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 [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ...

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[Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Vide
MessageSujet: [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ...   [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Icon_minitimeMer 28 Mai - 20:32


La journée s'annonçait tranquille. Des nuages se profilaient à l'horizon, pas particulièrement menaçants mais assez épais pour jeter sur la place des teintes de gris. Ezekiel n'avait rien contre ces journées plus calmes et où il faisait moins chaud. Il en profitait pour accomplir des tâches plus physiques qui étaient pénibles à braver sous le soleil à son plus fort. Souvent, ce genre de temps un peu incertain les poussait à ne pas prendre les airs s'ils n'en avaient pas nécessairement besoin, et le tout se terminait souvent à donner un bain bien mérité à ces beaux engins. Pour tout bon pilote de chasse, leur avion était comme la prunelle de leurs yeux; Zek, tout en ne faisant pas vraiment exception à la règle, semblait aussi abonder dans le sens contraire. Alors que tous frottaient soigneusement leur bébé afin qu'il brille et resplendisse de perfection, Zek exhibait fièrement les égratignures que portait son propre avion comme si elles eut été des blessures de guerre particulièrement impressionnantes qui témoignaient d'un dévouement et d'une bravoure incomparable. Un avion de chasse ne sert à rien s'il reste propre et lustré dans son coin à l'abri. Il prend toute sa valeur lorsqu'il est témoin de situations critiques, lorsqu'il devient, entre les mains de son pilote, acteur de missions menées à bien. Un avion de chasse doit aller à la chasse. Un bon avion de chasse ne va jamais à la chasse sans son pilote; l'inverse est aussi vrai. Un duo parfait que ces deux-là, et si certains voyaient leur bijou comme une pièce de collection, Zek se moquait d'eux par son silence éloquent et son attention toujours plus grande à mettre en évidence les cicatrices de son bébé.

Il est bien certain que Zek n'était pas celui qui se faisait le plus d'amis. Tout compte fait, il serait plus juste d'affirmer qu'il était celui qui en avait le moins; c'était volontaire. Tout le monde avait rapidement compris que cet homme était une énigme sur pattes, un mystère complet à lui seul, et que ce qu'il était prêt à révéler ne suffisait que rarement à nourrir une quelconque amitié. Il le voulait ainsi et semblait se sentir parfaitement à l'aise dans cette situation de respect mutuel et de silences sans malaise durant lequel ils côtoyaient cet homme un peu rude, un peu solitaire, mais assidu et entièrement dévoué à ses causes. Il excellait dans son métier et ne dérangeait personne; on se gardait bien de le provoquer et une ambiance à la fois fraternelle et discrète s'était lentement installée au sein de la petite équipe dont Zek faisait bel et bien, après tout, partie.

Il n'était que rarement dérangé par les autres hommes, mais ce fut bel et bien le cas en ce début d'après-midi. Il terminait tout juste son heure de lunch après avoir passé la matinée à s'occuper de son avion: nettoyer toute cette belle machinerie intérieure et jeter un oeil au moteur tant qu'à y être, la qualité de l'équipement se doit toujours d'être à son meilleur afin d'assurer le rendement le plus efficace et sécuritaire possible, et ce en tout temps, sur les interventions imprévues comme sur les vols de routine. Le tout désormais terminé, il n'avait plus grand chose à faire et s'était installé dans son coin, en simple haut sans manches, à faire des push-up. Cet homme semblait avoir une sorte d'obession à s'entraîner et garder sa forme physique- et là-dessus, il n'était pas à plaindre, plusieurs donneraient bien des choses pour avoir sa carrure- et personne n'avait jamais osé le questionner là-dessus. Ils le laissaient donc se soulever à une main dans son coin à répétition, souriant lorsque l'entraînement devenait demandant au point que des grognements et de bruyantes respirations parviennent à eux. Zek se faisait un point d'honneur de se donner à fond dans tout ce qu'il faisait, et désormais, cela n'étonnait plus personne. Ce qui étonnait, cependant, était que le boss aille le déranger tandis que monsieur, un bras dans le dos et l'autre main posée à plat sur le sol, soulevait dans un mouvement relativement fluide tout son poids en muscles et en finesse. Son nom simplement prononcé, qui le fit relever les yeux avec une certaine surprise. C'est que ce genre de chose n'arrivait que rarement, du moins aussi tôt dans la journée, bien que les offres de bières ne soient pas rare en fin d'après-midi.

Quelque chose de pressant à faire à l'instant ? Bien que tout son être sembla sur le point de répondre oui, par simple but de continuer à faire ses petites choses à lui sans être dérangé, quelque chose dans le visage de son supérieur le fit réfléchir à deux fois avant de lui affirmer que dans l'immédiat, il avait tout son temps. Non, boss, pas occupé, boss. Tant mieux, tant mieux, semblait-il, et le voilà laissé en plan pendant une courte minute durant laquelle l'homme s'esquiva pour aller chercher ... un gamin. Hum. Hello?
Cela ne sembla pas l'intéresser suffisamment pour qu'il daigne cesser de s'entraîner et son regard quitta bien vite les deux hommes.

« Zek, voici Charlie. Il étudie présentement dans une école de l'air de New York -son regard se durci lorsqu'Ezekiel arrêta son mouvement afin de lever vers le plus jeune un regard dubitatif, sourcil relevé- et est en stage d'observation. J'avais pensé lui faire voir la machinerie avec Jim, mais au final, rien ne vaut un peu d'expérience sur le terrain ... »

Ezekiel se remit lentement à genoux, fit rouler ses épaules vers l'arrière dans un geste destiné à les détendre un peu, puis se releva et zieuta enfin le plus jeune avec une attention plus particulière. Ses yeux se rivèrent ensuite dans ceux de son supérieur.

« ... Je dois en conclure que je l'emmene pour une promenade? »

« Un simple petit tour. Le temps se couvre et il serait imprudent de voler trop longtemps, mais il serait bien que Charlie ne soit pas venu ici pour rien. Je peux te le confier? »

Y avait-il seulement moyen de dire non?
Ezekiel passa une main derrière sa nuque, frottant un bref instant ses cheveux courts avec un haussement d'épaules affirmatif. Il ne fallait pas se méprendre sur son air désintéressé, il n'avait rien contre apprendre quelques trucs aux nouveaux ... lorsqu'on en venait à cette passion que représentait pour lui le pilotage d'avions de chasse, il devenait du coup bien plus bavard, notre Zek.

« Okay. »

Il attrapa sa chemise et l'enfila sans rien ajouter, adressant un simple signe de tête à l'homme qui s'éloigna en le laissant seul avec le gamin sur les bras. Charlie. Se tournant vers celui-ci, il pointa l'avion derrière lui d'un petit signe du pouce:

« Voici mon bébé. Deux règles : Tu touches à rien sans que je t'en ai donné la permission ... et tu vomis pas dedans. On s'embarassera pas de tout l'équipement, mais met au moins ça, ça vaudrait mieux. »

Il lui tendit sa propre veste d'équipement puis le fit monter dans l'appareil sitôt qu'il l'eut enfilée. Sans prendre la peine de mettre tout l'attirail normal, il s'installa aux commandes, alluma sa radio, démarra le moteur. L'avion n'était pas spécialement fait grand ni conçu pour acceuillir des passagers, aussi ils étaient un peu à l'étroit mais c'était le mieux qu'ils puissent faire. Cela ne semblait pas déranger Zek qui, après un brève vérification pour s'assurer que tout était en ordre et que Charlie s'était bien attaché, il communiqua avec l'un des hommes de la place, attendant la permission de décollage- et pour une fois, il l'avait fait sérieusement, avec toutes les formules sérieuses et habituelles d'une mission, question d'avoir l'air un minium sérieux devant le plus jeune. Et hop, c'était parti. Clairement, on voyait qu'Ezekiel était dans son élément.

Il ne posait pas beaucoup de questions, n'attendant pas tellement de réponses de la part de Charlie mais y allant de quelques explications ou commentaires pendant les manoeuvres. Le temps était sombre mais calme, le vol se faisait en douceur malgré la vitesse évidente à laquelle cet engin pouvait aller; Zek gardait un contrôle fluide de l'appareil. Soudain, alors qu'il s'y attendait visiblement le moins, un grondement sourd et puissant retentit et ébranla la cabine par sa force, au moment même où un éclair foudroyant les aveuglait un instant.

« What tha hell ... »
« Tour de contrôle à D-34, vous foncez tout droit sur une cellule orageu-- »
« Yeah, you don't say! Avertir plus tôt, c'était trop difficile? Puis ça sort d'où cette merde, c'était calme il y a deux minutes! »

C'est ce que ça donne, voler en basse altitude. Les orages, elles font chier rare. Bien que l'homme semblait en parfaite maîtrise de soi-même, sa respiration se faisait plus désordonnée et rapide quand il glissa un regard vers Charlie, l'incitant au calme. Everything's gonna be alright. Il ne manquait plus que le jeune se mette à paniquer et la situation tournerait à la catastrophe en moins de deux.

.... Tourner à la catastrophe, ça elle le faisait déjà.
Ezekiel le sentit arriver avant même que la chose ne se produise. Son pouvoir se déclenchait, calculait les probabilités, voyait le danger survenir à un taux ridiculement élevé qui lui laissait croire qu'il n'y avait aucune chance de l'empêcher. La pluie tombait fort, désormais; ils n'y voyaient pratiquement plus rien, et dans une tentative un peu désespérée d'éviter le pire, Zek donna un coup vers la gauche. Au même moment, l'éclair s'abattait sur l'aile droit de l'avion, qui bien qu'il était fait résistant à ce genre de foudroiment, encaissa lourdement le choc. Le bruit qui suivit n'avait rien pour être rassurant; la petite lumière d'alarme sur le tableau de bord encore moins. Zek cru bon de ne pas annoncer bien gentiment à son jeune stagiaire qu'un moteur venait de les lâcher et que ça ne sentait pas bon du tout. La perte de plus en plus rapide d'altitude à elle seule devait paniquer le pauvre gamin, et Zek tout aussi bien, car il voyait arriver à toute vitesse l'instant où il devrait faire atterrir cet avion de toute urgence et non sans danger....

¤¤¤

... Ils aboutirent dans une forêt.
Par un quelconque miracle, une bonne dose de compétence de la part de Zek et un peu d'aide qui venait tout droit de son pouvoir, et les voilà immobilisés sur la terre ferme, pratiquement indemmes. Enfin. Si l'on excluait la douleur lacinante au-dessus de l'oeil gauche d'Ezekiel et le filet de sang qui s'écoulait le long de son visage, il semblait en bon état. Un coup d'oeil vers Charlie le rassura; il était encore conscient et à première vue, ses blessures semblaient superficielles. Fermant un instant les yeux pour reprendre son souffle et ses esprit, il poussa un profond soupir et murmura :

« We're so fucked ... »

L'instant suivant, il se détachait et se penchait au-dessus de Charlie, son visage dans son champ de vision, ses mains s'affairant déjà à le détacher et à le palper un peu, ses doigts inspectant sa tête avec une délicatesse à laquelle on ne s'attendrait pas forcément venant de lui, en quête d'une blessure potentiellement plus grave. Dès qu'il fut rassuré, il le lâcha un peu et essuyant le sang qui barrait son visage sur sa manche.

« Il faut sortir d'ici. Tu crois que tu peux te lever... ? »


Dernière édition par Ezekiel Dwight le Dim 20 Juil - 23:58, édité 1 fois
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[Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Vide
MessageSujet: Re: [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ...   [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Icon_minitimeMar 24 Juin - 15:12


Il n’avait pu dormir la veille, trop énervé, trop stressé, trop ceci et cela, pour réellement arriver à fermer l’œil convenablement. Rien qui n’ait pu parvenir à la fin de cette boule d’énergie qu’il était au petit matin. Il faut croire que pour une fois, dormir ne semblait être qu’une chose bien futile pour lui. Peut-être était-ce le fameux effet étrange que la fatigue pouvait vous procurer, de cette vague d’énergie. Mais dans son cas, il semblait bien que la hâte était la seule responsable. Car il y avait longtemps qu’il rêvait d’autre chose que du théorique, et encore du théorique. Mais jamais il ne s’en était réellement plaint, comprenant bien qu’il fallait passer par-là pour pouvoir comprendre, et avancer. On ne pouvait pas de suite lui faire voir et apprendre la pratique sans qu’il n’y connaisse absolument rien. Et puis cette machine volante n’était pas rien, plutôt dangereuse oui. Il fallait la connaître par cœur, et la comprendre entièrement avant de pouvoir faire quoi que cela soit. Charlie n’était toutefois pas encore permis de toucher à quoi que cela soit. Un avant-goût par contre… Si. Il devait bien voir, le réel et le concret. Adieu les papiers et les notes pour aujourd’hui. Il allait enfin vivre ce que c’était que d’être à l’avant.

Et il ne put s’empêcher d’arriver largement en avance au fameux rendez-vous donné pour cette forme de mini-stage auquel il avait appliqué. Il avait préféré partir rapidement, n’en pouvant plus de tourner en rond entre ces quatre murs. Et puis il préférait éviter le propriétaire le plus que possible, pour avoir une certaine paix au moins aujourd’hui.

Lorsque le temps sonna enfin, on le prit en charge, un homme s’occupant de lui. Le grand patron des lieux, bien entendu. Après une courte conversation de brèves présentations, le chemin lui fut montré, jusqu’au point où il lui demanda gentiment d’attendre là. Rien qui ne puisse l’empêcher d’un peu tricher, alors qu’il observait avec intérêt les environs. Mais une fois le tour fait, une nouvelle curiosité le piqua. Il voulait voir à qui donc parlait le monsieur, connaître le visage du pilote qu’il allait suivre aujourd’hui. Il n’eut pas à attendre bien longtemps, ses quelques pas se stoppant à la vue de cette tête qui lui fit signe de venir tout en allant le chercher. Charlie du regarder un peu plus bas, pour y voir le fameux pilote qui le prendrait en charge pour cette autre moitié de la journée. Il faut dire qu’il n’eut pas vraiment écouté la suite des choses. Ses oreilles absentes, pour une plus grande concentration sur son regard. Bah quoi, ce n’était pas vraiment tous les jours qu’il avait la chance de voir un homme faire des push-ups sur un bras. Lui qui avait un jour tenté le coup mais bon… Il s’était plus rapidement mangé le plancher qu’autre chose. Avec un mal de nez en prime, au moins rien n’avait saigné. Alors oui, nous pouvions dire que le jeune homme avait ce petit air impressionné au visage, son regard ancré à l’homme sans qu’il ne le réalise réellement.

Jusqu’à temps que celui qui fut bas, se releva, daignant lui accorder un peu d’attention. Un peu intimidé peut-être, ce fut à cet instant même que l’ancre céda, ses prunelles grisâtres allant voir ailleurs si elles y étaient hum… Pour laisser place à ses tympans désormais plus présents, le patron des lieux soulignant ce fait qui n’avait même pas traversé l’esprit du tout jeune adulte. Le temps, c’est vrai… Il avait toujours son mot à dire celui-là. Surtout lorsqu’il se faisait mauvais. Mais pour le moment, il n’y avait que nuage. Peut-être pourraient-ils devenir pluie ou orages, ou peut-être ne seraient-ils que passager sans plus. Un petit tour ne devrait pas être trop dangereux si on le lui permettait après tout. Pas de quoi s’inquiéter. Il était un peu trop surexcité pour se laisser abattre ou inquiéter par ce qui était à ses yeux, qu’un détail. D’autant plus en ce moment alors que le malaise le prenait de plein fouet. Il se retrouvait désormais seul avec le pilote l’écoutant attentivement, ne se contenta que de hocher de la tête tout en lui offrant le silence. On exécute sans rien dire quoi.

Une fois près de la machine par contre, on oublie le silence. Enfin presque. Puisqu’un simple et long « Woooah » sortit de cette bouche à la vue de l’engin et de son intérieur tout aussi bien. Et le voilà qui observait tout de ses yeux brillants, armée de son air qui désormais débordait de joie et d’enthousiasme. Je ne vous dis pas l’état de son cœur, à quel point il pouvait battre rapidement, et limite lui sortir de la poitrine tellement il anticipait la suite. Heureusement qu’Ezekiel savait se faire imposant et intimidant dans tout sa splendeur naturelle. Autrement, notre Charlie serait limite une bombe à retardement trop joyeuse et qui sautillerais partout. Sans compter de ses commentaires à en plus finir. Un bon mur le lui en empêchait pour le moment. Et le seul commentaire qu’il se permit fut bien de flatter l’engin du pilote.

« Il est vraiment génial votre huh… Bébé. »

On reste bien bien bien polis oui. Et on tente un peu de rigoler avec ce surnom donné à ce qui était loin d’avoir besoin d’être élevé et de mettre de couches. Il souriait, rigolait une courte seconde, mais certainement pas plus. Il écrasait la pie qu’il pouvait parfois faire, suivant le rythme de l’homme. Soit on ne parle pas beaucoup. Mais il aimait observer, pas plus préoccupé par ce silence qu’il ne le fallait. Jusqu’à ce fameux instant ou cette merveilleuse journée vira vers le cauchemar. La nervosité se fit assez rapidement sentir au premier grondement, de cette pointe d’inquiétude l’envahissant. Et il avait bien une raison de se faire, à la vue de cette lumière si vive, rapide, puissante. Tous les muscles de son corps devinrent bien vite raides, alors qu’il se répétait la voix de l’autre. « … tu vomis pas dedans… tu vomis pas dedans… tu vomis pas dedans… ». Car oui, là maintenant, avec la panique qui l’habitait il faut croire qu’il commençait à en avoir mal au cœur, d’autant plus que les autres voix qui résonnaient à ses oreilles ne l’aidèrent pas.

La panique était bien évidente chez Charlie, effectivement. Mais disons que ce regard insistant le fit se tenir bien tranquille. Il préférait ne plus regarder, sentant la panique empirer. On ferme les yeux bien forts et on évite de perdre le contenu de son estomac. Ah oui, et on respire surtout. On tente… On tente encore et encore… Le jeune homme se sentait étourdis, le cœur qui lui débattait dans les tempes son côté buté qui refusait d’ouvrir les yeux et peut-être de croire à la réalité qui se produisait. Il se prit même dans une forme d’automatisme, à se mettre à prier pour qu’ils s’en sortent sains et saufs. Il insistait gentiment sur ce fait qu’il aimerait bien, si possible, que tous deux puissent se retrouver en un seul et unique morceau au possible.

῭῭῭

Le noir… Un moment d’absence… La transition entre air et atterrissage envolé de ses pensées. Mais il était bel et bien vivant, le réalisant pleinement en ouvrant enfin les yeux. Et en sentant bien son corps, de ces quelques endroits qui chauffaient. Rien qui ne puisse tant l’inquiéter, lui qui avait bien l’habitude de se faire accidentellement mal d’une quelconque manière, minimum une fois par jour. Sauf que là, il devait avouer qu’il ne se sentait pas bien du tout, et que c’était certainement le pire du pire. Non pas par la faute de ses quelques blessures -qu’il qualifiait d’égratignures dans son cas- mais bien par celle de cette flagrante réalisation. De celle qu’il ne préférait croire que ce n’était qu’un rêve et rien de plus. Ou plutôt au mauvais cauchemar oui. Le mieux qu’il eut fait en cet instant fut de refermer les yeux, et tenter de calmer sa respirant qui faisait des siennes. Ainsi que de complètement boucher les premiers dires de l’homme. Ceux-ci ne l’aidèrent certainement pas. Par contre, la suite si. Il le libéra et lui fit comprendre le nombre de bleus qu’il aurait surement d’ici peu en la tâtant un peu partout de la sorte.

Il ré-ouvrit enfin les yeux, ses iris ayant ce petit choc à la vue de l’homme et du sang sur le visage de ce dernier. Un peu de gêne se fit sentir chez lui, dans un moment pareil oui, de son orgueil qui lui fit remarquer de s’aider. Toujours aussi silencieux, il ne fit qu’hocher de la tête, peut-être un peu trop rapidement, alors que le visage de l’autre se fit entourer de cette teinte plus sombre et de se voile d’étoiles blanches et grisâtres. L’étouffement soudain le pris, de ce besoin pressant de sortir. Un bref regard et il prit la première sortie qu’il eut vit et analyser comme étant potable. En l’occurrence le pare-brise. N’importe quoi pour enfin rejoindre le sol. Évidemment, lui et sa maladresse le firent s’accrocher le pied sur le rebord, pour finir par bien tomber au sol. Ce gémissement-là, signifiait au moins qu’il sentait toujours son corps et qu’il était encore en vie au moins. Il comptait bien rester là, ses doigts s’accrochant à l’herbe sur lequel il reposait en mode f*ck this sh*t peut-être. Sauf qu’il ne sortit qu’une simple expression bien à lui… Car les gros mots ne le connaissent pas.

« Ciboulette…. »

Au moins désormais, il se sentait mieux, hors de cet engin. La panique, ce malaise l’habitant, semblait le quitter peu à peu, pour lui redonner sa raison et son côté bien avisé. Il observait, fixait l’état de ce moyen de transport aérien, tentant de voir à quel point ils étaient dans la merde.

«Total kaputt…»

Si une pointe de culpabilité ne le prit pas tout d’un coup. De ces peut-être qui faisaient surfaces. Peut-être aurait-il dû prendre soin de regarder la météo, prendre un autre jour, faire ceci ou cela. Car ils étaient bel et bien dans un beau gros pétrin désormais. Il fallait voir cette chose devenue ferraille. De son air désolé, il releva la moitié de son corps, marmonnant un petit «…Sorry. » car ce n’était là que le mieux qu’il eut pu faire. Ça ainsi que demander ce qu’ils pouvaient bien faire. Son théorique, ses notes, ne l’ayant certainement pas préparé encore à ce genre de situation, touchant plutôt le fonctionnement.

« What should we do now…? »

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[Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Vide
MessageSujet: Re: [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ...   [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Icon_minitimeMar 8 Juil - 22:02


On croise un regard; fiou, il est pas mort. Un hochement de tête un peu trop vigoureux plus tard, Zek fut forcé de s'écarter afin de laisser passer la petite fusée qu'était devenu Charlie, le gamin empressé de sortir de la carcasse de l'avion et empruntant pour ce faire une voie de sortie comme une autre: le pare-brise. Évidemment, pour en rajouter à sa bêtise, il trébucha et finit lamentablement sa course étendu dans l'herbe, pourtant Zek hésita entre découragement et soulagement à cette vue. Déjà, il avait pas été malade et un peu d'air frais (et d'eau, si l'on compte le fait qu'il pleuvait désormais à boire debout) l'aiderait à reprendre ses esprits; tant mieux, il avait pas que ça à faire de le voir vomir partout. Pourtant, Ezekiel ne retint pas son soupir découragé alors qu'il empruntait cette même sortie improvisée, plus adroitement que le gamin précisons-le. Être coincé au milieu de nulle part, c'est jamais chouette. Mais être coincé au milieu de nulle part avec un tel boulet ..... On en parlera pas.

Zek recula de quelques pas afin de prendre en compte l'ampleur des dégâts. De près comme de loin, il n'y avait aucun doute, l'avion n'était plus en état de voler, et à vrai dire, plus en état d'être réparé non plus. Les dommages étaient trop grands, mais le réservoir de carburant semblait intact, pas de flammes nulle part ... pas de risque que le tout leur explose dessus, c'était au moins ça. L'étendue du désastre le fit grogner de mécontentement, et on aurait presque pu croire qu'il y avait une pointe de tristesse dans ses traits alors qu'il plaçait ses deux mains sur l'avion, s'y appuyant, la tête baissée entre ses deux bras. Il fallait le comprendre; son bébé, en morceaux. Un pilote s'attache à son avion, c'était un coup dur de le voir ainsi démoli, et bien que l'essentiel était qu'ils soient tous les deux en vie, il ne pouvait empêcher cette pointe de colère de s'enflammer en lui.

À l'entente de l'expression qui échappa à Charlie, il grogna à nouveau- c'était décidément tout ce qu'il savait faire à l'instant -et dû se retenir de se frapper la tête contre l'avion. Ciboulette, hein..? On avait déjà vu mieux. Il n'était vraiment qu'un gamin, apparemment tout aussi innocent. Certains auraient trouvé cela adorable, Zek ne faisait que le trouver exaspérant. Pourtant, il n'avait encore rien fait, vraiment... Son «total kapput» se mérita tout de même un regard noir de la part de l'homme.

« Yeah, you don't say. I'm not blind, I can see it f*cking well by myself, thank you. »

Aux faibles excuses de Charlie, Ezekiel se contenta de rouler les yeux. C'est bon, il n'en avait rien à faire. Ce n'est pas comme si quelques mots pouvaient changer grand chose à leur situation de toute façon ... Il ne rétorqua rien, conscient que tout ce qui aurait pu lui échapper de cohérent aurait sûrement été un 'Shadap' bien sentit. Se détournant de l'appareil, il plaça ses mains sur ses hanches et leva les yeux vers le ciel. L'orage ne se calmait pas, et il est fortement déconseillé de rester dehors lors d'un temps pareil, mais ce n'est pas comme s'ils y pouvaient grand chose actuellement... Ezekiel soupira alors et franchit les quelques pas qui le séparaient de Charlie et sans prévenir, il le souleva afin de le remettre debout sur ses pieds.

« D'abord, on s'allonge pas comme ça, c'est aussi bien crier à la foudre de nous tomber dessus... »

Il observa un instant les environs, une main en visière au-dessus des yeux, essayant d'estimer au travers de la pluie battante et la pénombre qui s'installait, de quoi avait l'air leur environnement.

« Pour l'instant, on se met à l'abri en attendant que l'orage passe; le reste, on verra ensuite. Maintenant écoute-moi bien et fait tout ce que je te dis, si tu tiens pas à être foudroyé. »

Il se mit alors à marcher vers un creux de terrain, tout en bombardant Charlie d'instructions; au moins, il semblait savoir ce qu'il faisait. C'était assurément le cas. Ce n'était pas la première fois qu'il était coincé dehors en pleine tempête. La première chose à faire, leur trouver un endroit où ils ne seraient pas le point le plus haut, question de ne pas attirer la foudre sur eux. Il fallait aussi éviter les arbres isolés, et les cours d'eau à tout prix. Ils pourraient toujours retourner à l'avion une fois l'orage passé et voir ce qu'ils pouvaient y récupérer qui pourrait leur être utile, mais pour l'instant, valait mieux s'éloigner de cette source conductrice.

« Suis-moi bien mais garde quelques mètres de distance. Essaie d'éviter les trop grandes enjambées; quand la foudre tombe, il se forme un champ électrique autour de son point d'impact. Plus tes pieds sont écartés l'un de l'autre, plus tu risques d'être traversé par le courant. Touche pas les arbres, non plus. »

Il ne mit pas de temps à les mener jusqu'à un endroit qu'il semblait juger sécuritaire, autant qu'il puisse l'être. Les arbres qui les entouraient semblaient tous relativement de la même hauteur, il n'y avait pas d'eau à proximité et ils ne seraient certainement pas aussi exposés qu'à d'autres endroits. Zek s'y installa alors, intimant Charlie à adopter la même position que lui alors qu'il s'acroupissait, ses deux pieds collés étant son seul point de contact avec le sol. Croisant ses bras sur ses genoux, il poussa un nouveau soupir, appuyant sa tête dessus et marmonna:

« And now ... We wait. »

Et s'il faisait tout ça, ce n'était pas forcément par gaieté de coeur ... Il ne voulait seulement pas le voir crever non plus. Manquerait plus que ça, le gamin est foudroyé et son avion est kapput, il aurait l'air fin ... M'enfin. Tant que Charlie ne faisait pas de bêtise et se tenait tranquille et immobile, ça devrait aller ... Pour l'instant, Zek se contentait d'appliquer la règle 30-30 de temps à autres, et bien qu'au bout de quelques minutes il finit par compter 26 secondes entre l'éclair et le coup de tonnerre qui s'ensuivit, c'était encore beaucoup trop près.
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[Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Vide
MessageSujet: Re: [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ...   [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Icon_minitimeSam 23 Aoû - 23:33


Il observait l’homme, dans sa propre contemplation des dégâts, regrettant aussitôt son petit commentaire de deux petits mots. Après réflexion, il en conclu qu’il aurait mieux fait de se taire. Il n’avait pas réfléchis avant de résumer à sa manière l’état de l’engin. Un simple avion pour lui, ayant oublié tout du symbole qu’il pouvait avoir pour l’autre. Il y avait sentimentalité, d’autant plus que le surnom bébé étant sorti, l’ayant si bien démontré. Il avait perdu une partie de ses histoires, ses aventures n’étant plus désormais que souvenir et non partie à remettre. Car il n’y avait certes, pas moyen de le réparer. Un désastre, rien qui ne puisse un jour re-fonctionner malgré tout le vouloir du monde. Peut-être bien que quelques pièces étaient récupérables mais sans plus. Charlie ne put que se sentir d’autant plus mal en voyant Ezekiel mains contre l’avion. Mais il était trop tard, le mal était fait, les paroles sorties. Et le voilà se méritant le plus noir des regards, accompagné de cette rudesse verbale.

En temps normal, il se serait peut-être mérité une réplique tout aussi colérique, accompagné d’un magnifique calm your tits, mais il s’agissait ici de Charlie. Cette petite boule silencieuse qui ne répliquait jamais lorsqu’il se faisait balancer un ton, des insultes ou autres par les oreilles. À la fois car il en était bien incapable, tout comme préférait-il éviter les problèmes le plus possible. Il laissait passer, ne faisant que murmurer une seconde excuse plutôt, trop coupable pour oser le regarder désormais. L’homme n’eut même pas eu besoin de prononcer ses envies de le faire taire, le blond s’en occupant bien par lui-même -enfin presque-. Et là, maintenant, il devait s’avouer qu’il aurait peut-être dû garder un œil sur l’autre. Malgré que le geste de le soulever n’avait rien de plus que cet effectif. Charlie lui, avait eu le saut tout de même, ayant cru une suite plus brutale. Telle une vengeance physique, d’un bon coup de poing en pleine figure qui sait. Il avait tout de même un homme intimidant devant lui, en colère en prime. État émotif qu’il avait d’ailleurs empiré avec ses dires.

Toutefois, son moment de stress se vit s’éloigner, alors que dans son automatisme, il avait clos les yeux pour ne pas voir le coup venir. Il faut croire qu’il y a de ses gens pas très logique dans leur moyen de défense oui. On ferme les yeux et on se recroqueville un peu. Bref, au moins il n’avait rien mangé. Pas une blessure de plus, heureusement pour lui. Il souleva une paupière à la fois, alors qu’un soulagement se fit sentir chez lui. Un hochement de tête pour dire qu’on avait compris et voilà que Charlie se transforma en son ombre. Qui se vit plonger dans un mutisme inébranlable. Pas un mot, que des signes de têtes. Et il comptait bien rester dans ce mode de muet pour éviter toute réapparition de cette colère. Si ses mots avaient eu un effet, alors son silence devrait aider les choses.

Se mettant donc à le suivre, il ne put agir parfaitement à titre de son ombre, tentant d’écouter, et de ne pas se faire trop mal en chemin. J’ai bien dit tenté, car il ne voyait pas bien parmi la pénombre, ajoutant à cela tout ce que la nature pouvait bien leur donner. La pluie battante qui ne l’aidait pas, cette traîtresse… Qui avait osée mouiller le sol, le rendant de boue et donc glissant. Et dans la presse, la tête de Charlie ainsi que son corps en entier, devait bien disparaître dans le dos d’Ezekiel alors que ce dernier parlait dans le vide de temps à autres tout en continuant son chemin. Et pour s’assurer de ne pas le perdre, le voilà qui se dépêchait, accumulant ainsi les glissades et les chutes jusqu’au point final. Il avait bien dit quelques mètres de distances, et non pas un kilomètre après tout. Il fit de son mieux pour calculer ses pas, et surtout pour ne toucher à rien. Perdant du coup, l’appuie que pouvait lui offrir les arbres. Résultant d’un Charlie recouvert de boue par endroit et qui ne manquerais pas d’empirer les bleus qu’il pressentait déjà avoir, sinon en rajouter quelques-uns de plus. Il opta pour cette même position que démontré, sans piper mot, attendant que le temps passe, pour ainsi laisser les orages se dissiper. Peut-être eux furent-ils terminés, mais c’était bien là que le début d’un petit enfer qui débuta… Après tout, ainsi pris au beau milieu de nulle part…

῭῭῭
Peut-être deux, peut-être trois jours avaient ainsi passé, le temps ne comptant plus réellement à dire vrai. Que la survie, l’espérance de trouver la porte de sortie qui les ramèneraient chez eux. Charlie avait gardé espoir, ayant suite à leur retour auprès de l’avion, fouillé de fond en comble pour y trouver toutes choses qui pourrait leur être utile. Heureusement qu’il eut depuis sa toute jeune enfance, sut développer sa débrouillardise, son côté bricoleur. Il était arrivé avec une bonne nouvelle, s’étant mangé un mur de plus de la part de l’homme bien loin d’avoir été le moindrement intéressé par ce qu’il pouvait bien apporter. Une radio qui ne fonctionnait pas, total kaputt comme tout le reste. Total kaputt comme ce sourire qui s’était dessiné sur son visage accompagné de cet espoir de la faire fonctionner de nouveau. Mais ce qui était bien avec notre jeune homme, était son côté bien buté, qui se refusait de laisser tomber son idée. Il se permettait de temps à autre de disparaître pour tenter d’arranger cette boîte. Surtout lorsqu’il se faisait trop boulet pour l’homme, ce dernier le faisant bien comprendre. Et dans ses temps-là on se tait, et on s’éloigne le plus possible pour le laisser tranquille.

Mais il semblerait bien que ce soir, une brise de douce vengeance ce trouvais dans l’air. Ou du moins, que Charlie allait passer un bien mauvais temps. Car c’était bien lui, qu’on ne laisserait pas tranquille. Déjà à cette première idée lancée, qu’il faudrait bien un jour se laver. Chose impliquant à la fois toute perte de vêtements, qui lui était hors de question, ainsi que ce fait que le fond, lui semblait être infini pour avoir tenté d’observer si elle existait dans ce point d’eau qui se trouvait non loin. Si ses pieds ne touchaient pas, il en perdait rapidement ses moyens. Quoi qu’il n’en eu jamais, puisqu’il ne savait comment jambes et bras se devaient de fonctionner dans un milieu aquatique. Tous deux éléments ne faisant pas bon ménage, alors là pas le moins du monde. Le jeune homme se vit habité de cette pointe de panique soudaine d’ailleurs, à ce soulignement dit, désormais près à tout pour se tenir loin de toutes idées se trouvant trop près de l’eau.
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MessageSujet: Re: [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ...   [Flashback] 'Cause you only need the light when it's burning low ... Icon_minitimeLun 1 Sep - 4:13


Si Zek n’avait pas encore réalisé à quel point le gamin qu’il traînait désormais avec lui pouvait être un boulet, ce serait bientôt le cas, bien plus tôt qu’il n’aurait pu le prévoir. Ils avaient à peine commencé à avancer dans la tempête qu’il sentit que l’autre avait quelques difficultés à suivre le rythme; ceci se voyant rapidement confirmé quand il sentit un corps s’écraser contre son dos, rien pour lui faire perdre l’équilibre mais il grogna malgré tout d’agacement, lui grommelant de faire attention où il mettait les pieds. Il ne lui jeta pas un regard de plus avant d’être rendus à destination, installés dans cette position qui leur éviterait le plus possible les ennuis au potentiel fatal. Ce n’est qu’à ce moment qu’il s’autorisa à fixer le plus jeune, son air empreint de découragement, ses sourcils bien froncés. Toute cette boue couvrant Charlie, signes de nombreuses chutes qu’il n’avait qu’entendues tandis qu’il était en tête, ne se retournant pas pour le voir étendu par terre, trop découragé.

Valait mieux un peu (d’accord, beaucoup) de boue que de se faire foudroyer, quand même. Ce pourquoi Ezekiel n’avait pas semblé plus perturbé ou inquiet que cela. Oui, il avait conscience que Charlie devait avoir mal partout, s’il prenait en compte le fait que le crash les avait déjà pas mal secoués et que le gamin avait ensuite subi quelques bonnes chutes. Zek lui-même avait le corps endolori et une douleur lancinante au-dessus de son œil lui rappelait la coupure qui se trouvait là. Pourtant, l’essentiel était qu’ils étaient en vie. Et qu’ils le restent. Ce pourquoi ils devaient attendre que ce stupide orage passe.

~~~

Le temps avait passé et toujours aucun signe de vie de qui que ce soit. Si quelqu’un était lancé à leur recherche, ils en mettaient du temps à les retrouver. Ils avaient au moins pu retourner à l’avion récupérer ce qui pouvait encore leur être utile, oh certes pas grand-chose mais au moins la trousse de premiers soins, un sweatshirt et une couverture, de même que quelques barres de céréales qu’il conservait en collation et qui avaient miraculeusement survécu à l’écrasement. On ne pouvait pas en dire autant du reste, l’air de Zek se faisant de marbre et son ton brusque lorsqu’un gamin tout sourire vint lui montrer sa trouvaille : les restes de la radio. Oui. Les restes. Parce que c’est ce que c’était, à ses yeux, un appareil tout aussi total kaputt que le reste de l’avion. Non, il faut dire qu’il ne s’était pas montré des plus enthousiastes et la situation entre eux était restée un peu tendue depuis ce temps. Ils semblaient toujours être dans les pattes l’un de l’autre, à se faire chier sans vraiment le vouloir; en quelque part, Zek ne faisait pas vraiment d’effort pour se montrer civilisé, mais en contrepartie, Charlie était une catastrophe ambulante et semblait constamment le chercher (probablement involontairement, il faut quand même lui accorder ça). Bref, les choses auraient pu aller mieux. Quand le jeune homme disparaissait, Ezekiel ne faisait aucun commentaire et le laissait faire à sa guise, lâchant malgré tout un « Charlie ? » au bout d’un moment, juste question de vérifier qu’il était toujours en vie et non pas inconscient quelque part après avoir trébuché sur une racine…

La nuit tombait rapidement et Ezekiel avait jugé bon qu’ils tentent de se laver un peu avant de se coucher- enfin, se laver c’est relatif, mais au moins barboter un peu dans l’eau question d’enlever le plus gros. Ils ne pourraient pas continuer comme ça des jours durant sans se nettoyer un peu de la terre et autres qui s’accrochait à leur peau et vêtements. Ce pourquoi voilà l’homme qui se leva de son petit coin auprès du feu qu’il avait allumé, prenant la direction de ce charmant point d’eau qui, à ses yeux, semblait alléchant. Il en était tout autre pour Charlie, visiblement, car sa panique se fit bien vite remarquer. Zek releva les yeux vers lui, encore penché vers l’avant ses deux mains tenant son pantalon rendu au niveau de ses genoux. Son mouvement interrompu, le dernière en l’air dans son petit boxer gris, il riva son regard sur le jeune homme et souleva un sourcil, incrédule.

« What’s up? You scared or somethin’ ? »

Oui, c’était exactement ça. Ridicule.

« Well that’s too bad, kid, but you’re kinda smelly so there’s no way you’re skipping the bath. »

Il se redressa, se débarrassant de son pantalon et l’envoyant plus loin d’un petit mouvement du pied, avant de s’avancer vers Charlie. Comme ça, presque entièrement nu, sans gêne apparente et avec surtout beaucoup de détermination.

« It’s just water, nothing bad’s gonna happen. Ya probablement quelques poissons, mais ils ont plus peur de toi que toi t'as peur d'eux... Les p'tites bébittes mangent pas les grosses! Si des sangsues s'accrochent à toi, je te promets que je vais te les enlever, même s'il serait définitivement plus drôle de te laisser te débrouiller.... »

Sans prévenir, il attrapa le jeune homme entre ses bras muscles, le soulevant sans grande peine. Bon certes il était plus solide et costaud qu'il n'en avait l'air à première vue, mais Zek avait déjà levé plus lourd. Faisant les quelques pas qui les séparaient du bord de l’eau, il lâcha un simple « You’ll be fiiiine! » en balançant Charlie à l’eau, sans plus ni moins. Bah quoi. Il fallait bien un peu le provoquer, ce gamin, question de le forcer à prendre de l'autonomie et de la virilité. Il faisait ça pour son bien, c'est tout...
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