♣ "Tu es sûr de vouloir le faire Jace? Tu comprends bien que si tu te fais chopper, je ne pourrais rien pour toi? Et que la CIA n'aime pas franchement que l'on touche à ses affaires...Ce ne sont pas des tendres."
"Je sais tout ça Chris, mais de un tu es mon meilleur pote, sans compter les nombreuses fois où tes beaux yeux m'ont aidé avec les femmes..." cela reçu un petit sourire de la part du concerné "mais en plus ce que tu me dis me concerne directement. Je suis, après tout, un de ces mutants dont la CIA a l'air friand selon tes sources. Je veux savoir."

Eclairons un peu la situation si vous le voulez bien; Chris avait plus ou moins eu vent de rumeurs concernant la CIA, à force de fourrer son nez dans les affaires de son oncle, lui-même agent de la CIA. Quelque chose au sujet de mutants. Oh, les mutants, il savait ce que c’était depuis qu’il avait dix-sept ans. Depuis que sa mère se soit faite internée et qu’il a rencontré Jace, ici présent. Jace est un technopathe. C’est-à-dire qu’il peut lire tout ce que contient une machine sans avoir besoin de traducteur ou des mots de passes. Il pouvait aussi plus ou moins « transporter » des datas pour les transférer ensuite. Ce qu’il s’apprêtait à faire, sur les ordinateurs de la CIA, non moins. Chris en était le cerveau dans une certaine mesure et Jace les muscle ou exécuteur. Ils devaient savoir, même si ça ne concernait pas directement le brun. Si sa mère était une mutante que le don avait fini par complètement perturber (elle pouvait voir les schémas dans les actions, les mots, les chiffres…ce qui avait fini par la rendre totalement paranoïaque) au point de refuser de voir son propre fils, Chris ne s’était jamais posé la question de s’il en était un aussi ; n’ayant jamais rien remarqué de différent entre lui et les autres enfants…Il ne s’était jamais posé le problème. Puis il avait rencontré Jace et ils avaient fini par partager ce secret qui aujourd’hui leur permettait d’en savoir un peu plus.

L’idée était simple sur le papier ; Jace entrait, "enregistrait" les données qui les intéressaient, et revenait chez lui pour copier les fichiers et les remettre à Chris. Ce qui s’avérait beaucoup plus ardu dans la réalité vous vous en doutez. Ce fut une histoire de déguisement, de jeu d’idiots et de ruse. Cette dernière, le mutant n’en manquait pas et il réussit à copier quelques fichiers avant de se carapater ni vu ni connu. Du moins c’est ce qu’ils pensèrent mais la CIA, remarquant des datas défectueuses n’ont pas mis longtemps à faire le rapprochement avec ce mec du ménage/courrier/IT qui est passé trois jours plus tôt et Jace fut arrêté. Ce à quoi il s’était attendu dès le départ sans rien en dire à son ami. D’autant plus que cela a mené Chris sur une voie étrange.

Les dossiers en eux-même ne lui ont rien apporté à part la certitude que la CIA tramait quelque chose de louche concernant les mutants. Rien d’autre, pas de détails, pas de photos, rien. Après les avoir épluché en long en large et en travers, Chris finit par simplement les brûler. Inutile de garder quelque chose qui, un, ne lui sert à rien et, deux, risquerait de lui apporter des ennuis. D’autant plus que ce n’est pas comme si il avait besoin du support pour se souvenir du contenu. Il avait toujours possédé une excellente mémoire, d’aussi loin qu’il s’en souvienne. Alors brûler le dossier n’était pas ce qui l’empêcherait de profiter des documents…Mais alors, quelle voie l’a-t-il fait prendre ? C’est plutôt son oncle, de la CIA donc, qui le poussa à suivre une voie qu’il avait abandonnée quelques années auparavant : Celle de devenir agent de police. Voilà ce qu’il lui a dit qui l’a fait changer d’avis sur sa vocation et quitter les modelages et croquis divers :

"J’ai entendu dire que les policiers de New-York en avaient un peu marre de la CIA et de leurs magouilles…"

Cette phrase pouvait sembler si anodine…Cependant, diriger vers lui, avec tout ce qu’il savait de son oncle il comprenait ce qui se cachait derrière tant de simplicité : "Je sais. Mais seul tu n’arriveras à rien…". Son oncle savait pour sa petite opération espionnage et n’avait rien mouché à ses patrons. Il y avait de l’espoir partout après tout. Le choix du corps de police fut simple : Son père avait été un officier dans la police canadienne, mort en service quand il était encore un jeune bambin. Il avait, avant l’incident avec sa mère, devenir policier, cependant il avait arrêté pour se tourner vers l’art, hobbies qu’il avait toujours apprécié mais qu’il tentait aujourd’hui de forcer comme une nouvelle vocation qui n’est pas. Il a repris les bancs de l’académie du New-Jersey, où il habitait maintenant et fut envoyé sur New-york. Il est le petit nouveau, mais il fera ses preuves et bientôt il pourra activement chercher à percer ce que chercher à faire la CIA…