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 Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)

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MessageSujet: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeDim 2 Fév - 23:36


Les rues étaient bondées de monde malgré la neige qui tombait abondamment pour ce mois de Février plutôt froid. Les gens étaient enrouler dans de larges doudounes chaudes et couraient s’ils le pouvaient se mettre le plus vite possible à l’abri du froid. Les gens un peu trop pressés ne faisait pas attention aux autres personnes autour d’eux. Pourtant s’ils tendaient un peu l’oreille ils auraient entendu une musique douce et nostalgique. Le son d’un saxophone résonnait au loin dans la rue piétonne. Une vieille casquette jonchait le sol avec quelques petites pièces dedans, pas assez pour manger juste assez pour une boisson chaude et encore. L’homme continuait de jouer sur cet instrument qu’il aimait, on voyait qu’il avait bien vécus mais qu’il en prenait soin car c’était le cadeau qu’un ami de voyage lui avait fait avant qu’il ne reprenne sa route. Aux pieds du musicien, contre le mur une sorte de chien marron dormait en boule paisiblement. Personne ne faisait attention à lui, la chanson se termina et les notes se turent noyés dans l’improbable brouhaha de la ville. Regardant le fond de sa casquette, il eut une petite moue et commença à ranger ses affaires pour partir de nouveau. Sa vieille amie le voyant étira ses muscles et bailla, une petite fille s’approcha d’elle et voulut lui faire une caresse mais sa mère l’attrapa par la main avant qu’elle ait put faire quoi que se soit et lui cria qu’elle ne devait pas toucher les animaux sales. Léon ne dit rien et voyant les yeux de sa vieille ami il la rassura qu’elle était la plus belle qu’il avait vu jusqu’à présent. Il remit son paquetage sur son dos et quand il se pencha pour récupérer le peu d’argent qu’ils avaient collecté. Il n’eut pas le temps de la prendre son bien qu’un jeune homme arriva en courant et lui arracha avant même qu’il ait put y toucher. Il l’interpella mais bien entendu se fut totalement inutile, il se mit à courir pour le rattraper à travers la foule de gens. Les gens pestèrent quand ils le bousculèrent. Il cria à son voleur :

-Attend, c’est tout ce que j’ai pour manger !

Il le poursuivit un long moment jusque dans une ruelle sombre, il eut un sourire en voyant un mur pensant que ça l’arrêterais mais tout au contraire il le franchit sans difficulté. Il pesta et prit son coyote dans les bras, il courut droit vers le mur et se téléporta devant le gamin bloquer de l’autre côté entre lui et le mur. Il posa son animal à terre et tendit la main pour qu’il lui rende son bien :

-Allez rend moi ça et retourne chez tes parents fissa.

Il fronça les sourcils pour paraître un peu plus persuasive, sa vieille amie se tenait en position prête à bondir sur le jeune homme s’il le fallait.
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeLun 3 Fév - 3:47


Il y avait des maux dans la solitude qu'il ne savait pas toujours exprimer. Qu'il ne savait pas toujours expliqué. Et il avait pleurer, discrètement, sans peiner le moindre regard, se cachant d'eux, ce cachant du monde. Il était retourné sur ses pas, à plusieurs reprises, cherchant des yeux quelqu'un qui aurait pu l'attendre, là, dans la pénombre froide. Il n'avait jamais été doué pour faire pitié. Ou était-ce simplement parce que ce n'était pas exactement le genre de vie qu'il voulait mener. Ne dépendre de personne et ne rien attendre de personne. Parce que personne ne dépendait de lui, et que personne n'attendait rien de sa part. Sauf peut-être de le voir disparaitre comme un chien misérable qu'il était sans doute, parfois, à leurs yeux richissimes. Ils avaient de la chance, tout simplement. Et lui, il n'en avait pas. Alors il gelait. Il gelait et crevait de faim à petit feu. L'hiver, c'était probablement le temps de l'année le plus difficile. Pour lui. Pour tous les autres, sans doute, aussi. Il s'était toujours débrouillé, jusqu'à maintenant, mais parfois, l'envie de tout laisser tomber le harcelait. L'idée de s'élancer devant un autobus lui frôlait l'esprit, dans les moments ardus.

Il avait les mains dans les poches. Il avait planté son regard froid sur les passants qui s'obstinaient à ignorer son air abattu du moment. Il s'efforçait d'ignorer les relents de nourritures lorsqu'il passait devant un restaurant ou un café. Il s'efforçait de marcher droit, malgré le froid qui lui faisait courber l'échine, malgré ses pieds endoloris, malgré les engelures souffrantes à ses mains. Ce n'était qu'un gamin qui n'avait pas vraiment l'impression d'en être un. Un monstre, plutôt. Comme s'il passait ses journées à tenter de fuir leur visage parfaitement humain. Il ne savait pas si s'était le désespoir frustrant du moment ou simplement le froid qui avait engourdit ses pensées logiques lorsqu'il s'élança rapidement, au pas de course, en voyant l'argent droit devant lui, comme une lueur, peut-être, qu'il pouvait prendre sans en avoir le droit. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Il ne volait jamais ce qui était à ceux comme lui. Mais ce fut plus fort que lui. Il avait ignoré le cri derrière lui et avait foncé, pas léger, pas d'enfant un peu maigrichon pour le temps de l'année, sans doute. Il avait couru. Tout simplement. Sans demander l'avis des passant. sans demander le sien. Se sentant coupable, malgré lui, malgré tout. C'était vil. Ce n'était pas quelque chose à faire et au fond, il regrettait, même s'il sentait qu'il ne lui fallait pas faire demi-tour.

Mais il n'avait pas immédiatement cessé de courir en pensant l'avoir fuit. Il s'était seulement imaginé ralentir, bifurquer et s'arrêter complètement pour peut-être déposer son butin à même le sol, un peu amer, en espérant que l'homme musicien le retrouve et que lui puisse disparaitre dans la nature follement mécanique de New-York. Plutôt, il manqua lui rentrer dedans de plein fouet en le voyant brusquement devant lui. Par où il était passé? il l'ignorait. Du moins essaya-t-il de se convaincre qu'il avait pris un raccourci pour le rattraper. Pourtant, il savait la vérité. Il savait la vérité sur l'étrangeté de son apparition, et il refusait de l'admettre pour lui-même. Parce qu'il était seul. Il le savait. Il le croyait dur comme fer. Un monstre comme lui, il ne pouvait y en avoir cent, n'est-ce pas?.... N'est-ce pas...?

«Bah vas-y, reprend-le, je m'en fiche

Oui. Non. Il ne s'en fichait qu'à moitié. Ça ne lui faisait rien de le lui rendre. Mais il s'en retournerait probablement sous son porche en se traitant d'idiot. Il s'était certes rebuté, face à lui, mais Malcolm n'était pas un méchant garçon, et il le lui aurait sans doute rendu sans qu'il n'ait à le lui demander. Mais de là à le dire ou le démontrer, certainement pas.

«Tu sais pas d'quoi tu parles, clochard

Il s'était refermé comme une huitre en l'entendant le chasser vers des parents qu'il n'avait pas, des parents qui ne voulaient peut-être simplement pas de lui. Il n'aurait pas été là, sinon. Il n'aurait pas les doigts aussi gelés qu'il ne les sentait plus. Il n'aurait pas été là à craindre le regard de l'humanité sur le monstre anormal qu'il était.
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeSam 8 Fév - 17:07


Le regard du jeune homme ne bougea pas du visage de son voleur, en l’observant bien il lui apparut atrocement jeune. La seconde chose qui le déstabilisa quelque peu fut sa tenue, il n’avait pas la dégaine de tout ses gosses que l’on voyait de nos jours, ceux qui étaient immaculés et qui exhibaient fièrement leurs derniers vêtements couverts de marques plus couteuses les unes que les autres. Lui ce n’était pas son cas, ses vêtements n’étaient pas plus neuf que ceux de Léon et sa petite bouille angélique n’était pas des plus impeccable. Le garçon sur la défensive lui affirma qu’il s’en fichait de cette petite fortune et qu’il ne savait de quoi il parlait en le traitant de clochard au passage. Un léger sourire se dessina sur son visage qui se radoucit, oui clochard il en avait l’habitude on l’avait traité de bien des noms mais ça le faisait toujours autant rire. Il mit sa main entre sa vieille amie et lui comme pour le protéger et lui fit un signe de tête montrant que ça allait :

-Clochard, clochard je préfère vagabond ou voyageur si tu le permets.

Il s’approcha de lui doucement pour ne pas le brusquer et passa sa main dans ses cheveux un peu gêné :

-Excuse moi, je n’aurais pas dut te dire ça mais c’était dans le feu de l’action.

Il jeta un coup d’œil à son amie juste derrière lui avec un sourire amusé :

-J’ai une autre bouche à nourrir et le temps son très durs en ce moments.

Il le regarda un instant pensif, ce gamin avait l’air comme lui il y à bien longtemps. Son comportement aurait put être comme n’importe quel gamin, mais au fond de lui Léon sentait autre chose. S’il avait vraiment voulus lui piquer de l’argent il aurait tout fait pour partir, tandis que lui restait là. L’idée saugrenue que ce gamin vivait aussi dans les rues de New York lui traversa l’esprit mais il se refusa à y croire. Comment une ville, si grande et riche que New York aurait put laisser un de ses enfants seul dans ses entrailles ? Il reprit gentiment sa casquette et prit la poignée de pièce dans sa main, il les regarda un instant et fit une petite moue désolé à sa camarade, il remit sa vieille casquette sur sa tête et tendit la poignée de pièce au gamin :

-Tu n’es pas obliger d’accepter mais si ça peut t’éviter d’avoir des ennuis prend les.

Son amie vint à ses côtés et se frotta contre sa jambe, il lui fit une petite caresse affectueuse, puis regardant son animal il eut un léger rictus amusé et s’adressa au garçon :

-Fait tout de même attention tout les « clochards » ne sont pas tous aussi amicaux diront nous.

Les yeux de sa compagne trahissaient une inquiétude flagrante pour son maître, Léon se fichait de manger ou non. Il avait l’habitude des temps de crises et c’était toujours débrouiller pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent, certes l’hiver était une période plus dure que les autres mais il ne se laisserait pas mourir si facilement. Ni lui, ni elle. Il pensa un instant à quelque chose de bête, il avait sa vieille compagne, mais ce gamin ? Etais t’il seul ? Livré à lui-même ou quelqu’un l’attendait t’il tout de même, dans le doute il préféra se rassurer :

-Je sais que ça ne me regarde pas gamin mais, tu as quelqu’un qui t’attend ?

De tout son être Léon priait pour que la réponse soit un oui, car il savait très bien comme quoi la solitude était un long et dur poison qui vous rongeait de l’intérieur jusqu’à pourrir votre âme de la noirceur de vos peurs. Léon attendit une réaction de sa part. Il espéra simplement n’être qu’un imbécile qui se trompait lourdement.
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeSam 15 Fév - 16:20


Il n'avait pas toujours attiré la bonté des gens. Leur pitié, souvent, qui lui donnait envie de fuir à toute jambe. Leur pitié, qu'il n'était qu'un enfant. Et ça l'énervait, au fond, de ne pas être comme eux, dans leur peau et eux, dans la sienne. Il ne releva pas la remarque. Il se contenta d'un air sévère, d'une expression trop adulte, peut-être, pour son jeune âge. Il le laissa parler, d'abord sans broncher, son regard bleuté allant de l'homme à l'animal juché à ses pieds. Malcolm aurait put en sourire, aurait pu en rire, de cette situation, si ses orteils n'avaient pas été aussi gelés, si son estomac ne se tordait pas autant dans ce silence obstiné. Lorsqu'il se décida enfin à reprendre son bien, l'adolescent fourra ses doigts engourdis dans le fond de ses poches, l'observant toujours d'un même air incertain, ne sachant pas s'il devait simplement faire demi-tour, fuir à toute jambes sans rien dire. Quoi qu'il en soit, il opta pour garder un pas léger de distance avec lui. Mais il tendit sa main vers lui, en retour, faisait tinter le métal sous son regard un brin envieux, un brin agacé en même temps. Il le lui avait rendu, pourquoi les lui offrir? N'était-ce pas chacun pour soit? C'est du moins ce que sa solitude, ce que la cruauté humaine lui avait enseigné avec le temps.

Il renifla un coup, frissonnant dans ses vêtements. Un haussement des épaules, il secoua négativement la tête. Il n'allait pas accepté. Peut-être par sympathie. Peut-être par un élan de douceur malgré la dureté de la vie. Peut-être parce qu'ils étaient deux et qu'il était seul. Tant pis, il se débrouillerait autrement. Il l'avait toujours fait. Mais peut-être était-il fatigué de vivre loin de l'honnêteté, comme un voleur. Il avait certes toujours été débrouillard pour ne pas céder à ces manies terribles, mais maintenant? Maintenant il ne savait pas exactement ce que lui réserverait le jour suivant et ça l'effrayait, au fond. Mais une chose était certaine... L'homme avait tort de s'inquiéter pour lui. Malcolm ne fuyait pas. S'il se méfiait, il n'était jamais aussi effrayé que la peur qu'il était capable d'imposer à l'esprit tordu qui lui voulait un tort quelconque.

«J'ai peur de rien ni de personne. Je me défend très bien.» lâcha-t-il enfin, un peu abruptement, peut-être, dans son éternelle méfiante, mais bien moins tendu qu'il ne l'avait été au départ. Il parlait comme s'il faisait son brave. Et c'était vrai, peut-être. Il jouait les durs sans réellement l'être, parce qu'il sentait qu'il n'avait pas le choix, que sa douceur le tuerait, tout simplement, si ce n'était pas quelqu'un qui le frappait pour le voler en retour.

Et puis, brusquement, il se radoucit, perdant de cette expression sévère et fermé, optant pour une attitude plus douce, plus lui, plus triste en même temps. Il eut un nouveau haussement des épaules, se balançant d'un pied à l'autre, une seconde, comme s'il avait espéré se réchauffer dans ce geste de lassitude.

«Non... Personne veut vraiment me côtoyer de toute façon. C'est mieux comme ça, je fais de mal à personne

Un drôle de sourire éphémère. Une drôle d'allusion, peut-être parce qu'il n'était pas assez fout pour avoir oublié la manière dont il l'avait rattrapé. C'était impossible qu'il ait parvenu à couper sa route de cette manière. Il avait utilisé, forcément, un moyen beaucoup moins conventionnel. Ça lui semblait une évidence qu'il ne disait pas, parce que ce n'était pas un sujet dont on parlait ouvertement.

«Et... garde la, ton argent. Elle a l'air plus affamé que moi.» laissa-t-il tomber, doucement, en reposant de nouveau son regard curieux sur l'animal. Elle? Bien sûr que c'était une elle et non un il....
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeMar 25 Fév - 0:41


Le petit garçon semblait froid mais ce n’était pas de la pitié qu’il inspirait à Léon, c’était de la compassion pure et simple. Le voyant renifler il esquissa de nouveau un sourire désolé, il nageait dans des vêtements trop grands pour lui. Il fit comprendre à Léon qu’il savait se défendre seul, il le regarda gentiment :

-Je n’en doute pas, sinon tu ne serais pas là pour en parler.

L’enfant sembla se radoucir lentement voyant que Léon et Lily n’étaient pas une menace, il préférait ne pas être avec d’autres gens de peur de leur faire du mal. Il fit une petite moue et s’accroupit devant lui avant poser sa main sur la tête du gamin et de lui dire doucement :

-Je ne pense pas qu’une personne doit vivre seule pour une quelconque raison, regarde je te touche, je te parle et je ne suis pas encore foudroyer.

Le jeune garçon refusa l’argent disant qu’elle en avait plus besoin que lui, touchée de cette attention Lily vint se frotter à sa jambe presque à la manière d’un chat. Toujours à terre il la regarda faire et traduit au garçon :

-Elle te remercie.

Il réfléchit un instant et frotta sa barbe avant de passer sa main dans ses cheveux :

-Ecoute, j’suis pas l’homme le plus riche du monde et je sais que tu as de quoi te méfier mais ça ne me rassure pas de voir un gosse seul dans ses rues.

Adressant un sourire sympathique au jeune homme il lui proposa :

-Pour me faire pardonner de mes paroles plutôt crues de tout à l’heure laisse moi me faire pardonner avec un bout de notre repas et un endroit pour dormir.

Sa vieille compagne lui sauta dessus et il la rattrapa, elle remua la queue toute heureuse riant comme un enfant il se mit à rire :

-Je pense qu’elle est d’accord et toi ?

Souriant au jeune homme il se demandait ou cela allait le mener mais de toute façon l’imprévus faisait partit de sa vie.
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeDim 2 Mar - 4:42


Il avait sourit lorsqu'il avait daigné posé une main sur lui, un peu douce, un peu rassurante. Ce n'était pas plus mal. Mais s'il savait... Et peut-être était-ce mieux qu'il ne sache pas et qu'il demeure un secret. Et s'il pouvait éviter de déclencher son pouvoir maudit près lui, se serait à son avantage. Enfin, pour le moment, ce n'était pas plus mal. Et il paru ravis de voir le coyote se glisser doucement contre lui, comme si la seule affection d'un animal pouvait lui procurer une petite attention, une petite chaleur qui lui redonnait momentanément ce visage de gamin de son âge qu'il avait pourtant endurci avec le temps d'un sérieux un peu triste. Il avait hésité une seconde, en l'observant, à tendre une main vers elle. Ça ne lui plaisait peut-être pas? Il n'était pas doué avec les hommes, alors avec les bêtes, ce n'était pas forcément mieux. Il opta pour un sourire amical et un haussement des épaules.

«Ça fait plaisir.» avait-il finit par chuchoter, plus pour l'animal que pour l'homme. Bien qu'il ne croyait pas que le canidé comprenne. Enfin, il essayait de se l'imaginer, mais ça ne lui semblait pas franchement probable.

Il lui adressa toutefois un drôle d'air, un peu curieux, un peu incertain. Il s'inquiétait pour lui? Ça lui semblait être quelque chose de si peu familier qu'il n'était pas certain de s'il s'agissait d'une blague ou non. Il aurait pu insister sur le fait qu'il pouvait parfaitement se débrouiller seul, qu'il n'avait jamais eu besoin de qui que ce soit et que ce n'est pas demain que ça changerait, à moins qu'on lui trouve miraculeusement une famille, mais ça... Ça, c'était dans ses songes, un secret, un rêve qui plane les nuits sombres, une idée d'un avenir en lequel il ne croyait pas. C'était comme les chats... Un chaton trouvait plus facilement une vraie famille qu'un matou. Un jeune enfant est plus adorable qu'un ado rebelle qui n'en fait qu'à sa tête. Alors non, il avait mis ces espoirs de côtés pour se contenter, pour le moment, de vivre comme il le pouvait avec les moyens et les rencontres du bord. Sans rien demander à personne. Seulement à prendre et à rendre ce qu'il croyait juste. Et c'était peut-être pour cette raison qu'il était resté là. C'était peut-être pour cette raison, par espoir d'un peu de compagnie chaleureuse en ces temps froids, qu'il n'avait pas déclenché un sentiment de terreur imminent chez l'autre. Parce que c'était aussi ça, être lui: paraitre inoffensif, mais pas toujours.

Il avait observé, un instant, incrédule, voir s'il se fichait de sa gueule, voir s'il était sérieux. Il semblait l'être, en tout cas. Nouveau haussement des épaules dans cette réflexion, dans ce mélange d'envie et d'incertitude. De peur d'être trompé, peut-être, tout simplement, pour mieux se retrouver tout seul en suite. Pour une fois, juste une fois, qu'on ne le chassait pas... Puisque c'était souvent chacun pour soi dans ce coin de la vie que le reste du monde ne voulait, et il s'était habitué à ce fait. Alors une main tendue qui n'attendait qu'à être attrapée ou à être mordue? Il ne savait trop. Il opina finalement de la tête.

«Oui, d'accord

Oui, d'accord, il l'accompagna où il le menait avec ce coyote peu commun à travers la ville. Il ne jugeait pas l'anormalité de la chose, l'étrangeté de l'image. En fait, il en aurait sans doute sourit davantage, d'ordinaire, devant l'étrange trio. Il l'accompagna donc un moment, et lorsque l'envie de le questionner le brula un peu trop, il se risqua, sur un ton un peu bas que la timidité laissait planer.

«Tout à l'heure... J'ai pas encore compris comment tu m'avais devancé et rattrapé. T'as pas sauté la clôture. Et y'avait pas de raccourci. J'aimerais savoir comment t'as fais

Curiosité enfantine, il n'y avait rien de mal à cela, n'est-ce pas?
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeVen 28 Mar - 18:12


Sans crainte ni prétention le trio improbable déambulait dans les rues, Léon un sourire aux lèvres était content que le petit ait accepté de venir avec lui. Une idée étrange lui sauta aux yeux. Pourquoi ne s’occuperais t’il pas du petit ? Non, impossible ! Il était un vadrouilleur et son seul royaume était les nuages dans lesquels ils s’évadaient de temps à autre. Il enleva tout de suite cette idée de sa caboche, car il n’aurait rien de stable à offrir à ce petit. Marchant et se fondant dans la foules ils avancèrent quand le petit lui demanda comment avait t’il réussit à passer la clôture ? Un peu bête Léon sourit en restant calme :

- Tu sais certaines personnes sont un peu spéciales par rapport aux autres…et des fois sans le vouloir…

Se rendant compte qu’il parlait à un enfant il se sentait encore plus stupide, un gamin comme lui avait déjà ses problèmes pourquoi l’embêter avec les siens. Il se contenta de rire pour conclure :

-Non oublie ça, je suis un clochard gâteux. J’ai juste été rapide voilà tout.

Arrivant près d’une petite gargote il commanda deux boissons chaudes, il en donna une au petit et garda le second. Ils trouvèrent un banc tranquille ou ils purent s’assirent, il souffla sur le café qu’il avait pris avant de le porter à ses lèvres. Amer et revigorant, il faisait du bien par ce froid mordant. Il garda le silence un moment, regardant les hommes et femmes passer. Eux seul étaient assis dans cette ville fourmillante, le temps semblait s’être arrêté pour eux. Après un moment il demanda :

-Je ne veux pas paraître grossier mais comment as-tu réussit à te retrouver là ? Si tu ne souhaite pas me répondre tu n’es pas obliger

Buvant une nouvelle gorgée de son café, il chercha quelque chose dans sa poche et donna deux vieux gâteau à son amie afin qu’elle ait quelque chose dans le ventre elle aussi. Il lui caressa tendrement la tête. Léon sans le montrer était perturber de voir ce gamin seul, lui aussi n’avait connus que la rue du moins depuis ses dix ans. Il n’aimait pas voir les gens souffrir et aurait tout donné pour le voir sourire, il était surement fou car il ne le connaissait pas mais il lui était insupportable de voir un enfant dans cette misère. Il demanda :

-Si il y à quelque chose que je puisse faire pour toi n’hésite pas à me demander.

Il ajouta dans un sourire :

-Entre clochards on peu se serrer les coudes non ?
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MessageSujet: Re: Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm)   Rend moi mon déjeuner ! (Malcolm) Icon_minitimeLun 21 Avr - 22:39


Il l'observa, une seconde, dans son attitude, sa démarche, ses caractéristiques, comme s'espérait avoir une vraie réponse et non une connerie de mensonge qui le laisserait un peu sur sa faim curieuse. Il l'avait observé tenter de s'expliquer sur quelque chose qu'il sentait plus probable. Du moins, jusqu'à ce qu'il ne se braque lui-même dans une idée toute fondée de ce qui devrait être ou ne devrait pas. L'homme n'avait pas à décider ce qui était bien pour lui de savoir ou non. Mais il comprenait ce que c'était. L'adolescent ne savait rien de l'homme autant que l'homme ne savait rien de l'adolescent. Il s'était donc momentanément contenté d'accepter ses explications un peu bancales sans pour autant oublier ses questionnements.

L'adolescent avait observé le dos du coyote silencieux, dans ses réflexions, en le suivant d'un pas léger. Il marchait dans son ombre et s'arrêtait lorsque l'homme stoppa sa démarche, retenant un peu plus difficilement son envie de lui reposer la question différemment, en insistant bien cette fois sur le fait qu'il ne croyait pas à une banalité. Il avait glissé ses mains dans le fond de ses poches en silence, continuant de grommeler mentalement pour lui-même en ne sachant pas trop comme s'y prendre. De toute évidence, il ne le croyait pas capable de comprendre. Ou peut-être que si, justement, et que ça l'effrayait? Il ne savait trop. Mais une chose lui était certaine... Il connaissait la ville comme le fond de sa poche et il était inconcevable qu'il puisse l'avoir devancé de la sorte. Parce qu'il coure vite? Voyons! Même en courant vite il l'aurait remarquer le dépasser, quelque part! Même en courant vite, il ne pouvait pas être passé à travers la clôture ni avoir contourné toute une rue juste à temps pour lui barrer le chemin. C'était impossible. Il tendit tout de même une paire de mains gelé au verre fermé qu'il lui tendait et soulagea rapidement sa peau frigorifiée par le contenu encore brulant qu'il sentait à travers le carton. Et il fut content de reposer ses pieds engourdie, en s'installant tout simplement là, sur ce banc, face à une réalité différente de la sienne, de la leur, face à une vie étrangement mouvementée qui ne semblait pas vouloir leur daigner le moindre regard, la moindre douceur si ce n'était celle qu'ils se partageaient mutuellement.

Il l'observa quelques seconde en entendant de nouveau sa voix qui le questionnait simplement. Il plissa du nez, un brin renfrogné. Il n'allait pas lui expliquer comment il s'y prenait s'il lui faisait croire encore ces conneries. Il n'allait pas lui dire qu'il n'avait qu'à hurler pour faire peur au plus cruel des bourreau. Il s'était contenté de prendre une gorgée et de grimacer. Ce n'était pas forcément ce qu'il préférait le plus au monde, mais il se contentait de ce qu'il avait sans rechigner. Il eut un haussement des épaules quelque peu désinvolte, peut-être.

«Je suis parti. Je n'avais personne de toute façon. Là-bas dans le noir ou ici dans le froid? J'aime mieux ma liberté de maintenant que mes chaines d'avant. »

Nouveau haussement des épaules. Il botta du bout du pied une petite pierre qui trainait là, un peu gamin, malgré son propos particulièrement adulte. Puis, une nouvelle hésitation avant de relever son regard vers lui, de renifler un coup comme si l'idée obsédante qui le lâchait plus revenait automatiquement au galop dans son esprit des plus entêté.

«Si. Tu peux me dire la vérité. Tu n'as pas été plus rapide... C'est impossible! C'est comme si... comme si... comme si tu t'étais téléporté, carrément! Je n'ai personne qui m'attend parce que je suis spécial, ne me fait pas passer pour un idiot qui ne comprend rien. »

Un brin boudeur. Il n'avait pas été méchant. Juste un peu gamin trop curieux qui n'aimait pas qu'on le croit trop jeune pour comprendre le monde des adultes.
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