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 Follow me; you're worth it [ & Azazel ]

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MessageSujet: Follow me; you're worth it [ & Azazel ]   Follow me; you're worth it [ & Azazel ] Icon_minitimeVen 17 Juin - 0:51



Follow me; you're worth it.
Callisto & Azazel


Follow me; you're worth it [ & Azazel ] 1122929551





Callisto regarda le diable sans sourciller. Quand tout son corps lui criait de partir en courant, elle n'en faisait rien. Ses lèvres se retroussèrent une seconde, de sa vie, elle n'avait jamais vu pareille créature. Et ses cours de catéchisme lui soufflaient que le malin lui-même se tenait face à elle, après avoir surgi de nulle part. Les traits de son visage, la couleur écarlate de sa peau, cette texture avoisinant celle du plastique, tout en lui repoussait l'humanité. Il semblait que tout ses gênes étaient en parfait désaccord avec sa lointaine nature première. La blonde esquissa un mouvement de recul, les lèvres toujours retroussées, à l'image d'un chat qui croisait, pour la première fois de sa vie, un représentant de l'espèce canine. Et pourtant, elle savait au fond d'elle qu'ils étaient de la même famille. La famille vaste et éparpillée des mutants.

Comme on retenait une envie de vomir, Callisto retenait la litanie qui menaçait de jaillir de sa bouche. Monstre, va t'en, horreur, erreur. Mais ces mots-ci s'appliquaient aussi à elle. Figée dans son salon richement décoré, cintrée dans une de ses robes austères, elle ne restait que plus glacée face à la situation, qui ne lui faisait ni chaud ni froid. Le seul sentiment qui semblait effleurer son esprit était une légère surprise, une inconvenance. Ses doigts se plièrent dans son poing, se serrèrent lentement jusqu'à en faire blanchir les jointures déjà bien osseuses de la blonde.

C'est à ce moment bien précis qu'elle leva le revers de sa main, comme pour mettre une claque, le regard planté dans celui de son importun visiteur.





Pourtant, cette journée n'avait pas débuté de façon différente des autres. Elle s'était levée aux alentours de 6 heures du matin, avait assisté aux cours de la matinée, en faculté de droit, puis était rentrée travailler. Après un repas rapidement expédié et préparé par les soins du majordome de la famille, Callisto s'était plongée dans les documents familiaux, en particulier ceux référant à l'héritage qu'elle et sa soeur avaient touché. Un héritage colossal. Elle avait alors vérifié, puis revérifié une seconde fois une partie des documents, notant méticuleusement où elle s'était arrêtée, afin de reprendre le lendemain. Elle ne voulait omettre aucuns détails quant à cette procédure. Ses papiers rangés, elle s'était rendue dans le salon pour y lire une heure, puis avait fait préparer un goûter pour sa petite soeur, dont l'emploi du temps plus chargé ne lui permettait pas de rester à l'appartement l'après-midi.

Cette dernière rentrée, elle avait passé le reste de la soirée à ses côtés. Calypso lui avait raconté tout un tas d'histoires qu'elle n'avait écouté que d'une seule oreille, couvant sur elle un regard protecteur et un sourire soulagé. Soulagé de la voir revenir, comme tout les soirs. Pas découverte, ni emportée, ni amenée de force nulle part. Puis Calypso était allée dans sa chambre, et sa grande soeur était restée dans le salon. Une journée que certains qualifieraient d'ennuyeuse à mourir. Une journée millimétrée, une journée parfaite. Callisto avait réussi une fois encore à dévier sa nature profonde, à ne pas influencer le monde autour d'elle. Car si certains tournaient autour d'elle comme des parasites, absorbés par un charme qui n'était ni sain ni naturel, d'autres se contentaient de passer à côté d'elle sans lui accorder un regard.

Ce qui n'était pas le cas de Calypso. Petite, fragile, instable. La brune attirait tout les regards, toutes les émotions, et Callisto devait souvent nettoyer les pots cassés. La beauté de soeur sonnait à ses oreilles comme une malédiction. Personne ne l'ignorait. Alors tout le monde pouvait découvrir la vérité, et lui faire du mal. Alors l'aînée s'efforçait de tout mettre en oeuvre pour la protéger. De façon presque militaire, à la limite de la dictature, elle gouvernait et orchestrait leur vie de façon austère et impitoyable. Il n'y avait pas beaucoup de visites à la maison, peu voir pas d'amis dans le répertoire. Les rendez-vous se devaient d'être vitaux, sinon le téléphone était préféré. Ne pas voir, ne pas être vues.

Mais ce jour-là, devant cette créature étrange qui venait d'apparaître devant elle, Callisto reçut la vérité comme une coup de fouet. Elle n'était pas la seule à devoir se cacher des autres, vivre terrée. D'autres ne pouvaient pas cacher ou contrôler leurs pouvoirs, voir même leur apparence. Et celui qui se tenait au milieu de son salon, sur son tapis persan, était l'un d'eux. Quelque chose cependant lui souffla à l'oreille qu'il n'était pas un humain. Tout du moins plus depuis longtemps. Celui-ci faisait partie de sa propre race, de sa propre évolution. Survivre ou mourir, quelque chose comme cela. Son assurance, son regard, sa gestuelle, rien ne trahissait une honte ou une gêne.

Et elle, son opposée, terrée et enfermée dans sa cage en or, n'arrivait qu'à retrousser les lèvres devant lui. Ce qui paraissait être du dégoût était au fond d'elle une forme acerbe et acide de jalousie. Et lorsqu'elle leva la main sur lui, il n'y eu qu'une chose pour la déconcentrer. C'était la bague de son fiancé qui miroitait sous la lumière des lustres qui flottaient à quelques mètres au-dessus d'eux. Fiancé qui s'était jeté du pont.

Mais pas seul.

" Qui êtes-vous ? " Demanda t-elle, les yeux brillants, sans doute pour la première fois depuis le début de la journée.

Spoiler:


Dernière édition par Callisto N. Amberfield le Mer 22 Juin - 16:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Follow me; you're worth it [ & Azazel ]   Follow me; you're worth it [ & Azazel ] Icon_minitimeDim 19 Juin - 18:50


Parfois les choses les plus jolies à l'extérieur peuvent être les plus monstrueuses à l'intérieur, c'est ce que j'ai retenu d'une jeune fille. En effet, cette dernière était loin, mais alors très loin d'être une enfant sage ou encore d'un Saint. Je l'ai vu tué son père, son ancien petit ami et quelques humains tout ça pour protéger son secret et celui de sa petite sœur. Malheureusement, je n'ai pas pu voir ce carnage de mes propres yeux, on m'a rapporté ces faits, mais je m'imagine très bien les voir en vrai, car j'ai déjà moi-même utilisé ce genre de méthode pour ma sécurité. Si on m'en a parlé, c'est parce que j'ai l'honneur ainsi que la chance de voir ce mutant au sang froid et ce qu'il y a de plus étonnant, c'est qu'il s'agit d'une femme. Il est très rare en ce bas monde de voir ce genre de comportement surtout dans notre société, alors quand on m'a annoncé que c'était moi qui irais rendre visite à cette charmante demoiselle, mon cœur c'est emballé. J'en avais même des frissons de plaisir, c'est toujours plaisant de rencontrer des jeunes gens qui partagent la même vision que vous et qui ne pensent qu'à leur intérêt personnel et à ceux qui leur son cher. Sans même la voir, je pensais déjà à elle, elle avait su faire disparaître toutes mes autres pensées, elle me captivait, je ne pensais plus qu'à elle. Il n'y avait qu'une seule barrière qui séparait nos deux êtres, le temps ! Je n'avais encore reçu l'autorisation pour aller la voir, je devais donc attendre. Je voyais les minutes défiler devant moi, mais c'était encore trop long, je voulais y aller et maintenant. Malheureusement, les ordres sont les ordres et je ne peux pas les discuter sinon on pourrait me retirer cette affaire et si cela était le cas, j'en serais dégouté.

Je devais attendre la tomber de la nuit, je n'avais rien à faire, j'étais là assis sur l'un des canapés beiges du Club, il n'y avait personne d'autres que moi, j'étais seul. Il est possible que les autres membres m'évitent, c'est pour ça que je suis souvent seul, mais la solitude permet aussi d'être en symbiose avec soi-même. Je ne suis pas gêné par les conversations des autres, ni par leur manière, il n'y a que moi et je peux parler à mon être sans être dérangé, quoi de mieux qu'une pièce isolée pour méditer. Je fermais les yeux, faisant abstraction de tout ce qui était autour de moi, j'essayais de me rappeler du passé. Un passé lointain qui remonte à plusieurs milliers d'années où mes frères étaient encore sur cette terre. Je me revoie encore sur mon île où cette dernière était encore peuplée, mais le destin a voulu nous jouer un mauvais tour, nous fûmes tous exilés dans une dimension parallèle. Si je ne me trompe pas, je suis resté dedans pendant plus de dix mille ans, mais un jour, je fus libéré par une gitane, il y a de cela dix ans. Aujourd'hui, je suis sur Terre, ne rêvant que d'une chose, ramener mon peuple et les libérer de leur prison. Puis, je me suis assoupi, j'avais besoin de me reposer, ma dernière bonne nuit devait remonter à des semaines.

C'était l'heure, la nuit était tombée depuis bien longtemps, la ville commençait à s'endormir, c'était le moment propice pour faire une petite excursion chez cette adorable créature. Je regardais une dernière fois le Club, avant de partir, j'avais pris le soin de boire une dernière gorgée de Whiskey, car je doutais fortement que la jeune femme m'en proposerait. Je souriais, j'étais content de partir et j'ai disparu ne laissant derrière moi qu'un vulgaire nuage de poussières rouges. Je me baladais à travers plusieurs portails inter-dimensionnels pour pouvoir rejoindre cette sirène. Je n'ai mis qu'une fraction de seconde avant d'apparaître devant la jeune femme. Je me tenais devant elle, la mine sérieuse, mon regard sombre était plongé dans ses yeux bleus qui étaient innocents et pures. Mes bras étaient croisés, ma queue fourchue n'était pas cachée, je là laissais bien en évidence. Je me trouvais au-dessus d'un tapis persan, je ne disais rien, je regardais la mutante. Les autres avaient raisons, elle était très belle, tout à fait le style de femme qui me convenait, ce qui n'est peut-être pas le cas pour elle, mais ce n'était pas la question du jour. Je voyais bien que ma présence la terrorisait, sa gestuelle ne pouvait trahir le sentiment qu'elle éprouvait en me voyant, moi l'un des suppôts du Diable, horreur de toute une civilisation et d'une religion. Sans doute pensait-elle que j'étais là pour l'emmener avec moi dans l'autre monde pour expier ses pêchées, après tout elle est une criminelle, une tueuse ou plus communément une pècheresse. Heureusement pour elle, je ne m'occupe pas de ce genre d'affaire, donc elle n'avait pas à s'en faire, mais plus facile à dire qu'à faire. Puis le mutisme fut brisé, me posait une question avec une voix étranglée, ses yeux brillaient de pitié et ne demandait qu'une chose : la clémence.

"Ne t’inquiète pas, je ne suis pas là pour te faire du mal, bien au contraire ! Je suis venu à toi pour te délivrer de ce monde et te donner la possibilité de vivre ta vie sans contrainte, tu n’auras plus besoin de te cacher, tu n’auras plus à avoir peur pour la sécurité de ta petite sœur, elle vivra dans un monde de paix !" Lui dis-je avec une voix mielleuse.

J’espérais que cette petite intervention, lui permettrait de se décontracter et d’être soulagée, rendant par la même occasion, l’atmosphère plus sereine.
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MessageSujet: Re: Follow me; you're worth it [ & Azazel ]   Follow me; you're worth it [ & Azazel ] Icon_minitimeLun 20 Juin - 1:35





I must confess that I feel like a monster.


Le diable ne s'habillait pas en Prada. Mais en Armani. Ou quelque chose qui s'y avoisinait. Il était cintré dans son costume noir, plus élégant encore qu'un grand PDG d'entreprise. Callisto baissa sa main et continua de le fixer droit dans les yeux. Sans ciller, pas une fois aucune. Elle était figée dans son geste, plantée dans le sol et son souffle s'était coupé. Il était apparu il y avait maintenant quelques secondes mais il n'avait rien fait d'horrible, ou qui sorte de l'ordinaire. Pas de pentacle étrange, ni d'incantation, pas d'ampoule qui explosait spontanément. Non, il était simplement là, avec tout ses pouvoirs. Elle remua légèrement la tête en écoutant son discours.
"Ne t’inquiète pas, je ne suis pas là pour te faire du mal, bien au contraire ! Je suis venu à toi pour te délivrer de ce monde et te donner la possibilité de vivre ta vie sans contrainte, tu n’auras plus besoin de te cacher, tu n’auras plus à avoir peur pour la sécurité de ta petite sœur, elle vivra dans un monde de paix !"

Les arguments étaient plus que tentants. Elle qui passait sa vie à chronométrer chaque journée pour que rien ne sorte de l'ordinaire, elle qui ramassait toutes les erreurs de sa soeur, elle qui la protégeait de tout et même ce dont Calypso ne soupçonnait même pas l'existence ... Voilà qu'un messager arrivait avec une parole qui tenait presque du divin. Le diable qui lui annonçait un miracle. Il y avait de quoi sourire. Elle hocha finalement la tête pour lui dire qu'elle avait compris au moins une chose : il n'allait pas lui faire de mal. Il n'allait pas la tuer, ni la violer, ni la torturer. Et c'était un bon point car au premier abord la blonde n'avait pas senti sa présence comme une bénédiction. C'était ce physique. Cette peau, ce regard. Il était si différent qu'elle avait du mal à en croire ses yeux. Yeux qui le détaillaient sans scrupules.

Mais Callisto restait encore et toujours de marbre. Elle se tenait droite, pas un son ne sortait de sa bouche, et sa respiration s'était calmée aussi vite qu'elle ne s'était emballée. Oui, elle semblait ne pas tenir compte du contexte ou de l'étrangeté de la situation. La mutante se retourna et regarda le mur une seconde, avant de se tourner vers lui de nouveau. Il lui fallait réfléchir, le plus rapidement et le plus efficacement possible. Elle fronça légèrement le nez et consentit à hocher la tête. Qu'avait-elle à perdre ? Il venait sans doute prêcher sa paroisse. Et si Calypso n'avait pas été aussi douce et naïve, il y aurait probablement longtemps que Callisto aurait choisi de marcher aux côtés de personnes comme celles ci. " Vous ne vous êtes toujours pas présenté." siffla t-elle avec toute l'arrogance que pouvait se permettre une lady.

" Une fois que vous m'aurez donné un nom, quel qu'il soit, je serais plus encline à écouter votre proposition. N'oubliez pas que c'est sous mon toit que vous venez d'apparaître." La blonde se détourna et marcha souplement vers un bar en bois exotique. Elle extirpa de là une bouteille de scotch et deux verres qu'elle remplit plus que de raisons. Certes, son invité avait fait une entrée remarquable et pas particulièrement désirée, mais Callisto se devait d'être une hôte conciliante. Et ce qu'il avait à lui dire l'intéressait au plus haut point. " Je vous en prie. " Lâcha t-elle en désignant un des tabourets du bar. Elle loucha une seconde sur la queue rouge qui dépassait de l'homme-diable mais ne s'autorisa aucun commentaires.
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MessageSujet: Re: Follow me; you're worth it [ & Azazel ]   Follow me; you're worth it [ & Azazel ] Icon_minitimeMar 21 Juin - 19:30


La jolie jeune femme qui se tenait devant moi, voulait un nom, n'importe lequel, alors pourquoi demander mon nom si elle se contente d'une fausse identité ? Peut-être pour mettre une identité sur ma personne. Elle se leva et commença à marcher dans son salon, avec une démarche très noble et très gracieuse. Je ne pouvais pas m'empêcher de regarder ses jambes que je trouvais irrésistible. Sa silhouette était aussi charmante, mais son visage était des plus étranges, on aurait dit une poupée géante. Je crois que c'est la première fois que je voyais un tel visage, sa chevelure blonde était aussi belle et gracieuse que celle des anges que j'aie affronté il y a plusieurs centaines d'années de cela. En résumer, j'avais en face de moi une magnifique jeune femme, elle se dirigea vers un bar où elle me proposa à boire. Même si je suis venu chez elle sans sa permission, la douce mutante n'en oubliait pas les bonnes manières. Elle désigna l'un des tabourets du bar et me suggéra de m'asseoir dans l'un d'eux. Je ne refusais pas cette charmante invitation, mais avant de m'asseoir, ma queue saisissait le verre que mon hôte m'avait préparé et je portais ce dernier à mes lèvres sans utiliser mes mains. Je le reposais, sur le bar, là je pouvais m'asseoir. Je regardais la jeune femme droit dans les yeux, sans dire le moindre mot. Un petit silence s'installa entre nous.

Peut-être que ma silhouette la mettait mal à l'aise, malheureusement pour elle, je ne pouvais pas changer d'apparence sans l'aide de mon amie gitane. Pour le moment, elle devait se contenter de cet aspect démoniaque. Voyant que ce silence n'était pas propice pour une bonne entente entre nos deux personnes, je décidais d'y mettre un terme. Je ne voulais pas non plus que la jolie jeune femme se sente mal, après tout elle est chez elle et je suis venu en ami.

"Tu voulais un nom, ma douce ? Je vais t'en donner un, mais tu devras en faire de même, car j'ai eu ouïe dire que ce dernier était magnifique voir féérique. Tu peux donc m'appeler Azazel, c'est assez ancien, c'est pour cette raison que tu n'as jamais due l'entendre." Dis-je avec un petit sourire.

Je posais mes avants-bras sur le comptoir, mes mains étaient jointes entre elles. J'étais prêt à écouter mon interlocutrice, mais elle n'avait même pas encore répondu à ma première question, que je voulais lui en poser une nouvelle, je suis de nature curieux. Je savais que dans cet appartement séjournait également sa petite soeur. Étonnamment, le Club n'avait pas encore de vue sur elle, sans doute ont-ils compris que celle qui tenait les rennes dans la famille devait être la femme qui se trouvait en face de moi. Ma queue fit de nouveau son apparition, toujours pour m'apporter le verre que la blondinette m'avait préparé ultérieurement. Je buvais le whisky préparer par politesse, lorsque ce dernier était vide, je le posais à ma gauche et je reprenais la parole.

"Je n'ai pas envie de me montrer impolie, mais j'aimerai écouter ton histoire, je suis sûr que cette dernière est passionnante et touchante grâce à l'amour que tu porte à ta petite sœur. De cette façon, je pourrai te montrer un monde où justement les actes que tu aurais commis ou faits dans ton passé, ne seront plus qu'un vestige de ton passé." Lui dis-je avec une douce voix.

J'espérai que la jeune femme accepte ma requête, car elle partait d'un bon sentiment, il est rare que je me montre gentil, mais cette fille qui se tenait devant moi, m'obligeait à me montrer aimable avec elle.
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MessageSujet: Re: Follow me; you're worth it [ & Azazel ]   Follow me; you're worth it [ & Azazel ] Icon_minitimeMer 22 Juin - 16:47




Somewhere I belong
I wanna find something I've wanted all along









Les lustres déversaient une lumière douce sur les murs de l'appartement luxueux de la famille Amberfield. Cette lumière déformait chaque objet, rendait son ombre tordue, courbée. Elle ne ressemblait plus à elle-même, elle se refermait et s'étirait. Le monde des ombres était un monde parallèle, un monde où tout se mouvait en silence, se mouvait, évoluait pour se fondre ou se démarquer du décor. Callisto aurait voulu faire partie de ce monde. L'omniprésence discrète, fine. Etre connue de tous mais remarquée par personne. Seulement; la réalité était bien loin de toutes cela. Elle n'avait le droit que de se cacher, se terrer dans le luxe et l'argent. L'amitié était un lien trop dangereux pour qu'elle ou sa soeur n'osent y toucher. Elles n'étaient pas à l'abris de la découverte, de la mise en lumière. Elles n'étaient pas à l'abris de devenir des monstres de foire, d'être poursuivies par d'ancien manipulés, d'être tuées par passion. Surtout Calypso. Combien étaient les hommes qui avaient eu un coup de foudre pour la brunette, sans que celle-ci ne contrôle quoi que ce soit. Certains l'avaient même suivie jusqu'à leur luxueuse résidence.

Et c'était Callisto qui était allée ouvrir la porte pour souffler au pauvre malheureux de se jeter dans le monde des ombres, de disparaître de la façon la plus définitive possible. Elle ne pouvait se permettre aucuns risques. Lorsqu'elle demandait aux humains d'oublier certains de leurs souvenirs, ils arrivaient toujours à ouvrir la porte qu'elle avait fermée en passait par des chemins détournés. La mémoire humaine était trop complexe pour être aussi aisément piégée. Il suffisait de se souvenir d'une odeur pour qu'une émotion remonte. Cette émotion s'associait à plusieurs souvenirs, qui eux-même stimulaient le dernier fragment sensé être scellé. Non, le meilleur moyen de se protéger était encore la mort. Elle était simple, rapide, sans douleur. Accessible à tout les non-x de façon simple et directe. Callisto espérait simplement que le monde rejoint par ces âmes malheureuses était un monde meilleur pour eux. Un monde où les humains seraient de nouveaux les seuls. Sans les X, ces puissances encore cachées derrière les murs. Cette race qui restait encore dans son trou, mal informée, mal équipée, mal armée, balbutiante.

La cohabitation ne semblait pas possible. Les humains étaient trop maniables, trop faibles pour évoluer à leurs côtés. Callisto voyait d'elle-même que seuls les quelques mutants qu'elle avait rencontré lui donnaient l'impression d'être normale. D'un geste las, elle poussa un autre verre de whisky vers Azazel, écoutant toujours ce qu'il avait à lui dire. Son regard de pluie coulait sur son visage, descendait vers ses mains puis se fixaient vers cette queue de diable qui semblait aussi bien contrôlée que tout ses autres membres. Il semblait presque étrange de le voir porter des vêtements humains. Il lui semblait si animal, si différent que le décor ne lui allait pas du tout. " Azazel. Je suis Callisto. Ou plutôt Télès puisqu'il faut nous renommer." Murmura la blonde en prenant elle même une longue gorgée d'alcool dans le verre du diable. Il lui semblait que pour les coups, les règles de la politesse et du savoir-vivre pouvaient être mises de côté. Sa main frêle reposa le verre en face du diable, puis alla se plonger dans un grand récipient rempli de glace, jetant au passage quelques carrés gelés dans le verre qui lâcha un son cristallin. Le dernier glaçon, elle le garda au creux de sa main pour le sentir fondre. Se raccrocher à quelques chose de réel.


" Tu veux savoir mon histoire ? " Elle attendit un long moment. " Je crois que tu la sais déjà." Elle avait abandonné le vouvoiement. Elle se sentait proche de cet être. Si les autres mutants lui étaient trop humains, celui-ci non. Elle était un monstre à l'intérieur. Elle le savait. Il n'y avait que Calypso pour le retenir, le garder dans sa cage. Pourtant il frappait, il frappait, se jetait contre les barreaux pour les briser. Un monstre qui voulait l'obéissance, le respect, l'armée. Un gouvernant, un chef qui se battait dans les entrailles de Callisto. Elle désirait la soumission. Elle voulait faire plier même les plus forts. Elle tuait pour son calme, pour son confort. Car elle aurait pu choisir une autre vie, elle n'était pas une victime. Elle aurait pu emmener sa soeur dans une ville différente chaque année et vivre en harmonie avec les humains, ceux-ci n'ayant probablement pas le temps de comprendre ce qu'elles étaient réellement. Mais Callisto avait choisi une méthode plus radicale. Ecraser quiconque gênait le train calme et paisible de sa vie, lancé à grande vitesse. C'était sous un vernis de beauté figée que se cachait une cruauté sans nom. Et une absence de tout sentiments.

" Mon histoire est un enchaînement de meurtres. Je veux le bonheur de Calypso. Je n'aspire à rien d'autre. Je veux contrôler ma vie. Ne pas subir l'oppression, ni des humains... ni des mutants. Je suis autodidacte, je n'ai besoin de personne et personne n'a besoin de moi, excepté ma petite soeur. Quel est donc ce monde que tu peux me montrer ? " Elle fronça légèrement les sourcils et se redressa d'avantage, croisant les jambes. Durant tout son discours, pas une seule fois son visage n'avait affiché une émotion, un sentiment quelconque. Il était figé. Et dans sa main ne restait que de l'eau, froide, pendant que ses doigts engourdis se desserraient lentement.
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MessageSujet: Re: Follow me; you're worth it [ & Azazel ]   Follow me; you're worth it [ & Azazel ] Icon_minitimeJeu 30 Juin - 19:56


La jeune femme qui se trouvait devant moi, ce nommait Callisto ou encore Télès pour son nom de mutant. Cela me faisait toujours sourire d'entendre des pseudonymes, à croire que ces mutants ne sont pas capables d'assumer leurs origines. Moi qui suis un démon, le diable, je n'arrive pas à comprendre cette envie de changement d'identité. Il est vrai que j'en possède beaucoup, voir même un peu trop, mais ceci n'est pas ma faute, ce sont les humains qui me les ont donné. Après, il est vrai que je joue d'elle afin d'instaurer la peur dans leurs cœurs et à se soumettre à ma volonté par la suite. Même si cela ne dure jamais très longtemps, j'aime prendre les vies de ces insectes insignifiants. Plus je regardais la douce femme qui se tenait devant moi, plus je voyais en elle l'être démoniaque qui se trouve enfermé dans ce corps de chair et qui ne souhaitait qu'une chose : être libre pour pouvoir jouir des bienfaits de la liberté. Je voulais connaître son histoire, je voulais en savoir plus sur elle, je voulais avoir son ressentie sur ce monde minable. Je n'ai pas eu besoin de prier bien longtemps, elle avait répondu à ma question et m'avait donné la réponse que j'attendais avec impatience.

Elle ne cherche que le bonheur de sa soeur, elle veut que cette dernière vive dans un monde de paix et de sécurité où il n'y aura que des gens comme nous. Cela se voyait dans son regard, elle avait besoin d'un monde gouverné par notre espèce prête à ne reculer devant rien pour l'accomplissement de ce dernier. Quel dommage que cette douce créature n'est pas un teint de peau plus unique, je l'aurai séduite dès le départ. Mais une chose était sûre, cette jeune femme ne pourra jamais porter l'un de mes enfants, il était donc inutile que je me lance sur ce terrain glissant au risque de la perdre pour de bon. Peut-être que sa soeur serait une proie plus facile. Quel odieux personnage je suis ! J'essaye de lui faire croire que je suis là pour lui donner un monde idéal que je pense déjà à séduire sa petite soeur, sans doute plus facile à obtenir qu'elle. Heureusement pour moi, cette dernière n'est pas une télépathe, sinon je n'aurai pas fait de vieux os. J'oubliais mes plans de conquêtes féminines pour me concentrer de nouveau sur la mission qui m'a été donnée. Je me penchais légèrement vers elle, la douce demoiselle voulait savoir quel monde je souhaitais lui offrir si elle me rejoignait.

Bien évidemment cette vision du monde parfait n'est pas la mienne, mais celle du Roi Noir, car si on devait décrire la mienne, on pourrait la qualifier d'apocalyptique pour les hommes ainsi que pour les mutants. Mais comme je ne suis pas un monstre, je laisserai la vie sauve à certains mutants, à ceux qui partageront mon idéal. Après cela peut-être distrayant de discuter avec des gens qui n'ont pas un aspect démoniaque, je pourrai même leur offrir un pays où il serait maître d'eux-même et de toutes les créatures qui se trouveront sur ses terres. L'un des points négatifs dans le monde parfait de Shaw, c'est qu'il se voit le chef suprême, il ne pense pas à faire plaisir à ses fidèles lieutenants. Et ce manque de générosité peut souvent conduire à un coup d'état, alors pour éviter d'être trahi, j'éviterai justement ceci, je n'ai pas envie que mon plan de domination total soit un échec total comme il le fut il y a des milliers d'années de cela. Mais revenons un peu à nos moutons, je devais décrire ce qu'elle attendait depuis un petit moment.

"Le monde que je veux te montrer et le monde de tes rêves les plus fous. Je veux te proposer un endroit où tu pourras vivre tout ce que tu n'as pas pu vivre depuis tant d'années. Je te propose une rédemption à la tâche ou au fardeau que tu t'es imposée : protéger ta soeur !" Dis-je de ma voix la plus séduisante.

J'espérais que mes mots aient fait mouches, je les trouvais bons, personnellement si j'étais elle, je sauterai sur cette occasion, car elle n'a plus rien à perdre, mais tout à y gagner.
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