♣ "OUAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII VAS-Y ENDER ENFONCE LE CE BLAIREAU"

Je souriais en entendant mon camarade crier cela sur le bord du tatami. C'est vrai que l'équipe que nous affrontons n'est pas très forte. Mon adversaire m'envoie un coup de pied retourné droit vers le visage. Je bloque sans aucun problème et en profite pour faucher son autre pied et envoyer un coup de poing en plein thorax. L'arbitre lève la main et me fait signe de m'éloigner. J'obéis et m’assois en tailleur en attendant le résultat. Mon adversaire à l'air sonné. Mais moi je me sens super bien. A fond même. J'ai l'impression d'être plus fort depuis le début du tournoi nationale. Si ma Faculté gagne, je serais repéré par les grand recruteur et mon rêve pourra sans doute se réaliser. L'arbitre se relève et fait signe que mon adversaire est KO. Je me relève en un saut et lève les mains. Nous sommes en finale.

Je passe la semaine à m'entraîner et à réviser. Je ne suis pas un de ses athlètes qui ne compte que sur ses performances physiques. Il faut aussi que j'ai la compétence au cas où je me blesse. Je suis donc aussi doué en matière scientifiques notamment la physique et la chimie, ainsi que la biologie. Je suis un peu moins doué pour les matières littéraires, même si je me défend bien en français qui est ma langue vivante secondaire. Enfin bref je m'intéresse à tous. Je n'aime pas n'avoir qu'une seule corde à mon arc.

La semaine passe très vite. Et étrangement, je me sens stressé la veille de la finale nationale. Oxford est l'une des meilleures depuis prêt de cinq ans. Et elle est victorieuse depuis deux ans consécutifs. Ma mère qui m'accompagne me sens très stressé et vient au vestiaire pour me détendre. Mais bon ça ne marche pas super bien. Il faut que l'on gagne trois match sur cinq. Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi les démonstrations de katas et la démonstration artistique.

La première épreuve commence mal. Deux de mes camarades se font battre à plat de couture. Nous devons gagner les trois prochain match si nous voulons rester en course. Sinon il faut que l'on fasse des exploit dans les deux dernières épreuves. Mais elles rapportent moins de points. Notre senseï change de tactique. Il me garde pour la fin alors que je devais être troisième pour enfoncer le clou. Mon meilleur ami s'avance donc sur l'air de combat. Son combat est serré mais il gagne avec brio sur un mawashigeri très bien placé. Notre équipe saute de joie. Enfin une victoire. L'entraîneur d'en face fait une moue horrible. Je le regarde et il fait signe à son meilleur élément de rentrer sur le tatami. Je regarde mon entraîneur qui sourit et me fait signe d'y aller.

Je ferme les yeux et respire un grand coup et m'avance. Mon adversaire me salut, je fais de même. Il a un visage déterminé et un sourire narquois que je n'aime guère. Je me met en garde. Il me fait un signe de tête moqueur. Je ne relève pas ce geste fort peu sportif et attend patiemment que l'arbitre lance le combat :

"Adjime"

Mon adversaire se précipite sur moi. Le combat va être court. Je ne sais pas pourquoi mais en cet instant, quand je saisi son bras, je me sens plus fort que jamais. Il se recule rapidement et regarde sa main puis moi. Je lui fonce dessus. Je suis surpris par ma propre vitesse. Il tente de se remettre en garde mais c'est trop tard. Mon poing le touche juste sous le menton. Il recule un peu sonné. L'arbitre n'a pas arrêté le combat. Je m'avance donc et feinte un coup de pied au genou. Il lève donc sa jambe pour m'opposer son tibia. Esquive classique. Je donne alors un violent coup dans sa tempe en levant mon pied. L'arbitre nous sépare. Au bout de dix secondes l'arbitre me déclare vainqueur. Je lève les bras et regarde ma mère. C'est alors que je vois un homme en fauteuil roulant me fixer en souriant. Je retourne vers mes camarades. Mon entraîneur m'envoie ma serviette en levant deux pouces en l'air. La première partie du tournoi est à nous. Il ne reste que leur plus mauvais combattant.

Sans surprise le combat est pour nous. Nous rentrons aux vestiaires alors que le jeune homme que j'ai combattu en sort. Il m'esquive visiblement effrayé et va voir l'arbitre. Dans le vestiaire je m'isole pour me reposer un peu et me détendre. J'en profite pour répéter mon kata sous une douche bien chaude. C'est mon rituel et tous le monde sais qu'il ne faut pas me déranger pendant ce temps.

Je ne sors de là que quand mon entraîneur lance :

"Plus que deux minutes. Clayton t'es premier sur ce coup là."

Je me sèche en quelques secondes et remet mon kimono. Je rentre alors pile quand mon nom est appelé. Ma mère siffle et m'encourage en hurlant. Je me tourne vers elle et vois encore cet homme me fixer étrangement. Je l'ignore te fait coucou à ma maman. Je salue avant de monter sur le tatami. Je salue aussi l'arbitre et les juges ainsi que le public avant de commencer. Tout ce passe bien. Je m'applique et ne rate pas un seul mouvement. Mais en même temps je n'ai pas pris un kata vraiment dur. Donc je pense que j'aurais une bonne note d'exécution mais pas une bonne note sur l'originalité. Et comme je le pensais ça arrive. Je prends un dix en exécution et un quatre en originalité. quatorze sur vingt donc. Ma note la plus basse de l'année toute matière confondue. Je salue tous le monde à nouveau et laisse place à un camarade.

Une fois que cela est fini, l'équipe adverse prend le relais et comme prévu cette épreuve est pour eux. Il ne reste que l'épreuve artistique. Là je suis au taqué. Mes amis et moi sommes assez doué. Quatre des sept compétions que nous avons gagné cette année est grâce à cette épreuve. Mais avant nouvelle pause de quinze minutes. Je retourne me détendre dans mon coin et reprend une douche. Pour cette épreuve je serais dernier à passer. Je le sais car mon professeur me considère comme son arme secrétaire vu que je suis aussi très doué en gymnastique.

Je sors encore de la douche au bout de dix minutes et arrive pile pour voir un de nos adversaires commencer sa démonstration. Lui aussi est très bon. Toute leur équipe en fait. Leur show est impressionnant. Mais nous pouvons gagner. Je le sais. Mes amis sont très doués aussi. Si nous comptons tous leurs points, ils arrivent à un total de quatre-vingt huit sur cent. Mes amis passent donc chacun leur tour. Et c'est encore William mon meilleur ami qui obtient une note excellente. Dix-neuf sur vingt. Magique. Nous ne sommes plus qu'à quinze points de l'équipe adversaire. Je peux le faire.

La musique que j'ai choisis se lance alors. Je salue tous le monde et m'élance. Ma prestation dure trois minutes. A la fin je suis exténué. J'ai tous donné. Et même si jamais je n'ai pas rattrapé nos adversaire, je n'ai pas à avoir honte. Je retourne vers mes amis. J'attends le verdict mais il tarde à venir. Visiblement j'ai fait bonne impression. Quoi que certains me regardent bizarrement. Je me mets en tailleurs pour reprendre ma respiration. Quand les juges m'appellent, je me lève et me met devant eux. Ils sourient tous :

"Sachez jeune homme que ce sera la première fois que nous mettons une telle note à un jeune de votre âge."

Un autre prend la parole :

"Je me nomme Ryan Andrews, je suis recruteur pour découvrir des nouveaux talents qui pourront un jour participer au championnat olympique. Et vous êtes bienvenue dans mon écurie."

Je souris et salue les arbitres. Mon rêve se réalise. Un autre se lève et me remet la coupe entre les mains :

"Félicitation l'académie d'Oxland remporte la coupe nationale de Karaté avec un magnifique vingt sur vingt pour leur dernier compétiteur."

Il me lève le bras vers le haut et je saute de joie jusqu'au moment où le juge s'effondre. Environ dix seconde après m'avoir touché. Je reste dépité et m'éloigne. Qu'est-il arrivé ? Je sens en moi une force étonnante. Certaines personnes tentent de m'arrêter. Elles tombent comme des mouches et mes forces se décuplent. Je cours vers la sortie et me cache. J'entends alors une voie dans ma tête. Je m'accroupis et prend ma tête dans mes mains. La présence ce fait alors plus oppressante et je finis par m'évanouir.dans ce sujet.