Je me promenais seule dans les rues de la ville de New York et il était tard, très tard. J’avais les 12 heures de mon travail de serveuse dans le corps et il était plus que temps pour moi de rentrer. Tout ce que je rêvais à présent était de me glisser dans mon lit confortable et de dormir longtemps, très longtemps. Mais il fallait encore que je puisse me rendre chez moi, dans mon tout petit appartement en haut d’une laverie. Et pour cela, il fallait que je marche environ 1 demi-heure. Habituellement, de jour, cela n’avait rien de difficile, mais la nuit, c’était plus que dangereux. En tout cas, vis-à-vis de l’avis d’un être humain ordinaire….

Enfin, bref, il fallait que je fasse vite, puisque depuis quelques minutes déjà, je sentais une présence qui me suivait. J’avais cru tout d’abord au fruit de mon imagination, mais au fil des minutes, il était évident qu’il s’agissait de quelqu’un, voir même plusieurs individus. Étant une fille et, en plus, seule, j’aurais dû me sentir menacée, avoir peur, mais c’était loin d’être le cas. D’ailleurs, un sourire s’étirait sur mes lèvres. Pensaient-ils vraiment qu’ils avaient une chance? En tout cas, moi, j’en doutais fortement.

Soudain, je tournai brusquement dans une ruelle. Pas si loin derrière moi, j’entendis un des hommes ricané. Peut-être pensait-il que j’étais naïve et que j’allais tomber si facilement entre leurs mains? Les gros nuls dans ce genre-là, j’en avais croisé par dizaine déjà. Je savais comment m’occuper d’eux.

- Hey! Ma chérie! Pourquoi tu viendrais pas voir papa? me cria d’ailleurs l’un d’eux.

Déjà, ils m’entouraient. En tout, ils étaient trois. J’eus un haussement de sourcils. Pourtant, en tant que tel, je n’avais rien fait pour les provoquer. J’avais ma veste en cuir et un t-shirt assez ordinaire où on ne voyait rien… Peut-être était-ce mes jeans troués? Enfin bref, ils semblaient n’être que là pour le trouble.

- Et toi? Pourquoi n’irais-tu pas te cacher dans les jupes de ta mère? Lui répondis-je du tact au tac.

Même si j’avais envie toujours partante pour m’amuser, j’étais fatiguée et ne voulais que rentrer chez moi. Ces hommes étaient pour moi qu’une perte de temps. De plus, je semblais l’avoir vexé.

- Tu sais? On ne me parle jamais sur ce ton, chérie. Il pourrait t’arriver malheur, rétorqua-t-il.

Et sur ces paroles, il s’approcha de moi pour me frapper. Il ne put atteindre son but, car je me transformai immédiatement en poussière organique. Je repris forme humaine quelques pas en arrière, loin de sa portée. Je lui souris et lui ne comprenait rien. Aussitôt, les autres se jetèrent sur moi, mais ne purent pas plus m’atteindre.

- C’est tout ce que vous êtes capable de faire? Leur criais-je.

Mais un moment de distraction plus tard et l’un d’entre eux que je n’avais pas vu venir m’entailler le dos avec un couteau. Le sang se mis à couler et la rage m’envahie.

- Tu n’aurais pas du faire cela, lui criais-je.

Je me transformai à nouveau en poussière et je tournoyai autour d'eux, projetant la tête d'un d'entre eux contre le mur.  Les deux autres me regardèrent incrédule et prirent les jambes à leur coup. Pour la première fois, ils avaient croisé un mutant et ils n’étaient pas prêts de l’oublier de si tôt.

Je m’affaissai alors sur le sol, épuisée. Je sentais le sang couler dans mon dos et le sommeil m’envahir. Les humains, je les détestais depuis toujours et ce, depuis que mon père avait découvert que j’étais différente.

Les souvenirs m’envahirent tandis que je perdais connaissance. Mon père… il m’avait si violemment battu et presque à mort. Ma mère n’avait rien fait. J’étais un monstre à mes yeux. Et tandis que je sombrais dans l’inconscience, je revis le visage de ma mère qui me disait : « Tu es un monstre! Tu n’es plus ma fille! » Et ce fut le noir total.

Lorsque je me réveillai, j'étais à l'institut. Un certain professeur Xavier m'avait prit sous son aile.