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 As to temper a desperate bird

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MessageSujet: As to temper a desperate bird   As to temper a desperate bird Icon_minitimeLun 23 Juin - 20:29


Sa peau gardait la mémoire de l'échec brulant, vif et violent. Cicatrice perpétuellement pour lui rappeler sa propre folie à se frotter à la plus misérable créature du monde: les humains. Elle conservait soigneusement la trace vive d'un combat mené en vain pour une liberté illusion qui ne lui semblait pas possible, mais qu'il cherchait tout de même à respirer. Comme le peu d'intégrité qu'il lui restait vraiment qu'il avait enfouis, loin, le plus loin possible, derrière des murs et des barrières psychologiquement inatteignables, derrière son humour ridicule et ses enfantillages. Il n'avait raconté à personne ce qui le tenait éveiller si violemment, la nuit. Il ne racontait pas pourquoi il fermait sa porte de chambre à triple tour avec un meuble tiré devant. Il ne racontait pas non plus pourquoi, parfois, il dormait avec une lampe de chevet allumée. Certains l'avait vu revenir de là-bas. Ceux, du moins, qui l'avaient secouru d'il ne savait quels autres sévices. Et si le Club des Damnés avait mérité toute son attention, il n'avait pas de camp. Il était seul à voguer sur ses propres rives. Il était indépendance et s'associer signerait, selon lui, son arrêt de mort. Figurativement parlant, du moins. Et liberté, c'était aussi ne dépendre de personne et de n'avoir personne qui dépendait de soit.

Il s'était contenté de trainer dans l'ombre du Club sans allé jusqu'au fond des choses même si, parfois, ça le démangeait d'aller voir plus loin ce qui en était. Par curiosité inassouvie. Ou pour autre chose d'un peu plus tordue et dérangée. Il s'était contenté, généralement, de sourire avec taquinerie non dissimulé aux regards curieux que l'on posait sur son être. Si on avait accepté de le voir trainer, on cherchait tout de même à ce qu'il ne tombe pas sur n'importe quoi, du moins, en avait-il l'impression. C'était compréhensif... Mieux valait qu'il ne touche pas à une histoire qui ne le concernait pas mais dont il pourrait facilement faire usage à son avantage. Et ça, personne ne savait jamais ce qu'il en faisait. Il stockait dans un coin de sa tête une quantité d'informations impressionnante. Et un jour ou l'autre, il en tirait profit, doucement, parfois plus subtilement que d'autres.

Mais aujourd'hui, il se révélait particulièrement discret, sans un monde. Juste une ombre qui sourit. Cheshire et son air nébuleux. Puis, de loin, avait assisté à la formation d'un tournois sympathisant entre différents membres du club auxquels il ne s'était pas forcément intéressé jusqu'à maintenant. Certains, en revanche, s'étaient curieusement intéresser à l'interroger personnellement, auquel cas, il se faisait un malin plaisir de dévier leurs questionnements. Il avait distraitement écouter leur conversation et si, après un moment, il s'était subtilement glissé près d'eux, il tira une chaise sous un ou deux regards surpris. Il n'avait pas pour habitude de se mêler à leur délirante folie inhumaine et, à vrai dire, sans doute que ca les arrangeait qu'il ne pointe pas le bout de son nez dans leurs jeux d'adultes. Chaise tirée, il s'était jovialement installé sur cette dernière un peu moins droit qu'un autre. Il n'appartenait pas à leur petit univers mondain, il le concevait, autant qu'il n'appartenait à aucun univers à proprement parlé. Il observa les cartes s'étalées devant lui et s'il darda un regard perçant sur les siennes, celui qu'on glissa bizarrement dans sa direction attira davantage son attention. Pas un mot, en revanche, ne fut prononcé qu'il en fusa de sa bouche.

«Si chacun s'occupait de ses affaires, le monde tournerait beaucoup plus vite. Te préoccupe pas que je sache jouer ou non. Joue. »

Il se révélait plus cynique qu'avant, plus amer, aussi, probablement. Mais c'était dans sa nature que de laissé ses émotions reflété son existence.
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MessageSujet: Re: As to temper a desperate bird   As to temper a desperate bird Icon_minitimeLun 14 Juil - 23:17


La plupart des membres des Damnés venaient au Club pour passer le temps. Il fallait y venir pour voir et se faire voir de la haute société qui avait le droit d’entrée, mais, il fallait l’avouer, ils ne pouvaient pas passer tout leur temps à discuter, manipuler, fomenter des coups en secrets. Certains le faisaient, mais pour beaucoup, le Club était une excuse pour passer une soirée loin d’une femme exigeante et d’enfants turbulents.

Presque comme dans une scène clichée, quelques hommes se retrouvaient autour d’une table, le cigare à la bouche, un verre de brandy à la main, enfumant l’atmosphère tandis qu’ils jouaient aux cartes et misaient des sommes qui auraient pu être une véritable fortune pour certains humains lambda mais qui n’étaient que de l’argent de poche, une plaisanterie pour ces riches privilégiés. Les plaisanteries sur les épouses étaient échangées avec des rires gras, des milliers étaient perdus ou gagnés sans que cela ne cause la moindre inquiétude.

Thomas n’appréciait pas particulièrement le poker, mais il participait volontiers régulièrement aux parties – sa présence surprenait parfois, mais les joueurs s’y étaient habitués. L’alcool et l’atmosphère détendue déliaient leurs langues, et c’était un moyen aisé pour Thomas de glaner facilement des informations, pour savoir qui il fallait ou non approcher dans le Club.

Ce soir-là était comme les autres. Les plaisanteries fusaient autour de la table et Thomas répondait d’un petit rire forcé qu’il avait perfectionné au fil des années pour paraître sincère, et d’une remarque ou deux, parvenait à apprendre ce qu’il souhaitait.

Les voix baissèrent un peu et les hommes échangèrent des regards surpris lorsque Viktor Schmittlein s’assit à leur table. Thomas se composa un visage impassible en reconnaissant le nouvel arrivant. Il avait remarqué Viktor depuis longtemps, évidemment, mais il n’avait jamais osé l’approcher. Il faisait de ces rares personnes que Thomas admirait, et comme il n’avait pas l’habitude de ce sentiment, il ne savait jamais très bien comment se comporter avec. Alors il se contentait d’observer, de loin, pour essayer d’en apprendre plus. Mais loin de le satisfaire, ses observations l’avaient déconcerté. Plus il en apprenait sur Viktor, moins il avait l’impression de le connaître, de le comprendre. C’était bien la première fois que cela lui arrivait et Thomas rageait de ça.

Après un moment de flottement, le donneur inclut Viktor et lui donna d’un geste hésitant ses cartes.

« Si chacun s’occupait de ses affaires, le monde tournerait beaucoup plus vite. Te préoccupe pas que je sache jouer ou non. Joue, déclara-t-il enfin, parlant pour la première fois depuis son arrivée à la table. »

Les joueurs échangèrent des regards cette fois-ci mal à l’aise, mais Thomas ne put retenir un sourire en coin, amusé.
Ils commencèrent à jouer, les hommes osant à peine parler. Puis peu à peu, ils reprirent de l’assurance comme Viktor gardait le silence, et la conversation reprit bientôt son rythme et son volume habituels.

« Alors, Viktor, lança soudain un des hommes dont la sobriété commençait à faire défaut, une femme t’attend à la maison ? demanda-t-il avec un rire tout en donnant un coup de coude à son voisin. »

Les autres sourirent, et Thomas tourna la tête vers Viktor, intéressé par la réponse. Un des aspects de la vie de Viktor dont il n’avait pu rien apprendre était sa famille, et il était curieux d’en savoir plus.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: As to temper a desperate bird   As to temper a desperate bird Icon_minitimeSam 16 Aoû - 15:30


Il avait l'habitude des regards divers, souvent, un peu craintif, en général, curieux. Il y avait, quelques fois, un brin de jalousie dans les yeux qu'on daignaient darder sur lui. Le mutant était un phénomène désormais public et il avait accepté les regards en coin depuis longtemps. S'il faisait comme s'il ne les voyait pas, il les comprenait. Il comprenait qu'on se demandait, parfois, les raisons de sa présence, même lorsqu'il n'y en avait pas. Comme si le hasard n'avait pas d'emprise sur lui. Or, il avait choisit de les ignorer, furtivement, comme s'ils n'avaient simplement jamais existés, avant de s'assoir à cette table sans attendre d'invitation quelconque. Il n'en avait pas besoin. Et qu'on lui refuse ou non, il faisait habituellement fi de l'avis des autres et n'en faisait vraiment qu'à sa tête. Ça aussi, on semblait doucement avoir accepté ce comportement parfois agaçant: on disait non, il disait oui, presque par automatiste, ou simplement par amusement. Il ne se fondait pas aisément parmi la foule et malgré lui, ou avec un malin plaisir, il détonait doucement, qu'il le veuille ou non, en fait. Ils avaient hésité, d'abord, lorsqu'il s'était glissé parmi eux. Une hésitation compréhensive. Et il s'était noyé dans le silence, observant discrètement, d'un œil vif.

Malgré tout, Viktor avait pour habitude d'attirer l'attention, d'une manière ou d'une autre, parfois totalement involontairement. C'était inévitable: on s'interrogeait de ses pensées, on s'interrogeait de ses manigances, de ses idées, de sa vie, de ce qu'il avait été et de ce qu'il planifiait. Parce que si on le voyait, on ne le connaissait pas pour autant. Qui pouvait fièrement se pavaner connaitre le nom de son frère? Qui pouvait fièrement clamer connaitre son histoire d'un bout à l'autre? Personne. Parce que personne ne la connaissait vraiment. Parce que malgré son exubérance évidente, il était aussi particulièrement réservé sur ce qui le définissait vraiment. Et ce n'était certes pas dans ses intérêts de se faire connaitre de façon aussi priver. Mais la curiosité du peuple vis-à-vis de lui flattait un brin son égo qu'il s'amusait à laisser flotter le mystère parfois mensonger à son propos, un brin de rumeurs ou d'histoires folles de ce qu'il avait pu être et qui étaient fausses.

Et puis, une question brusquement, à son propos, alors qu'on avait semblé l'ignorer, pendant un certain temps, bien que le considérant toujours comme une ombre. Il avait relevé le bleu de ses iris sur l'individu, le dardant, une seconde, d'une fine analyse rapide. Il avait observé sa posture chancelante et il en avait presque sentie l'haleine puante de l'alcool jusqu'ici. Ça, c'était quelque chose d'autre: Viktor n'avait jamais touché une seule goûte d'alcool. Peut-être par peur que ça altère ses idées, et ce n'était pas quelque chose de souhaitable. Il se contentait généralement d'une boisson gazeuse... ou dix, parfois. Il n'avait rien avec lui, cette fois. Pas même un verre d'eau limpide. Pas au Club. Comme s'il se méfiait un peu trop de ce dernier et de ses vils membres participants. Il avait sourit, ironiquement, gardant ses cartes parfaitement dissimulé, presque contre lui, dans un angle qui les rendait impossible à espionner. Et jamais il ne releva les yeux vers elles, se contentant plutôt d'observer ce que les autres faisaient, leurs expressions et tout ce qui les trahirait. Et lui, il souriait, imperturbable, ne dérogeant pas de ses habitudes.

«Pas ce soir. Elle est occupé avec un magicien.»

Évidemment, il s'amusait particulièrement de la question. Il n'y avait pas âme qui vive dans son lit, jamais. Il n'avait jamais le temps pour ce genre d'absurdité, et ça n'était pas particulièrement dans ses intérêts premiers non plus. Il faisait plutôt référence à son Inséparable chez qui il créchait, encore, à l'occasion, tant qu'elle pouvait l'avoir à l'œil. Son amie. La seule, sans doute, pour qui il prendrait des risques inconsidérés. La seule dont on ne savait que trop peu de chose. Certaines personnes au Club avait remarqué leur lien. Mais à l'intérieur, il ne se vantait pas de sa compagnie. Il ne l'accompagnait pas forcément entre les mus du Club des Damnés, en sachant parfaitement qu'elle s'y trouvait aussi. Il la mettait doucement à l'abri, loin de son chaos tragique. Mais il lui suffisait d'un sourire doux vers elle, parfois, pour qu'on s'en rende compte, même si leur relation semblait publiquement ambigüe et qu'il s'en amusait, c'était loin d'être ce que les gens croyaient. Malgré tout, il laissait volontiers son ironique glisser sur sa langue, comme un mensonge dont il était fier et dont il ne se cachait pas. Un mensonge qu'un imbécile imbibé d'alcool ne comprenait pas forcément, vu son drôle de rictus.

«Et ça ne t'offusque pas?» avait-il continué, alors que Viktor en profitait pour relancer la partie. Haussement des épaules. Le surdoué s'était contenté d'un étrange sourire qui voulait tout dire, et qui, pourtant, ne dévoilait rien de ses réelles pensées.

«Si c'était toi, oui, je m'offusquerais. »

Ambiguïté. Il l'observa réfléchir à ce qu'il venait de dire, mettant quelques instants à comprendre que c'était une insulte et à se remettre dans son trou, en se demandant probablement qu'est-ce que ça sous-entendait encore.
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