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 Hit and Run [TERMINÉ]

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Hit and Run [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 19 Avr - 18:10


Il respirait encore bruyamment, pupilles complètement dilatée. Il était immobile, arme coincée entre ses doigts tendus. Il était parvenu à se rapprocher suffisamment de la cible pour communiquer avec elle. L’homme dans la quarantaine s’était révélé assez agressif pour faire douter le tueur. Jayden s’était présenté à lui comme un acheteur. Il avait récolté ce qu’il devait savoir. Mais l’autre était du genre trop méfiant et pas asse naïf. Si l’homme ne lui avait pas fait confiance dès le départ, il ne s’était certainement pas assuré de voir son acheteur possible lui braquer une arme dessus. Il avait juré et décampé aussitôt. Jayden s’était fait bousculé, d’abord, par les hommes de mains, et si le coup était parti, il avait miraculeusement raté sa cible. Il l’avait poursuivit un moment à l’aveuglette, sans le repérer. Et il était là, à présent, dans l’obscurité rassurante, à attendre, raide tendu qu’il était. C’était la première fois. Il n’avait jamais manqué une cible. Pas avec sa vue. Pas avec ses années d’entrainement. Il jura et se maudissait de l’avoir laisser filer si facilement entre ses griffes. S’il fallait que les supérieurs l’apprennent, il ne donnerait pas cher de sa peau. Enfin, uniquement s’ils parvenaient à mettre la main sur le soldat. Et puis, contre toute attention, son regard d’aigle, yeux de mutant, se braqua sur un mouvement hésitant, plus loin. Il renifla, pointa son arme et se décolla du mur sur lequel il était appuyé depuis plusieurs minutes, maintenant. Il hurla son nom. L’homme se retourna, braqua à son tour une arma à feu sur le tueur. Deux coups, deux nouveaux coups furent tirés. Cris de stupeur, hurlement de frayeur de la part des passants. Il se promit que cette fois, il ne lui échapperait pas. La première balle rata Jayden de prêt. Ça lui rappelait la guerre, cruelle et froide à ses oreilles. La sienne, toutefois, l’atteignit au bras. Et l’homme décampa de nouveau, le militaire sur ses talons. Le soldat cria de nouveau  contre lui en lui emboitant le pas aussitôt. Cinq minutes plus tard, ils se glissaient dans la première ruelle du bord. Trois autres s’écoulant, Jayden déboucha à la suite de l’homme en pleine rue, une fois de plus. Il s’arrêta, leva l’arme devant lui, et…

Des sirènes dans son dos, qui ne représentait que le signe de son propre malheur. Ce n’était pas sa journée. Et sa cible lui fila une fois de plus entre les deux, profitant de cette diversion pour quitter son champ de vision. Frustré, il fit volte-face. Dans un élan de colère, une canette de bière volant en un claquement de pensées contre un mur à proximité, que déjà, il était éclairé par les flashes aveuglants des gyrophares agressants. Arme toujours au poing, d’ailleurs, bien que pointée au sol. Il se traitait de tous les noms en songeant que c’était la première fois que ce genre de situation se produisait. En songeant, surtout, qu’il était  peut-être véritablement trop vieux pour courir à la suite des contrats. Que seul, il ne valait rien. L’amertume le pris à la gorge alors qu’il voyait quelques agents se déployer dans la rue. Il lui aurait suffit d’une pensée pour tous les faire voler à plusieurs pieds dans les airs. Qu’une seule petite pensée qu’il leur réservait dans quelques instants. Il songea qu’Erik lui en voudrait à mort s’il fallait qu’il agisse ainsi. Mais il devait passer sa frustration sur quelque chose…  Eux? Ils étaient suffisamment à proximité de lui pour qu’il parvienne à les aplatir avec leur propre voiture sans poser le moindre geste… Quelques instants, juste un moment à passer…
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Hit and Run [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 20 Avr - 0:14




« Hit and Run »
Jayden & James


Assied derrière son bureau, les yeux dans un dossier, sa main dansant rapidement sur le papier, traçant des mots sur les lignes. Il était entrain de rédiger un rapport sur leur dernière enquête, il profitait de ce moment de tranquillité au sein de l’unité pour rattraper son retard. Même si la paperasse, il n’aimait pas ça, il devait finir ses rapports mais heureusement, le dernier en date était celui de leur enquête précédente, juste un petit vol. Encore un pauvre qui avait volé quelques provisions pour se nourrir. Les membres de l’unité avaient rapidement bouclés le coupable et James avait essayé de réduire sa peine. Il avait eu pitié oui. Cette société, il ne la comprenait plus ! Les riches balançaient leur argent par les fenêtres sans se soucier de ce qui n’ont rien. Le Lieutenant ferma le dossier en soupirant lorsqu’on vint toquer à son bureau et la tête de son coéquipier apparut :

- James, on a une fusillade dans les rues. Deux hommes armés.


- C’est partit dit le blond en se levant.


Il sortit rapidement et monta dans sa voiture tandis que les premières voitures du NYPD filèrent devant lui, toute sirènes hurlantes. Un sourire se dessina sur ses lèvres, ce qu’il était bien mieux au volant de sa Camaro Z 28 de 1969. Oui oui, je sais c’était il n’y a pas longtemps du tout. Il tourna la clef et démarra sur les chapeaux de roues.

Les voitures de police se garèrent derrière l’homme qui se retourna et les agents se déployaient. Parfait, leur suspect n’avait plus aucune issue de secours, surtout que James venait de se stopper derrière lui. Aucune retraite possible. Ni devant, ni derrière. Il était fait comme un rat et James afficha un sourire victorieux en sortant de son véhicule. Même si le deuxième homme semblait avoir prit la fuite, il en tenait au moins un !

Le Lieutenant s’approcha derrière l’homme, fixant le physique de ce dernier. De taille moyenne mais avec une corpulence qui rappelait celle d’un militaire… Mais que ferrait un militaire au beau milieu d’une fusillade ? Ils n’étaient pas censés protéger et servir leur pays comme lui avait si souvent répété son paternel. Ah moins que ce ne soit pas un militaire ? Le blond secoua la tête et ordonna, toujours ce petit sourire en coin :

- Lâche ton arme et retourne toi, doucement.

Le brun se retourna, doucement, laissant apparaître son visage. Faisant disparaître le sourire victorieux de James. Ce n’était possible. Ce n’était pas lui. Et pourtant… Le blond sentit ses muscles se tendre sous les émotions qui le traversaient. Douleur, tristesse et colère se mélangeaient dans son cœur, se répandaient dans ses veines. Lui, l’homme qu’il tenait en joue était la cause de son trouble. Il était la cause du souvenir douloureux que se remémorait James, la cause de sa tristesse passé et de sa colère présente. Il secoua la tête pour reprendre ses esprits et semblait enfin entendre la voix de son coéquipier :

- James alors je le boucle ?


- Non, je m’en occupe laissa-t-il tomber d’une voix rauque.

Il rangea son arme et se dirigea d’un pas décidé vers le brun, le foudroyant de son regard azuré. Un peu plus de 10 ans qu’il avait mit les voiles et le revoilà. Pourquoi avait-il fallut qu’il tombe sur lui hein ? New-York était assez grand non !? Il enleva rapidement l’arme des main de Jayden et le poussa contre le mur et entreprit une fouille du corps.

- Je ne fais pas ça par plaisir saches le !
Siffla t-il à l’homme.

Il le fixa une dernière fois avant d’attraper ses menottes, et de les placer autour des poignets du brun, les serrant plus que nécessaire. Ca lui faisait sûrement mal, mais il s’en foutait. Il prenait un plaisir sadique à lui serrer plus qu’il ne le fallait les bracelets en acier autour de sa peau. Il y’a bien longtemps, ce genre de jeu aurait put lui plaire d’une manière différente, mais aujourd’hui, il ne ressentait juste que mépris et colère pour ce lâche qu’il avait reconnut malgré les années. James lui attrapa le bras et dit :

- Aller je t’embarque Jayden, évite de me résister et tu auras moins de problème, je ne sais pas si tu te souviens de tes droits, mais comme je te connais et que je te sais idiot, je te les re dis : Tu as le droit de garder le silence, tout ce que tu diras pourra et sera utilisé contre toi devant la court. Tu as le droit à un avocat pour te représenter pendant l'interrogatoire. Si tu ne peux pas t’en payer un, il t’en sera commis un d'office.


Dernière édition par James Dawkins le Sam 20 Avr - 4:01, édité 6 fois
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Hit and Run [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 20 Avr - 2:41


Il l’avait reconnu et il n’avait pas bronché. Ses traits s’étaient durcis en apercevant le visage mi crispé mi familier. Il l’avait regardé se briser, une fraction de seconde, de son air froid et indifférent. Mais il ne s’était pas attenu à le voir, lui. Pas ici. Pas maintenant. Pas dans cette situation, en tout cas. Et ce fut un malaise pour le brun de faire face à son homonyme. Sans doute serait-il passé à travers le sol, s’il l’avait pu, pour lui échapper une nouvelle fois. S’il regrettait? Jayden était un homme rempli de regrets de toutes sortes, et James en faisait partie, même dans l’oublie, mais dans sa propre noirceur, même s’il avait tout fait pour se sortir son regard d’acier de sa mémoire. Et il était là, le menaçant en silence comme on menace un lièvre sur le point de bondir par réflexe. Il suivit le blond des yeux lorsque celui-ci rangea son arme en s’avançant vers lui. Il le traita d’imbécile, mentalement. Si Jayden avait réellement voulu, il lui aurait tiré dessus immédiatement, juste pour lui faire comprendre qu’on ne range pas son arme devant un type qui la possède encore. Il aurait pu l’envoyer valser par une unique pensée, psychisme obéissant à ses moindre ordres. Il aurait pu, à l’instant, le fracasser quelque part et ne plus entendre parler de lui, ne plus voir son minet déconfis, ne plus endurer ce regard de reproches. Car c’était bien de quoi il s’agissait, n’est-ce pas, de reproches? Et des reproches qui avaient droit d’être, il ne le niait pas. Il fuyait, c’était tout. Il fuyait comme il l’avait toujours fait, les problèmes qui l’accablaient. Et ce n’était pas de la faute au blond s’il avait fuit, la première fois. Il était déjà, à cette époque, trop tard pour retourner en arrière. Et il aurait voulu que certains choix ne fussent jamais fait. Il se montra donc sous un air sévère et glacial. Terriblement glacial, refusant de lui faire comprendre, d’un regard perdu, à quel point ça le perturbait de le voir là.

James le rejoignit enfin, et comme une sentence, le brun fit solidement face. Il se révéla docile. Trop, sans doute. N’importe qui dans son actuelle entourage se serait inquiété de cette passivité tranquille dont il faisait preuve en lâchant simplement l’arme à feu, en se laissant, même retourner puis pousser un peu brusquement contre le mur rugueux sur lequel il appuya son front, comme une résistance mentale aux idées qui lui traversaient l’esprit. Le contact lui paru d’abord agressif, puis simplement ordinaire : c’était de faire ce qui devait être fait, et il ne lui en voulait pas. Ce n’était pas comme si l’ancien militaire avait fait exprès de tomber sur lui, non plus. En l’entendant siffler quelques mots frustrés à son oreille, il ne put retenir un sourire narquois qu’il effaça rapidement de ses traits lorsqu’il lui passa les menottes aux poignets, faisant bien exprès, évidemment, de pincer la peau contre le métal froid. Tant mieux. Jayden en aurait fait autant, sans doute. Lorsqu’enfin il le saisit par le bras pour le tiré, le brun se raidit et lui décocha un regard furieux, plus encore en l’écoutant le traité d’idiot.

C’est toi qui m’interroge, Dawkins? lâcha-t-il enfin, acerbe, acide et aussi froid qu’à son habitude, plus peut-être avec lui qu’il ne l’était avec un inconnu croisé par hasard.

L’animal docile qu’il était depuis le début de l’intervention se muta en bête sauvage. Il se crispa, se retourna vivement sur lui-même question de, s’il ne parvenait pas à lui faire lâcher prise sur son bras, à du moins réduire l’emprise que le blond avait sur lui. Il bondit et frappa littéralement du pied en visant, autant que possible l’estomac ou les parties sous la ceinture, bien que c’était quelque chose qui lui faisait un peu mal au cœur.

Excuses-moi de ne pas te rendre la tâche si facile, mais je déteste l’incompétence, et la tienne t’aurais normalement couté la vie à trois reprises.

Jayden n’était plus le Jayden que le blond avait connu. Jayden était une brute agressive et en colère, que rien n’arrête. Il aurait pu, encore une foi, faire usage de son don pour se libérer des menottes. Alors quoi? Pourquoi resté là? Évidemment, il ne s’était pas attendu à une autre réaction qu’un braquage illico d’armes à feu dans sa direction, une fois de plus, mais il se satisfaisait de lui en avoir au moins collé une…

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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 20 Avr - 3:46


Un regard emplit de fureur. C’est ce que croisa James lorsqu’il attrapa le bras du brun, pourquoi lui en vouloir ? Ce n’était pas James qui était partit mais bien Jayden. Le pauvre blond avait pourtant chercher à le retrouver. Mais qui en était témoin ? Les gens qu’il avait interrogé ? Oui. Eux et sa sœur. Sa jumelle. Il se reprit lorsque la voix froide de l’homme lui traversa les oreilles. James lui lança un regard mauvais lorsque l'homme lui parlant d'un futur interrogatoire dont James aura le plaisir de s'occuper.

- Oui, je sais que tu adore ça ! Lachat-t-il sarcastique

Le lieutenant l’entraîna vers sa voiture tout en essayant de comprendre pourquoi Jayden réagissait aussi froidement, enfin, il ne s’attendait pas à ce qu’il soit une crème, déjà qu’il ne l’était pas tellement à l’époque… Mais il avait changé. Quelque chose dans toute ses années l’avait brisé de l’intérieur, le rongeant doucement, le détruisant complètement. Et promesse de Dawkins, il allait mettre la main sur cet élément !

Il sentit l’homme se crisper sous sa poigne avant de se retourner sur lui même, James avait réussit à ne pas lâcher prise sur son bras, mais sa prise se fit moins forte et Jayden en profita. Un bond, un coup de pied dans l’estomac. Une douleur vive. Le blond porta une main à son estomac douloureux, son regard azuré c’était assombrit. Lueur meurtrière fixant Jayden. Mais qu’est ce qui lui passait par la tête ? Il n’allait pas bien de le frapper comme ça ? Jamais il ne l’aurait fait à l’époque…Enfin il l'espérait. Qu’avait put lui arriver pendant toutes ces années !?

Incompétence ? Incompétence mais il se foutait de sa gueule en plus ! Il n’osait pas dire à LUI qu’il était incompétent ! Lieutenant Dawkins un homme incompétent non mais on aura tout vu. Il avait fait une foutue erreur, sûrement celle de ranger son arme alors que Jayden tenait encore la sienne entre ses mains, mais il y’avait quatre agents du NYPD et le coéquipier de James. Cinq flics tenant en joue un homme, il n’aurait eut aucune chance…

D’ailleurs, en parlant de chance, pourquoi il restait planté là au lieu de s’enfuir ? Pourquoi rester immobile sur le bitume à le fixer alors qu’il aurait put , alors qu'il aurait du s’enfuir. Maintenant c’était trop tard, il avait de nouveaux cinq armes braqués vers lui. James choisit ce moment pour réagir, s’avançant vers le brun et lui envoyant son poing en plein visage. D’un mouvement rapide, il le plaqua violemment contre le mur le plus proche, son avant bras gauche plaqué contre son cou tandis que sa main droite plaquait la cuisse du brun. Il sourit, Jayden était un idiot qui venait de finir avec le nez en sang et qui allait faire un petit séjour derrière les barreaux.. Tout simplement.

- Abruti ! Tu n’es qu’un abruti McFear. Ils vont croire qu’on se déteste alors qu’il me semble que c’était l’inverse il y’a quelques années en arrières.

Provoquant. C’est ce qu’il était. James ne faisait que provoquer. Ravivant les souvenirs. Il poussa le vice en rappelant la façon dont le brun était partit.

- Jusqu’à ce que tu mette les voiles, sans rien me laisser, en t’enfuyant comme un lâche.

Froideur glaciale lui parcourant les veines. Il avait détesté cet homme qui s’était enfuit, sans demander son reste. Enfuit on ne sait où, laissant un James perdu avec des centaines de questions. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Est-ce que c’était de sa faute ? Avait-il fait une erreur ? Il avait essayer de chercher des réponses. En vain. Alors il l’avait oublié, enfin, plutôt rangé dans un coin de sa mémoire, l’enterrant sous d’autres souvenirs pour qu’il arrête de souffrir inutilement !

- Et je te conseil de ne pas bouger. Murmura t-il en faisant apparaître une arme dans sa main droit, chatouillant la cuisse du canon avait de la faire glisser doucement vers l’abdomen de l’homme. Maintenant Jayden, tu me suis et tu évite de jouer au grand bandit qui veut s’échapper sinon je te jure que je t’en colle une. Compris !? Parce que je suis loin d’être incompétent et que je tiens mes promesses. Et pour illustrer ses paroles, il appuya un peu plus le canon de l’arme sur la peau de Jayden qu’il touchait à travers le tissus de son t-shirt
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 20 Avr - 6:09


S’il adorait ça? Il ne pouvait pas dire qu’il détestait l’idée que ce soit lui qui le mijote. Non, en fait, cette pensée le rassurait presque. Il connaissait bien James. Du moins le croyait-il. Et même s’il se montrait hargneux, haineux, détestable et agressif avec lui en cet instant, le revoir lui torturait l’esprit plus que le blond ne pourrait jamais se l’imaginer. Ce n’était pas par gaité de cœur qu’il avait fuit, ni par lâcheté, même s’il se le faisait croire lui-même, et encore moins par cruauté. Il avait toujours fuit parce que c’était une nécessité. Ce n’était pas son choix, même si tout laissait croire que oui. Mais jamais il n’aurait frappé le blond s’il ne s’y était pas sentit contraint. Pourtant, était-ce par obligation ou ses gestes et ses mots étaient-ils guidés par cette haine qui le consumait jusqu'à la moelle? En moins de deux, toutefois, malgré son propre regard sombre, le blond s’était redressé. Il avait toujours eu du mal à le voir sous cette forme d’autorité. Et James savait à quel point Jayden détestait les ordres, à quel point ça lui insupportait d’être commandé. Alors oui, pourquoi être resté? Pour lui?

En moins de deux, donc, il s’était relevé pour envoyer valser le tueur à gage. Faut dire que son coup n’avait pas manqué sa cible et que le brun en avait, d’un seul coup, mangé la poussière. Il n’eu d’ailleurs pas tout à fait conscience d’être de nouveau projeté contre le mur, coinçant du même coup ses poignés endoloris par le métal contre la brique et le ciment qui lui poignardait la peau des mains. Il avait douloureusement grogné, avant de reprendre ses esprits. Non pas que la musculature humaine du bras du blond l’empêchait de respirer, mais ça y était presque, tout de même. Mais les doigts crispés contre sa cuisse l’insistèrent à une fraction de seconde de panique incontrôlée durant laquelle il se braqua agressivement, chat furieux dans sa cage. Et James d’en rajouter une couche… une couche douloureuse. Sa hargne n’en était que plus affectée. Incontrôlable. Jayden avait toujours été influencé par la colère. Mais cette caractéristique le marquait davantage encore, maintenant.

J’n’étais pas ta femme! gueula-t-il sur ce ton à la limite d’une haine qu’il ne ressentait pas forcément envers le blond. C’était une haine accumulée depuis toujours, qui le rongeait, qui le détruisait, et qui le réduisait au niveau de délinquant violent. Mais l’autre s’obstinait à faire ressortir leur histoire en public, soit, il lui en ferait regretté d’avoir seulement songé a mentionner qu’ils avaient vécu momentanément une vie commune, la relation homme à homme n’étant pas forcément la mieux vue…

Va te faire foutre!

Comme un cri du cœur, il sentit le mur contre lequel il était appuyé vibrer sans qu’il ne l’ait voulu. Il calma aussitôt ses ardeurs, avant de ne perdre entièrement les pédales, une fois de plus, sur sa propre mutation. Mutation qui pouvait se révéler très utile, à bien y repenser. Oui, enfin, James n’était pas prêt de mater le caractère autoritaire et contradictoirement rebelle du brun. Et Jayden de penser, soudainement, qu’il n’avait pas besoin de bouger pour lui en coller, une, en fait. Il posa les yeux sur le premier objet du bord, loin des regards qui, de toute manière, étaient braqués sur lui depuis le début. Il avait suffisamment attiré l’attention pour qu’on ne s’aperçoive de rien… Une pierre vola donc de derrière tout le monde pour s’écraser… sur un autre flic qui était dans sa trajectoire, sans forcément être douloureuse ni violente. Ce n’était décidément pas la journée du brun… Involontairement, il parvenait à déplacer des objets impensables. Et le moindre choque, coup de fatigue et étourdissement le rendait aussi faible qu’un nouveau né. Mais en sentant l’arme contre son torse, il releva un regard curieux, incertain, sur le blond. Lui tirerait-il véritablement dessus? Ça restait à voir…

Bute-moi, vieux. C’est la seule façon de te débarrasser de ma gueule, si tu me détestes tant. Tu pourrais dire que tu te défendais, et ils t’appuieraient, bien sûr. Ensuite tu te mériterais sans doute une médaille de bravoure ou truc du genre.

Justice à la con, pensa-t-il. Parce que c’était le genre de scène qui se produisait, de temps en temps. Ils en avaient tous déjà entendu parler. Et pourtant, ça semblait diminuer les conséquences des actes. Un meurtre reste un meurtre si c’est un type comme Jayden. Un meurtre reste un acte d’héroïsme si c’est un type comme James. C’était aussi si simple que ça. Ça lui donnait des raisons de plus pour tous les détester, CIA ou pas.

Toute façon, continua-t-il avec mépris, vous avez l’habitude, je crois!

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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 20 Avr - 18:15


James ne put s’empêcher de laisser échapper un grognement de frustration face au hurlement de Jayden. Le brun venait de gueuler sur un ton qui fit dresser les cheveux du blond, toute cette haine qu’il faisait passer à travers ces simples mots. Pourquoi tu gueule Jayden ? Pourquoi tu mets autant de haine dans tes mots ? James n’avait pas gueuler, étrangement il avait dit ses paroles sur un ton calme mais vibrant de froideur. Les flics du NYPD n’avaient pas entendu. Trop loin, et tant mieux. Le Don’t Ask, Don’t Tell n’était pas seulement présent chez les militaires. Chez les flics aussi. Et c’était toujours délicat, c’était mal vu pour certains. Mais au sein de son unité, James n’avait pas rencontré de problèmes. Ni de la part de son coéquipier, ni des autres membres. Enfin, là n’était pas la question, il jeta un discret regard vers les Agents en uniformes qui les regardaient mais ils semblaient plus concentré sur les gestes que ferrait l’instable Jayden que sur ses paroles. Tant mieux.

Va te faire foutre. Va te faire foutre. Les mots raisonnaient dans la tête blonde qui sentit le mur vibrer… Hein ? Le mur vibrer ? comment le mur pouvait-il vibrer ? Le lieutenant mit ça sur le compte d’un camion qui passait trop prêt. Ou autre chose. Peut-être un tremblement de terre ? James secoua la tête pour chasser ses hypothèses à deux balles et croisa le regard curieux et incertain de Jayden qui prit la parole.

Le buter ? Non, il ne le ferrait pas. Il le blesserait sûrement, visant l’épaule ou autre pour que ce ne soit pas mortel mais il ne le tuera pas non. James voulait surtout des réponses avant tout alors à quoi bon tuer le seul qui pouvait lui en donner ? Une médaille ? Il n’était pas sérieux là ? On ne leur adressé pas des médailles à chaque affrontement armé qui se finissait en un meurtre. Surtout pas pour des petits rebelles de la trempe de Jayden. Mais même, les médailles de bravoures, ce n’était pas obligatoirement un meurtre. Et quel bravoure de tuer un homme menotté ? Il savait bien que cette version que racontait le brun, celle de la légitime défense ne tiendrait pas, la police des polices lui tomberait dessus, ferrait une enquête pour prouver que se n'était pas de la légitime défense. Et les flics en uniformes n’étaient pas prêt à mentir, ils ne voulaient pas perdre leur plaques si jamais les choses tourneraient mal. Et James non plus, il n’allait pas perdre sa plaque pour une stupide erreur.

La dernière phrase coupa le souffle à James, tendant tout les muscles de son corps. L’habitude ? Non mais pour qui il se prenait là hein ? James n’était pas ce genre de flic à tuer sur tout ce qui bougeait, à tirer sur tous les criminels ! Et encore moins sur les mecs sans défenses, sans armes et les mains attachées dans le dos. Et les paroles de Jayden le blessait dans son amour propre de flic intègre. Il y’avait véritablement deux catégorie de flic : tout ceux qui été dans le milieu de la CIA, du FBI et qui se croyaient tout permit avec les suspects, n’hésitant pas à employer les manière fortes pour leur faire avouer des actes qu’ils avaient commis. Le problème est que des fois, ils n’avaient pas commis ces actes et se retrouvaient contraint à parler de peur de finir bien amochés. Mais même sans parler de crimes, des fois ils voulaient juste des informations et n’hésitaient pas. Quelque soit la personne… Et le lieutenant grimaça au souvenir de son passage sur la chaise d’interrogatoire du FBI.

La deuxième catégorie de flic étaient eux, les « bons ». Enfin il savait qu’il y’avait des ripoux, de toute façon il y’en a toujours et, il ne comprenait pas ça. Pourquoi s’engager chez les flics si c’est pour trahir ton unité après ? Pourquoi servir ta ville si c’est pour la trahir ? James soupira de frustration et baissa les yeux sur son arme, la faisant disparaître mais porta sa main à son arme de service, juste au cas où.

- Ecoute Jay.. Murmura-t-il en leva des yeux plus au moins doux vers lui. Nous ne sommes ni de la CIA, ni du FBI. Nous ne somme pas ce genre de flic, moi du moins et mon équipe. Après, si certains agents du NYPD le sont, ce n’est pas mon problème et ni le tiens parce que je vais m’occuper de ton cas que tu le veuille ou non !

Il ferma de nouveau ses doigts sur le bras du brun, et lâcha sur un ton de reproche :

- Ne mets pas tous les flics dans le même bateau !

Un regard aux agents du NYPD suffit à ce qu’ils baissent doucement leur armes avec une certains réticence. Seul le coéquipier de James gardait l’arme en main.

- Vous pouvez y aller. Ordonna James aux agents. Je m’occupe de lui. Il regarda Jayden et dit, même s’il savait que le brun n’aimait pas les ordres. Aller, suis moi et évite de frapper cette fois ok ? Il y ’a une siège pour toi dans cette sublime voiture alors fait moi le plaisir de me suivre sans histoire.

Et comme pour soutien, le coéquipier du blond vint attraper l’autre bras de Jayden pour empêcher tout mouvements de ce dernier comme toute à l’heure. James baissa le siège et dit en le faisant rentrer :

- Fais gaffe à ta tête je voudrais pas qu’on m’accuse de t'avoir provoqué un traumatisme crânien !
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Hit and Run [TERMINÉ] Vide
MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeSam 20 Avr - 19:25


Il eu un reniflement agacé en ne cillant pas du regard, le supportant comme il le ferait pour n’importe qui d’autre… sauf que ce n’était pas n’importe qui. La CIA. Il en connaissait un rayon à présent sur leurs intérêts et actions. La CIA avait ouvert le feu sur lui, après tout. Sur lui et une camarade de la Confrérie qu’il avait protégé d’une carcasse de bagnole. Protéger. C’était sans doute la seule chose qu’il savait encore faire. Protéger ce qui était important pour lui. C’était la seule chose qu’il avait toujours faite. Avant. À l’armée. Dans ses petits boulots. Maintenant. Maintenant, que protégeait-il? Toujours la même chose : cette face blonde qui était réapparue dans sa vie pour semer un trouble terrible dans sa conscience. Il avait tout fait pour disparaître de la carte. Il s’était assuré que James ne puisse pas lui mettre la main dessus. Il s’était assuré qu’il n’obtienne aucune information sur le brun. Et pourtant, Jayden venait de courir de plein fouet à sa rencontre. Mais il était vrai qu’il avait tendance à mettre tous les fruits pourris dans le même panier, sans réfléchir, comme il le faisait avec les non mutants, à présent. Un préjugé haineux et rancunier. Mais les non mutants pour qui il était si rancunier étaient justement de la CIA, comble du malheur. Il ne dit donc rien de susceptible de provoquer un nouvel élan de frustration chez lui. Non pas qu’il ne rêvait pas de se dévoiler au monde entier, mais ce n’était pas le moment, ni l’endroit, ni avec les bonnes personnes. Il se contenta d’un regard fusillant et cette étincelle de haine toujours présente dans le fond de ses prunelles, qui n’augurait habituellement rien de bon chez lui, il choisit de nouveau la docilité à la confrontation. Peut-être parce qu’il n’avait pas à faire à n’importe quoi : c’était James. Et s’il l’avait volontiers frappé, il ne se croyait pas capable de tout le mal qu’il pouvait faire. Pas avec lui. Pas contre lui. Alors, lorsqu’il sentit la pression se relâcher un peu sur lui, mais se resserrer sur son bras, il se laissa une fois de plus tirer en avant. Le moindrement qu’il ait fallu que ce soit quelqu’un d’autre, il n’aurait sans doute pas paru sous cet être presque tranquille.

Les yeux bleutés de Jayden se braquèrent immédiatement sur la tête qui se dirigeait par réflexe dans sa direction. S’il avait mentalement accepté son petit guide blond parce que ses mains lui étaient familières, il se cambra à l’idée d’être approcher par cet autre qu’il aurait sans doute assassiné d’un de ses regards noirs meurtrier si ça avait été possible. Dès que le coéquipier eut passé une main solide autour du bras raide du militaire, ce dernier tira, inévitablement, en jurant verbalement contre lui. Il agissait en véritable voyou de la rue, il en avait conscience. Il avait aussi conscience que toute cette histoire lui permettrait peut-être de ne plus se sentir prisonnier de tant de remords qui l’accablait. Et peut-être de se faire pardonner, ou du moins de se pardonner lui-même si James ne le pouvait pas. Il ne lui en voudrait pas, quoi qu’il advienne.

Arrivé au niveau de la voiture, il résista une nouvelle mince et faible tentative sous le coup des propos du blond. Il s’amusait à faire bonne figure et ça ne lui plaisait pas. Encore moins ces ordres qu’il recevait à chaque fois comme une claque en pleine gueule. Il entra toutefois sans protester, en lançant un dernier regard maudissant à au duo. Était-ce de la jalousie? Ce n’était pas parce qu’il était partie sans dire mot qu’il ne ressentait plus rien.

Tu peux te payer ça? Ton égo doit être énooorme, lâcha-t-il, sec et toujours aussi méprisant en se laissant tomber tout contre le siège arrière, en sentant douloureusement les muscles encore raides de sa cuisse se tendre au maximum puis se relâcher doucement, au plus grand soulagement du brun. Ça avait été une torture pour lui de ne pas hurler au blond de ne pas mettre sa main là… En sachant que de toute façon, il ne l’aurait pas bougé. Il sembla brusquement s’affaisser contre le côté lorsque la porte claqua, n’entendant que les reproches silencieux et rancuniers, sans doute, du blond à l’avant. Il se contenta de poser davantage son attention sur son coéquipier… James lui trouvait-il quelque chose de plus qu’à lui? Minable. Il se sentait minable, mais incapable de résister à son petit côté tout à fait détestable… et mutant. Lorsque le coéquipier fut assis, à son tour, il usa de nouveau de télékinésie pour déclencher presqu’aussitôt la radio…

Une bagnole à un millions qui n’en vaut pas une, apparemment, lâcha-t-il, moqueur.

Puis il se concentra sur la ceinture de sécurité du passager et la bloqua, mentalement. Il jouissait mentalement de pouvoir ainsi se foutre de la gueule de tout le monde sans qu’on ne puisse s’en rendre compte. Ceinture bloquée de manière à ce qu’il ne puisse pas tirer sur cette dernière.

… et bourrée de défauts, rajouta-t-il, avec ce sourire narquois, mais fatigué sur ses traits tirés.

Pan! Dans les dents, le flic.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 22 Avr - 1:18


Les paroles sèches et méprisantes du brun firent lever les yeux de James au ciel. Son égo n’était pas énorme non, ce n’était pas le genre de mec à ce voir comme un demi dieu. Cette Camaro est le résultat d’économies par ci et par là, d’agent gagné, d’argent donné. Il devait s’acheter une nouvelle voiture, pas spécialement celle ci mais lorsqu’elle est sortit, il avait eut un véritable coup de cœur et l’avait acheté. Au grand plaisir de son coéquipier qui semblait bien aimer le confort de cette voiture et ses pointes de vitesse. Comme ça, ils étaient deux. Enfin, laissons parlons les jaloux. Le blond s’assied donc au volant de sa voiture, restant muret dans un silence, attendant que son coéquipier prenne place à ses cotés. Ce qu’il fit et aussitôt, James tourna la clef de contact et le bruit puissant de la radio le fit sursauter. Pourquoi était-elle allumée ? Il était pourtant sure de l’avoir éteinte. Non pas que l’homme qu’il parlait était dérangeant, c’était un homme du show bise très connu et c’est vrai qu’il était assez plaisant à écouter. D’ailleurs, le lieutenant l’écoutait tous les matins en allant au travail. Oui tous les matins il écoutait Arthur Sterzbaum qui d'ailleurs le faisait bien rire. Cool sa vie hein ? Il coupa le son de la radio et boucla sa ceinture.

- Aller, en route. Dit-il
- Euh… James attend j’ai un problème.. de ceinture. Dit son coéquipier en tirant sur l’objet qui le malmené.

James tourna la tête vers le brun pour voir ce qu’il disait. Comment la ceinture pouvait être bloquée ? Et en plus de ça, Jayden en rajoutait une couche en critiquant les défaut du véhicule noir

- Oh toi la ferme. Siffla le blond, agacé par ce petit sourire de l’homme qu’il aimerait tant faire ravaler.

Se tournant de nouveau vers son coéquipier qui plus est son chef, il conseilla, d’un ton légèrement moqueur :

- Vas-y doucement Luc, tu sais bien que les ceintures sont capricieuses si on va trop fort.
- Merci, grommela l’intéressé
- Avec plaisir ricana James.

Mais voyant que la ceinture refusait toujours « d’obéir » à Luc, James perdit son sourire et se pencha vers lui, dans le but de l’aider. Mais ce geste ne servit strictement à rien, la ceinture refusait catégoriquement de bouger ce qui fit jurer le blond, promettant qu’il regarderait chez lui le soir même dans des conditions plus adéquates.

- On a assez perdu de temps, ils vont croire qu’on c’est perdu. Tu n’auras qu’à d’accrocher où tu peux mon p’tit Luc. Conseilla-t-il. Et toi aussi. Termina-t-il en regardant Jayden à travers le rétroviseur. Enfin, tu essaye, c’est vrai que menotté…

Il lui adressa un sourire moqueur et démarra sous le regard amusé de son passager.

Après un trajet qui dura un peu moins de dix minutes dans un silence comblé par de furtifs regard inquiets de Luc envers le petit blond, la voiture se gara devant le bâtiment qui faisait office de QG. James sortit rapidement de son véhicule et abaissa le siège, récupérant un Jayden qui n’avait hélas pas bougé. Ce n’était hélas pas un mauvais rêve ni une hallucination. C’était bien réel.

Il entra dans le bureau suivit de prêt par Luc qui demanda, en regardant l’homme menotté :

- Tu veux que je m’en occupe ?

- Non, c’est bon. Je vais le faire… Seul.

Luc ouvrit la bouche pour répliquer mais se retint, laissant échapper un petit soupire et d’un sourire en coin, signe qu’il accordait au lieutenant ce qu’il demandait. James lut dans son regard une promesse claire « je serais là si il faut ». Un signe de tête en guise de remerciement et c’était tout. Pas besoin de mots, les deux là se connaissaient par cœur, un simple regard, un simple signe et ils se comprenaient. Le petit blond tourna les talons vers la salle d’interrogatoire, tirant légèrement Jayden avec lui.

- Aller, en route.

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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 22 Avr - 3:38


Un rire. Un rire sarcastique, ironique, plein de mépris. Un rire détestable alors qu’il constatait l’effet de son jeu enfantin. Malaise. Le passager lui semblait mal à l’aise, tout simplement. Et un peu bête à tirer si vainement sur sa ceinture. Même si le soldat malmenait les émotions du blond depuis le début, il ne put que ressentir une certaine pique entre les côtes, là, quelque part à l’intérieur, en l’entendant pester contre lui. Ce n’était pas le genre de choses qu’ils se seraient mutuellement dits, avant. Ce n’était pas le genre de regards qu’ils se seraient lancé si le brun avait eut menottes aux mains en cette autre époque. Époque révolue, sans aucun doute. Et puis, le ricanement de nunuche de James fit brusquement disparaitre le sourire du brun. Ou était-ce le ton trop amical à son goût qu’il employait avec son coéquipier? Jayden avait fait de même, dans l’armée, mais de façon plus distante. Il ne s’était pas montrer si proche des gens qu’il gardait soigneusement sous son commandement, mais il ne s’était pas montrer le plus détestable. Il s’était révélé bon confident. Et à défaut, son plus proche ami de l’époque lui avait reprocher de ne jamais rien dire du fond de sa pensée, de toujours tout garder pour lui, en signifiant que ça finirait par le rendre cinglé. Ce qui l’avait rendu cinglé, c’était de les avoir menés à leur mort plutôt qu’à la sienne. Jayden avait planifié de relâcher la pression sur la ceinture, question de ne pas rendre la chose trop peu crédible. Mais un excès de jalousie ou de colère le poussa à la maintenir bien en place sous la force de sa propre volonté. Et James de passa un bras par-dessus le passager sous le regard attentif du militaire, immobile, callé au maximum contre le fond du siège, comme s’il avait encore espéré pouvoir passer à travers.

Il ignora alors le duo, détournant le regard comme si cette proximité le dérangeait plus qu’il n’aurait jamais voulu l’avouer de vive voix. Pas même à lui-même. Il porta son attention à l’extérieur, cherchant des yeux sa cible qui se trouvait peut-être encore dans les parages, en train de se foutre de sa gueule, forcément. Foutu. Il était foutu. L’homme avait filé. Il parlerait, il en était convaincu. Il parlerait et tout en viendrai aux oreilles de ses supérieurs. Personne ne lui avait jamais filé entre les doigts. Personnes jusqu’à maintenant.

En entendant le surnom que James donnait à son camarde, il redressa aussitôt les yeux vers l’avant, ne souriant plus, plissant les sourcils, ce qui lui donna un air mauvais de chien sur le point de sauter à la gorge de quiconque l’emmerde. Il détesta immédiatement le regard que lui accorda le blond à travers le miroir et, par frustration refoulée, il donna un coup de pied à travers le banc du conducteur, bien que le peu d’espace ne lui permette pas de défoulement convenable.

Le véhicule s’arrêta et il se retrouva une fois de plus debout sur ses pieds, à fusiller du regard le coéquipier du blond qui semblait bien décidé à ne pas le lâcher des yeux. Jayden lui lança de ces yeux, de cet air de dire qu’il se souviendrait longtemps de sa gueule, qu’il n’était pas prêt de l’oublier et qu’il était mieux de surveiller son cul la prochaine fois qu’il croisait sa route. Non pas que l’homme lui avait fait quelque chose ni même dit quoique ce soit pour provoquer ce mépris chez l’ancien militaire, mais c’était plus fort que lui, comme une impulsion à laquelle il ne pouvait résister : celle de lui en coller une, la meilleure de toute sa foutue vie de flic emmerdant.

Il se laissa trainer une fois de plus, accordant un nouveau regard frustré à James qui semblait bien décidé à s’arranger seul avec le problème psychologique qu’il représentait pour lui. Il le savait. Il en était convaincu.

On dirait ta catin personnelle, lâcha le brun lorsqu’il se fut (involontairement) débarrasser du ‘’petit Luc chérie à maman James’’. Tu couches avec? continua-t-il sur un ton toujours aussi désinvolte. Et Jayden de bien se moquer des regards qu’on pouvait lui lancer aux propos qu’il tenait. Ou alors c’est lui qui te fais des avances…

Et il se laissa guider jusqu’à ladite salle d’interrogatoire ou il repéra immédiatement d’un regard circulaire, pas hésitant en entrant, caméras et micros.

Tu n’aurais jamais dû te mêler de cette histoire, dans la rue, déclara-t-il amèrement, en songeant encore à la gueule en sang qu’il se prendrait forcément lorsque son Employeur en entendrait parler. S’il sort d’ici. Pis encore s’il reste coincé ici. Il se promit mentalement de ne laisser à personne la chance d’avoir le dessus sur lui. Personne. Jamais. Comme toujours… Pas même James. Même si c’était pour lui une décision difficile.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeMar 23 Avr - 16:47


James foudroya le brun du regard, alors maintenant il insultait Luc. Sa catin personnelle mais où il allait chercher tout ça ? Luc… C’était Luc. Son meilleur ami, son coéquipier, le chef de l’unité. Il ignora donc cette remarque absurde, jusqu’à ce qu’il demande s’il couchait avec. Les regards se braquèrent sur eux et, agacé par les paroles qui sentaient une certaine jalousie, James resserra ses doigts autour du bras de Jayden mais ce dernier ne lui laissa pas le temps de répliquer qu’il continuait sur sa lancée, sur ses suppositions de couple. Soupir agacé de la part du Lieutenant, regard outrés et méprisants braqués sur le menotté de la part des flics de l’unité. James ouvrit la porte de la salle tout en grognant :

- Tu me fais une crise de jalousie ou quoi !? Luc n’a rien d’une catin, on ne couche pas ensemble et il me fait encore moins d'avance. Tu connais les relations amicales ? Bah voilà, Luc c’est mon meilleur ami, on s’est connu à l’école de police et depuis qu’on est sortit de cette école, on est coéquipiers. Ton cerveau à bien analysé ou il faut que je te fasse un dessin ?

Il se frotta la tempe en soupirant, il fallait qu’il évite de s’emporter aussi facilement avec Jayden sinon, ça allait le tuer.
Ne pas se mêler de l’histoire dans la rue ? Mais mon pauvre chou, c’était son métier ! Protéger cette ville contre tout danger, contre les meurtriers, les dealeurs, les voleurs. Enfin voilà quoi, tout ce beau petit monde qui pouvait nuire à la sécurité des bons citoyens, James les arrêtaient.

- Il me semble que c’est mon boulot Jay…

Le lieutenant referma la porte et fit assoir le brun avant de se placer devant les micros, hésitant un instant. Le faire ou ne pas le faire ? Il tendit une main, hésitante, la ramenant vers lui, jetant un regard à Jayden avant de soupirer et de couper les micros. James pouvait déjà entendre Luc râler contre son geste. Couper les micros, ce n’était pas quelque chose de bon à faire mais James voulait être seul avec le menotté. Et qui dit seul dit aucun moyen d’entendre depuis l’extérieur, ni de voir. D’un pas presque lent, le petit blond se posta devant la caméra au coin de la pièce, attrapant la chaise au passage pour pouvoir éteindre la caméra. Mais avant de monter sur le meuble à quatre pied, il murmura un désolé à l’encontre de Luc qu’il savait posté devant l’écran devant son bureau. Il savait qu’il le surveillait, histoire de voir qu’il ne faisait pas de bêtise si Jayden le mettait en rogne. Mais le lieutenant ne voulait pas, pour une fois il ne voulait pas que Luc surveille ses arrières, pour une fois c’était lui qui avait besoin de distance, de solitude.

Il s’assied en face de Jayden, ses yeux bleus ne le lâchant pas des yeux, ses deux mains croisés sur la table, position qu'il adoptait souvent pour interroger les suspects. Il resta silencieux, un instant. Ils étaient seuls, juste tous les deux, coupés du monde extérieur pendant l’interrogatoire. Oh il serait simple pour le Lieutenant d’en finir une bonne fois pour toute avec l’abruti qu’il avait devant lui, mais ce n’était pas un meurtrier, loin de là.

- Alors, comment tu t’ai foutus dans une merde pareille hein ? Comment après plus de dix ans je te retrouve avec une arme entre les mains entrain de tirer sur quelqu’un… Tu m’explique ce qu’il s’est passé dans ta putain de tête pour causer une fusillade dans la rue, en plein jour avec des passants innocents !? Finit James en haussant le ton.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeMar 23 Avr - 19:48


Il se foutait tous de leur gueule. Il se foutait tous de leurs yeux qu’il défiait d’un regard. Qu’ils s la ramènent! Braqué. Jayden était braqué depuis le début et ne se montrait pas du tout coopératif. Une crise de jalousie… C’était forcément le cas. Ce n’était pas dans ses habitude de se comporter ainsi, comme un gamin rebelle et indomptable, bien qu’il ne fut jamais le plus sage des deux, Jayden ne s’était jamais montré si agressif pour une chose aussi banale. S’il connaissait les relations amicales? Il en doutait, maintenant. À croire qu’il n’était tout simplement plus capable de ressentir un semblant d’amitié pour qui que ce soit. C’était faux, bien sûr. Il y avait eu quelques personnes qui avaient réellement comptées pour lui, mais elles n’étaient plus là pour témoigner de ce phénomène de plus en plus rarissime venant de lui. Il avait donc eut un mouvement d’épaules désinvolte contre ses paroles, contre ces regards, contre l’endroit, contre la porte, contre l’air même qu’il respirait : contre tout. Et le militaire de penser que son boulot c’était avant tout de survivre… Avait-il seulement songé que le brun aurait pu l’abattre de sang froid s’il ne l’avait pas reconnu? Avait-il seulement imaginé tout ce que le soldat était capable de faire pour compléter son contrat une fois qu’il était lancé sur les traces d’une cible? Ça aurait été n’importe qui d’autre et il y serait sans doute passé. Simplement parce que Jay tenait trop à la vie de ceux qu’il aimait pour laisser un homme d’apparence banale lui filer entre les doigts. Mais James s’était pointé et la balle n’avait jamais fusée. Il avait cessé d’y songé, une fraction de seconde. Un très court instant, il avait oublié l’horreur pour se concentré sur le désastre émotif. Désastre dont il avait toujours eu conscience, malgré ses regards méprisant, malgré sa colère grondante, malgré sa fureur verbale et surtout, malgré ce visage glacial, masque de sureté, barricade de protection qu’il s’était construit, des années auparavant. Et James l’avait fissuré d’un seul mot.

Il se laissa asseoir sans en rajouter, comme un soulagement contre ses muscles toujours raides malgré la guérison. Il s’en était moqué jusqu’à maintenant, mais le blond avait cet effet sur lui d’affaiblir toute la force de son caractère, d’où son intérêt à se montrer si détestable envers lui. C’était de cacher cette faiblesse aux yeux du monde entier. Il le suivit des yeux à travers la pièce, regard perplexe en observant tout ce qui se trouvait là. Il nota son hésitation. Il nota son action. Pourquoi vouloir à tout prix qu’on ne les écoute pas? Qu’on ne les voit pas? Jayden reporta son attention sur la porte, calculant ses chances de fuite, mince et sans doute impossible en tant normal, mais beaucoup plus grande en tant que mutant. Voulait-il réellement se révéler?

Il revint sur le blond lorsqu’il l’entendit tirer sa chaise, le fixant en retour, également, soutenant le regard désapprobateur qu’on portait sur lui. Comme il l’avait toujours fait. Comme un mur solide, il supportait et ne cillait pas, ne fuyait pas des yeux, comme un défi ultime qu’il lui lançait en silence. Le petit flic se jeta finalement à l’eau, sans faire plaisir au brun. Ce qui s’était passé, en dix ans… Ce qui s’était passé, en dix ans. Trop de choses, sans doute, pour si peu de temps. Trop de choses pour un seul homme, pour une seule vie. Mais l’énervement de James lui semblait compréhensible. Il aurait sans doute agit avec plus d’agressivité que lui s’il avait s’agit de n’importe quel autre imbécile sous sa garde. Il s’avouait avoir agit en début. Mais il était fatigué… Et plus le temps passait, moins il se montrait prudent. Comme s’il n’attendant qu’une chose : se faire descendre en raison de cette indiscrétion.

Tu t’inquiétais que je ne leur tire dessus? C’est mal me connaître, commença-t-il finalement sur ce ton ironique. Non. Il n’avait pas tord. James ne savait absolument pas la vie qu’il avait menée depuis son départ. Mais jamais il n’aurait tiré sur un innocent en plein rue, même s’il y avait foule de festival. Jayden ne manquait jamais sa cible… Et ce n’était pas parce qu’il l’avait raté qu’elle lui avait filée entre les doigts. Il n’avait pas été suffisamment compétent, voilà tout pour jouer son rôle. Un soupire, ses épaules ses relâchèrent comme il portait un fardeau trop écrasant pour lui. Et il semblait plus vieux ou seulement plus fatigué que d’ordinaire, mais ça James n’avait pas même eu affaire à la dégradation massive du brun. Il ne constatait sans doute que les changements massifs qui s’étaient opérés chez lui. Comme une bombe ayant explosée dans la conscience de Jayden, éradiquant tout sur son passage.

Je ne rate jamais ma cible, vieux. Je n’aurais abattu qu’une seule personne. Et il a foutu le camp, merde. Tu n’es pas le seul à avoir obtenu un rang, lieutenant. J’étais tireur d’élite. J’étais caporal. Qu’est-ce que tu veux? Je ne suis pas qu’un con.

Non, il n’était pas toujours aussi con. Il se retint bien de lui dire tout ce qui entourait la douceur de ces rangs et de ces qualifications. Il ne mentionnerait pas le nombre d’hommes ou de femmes qu’il avait abattue parce qu’on le lui ordonnait. Il n’avait pas besoin de savoir que le brun parvenait à voir une cible clairement sur plusieurs kilomètres. C’était une mutation qu’il n’avait d’ailleurs jamais mentionné à qui que ce soit connaissant son état.

Je me suis fait tirer dessus et on m’a «libéré». Je ne sers plus à grand-chose depuis un moment, tu vois? Il faut bien que je me recycle en quelque chose…

Son ton était aussi ironique que menteur. James le connaissait mieux, il ne doutait pas de le voir changer d’expression n percevant les conneries qu’il était en train de lui dire. Et peut-être plus. Contraint. Son agressivité n’était toujours pas retombée malgré les apparences et il fut rapidement contraint à la laisser ressortir. Il bougea sur sa chaise, le métal des menottes cognant contre celui de la chaise. Menottes qui d’ailleurs lui brulaient la peau des poignets, à présent, la lui arrachant sans doute un peu.

Tu me détache ou t’attends que je le fasse moi-même répliqua-t-il sur ce nouveau ton de défi. Ouais. Parce qu’il pouvait très bien s’en débarrasser depuis le début. Et cesse de me regarder comme ça! C’est la première fois, okay? Personne ne file jamais, et on ne se serait jamais croisé.

Il donna un coup violent de ses poignets contre la chaise, faisant claquer le métal et, s’il n’était pas encore vraiment blessé, il s’arracha la peau par la même occasion, faisant limite balancer la chaise sur laquelle il prenait place.

Et c’était mieux ainsi! C’est n’est pas pour rien si ta sœur ne t’as jamais dis quoi que ce soit. Et c’est peut-être le plus grand service qu’elle t’aura rendu, lui, tout en continuant de se débattre, comme, peut-être pour faire sortir un poison qui le tuait doucement. Ou simplement pour attirer son attention sur autre chose que toute cette fausse haine à son encontre.

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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeMar 30 Avr - 23:40


James fixant l’homme en face de lui qui commençait à parler de cette petite teinte d’ironie. Il fit une grimace en entendant la fin de sa phrase. Mal le connaître, évidemment qu’il ne le connaissait pas bien, Jayden ne lui avait pas laissé le temps de le connaître entièrement. Le jeune flic soupira de frustration.

- Évidement que je te connais mal… tu ne m’as pas laissé le temps de tout connaître.

Mais le soupire du blond, Jayden ne semblait pas y faire attention ou alors il ne l’avait pas entendu . Ou alors il avait décidé de l’ignorer . Le petit blond soupira et reporta son attention sur les paroles de celui qui avait partagé sa vie durant quelques mois.

Il ne ratait jamais sa cible… Alors quoi ? C’était un tueur c’est ça . La réponse vint toute seule lorsque le brun évoqua ses grades. Tireur d’élite. Caporal. L’armée. Alors c’était ça. Jayden était parti dans l’armée et avait, visiblement grimpé les échelons pour atterrir chez les hauts gradés. L’ombre d’un sourire se dessina sur les lèvres du blond, un petit éclat de fierté dansa dans ses yeux avant de disparaître pour laisser place au doute. Jayden avait mis les voiles seulement pour l’armée . Pourquoi ne pas lui en avoir parlé ? Pour qu'il ne soit pas angoissé s’il partait en guerre . Si c’était ça, c’était stupide !

Le visage de James changea du tout au tout. Il se ferma de nouveau, fixant le brun avec ce regard qui en disait long sur ses pensées. Il savait que les paroles du militaire sonnaient faux. Pourquoi lui mentir ? Pourquoi enfouir une fois de plus la précieuse vérité sous des propos faux ? Il eut un grognement de colère. Il avait marre de ces foutus mensonges et ses sentiments se voyaient à travers son regard qui avait repris son éclat de froideur.

Il le faisait exprès . Il faisait exprès d’employer ce ton de défi pas vrai . Juste pour énervait un peu plus James qui lui décrocha un regard toujours aussi… Amical. Ne vous avais-je pas dit que l’ironie était une chose que le lieutenant aimait tant utiliser ?

- Arrête de te débattre comme un animal en cage, tes menottes vont encore plus de lacérer les poignets ! Lacha-t-il en se levant et en se plaçant derrière Jayden.

James s’était baissé pour défaire les menottes mais avant qu’il n’est pu insérer les clés dans la serrure, Jayden parla et les mots coupèrent net le lieutenant dans son action. Sa sœur ? Que faisait donc sa sœur dans l’histoire ? Elle avait été de mèche avec le brun alors . Cacher le pourquoi du comment ? Elle s’était foutue de sa gueule, elle lui avait menti… Sa jumelle lui avait menti. Le lieutenant était perdu, ne comprenant pas pourquoi elle avait agi de la sorte. Mais les dernières paroles du soldat eurent sur lui un effet électrochoc, il se releva vivement et explosa :

- Le plus grand service qu’elle m’est rendu . Et quel service hein ? Me cacher les raisons de ton départ, me mentir, me trahir . C’est ça le plus grand service qu’elle ait pu me rendre ?

Sa voix partait légèrement dans les aigus sous la colère et il ne laissa même pas le temps à son interlocuteur de parler pour reprendre sur le même ton :

- Ce service de vivre dans le doute chaque jour ! Putain Jayden tu ne te rend pas compte combien j’ai douté ! Chaque jour me demandant si c’était de ma faute, ce que j’avais faits pour que tu disparaisses comme ça !

Il sentit les larmes de rage humidifier ses yeux, il recula de quelques pas, se rapprochant du mur avant de continuer :

- Comment tu … comment vous avez pu ? Elle voyait bien que j’étais mal, toujours à espérer ton fichu retour qui n’est jamais arrivé ! Mais toi tu ne sais pas, pas vrai ? Tu étais partis. Tu n’étais pas là pendant mes nuits où je ne trouvais pas le sommeil à cause des questions que je me posais. Question qui n’eurent aucunes réponses !

Il hurlait presque à travers la pièce, ses yeux rougirent faisaient encore plus ressortir la rage qui dansait dans ses iris azures. S’en était beaucoup trop en une seule journée pour lui, il se sentait trahir par son propre sang. Par sa sœur, sa jumelle, celle qui avait vu l’État de James quand Jayden avait disparu. Celle qui avait toujours affirmé qu’elle ne savait rien semblait en fait tout savoir. James s’appuya contre le mur pour éviter de s’écrouler par terre. Si son image externe laisser apparaître un sentiment de colère, à l’intérieur il sentit le venin de la trahison mêlée à la colère et déception se répandre dans ses veines.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeJeu 2 Mai - 21:24


Et c’était mieux ainsi, pensa-t-il pour lui-même, amèrement, tristement, malgré ce regard transperçant de froideur qu’il lui accordait encore, comme une ultime défense derrière laquelle il se barricadait avec force et courage, usant de l’énergie de la volonté qui lui restait encore. Et James de persister à le faire tomber dans ce gouffre sans fin d’émotions qu’il fuyait à tout va. Il n’allait pas se mettre à céder si rapidement, n’est-ce pas? Il avait l’impression que c’était déjà fait. Il avait suffit d’apercevoir ses traits pour le faire céder, et Jayden de se braquer comme un animal sauvage depuis le début pour se débattre dans ces émotions qui l’étreignaient. Le brun, en apparence, ressemblait à ce diable en boite qui ressentait ce besoin d’exprimer sa frustration de ne pouvoir rien dire, de ne pouvoir que garer un silence qu’il sentait de plus en plus oppressant contre son esprit, contre le blond, surtout. C’était une douleur pour lui que de s’attacher à quelqu’un et depuis, il ne l’avait plus fait. Mais maintenant que l’autre s’était décidé à entrer comme un camion en rut dans sa vie une seconde fois, il n’y échappait plus. James aurait pourtant plusieurs fois eu l’occasion de laissait le brun rebelle entre les mains d’un autre. Il s’était pourtant obstiné à ne pas le faire. Il s’était obstiner à s’occuper lui-même du problème que le militaire représentait.

Finalement, malgré les provocations toutes plus violentes les unes des autres, le blond se leva et passa dans son dos. Non pas qu’il avait un malaise à le voir agir ainsi, mais ne plus l’avoir dans son champ de vision l’agaçait un peu. Non pas qu’il ne lui faisait pas confiance, mais Jayden avait pris cette habitude à ne pas lâcher ses proies de vue. Ce n’était pas non plus comme s’il considérait James comme une proie, mais il avait l’impression d’avoir perdu de ce qu’il connaissait de lui… Du moins le croyait-il jusqu’à percevoir sa réaction, dans son dos. Il l’avait sentit le toucher, et le brun avait retenu son souffle, calculant ses probabilités pour foutre le camp… Il avait bien songé à en coller une nouvelle au blond, plus sérieusement, cette fois.

BAM! Jayden avait tiré pile au bon endroit. Il n’était pas tireur d’élite pour rien, physiquement et émotionnellement parlant. Jayden… hé bien il n’était qu’une brute doté de cette capacité à faire craquer les gens parce qu’il le voulait bien. Il avait aussi cette fâcheuse tendance à pousser les personnes qu’il côtoyait dans leur dernier retranchement. Et cette fois, même s’il avait l’habitude d’y prendre plaisir, ce fut pour son plus grand déplaisir, bien que c’était sans doute exactement ce qu’il avait recherché depuis le début. Jayden se surpris à regretter de l’avoir poussé jusqu’à là et la colère ou la sensibilité du blond ne tardèrent pas à faire surface. Et lui de demeurer silencieux, oreille attentive à un mal qui le rongeait sans doute tout entier. Sauf qu’il ne parlait pas. Jayden était ainsi : il ne disait jamais rien. Même sous la douleur. Même sous la peine. Il hurlait de rage et insultait à tout va plutôt que de déclarer à quel point il pouvait avoir mal comme être humain.

Le brun profita finalement de la faiblesse de James et du fait qu’il avait égaré son attention de sur lui pour se libérer. Un cliquetis. Un faible son de métal et les menottes cédaient aussitôt sous le touché télékinétique du mutant. Les bracelets de métal s’ouvrirent d’un seul bloque et il les rattrapa avant qu’elle ne tombe, les déposant doucement sur la table devant lui, et constata l’état lamentable dans lequel se trouvait ses poignets, peau arrachée par endroit et saignement à d’autre. Il se releva finalement, et hésita en posant ses iris bleuté sur le blond presque affaissé tout contre le mur. Il avait ce don de le mettre dans un état terrible. Et il avait le choix de disparaitre une nouvelle fois de sa vie en un claquement de porte, en un silence rempli de sous-entendus. Mais il restait là, comme il était resté dans la rue. Il se rapprocha finalement doucement de James. Ses traits s’étaient adoucis, calmé, apaisé. Et son regard s’était embrouillé dans la peine qu’il ressentait de le voir dans cet état.

Calme-toi, commença-t-il sur un ton plus dur qu’il ne l’aurait voulu, mais sur ce ton de militaire incapable de faire autrement, incapable de montrer la compassion qui le prenait réellement. Puis, il se rapprocha de ce pas hésitant. Sans doute aurait-il voulu le prendre tout contre lui, comme un ami, comme un frère, ou comme autre chose qu’il avait pu être pour lui et qu’il était encore, sans doute.

Je… ne pouvais pas resté. Et je lui avais fait promettre de ne rien dire.

Des explications. Il savait qu’il lui en devait. Et il ne devait pas être en colère contre elle, elle n’y était pour rien.

Je savais que tu me chercherais. Et… Rester avec moi était dangereux. Je suis dans la merde depuis bien avant mon départ. Et je ne voulais… veux pas t’impliquer dans ce pétrin. J’ai pourri ma vie, pourquoi je pourrirais la tienne? Elle a fait ça, parce qu’elle a compris. Elle a compris que si tu me suivais, tu…

Silence, il hésita, brusquement, dans un mélange confus de pensées, de souvenirs et d’émotions, entre ces choses qu’il avait le droit de dire et ces autres qu’il devait taire à tout prix. Mais il était fatigué de se cacher. Et il était plus fatigué encore de mener ce rythme de vie complètement cinglé. Un soupir. Il paru soudainement écraser pour tout le poids du monde.

Si tu me suis, tu crèves. Je t’en pris, comprend ce que je te dis. Il y a des gens. Je suis un chien sous muselière. Je peux hurler autant que je veux, je ne mords pas grand-chose. Et ils sauront que ce type dans la rue, tout à l’heure, il a filé. Il a filé et ça m’enfonce encore plus dans la merde, tu peux comprendre, ça? Je suis… Enchainé à des contrats de meurtres. Quand on s’est rencontré, j’étais déjà sous leur ordre. Alors… alors… J’ai dû disparaitre parce qu’ils se seraient retourné contre moi, contre toi.

Il n’avait sans doute jamais autant parlé de toute sa misérable vie d’assassin. Est-ce que James comprendrait? Il s’en foutait, au fond, c’était important, seulement, de lui faire comprendre qu’il n’y était absolument pour rien.

Ta sœur ne ta pas trahis, je suis le seul à qui tu dois en vouloir…
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 10 Mai - 1:38



Il était toujours contre le mur, les yeux rivés sur un point imaginaire, il ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, perdu dans ses pensées, le lieutenant essayait de remettre en place le puzzle géant qui s'était formé dans son esprit. Il entendit le mouvement de Jayden et leva les yeux vers lui, il s'était levé et n'était plus menotté. Alors c'était ça ? Monsieur avait un don lui aussi et il semblait être quelque chose en rapport avec le métal. Le contrôler ? Ou peut-être de la télékinésie, ce qui expliquerait le coup de la radio lors de l'arrestation... Tu te pose trop de question James. Pensa-t-il.

Il entendit son ordre, il voulait qu'il se calme. Non mais il se foutait de sa gueule hein ? Il secoua la tête en signe de négation, non, il n'allait pas se calmer, il ne pouvait pas lui demander une telle chose ! Il vit son mouvement, le brun faisait un pas en avant, son attitude trahissait une légère hésitation. Mais plus il avançait, plus James reculait dans le coin de la pièce, il sentit bien vite le coin du mur dans son dos et décida de ne plus bouger, de toute façon, sa voix se fit entendre, allait-il enfin lui donner des explications ?

Il ne pouvait pas resté. Ah très bien, alors son métier dans l'Armée passait avant le reste ? Et dire que le père de James voulait que ce dernier rentre dans l'Armée, comme lui et comme son grand-père. Les Dawkins, dans l'armée de père en fils. Mais le jeune blond avait catégoriquement refusé cette idée, lui il avait toujours voulut être dans la police, et avait bien remballer son père avec ses projets farfelus de l'envoyer dans l'Armée.

Jayden continua sur sa lancée, il allait enfin tout expliquer à James après tout ce temps... Dangereux ? Qu'est ce qui pouvait être dangereux ? Il avait peur que s'il lui arrivait quelque chose sur le front, James ne s'en remettrait pas ? Mais la réponse à ses questions fut différente et surtout inattendue. Il était dangereux de rester avec lui à cause de la merde dans laquelle il était.

James était perdu, pourquoi c'était dangereux ? Et le silence emplit d'hésitation ne le rassurait pas, au contraire, il accentuait l’appréhension qu'avait le petit blond. Et la suite n'arrangea en rien son état. Pourquoi risquait-il de mourir s'il restait avec lui ? Et bien parce que c'était un tueur à gage ! Voilà pourquoi ! Parce que son abruti de brun était enchaîné à des contrats bien avant leur rencontre ! James crut s'étouffer et commença une nouvelle fois à s’énerver :

- Non mais c'est pas vrai ! Pourquoi tu ne m'en a pas parlé hein ?

Il desserra un peu le nœud de sa cravate, sentant qu'il allait finir par suffoquer. Cet abrutit de brun le fuyait pour le protéger. Le flic aurait trouvé ça mignon à une autre époque, ou dans une autre vie. Mais là, il était trop en colère et rancunier pour trouver dans ses actes
quelque chose de mignons 

- Oui je t'en veux Jayden et tu sais pourquoi ? Parceque j'aurais pu t'aider ! Merde Jayden, pourquoi tu n'as rien dis ?!

Il soupira et se pinça l’arrête du nez dans l'infime espoir de se calmer. Peine perdu. Il releva les yeux vers lui et, d'un coup de rein s'enleva du mur sur lequel il était appuyé et se dirigea vers la porte en bousculant Jayden. Il ouvrit la porte d'interrogatoire, appela un officier pour surveiller le brun dans la pièce et referma la porte lorsque ce fut fait.

James se dirigea vers son bureau sous le regard inquiet de Luc, qu'il était mignon quand il se faisait du soucis pour le blond. Ce dernier s'assied en soupirant sur son fauteuil, passa une main dans ses cheveux avant de murmurer des paroles pour lui même, sûrement pour lui donner assez de calme pour retourner dans la salle d'interrogatoire


- Hé, ca va ?

La voix de Luc le fit sursauter, il se tourna et trouva le brun appuyez contre la porte en verre, le fixant de ses yeux marrons mi inquiets, mi décontracté.

- Oui, oui, je suis juste venu chercher de quoi prendre ses empreintes.

Et pour accompagner ses mots, il ouvrit son tiroir et ressortit le kit pour prendre les empreintes : encre, petite fiche cartonnée réglementaire et stylo. Il se leva de nouveau de son fauteuil et se dirigea vers la sortie, au moment où il franchissait le pas de la porte, il sentit la main de son ami se poser sur son épaule. James se mit a penser que si Jayden les voyait comme ça, il recommencerait sa crise de jalousie. Un sourire cruel étira le coin de ses lèvres. Ce qu'il pouvait être cruel quand il voulait faire souffrir les gens, enfin, là c'est seulement un juste retour des choses.

- Tu sais que tu peux tout me dire...

- Oui autour d'une bière. Je te raconterais Luc, je te raconterais.

Il lui jeta un rapide regard avant de s'avancer une nouvelle fois vers la salle, au moment où il ouvrit la porte, il dit à l'intention de Luc, assez fort pour que Jayden et lui l'entende :

- N'oublie pas la bière ce soir ok ?!

Il sourit avant de poser son regard sur Jayden, s'il le faisait exprès de rendre, ou du moins d'essayer, de rendre jaloux Jayden ? Oui. C'était une sorte de petite vengeance, il était rancunier le petit blond, et cette histoire n'échapperait pas à la règle. Il congédia l'officier et posa ce qu'il avait dans les mains sur la table, écrivit le nom et prénom du brun.

- Bien maintenant je vais devoir prendre tes empreintes, la procédure habituelle.

James plongea ses prunelles dans celles de Jayden et attendit qu'il daigne s'approcher de la table.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 10 Mai - 8:51


«Une fois de plus au cœur de la bataille. Dans le dernier combat que je livrerai jamais. Vivre et mourir en ce jour. Vivre et mourir en ce jour.»

Toute sa vie n’avait été qu’un combat. Qu’un combat mené sans fin. Un tumulte. Un orage. Un ouragan. La guerre, pour lui, comme une drogue dans ses veines. Une drogue dont il lui était impossible de se sevrer. La guerre nourrit la guerre. Sur le front. Dans ses pensées. En tête à tête. En parole. Au travers des mots et des gestes. C’était dans sa nature, comme dans celle de l’homme. La guerre l’avait détruit, lui, plus que ses contrats. Guerre. Comme un secret. Comme un fardeau. Comme toutes ces choses dont il avait honte. Comme toutes ces choses qu’il voudrait dire, ne serait-ce que chuchoter. Jayden avait toujours donné cette impression d’assurance, cette autorité. Et il n’était que le loup domestiqué des hommes qui l’avait laissé pour mort dans la boue. Une bête qu’on enchaine. Une bête qu’on empoisonne. Un oiseau sans ses ailes. Il n’était qu’une façade, qu’un miroir, qu’un visage en peinture, qu’un mensonge hurlé silencieusement. Il disait le contraire. Il affirmait être né brute et vivre brute. Il aurait voulu s’excuser. Il aurait voulu oublier, pour lui plus que pour quiconque. Revoir les traits de James, ça avait été une claque à son orgueil. Ça avait été le bruit du fouet claquant ses souvenirs. Le fouet brisant cette chaine de combats sans fin pour le noyer dans une toute autre réalité : les souvenirs, la tranquillité, un peu de bonheur dont il avait oublié la saveur, mais dont il rêvait secrètement de goûter une dernière fois, peut-être. Il avait soutenu le regard bleu acier. Et il avait baissé la main tendu vers lui, hésitation fragile. Il ne l’avait pas touché. Il ne l’avait pas osé. Il ne lui en voulait pas. C’était un respect pour sa colère. Colère qu’il partageait pourtant, pour diverses raisons. Colère qu’on lui avait conseillé de maitriser. Colère qu’il ne contrôlait pas toujours parfaitement.

Le ton de la voix s’éleva, agressive, étranglée, une nouvelle fois à travers la pièce, lui procurant ce frisson d’amertume qui l’agaçait tant, comme une accusation lourde. C’était comme lui rappelé tout ce qu’il avait échoué. C’était de lui rappelé tout le mal qu’il avait fait et celui qu’il n’avait pu éviter aux autres. Pourquoi, oui? Pourquoi n’avoir rien dit? Ce n’était pas une question qu’il avait ignoré. Elle l’avait harcelé, jour et nuit, nuit et jour. Il avait toujours su pourquoi. Mais il avait enterré la réponse au plus profond de lui-même, dans un tiroir à côté des remords, à côté des cadavres qui le hantaient sans cesse. Il avait toujours été un homme réservé. Jayden n’était pas celui qui révélait la douleur enfouie. Plus jeune, il remplaçait ce silence pour un sourire. Mais il avait assassiné ce faux bonheur à coups de feu meurtriers. Il n’en avait pas parlé, d’abord parce qu’il avait eu peur. Une peur terrible, qui l’avait rongée. Celle de lui faire honte, de lui faire gène. Puis, inévitablement, parce que Darwin soutient l’évolution, cette peur de la honte s’était mutée en peur des représailles, de l’abandon, de l’échec, de la solitude. Elle l’avait mordu jusqu’à la moelle de l’âme. Puis, il avait eu peur de la mort et du regard méprisant que James lui accordant sans doute en cet instant, de toute façon. Blessé dans la crainte, il s’était tut, puis il s’était enfuit. Il s’était enfuit sans un mot, si ce n’était qu’un numéro qu’il avait dissimulé derrière un miroir et que le blond n’avait sans doute pas trouvé. Un simple 1. 1 : symbole du commencement, de la création, de l’ambition. Mais 1, c’était lui-même. Comme un pardon dissimulé dans l’incompréhension, dans son égoïsme, dans ses traits de caractère un peu trop fort, un peu trop violents. 1 parce qu’il avait été important pour lui. Et qu’il ne lui restait plus rien à dire, à présent.

Le policier bougea enfin, comme s’il reprenait vie, ou plutôt comme s’il mourait sous les aveux du brun, comme si ce dernier lui avait assené le coup ultime. Il ne put s’empêcher de penser, en observant sa réaction, qu’il avait toujours eu raison de se taire, et que c’était justement cette explosion qu’il avait craint, autrefois. Ni lui, ni James, n’étaient plus pareil. Plus rien ne se ressemblerait, et c’était sans doute ce qui le blessait le plus. C’était tordre le couteau dans la plaie. C’était gratter la gale. S’était le supplice de la goute d’eau. Il sentit l’épaule le percuter, comme un symbole de la haine ou de la rancune que le brun provoquait chez son semblable. Mais ses mots eurent un effet renouveler sur l’ancien militaire. C’était comme le bruit sourd d’un coup de canon. C’était comme le cri d’un homme agonisant dans la vase. L’aider. Il insinuait avoir pu l’aider. L’aider. Abasourdi, il aurait sans doute préféré se prendre son poing dans la gueule plutôt que de ne se faire dire ce mot, tout simple, mais terrible sur sa conscience. L’aider? ! Vraiment! Osait-il penser ça? Osait-il réellement songé qu’à une autre époque, il aurait pu faire quelque chose? Et qu’aurait-il fait, exactement? Il se serait levé, aurait toqué à la porte de ses Employeurs, et les aurait buté? C’est ce qu’il aurait fait? Il n’avait donc aucune idée de ce qu’était que vivre dans ce genre d’univers? De vivre cette vie? L’aider, vraiment! Aussi bien aider à traquer une fourmi rouge un milliard de fourmis noires! Encore que c’était sans doute plus facile une fourmi qu’un seul de ses employeurs. L’aider! Il se foutait de sa gueule. Il n’avait pas pu s’aider lui-même. Et il osait, il osait hurler contre lui qu’il aurait fait quelque chose.

Colère. Haine. Rancune. Douleur. Surtout cette douleur sourde qui l’aveuglait au dernier moment. Un orage qui menaçait de crever. Un volcan qui menaçait de vomir ses flemmes des entrailles de la terre. Dès que James ouvrit la porte, Jayden s’était retourné face au mur. Il eut quelques secondes à peine seul avec lui-même. Suffisante pour qu’il canalise cette rage meurtrière dans son poing qu’il fracassa contre le mur du fond. Main qu’il fracassa à s’en faire craquer tous les os du bras, à s’en faire saigner les jointures. Derrière le mur, il donna qu’il s’agissait d’un placard… qui eu inévitablement à subir les foudres de cette rage refoulée, de cette rage explosive. Balai, sceau, serpillière, éponge, sac, sel, vinaigre, produits ménagers… Les bouteilles explosèrent dans le déferlement d’énergie que provoquait sa propre colère mal canalisée. Tout y passa… sans qu’il ne s’en rendre compte. Une amélioration, sans doute. La dernière crise de rage de la sorte s’était transformée en un corps s’éclatant sur le trottoir, en un lampadaire arraché et il ne savait quoi d’autre exactement. Mais il avait eu de la chance, tout simplement, d’être tombé sur les bonnes personnes au bon moment, pour calmer le jeu dangereux. Jouer avec les nerfs du soldat, c’était jouer à la roulette russe.

Il n’avait pas lancé le moindre regard à l’agent qui lui, ne cillait pas devant lui. Sans doute sentait-il qu’il ne fallait pas l’emmerder maintenant. Il avait eu de la chance que se soit un placard, dont il n’avait pas eu conscience, qui avait écopé et non son cul d’humain et tout objet existant dans la petite pièce. Il se détacha d’un coup sec du mur, ignorant la blessure minime, ne s’en était tout simplement pas rendu compte, il arpenta le mur du fond comme lion en cage, inspirant bruyamment, grommelant parfois un mot ou deux, incompréhensifs.

La poignée tourna sur elle-même, et il roula des yeux au plafond davantage par exaspération que par frustration. S’il se sentit interpellé par la voix du blond, par ses mots et peut-être par un autre sentiment qu’il cherchait tant bien que mal à dissimuler, c’était bien parce qu’il n’y avait que lui à pouvoir le mettre dans un état pareil. Lorsqu’il ouvrit la porte pour reprendre sa place, il sentit cette rage soudaine couler sur lui comme l’eau sur les plumes d’un canard, et retomber comme elle était montée. Il s’était aussitôt immobilisé, comme s’il avait retenu son souffle un court instant.

Hésitation. Méfiance. Ce fut le premier regard qu’il lui accorda lorsqu’il se montra sous cet angle purement officiel et catégorique. Le brun détestait ça comme il détestait tous les ordres que le blond lui balançait en pleine poire depuis le début. Ses épaules retombèrent. Et il retourna dans cette étrange docilité dépressive dans laquelle il était plongé depuis qu’il s’était libéré de ses menottes. Et il s’avança. Obéissant au choque électrifiant. Obéissant au coup de fouet. Le loup toujours enchainé. Fatigué de combattre. Il était fatigué, tout simplement, qu’on le harcelle de s’expliquer, qu’on le presse de s’exprimer. Alors il se tut. Il se tut, comme il le faisait toujours. Il attrapa au passage sa chaise et se laissa choir dessus, littéralement, lourdement, et déposa ses mains bien à vue sur la table, lui accordant un regard «vas-y si tu oses».

Tu aurais fait quoi, si je t’avais dit? commença-t-il enfin, comme s’il se réveillait ou qu’il sortait d’un mauvais rêve, reprenant conscience du monde qui l’entourait. Tire m’en une dans le crâne, si tu veux m’aider. C’est ce qu’ils feront de toute façon. Je recevrai un appel auquel je répondrai, par principe. Il ne servira qu’à savoir si je suis là. Et puis…

Et puis? Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Il tiqua et détourna les yeux de lui pour la première fois.
J’oubliaaais! Lieutenant Dawkins croit pouvoir changer le monde…

Retour au sarcasme. Il ne pouvait décidément pas s’en passer. Mais ses yeux demeurèrent baissés, et même s’il avait fait exprès, n’importe qui aurait pu sentir le dégoût qu’il ressentait face à ses propres mots.

Je suis trop vieux pour ces conneries.

Jayden le pessimiste faisait son apparition. Il l’avait enterré, pourtant quelque part dans un recoin de sa tête. Mais il était toujours là qui veillait dangereusement sur lui, comme une ombre qui le suivait où qu’il aille. Même en enfer.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 13 Mai - 23:33


Ils se tenaient l'un en face de l'autre, deux statues immobiles, les yeux dans les yeux, se défiants du regard. James ne bronchait pas, il supportait le regard méfiant du militaire, attendant qu'il bouge. Ce qu'il ne tarda pas à faire et James observait toujours son mouvement. Que se soit l'affaissement de ses épaules que le pas presque traînant du militaire qui s'assied sur sa chaise, posant ses mains sur la table. C'est la que James remarqua leur états. Ses poignets étaient meurtries a cause des bracelets de fer. En même temps, a force de se débattre comme un animal en cage ... Par contre ce qui retint son attention fut la blessure aux phalanges de sa main gauche. Il était persuadé qu'en sortant elles étaient intact et voilà qu'elles portaient les coups de violence. Sur quoi s'était-il déchaîné ? La réponse était évidente vu le mobilier présent dans la pièce ... Il s'était défoulé sur le mur. James soupira et détourna les yeux de la main meurtrie du brun pour se placer a ces côtes.

- Ça ne sert a rien de ce mettre dans cet état a cause de moi. Dit-il en fixant les phalanges meurtries de Jayden.

Quelques secondes de silence s'écoulèrent avant que le brun se mette a parler et le petit blond sentit ses muscles se contracter. Il savait bien la fin de la phrase laissée en suspens. Il savait bien qu'il restait de se faire tuer par ses employeurs. Et le flic était se sentait presque coupable. Sans lui peut être qu'il serait loin maintenant, cible éliminée et vie sauvée. Mais d'un autre côté, cet événement avait permit de le revoir, rappelant oh combien Jayden lui avait manqué. Et malgré cette rancune qu'il entretenait avec des mots dures, il se sentait flancher petit a petit.

James ouvrit la bouche pour lui répondre mais il le devança, lâchant une phrase emplie de sarcasme en détournant les yeux. Le lieutenant soupira et lui donne une tape derrière la tête. Une petite tape, ce n'était pas méchant.

- Arrête avec ton sarcasme. Effectivement je peux pas changer le monde. Mais j'aurais pût changer notre monde si tu m'avais prévenu. Comment je t'aurais aidé c'est pourtant simple non ? J'allais rentrer dans la police. Je t'aurais aidé a ce moment là !

Il posa ses yeux sur les mains du bruns et se décida a lui relever les empreintes. Il posa successivement les doigts sur l'encre et sur la feuille cartonnée aux emplacements adéquates.

]- Et ce n'est pas trop tard. Reprit-il en essuyant doucement un filet de sang qui perlait sur le dos de la main du militaire.

James lâcha la main du militaire et détourna les yeux pour les poser sur la vitre sans teint. Jayden ne devait plus comprendre l'attitude du blond. Un coup il était en pétard, un autre coup il se montrait plutôt doux... James passa une main sur son visage pour se reprendre. Oh oui, il savait qu'il flanchait doucement, il sentait que le brun bouleversait ses repères, et ça le troublait. Perdue dans sa contemplation, il écouta vaguement le brun. Trop vieux. Trop vieux pour quoi ? Pour faire ces meurtres c'est ça ? Se rappelant qu'il manquait une main non relevée, le lieutenant reprit ses esprits et refit le même manège avec la main droite.

Une fois fais, il s'assied de nouveau en face de Jayden et inscrivit d'une écriture fine le nom et prénom ainsi que la date de naissance du militaire. Il devait prendre une photo également. On attendra pour ça.

- Pourquoi tu refuse que je t'aide McFear ? C'est pas comme si je n'étais jamais en danger dans mon métier.

Il croisa les bras sur sa chemise bleue qui faisait ressortir ses yeux et fixait Jayden d'un regard emplit d'interrogation et d'une nouvelle lueur jusque là absente : de la douceur. Mais il savait que le brun était têtue et qu'il ne voudrait pas que James fasse ce genre de chose, il voulait certainement le protéger ? Mais James savais se protéger seul, il alors qu'il fixait toujours Jayden, un sourire se forma a la commissure de ses lèvres. Il venait d'avoir une idée. Il ne savait vraiment pas où il allait chercher ses plans de "chantage" mais il espérait que c'était suffisant pour faire flancher Jayden, après tout, il semblait plus ou moins influençable au niveau des sentiments.

- Écoute. Tu veux te racheter au près de moi ? Je te demande une seule et unique chose...

Il laissa un petit suspens, son sourire toujours accroché a ses lèvres et finit par lâcher, comme une sentence dans le silence de la pièce :

- Laisse moi t'aider.

S'il se trouvait diabolique ? Un peu. Il essayait de ciblé le point faible des personnes pour essayer de les utiliser comme moyen de pression. D'habitude, il usait de cette technique avec les suspect et en règle général, ça marchait. Mais la, l'utiliser sur quelqu'un de proche... Il devait l'avouer, il se trouvait diaboliquement manipulateur ... Mais juste un peu ...
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeJeu 16 Mai - 20:05


Les yeux dissipaient la colère sourde et grondante. Les gestes anéantissaient momentanément l’amertume de l’homme. Il ne bronca pas, dans cette immobilité infinie, résigné qu’il était sans doute de se retrouver dans une situation pareille. Une situation qu’il n’avait pas souhaitée au départ, mais une situation qu’il n’avait pas fuit. Il n’avait pas fuit parce qu’il avait croisé les iris d’azur du policier. Il n’avait pas fuit parce qu’il avait déjà bien trop couru au devant du blond. Il n’avait pas fuit parce que ce dernier l’avait trop cherché et cherché trop longtemps. Ça avait été sa façon de s’excuser. Il s’offrait sur un plateau d’argent pour la vengeance personnelle du blond. Il le savait. Il le savait depuis le début. Mais maintenant… Maintenant, le brun se renfrognait, se refermait comme une huitre. Il cessait de bouger, il cesser d’hurler et de se débattre pour blesser moralement. Il avait cessé de se débattre comme l’animal abattu et agonisant dans son dernier souffle. Ça ne servait à rien? Il n’était pas de cet avis. Jayden s’était toujours mis dans un état lamentable pour lui. Parce qu’il avait cru que ça en valait la peine, justement. Ne pas réagir, c’était ne rien ressentir, après tout. Du moins chez lui, c’était le cas. Il s’en serait moqué il n’en aurait pas fait de cas. Il ne se serait pas arrêté à un coup de pied. Il ne se serait pas laissé mettre les menottes aux poignets. Il ne se serait pas laisser trainer jusqu’ici sans une farouche opposition de violence.

Il se crispa violemment en sentant le coup derrière sa tête. Ce n’était pas dérangeant en soit, mais c’était là tout de même. N’importe qui aurait fait ça qu’il se serait retrouvé écrasé sous un mur de béton. N’importe qui saisissant le touchant au dépourvu sans qu’il n’ait vu venir le coup se serait retrouvé dans un état de supplication. Mais il était resté immobile, yeux rivé sur la table devant lui, tous les muscles de son corps aussi raide qu’un ressort, prêt à bondir. Il ne fit rien. Il resta là, à écouter la voix résonner autour de lui, à son oreille, alors qu’il le sentait près de lui, trop sans doute pour qu’il ne soit parfaitement rassuré. Non pas qu’il ne lui faisait pas confiance. Il se méfiait surtout de lui-même, en cet instant, comme s’il craignait une crise éclatante qui lui ferait du tort.

Il ne croyait pas qu’un simple flic pouvait faire grand-chose contre toute la merde qui régissait la vie de l’ex militaire. Il ne croyait même pas qu’une armée de flic blond et sexy pouvait y faire quoi que ce soit. Et c’était pourquoi il n’avait rien dit. Il le laissa miraculeusement de nouveau le toucher, James faisant sans doute partie des rares personnes parvenant à le frôler sans lui faire péter un câble. Il garda toutefois les yeux rivé sur sa main blessée dont il commençait à en sentir le picotement agaçant… et la douceur des doigts à sa surface l’aurait mit dans un drôle d’état s’ils avaient été dans un autre lieu, dans une autre situation. Lorsqu’il la lui relâcha, Jayden glissa rapidement sa main sous la table, comme s’il avait peur de ses propres réactions, de ses propres sentiments qui hurlaient toujours en lui. Lorsqu’il se remit à faire la même chose avec la seconde et qu’il l’eut relâché, le brun se mis machinalement à se frotter les doigts contre son jeans, question de supprimer un minimum les taches noires qui s’y formaient à présent.

Pourquoi… pourquoi… Il percevait les questionnements incessants du blond comme un coup de marteau sur la tête. Un soupir, ce fut sa seule réponse. Il ne savait plus que lui répliquer. James avait toujours eu cet effet étrange sur lui que de lui couper l’herbe sous le pied, de le déséquilibrer, de le désemparer au moment où il se sentait le plus solide. Pourquoi refuser? Il ne savait pas. Par orgueil, sans doute. Par manque de bonne volonté. Parce qu’il n’avait pas dans ses habitudes de demander de l’aide à qui que ce soit. Parce qu’il s’était toujours débrouillé seul et qu’il ne croyait pas que ça allait changer maintenant. Et brusquement, James se décida à jouer une nouvelle carte avec le soldat qui arqua un sourcil, plissant du front, alors qu’il osait enfin relever un regard sur lui, se tirant de cette torpeur silencieuse. Quel coup était-il en train de lui faire? Il le fixa comme s’il espérait pouvoir lire dans ses pensées, bien que ce ne soit pas le cas, se maintenant dans son silence réflexif, hésitant, songeur. James jouait à un jeu dangereux en piquant à vif les sentiments du brun. Il savait… Le blond savait à quel point il se sentait coupable de leur situation et il l’utilisait contre lui. L’idée de l’envoyer promener lui passa une fois de plus par la tête et sans doute que son regard parla pour lui, jusqu’à ce qu’il ne se décide à le détourner une fois de plus, question de ne pas se mettre à hurler contre lui.

Hé merde! s’écria-t-il finalement dans cet élan de rage au cœur qui l’emprisonnait encore malgré toute la douceur du monde. En s’écriant, il avait frappé le dessus de la table et s’était levé ans un crissement de chaise, d’un seul bloc, pour s’éloigner et faire dos au blond.

Un soupir bruyant, il se passa une main derrière la tête et fixa le mur devant lui, comme s’il espérait que ce dernier lui dévoile qu’elle décision prendre. C’était qu’il détestait se sentir comme n’importe quel autre petit voyou de service qu’on pouvait manipuler par une gâterie. Ça ne prenait pas… À moins que… Il se retourna finalement vers James, entre exaspération et incertitude.

Ne joue pas à ça avec moi. N’essaie pas de me faire croire que tu oublies tout pour ce «oui» que tu veux m’entendre dire. Merde, James…, ses derniers mots s’étaient étranglés à moitié dans sa gorge alors qu’il se retournait une fois de plus, par crainte peut-être de laisser couler un trop grand flot d’émotions poignantes qui lui emplissait à présent tout l’intérieur du crâne. Tu ne peux pas me faire croire n’importe quoi, comme si j’étais n’importe qui…

N’importe qui… Peut-être était-ce justement ce qu’il représentait, maintenant. Un type vulgaire, un peu brutal, un peu criminel, comme n’importe quel autre, qui ne se détachait pas vraiment du lot, même s’il voulait s’en donner l’impression. Un nouveau soupir et il posa sa main meurtrie sur sa hanche, comme s’il se moquait éperdument des blessures.

D’accord… d’accord, aide-moi si tu veux..., mais laisse-moi partir, je peux pas rester ici…

Ça, c’était comme de marcher sur cet orgueil de tête de mule. Un miracle, dans son cas. Même s’il ne semblait pas tout à fait convaincu par ce qu’il disait… Même s’il n’osait pas se retourner vers lui, comme s’il n’acceptait pas entièrement d’avoir céder si facilement… Ou d’avoir fait comme s’il avait cédé.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeDim 19 Mai - 2:53


On pouvait presque entendre le bruit des aiguilles de sa montre vu le silence qui régnait dans la pièce. Le silence des deux grands. Une guerre muette se jouait en quelque sorte dans la salle d'interrogatoire, un simple défi du regard. Et enfin, un premier bruit, un faible bruit. Un soupir. Les yeux bleus-verts du brun toujours rivés sur la table, jamais sur le blond qui lui, pourtant ne quittait pas des yeux Jayden. Mais il croisa bien vite le regard analyseur de l'homme, lorsque le blond avait introduit son idée de "manipulation". Regard qui semblait vouloir plonger en lui et farfouiller dans son esprit pour voir se qui se tramait. Peine perdue.

Les dés étaient jetés, l'échange de regard se coupa une nouvelle fois. Jayden détourna une nouvelle fois ses iris du visage de James. Un claquement de main sur la table, un bruit de chaise crissant sur le sol et un bon rapide. C'était ce qu'il venait de se passer, bien sur ces gestes étaient accompagné d'un beau "hé merde". James n'avait pas bronché, peut être avait-il légèrement tressaillit sous ce geste, peut être (enfin, non , c'était certain) avait-il été surpris.

Le lieutenant fixa son dos, laissant dériver son regard le long de sa colonne vertébrale, jusqu'à plus bas encore. Il secoua soudainement la tête pour remettre ses idées dans le droit chemin, tandis que s'échapper un soupire de la bouche du militaire qui se retourna une nouvelle fois pour répondre a la condition de James.

Oh, il ne jouait pas. Ça non. Ce n'était pas un jeu, ça ne l'était plus. Il était tout a fais sérieux. Et Jayden avait raison, il n'allait pas tout oublier avec ce simple oui. Mais ce serait déjà un grand pas vers une futur ... Réconciliation. Parcequ'il lui en fallait sûrement plus au petit blond rancunier pour pardonner.

James eut une nouvelle fois le loisir de fixer le dos de Jayden pour qui le mur semblait être source de paroles en cet instant.
N'importe qui ? Non il n'était pas n'importe qui. Justement. C'était Jayden. C'était son militaire. Même si quand ils s'étaient connus le brun ne l'était pas encore. James soupira et se leva de sa chaise rajustement des manches et s'approcha du brun alors qu'il semblait céder au chantage du lieutenant. Il acceptait enfin. Mais acceptait si vite ... Et c'est ce point qui surpris le plus le jeune blond.

James se tenait a côté de Jayden, toujours tourné vers le mur. Le lieutenant posa une main sur son bras, le forçant a la regarder, il esquissa un petit sourire, et répondit

- Je ne t'ai jamais dis que j'oubliais tout avec ce oui ... Mais ... Mais ça serait déjà un bon début.

Il enleva sa main du bras pour les enfoncer dans ses poches et se reculer légèrement du militaire. Ils étaient beaux tiens tous les deux, ne sachants que faire de leur mots a présent. La rencontre hasardeuse les avaient visiblement plus perturbés qu'ils ne voulaient laisser paraître.

- Et puis je ne te fais pas croire n'importe quoi Jay. Je te fais croire quelque chose qui peut devenir possible. Une pause, cherchant ses mots, cherchant quoi dire.- Et ça pourra sûrement le devenir ... Avec le temps parce que je suis rancunier... Tu le sais.


James se frotta la nuque en soupirant et regarda la porte, imaginant trop bien les interrogations qui régnaient chez les flics, de l'autre côté. Il devait des explications, surtout a son coéquipier. James ne lui avait jamais parlé de ce chapitre de son passé. Jamais.

- Et puis de toute façon tu n'est pas n'importe qui. Tu ne pourras jamais l'être. Murmura t-il doucement, se demandant si son interlocuteur avait entendu.

Il se tourna de nouveau pour faire face au militaire, adoptant un regard autoritaire.

- Mais c'est pas une raison pour que tu partes comme ça. Si tu n'es pas n'importe qui pour moi, tu es quand même un homme qui a était arrêté avec une arme ... Comment tu veux que je te laisse sortir ? Je ne peux pas.

Il fit une courte pause avant de reprendre.

- Enfin, pas maintenant. La garde a vue est de 48h, si on a aucunes preuves que c'est toi qui a engagée la fusillade, je te relâche.

James avait parler sur un ton irrévocable, il ne pouvait pas se permettre de laisse tout passer non plus. Il espérait juste qu'il ne se braque pas.

- Et puis ici tu es en sécurité.

Son dernier argument était tombé. Et c'était un argument plutôt vrai, ici, il ne risquait pas de se faire descendre par des employeurs mécontents... Si ?
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 20 Mai - 6:46


Jayden, perturbé? Il se sentait sans doute aussi à la merci du chat sauvage qu’un oiseau aux deux ailes brisées. Et pour battre de l’aile, il le faisait. Il en était devenu pro en quelques instants à peine. Ça ne lui arrivait jamais. Ou plutôt, ça ne s’était jamais produit. Il avait toujours été en maîtrise de tout. Ou du moins en donnait-il l’impression. Mais le blond avait cette capacité étrange en faire ressortir la moindre de ses faiblesses au grand jour. Il se sentait aussi vulnérable qu’un insecte sous la botte de l’homme qui n’avait qu’à claquer des doigts pour décider de sa vie ou de sa mort. Il se tenait toujours immobile, main posée contre sa nuque, dans un mélange désagréable d’incertitude et d’abandon. C’était cela, au fond : il abandonnait ses défenses, il faisait tomber les masque, il brisait la carapace, ne serait-ce qu’un minimum pour laisser entrevoir tout le mal qui pouvait le ronger, et ce, depuis trop longtemps maintenant. Ce n’était pas seulement tout ce qui entourait sa relation ou son manque de relation avec le policier, bien que ceci ait un minimum part dans sa confusion. Mais il y avait tout le reste, cette fatigue, ces remords qu’il accumulait les uns par-dessus les autres, regrets qu’il avait enchainé et qu’il sentait se libérer en flots destructeurs. Un déluge. Dans sa tête, c’était le déluge.

Il se contenta d’écouter le bruit de ses pas dans sa direction, d’observer l’ombre sur le mur s’immobiliser un instant aux côtés de la sienne, sans qu’il ne parvienne à réellement déceler les intentions. Et puis un nouveau contact obligatoire. Il se crispa, par réflexe, parce qu’il avait perdu l’habitude d’être approché ainsi sans son consentement, mais se révéla aussi docile qu’inerte en relevant un regard un peu blasé, sans doute vers les traits du blond. Il ne répondit au sourire de ce dernier que par neutralité fatiguée qui le paralysait sur place à présent. Non, il n’oubliait pas. Mais Jayden non plus. Il n’oubliait jamais. Il n’oublierait pas cette crise de colère, cette crise de rage, comme un cri du cœur pour le poignarder dans ses propres sentiments. Il n’oubliait pas les expressions qu’il avait lues sur ses traits. Il n’oubliait pas, ça, non. Mais il doutait comme le doute se présente à lui comme poison à son esprit. Il doutait qu’avoir accepté son aide pouvait les mener tous les deux vers quelque chose d’un peu différent de tous ces regards haineux, méprisant, mais surtout de tous ces regards méfiants. Il secoua un peu la tête. Il aurait ri, normalement, du commentaire. Mais se fut un nouveau haussement des épaules qui accompagna son geste et sa pensée.

Pour être rancunier, ça je ne te le fais pas dire…

Et moi d’être le plus con des cons sur terre, eut-il envie d’ajouter, qu’il garda plutôt pour lui. Parce que le brun était plus têtu qu’une mule et quand il avait une idée en tête, rien au monde ne semblait pouvoir lui faire rebrousser chemin, qu’important le nombre de cris, de larmes, de balles perdues et de sang versé. Mais l’après-coup le rattrapait toujours, d’une manière ou d’une autre. Mais sa phrase qui aurait due être tintée d’humeur de son genre n’était peinte que de cette lassitude qui l’engourdissait. Ils auraient pu en rire, avant ça. Ils auraient pu se trouver drôle sur ce propos.

Et brusquement, James laissa tomber cette phrase qui termina d’achever les dernières barricades du brun qui s’empourpra automatiquement, alors qu’il se détournait une fois de plus pour changer de face à face avec n’importe quel autre mur, question de ne pas se laisser submerger complètement. Ne pas être n’importe qui, mais se retrouver là tout de même comme un anal voyou de la vie de tous les jours. Ne pas être n’importe qui, vraiment. Et puis, ce fut tout. Si le militaire gardait le silence, il fut soulagé du changement de comportement soudain du blond pour le retour au sens de l’autorité. Non pas que le ton un peu doux lui avait déplu, mais il sentait que ce n’était pas le moment. Il eut un claquement e langue agacé. Jayden reprenait un peu de ses manières habituellement, un peu de cette assurance qui l’avait si soudainement quittée. Il ne put retenir un mince soupir agacé et lança un regard exaspéré devant lui. Et brusquement, il se retourna d‘un seul bloque.

Quoi?! Quarante-huit heures?! Tu te fous de ma gueule?

Non, il voyait bien qu’il était tout à fait sérieux. Il eut envie de crier qu’ils en avaient des tas de preuves contre lui : qu’il devait y avoir plus d’une centaine de témoin à l’avoir vu et entendu ouvrir le feu le premier.

Autant me rendre en tôle tout de suite, grommela-t-il en reprenant cet air plus solide, se renfrogna dans cette idée qu’il ne pourrait pas foutre le camp si facilement. Bien sûr, il avait songé se laisser conduire dans cette cellule qu’on prévoyait sans doute. Il avait songé à se libérer une fois de plus. Il était mutant, autant que ça lui serve. Mais il y avait cet obstacle qui s’appelait James et qui ralentissait considérablement ses intentions.

Mais son petit air vexé s’évapora aussitôt sur le mot «sécurité» et il arbora une nouvelle expression, un peu plus angoissé, cette fois. Il n’avait pas été abattu des années plus tôt en quittant toutes ces affaires parce qu’il avait appris à se méfier du monde entier. Mais maintenant qu’il était de retour dans cette impasse, il avait l’impression de devoir reprendre ses vieilles habitudes. Alors sécurité? Vraiment? N’importe qui pouvait être de mouche contre lui, après tout. Paranoïaque? Il y avait de quoi le devenir, parfois.

Ne me parle pas de sécurité. Il n’y a pas un endroit sur terre où je me sente comme ça.

Sauf peut-être là, tout de suite, dans cette petite pièce, avec le blond, une table et une chaise. Ça lui semblait suffisant pour se défendre. Nouveau soupir définitif, cette fois, comme s’il regrettait déjà tout ce qu’il avait dit depuis qu’il s’était assis sur cette chaise.

Finissons-en, veux-tu? lâcha-t-il sur un nouveau ton plus fatigué qu’autre chose. Reprendre le contrôle. Oui. C'était bien et ça le rassurait de ne pas se sentir flancher davantage encore.

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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 24 Mai - 1:10


Il avait sentit les muscles du brun se crisper sous le contact de sa main. Armée, armée qu'avais tu fais ? Comment as tu transformée Jayden ? Par quels moyens ? Le blond aurait voulu savoir ce qu'il s'était passé, il aurait voulu être son oreille, a l'écoute des problèmes du brun... Mais c'était impossible.... Le soldat ne s'ouvrait pas facilement, il restait enfermé derrière ses barrières, se protégeant sûrement par la même occasion.

Il croisa un regard blasé et un sourire fatigué. Et puis un mouvement d'épaule accompagna la parole de Jayden. James et lui auraient pût rigoler de cette phrase, si elle avait était prononcée sur le bon ton. Car il est vrai qu'elle pouvait être un prétexte pour rigoler, si le ton avait été différent, bien entendu.

Mais voilà, le moment de douceur était effacé, il s'était effacé pour que l'autorité reprenne doucement place au sein du blond et les vieilles habitudes reprirent possession de Jayden : claquement de langue et soupire exaspéré. Oh il pouvait être exaspéré s'il le voulait, James ne faisait que son boulot ... Honnêtement il y avait bien une deuxième solution mais ce serait dangereux de le laisser sortir maintenant, avec ces hommes qui étaient a sa recherche... Et voilà ! Maintenant le plus petit commençait a s'inquiéter du potentiel sort que pourrait rencontrer Jayden ! Le mouvement de ce dernier le sortit de ses pensées et il le fixa, non il ne se foutait pas de sa gueule, il était tout a fait sérieux. Même si cette fameuse deuxième solution existé.

Son petit air vexé amusa le blond dans qu'il ne le montre pour autant, un vrai petit gamin quand il s'y mettait. Mais bien vite, une expression angoissée prit place sur les traits fatigués du soldat, de l'angoisse. Et les paroles du brun arrachèrent un soupir à James :

- Si tu as peur de quoique ce soit, ici, dans cette pièce, tu sera en sécurité !

De quoi avait besoin le soldat pour qu'il se sente un peu plus en sécurité ? Cette pièce était idéale. Enfin pour le confort, ça restait a voir. Mais la sécurité était présente : pas de contact avec des prisonnier ou des flics a part James et, probablement Luc. Mais peut- être que le brun voyait tout ça différemment, d'ailleurs il répliqua une nouvelle fois, parlant de chose a finir. James poussa un soupir d'exaspération et se frotta les yeux avec sa main avant de lancer un regard a Jayden :

- Tu veux finir quoi hein ? Tu veux faire quoi ? Décider de ton sort ? Reprendre le contrôle sur ta putain de vie ? De casser d'ici sans attendre les quarante hui heure ! C'est .... Presque impossible.

La voix du blond était montée dans les aigus sous l'agacement ou l'énervement, il ne saurait le dire. Il mît ses mains dans ses poches et dit :

- Ne bouge pas.

Il ouvrit la porte et appela Luc qui arriva et ils commencèrent a parler de cette fameuse deuxième solution. Cette dernière était quelque peu risquée, s'il sortait, Jayden pourra toujours les conduire aux hommes qui engageaient le brun. Après tout, cette prise serait plus intéressante que s'il détenait que Jayden... Mais d'un autre côté, James ne voulait pas laisser l'ex soldat en danger perpétuel, il ne voulait pas le mettre en danger pour une histoire d'arrestation. Alors il exigeait a son supérieure une filature. Un agent le suivrait discrètement pour éviter qu il ne lui arrive une connerie... Luc pendant la conversation avait jeté quelques regards a Jayden, baissant le ton un peu plus a chaque fois, il finit par reposer ses prunelles sur son ami qui exposait ses dernières paroles, elles mêmes accompagnées par des gestes de la main.

- Très bien céda Luc. Mais je te préviens, ne viens pas me donner de leçons si je fais un écart !

James acquiesça avec un sourire moqueur sur les lèvres et ferma la porte alors que Luc soupirait une énième fois contre l'attitude de son subordonné. Ce dernier fit de nouveau face a Jayden mais décida de s'assoir sur sa chaise, réajustant son nœud de cravate :

- Écoute... Personne n'est venu témoigner conte toi.

Il fit une pause, réfléchissant. Alors il allait le laisser partir, loin de lui. Une nouvelle fois.

- Il se trouve d'ailleurs que quelqu'un est venu témoigner, accusant l'autre homme d'avoir tiré en premier.

Mensonge ou simple base de son idée pour que le soldat soit innocenté ? Les deux. Le mensonge faisait partir du "plan" et James risquait un petit quelque chose en mentant, en falsifiant les preuves, et si on lui demandait pourquoi il faisait ça, il ne saurait que répondre. Peut-être ... Peut-être que c'était la seule façon qu'il avait de se sentir utile pour l'homme en face de lui, peut-être que c'était la seule façon de l'aider plus rapidement. Car une fois dehors, James n'allait pas lâcher Jayden, il essayera du moins. Car il voulait être là, il voulait être présent lorsqu'il se retrouvera devant ses employeurs.

- Tu n'as pas besoin d'attendre tout ce temps ici.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeMer 29 Mai - 1:08


Ce n’était pas James qui le rendait si nerveux. Ce n’était pas la pièce elle-même non plus qui déclenchait chez lui ce besoin d’exprimer ses inquiétudes. C’était le fait que la seule porte de sortie, c’était aussi la seule porte d’entrée et que s’il voulait fuir, il n’y avait qu’un moyen. Trop facile à condamné : c’était un peu comme se sentir souri dans un piège à rat. Entre le mur et le chat. Mais il avait tendance à préférer le chat au mur, malgré tout. Un chat, aussi gros soit-il, était plus facile à fracasser au sol qu’un mur. C’était trop facile pour une taupe chez les flics de se glisser près de lui sans qu’il n’y puisse rien. Une bombe, un coup de feu, n’importe quoi, et il ne pourrait sans doute pas l’éviter vu le peu d’espace qui lui était fourni. Paranoïaque? Il avait appris à le devenir à ses dépend. C’était se méfier ou mourir. Mourir ou se méfier. Et il avait choisie la méfiance.

Il laissa le blond s’exaspérer une nouvelle fois sur lui. Ce n’était pas la première fois. Jayden semblait d’ailleurs avoir pris cette manie d’agacer ou ne serait-ce que de provoquer ce soupire agacé chez le flic. Il n’y prenait pas forcément plaisir, mais parfois, on pourrait y croire. Mais finir quoi, c’était assez clair, non? Ça ne valait pas la peine de s’énerver pour si peu. Qu’il sache, il était toujours un ennemi public dans une cellule. C’était, il le croyait, la moindre des choses de demande de faire passer la merde assez rapidement. En finir, mettre ça de côté, passé à autre chose, cesser, peut-être, de se torturer. Parce que c’était une torture, encore, que de ressasser ainsi le passé. Comment pouvait-il ne pas s’en vouloir, après tout? Il se savait responsable de bien des erreurs, et l’une des pires sans doute était de faire du mal à tout ce qui lui était cher. Et même s’il cherchait parfois ce genre de réaction, il n’était franchement pas d’humeur pour la supporter. C’était, disons-le, une journée aussi éprouvante sentimentalement pour l’un que pour l’autre, même si Jayden refusait catégoriquement de céder aux chantages émotionnels. Ou du moins faisait-il mine de ne pas vouloir y céder. Il ouvrit d’ailleurs la bouche pour lui répondre aussi sèchement que possible, mais James changea son tir de direction, sous le grognement agacé du brun qui ne savait plus vraiment où se mettre. Ne bouge pas? Où voulait-il qu’il aille de toute façon? C’est donc avec un haussement des épaules agacé qu’il croisa les bras sur son torse et pris ce petit air sévère qui le caractérisait si bien. Il ne montrait bien ses faiblesses émotives qu’en présence du blond puisqu’il récupéra son air en contrôle lorsque ce dernier ouvrit la porte, comme s’il craignait qu’on ne surprenne son petit côté doux qu’il cachait bien sous des milliers de carapaces. Il n’empêchait qu’il ne pu retenir un regard assassin dans la direction du coéquipier qui se pointa à la porte, ne baissant pas les yeux un seul instant devant les regards de ce dernier. Hé bien non, il allait devoir l’endurer, semblait-il. Il n’avait personnellement rien contre lui. Mais sans doute y avait-il cette proximité entre les deux hommes qui alarmait étrangement le militaire, et il ne pouvait aire autrement que de se braquer corps et âme contre lui. Rien de personnel, rien de personnel. Juste une folle envie de lui en coller une. Il se tint toutefois à carreau, se contentant de tendre l’oreille à la conversation qui le concernait de près ou de loin. Et il soupira plus bruyamment en entendant le terme «filature». Il ne s’était pas attendu à autre chose, mais peut-être avait-il espéré que James n’y songe pas. Il pouvait toujours rêver…

Jayden resta planté sévèrement debout. Il semblait avoir repris toute la contenance de l’homme autoritaire qui ne laissait rien passer, pas même un brin d’affection ne semblait transparaitre. Il n’y eut peut-être que ce clignement de paupières un peu abasourdit pour trahir ses émotions en voyant le blond se réinstaller à sa place initiale. Il secoua négativement la tête en l’écoutant de nouveau s’adresser à lui. Foutaise. Il le savait. Il savait que ce qu’il lui racontait n’était que des conneries, et pourtant, il les acceptait sans rien dire.

Il ne dit rien, tout simplement, comme s’il attendait que l’autre lui ouvre grand la porte pour qu’il puisse foutre le camp rapidement. Il ne disait rien, à travers sa propre immobilité, réfléchissant, analysant ce qu’il lui restait à comprendre. Pourquoi? Il n’allait pas demander. Il lui devait bien de lui laisser prendre les décisions qu’il voulait avoir lui avoir fait subir tant de tourments. Il lui devait bien ça. Et puis, il décroisa enfin les bras pour se glisser près de lui, bien que demeurant toujours debout. Il tourna la tête vers la porte avec ce sentiment poignant qui l’étouffait que ce n’était peut-être pas la bonne solution, puis songeant qu’au fond, il n’y avait tout simplement pas de bonne solution, qu’il s’efforçait seulement de prendre la meilleure.

Je suis désolé. Infiniment désolé…

Ce fut tout, sentant les mots s’étrangler par eux-mêmes alors qu’il n’osait pas le regarder davantage, comme s’il s’était pris un nouveau coup en pleine poire. Et il était réellement désolé. Désolé pour tout. Pour avant. Pour maintenant. Pour l’avoir abandonné, pour l’avoir fait chier et pour lui faire risquer son propre poste chez les flics.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeVen 7 Juin - 1:25


Il fixait un point droit devant lui, se demandant s'il avait vraiment fait le bon choix, s'il n'avait pas fait de connerie en agissant de la sorte. Il pouvait avoir des conséquences a cause de cet acte mais pour le moment, il n'essayait pas d'y penser, il ne voulait pas y penser. Tout ce qu'il voulait c'est que son abrutit de McFear reste en vie lorsqu'il serait de nouveau dans les rues New-Yorkaises.
Pendant que James réfléchissait et restait silencieux, Jayden semblait faire de même. Un silence s'installa dans la pièce mais il n'était pas pesant, on sentait qu'une important action planait dans l'atmosphère.

Ce fut le brun qui bougea le premier, qui se se mît enfin en mouvement, décroisant les bras qu'il avait croisés lorsque Luc était de nouveau apparut dans l'encadrement de la porte et par conséquent dans le champs de vision de Jayden. Ce dernier était debout aux côtés de James toujours aussi, fixant le dossier devant lui. Jusqu'à ce que la voix étranglée de Jayden arrive a ses oreilles.

Il était désolé. James le savait. Il sentait bien qu'il était sincère et qu'il ne se foutait pas de sa gueule pour une fois. Il était infiniment désolé, sûrement pour tout ce qu'il lui avait fat enduré, que ce soir lors de leur vie passée et la, leur vie présente. James leva un regard vers lui, il ne le fixait pas, ses yeux de tireur d'élite fixant un autre point que les yeux de James. Mal a l'aise ? Sûrement. Le flic eut un demi sourire et répondit :

- Je sais que tu es désolé.

Il se passa une main sur sa nuque en soupirant, son regard azuré de nouveau braqué sur le dossier cartonné trônant sur la table. Il finit par se lever, se plaçant à ses côtés, tout deux debout, même pas capable de se regarder dans les yeux. Quels magnifiques duellistes ils faisaient tous les deux ...

James finit par se débloquer et marcher vers la porte, objet de libération pour le brun derrière lui. Il posa une main sur la poignet avant de se retourner d'un bloc et de s'appuyer contre la porte, fixant Jayden droit dans la yeux.

- A moins que je me trompe, tu aura sûrement besoin d'une arme et je doute que la tienne soit très ... Appropriée si tu compte les tuer. Comme les balles de ton arme sont connus par nos services, se serait idiot d'utiliser ton arme.

Il fit une pause, les yeux fixant toujours le militaire en face de lui.

- Et même toutes autre armes achetées à quelqu'un ou autre.


Nouveau temps mort, laissant une petite touche de suspens dans l'échange.

- Mais je te garantis une intrassabilité avec cette arme. Il fit apparaître un pistolet et le tendit vers Jayden. Donc ... Si tu en as besoin, prend le.

Le lieutenant offrait une nouvelle fleur a Jayden en usant de son don. Pourquoi ? Pourquoi être aussi gentil avec lui ? Peut être qu'il semblait enfin honnête et enclin a faire quelque chose pour se sortir du merdier dans lequel il s'était fourré avec ses employeurs.
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MessageSujet: Re: Hit and Run [TERMINÉ]   Hit and Run [TERMINÉ] Icon_minitimeLun 10 Juin - 20:05


Savait-il, vraiment? Qui pouvait réellement ressentir ce sentiment désagréable qui l’étouffait et qui le poussait à se sentir si navré, si désolé pour tout le mal, toute la douleur, toutes les inquiétudes qui n’étaient sans doute pas sur le point de s’arrêter de tourmenter le moindre esprit? Il était désolé pour hier, désolé pour maintenant, désolé pour demain. Et c’était la seule chose qu’il parvenait à dire ou à faire. Il était désolé de toute l’horreur, de toute la souffrance. Il était désolé de toutes ces larmes qui avaient été versées dans l’inconnu. Il avait envie de le dire. Il avait besoin de le dire. Tout. Comme un secret qu’il ne pouvait plus garder pour lui-même. Quelque chose de trop lourd qui l’épuisait, qui le rabattait, qui le tuait à petit feu. Puisqu’il n’avait jamais vraiment était capable de se débarrasser des images qui le hantait. Et pourtant… Il y avait tant de ces gens qui étaient fiers d’être militaire, fiers de défendre un pays, faire des horreurs accomplies pour la liberté. Il ne voyait pas les choses ainsi. Il ne les avait jamais vus du même œil. Et pour lui, c’était une torture mentale de tous les jours qu’on ne comprenait pas. Ou qu’on ne voulait pas comprendre. Pour lui, ça avait été une épreuve de destruction massive de sa propre personne, psychologiquement et physiquement. Et maintenant? Maintenant il se perdait encore dans la violence d’une vie entière, comme s’il n’avait jamais rien su faire d’autre. Et pourtant il était apparu, maintenant, au moment critique de son existence pour le remettre à sa place, ou espérer le remettre à sa place. James était d’une naïveté incroyable s’il croyait pouvoir le sauver, alors qu’il avait l’impression de marcher sur la tête depuis le début.

James bougea enfin, comme un signe qu’il pensait trop et qu’il était temps de reprendre le contrôle sur sa propre personne. Pour son plus grand soulagement, il changea de sujet. Il le remercia d’un regard discret de ne pas insister davantage encore : il était bien suffisamment démoralisé à l’instant pour qu’on ne l’écrase plus encore. Il l’écouta parler comme un enfant l’aurait fait, sans doute. Mais l’envie soudaine de lui rire en pleine figure le surpris, bien qu’il ne le démontra pas. Se moquait-il de lui? Jayden n’en avait que faire qu’on le retrace… et il n’avait pas besoin d’arme pour abattre quelqu’un, bien qu’il s’agisse d’un petit avantage. Un bien triste avantage. Il s’apprêtait d’ailleurs à lui répliquer sombrement que ça ne lui importait que très peu, ce détail, mais ne dit rien en sentant le blond lui tenir un mystère au bout du nez. Il eut un froncement des sourcils, et il plissa du nez lorsqu’il le vit faire apparaitre l’arme à feu entre ses mains. Il hésita, d’abord, dardant un regard curieux et critique sur lui. Un mutant, vraiment? Et un mutant qui ne se cachait pas… Depuis quand?

Il tendit tout de même la main vers l’arme dont il se saisir, sous-pesant, tâtant, touchant, fixant, retournant encore et encore, jouant avec tout ce qui était nécessaire, connaissant habituellement ses armes par cœur et se méfiant toujours lorsqu’elle ne lui appartenait pas. Plus encore si elle venait d’une mutation.

Faudra qu’on reparle de ça…, lâcha-t-il enfin, pour toute réponse. Comme une promesse secrète de ne pas disparaitre complètement de sa vie, comme la dernière fois. Il hésita un instant, sur le bord de la porte toujours fermée et lui lança ce regard étrange de celui qui ne se sent pas pardonné et qui ne sait pas forcément comment réagir. Puisque c’était ça : il hésitait à le toucher, à tendre la main vers lui, ne serait-ce qu’une poigne, qu’un minuscule contact, peut-être justement parce qu’ils avaient été trop proche pour qu’il s’ignora complètement.

Et plus rapidement que tu ne le crois…

Ce fut tout. Ce fut ses derniers mots. La porte s’ouvrit. Et il se moqua des regards à son encontre. Ça n’avait plus la moindre importance de toute façon.
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