♣ "L’éthique, c’est ce qui nous permet de faire les bons choix. De décider entre le bien et le mal."

Ce qui nous différencie de la confrérie. Outre le fait que la confrérie possède un dégoût farouche pour les humains, la confrérie n’a pas de morale face à ce qu’ils font. Ou presque. Mais le fait est qu’une partie de son rôle ici, à l’Institut Xavier, est de faire comprendre à ses jeunes (et moins jeunes) qu’ils font partie d’une société qui ne sait encore rien d’eux, de ce qu’ils sont et ce qu’ils peuvent faire et y faire les bons choix pour respecter aussi bien ce qu’ils sont que ceux autour d’eux. C’est ça son rôle de professeur d’éthique : leur faire accepter qu’ils peuvent cohabiter avec les humains, qu’un conflit n’est pas obligatoire s’ils savent faire les bons choix.

Pourtant, il aurait tant de raisons de croire en les arguments de la confrérie. Après tout, ce qu’avait vécu Erik Lensherr n’était pas si loin de ce que lui-même avait vécu. A cette différence près qu’il n’a pas été torturé. Mais la guerre, la peur, le fait de se cacher…Tout ça, il a connu. La Norvège a été bien loin d’être calme ou neutre durant la seconde guerre mondiale. Envahie, la résistance s’est fait sentir dès le départ et ils y ont tous participé. Son père, sa mère, son frère et même sa petite sœur. Ils ont tous participé à grande ou moindre échelle à aider la résistance. Sa mère en tant qu’infirmière pour les blessés avec sa sœur et lui comme assistants, Stanislas servant de guetteur et d’informateur, son père et son frère ainé servaient de passeurs pour les juifs et les vivres vers le Royaume-Uni. C’est d’ailleurs comme ça qu’ils sont morts, torpillé par les allemands. Il n’avait que 15 ans et il lui incombait à présent de protéger sa sœur et sa mère. Ils ont tout fait pour rester en vie durant les années de guerre, priant pour qu’elle se termine vite. Ça lui a forgé un caractère strict, fort et sûr de ses capacités. Comme si cette perte et ces nouvelles responsabilités ne suffisaient pas, le choc de la mort de son père et son frère ont réveillé sa mutation. Il n’a d’abord pas compris. Il n’en n’a pas eu réellement conscience. C’est quand il a, un soir, intimé à sa sœur d’éteindre la lampe et qu’elle lui a montré la prise, débranchée. De là s’en est suivi des séances de tests, avec l’aide de sa mère et de sa petite sœur pour comprendre pourquoi, comment et surtout à le contrôler. Il ne faudrait pas qu’ils se fassent repérer parce qu’il se savait pas contrôler l’électricité…

Quand, enfin, la Norvège fut libéré, une grande campagne de reconstruction du pays fut lancée. Stanislas s’est engagé pour aider à la reconstruction de sa ville natale. Ça a duré environ 4 ans, où il passait de chantier en chantier, ramenant un peu d’argent à sa famille et aidant sa petite sœur quand elle retourna à l’école. Cependant, quand le pays lança surtout un plan de relance économique, notamment en entrant à l’OTAN pour échapper à la menace communiste qui avait déjà réclamé des pays voisins. Malgré la protection nouvelle que l’OTAN proposait, Stanislas et sa famille émigrèrent aux Etats-Unis.

Là-bas, sa mère se fit employer comme infirmière et sa sœur apprentie infirmière et lui…Lui tenta d’entrer à l’université. Il avait toujours eu en tête d’aller à l’université, mais vu son niveau académique…Ce fut difficile, il a dû faire ses preuves à de nombreuses reprises mais il a fini par réussir, obtenant une bourse d’étude pour faire une thèse en ethnologie. Il était vers la fin de sa thèse quand il fut approché par Charles Xavier et Erik Lensherr. Il fut déjà très surpris de les voir arriver en parlant tout de suite de mutation. Lui qui avait toujours fait très attention à ne pas trop utiliser son pouvoir en public…Mais Charles Xavier semblait être quelqu’un de sensé et avec des principes qui rencontraient les siens. Lensherr avait plus son appréciation à cause de ses origines. Ils n’étaient pas si loin que ça géographiquement…Mais il refusa pourtant. Accepter ce genre de proposition ne se fait pas sur un coup de tête. Il préférait finir sa thèse et voir par la suite. Thèse qu’il passa avec succès, mais il n’a pas fait un parcours de professeur par la suite. A 34 ans, Stan se porta vers les médias, entrant comme simple technicien puis grimpant les échelons.

Cinq ans plus tôt, alors qu’il était presque à son poste actuel, Charles Xavier l’a recontacté. Quel choc cela lui fit de le voir en fauteuil roulant. Puis il lui a expliqué l’histoire de la séparation d’avec Erik, la confrérie etc…En tout cas il a accepté cette fois-ci. Et depuis, Stanislas joint son travail pour la télévision et les cours d’éthique et/ou l’aide au manoir de l’Institut Xavier dès qu’il le peut.