Elle repensait encore une fois à son intégration chez les X-MEN. Elle se souvenait comment elle avait été approchée par le professeur Charles Xavier et comment celui-ci lui avait demandé d'intégrer son équipe de mutants. Elle avait tout d'abord hésité, mais c'est finalement avec quelque peu de méfiance que la jeune femme avait suivit celui qui, par la suite, deviendrait son mentor. Le plus dur avait été d'accepter le fait qu'elle n'était pas une déesse comme elle le croyait, mais une mutante, dont les gênes étaient plus évolués et différents. Pourtant, elle ne se sentait pas différente des humains. Elle se sentait comme eux. Elle était comme eux. Elle songeait souvent à cette haine que les humains portaient à leur égard. Elle n'arrivait pas à comprendre, ni même à concevoir une telle attitude. Elle qui avait été adulée pour ses dons, pour sa puissance et pour ce qu'elle faisait, ne pouvait se mettre à leur place. Lorsqu'elle pensait à cela, ou à ce genre de souvenirs ou de pensées, la météo changeait. Son humeur affectait directement son don, et ce même si elle faisait tout pour contrôler cela. Le ciel devait orageux, et le vent se levait. Les yeux de la jeune femme devinrent blancs avant qu'elle se rende compte de ce qui se passait. Elle sa calma alors et fit revenir le soleil dans le ciel. Les nuages se dissipèrent petit à petit, laissant une longue étendue bleu clair s'installer.

Elle bondit alors du fauteuil dans lequel elle était installée quelques minutes plus tard et sortit à l'extérieur de l'Institut. Elle se mit alors à s'entraîner à mieux contrôler son pouvoir. Depuis qu'elle était ici, la mutante avait beaucoup progressé, et commençait enfin à mieux contrôler ses pouvoirs et ses capacités. Elle suivait également un entraînement d'arts martiaux quotidiennement afin de rester en forme et prête à se battre si jamais c'était nécessaire. Maintenant, elle était professeur, elle se devait donc d'appliquer la théorie qu'on lui avait transmise pour former et aider d'autres mutants à contrôler le don que la mutation de leurs gênes a provoquée. Il lui fallait maîtriser ses capacités à la perfection ; elle se devait de contrôler son humeur et de faire attention à ne pas laisser celle-ci prendre le contrôle de ses pouvoirs. Ororo continua donc de s'entraîner pendant quelques heures et se décida ensuite à rentrer au manoir pour rejoindre ses camarades.

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Le sommeil la convoitait. Il voulait prendre possession d'elle, l'emmener dans son univers, la faire se reposer de force et sombrer dans les abysses des rêves. Sans même se battre, elle laissa celui-ci gagner et la faire tomber dans les bras de Morphée. Ses rêves furent agités, passant d'événements et souvenirs positifs à des périodes de sa vie négatives. Elle se sentait perdue, ne comprenant pas pourquoi elle oscillait ainsi entre bonheur et tristesse, mais laissait son sommeil la guider au travers de son subconscient. Elle se réveilla alors en sursaut au beau milieu de la nuit, de la sueur coulant de son front et sa respiration se faisant de plus en plus saccadée. Elle avait peur, son corps tremblait et ses membres se crispaient comme-ci elle souffrait de sa claustrophobie. Ororo regarda alors autour d'elle et se rendit enfin compte que tout allait bien et que rien ne clochait. Elle se rendormit donc et se calma. Ses rêves se firent enfin, pour la première fois en quelques jours, plus doux et heureux. Elle revit ses parents, et l'amour que ceux-ci lui avaient donnés jusqu'à ce qu'ils décèdent, alors qu'elle était encore jeune. Des larmes de joie coulèrent alors de ses yeux endormis et humidifièrent ses joues, ses draps et son oreiller.