♣ Ah! La physique ! De loin une de ses matières préférées . Comprendre le monde qui vous entoure... Clémentine adorait ce cours mais il lui semblait parfois qu'elle était pratiquement la seule. Déjà Evan à coté d'elle semblait en tête à tête avec Morphée. Bon sang ! Comment faisait-il pour dormir à presque toute nos heures de cours celui là ? se demandait elle
"Monsieur Maltown ! la voix de l'enseignant fusa exaspérée, prête à ridiculiser sa proie, Veuillez s'il vous plait suivre et allez chercher les boites sur mon bureau afin que nous puissions débuter les travaux pratiques."
"J'en connais un qui va passé un sale quart d'heure" souffla t-elle malicieusement à son meilleur ami qui se levait lentement la mort dans l’âme.
Les manipulations s'enchainaient, un silence presque oppressant se glissa dans la salle que rompit finalement le son si apprécié de la sonnerie de fin des heures de cours. Sans un seul regard Evan et Clémentine s'étaient déjà levés d'un seul homme. Ceux qui ne connaissaient pas leur complicité auraient pu considérer cela comme de la télépathie ce qui par ailleurs était l'un de leur tour de passe-passe très prisé qui leur rapportait souvent leur argent de poche afin qui puisse tous les mardi, déguster leurs milkshakes à la sandwicherie du coin.

Le froid pénétrant de l'hiver chatouillait ces doigts tandis qu'elle marchait entre les immeubles pour rentrer chez elle. Clémentine avait toujours eu peur du noir et le coucher du soleil qu'elle trouva magnifique lui apporta une bouffée de hantise quand à la pénombre qui n'allait pas tarder à étendre son emprise sur les derniers rayons de lumière. S'il y avait bien une chose qui pouvais la déranger c'était bien l'obscurité ! Pourtant elle adorait la nuit, ce calme, cette pale lueur que projetait la lune, ce vent rafraichissant,... Mais il y avait eu ... cette chose qui c'était passé ... Non elle ne devait plus y penser sinon ces images, ces souvenirs allait revenir, refaire surface pour la tourmenter à nouveau ! Et plus, tranquillement elle franchis le sol de son "chez soi". La jeune fille saisit un cookies au chocolat et un verre de lait comme elle le faisait chaque soir tout en chantonnant, lorsqu'elle entendit une respiration derrière elle. Clémentine fit volte face afin de défier l'intrus qui s'avéra être un homme on ne peut plus banal si l'on écartait le fait que son crane ne possédait pas de chevelure mais plutôt de larges touffes de poils hirsutes.
"Qui êtes vous et que faites vous ici ?" questionna t-elle menaçante
"Mademoiselle Clémentine Dessert je suppose, dit-il alors sans tenir compte de la précédente question, il ne manquait plus que vous. veuillez me suivre dans l'autre pièce je vous prie.
Sa tête bourdonnait de question, en particulier lorsqu'elle vis ses parents assis à 2 mètres l'un de l'autre très concentrés sur des papiers qui emplissais la table du séjour.
"Papa, Maman ? Qu'est ce qui ce passe ?"s’enquérait t-elle avec inquiétude
"Ma chérie ne panique pas ! Rien de grave tout ce que tu as à faire c'est de mettre mon nom sur le papier que va te tendre le monsieur et après on ira au cinéma tout les deux. Ça te dis ?" répondit promptement Monsieur Dessert
"Ne l'écoute pas mon cœur, renchérie Madame Dessert, c'est mon nom que tu dois mettre ! C'est ce que dirais ton frère ! Et en plus j'ai du chocolat ! Tu aimes le chocolat n'est ce pas ?!"
"Un nom ? Mais pourquoi est ce que je dois mettre un nom ?"
"Et bien, expliqua l'homme banal, tes parents ont décidé de se séparer mais ne t'inquiète pas. Tout vas bien se passer il te suffit de mettre le nom de ton père ou celui de ta mère suivant tes préférence et ce sera chez cette personne que tu restera. Allons, ce n'est pas bien grave. C'est juste un choix, pas de quoi faire une crise de nerfs. Tu vas te mettre dans la cuisine pendant que je règle ces affaires avec tes parents et lorsque je reviendrais te chercher, un nom sera inscrit et il n'y aura plus de soucis."
Une boule glacé lui tomba dans la poitrine, brisant l'armure contre les émotions qu'elle s'était forgée. Clémentine regarda ces parents complétement perdue qui plutôt que de lui apporter un réconfort commençait se disputer sur lequel d'entre eux elle choisirais tels deux enfants ce battant pour une belle pierre dorée. Et sans un mot elle disparu dans la cuisine. Pourquoi ? Pourquoi devrais-je choisir ? Pourquoi se battent-ils ? Ne suis-je qu'un trophée à leur yeux ?
Elle courrait le plus vite qu'elle pouvait au milieu du givre et de la neige laissant les larmes lui brouiller la vue. Elle devait s'éloigner le plus possible ! Encore plus ! Je dois courir toujours plus loin ! Où se trouvais t-elle ? Bonne question. Épuisée enfin, elle se laissa choir sur le bord d'un muret. Bientôt les larmes ne furent plus qu'un lointain souvenir, submergée par la détermination : Je vais me débrouiller seule ! Je ne suis pas un trophée, je suis une humaine et je vais me battre pour pouvoir vivre la vie que j’entends !
Elle repartit aussitôt dans sa course folle mais cette fois, cependant, avec une destination : New york