AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez | 
 

 « 1, 2, 3, drink ! »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous

Invité




« 1, 2, 3, drink ! » Vide
MessageSujet: « 1, 2, 3, drink ! »   « 1, 2, 3, drink ! » Icon_minitimeVen 20 Juin - 0:39


« one, two, three drink »
Conor O'Reily & Joyce M. Mayers



Vendredi soir, 28 avril 1973, 23h24.
Il était de tradition — dans ce monde tourmenté — de se livrer aux festivités. Il fallait célébrer la fin de semaine, s'abandonner à l'alcool, oublier sa vie l'espace d'un soir. Il fallait mettre ses problèmes dans une boite & ne la rouvrir que le lundi matin. Il fallait se laisser aller.
Les rues de New York ne désemplissaient pas les vendredis soir. A vrai dire, elle ne se souvenait pas avoir vu ces rues désertes. & pour tout dire, elle n'avait même pas envie de tenter de s'en souvenir. De se souvenir.
De quoi que ce soit.
Joyce voulait faire comme tous les new yorkais. Elle voulait mettre ses problèmes dans une boîte. Elle voulait oublier. Les jours précédents l'avait éreintée. Les journaux télévisés ne parlaient plus que de cela ; du « danger mutant », depuis cette fameuse attaque au centre commercial. Elle n'osait même plus allumer le petit poste de télévision qui trônait dans son salon. C'était un supplice.
Les journalistes ne cessaient de poser les mêmes questions, inlassablement. Sont-ils vraiment dangereux ? Que pouvons-nous faire ? Les enfermer est-il suffisant ? Ces phrases résonnaient dans sa tête comme une mélopée aigre & terrifiante. Avaient-ils seulement conscience que ces « mutants » étaient partout, qu'ils étaient intégrés dans la société avant que l'on ne dévoile leur existence ? Se doutaient-ils de la violence de ces paroles pour cette partie de la population ? Car Joyce en souffrait. Son unique consolation était qu'elle n'était pas seule. Mais malgré ça, elle n'avait pas encore eu l'occasion de croiser le chemin de l'un de ses semblables. Ou alors, si c'était le cas, ils n'avaient pu se l'avouer. Joyce était d'une méfiance sans nom.
La délation était un risque trop grand.

Ses doigts caressèrent le verre de vin blanc qui traînait sur sa table. Elle le porta à ses lèvres pour boire une gorgée avant d'esquisser un sourire. Suzanne & Kelly riaient aux éclats suite à une anecdote sur un étudiant de leur promotion qui avait été tourné en ridicule par l'un des professeurs.
« Vous auriez vu sa tête déconfite, c'était à mourir de rire !
John est tellement vantard en plus ! C'a du le remettre en place !
Tu parles, ça ne va pas le calmer longtemps. Attendez deux jours & il bombera de nouveau le torse comme un coq en mal de virilité, s'exclama Joyce, tout en imitant la scène »
Les filles rirent de plus belle. La jeune mutante termina son verre cul-sec avant d’interpeller un serveur. Elle commanda un shoot de rhum aromatisé à la vanille & fut imitée par ses compagnes de soirée. Suzanne & Kelly étaient elles aussi étudiante en droit. La première avait choisi de se spécialiser dans le droit de la famille tandis que l'autre s'était dirigé vers le secteur des affaires. Elles s'étaient rencontrées durant leurs premières années & avait gardé contact depuis lors. Elles faisaient partie de ces rares filles pour lequel Joyce éprouvait de l'amitié. Simples, naturelles, drôles & sans préjugés. Des qualités que Joyce appréciait particulièrement.

Le verra heurta la table avec force. Joyce venait de le vider d'une traite & ne perdit pas de temps pour recommander la même chose. Elle avait envie d'oublier. L'alcool se déployait dans ses veines avec volupté, se mélangeant avec douceur à son sang chaud. Il enveloppait tranquillement son cerveau d'un voile vaporeux. Sa conscience s'éloignait légèrement. Elle riait plus fort avec ses amies, tandis que les verres s’enchaînaient. Elle se sentait bien. Comme en apesanteur. Loin de ses problèmes.
Bien sûr, ils la rattraperaient.
Mais pour l'heure, l'alcool lui accordait une once de répit.
La musique donnait envie de danser. Elle était joyeuse, légère, agréable. Plusieurs personnes du bar s'étaient d'ailleurs réunies dans le coin prévu à cet effet pour se laisser transporter par les sonorités. Un homme attrapa la main de Kelly pour l'emmener danser, ce qui déclencha ses éclats de rire & les sourires de ses amies.
« Tu veux danser ?
Joyce tourna son visage vers l'homme qui l'apostrophait. Il avait du charme, avec ses cheveux bruns ondulés & ses yeux sombres.
Pardon ?, cria-t-elle, pas sûre d'avoir compris la requête étouffée par le brouhaha.
Danser, avec moi ?, lui lança-t-il en mimant l'action pour lui faire comprendre. »
Joyce lui adressa un sourire tout en déclinant poliment. Mais l'homme n'avait pas envie d'essuyer un refus. Il tenta de la convaincre, en vain. Perdant patience, il lui attrapa le bras fermement tout en lui conjurant de venir avec lui, de manière un peu lourde, ce qui rebuta la jeune femme. Elle confirma sa position mais il n'avait rien envie d'entendre. Joyce fronça alors les sourcils avant de plonger son regard dans le sien. Elle laissa son esprit se glisser dans celui du brun ténébreux pour y dégager une certaine confusion. Les prunelles de l'homme — ivre sans nul doute — semblèrent se perdre, tout comme son cerveau. Il lâcha prise, regarda Joyce un instant sans vraiment comprendre ce qu'il faisait là avant de tourner les talons, décontenancé. La jeune mutante leva les yeux vers sa table. Par chance, Suzanne était elle aussi partie danser avec un inconnu. Elle n'avait donc rien vu.

Joyce se dirigea vers le bar, à la recherche du sésame de la soirée ; un shoot de rhum à la vanille. Elle s'accouda au comptoir, attendant patiemment que le barman se tourne vers elle.
« Un shoot. Rhum-vanille, s'il vous plait.
Bien ! »
Le barman se détourna, attrapa avec aisance la bouteille de rhum & laissa le sérum de l'oubli se déverser dans le petit verre. Les yeux de Joyce se posèrent sur la télévision accroché en hauteur. Journal télévisé de la nuit. Elle devina le mot « mutant » inscrit sur la bande d'information & détourna le regard vers son voisin. Il était face à son verre à lancer des regards langoureux à une femme. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme tandis qu'elle se penchait à son oreille.
« T'es pas un peu trop vieux pour draguer dans les bars ? »
Elle n'avait pas daigné parler discrètement. La proie du type l'avait peut-être entendu. Elle s'en foutait. Sans pouvoir donner de raisons, elle avait envie d'emmerder quelqu'un. Parce que le monde l'emmerdait. Cette télévision l'emmerdait. Les hommes insistants l'emmerdaient. Alors pourquoi n'emmerderait-elle pas quelqu'un ce soir ? La cible était toute trouvée.
Sa commande glissa sous ses yeux & elle l'attrapa avec nonchalance, avant d'en boire le contenu.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




« 1, 2, 3, drink ! » Vide
MessageSujet: Re: « 1, 2, 3, drink ! »   « 1, 2, 3, drink ! » Icon_minitimeJeu 26 Juin - 1:10


La semaine avait été longue pour l'irlandais, entre le boulot et la moitié de ses bookmakers qui le traquaient pour essayer de récupérer leur argent, il n'avait pas eu le temps de se reposer. Et le week end n'allait sûrement pas l'aider non plus à ce niveau là, puisqu'il faisait parti de ce genre de personne qui attendait le vendredi soir avec impatience à partir du lundi matin.

En tout cas, le week end commençait plutôt bien, puisqu'à la sortie de son travail, il apprit qu'il avait gagné l'un de ses paris, ce qui allait lui permettre de rembourser l'une de ses plus grosses dettes. Il avait misé sur un match de base-ball, enfin ce n'était pas ça le plus important, pour une fois qu'il avait remporté une grosse mise, il était très heureux. D'ailleurs il jubilait auprès de ses collègues, et même auprès de l'un de ses cousins, qui le remit en place immédiatement, en lui rappelant qu'il faudrait peut être qu'il paye ses dettes avant de fanfaronner. Bien évidemment, l'irlandais fit la sourde oreille à cette remarque, et continua de se vanter auprès de tout ceux qui passaient près de lui. Son cousin le fit, presque, monter de force dans sa camionnette, pour qu'ils puissent tout les deux rentrer chez eux. Vu comment le mutant se comportait, cela ne pouvait signifier qu'une chose, il allait sûrement fêter sa victoire de la journée au bar.

D'habitude, l'irlandais se faisait déposer devant chez lui par son cousin, mais aujourd'hui, il lui demanda de l'emmener devant un vieux bar miteux ou il voyait l'un de ses bookmakers. Il comptait bien récupérer son argent, pour une fois que c'était lui qui allait réclamer et pas l'inverse, il trouvait la situation assez ironique dans un sens. Il salua son cousin, avant de pénétrer dans le bar, et il ne lui fallut pas longtemps avant de voir l'homme qu'il recherchait. Il lui parla quelques minutes, et réussit à sortir de là, non seulement avec son argent, mais aussi sans avoir fait de pari supplémentaire. Il avait un projet en tête, et la seule chose qu'il lui manquait, était les fonds nécessaire à la réussite de ce projet. Autrement dit, il lui fallait de l'argent, mais il devait essayer de ne plus en perdre aussi bêtement qu'il avait l'habitude de le faire encore jusque maintenant.

Il quitta donc le bar ou il était, pour rentrer chez lui, afin de se préparer à sortir de nouveau dans un autre bar qu'il avait l'habitude de fréquenter. L'irlandais était capable de donner presque tout les noms des bookmakers de New York, mais aussi de faire la carte touristique de tout les bars de Manhattan. En y réfléchissant bien, il serait peut être temps que le mutant grandisse un petit peu quand même, mais en même temps, il adorait sa vie pour le moment.

Une fois prêt à sortir, il quitta son modeste appartement pour rejoindre le bar. Il avait dans sa veste une petite enveloppe avec quelques billets dedans, qu'il comptait remettre à un homme pour rembourser ses dettes. Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour arriver au lieu de rendez vous, et moins de quelques secondes pour remettre l'enveloppe et s'en aller. Conor savait très bien que l'homme, auquel il venait de remettre l'argent, ne l'aimait pas et qu'il suffisait que d'un mot mal placé pour que les choses dégénèrent. Et bizarrement, pour une fois il voulait éviter l'affrontement, non pas qu'il ne se sentait pas de taille à lutter, mais il était trop joyeux pour se prendre la tête.

Cinq minutes plus tard, il entra dans le bar dans lequel il allait passer toute sa soirée. Et à peine rentré, il commença à se diriger vers le comptoir en faisant quelques pas de danse, il était motivé et ça se voyait. Il commanda un verre, et une fois qu'il l'eut en main, se mit à regarder autour de lui pour voir quel genre de personne était présente ce soir là. Il repéra une femme seule non loin de lui, et il ne lui en fallut pas plus pour immédiatement se diriger vers elle afin d'entamer la conversation. La jeune femme avait l'air très charmante et pas si bête que ça, et Conor réussissait, admirablement, à cacher sa vraie nature, tout en parvenant à avoir une conversation normale sans lancer de blague lourde qui lui gâcherait toutes ses chances. Jusqu'à ce qu'il entendit une femme lui demander si il n'était pas trop vieux pour draguer dans les bars...


« En tout cas le vieux va pas finir seul dans son lit ce soir ! »

Il eut un grand sourire lorsque cette phrase sortit de sa bouche, il se sentait fort, il venait de la calmer cette jeune femme. Il tourna la tête, et vit sa proie lever les yeux vers le ciel avant qu'elle ne prenne son verre et s'en aille. Son sourire disparut aussitôt; et posa sa tête contre le bar, avant de lever les yeux vers celle qui venait de gâcher ses chances. Il leva son index, puis fit une croix avec son autre index, avant de les placer devant le visage de la jeune femme.

« Vade Retro !!! »

Conor pouvait avoir l'air contrarié en faisant, mais c'était plus une manière pour lui de dire à la jeune femme qu'elle avait très bien joué le coup, si elle voulait lui casser ses chances, elle avait réussie, bien qu'il l'ait fortement aidé aussi. Il prit alors son verre, en but une gorgée puis se dirigea vers la piste de danse, ou il remarqua plusieurs femmes danser entre elles. Généralement, l'effet de groupe dissuadait les hommes de tenter quoique ce soit, mais c'était bien mal connaître l'irlandais. L'une d'elle eut le malheur de répondre à son petit sourire d'ailleurs, et il ne tarda pas à se diriger tout doucement vers elle...
Revenir en haut Aller en bas
 

« 1, 2, 3, drink ! »

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• RAGE AND SERENITY™ • :: SALLE D'ARCHIVES :: ARCHIVES : ANCIENNES VERSIONS :: ANCIENS SUJETS RP-