Un Panda, des rollers et une brute associale

Trainer, perdre son temps, respirer, respirer, respirer. Se contenter de vivre. Seulement de vivre une vie de rêveur épanouis qui s’attend à quelque chose en retour pour tous les efforts qu’il met à seulement exister un temps. Mais ça lui plaisait. Il pensait à demain, à la semaine prochaine, à tout ce temps qui coulait et s’écoulait encore devant lui. Mais il avait été habitué à un univers différent. À un univers auquel il n’avait jamais semblé parvenir à s’adapter. Même s’il était né à travers cette détestable ambiance, il s’était toujours battu contre elle, vulgairement, agressivement, hurlant son mécontentement à travers les mots et tous les petits actes de rébellion de son quotidien. Et ici? Ici, il ne subissait pas les regards méprisants d’un paternel trop sérieux et sûr de lui, sûr de ce qui était bon pour sa progéniture. À défaut que Nathan, lui, avait d’autres plans que ceux qu’on lui destinait depuis toujours. Il ne voulait pas s’éloigner. Il ne voulait pas parcourir le monde et ses universités. Il ne voulait pas passer le restant de ses jours dans une école et encore moins de passer le restant des jours à faire un boulot certes prestigieux mais qui ne ferait que lui peser sur les épaules.

Il s’était toujours imaginer derrière un comptoir, devant, face aux gens, égal à eux comme un ami, un frère, un cousin. Il ne se voyait pas supérieur à eux. Bien qu’il ne s’imaginait pas inférieur non plus. Et les humains? Il n’avait pas d’opinion propre. Son père lui-même ignorant tout de la mutation de son fils. Il ne s’imaginait même pas sa réaction en apprenant qu’il était mille fois plus différentes que ce à quoi il croyait. Comment lui expliquer que tous les bons petits plats qu’il lui avait préparé plus jeune n’était dû qu’à cette bien étrange capacité qu’il avait de ne pas avoir à suivre la moindre recette, de toujours tout inventer et de rendre compte que tout est toujours parfait? Il n’était pas certain d’avoir seulement envie d’aborder le sujet. Et que les gens qu’il côtoyait n’en savent rien l’arrangeait… dans certains cas.

Ce fut donc en patins à roues alignées qu’il sortit de sa chambre, tête haute, lâchant une salutation bruyante à tout un chacun, comme s’il connaissait tout le monde, bien que ce ne soit pas forcément le cas. Une claque sur l’épaule, une réponse, un «ça va, vieux?» amical lui valait cette drôle de réputation de celui qu’on aime bien, mais qu’on ne connait pas. Panda était le gamin dont tout le monde entendait parler et qui semblait toujours tout connaître de tout le monde, ou plutôt tout le monde semblait tout connaître de lui, du moins de ce qu’il voulait bien laisser entendre. C’était le gamin qui levait la main, là, au centre de la salle. C’était celui qui riait le plus fort dans la salle à manger. C’était celui qui avait des notes médiocres mais qui ne s’en inquiétait jamais. C’était celui qui faisait des concours de mettre le plus de guimauves dans sa bouche et de lire du Baudelaire en même temps.

En patins à roues alignées, donc, il traversa rapidement le couloir du premier étage, contourna un trio de filles à qui il ne manqua pas de saluer d’une plaisanterie plus ou moins amusante dont on ne riait que pour lui faire plaisir. Panda, c’était aussi celui qui avait toujours un truc à grignoter dans les poches, et se fut dans l’intention première de se rendre à la cuisine qu’il renversa, en roulant de reculons, la première personne du bord…

Une nouvelle journée qui commençait, sans le moindre plan ni le moindre but. Sans la moindre idée ni pensée. Comme toujours d’ailleurs… Mais bon, il fallait aussi lui laisser le temps de se réveiller, à cette heure qui je vous l’accorde, était plutôt tardive. Que voulez-vous, Clark était un paresseux dans l’âme après tout, il ne connaissait que les couchés de soleil mais jamais des levées. Il aurait bien voulu dormir plus mais évidemment, cela était tout simplement impossible ici… Avec tous ces gens, riant et parlant dans les corridors. Quoi de mieux pour rendre notre jeune homme heureux? Si ce n’était pas un véritable petit grincheux qui se levais! Enfin, ceux qui le connaissait avais tôt apprit qu’il vaudrait mieux l’éviter aux premiers instant de son réveille. Surtout si l’on tenait à ne rester qu’en un seul morceau, sans subir un mauvais coup de la part de Mercer. Comme sa tête brutalement cogné contre le mur par exemple… Oh mais bien sur je ne dis surtout pas cela car cet événement c’était déjà produit… Il avait l’avantage d’être clair au moins… Ne m’énerve pas, sous peine de mal de front et migraine provoqué, pour faire un court résumé. Le parfais contraire de notre cher Panda, qui lui était tout joyeux et saluait tout le monde, en fait.

Toujours est-il que Panda avait bien choisit son moment, pour créer un accident. Quoi que moment matinal ou pas, Clark n’apprécierait pas. Le mot accrochage accidentel n’existait pas dans son dictionnaire, alors non, pas la moindre considération. Mais pour le moment notre jeune homme était quelque peu dans sa bulle, entendant sans vraiment porter attention, ces rires féminins dans son dos, le bruit typique des patins roulant… De dos. Il aurait peut-être dut y porter une plus grande attention au final, mais comment aurait-il pu s’avoir qu’un imbécile ne regardait pas où il allait? Tout ceci pour dire que notre Clark eut droit à tout une surprise, un mur venant le frapper, l’obligeant à faire la rencontre du plancher. Il ne comprenait pas ce que diable venait-il de se passer, ne se contentant pour l’instant que de laisser échapper un grognement menaçant. Habituellement c’était lui qui se transformait en véritable mur… Dommage qu’il n’ait pas eu assez de réflexes pour devenir homme de métal, pour pouvoir à la fois éviter la collision et observer ce joli spectacle de Panda aux prises a d’atroces douleurs. Peut-être pas atroces mais du moins, il aurait mal quoi.

Oh mais ne vous inquiétez pas, il ne s’en sortirait certainement pas sans le moindre mal. Il venait tout de même, de se frotter Clark, le bagarreur, l’impulsif… La brute de l’institut! Qui voyais présentement un affront, une attaque sentant l’irritation et la colère le prendre d’un coup. D’autant plus qu’il vivait une sorte d’humiliation, entendant plus que bien ces rires retenus des témoins environnant. Il ne fut point long avant que notre Clark se mettent en action, ses sourcils se arquant de frustration, son regard se faisant noir, le voilà qui ne se gênait pas se débarrasser de ce poids. Il le tassa simplement, se relevant assez rapidement, ne mettant point de temps avant d’attraper le collet de Nathaniel. De quoi créer un début de silence, le trouble arrivant à grands pas. On regardait, et on retenait notre souffle, en espérant que Mercer n’aille pas trop loin. Et pour le moment il se faisait plutôt menaçant, tenant fermement le collet du jeune homme.

-Do you wanna die or somethin’?

Oh tiens, peut-être une petite preuve de retenue, une porte ouverte à Panda pour lui laisser une mince chance de s’en sortir. Qu’il se compte chanceux qu’il ne l’a pas brutalement plaqué contre le mur sans plus attendre, et qu’il use plutôt de la parole pour lui faire passer ce simple message. Soit qu’il ferait mieux de bien user et mesurer ses mots sous peine de devoir subir plus qu’un inconfort au niveau du cou. La chance du débutant, voilà ce qu’il avait, ce qu’il lui donnait…

Il avait poussé un cri de stupeur lorsqu’il sentit son dos percuter quelque chose de moue, de vivant, de gigotant et surtout de chutant sous son contact un peu brutal. Moulinet des bras, il plaqua sa main contre une poignée de porte à proximité pour ne pas suivre le mouvement de la chute, question de ne pas écraser l’autre, mais aussi question de ne pas avoir l’air trop ridicule en tombant avec ses patins dans les pieds. Patins qu’on lui interdirait probablement si on le voyait dévaler tous les couloirs comme ça. Mais les rires des témoins lui semblaient comme une acclamation de ses prouesses un peu maladroites. Oui, bon, il avait renversé quelqu’un, il l’entendait grogner, ce n’était pas la fin du monde, si? Il se retourna d’ailleurs pour s’apprêter à lui tendre la main en s’excusant, mais l’autre en avait de toute évidence décidé autrement en se relevant. Et avant même d’avoir seulement pu se dégager en voyant le mouvement, il se retrouvait prisonnier d’une main ferme et menaçante. Comme quoi ce n’était pas tout le monde qui aimait plaisanter avec lui. Et certainement pas Mercer qu’il connaissait de réputation uniquement. S’il était mal tombé, pour le coup? Il n’en doutait plus. Il tira un peu, mais en patins, il se contentait surtout de faire du surplace un peu inutilement. La situation le rendit d’ailleurs beaucoup plus nerveux qu’il ne semblait le laisser paraitre de prime abord et, en secouant la tête, il lui décrocha un large sourire.

—Euhm. Non? Je suis trop jeune pour mourir maintenant. J’ai toujours pensé mourir à l’âge de cent ans, je trouvais que c’était un bel âge, mais pas maintenant. Ou alors d’une crise cardiaque dans un cinéma, lorsqu’ils sortiront le meilleur film d’horreur de tous les temps!

Le moulin à parole s’était mis en marche. C’était plus fort que lui, il était incapable de taire son côté amicale et bavard très longtemps, même lorsqu’une situation critique se présentait à lui. Peut-être n’était-ce là, d’ailleurs, que son moyen de défense pour montrer que ce n’était qu’un accident et qu’il n’était pas mauvais, qu’il ne cherchait pas les ennuis à proprement parlé. Il glissa d’ailleurs rapidement une main plus anxieuse qu’il ne le croyait lui-même dans le fond de sa poche et toucha les petits bonbons rouge emballés séparément dans un petit emballage doré. Il en prit un qu’il tendit aussitôt à Clark, comme une compensation à son ‘’agression’’ accidentelle envers lui.

—Tiens! C’est bon pour le moral! Je suis désolé! On peut faire la paix, aller prendre un bon jus d’orange et rire de tout ça!

Drôle de proposition, mais Panda détestait toujours les ambiances trop lourdes, dépressive, dramatiques ou violentes. Il avait cette drôle de tendance à toujours vouloir détendre l’atmosphère d’une plaisanterie, d’une blague, et même avec un bonbon. Et généralement, ça fonctionnait assez bien. On se laissait rapidement contaminer par son positivisme et sa bonne humeur, mais ça ne fonctionnait pas à tous les coups, même s’il le souhaitait ardemment.

Quoi de plus agaçant un véritable moulin a parole? Du moins pour Clark en cet instant, il n’y avait rien. En fait Nathaniel ne s’aidant pas, avec ce sourire qui aux yeux du jeune homme n’avait lieu d’être ainsi que cette tentative d’humour. Qui fut… raté. Lamentablement en fait. Je ne dis surtout pas cela car l’air de Mercer avait pris de fortes touches irrités et un peu plus colérique… En voilà un qui lui faisait bien mauvaise impression, déjà il sentait qu’il lui taperait bien sur le système peut-être tout autant que ce cher ami avec il trainait… Celui qu’il ne pouvait pas sentir, et qui l’agaçait à chaque occasion… Arthur… Eh bien voilà peut-être ce pourquoi ces deux-là s’entendait aussi bien, deux êtres énervants.

Respirait-il seulement entre ses dires et mots qui n’avaient aucun sens? Trop bavard, trop joyeux, de quoi créer un serrement un peu plus ferme sur le collet du jeune homme. Ce dernier fit d’ailleurs un mouvement vers ses poches, le regard de Clark suivant ces mains qui semblait fouiller et y prendre quelque chose. Ce qui en sortit ainsi que les dires créèrent un roulement des yeux chez Clark. Il ne se gêna pas pour marmonner un : « Pathétique… » assez bien formulé et fort pour que Nathaniel l’entendent. Il faut croire que les bonbons n’étaient pas le meilleur moyen de l’amadouer. Ni un verre de jus d’orange définitivement.

-Oh mais bien entendu, un bonbon, un verre de jus d’orange et du papotage…

Tout ceci joliment prononcé d’un air des plus sarcastiques, d’un rire bien moqueur. Enfin bref, rien de bien bon… Omis… Il allait tout de même prendre en compensation ces bonbons… Mais pas celui qui lui fut tendu non, plutôt tous ceux qui se trouvait dans les poches du garçon. Comme si il allait se gêner… Il lâcha enfin le collet du jeune homme, le bloquant toute fois en usant de son corps tel un mur le bloquant. Soit une main près de sa tête alors que l’autre… Se fit plutôt baladeuse… Se permettant de glisser dans la fameuse poche qui y cachait la réserve. Demander? Jamais. Non lui il se sert tout simplement…

-Le paquet complet par contre…

Oh quoi… Il fallait bien qu’il lui offre plus s’il voulait avoir un minimum de chance de gagner son pardon. Il venait quand même de se faire renverser et manger le plancher…. Et ce en toute gratuité, sans même qu’il n’ait cherché le moindre trouble, pour l’une des rares fois. Bien entendu, il n’avait guère apprécié… Enfin bref, il ressortit sa main de la poche du jeune homme, observant les bonbons un instant plus ou moins convaincu avant de les transférer dans l’une des siennes. Il gardait tout de même un air déçu mélangé à sa posture et aura quelque peu intimidante. Tout pour rendre le jeune homme plus inconfortable, le voilà plantant son regard métallique dans le brun noisette de Nathaniel. Il semblait attendre quelque chose, plus en fait… Ne laissant que quelques secondes de silence avant de se montrer une touche impatiente ses sourcils s’arquant de nouveau.

-C’est vraiment tout ce que t’as à m’offrir pour un pareil affront? J’espère pour toi que c’est une blague…

Nathaniel ne le faisait pas exprès. Ça n’avait jamais été dans sa nature d’agacer volontairement les gens, mais c’était dans sa nature de se montrer sous un angle gamin, bavard, surexciter, excentrique et sans doute un peu trop jovial pour Clark. C’était plutôt évident, même, à bien y repenser. Il avait toujours semblé être ce drôle de type heureux de tout et de rien, qui ne se préoccupe vraiment de rien ou qui ne semble jamais subir de malheur. Ou plutôt n’en donnait-il pas l’impression. Il n’était qu’une réflexion miroir de ce qu’il voulait représenter : tout le contraire de ce qu’on espérait qu’il soit.

Mais bon. Clark semblait d’office être tout le contraire du brun : renfermer dans ce cocon de frustrations. Il avait pourtant sincèrement cru que ça fonctionnerait. Comment résister à l’invitation des bonbons et du jus, autour d’une table, d’un sourire, d’un bavardage? Hé bien, apparemment qu’il en existait certain qui était davantage d’humeur à cracher sur tout ce qu’il y avait de beau et de bon s’offrant sur leur chemin. C’était bien dommage, d’ailleurs. Pourquoi être d’humeur de chien alors qu’on pouvait tout simplement profiter du plaisir de vivre simplement, bonnement, jovialement… de vivre sincèrement, même. Il se contenta tout de même d’un sourire forcé en l’entendant se foutre de sa gueule. À croire qu’il n’était pas tombé sur la bonne personne au bon moment. Non, en fait, c’était impossible de «tomber» sur le bleu au bon moment, tout semblant toujours n’être qu’un prétexte pour le faire enrager. Lorsqu’il le relâcha, il perdit une fraction de seconde de nouveau l’équilibre, mais fut, fort heureusement ou pas, d’ailleurs, bloqué d’une nouvelle chute dans les escaliers par le corps même qui l’empêchait de fuir comme une limace rampante. Parce que même s’il continuait de se montrer tout souriant et sympathique, Clark avait ce drôle d’effet sur lui que de lui donner l’envie de ramper sous la table pour l’éviter ou de raser les murs dès qu’il le croisait. Ce n’était qu’une envie toutefois, puisqu’il se révélait tout de même aussi bruyant avec lui qu’il l’était avec n’importe qui d’autre. Il dû bien s’avouer relativement nerveux lorsqu’il sentit la main se faufiler sans son avis dans le fond de sa poche pour lui arracher ses maigres réserves du jour en sucreries. À croire que venant de lui, il s’attendait toujours à un drame, sans forcément savoir de quoi il en retournait à chaque fois. Mais il n’abandonna pas son sourire, bien qu’un peu plus mince.

—Euh… hé bien… Je peux toujours te donner mon lunch pour les quatre prochaines semaines, mais je doute que manger du brocoli au fromage jaune te passionne tant que ça. Alors…

Alors, il fit mieux qu’un lunch sortant de l’ordinaire dont il était toujours l’instigateur. Il se fixa une seconde sur les quelques bonbons et… d’abord un «plop» léger, suivit d’un second puis d’un troisième. Et brusquement, il n’y eu pas cinq, ni dix bonbons entre les mains de l’autre, mais plus d’une centaine qui se mirent à se multiplie à vive allure et à tomber de tous les côtés, ne tenant d’office plus dans les mains de quiconque. Il arrêta le tout aussi brusquement, garant son petit air fier et amusé sur les traits, se demandant, sous ses airs imbéciles, quand est-ce que Clark daignerait lui en coller une en pleine poire.

Il faut croire que oui, ces deux être se faisant face, étaient des parfais contraires. L’un représenta le positif et l’autre le négatif. Et il faut croire que cet amas de joie que représentais Nathaniel avait le don de taper sur le système de notre brute. Il avait toujours autant de difficulté à cerner ce genre de personnage, n’y voyant qu’agacement. Trop de bonheur ne lui provoquait qu’envie de violence. Alors oui, il préférait rester dans son cocon de frustration… Dans son asociabilité. Mais bon, à chacun sa raison d’être ainsi, de projeter cette image, n’est-ce pas? Car évidemment que Clark ne fut pas toujours ainsi, ayant indéniablement drastiquement changé au cours d’un événement de sa vie. Qui avait fait en sorte de créer l’être qu’il était aujourd’hui, enfouissant le bon qui l’habite ainsi que son passé, tout au fond le lui-même. Ce bon qui en temps normal ne l’aurait point fait autant réagir à ce simple accident, qui aurait sans doute accepté ce fameux jus d’orange et cette occasion d’en rire.

Mais les choses étant ce qu’elles sont, Clark avait préféré cracher sur cette proposition… Et joliment garder son caractère de chien, et son aura bien mauvaise. Qui empirait d’une pincé de plus, à ces nouvelles paroles. En ajout à un air franchement dégouté sa tête lui ayant créé une belle image à l’ouïr du brocoli au fromage jaune. Chose qu’il n’aurait jamais au grand jamais accepté. Et pourquoi de toute manière? Il savait créer de plus joli et délicieux repas que cela et remercions son travail pour cela. Il eut même cette courte pensée, de plaindre le pauvre estomac de ce jeune homme… Je dis bien courte, car ses pensées autant que son air furent perturbés par cette nouvelle apparition, par ce son sort de nulle part. Sa vue, son ouïs ainsi que son toucher était en alerte, tous assistant à ce spectacle qui se créait dans sa main. Il était quelque peu perturbé, ayant lâché au court de ce processus :

-What the….

Tout juste avant d’avoir droit à un plus vif changement, une centaine de bonbons surgissant se dupliquant encore et encore jusqu’à abondance, une partie des sucreries allant rejoindre le sol. Son regard d’un métallique captivant se posa sur la cause de tout ceci, captant cet air fier sur ce jeune visage. L’interprétation de cette expression pouvait bien différer d’une personne à l’autre, Clark y décelant une certaine provocation. Évidemment, il y comprenait ce qu’il y voulait, sois une raison pour ne pas démontrer la moindre amabilité, pour ne pas rire de ce qui venait de se produire. La frustration était cependant partie, pour laisser place à la désespération, simplement l’envie de poings, la patience l’ayant désormais quitté pour de bon. Il laissa simplement tomber tous bonbons pour avoir les mains libres, classant sans plus tarder ce jeune homme dans les cas pathétiques de la journée.

-Nevermind. You’re annoying, you’re a hopeless case…

Mercer soupira, se décollant tout en laissant cette impression de liberté à Nathaniel. Qu’une illusion, un faux espoir… Car la brute fut de retour, à l’état pur et simple, prenant le collet du jeune homme. Il prononça un magnifique : « Have a nice day… ~ », d’un ton bien baveux, accompagné de ce sourire qui collait parfaitement…Et le poussa sans avertissement vers les escaliers. Oh mais il n’avait fait que lui donner un coup de main pour descendre hein…. C’était gratuit, mais il s’agissait ici de Clark, ce personnage qui avait ressentis le besoin de se débarrasser à sa manière de cet être, tout en se vengeant pour un rien. Il ne resta même pas pour observer le spectacle, disparaissant en d’autres lieux, empruntant un autre chemin pour arriver à son but, n’ayant en tête que cette espérance de ne plus recroiser la raison de sa mauvaise humeur… Autant aujourd’hui que dans les prochains jours, ayant découvert un être de envers qui diriger son irritation et ses moments de frustrations… Oh mais ce n’était que de brèves pensées, causé par son état du moment. Car certainement aurait-il vite oublié, changerait-il d’avis… Un jour ou l’autre…

Fini Kiwi

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