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 I want to save you ─ ft. Stas ♥

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I want to save you ─ ft. Stas ♥ Vide
MessageSujet: I want to save you ─ ft. Stas ♥   I want to save you ─ ft. Stas ♥ Icon_minitimeMer 15 Juin - 23:39


I want to save you ─ ft. Stas ♥ Th_AlexEvansIcon6
&
I want to save you ─ ft. Stas ♥ Susan_coffey83

HIM ▬ You know, you keep taking everything on faith. How do you know what’s real and what’s not ?
HER ▬ You just do.
HIM ▬ And I’m supposed to believe you. Show me something. Give me a reason to believe.
[quote tirée de Grey's Anatomy]


***
    Des flashs. Des sensations. Ces moments de doute et d'impression d'être aspirée dans un vortex, entrecoupés de longues heures de calme salvatrices. Par-ci, par-là, des voix plus ou moins fortes, des mots plus ou moins futiles. Et, autour, le sentiment que plus rien n'a de sens. N'être ni vivant ni mort. Juste une conscience perdue dans l'inconscience...

    Voilà tout ce qu'il restait à Jean comme souvenirs de son séjour à l'hôpital psychiatrique de New York. De son entrée là bas, elle ne se rappelait rien, elle se souvenait juste d'avoir ouvert les yeux et de l'avoir immédiatement regretté. Ce qui se passait ensuite n'avait été qu'une longue attente, comme un état de demi-sommeil, dont ne lui parvenait à ce jour que des bribes. En revanche, un souvenir, lui, restait bien frais : le soir de l'accident. Il passait en boucle dans son esprit sans lui laisser le moindre répit. Cela aurait pu durer ainsi longtemps ; mais une éclaircie, comme un mirage, avait un jour changé les choses.
    Cette main était entrée brusquement dans son champ visuel pour attraper une mèche de ses cheveux et la contemplait. Puis, alors, tout était devenu subitement calme et clair ; les voix s'étaient tues ainsi que cette sensation de malaise comme dans une chute libre perpétuelle qu'elle ressentait en permanence. L'angoisse n'était plus. Mais lui était là : Stas. C'est ainsi qu'il avait dit s'appeler. Immédiatement, Jean avait été conquis par son visage d'ange et l'aura d'innocence qu'il dégageait. Elle n'avait jamais vu quelqu'un comme lui avant, quelqu'un qui inspirait autant confiance juste par sa simple présence... Tout en lui, de son apparence à son attitude - ses grands yeux bleus et ses manières timides - était un appel à s'attacher. Et, en moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour dire ornithorynque, Jean Grey l'associale avait adopté Stas Mikhaïlovitch le rêveur.

    C'était ainsi qu'une longue amitié avait débuté entre les deux patients de la section psychiatrie de l'hôpital spécialisé de New York. Une complicité hors norme et incomprise par les médecins qui ne pouvaient voir la relation qui les liait puisqu'en apparence, Jean restait là sans bouger et Stas, lui, donnait l'illusion de parler tout seul. Pourtant, il les laissait faire, espérant que peut être, ce contact provoquerait un déclic chez la jeune femme et que cette présence serait utile au développement du garçon. Jean leur était reconnaissante de les avoir laissé se "fréquenter", car seuls les moments en compagnie de Stas avaient de la valoir dans ce centre... Tout le reste n'était que tourment et retour à son supplice. Supplice dont le Docteur Charles Xavier l'avait un jour délivrée, lui donnant l'opportunité de rejoindre son école pour contrôler son don et qu'elle ne retombe plus jamais dans un tel état de détresse. Toutefois, elle avait du laisser Stas derrière elle... Non sans un immense déchirement au coeur. Elle avait d'ailleurs obtenu la permission de lui rendre visite quand elle le voudrait. C'est pourquoi à peine quelques temps après son arrivée, elle s'était rendue à l'hôpital pour le revoir ; Stas avait longtemps était son seul repère, et la séparation n'avait pas été simple à gérer. De plus, il était comme un frère pour elle : la seule personne qui l'avait comprise et aidée quand personne d'autre n'avait pu.

    Se dirigeant directement jusqu'à sa chambre, Jean frappa deux petits coups sans attendre de réponse avant de passer la tête, un grand sourire aux lèvres, par la porte.

    JEAN ▬ Devine qui c'eeeest ! Lança-t-elle en se mordant la lèvre, des éclats de malice au coin des yeux.

    Une expression de ravissement sur le visage, elle chercha à capter son regard en s'avançant un peu. Elle était contente de le voir, et elle ne s'en cachait pas ! Même si elle regrettait toutefois la façon dont elle était partie... Et surtout, sans lui. Entrant complètement dans la pièce, elle referma la porte avant de lancer en se tordant les mains :

    JEAN ▬ Tu m'as manqué, Stas.

    C'était la première fois qu'elle lui parlait en dehors de ces "transes" qu'ils avaient partagées, ces moments étranges et salvateurs. Elle se demandait s'il la reconnaitrait... Et s'il lui pardonnerait d'avoir suivi ses Professeurs sans lui dire au revoir.


Dernière édition par Jean Grey le Jeu 16 Juin - 3:11, édité 2 fois
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I want to save you ─ ft. Stas ♥ Vide
MessageSujet: Re: I want to save you ─ ft. Stas ♥   I want to save you ─ ft. Stas ♥ Icon_minitimeJeu 16 Juin - 16:32


« … us m’écoutez ? »

Il ne la regardait pas, il ne l’entendait pas davantage. Il avait égaré son regard dans l’illusion qu’il s’était créé lui-même en se levant trop tôt. Ça n’avait pas été le meilleur début de journée non plus, pour tout dire. Est-ce possible d’être calme à ce point là que rien ne le dérange ? Apparemment, il semblerait bien que ce soit le cas. Ce n’était pas de l’indifférence, peu importe ce qu’ils en pensaient. Son esprit était seulement bercé par le rêve de liberté. Et lorsqu’il avait ouvert les yeux devant ce mur blanc, terriblement froid, il n’avait réagit que d’une seule manière : en boudant. S’il avait vraiment compris que personne ne l’avait emprisonné, qu’il était resté ici tout au long, ça, on l’ignorait. Il ne savait pas même qui se trouvait dans la même pièce que lui à cet instant précis. Il se contentait seulement de poser un regard naïf et plein d’espoir sur cette fenêtre qui avait passée la nuit à lui mentir en lui disant qu’elle n’existait pas alors qu’elle était là, à le bloque, à le retenir. Il avait entendu le grattement du stylo, le dossier qu’on referme puis le faible claquement de la porte signifiant qu’on l’abandonné à ses rêveries. Il s’était imaginer comme une colombe… sauter par la fenêtre pour prendre son envole et s’éloigner de tout, les survoler, les contempler. Et être bien, seulement bien, loin de ce bas monde. S’il avait été capable d’ouvrir la fenêtre, on l’aurait probablement retrouvé le crane perforé et le cerveau en bouilli sur le trottoir, car oui, s’il s’enfermait dans son propre don, involontairement, ça ne pouvait pas toujours se révélé très sécuritaire pour lui ou pour qui que ce soit d’autre. Bien au contraire, même, par moment. Il était pourtant bien loin de l’envie du meurtre, son propre meurtre auquel il n’avait même jamais pensé. Il se tenait donc là, silencieux, souriant bêtement, un peu niais ou gaga. Légèrement.

La porte s’ouvrit de nouveau dans son dos, une voix éclata en son oreille le réconforta sans qu’il ne bouge toutefois. Elle ne lui était pas inconnue. Bien au contraire, il la connaissait, il en était convaincu pour l’avoir déjà entendu. Et cette odeur, ce petit parfum qui lui montait au nez, un peu sucré et doux lui laissait croire qu’il avait raison. Il tourna un peu la tête dans cette direction, posant un regard vague devant lui, comme s’il ne semblait voir rien d’autre que cette porte ouverte qui lui offrait momentanément une nouvelle chance pour sortir quelques temps, prendre l’air, avant de ne devoir revenir en ce lieu… seul. Et Dieu seul savait qu’il avait de grandes difficultés à supporter pleinement cette solitude. Il ne se leva pas, toutefois pour s’avancé là. Il observant le battant de métal se refermer lourdement jusqu’à ce que cette voix ne s’élève de nouveau, parvenant enfin, en apparence du moins, à attirer son attention. La personne, fine et tout en douceur semblait le connaître mieux qu’il ne se connaissait lui-même. Était-ce possible ? Curieux, le jeune homme se décida enfin à se lever de sa chaise pour s’approcher de ce pas léger, mais timide vers la jeune qui semblait de toute évidence bel et bien s’adresser à lui. Il la parcouru des yeux, balayant son visage d’un unique regard dansant de naïveté et de jeunesse pour finalement s’arrêter sur ce qui l’intriguait le plus : ce rouge, cette chevelure de feu qui attisait automatiquement son attention sur elle. Par instinct, Stas tendit une main à la peau un peu blanche et se saisit délicatement d’une mèche entre ses doigts, la laissant glisser, couler contre sa peau, la frottant machinalement avant, au bout d’un moment, de laisser tomber un agréable sourire sur ce qu’il faisait, comme si ce n’était pas la première fois, comme une habitude qu’il avait oubliée mais qu’il récupérait avec le temps, en la reprenant en main. Il connaissait ces cheveux par cœur. Il avait déjà glissé ses doigts à l’intérieur. Il avait déjà senti leur odeur. Il tourna instinctivement son regard vers le visage pour chercher à croiser les yeux humains de la présence familière qu’elle était pour lui. Ce qu’elle faisait là ? Il l’ignorait. Mais était debout près lui, et c’était probablement tout ce qui comptait à son égard pour le moment. Bien sûr qu’il savait qui elle était. Lorsqu’elle était partie, il s’était promis de la bouder jusqu’à la fin du monde. Évidemment, il n’en gardait aucun souvenir et avait vite oublié cette promesse qu’il s’était fait lui-même. Il était simplement incapable de se montrer rancunier vis-à-vis d’elle. Surtout vis-à-vis d’elle. Pas après tout ce qu’ils avaient partagé en silence.

« La liberté te va bien… »
murmura-t-il doucement, pour elle et pour elle seule, sur un ton de joie mal contenue. C’était sans doute une autre de ses plus grandes caractéristiques… il ne se montrait jamais jaloux des autres, bien au contraire, il semblait toujours si content pour eux qu’il en oubliait généralement son état personnel de captivité, dans ce cas-ci. Il disait ainsi pour la raison qu’il la trouvait particulièrement resplendissante, comme une fleur épanouie, comme si l’orage et la tempête avaient enfin céder leur place à un calme, à un peu de soleil et lui permettait de fleurir comme bon lui semblait. Et ça lui allait très bien. Il en était plus que ravi. La voir loin de la catatonie, loin de l’immobilité la plus complète, la sentir plus calme et surtout, plus à l’aise avec tout ce qui l’entour, c’était bien. Simplement bien. Il n’en demandait pas plus.

Il relâcha enfin la mèche de cheveux qui retomba dans son inertie totale, par manque de vitalité, tout bonnement, et se recula d’un pas ou deux, constatant de nouveau que la porte était belle et bien refermé derrière elle. Ou réalisant plutôt qu’elle n’était plus ouverte. S’il paressait déçu ? Pas vraiment. Ce n’était pas plus mal, pour tout dire. S’il n’avait pas été là ? Si elle était venue alors qu’il était partie en balade interdite ? Il s’en serait voulu pour ça, il en était convaincu.

Il l’observa encore un moment, rapidement, se disant qu’elle avait étrangement changé depuis son départ de l’hôpital, depuis l’abandon critique qu’elle lui avait fait. Il s’était bien demandé ce qu’il avait fait de mal pour qu’elle ne le quitte ainsi, d’une manière aussi abrupte et sans le lui dire, qui plus ait. Ça n’avait pas été facile, pour lui. Lui qui était habitué à sa présence. Une présence comme une drogue à son esprit, comme si la jeune femme avait, au fond, toujours été une nécessité à l’aide de son développement personnel. On avait bien tenté de le rassuré, qu’elle était partie pour le mieux et que le moment venu, il en ferait autant, mais il n’y avait pas cru, rejetant au maximum, de toutes ses forces ces paroles qui tentaient tant bien que mal de le convaincre. Au bout d’un moment, il en était même venu à simplement laisser tomber cette poursuite d’Avenir avec un grand A qu’était ça… sa propre liberté.

« Et… tu te sens bien là-bas ? »


Question de simplicité. Là-bas ? Il ignorait de l’endroit même où il parlait, ne sachant pas où elle était bien partie. Là-bas, donc, pouvait être n’importe où. Il ne lui demandait pas comment c’était, ni comment étaient les gens qu’elle côtoyait. Il ne demandait pas si on la traitait bien ou si elle y était heureuse. Ce qu’il demandait, c’était si le calme était toujours présent, si elle ne l’avait pas oublié, si elle ne faisait pas trop de cauchemar… si elle pensait un peu à lui, aussi, mais il n’aurait osé… Il n’aurait osé lui demandé ça… Et puis, elle le connaissait trop pour ne pas comprendre le sens nébuleux de ses questions…
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MessageSujet: Re: I want to save you ─ ft. Stas ♥   I want to save you ─ ft. Stas ♥ Icon_minitimeVen 17 Juin - 18:49



    Le voir ainsi immobile dans son lit avait pincé le coeur de l'Américaine qui fixait son ami rêveur d'un air coupable. Ses yeux semblaient la fuir, et, même si elle était habituée à ses airs distants, y être confrontée dans la "vraie" réalité n'était pas la même chose. Il avait l'air moins lucide, moins réceptif ; c'était comme si il était là sans vraiment l'être. D'ordinaire, la présence du jeune homme et son aura bienveillante avaient pour effet de la faire sourire, de remplir son coeur d'un sentiment étrange de plénitude. Là, elle lui avait filé un frisson qui avait détalé le long de sa colonne : peut être parce que les parois des transes qu'ils partageaient étaient plus rassurantes que les murs blancs et froids de l'hôpital... Ou peut être parce qu'elle avait eu peur, un instant, que ses yeux bleus si limpides ne se posent plus jamais sur elle. Mais, soudain, il s'était levé. Alors qu'il s'approchait, Jean avait fini de combler la distance qui les séparait, fébrile, et l'appréhension nouait son estomac tandis qu'il la dévisageait. Doucement, il leva sa main pour attraper une mèche qui lui tombait sur le côté du visage. Un sourire tendre s'étira sur les lèvres de la jeune femme : réminiscence de leur première rencontre. Par certains aspects, cette rencontre était un peu comme une seconde première fois : une dans les rêves, l'autre dans le réel. Même s'ils restaient les mêmes personnes, au fond, il y avait une différence significative dans l'approche. Les rêves n'étaient qu'une représentation d'une réalité alternative, abstraite et infinie... Le monde réel, lui, était brut, concret, et limité à une seule possible : la réalité. Fouillant son regard à son tour, elle chercha à y voir cette petite étincelle qu'il avait quand il la voyait, pleine d'espoir. L'inquiétude envahissait son regard qui tâchait de contenir la tristesse qu'il ne la reconnaisse peut être pas. Que la Jean qu'il voyait à présent ne soit plus qu'une inconnue pour lui. Une étrangère. Mais les yeux de Stas parlèrent enfin. La petite étincelle était bel et bien là. Son coeur sembla s'envoler dans sa poitrine tandis qu'il faisait enfin entendre sa voix, douce et mélodieuse, comme dans son souvenir :

    STAS ▬ La liberté te va bien…

    Les yeux verts de la jeune femme prirent un éclat ému. Il n'avait pas changé. Elle, si. Elle n'était plus tourmentée, bien que son passé soit toujours bien présent en elle : on lui avait montré le chemin vers le retour à la réalité. De nouveau, elle pouvait regarder le soleil et, tout simplement, apprécier d'être en vie, d'exister. Une chose qu'elle n'avait plus pu faire pendant 3ans autre part que dans les moments de calme que Stas lui avait offert. Sa reconnaissance envers lui était si grande ; et pourtant, elle avait lâché sa main.

    JEAN ▬ La liberté n'a pas le même goût sans toi. Murmura-t-elle à son tour.

    Elle ne savait pas quoi dire, quoi faire, pour lui expliquer ce départ précipité. Comment justifier sa conduite ? Elle avait saisi sa chance, tourné le dos à l'obscurité pour retourner vers la lumière, guidée par le Professeur Charles. L'idée de s'en sortir, comprendre ce qu'elle était et ce qui lui était arrivé ainsi que la perspective de pouvoir prendre sa vie en main après trois ans à croire qu'elle n'avait aucun avenir lui avait redonné espoir. Mais cela avait impliqué de quitter Stas. Renoncer à sa présence avait été une décision difficile... Et elle avait-elle manqué de courage, pensant ne jamais le revoir. Elle n'avait pas pu se résoudre à aller lui dire au revoir. Plus le temps passait et plus la culpabilité l'avait rongée, et plus l'écart se creusait, plus il était difficile de revenir en arrière. Ce n'était que quelques temps après son arrivée à l'Institut, tourmentée par le remord et le vide que l'absence du jeune homme avait créé, qu'elle avait fini par demander la permission de lui rendre visite. Elle ne pouvait pas. Renoncer à Stas était au dessus de ses forces ; il y avait beau y avoir pleins de gens géniaux qui ne demandaient qu'à la connaître dans l'école, elle s'en fichait : parce qu'ils n'étaient pas Stas. Ils ne le seraient jamais. C'est ainsi qu'elle avait atterrie dans cette chambre, à le regarder, écartelée entre la joie et le regret. Le bonheur de le revoir était supplanté par l'idée qu'à la fin de cette visite, elle devrait le quitter à nouveau.

    STAS ▬ Et… tu te sens bien là-bas ?

    Là bas. Ce lieu qui l'avait éloigné d'elle. Oui, bien sûr que Jean savait exactement ce qu'il voulait dire avec cette question en apparence anodine. N'importe qui d'autre aurait cru qu'il s'agissait d'une formalité, mais elle, savait que non. "Est-ce que tu te sens bien loin de moi ? Est-ce que tu n'as plus besoin de moi, à présent ?" Voilà ce qu'il lui demandait vraiment. Et, à vrai dire, cela lui brisait le coeur. Elle se mordit la lèvre avec force, bouleversée. Puis, elle n'y tint plus et se jeta dans ses bras.

    JEAN▬ Tu m'as tellement manqué, si tu savais comme je m'en veux d'être partie sans rien dire... Répondit la rouquine en le serrant contre elle, sa voix prenant des intonations irrégulières sous le coup de l'émotion. ▬ Personne ne pourra jamais te remplacer. J'aurais du venir te le dire avant de partir. Je suis désolée de ne pas l'avoir fait.

    Le pire, dans tout ça, c'est qu'elle savait que Stas l'avait déjà pardonnée, depuis le début. Il était comme ça. C'était une personne extraordinaire. Mais ça n'empêchait pas qu'elle savait aussi qu'elle l'avait fait souffrir. Certes, elle aussi avait souffert, mais c'était sa faute. A elle et elle seule. Et elle n'était pas bien sûre de mériter son pardon, même si, évidemment, elle était y extrêmement sensible. Elle devait d'ailleurs se faire violence pour retenir ses larmes : le soulagement de le retrouver dépassait l'entendement. Elle resta un moment sans rien dire, appréciant ce premier contact physique. Pour la première fois, elle pouvait lui faire comprendre la place qu'il occupait dans son coeur autrement que par des mots, même si elle ne put s'empêcher de le lui dire de vive-voix :

    JEAN ▬ Je ne sais pas ce que je ferais si tu n'étais plus là.

    Un aveu qu'elle lui faisait pour qu'il sache combien il comptait. Il ne fallait pas qu'il en doute. Jamais.
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MessageSujet: Re: I want to save you ─ ft. Stas ♥   I want to save you ─ ft. Stas ♥ Icon_minitimeSam 18 Juin - 15:57


Il l’observait de nouveau silencieusement, doucement, comme un enfant qui observe une fleur sorti entre les pierres parce qu’elle est anormale, parce que pour lui, elle est comme un petit miracle de la vie qui le fascine, qui l’intrigue et qu’il admire inévitablement. Le jeune garçon se contenta de lui sourire doucement, parce qu’il était d’une simplicité sans fin. Un sourire franc, comme il n’y avait rien de plus normal. Comme si rien ne pouvait lui arriver. Il l’observait, immobile au centre de la pièce, de la tête au pied, tout bonnement incapable de détacher son regard d’elle, comme s’il voyait la réincarnation d’un être qu’il avait déjà connu par le passé, comme s’il la voyait pour la première fois. Comme un mirage, il semblait douté sur sa réelle présence. C’était un peu le cas, craignant de la voir s’évanouir dans l’air le laissant à seul à contempler sa propre déception. Ça aurait bien été la dernière chose acceptable pour lui. Elle murmura d’une douce voix, étrangement trop réelle pour lui, pour qu’il puisse continuer de penser qu’elle ne l’était pas. Accepter, donc, c’est bien la seule chose qui lui restait à faire. Accepter, croire… espérer faisant sans doute aussi partie de ces choses qu’il se devait d’apprendre. Parce qu’en effet, il était plus que résigner à son état de conscience, n’espérant plus cette liberté tant attendue, même s’il le laissait croire comme quelque chose qui lui servait de bouée pour ne pas se noyer. Elle avait été un certain temps cette bouée qui lui permettait de s’évader mentalement en sa compagnie, juste parce qu’il détestait tout particulièrement la solitude qui l’emprisonnait plus encore que ces quatre murs blancs, froid, et sans le moindre sentiment de gaieté.

La liberté ? Différente sans lui ? Mais qu’est-ce qu’elle racontait… Il n’était pas créateur de ce mot, qu’il sache. Il lui avait seulement donné un peu de répit, sans plus. Elle n’avait pas besoin de lui pour se sentir libre, maintenant, elle y arrivait par elle-même, en volant de ses propres ailes, en voyant le monde tel qu’il était. N’avait-il pas été qu’un pion, qu’un support dans son existence ? Elle ne semblait pas le croire. Elle semblait avoir gardé une vision toute à fait différente du jeune homme et c’était bien pour le faire sourire davantage en le comprenant. Il avait été cher à ses yeux comme elle l’avait été aux siens. C’était tout ce qu’il avait eut besoin de savoir, au fond, pour croire en elle. Elle semblait alors tout aussi perturber que lui ne pouvait l’être au quotidien et, sans crier gare, la chevelure de feu vola et la jeune femme se précipita sur lui, comme si dans ce mouvement, elle s’assurait qu’il ne parte pas, qu’il reste là. Elle entoura ses bras autour de lui, et il resta un moment surprit. Il fallait dire qu’il n’avait pas cette habitude des contactes et qu’elle était sans doute la seule à réellement pouvoir l’approcher de cette manière sans qu’il ne prenne panique et ne déclenche un cauchemar dans sa tête… dans à tête à lui et la sienne à elle puisque son don était immédiatement transmis de lui à l’autre, il ne pouvait y échapper, faute de contrôle et de maîtrise. Il hésita une ou deux secondes, peut-être, avant de daigner réagir à cet élan de tendresse vis-à-vis de lui, venant de Jean. Il l’avait connue dans l’immobilité et la catatonie, et ce n’était que davantage surprenant de la voir ainsi, réelle, parfaitement… bien.

Il céda enfin à un brin de caprice, peut-être, et enfuit son visage pâle dans la chevelure à l’odeur de shampoing, s’appuyant contre elle comme si, soudainement, il n’avait plus besoin de supporter le point d’un quelconque tourment. Il n’avait pas envie de la voir se détacher une nouvelle fois. Partir… Elle n’était venu que quelques instants pour lui, mais partir, elle le fera de nouveau parce qu’elle y sera obligé et cette pensée, trop forte en lui, le rendait amer. Elle lui parlait sans qu’il ne comprenne pourquoi elle s’en faisait souffrance… Pourquoi s’en voulait-elle d’avoir attrapé au vol cette liberté qui s’offrait à elle sur un plateau en or ? Il lui en aurait voulu, lui, si elle ne l’avait pas accepté.

« S’il te plait, ne t’en veut pas… Ne t’en veux surtout pas… »

Petites paroles sur un ton fragile. Il semblait presque la supplier de ne pas lui dire ça, de ne pas lui raconter l’amer sentiment qu’elle avait vis-à-vis de lui. Il était heureux si elle l’était. Du moins le restait-il tant et aussi longtemps qu’elle revenait vers lui de temps en temps. Égoïste ? Peut-être bien. Mais qu’y pouvait-elle ? Il resta callé ainsi contre elle, à l’écouter parler, à l’entendre murmurer à son oreille. Lorsque, toutefois, enfin elle osa supposer qu’il était pour elle une de ces choses un peu indispensable, il ouvrit de grands yeux ronds, bien qu’elle ne puisse les voir de cet angle, comme s’il s’était attendu à tout sauf à ça. Il s’était contenté de l’aider et elle le trouvait indispensable ? Voyons… Il n’était pourtant… pas si… qu’avait-il fait ? Elle ne pourrait pas être totalement libre si elle s’accrochait à lui de cette manière… Il fut momentanément secoué d’un sanglot silencieux qu’il avait eut peine à retenir.

« Mais… dans ce cas… pourquoi tu… » commença-t-il sur un air particulière confus, s’arrêtant brutalement pour remettre ses idées en place. Et, d’un seul coup, il lâcha l’affaire :

« Amènes-moi avec toi. Ne me laisses pas ici… »


Sa voix se brisa en pleine phrase, sur une émotion poignante alors qu’il ne savait pas très bien comment réagir. Mais bien sûr, elle accepterait. Mais bien sûr, elle ne pourrait pas, c’était… impossible ? Impossible et ceci rendait l’aveu davantage souffrant.
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MessageSujet: Re: I want to save you ─ ft. Stas ♥   I want to save you ─ ft. Stas ♥ Icon_minitime


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