas rapidement, le pont de Brooklynn n'était pas si prêt de ca des locaux de la socièté dont la police faisait appel quand elle avait besoin. Pour en revenir à l'homme il me semblait plutôt mystérieux et un brin arrognant, on pouvait voir ma plaque dépasser légèrement de ma veste contrairement à mon arme qui était assez bien caché dans le dos à la ceinture. Mon visage était neutre tout comme mon regard. Je le regarda, l'observant dans ses moindres faits et paroles. Il ne me disait vraiment rien qui vaille, mon instinct me disait de me méfier de lui, je ne sais pas encore pourquoi mais j'espère que je trouverais rapidement la réponse. En tout cas j'avais hâte que la patrouille que j'attendais arrive rapidement car même si je savais bien utiliser mon environnement ainsi que mon arme je n'avais pas envie de les utiliser contre lui pour l'instant. Heureusement que j'étais passé par la case armée, j'avais pu y apprendre beaucoup durant mes missions quelques que soit les niveaux de confidentialités que j'ai pu effectuer pendant cette période. Je décida de lancer une conversation normal, je lui affirma

- Vous avez une sacré belle moto, vous l'avez depuis longtemps?

Il la jaugea encore un instant, s’étant décidé à ne pas couper le contacte. Il n’avait pas pour habitude d’être particulièrement provoquant, mais il lui arrivait de reprendre ce caractère d’antan, un peu adolescent et téméraire, comme s’il faisait toujours partie de lui-même s’il s’efforçait de le supprimer. Mais il n’était ni impoli ni stupide au point de passer son chemin en se contentant d’une grimace adressée aux autorités passantes. Il se promit toutefois de ne pas rester trop longtemps en sa présence. Et il s’apprêta déjà à reprendre route en constant que ça allait et qu’on allait de toute façon venir la récupérer. Il n’allait donc pas lui offrir ce coup de main qu’il s’apprêtait à donner. Ça ne semblait guère utile, de toute façon.

Il ne souriait pas, se gardant un aspect aussi neutre que possible. Il n’était d’ailleurs ni de mauvaise ni de bonne humeur. Tranquille. Il était simplement tranquille et ça, personne ne pourrait lui reprocher de ne pas s’angoisser à tout va pour un oui ou pour un non. Pour une fois, il était un type comme un autre, un peu téméraire sur deux roues, un peu tête en l’air, qui vivait sa journée sans trop se poser de questions, même s’il sentait que le doute s’insinuait toujours un peu dans sa conscience, le ramenant rapidement à sa réalité difficile. Il leva toutefois un regard sceptique sur elle à travers les verres fumés. Était-elle réellement en train de tenter de discuter avec lui, là, sur un pont, où il risquait probablement de se faire happer par un camion s’il restait planté là, ne le connaissant strictement rien? Ce n’était qu’une flic, après tout. Espérait-elle dénicher un sale voyou chez lui? Ou n’était-ce là qu’un brin de sympathie? Il secoua finalement négativement la tête et posa tout son poids sur l’arrière de l’enfin, pieds à terre pour ne pas s’écrouler directement dans la rue, il aurait eu l’air malin, tiens.

—Non. Pas depuis très longtemps, mais suffisamment tout de même.

Vrai. Ça ne faisait pas forcément plus d’une semaine, mais il se plaisait à l’exposer à tout va. C’était comme un rêve de gamin qui se réalisait sous les yeux de vieillard… Parce qu’il avait toujours cette obsession envers sa propre âge, comme si vieillir lui faisait peur, comme s’il ne voulait pas atteindre la quarantaine, comme s’il craignait il ne savait quoi. Peut-être parce que sa génétique faisait que les McFear avaient tendance à claquer avant la cinquantaine.

L'homme avec qui je discutais intriguais ma curiosité par son comportement, n'aimait-il peut-être pas les policiers mais ceci dit ce n'était pas une raison pour être autin avec moi. Suite à ma question, il n'avait sa moto que depuis peu de temps mais d'après lui suffisament pour la maîtrisé et d'après ce que j'avais vu il la maitrisait déjà bien. Je commençais à être méfiante vis à vis de lui mais cela ne m'empêcha pas de continuer la discussion.

- Vous avez de la chance d'avoir une moto. Et vous semblez avoir l'habitude pour dire que vous l"avez depuis peu.

Je souriais bien qu'une partie de moi n'était pas très rassuré par rapport à l'homme qui se trouvait face à moi, il me semblait louche, et puis j'espérais qu'il allait être un peu moins arrogant sinon ça n'allait pas être une aprtie de plaisir d'attendre la dépanneuse en sa compagnie.

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