Rosalee avait pris de temps que d’habitude pour rentrer chez elle, une tonne de chose tournait dans sa tête à présent. Elle sortit un bol ainsi que des céréales pour aller manger, par réflexe elle avait allumé la musique en entrant dans son appartement. Une fois qu’elle eut mangée, elle partit prendre une douche, elle en avait bien besoin, son cœur battait encore fort depuis sa conversation avec Catherine.
La jeune femme resta un long moment sous la douche, l’eau à peine tiède ne contrastait pas avec la froideur de sa peau et c’était agréablement. Elle sortit et s’enroulant dans une serviette puis alla choisir comment elle allait s’habiller, se mordant la lèvre inférieure, cela allait vraiment être difficile de choisir.
Les minutes parures s’étirer à l’infinie pour Rosalee, elle se tenait là, devant son armoire ouverte en grande, au niveau de ses beaux vêtements, toutes ses tenues étaient devant elle, ne sachant toujours pas quoi mettre. Soupirant lourdement elle tendit la main vers l’armoire les yeux fermés, et prit la première tenue qui lui tombait sous la main. Rouvrant les yeux, elle vit une robe noire au dos dénudé et léger col en v. La robe lui arrivait aux genoux, maintenant elle devait trouver les chaussures. Rosalee cherchant dans sa mémoire, cela faisait très longtemps, si ce n’est jamais, qu’elle avait autant hésité sur une tenue pour un après-midi avec une personne. D’habitude elle m’était des affaires basiques, mais aujourd’hui elle avait voulu quelque chose de spéciale.
Rosalee enfila sa robe, puis alla dans la pièce principale, là se trouvait toutes ces paires de chaussures, elle trouva ses escarpins rouges, elle se dit que cela serait parfait. Soudain son ventre grogna, elle prit une pomme et retourna dans la salle de bain pour arranger ses cheveux et mettre un peu de maquillage.
Jetant un rapide coup d’œil à la pendule, Rosalee vit qu’il était l’heure de partir, elle se regarda dans la glace de l’entrée après avoir enfilé ses chaussures. On voyait son tatouage dans le dos, elle haussa les épaules et attrapa son sac à main puis partit.
La jeune femme marchait tranquillement, elle n’avait pas de problème pour marcher avec de hauts talons bien qu’elle en porte rarement, elle remerciait sa mère de l’avoir forcé à prendre tous ses cours de bonne manières et de maintien. Rosalee arrivait devant le musée et s’adossa contre le mur, le regarde perdus, elle était un peu nerveuse pour tous dire. Elle se força à respirer doucement, il fallait qu’elle réussisse à calmer les battements de son cœur trop rapide, un petit sourire était resté sur ses lèvres depuis le moment où elle était partit du coffe shop. Rosalee attendit alors patiemment que Catherine arrive.

Assise sur le sol-même de son petit appartement, des papiers éparpillés tout autour d'elle, Catherine rangeait sa paperasse tout en grignotant un paquet de gâteaux sucrés. Plongée dans sa tâche, elle ne remarqua que trop tard qu'il était temps de partir rejoindre Rosalee au musée. Avec à peine un regard dans le miroir pour vérifier qu'elle n'avait pas de miette qui traînait autour de sa bouche ou un morceau entre ses dents, elle sortit précipitamment de chez elle. Un métro arrivait tout juste alors qu'elle descendait sur la plateforme et elle dut courir les derniers mètres pour ne pas le rater. Elle vérifia sa montre et grimaça. Elle aurait quelques minutes de retard ; elle détestait être en retard !

Enfin le métro stoppa à son arrêt et elle descendit, trépignant alors qu'une mère avait quelques difficultés à gérer sa poussette et deux gamins énergiques qui courraient autour d'elle. Catherine pinça les lèvres. Elle n'aurait jamais d'enfants, ça c'était certain. Qui pouvait vouloir avoir autant de responsabilités envers quelqu'un d'autre ? Catherine était parfaitement heureuse en étant seule, sans avoir personne pour dépendre d'elle.

Elle secoua la tête comme pour chasser ses pensées tandis qu'elle arrivait aux abords du musée. Elle regarda les personnes présentes sur les marches en essayant de repérer Rosalee, sans succès. Etait-elle aussi en retard ? Le regard de Catherine fut alors attiré par une jeune femme qui lui tournait le dos. Sa silhouette était mise en valeur par une petite robe de noir, particulièrement les jambes qui semblaient interminables grâce aux hauts escarpins rouges. Catherine aurait levé les yeux au ciel pour le dos nu - elle n'était pas du genre à se mettre ainsi en avant, elle préférait porter des vêtements discrets - mais elle ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure en voyant le tatouage entre les omoplates de la jeune femme. Involontairement, elle fit un pas en avant pour voir ce qu'il représentait, mais la jeune femme se retourna à ce moment. Catherine leva aussitôt les yeux et fut abasourdie en reconnaissant Rosalee.

Elle s'approcha de la serveuse avec un demi-sourire.

"Désolée pour mon retard, je n'ai pas vu l'heure passée !"

Puis jetant un rapide coup d'oeil à sa tenue, elle ajouta :

"Si j'avais su qu'il fallait être bien habillée, je me serais changée."

Erreur d 'edit, j ignore pourquoi ca fait cela >< l'ancien a ete remplacer par le nouveau T.T



Rosalee écouta Catherine lui dit qu’elle n’oublierais pas, elle sourit intérieurement , des souvenirs revenaient en tête de la jeune femme , sa grand-mère lui disant qu’elle ne devait jamais oublié ce que les gens faisaient pour elle, et que les gens n’oublies pas non plus. Elle hocha la tête pour elle-même, alors qu’elle avait continué d’avancer. La jeune femme tendit alors son ticket au gardien qui en arracha un bout avant de lui rendre, Rosalee hocha poliment la tête pour remercier l’homme en question.
Il y avait vraiment beaucoup de gens dans cette salle pensa t’elle, elle aurait dit avoir l’habitude pourtant de ce genre de chose, durant de nombreuses années elle avait dû supporter les immenses banquets ou réception que donnaient ses parents. Que cela fut familiale ou pour affaire il y avait toujours un monde fou. Mais depuis cette époque la jeune femme avait, semble t-il perdu l’habitude, son souffle était un peu court et ses yeux perdu dans le vide, la voix de Catherine la ramena dans le présent

" Tout va bien ? "

Rosalee se retourna avec un petit sourire sur ses lèvres, sa main était toujours autour de son cou jouant avec la petite fiole d’eau.

« Oui oui ca va bien , je trouve qu’il a beaucoup de gens voilà tout . »

La jeune femme faisait de son mieux pour ne pas faire transparaitre son malaise dans sa voix, il lui sembla que cela était plutôt bien réussi, sa voix n’avait pas tremblé. Doucement elle respira longuement puis se força à lâcher la fiole, elle ne pouvait pas se permettre de faire une crise dans ce genre d’endroit, il y avait beaucoup trop de monde. Rosalee faisait attention depuis des années, cachait ses pouvoirs, ne laissant aucune émotions transparaissent, affichant son masque glaciale, ce n’était pas pour que cela soit découvert maintenant, surtout avec autant de gens dans les parages.
Rosalee continua d’avancer, fixant tout son attention sur ce qui se trouvait autour d’elle, n’oubliant cependant pas la présence de Catherine à ses côtés. Elle se stoppa devant un pan de mur ou était affiché des œuvres. La jeune femme les observa durant un long moment, la foule était un peu plus loin mais pas tant que cela.

Catherine suivit Rosalee tandis qu'elle montait les marches. Elles entrèrent dans le hall du musée et Catherine prit un moment pour lever les yeux et regarder le décor autour d'elles. La jeune femme était déjà venue quelques fois dans ce musée, mais pas depuis plusieurs années, et à chaque fois elle avait le souffle coupé. L'aura de culture, de savoir amassés en cet endroit l'émouvait comme peu d'autres choses.

En baissant la tête, elle remarqua que Rosalee était déjà au guichet, et en quelques pas rapides elle la rattrapa. Alors que le guichetier sortait deux tickets, Catherine commença à fouiller dans son sac à main pour son portefeuille mais Rosalee fut plus rapide qu'elle. Catherine voulut s'interposer ; Rosalee se tourna alors vers elle.

" Ne proteste pas c’est de bon cœur que je fais cela ! Tu me le revaudras un jour ! "

Catherine était gênée mais finit par acquiescer.

" Je n'oublierai pas ! promit-elle d'un air très sérieux avant de sourire. "

Elles se dirigèrent ensuite vers la salle, qui était bondée. Catherine remarqua Rosalee porter la main à son cou, comme si elle était mal à l'aise.

" Tout va bien ? "

Rosalee écouta Catherine lui dit qu’elle n’oublierais pas, elle sourit intérieurement , des souvenirs revenaient en tête de la jeune femme , sa grand-mère lui disant qu’elle ne devait jamais oublié ce que les gens faisaient pour elle, et que les gens n’oublies pas non plus. Elle hocha la tête pour elle-même, alors qu’elle avait continué d’avancer. La jeune femme tendit alors son ticket au gardien qui en arracha un bout avant de lui rendre, Rosalee hocha poliment la tête pour remercier l’homme en question.
Il y avait vraiment beaucoup de gens dans cette salle pensa t’elle, elle aurait dit avoir l’habitude pourtant de ce genre de chose, durant de nombreuses années elle avait dû supporter les immenses banquets ou réception que donnaient ses parents. Que cela fut familiale ou pour affaire il y avait toujours un monde fou. Mais depuis cette époque la jeune femme avait, semble t-il perdu l’habitude, son souffle était un peu court et ses yeux perdu dans le vide, la voix de Catherine la ramena dans le présent

" Tout va bien ? "

Rosalee se retourna avec un petit sourire sur ses lèvres, sa main était toujours autour de son cou jouant avec la petite fiole d’eau.

« Oui oui , je trouve qu’il a beaucoup de gens voilà tout . »

La jeune femme faisait de son mieux pour ne pas faire transparaitre son malaise dans sa voix, il lui sembla que cela était plutôt bien réussi, sa voix n’avait pas tremblé. Doucement elle respira longuement puis se força à lâcher la fiole, elle ne pouvait pas se permettre de faire une crise dans ce genre d’endroit, il y avait beaucoup trop de monde. Rosalee faisait attention depuis des années, cachait ses pouvoirs, ne laissant aucune émotions transparaissent, affichant son masque glaciale, ce n’était pas pour que cela soit découvert maintenant, surtout avec autant de gens dans les parages.
Rosalee continua d’avancer, fixant tout son attention sur ce qui se trouvait autour d’elle, n’oubliant cependant pas la présence de Catherine à ses côtés. Elle se stoppa devant un pan de mur ou était affiché des œuvres. La jeune femme les observa durant un long moment, la foule était un peu plus loin mais pas tant que cela.

Catherine ne lâcha pas Rosalee du regard jusqu'à ce que cette dernière inspire profondément lâche son collier. Elle remarqua alors que ce n'était pas un collier ordinaire, mais une petite fiole dos. Catherine ne put s'empêcher de hausser les sourcils, interloquée, mais se retint de poser toute question. Il était évident que Rosalee était mal à l'aise, même si elle mettait beaucoup d'efforts à le cacher. Elle vit alors la jeune femme se recomposer un visage impassible et Catherine la regarda faire en se mordillant la lèvre. Que se passait-il dans sa tête ? Que ressentait-elle ? Que lui était-il arrivé, qu'est-ce qui pouvait la mettre dans cet état ? Autant de questions que Catherine n'osait demander.

Finalement elle se contenta de suivre Rosalee à travers la salle, admirant au passage les œuvres exposées. Néanmoins elle préférait rester aux côtés de Rosalee, de peur de la laisser seule. Elle se rappelait quelques patients qui étaient parfois mal à l'aise juste par le fait de se retrouver à l'hôpital, un environnement étranger et quelques fois même effrayant, et la présence d'un ami ou d'un parent suffisait à les rassurer. Elle savait que ce n'était pas la même chose pour Rosalee, celle-ci n'était pas dans un état de faiblesse. Peut-être avait-elle reçu une mauvaise nouvelle avant d'arriver au musée ? Quoiqu'il en soit, Catherine ne la forcerait pas à parler. Elle avait trop peur que cela pousse la jeune femme se refermer sur elle-même, ce qui était tout l'inverse de ce que Catherine désirait.

Après quelques minutes, les deux femmes s'arrêtèrent face à une demi-douzaine de peintures exposées sur un côté de la pièce. Catherine hésita un moment avant de poser doucement sa main sur l'avant-bras de Rosalee d'un geste timide. Elle ne voulait pas paraître envahissante, mais elle voulait tout de même apporter réconfort à la jeune femme. Elle fut à peine surprise de sentir la froideur de la peau de Rosalee. Avec sa robe, elle ne devait pas être très réchauffée, songea-t-elle.

Elle retira sa main quelques secondes après et tourna la tête vers les peinture, s'amusant pour un moment à essayer de reconnaitre les peintres sans regarder les cartels. Elle ne put retenir un sourire en remarquant qu'elle avait réussi à en deviner un. Elle tourna ensuite la tête, et remarqua que le parcours continuait dans deux salles différentes. La plupart des visiteurs suivaient le mouvement et se dirigeaient vers la salle sur la droite.

" Tu veux continuer par là ? demanda-t-elle à Rosalee, indiquant la salle à gauche où il semblait y avoir moins de monde. "

Rosalee avait encore les yeux fixés sur les différents tableaux au mur quand elle sentit alors la main de Catherine sur son avant-bras. Son regarde bleu acier glissa doucement vers la main de la jeune femme, un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Un petit sourire naquis sur ses lèvres, elle n’avait pas vraiment l’habitude qu’on la touche mais elle trouvait cela agréable. Un autre frisson remonta dans son dos, elle eut peur que Catherine trouve ça peau trop froide, mais visiblement cela ne l’a choqua pas, elle soupira intérieurement. La jeune femme fut soulager, elle n’aurait pas vraiment su quoi répondre si on lui avait posé des questions sur la froideur de sa peau, c’était aussi peut-être pour cela qu’elle évitait de toucher les gens.
C’est quelques secondes semblèrent une éternité pour Rosalee, toujours un petit sourire sur les lèvres. Elle observa alors du coin de l’œil Catherine qui regardait les tableaux, il lui sembla même qu’elle sourit, ce qui fit redoubler le sourire de la jeune femme. Dans un mouvement de tête gracieux elle suivit le regarde de Catherine qui portait vers les salles suivantes ou avait lieu le reste de l’exposition. Rosalee regarda dans la salle de droit, il y avait une immense foule, elle ronchonna intérieurement, déjà qu’elle trouvait que dans la pièce où elles étaient, il y avait tout de même du monde, qu’est-ce que cela serait si elles allaient dans les autres en suivant le mouvement.

« Tu veux continuer par là ? »

Rosalee regarda Catherine, elle lui indiquait la salle sur la gauche, celle dans laquelle il y avait beaucoup moins de monde. La jeune femme soupira doucement et sourit franchement a son interlocutrice, hochant la tête puis lui signifier son accord , puis elle murmura un merci, tellement bas qu’elle doutait que Catherine l’est entendu. Dans un geste gracieux Rosalee passa le bout de ses doigts sur le dos de la main de Catherine lui souriant de nouveau, puis elle porta sa main à son cou touchant sa fiole et se mit en route.
La jeune femme se stoppa dans la nouvelle salle, il y avait d’autres peintures et sculpture, l’une d’elle montrait un homme entrain de peindre et derrière lui la mort jouant sur la dernière corde d’un violon. Les yeux glacés de Rosalee se posèrent dessus avec un certain interet, elle aimait beaucoup le violon, elle avait appris à l’âge de 5 ans, c’était l’une des rares choses que sa mère lui avait fait faire et qu’elle avait aimé.

« Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. »

Dit d’une voix douce Rosalee avec un accent qui ressortait. La jeune femme regarda Catherine une petit lueur givré dans les yeux, elle ne faisait plus attention au quelques personnes qui partaient, ainsi qu’à cet homme qui faisait les cents pas dans la salle en regardant d’un œil distrait les œuvres.

« Je trouve ce tableau plutôt intéressant et "beau" et toi ? »

Demanda-t-elle pensivement.

Spoiler:

Rosalee accepta la proposition de Catherine, et elles se dirigèrent toutes les deux vers la nouvelle salle. Catherine suivit la femme, qui s'arrêta devant un tableau de Böcklin. Rosalee commença alors à parler dans une langue étrangère, et Catherine lui jeta un regard surpris. Il y avait tellement de choses qu'elle ne connaissait pas au sujet de Rosalee, et dès qu'elle en découvrait une nouvelle, il lui semblait devoir refaire toute l'image qu'elle se faisait de la jeune femme.

Rosalee tourna alors la tête vers elle.

" Je trouve ce tableau plutôt intéressant et "beau" et toi ? demanda-t-elle, arrachant Catherine à sa stupeur. "

Catherine lança un regard au tableau, mais détourna rapidement les yeux.

" Je ne sais pas trop, dit-t-elle avec un sourire timide. "

Le sujet de la mort la mettait mal à l'aise. Ce qui était un comble pour une infirmière qui voyait des gens mourir régulièrement à l'hôpital. Catherine remit une mèche de cheveux derrière son oreille dans un geste nerveux.

" A vrai dire, je n'aime pas trop cette obsession de la mort, avoua-t-elle d'une petite voix. "

Elle gardait les yeux baissés, comme si elle avait peur de voir de la moquerie dans les yeux de Rosalee. Elle ne comprenait pas pourquoi l'opinion de la jeune femme comptait autant pour elle. Catherine avait appris depuis longtemps à faire fi du regard des autres, mais avec Rosalee, tout était différent. Elle ne savait pas si elle devait en avoir peur ou non. Ce qui, en soit, l'effrayait déjà un peu.

Catherine s'apprêtait à changer de sujet de conversion quand un homme passa près d'elle et la bouscula violemment. Elle perdit l'équilibre et se rattrapa au bras de Rosalee, dont la main était toujours serrée autour de son collier.

Rosalee était toujours debout tranquillement à côté de Catherine, elle commençait à trouver cette sortie agréable malgré le fait qu’il y est du monde autour, les choses semblaient sous contrôle. Elles étaient toujours en train d’observer e tableau quand la jeune femme donna enfin son avis à Rosalee qui lui avait demandé comment elle trouvait le tableau en question. Son interlocutrice lui répondit qu’elle ne savait pas trop avec un petit sourire timide, Rosalee lui rendit un sourire doux, ce n’était pas chose facile que de donner son avis sur un tableau, la notion de beauté n’était pas la même pour tout le monde. Ce qui l’avait vraiment attirée dans ce tableau était la présence du violon. Rosalee observa le peintre, elle n’avait jamais été bonne dans ce domaine, ses dessins ressemblaient la plus part du temps à ceux d’un enfant de 5 ans tout au plus, c’était sans doute pour cette raison qu’elle ne dessinait jamais. Son regarde bleu acier se posa une nouvelle fois sur le squelette, un frisson lui parcourus quand son cerveau fit le rapprochement entre elle et ce personnage. C’en était presque effrayant, voix de Catherine la tira alors de cette étrange réflexion, elle cligna plusieurs fois des yeux comme pour revenir à la réalité.

« A vrai dire, je n'aime pas trop cette obsession de la mort »

La jeune femme comprenait très bien, elle hocha doucement la tête.

« Je voies … »

Chacun avait sa façon de voir ce genre de chose, certains étaient fascinés, d’autre terrifiés et d’autre encore n’en avait rien à faire. Rosalee , depuis sa tendre enfance avait un rapport très terre à terre avec cela, elle savait pertinemment que, toutes personnes qui vient au monde devras un jour le quitter. Jamais il ne lui serait venue à l’idée de se moquer de Catherine, encore moins avec ce genre de sujet, elle tendit la main vers la jeune femme avait de se raviser et de la porte machinalement à son cou. Ses fins doigts agrippèrent la petite fiole, elle se dit qu’il faudrait vraiment qu’elle arrête avec ce tic, Rosalee sentit alors que son interlocutrice voulait changer de sujet. Avant que cela puisse se faire Catherine se fit bousculer, elle se rattrapa à son bras, celui qui tenait sa fiole, la jeune femme sentit la fine chaîne en argent lâcher entre ses doigts. L’image de la fiole se brisant brutalement sur le sol tira une expression de tristesse sur le visage de Rosalee. Cependant elle préférait éviter que la jeune femme tombe sur le sol, détournant le regarde de la fiole dans sa chute, elle attrapa à deux bras Catherine pour la retenir dans sa chute. Par chance la demoiselle tenait très bien sur des talons ce qui lui évita de rejoindre la jeune femme dans sa chute. Dans ses yeux bleus acier c’était allumé une lueur de tristesse, elle tenait vraiment à cette objet.

Le bras de Rosalee céda sous la pression de Catherine lorsque le collier de la première se brisa. Tout sembla se passer alors au ralenti. Tandis que Catherine perdait l’équilibre, elle voyait la fiole tomber et la tristesse qui s’était emparée de sa compagne. Elle ne savait pas quelle importance avait cet objet pour Rosalee, mais cette dernière paraissait y tenir énormément. Sans réfléchir, dans un espoir vain, Catherine tendit la main vers l’objet qui tombait au moment où les bras de Rosalee se refermaient autour d’elle.

Avec l’aide de Rosalee, Catherine put retrouver son équilibre. Elle leva les yeux vers Rosalee et secoua frénétiquement la tête.

« Je suis désolée, je ne voulais pas… Je suis désolée, désolée. »

Quelque chose n’allait pas, elle ne savait pas exactement quoi, mais il manquait quelque chose qui la rendait nerveuse. Du coup de l’œil elle vit alors la fiole qui lévitait à une vingtaine de centimètres du sol. Voilà ce qui manquait : le bruit du verre qui éclatait sur le sol froid du musée. Catherine lança un regard apeuré à Rosalee et se dégagea de son étreinte, comme si elle avait peur qu’elle s’en prenne à elle. Catherine avait entendu des histoires lorsqu’elle passait du temps au QG de la Confrérie. Elle savait à quel point les humains pouvaient avoir peur de la différence, de l’inconnu. Elle ferma les yeux pour éviter de voir Rosalee, et la fiole tomba finalement à terre.

Tout cela ne s’était passé qu’en quelques instants et pourtant Catherine avait l’impression que ça avait duré bien plus longtemps. Son amitié naissante avec Rosalee n’aurait pas l’occasion de voir le jour. Peut-être devrait-elle déménager, changer de quartier, se rapprocher de la Confrérie.

« Ne me déteste pas, s’il te plaît, murmura-t-elle si bas qu’elle doutait que Rosalee ait pu l’entendre. »

Rosalee tenait toujours fermement Catherine pour ne pas qu’elle tombe, ses propres jambes ne tremblaient pas, bien sûr elle avait senti son cœur se serrer pour la fiole, elle n’en retrouverait sans doute jamais une pareil et surtout avec un lien sentimentale aussi fort.

« Je suis désolée, je ne voulais pas… Je suis désolée, désolée. »

Les sourcils de la jeune femme se froncèrent, jamais il ne lui serait venu à l’idée dans vouloir a la jeune femme, ce n’était pas de sa faute si sa rustre l’avait bousculé. Après tout Catherine c’était raccrocher à Rosalee ce qui était logique, si elle n’avait pas porté la main à son cou tout cela ne serait jamais arrivé. Cependant quelque chose clochait, la jeune femme suivit alors le regarde l’autre jeune femme, ce fut avec surprise qu’elle vit sa fiole flotter a une vingtaine de centimètres du sol, alors qu’elle aurait dû se briser sur le sol. Rosalee cligna des yeux plusieurs fois, non ce n’était pas une hallucination, elle posa son regarde bleu glacé sur Catherine quand celle-ci se dégagea brusquement de son étreinte, laissant ses mains se refermer dans le vide sous la surprise. Quand la demoiselle réalisa alors que sa compagne semblait plus qu’apeurer, comme si Rosalee allait la frapper ou hurler. Cependant elle comprenait très bien, elle aurait eu la même réaction si par mégarde son pouvoir lui avait échappé comme cela. Catherine ferma alors les yeux, la fiole retombe sur le sol froid du musée laissant entendre un tintement cristallin dans la pièce quasiment vide. Rosalee soupira doucement, dans un geste gracieux elle plia les genoux puis récupéra la fiole sur le sol. Le poids sur son cœur disparu, les souvenirs de sa grand-mère lui offrant cette fiole lui revint alors en tête, un petit sourire s’inscrivit sur ses lèvres. Toujours avec un geste gracieux elle se releva, ses yeux glacés se posant sur Catherine, le sourire qu’elle avait se fit un peu plus marqué, la jeune femme était donc comme elle.
Doucement Rosalee s’approcha de Catherine, elle avait pris sa fiole dans la main gauche et la serrait précieusement, elle tendit sa main droite vers la jeune femme touchant du bout de ses doigts le dessus de la main de Catherine

«  Tout va bien ne tant fait pas, n’ai pas peur. Je ne sais pas vraiment comment tu as fait pour retenir ma fiole, mais ce dont je suis sûr c’est que tu as un don. Je n’aie pas peur de cela ,de ce que tu viens de faire !»

Sa voix était douce, il était très rare que cela soit le cas, la plus part du temps sa voix était glacial. D’un nouveau pas elle réduit l’espace qui la séparait de Catherine faisant glisser ses doigts sur le dos de la main de la jeune femme les posant sur son poignet. Rosalee sourit de nouveau, elle allait bien sur lui dire pour elle aussi, mais sur le moment elle voulait juste détendre Catherine.

Catherine ne s’était pas rendue compte que Rosalee s’était rapprochée d’elle, jusqu'à ce qu’elle lui touche la main du bout de ses doigts froids, jusqu'à ce qu’elle parle. Sa voix calme était comme un baume et la jeune femme se détendit imperceptiblement. Cependant, Catherine n’osait toujours pas affronter son regard.

Elle était si stupide ! Pendant des années, elle avait réussi à protéger ce secret, à le garder des regards et questions intrusifs. Et voilà qu’elle venait de tout mettre par terre avec une erreur aussi stupide. Elle ne connaissait pas Rosalee si bien que ça. Après tout elle travaillait peut-être pour la CIA, peut-être était-elle de ces personnes qui traquaient les mutants, qui cherchaient à étouffer la menace avant qu’elle ne prenne trop d’ampleur, peut-être était-elle…

Rosalee fit glisser sa main le long de celle de Catherine, encercla le poignet de cette dernière de ses longs doigts fins, arrêtant le flot de pensées de Catherine. Celle-ci secoua légèrement la tête, se retenant difficilement de s’insulter à haute voix. Là, elle faisait vraiment preuve de stupidité.

Elle se força à ouvrir les yeux, à relever lentement la tête vers Rosalee. Elle essaya de sourire mais ce devait plutôt ressembler à une grimace.

« Je… C’est vrai ? Tu n’as pas peur ? »

Inconsciemment, Catherine avait retourné sa main gauche et prit le poignet de Rosalee entre ses doigts, serrant légèrement comme pour s’assurer que Rosalee était bien là, qu’elle ne comptait pas partir. Comme si Catherine cherchait à la retenir coûte que coûte. Peu importait les visiteurs qui allaient et venaient autour d’eux ; Rosalee était, en cet instant, le centre de l’attention de Catherine. Pour la première fois depuis son arrivée à New-York, Catherine voyait enfin une possibilité de créer une réelle amitié. Pas simplement une relation de travail entre étudiants ou collègues, ou d’entraide entre mutants. Non, avec Rosalee, c’était différent. Catherine ferait tout en son pouvoir pour essayer de sauver cet espoir.

Spoiler:

Ses yeux bleus aciers réussir enfin à capter ceux de Catherine, visiblement la jeune femme chercha à sourire à Rosalee mais cela n’était pas tout à fait gagner, ce qui la fit sourire elle intérieurement. La jeune femme écouta alors Cathérine lui parler. Peur, comment pourrais-t-elle avoir peur à présent d’une chose qui l’avait tétanisé quand elle était petite. Elle avait tellement prié pour que ce don parte dans la nuit, qu’a son réveille tout serait de nouveau normale, mais bien sur cela n’arriverait jamais, pendant un temps c’était même pire. Mais bien sur tout cela sa compagne ne pouvait pas le savoir. Dans un geste gracieux elle secoua doucement la tête comme pour lui faire comprendre que décidément non elle n’avait pas peur !
Soudain Rosalee prit conscience que la main de Catherine c’était retournée et tenait à présent son poignet. La jeune femme sentait la légère pression que cela exerçait sur sa peau froide, elle savoura se contact. Doucement Rosalee sentit son cœur se mettre à battre un peu plus fort , son souffle devenir un peu plus court, elle se trouvait dans un de ses moments ou le temps semble se ralentir , les gens autour disparaisses, laissant seulement les deux personnes . L’attention de l’un étant seulement porté sur l’autre, rien d’autres n’existe dans ce moment-là.
Dans un mouvement gracieux, Rosalee se rapprocha encore un petit peu plus de Catherine, penchant doucement sa tête, ses long cheveux tombèrent légèrement devant elle. Dans sa main gauche se trouvait toujours la fiole qu’elle avait ramassé sur le sol quelques minutes plutôt. La jeune femme se mit de manière à ce que ses lèvres ne soient qu’a quelques centimètres de l’oreille de Catherine, puis elle murmura, comme on susurre un secret

« Crois-tu en la magie du Nord ? »

La jeune femme avait volontairement laissé son accent ressortir, tintant cette phrase de sa propre culture. Sans vraiment attendre de réponse Rosalee se recula un peu et se mit face à la jeune femme le front très proche du sien, elle avança sa main gauche. Son cœur se mit à battre un peu plus fort, elle n’avait jamais montré son pouvoir délibérément avant. Respirant profondément, tout lui semblait différent avec Catherine. Ses fins doigts blancs laissèrent alors apparaitre la fiole, celle-ci était givrée et la contenue entièrement glacé. Rosalee n’avait pas peur qu’on puisse voir cela, les deux jeunes femmes étaient tellement proche que cela était impossible.
Rosalee sourit alors joliment, ses yeux brillaient un peu, elle se sentait d’une part libérer d’un poids, d’un autre elle avait l’impression de créer un nouveau lien avec Catherine. La jeune femme attendait un peu tendu la réaction de son interlocutrice, c’était un peu stressant tout de même pour elle. Beaucoup de chose semblait ses bousculer dans sa tête, des choses toutes nouvelles.

En simple réponse, Rosalee secoua lentement la tête. Puis elle se rapprocha de Catherine, plus que quelques centimètres seulement les séparaient. Catherine qui avait toujours eu du mal à supporter qu'on s'introduise dans son espace personnel, resta pourtant figée sur place, laissa Rosalee venir à elle. Sans qu'elle ne s'en rende compte, ses lèves s'entrouvrirent tandis que Rosalee se penchait vers elle, approchait ses lèvres de l'oreille de Catherine.

" Crois-tu en la magie du Nord ? murmura-t-elle avec un fort accent étranger. "

Catherine comprit à peine ce que la jeune femme lui disait. Le simple son de sa voix, le frôlement de son souffle contre sa peau la fit frissonner. Elle sentit le sang lui monter aux joues et inconsciemment elle resserra ses doigts autour du poignet de Rosalee.

Elle aurait dû être mal à l'aise, mais elle n'eut pas le temps de réfléchir à ce qui lui arrivait quand Rosalee se recula un tout petit peu, juste assez pour pouvoir faire face à Catherine. Leurs fronts se touchaient presque.

Un mouvement attira alors l'attention de Catherine. Elle baissa les yeux et vit Rosalee déplier ses doigts, révéler la fiole que Catherine avait malencontreusement fait tomber. Toute gêne fut oublier lorsqu'elle remarqua que l'eau qu'elle contenait était entièrement gelée. Les yeux de Catherine s'écarquillèrent de surprise et elle ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais aucun son n'en sortit.

Elle leva la tête. Rosalee la souriait et la contemplait avec des yeux brillants. Catherine comprit ce qu'elle pouvait ressentir. Comme elle, elle avait dû cacher cette différence aux yeux de tous, faire attention à tout instant pour paraître normal. Catherine se laissa à sourire, et sentit soudain tous ses muscles relâchés, la tension qui l'avait envahie complètement disparue.

Rosalee était comme elle.

Spoiler:

Rosalee avait senti les doigts de Catherine se resserrent un peu plus autour de son poignet, mais cela ne la dérangeait pas, c’était même à peine si elle y avait prêté attention. La jeune femme appréhendait la réaction de sa compagne, elle avait vu ses yeux s’écarquiller et sa bouche s’ouvrir mais pour finalement ne rien dire. Puis enfin leur regarde c’était de nouveau croisés, c’était comme si Rosalee venait de prendre une grande bouffé d’air. La tension qui était dans l’air était totalement retombé, il lui semblait même que Catherine c’était détendu, cela lui faisait plaisir et même du bien. C’était bien la dernière chose que la jeune femme voulait, que son interlocutrice ce sente mal avec elle, elle ferait tout en son pouvoir pour que cela n’arrive jamais, que toutes leurs rencontres lui laisse un souvenir plaisait, le genre de souvenirs qu’on chéri et qu’on se remémore avec un superbe sourire sur les lèvres. De plus, le fait de savoir que finalement elles n’étaient pas si différentes, qu’elles avaient sans doute du traversé la même chose. Devoir se cacher, apprendre à être normale.
Dans un geste gracieux Rosalee glissa doucement la fiole encore gelée dans son petit sac à main, elle ne pouvait pour le moment la remettre à son cou, elle devrait avant aller faire réparer la chaîne qu’elle avait récupéré sur le sol quelques minutes plutôt en même temps que son bijoux.
La jeune femme savait qu’elle aurait dû se reculer maintenant qu’elle avait montré cela à Catherine, cependant elle n’arrivait pas à s’y résoudre. Rosalee se sentait tellement bien si proche de sa compagne, elle se mordit l’intérieur de sa joue, elle ne voulait pas tout gâchée, elles devenaient amies. La jeune femme avais appris à contrôle ses sentiments, elle savait que le faite de préférer les femmes ici n’était pas vraiment accepter et encore moins ici que de là où elle venait. Ses souvenirs lui revinrent en tête quand elle avait compris que les hommes ne l’intéressait pas le moins du monde.
Rosalee respira profondément, une petite veine ressortir dans son cou, elle ferma les yeux pendant quelques secondes, les rouvrant avant de s’approcher de Catherine et de déposer un baiser sur sa joue avec un grand sourire

« Tu voies qu’on est pas si différente ! ….tu ne seras plus seule»

La seconde partit de sa phrase avait été prononcé tellement bas qu’elle doutait que la jeune femme est pus l’entendre. A contre cœur elle se remit bien droite, dans une position moins proche de Catherine, cependant elle ne tira pas sur son bras, celui ou son interlocutrice avait enserré son poignet. Petit à petit la demoiselle reprit conscience de ce qui l’entourait, ce fut comme si le temps reprenait son cours. Il lui sembla sentir la présence de gens non loin, mais elle était encore trop dans le moment pour y faire totalement attention. Pendant tout ce temps elle n’avait pas lâché la jeune femme du regarde et son sourire radieux ne l’avait pas quitté non plus. Rosalee sentait son cœur battre encore fort, elle ne regrettait pas d’avoir eu le courage de proposer à Catherine de venir avec elle pour une sortie, elle avait bien sur espérer que cela se passe bien, mais la cela avait dépassé toutes ses espérances.

Spoiler:

Comme hypnotisée, Catherine suivit des yeux la main de Rosalee qui remettait la fiole dans son sac à main. Ce simple petit objet représentait tellement soudain pour la jeune femme, et elle avait cet étrange besoin de ne pas le voir disparaître. C’était la preuve que Rosalee et elles étaient bien toutes les deux mutantes, qu’elles étaient plus semblables, plus proches qu’elles ne l’auraient pu penser. Mais la petite fiole disparut bien rapidement et, presque à contre cœur, Catherine releva la tête.

Rosalee était toujours aussi proche d’elle, la dévisageait avec un air que Catherine ne parvenait pas très bien à déchiffrer. Avait-elle des remords de s’être fait ainsi découvrir ? Non, ça ne pouvait pas être cela. Elle semblait pourtant déchirée, mais à quel propos ? Puis elle prit une profonde respiration et ferma les yeux durant ce qui sembla être une éternité à Catherine. Allait-elle lui dire qu’elles ne pouvaient plus se revoir ? Catherine l’aurait comprise, quand on est habitué à vivre caché, il n’est jamais facile de se faire découvrir. Mais l’aurait-elle accepté ? Non, songea aussitôt la jeune femme avec une vigueur qui l’étonna elle-même.

Rosalee coupa court à toute réflexion de Catherine lorsqu’elle rouvrit les yeux et s’approcha d’elle, souriant tout en l’embrassant sur la joue.

« Tu vois qu’on n’est pas si différente ! Tu ne seras plus seule. »

Catherine fut si surprise par ce geste qu’elle ne put rien dire, rien faire durant plusieurs secondes. Elle avait tellement peu l’habitude de ce genre de contact. Quelques rares personnes (elles se comptaient sur les doigts d’une main, et il restait encore de la place) pouvaient s’approcher ainsi de Catherine. Ce n’était pourtant pas ce qui surprenait le plus Catherine, ce n’était pas cette proximité soudaine avec Rosalee, non, mais le fait qu’elle ne cherchait pas à partir. Elle était un peu mal à l’aise parce qu’elle n’avait plus l’habitude d’être aussi proche de quelqu’un qu’elle commençait tout juste à connaître, mais elle ne l’était pas tellement car c’était Rosalee.

Lorsqu’enfin Catherine revint à la réalité, elle se rendit compte qu’elle avait la bouche ouverte, et s’empressa de la ferma. Elle se sentit rougir, se rendant compte qu’elle devait bien paraître ridicule. Elle réalisa aussi que, bien que Rosalee ne se soit pas défait de sa poigne, elle s’était redressée, éloignée d’elle. Catherine eut peur, un instant, peur qu’elle veuille partir mais quand elle leva les yeux, Rosalee la regardait toujours avec son grand sourire. Catherine ne put s’empêcher de soupirer, soulagée.

Catherine se mit à sourire à son tour, rassurée autant par l’attitude que par les paroles de Rosalee. Elle avait déjà entendu ces paroles, lorsque Jayden McFeay l’avait approchée pour lui parler de la Confrérie des mutants. Pourtant, lorsque c’était Rosalee les prononçait, Catherine avait l’impression d’y croire. Elle voulait croire Rosalee alors qu’elle avait été peu convaincue par Jayden. Oui, elle avait trouvé d’autres mutants comme elle à la Confrérie, mais en Rosalee, elle avait trouvé une amie, qui pourrait peut-être lui être très proche.

La jeune femme secoua doucement la tête, tandis qu’elle répondait enfin, d’une voix légèrement rauque par l’émotion.

« Non. Toi non plus, murmura-t-elle sans ciller du regard de Rosalee. »

Puis, sentant que son rougissement reprenait de plus belle, elle se racla la gorge et détourna la tête, libérant le bras de Rosalee.

Elle lança un regard autour d’elle, aperçut quelques visiteurs se promener seuls dans la salle, des parents retenir par la main leurs enfants tandis qu’ils essayaient tant bien que mal de contempler les œuvres exposées.

« Tu veux continuer la visite ? demanda-t-elle, tournant la tête vers Rosalee. »

Catherine essaya de se recomposer un visage impassible, mais elle doutait d’y arriver. Trop d’émotions s’agitaient encore en elle, et elle ne savait pas combien de temps ce maelstrom tempêterait en elle avant de se calmer.

Spoiler:

Rosalee observa Catherine, elle ne bougea pas d’un pouce après qu’elle l’est embrasser sur la joue, venait elle de faire une erreur. La bouche de son interlocutrice c’était entre ouverte, cela ne rassurait pas vraiment la jeune femme, puis soudain elle sembla revenir à la réalité et sourire. La demoiselle se sentit alors soulagée, elle n’avait pas mal prit son geste. Elle ignorait pourquoi mais au fond elle Rosalee se dit qu’elle venait de gagner un amie cher et sans doute très proche, cela lui faisait déjà chaud au cœur, bien qu’elle soit de nature très loyale elle n’accordait pas sa confiance facilement, durant des années elle avait érigé cette barrière de glace entre elle et les gens. Oubliant ce que faisait le contact de la main d’une personne sur sa peau, oubliant ce que procurait la joie d’être avec quelqu’un qui vous comprend, de se sentir bien, soit même. Une partie d’elle-même semblait revivre, mais une autre semble déçut, comme si elle avait attendu plus mais elle mit cette idée dans un coin de sa tête pour l’oublier bien vite, elle voulait juste profiter du moment présent.
Soudain Catherine se mit à parler, rompant le silence qui c’était mise entre elles deux, il sembla à Rosalee que la voix de la jeune femme était rauque, elle se mordit l’intérieur de la joue se disant que c’était peut-être elle qui se faisait des idées.

«Non. Toi non plus »

Murmura alors Catherine tout en tenant son regarde. Ses paroles résonnèrent à l’intérieur de la tête de Rosalee, provoquant une sorte de choc, elle savait au plus profonde d’elle que ses paroles étaient vrais, elles n’étaient pas de simples mots dit à la va vite. Une tonne de sentiments se pressaient à présent dans la tête de la jeune femme, sa main se mit à trembler un peu, le bout de ses doigts à se refroidir aussi. Le raclement de gorge de Catherine mit fin à ce flot de pensées, elle fixa de nouveau la jeune femme et la vis détourner la tête comme si quelque chose la gênait, Rosalee ne pus s’empêcher de sourire au peu. Elle sentit alors la main de de Catherine lâcher son poignet, elle aurait pourtant aimé qu’elle ne le fasse pas, elle trouvait son contact plus qu’agréable. Il sembla que brutalement le monde réel reprenait ses droits sur ce moment particulier, la demoiselle regarda elle aussi autour d’elle, apercevant quelques personnes dans la salle.

« Tu veux continuer la visite ? »

Rosalee ne pus s’empêcher de sourire de nouveau, bougeant doucement ses doigts pour en faire disparaitre la tension, il fallut cependant plusieurs minutes à la jeune femme pour répondre, le temps que sa voix ne paraisse pas trop enthousiaste, ou tout du moins pour qu’elle ne reflet pas trop les sentiments qui se bousculaient dans sa tête

« Bien sûr avec plaisir ! »

Dit Rosalee avec une voix douce, dans un geste tout à fait naturel, elle s’approcha de Catherine et accrocha son petit doigt au sien comme pour la tiré près d’elle, pour continuer la visite. Cela ne lui semblait pas déplacé, elle avait déjà vue des amis avoir ce genre de comportement entre eux, mais elle avait sans doute une petite crainte que la jeune femme se décale et lâche son doigt. Rosalee cherchait à être naturel elle qui n’avait pas l’habitude d’être si proche de gens, et n’aillant eu que peu voir pas d’ami quand elle était petite. Espérant aussi que son doigt ne serait pas trop froid. Son regarde glacé fixait toujours Catherine

Catherine baissa les yeux tandis que Rosalee crochetait naturellement son petit doigt au sien. Une fois de plus, elle fut surprise par la facilité avec laquelle elle acceptait ces gestes, ces contacts physiques qu’elle aurait refusés de la part de toute autre personne. Elle releva la tête avec un sourire et, tandis qu’elle fixait son regard à celui de Rosalee, elle eut cette étrange certitude que tout irait bien.

En acceptant cette visite au musée, Catherine ne s’était pas attendue à découvrir que Rosalee était une mutante. Plus surprenant, elle ne s’attendait pas à être aussi à l’aise en compagnie d’une personne qu’elle connaissait à peine. Pourtant elle se retrouvait à suivre Rosalee à travers les salles du musée, gardant leurs doigts accrochés comme une ancre dans la tempête d’émotions qui la secouaient de part en part. Avec n’importe qui d’autre, Catherine aurait peut-être fui, ou elle se serait probablement au moins refermée comme une huître. Avec Rosalee, c’était différent. La jeune femme ne savait pas très bien pourquoi (elle ne voulait pas savoir) mais peut-être pour la première fois de sa vie, Catherine était prête à se laisser porter par le courant, taisant son inquiétude sur ce qui allait arriver. Car, rien de mal ne pouvait se produire, n’est-ce pas ? Elle était avec Rosalee, après tout.

Tandis qu’elle s’avançait vers Rosalee, reprenait leur marche à travers le musée, Catherine demanda à voix basse à Rosalee.

« C’est pour ça que tes mains sont aussi froides ? »

La question était peut-être maladroite, mais Catherine sourit, essayant de montrer que la fraîcheur de la peau de Rosalee ne la dérangeait nullement. Et il n’y avait pas besoin de préciser ce qu’était le « ça » en question, elle était certaine que Rosalee comprendrait facilement.

Rosalee attendit quelques secondes, Catherine n’eut aucune mauvais réactions, elle se laissa même faire, comme si tout cela était le plus naturel du monde, comme si cela faisait depuis des années qu’elles se connaissaient. Tout cela fit chaud au cœur de la jeune femme, elle savourait ce simple contact avec sa compagne, il lui semblait qu’elle avait oublié ce que cela faisait. Rosalee trouvait cela plus qu’agréable mais c’était sans doute parce que c’était Catherine, elle n’aurait sans doute pas apprécié si cela avait été une autre personne. D’ailleurs si cela avait été une autre personne elle ne se serait jamais laisser toucher et aurait encore moins touché la dite personne. Mais tout était différent avec Catherine, la jeune femme le savait, elle le sentait.
Les deux jeunes femmes continuèrent leur visite dans le musée, et à aucun moment Catherine ne chercha à retirer son doigt de celui de Rosalee, cela était plus qu’agréable pour la jeune femme, qui se surprit soudain à espère plus qu’une amitié, mais elle chassa rapidement cette idée de sa tête, elle ne pouvait pas se permettre de faire cela, elle ne voulait pas tout gâcher.
Soudain sa compagne lui demanda quelque chose à voix basse

« C’est pour ça que tes mains sont aussi froides ? »

Rosalee regarda la jeune femme qui lui sourit, elle sourit elle-même, elle comprenait très bien la question, ainsi que la signification du ‘ça’. Cela ne lui vint même pas à l’esprit de mal le prendre, après tout c’était une question comme une autre, cela ne la dérangeait pas d’y répondre surtout pas avec Catherine. Dans un geste gracieux elle hocha la tête, avant de se rapprocher un peu de la demoiselle pour lui répondre

« Oui c’est pour ça, cependant c’est tout mon corps qui agis ainsi, mais mes mains sont la partie qui est la plus touché, je ne ressens que très peu le froid »

Dit-elle avec un superbe sourit, sa voix était douce et avait perdu cette froideur qu'elle utilisait avec tout les autres personnes. Elle désigna sa tenue d’un petit mouvement de tête, comme pour dire à Catherine que bien qu’il ne fasse pas vraiment beau et chaud, elle n’avait pas du tout froid avec sa petite robe au dos nu.
Rosalee et Catherine continuèrent de marche, ils ne leur restaient plus grand-chose à voir, elle finir la visite avec leurs doigts toujours accrocher l’un à l’autre. Le sourire qu’elle avait affiché tout à l’heure à son interlocutrice n’avait pas disparu du visage de Rosalee.