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 « I still haven't found what I'm looking for »

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« I still haven't found what I'm looking for » Vide
MessageSujet: « I still haven't found what I'm looking for »   « I still haven't found what I'm looking for » Icon_minitimeVen 4 Juil - 0:45



« I still haven't found what I'm looking for »
Isaac A. Sullivan & Joyce M. Mayers


Sortir de chez soi. La belle affaire.
Il n'y a rien de plus simple, n'est-ce pas ? Il suffit juste de poser sa main sur la poignée de la porte, de la tourner & enfin, de la tirer vers soi. C'est aussi simple que cela. Ensuite, le monde extérieur s'offre à vous. Il est là, sous vos yeux, prêt à vous faire vivre toutes les possibilités imaginables. Il peut tout vous arriver. Presque tout.
Alors, n'est-ce pas excitant ? Dans le pire des cas, sortir de chez soi ne vous fait rien ressentir. Après tout, c'est la routine. On sort de chez soi pour aller travailler, pour aller étudier, pour faire des courses ou retrouver quelqu'un. On ne peut pas être effrayé par l'idée d'enclencher le système de la porte d'entrée. On ne peut pas avoir peur de se dévoiler au monde.
Alors pourquoi ? Pourquoi était-elle là, immobile devant cette porte d'entrée, incapable de tourner cette foutue poignée ? L'appartement était un deux pièces de taille modeste mais suffisamment grand pour une personne. Il était confortable. Les murs blancs étaient recouvert par quelques tableaux & des étagères pleines de livres ou de pots de fleurs. Il était lumineux. Mais en désordre. Une valise trainait près du sofa, ouverte & dégoulinante de vêtements. Il y avait plusieurs tasses vides sur la table basse. La jeune femme restait face à cette porte. Elle y était depuis quelques minutes, caressant ses clefs dans sa main gauche dans un mouvement d'angoisse. Un soupir caressa ses lèvres.
Idiote.

Elle ouvra la porte d'entrée dans un geste frénétique & rapide, avant de la refermer derrière elle. La jeune femme s'y adossa quelques instants, tentant de calmer son souffle haletant. Elle se sentait tellement ridicule. Avoir peur de sortir de chez elle. Du vrai n'importe quoi. Surtout qu'au fond elle savait que ce n'était pas cette porte qui allait la protéger du reste du monde. Une porte, c'est si facile à ouvrir. Joyce glissa ses clefs dans la serrure, ferma à double tour & s'engouffra dans les escaliers des parties communes à l'immeuble. Ses yeux se posèrent rapidement sur sa montre. Il était 13h45 & elle commençait son travail à 14h. Elle avait du temps devant elle. Le soleil était haut dans les cieux clairs & sans nuages. Il enveloppait la ville de sa chaleur agréable tout en dégageant cette forte luminosité. Joyce eut pour réflexe de mettre ses lunettes de soleil. D'abord pour y voir clair mais aussi pour se faire plus discrète dans la rue. Elle ne voulait pas être reconnue. Ses pas la menèrent vers la bouche de métro tandis que le tumulte de la ville battait son plein. Elle passa devant ce café dévasté & entouré par des bandes jaunes en plastique, indiquant qu'une enquête était en cours. Cet incident remontait à près de trois semaines, expliquant sans doute pourquoi il n'y avait personne sur les lieux. Ces bandes étaient surtout présentes pour éloigner les gens. Ils avaient d'ailleurs rajouté des barrières pour empêcher le public d'entrer & d'empirer les choses. Joyce sentit son estomac faire un bond. A chaque fois qu'elle passait ici, c'était la même rengaine. La peur de se faire prendre était là. Car elle savait que cela arriverait tôt ou tard. Pour l'instant, Tellie & elle avait réussi à poser de fausses pistes, faisant croire aux autorités qu'ils étaient partis sur la côte ouest des Etats-Unis. Mais ce stratagème n'allait pas tenir encore très longtemps. Elle le savait. Tellie le savait aussi.
Joyce se laissa avaler par la bouche de métro & couru pour avoir la rame qui l'emmenait vers son lieu de travail. Elle sortit un livre de son sac & s'y plongea, pour faire abstraction du monde sordide qui s'animait sous ses yeux. Les gens étaient tous mornes ou presque. Ils attendaient leur station, le regard vide. Tout était tristesse, ici. Le trajet ne fut pas bien long. Elle n'avait que cinq minutes à faire. Mais c'était suffisant pour qu'elle lise plusieurs pages & avance dans l'histoire de son roman. Elle le rangea furtivement & sortit du labyrinthe souterrain pour reprendre un bol de lumière. Ses pas la menèrent vers le Musée d'Art Moderne. La bibliothèque où elle travaillait se trouvait à deux pas.
« Bonjour Sam !
Ah, Joyce ! Comment vas-tu ?
Bien & toi ?
Très bien ! J'ai fait développé les photos de mon voyage en France, je dois te les montrer ! Je ramène tout ça demain !
Avec plaisir.
J'ai pas mal de commandes à passer aujourd'hui, du coup je te laisse ranger. »
La jeune mutante acquiesça avant de se diriger vers la réserve pour poser ses affaires. Son après-midi s'annonçait calme. Les commandes allaient prendre pas mal de temps à son patron qui — du coup — n'allait pas passer son temps à lui raconter son voyage en France. Depuis qu'il était rentré, il n'avait que cela à la bouche. Il ne parlait que de Paris & des Champs Elysées. Dans un sens, cela l'arrangeait. Il n'avait pas suivi les actualités locales & n'avait donc pas eu vent de la catastrophe du café au coeur de Manhattan, dans laquelle elle était impliquée. C'était un poids en moins. Joyce s'attela à sa tâche & passa tout son temps à ranger les ouvrages qu'ils venaient de recevoir, ceux qui avaient été délaissés sur les tables de consultation ou encore ceux rendus après leur séjour chez l'habitant. Joyce voyageait donc entre les sections, passant par la littérature anglaise & les livres de cuisine. Elle passa plusieurs minutes avec certains clients pour les conseiller sur telle ou telle lecture, chercha des ouvrages pour ceux qui voulaient consulter sur place, se chargea des nouveaux emprunts. La journée était chargée, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Autant d'occupations l'éloignait de ses pensées. De ce café. De ce cauchemar. Sam s'était montré très concentré sur ses commandes, lui permettant ainsi d'avoir du répit. Ils ne s'étaient quasiment pas parlé de la journée tellement chacun avait à faire. Les examens de fin d'année arrivaient à grand pas, ce qui avait pour conséquence une nette augmentation de la charge de travail & de la fréquentation. Les étudiants étaient plus nombreux à venir. Les bibliothèques universitaires étaient souvent bondées. L'heure de la fermeture approchait.

« Joyce, tu peux faire un tour vers les tables pour prévenir les gens que l'on va fermer avant de partir ?
Oui, je m'en charge ! »
La jeune femme passa rapidement par la réserve pour prendre son sac. Elle se dirigea ensuite vers la section des manuels de science humaine où bon nombre d'étudiants en droit ou histoire travaillaient pour leurs examens futurs.
« Excusez moi, mesdemoiselles, messieurs, on va fermer. Je vais vous demander de bien vouloir déposer les manuels sur cette table avant de partir. », s'exclama-t-elle poliment en leur désignant la table où tous les livres consultés étaient déposés pour qu'elle puisse les ranger correctement. Les gens ne savaient pas ranger les livres, c'était un fait. Les différentes personnes levèrent les yeux vers elle avec un air déçu ou surpris. Tous commencèrent alors à ranger leurs affaires. Joyce se dirigea vers la section scientifique. Il y avait deux personnes, dont une qui lui tournait le dos. Elle s'approcha en douceur car tous deux semblaient plongés dans leur lecture.
« Messieurs, je suis désolée mais on va fermer. Si vous pouviez déposer les livres sur la table qui est là-bas avant de partir, ce serait très sympathique », dit-elle avec un sourire. Sourire qui disparut de son visage rapidement lorsque ses yeux se posèrent sur l'ouvrage que la personne devant venait de fermer. Elle connaissait ce livre pour l'avoir regardé & ouvert des milliers de fois. La thèse de Charles Xavier.
L'homme s'était tournée vers elle & elle croisa son regard. Son coeur loupa un battement sous l'effet de la surprise & de l'angoisse qui commençait à se déverser dans ses veines. Elle connaissait ce type. Elle l'avait vu plusieurs fois ici. Elle avait même du lui conseiller certains ouvrages. Il aimait la littérature, elle le savait. D'ailleurs, c'était souvent dans cette section qu'il trainait. C'était la deuxième fois qu'elle le voyait dans la section science de la bibliothèque. & il consultait des ouvrages sur la génétique, ce qui ne laissait rien présager de bon. Mais surtout, il était curieux.
Trop curieux.
Il était venu ici il y avait deux jours de cela & avait voulu lui parler. Mais ce type là n'avait pas envie de lui parler de tel ou tel auteur ou bien même de lui causer météo. Non. Il voulait savoir pour l'incident au café, parce qu'il savait qu'elle y était. Il devait même avoir des doutes sur sa vraie nature. & il creusait. Bien sûr, elle l'avait envoyé chier. Elle pensait que cela aurait suffit. Or, non.
Il était là. Sous ses yeux.
Il était encore là.
& elle ne pouvait rien faire. Elle avait deux options ; s'enfuir ou lui rentrer dedans. Elle hésita un instant, le coeur tambourinant à mille à l'heure dans sa poitrine. Elle ne savait pas qui était ce type. Ni les raisons de son acharnement. Il lui avait dit son nom lorsqu'il était venu la première fois. Un nom qu'elle avait déjà croisé quelque part sans pour autant s'en souvenir. Etait-il un flic ? Un agent du FBI ? Elle n'en savait rien mais il commençait sérieusement à lui foutre les jetons. Joyce détourna les talons lorsqu'il s'apprêtait à ouvrir la bouche. Elle se précipita vers la porte de la bibliothèque.
« A demain Sam ! »
Elle l'entendit rétorquer alors que la porte se fermait derrière elle. La jeune mutante prit alors sa droite & marcha précipitamment dans la rue bondée. Elle se retourna alors pour vérifier s'il était là.
Vous ne devinerez jamais.
Il était là.
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MessageSujet: Re: « I still haven't found what I'm looking for »   « I still haven't found what I'm looking for » Icon_minitimeMer 9 Juil - 22:59


Beaucoup de choses s’étaient déroulés depuis qu’Isaac avait enfin eu la preuve qu’il n’était pas fou, qu’il n’avait en fait jamais imaginé la scène qui l’avait si longtemps hanté. Oui, il c’était écoulé un certain temps depuis que le journaliste avait pris pour la première fois en main la thèse du professeur Charles Xavier, un temps qu’il avait mis à profit pour pousser ses recherches plus loin et essayer de mieux comprendre ce qu’était exactement ce phénomène de mutation génétique. Un temps qui avait également laissé la place à bien des choses imprévues tel que cet attentat au centre commercial qui avait rendu l’existence des mutants publics aux yeux du monde. Preuve final qu’il n’avait au fond jamais eu tord de toujours croire en lui et qui l’avait conforté dans sa décision d’en découvrir plus. Mais ce que cet attentat avait également provoqué, c’était la naissance d’une crainte terrible chez les habitants, au point de provoquer une crise du gouvernement. Lui qui aurait voulu pouvoir exposer la vérité au monde, essayer d’ouvrir les yeux des autres, voilà qu’il se retrouvait avec une pression constante de son rédacteur en chef qui voulait couvrir le plus possible le phénomène mutant.

Et comme bien souvent l’avis des deux hommes divergeait sur le sujet. Une chance pour le journaliste, on respectait assez sa plume et le laissait libre de certaines opinions du moment qu’il ne franchissait pas les limites. Il avait toujours eu des idées progressistes et cette ouverture d’esprit se ressentait dans ses articles, chose qui finalement faisait vendre et qui lui attirait généralement l’intérêt ou la sympathie des lecteurs. Mais pour qu’on le laisse écrire, il avait tout de même fallut que ses textes ne soit pas trop assassin parfois. A moins bien sûr que cela soit totalement inévitable. Non, Isaac se voulait incorruptible et intransigeant sur la vérité, prenait à cœur de défendre les minorités et de relayer leurs opinions. Le seul problème c’est qu’il était parfois bien forcé de suivre la ligne éditoriale du journal, mais jamais il ne renonçait à ses convictions pour autant et faisait alors en sorte de contourner le problème ou de traiter le sujet de manière totalement différente. Le sujet mutant était un sujet sensible et puisqu’il ne pouvait défendre son avis exactement comme il le voulait, le journaliste se faisait un devoir de rendre les faits avec la plus grande exactitude et la plus grande impartialité.

En parallèle, il n’avait pas renoncé à ses recherches et désirait plus que tout réussir à s’entretenir avec le professeur Xavier. Malheureusement ses maigres pistes ne le menaient pas à grand-chose et il lui avait donc fallu retourner à la bibliothèque consulter une fois de plus la thèse fascinante du professeur. Il avait ainsi passé son après midi penché sur plusieurs ouvrages de génétiques, couvrant son calepin d’annotation et d’informations, ses lunettes parfois prête à glisser de son nez tellement il pouvait être absorbé par sa tâche. Il continuait d’ailleurs de parcourir la thèse de Charles Xavier quand une voix dans son dos le ramena à la réalité, lui faisant prendre conscience de l’heure tardive.

« Messieurs, je suis désolée mais on va fermer. Si vous pouviez déposer les livres sur la table qui est là-bas avant de partir, ce serait très sympathique. »

Refermant son livre, le brun s’était retourné prêt à le déposer à la place qu’on lui indiquait, croisant ainsi le regard de la jeune bibliothécaire. Un début de sourire discret avait commencé à se dessiner sur ses lèvres en la voyant, face à cette occasion chanceuse que lui offrait le destin de lui donner une foi de plus l’occasion d’essayer de lui parler. Cela remontait à plusieurs semaines maintenant, depuis l’incident qui avait détruit un petit café de la ville en fait. En tant que reporter c’était Isaac qui avait eu l’occasion d’enquêter et de rapporter l’histoire au journal, mais malheureusement son rédacteur en chef avait alors voulu tabler sur un gros titre criant à l’attaque mutante. Plus vendeur et de là était né un nouveau désaccord entre les deux hommes. Au final le journaliste avait bien mené son enquête sur les lieux, mais il avait fini par refuser d’écrire une seule ligne, laissant la main à son collègue. Il avait espéré au cours de ses recherches sur l’incident pouvoir retrouver la trace des deux personnes impliqués, des deux mutants. Et si il souhaitait certes les interroger, c’était au final parce qu’il espérait pouvoir comprendre et exposer les raisons d’un tel acte. Il ne croyait pas vraiment à la violence gratuite des mutants, contrairement à certains des ses collègues. Oui lui préférait croire à une raison derrière cet acte. Etait-ce en réponse à une agression ? Pourquoi se mettre en danger de la sorte en révélant leurs pouvoirs sinon ? Toutes ces questions qui avaient guidés son travail alors qu’il interrogeait plusieurs témoins de la scène.

Le rapport avec la jeune femme de la bibliothèque ? Il avait tout simplement fini par recoupement de témoignage par découvrir qu’elle faisait partie des deux responsables et que mieux encore, il l’avait en fait déjà rencontré à plusieurs reprises. Et la découverte qu’il s’agissait en fait de la jeune femme attentionnée à qui il demandait parfois conseil dans ses choix de lecture n’avait fait qu’attiser sa curiosité et l’envie de comprendre le pourquoi d’un tel déchainement. Aussi avait-il finit par lui rendre une fois de plus visite pour aborder le sujet. Il n’y avait aucun jugement de sa part, aucune mauvaise pensée, aucun piège ni volonté de lui créer des ennuis, mais ça n’avait pas empêché qu’il se fasse envoyer paitre par la jeune femme. D’un côté il comprenait sa réaction, il avait seulement pensé que se présenter suffirait à la rassurer. Enfin, il savait tout de même être tenace et n’allait pas renoncer pour un simple échec. Il avait seulement choisi de s’armer de patience jusqu’à trouver une nouvelle ouverture. Ouverture qui venait juste de se présenter à lui.

Du moins, avant qu’elle ne détale comme un lapin sans de lui laisser l’occasion de décrocher un mot. Belle tentative, mais son métier avait fini par lui donner de joli réflexes et il n’avait pas fallut une éternité à Isaac pour qu’il embarque son sac et son calepin et se lance à sa suite, abandonnant là la thèse du professeur Xavier. Il avait couru à sa suite, la rattrapant presque de ses grandes jambes dans la rue encore pleine alors qu’elle se tournait dans sa direction. Ne voulant pas attirer l’attention sur eux, il avait légèrement ralentit le pas, suivant simplement la foulée de la jeune femme un peu en retrait, mais assez prés pour se faire entendre. Réajustant d’un mouvement le sac à son épaule comme les lunettes sur son nez et sans lui laisser le temps de le distancer une fois de plus avait enchainé.

« Bonjour mademoiselle Mayers, vous auriez pu m'attendre quand même. A moins que vous ne préfériez Joyce ? »

Un peu taquin il avait essayé de la surprendre, il devait bien l'avouer. Ce n’était pas la première fois qu’ils se rencontraient après tout, mais rien n’empêchait un peu de politesse. Aussi après cette petite tentative avait-il adopté un ton doux et un petit sourire qu’il voulait le plus avenant possible, avant de tenter de s’expliquer, autant que de lui faire entendre raison.

« Vous savez, si vous me laissiez une chance, j’aimerais véritablement discuter avec vous. Je me trompe peut-être sur ce qui vous pousse à fuir, mais je vous assure que je ne vous veux aucun mal. Je suis journaliste. »

Il n’avait pas caché à leur dernière rencontre le sujet qui l’intéressé, et sans doute le fait de ne pas avoir précisé son métier ce jour là avait été une maladresse, mais à sa décharge il avait pensé qu’elle pourrait reconnaitre son nom. Poursuivant donc toujours la jeune femme d’une certaine façon sous quelques regards curieux il avait continué de la harceler doucement.

« Sachez également que ce n’est pas parce que vous m’ignorez que je vais finir par me taire. Je sais très bien faire la conversation tout seule, mais je préfère en général avoir un interlocuteur, alors si vous acceptiez de me parler ? »

Son ton était resté poli tout du long, sans menace ni sous entendu cette fois et il espérait vraiment la convaincre de s’arrêter de fuir et la convaincre de lui adresser quelques paroles autre que les habituels "je n’ai rien à vous dire" ou "aucun commentaire" qu’il croisait souvent.
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MessageSujet: Re: « I still haven't found what I'm looking for »   « I still haven't found what I'm looking for » Icon_minitimeVen 18 Juil - 1:29


« I still haven't found what I'm looking for »
Isaac A. Sullivan & Joyce M. Mayers


Cette faiblesse, je ne peux y croire. Toi qui es pourtant si orgueilleuse & désinvolte, fuir de la sorte ne te ressemble guère. Où sont passés ton courage & ta stupidité qui te rend si téméraire ? Ah, Joyce, ne serait-ce qu'une façade ? Ta fragilité prendrait-elle le dessus ?
La jeune femme se sentait agressée & coincée. Elle avait l'impression d'être enfermée dans une pièce sans la moindre chance de pouvoir en sortir. Elle avait beau tourner la poignée, elle avait beau tirer ou pousser la porte, celle-ci restait close. Elle était perdue. Perdue dans la noirceur de cette salle étouffante. Elle était à la merci de quiconque. Elle était vulnérable.
Les rues de New York se déployaient sous ses yeux bleus. Elles étaient vastes & infinies, donnant le sentiment d'une liberté sans faille. Pourtant, Joyce les trouvait étriquées & toutes semblaient être des impasses à ses yeux. Aujourd'hui, ces rues ne lui seraient d'aucun secours. Ces rues ne lui donnait aucune sensation de liberté. Elle se sentait prise au piège dans un labyrinthe. Elle tentait d'avancer sur ce large trottoir envahit de passants tout aussi pressés qu'elle. Ils vaquaient à leur occupation, courraient pour ne pas rater le métro, pour aller à un rendez-vous, pour entrer dans cette boutique avant qu'elle ne ferme. Ils courraient pour rejoindre quelqu'un. Joyce — au contraire — se précipitait dans les rues pour fuir un individu. Elle se sentait idiote & complètement lâche. Elle qui avait toujours su tenir tête aux autres, elle qui n'hésitait pas à se défendre. Ce type avait touché un point qui la rendait extrêmement faible. Il sait. Il sait. Cette idée ne pouvait se défaire de ses pensées. S'il était aussi insistant, s'il cherchait tellement à l'approcher & à lui parler, c'est parce qu'il savait.
« Bonjour mademoiselle Mayers, vous auriez pu m'attendre quand même. A moins que vous ne préfériez Joyce ? »
La jeune femme entendait sa voix dans son dos, elle percevait ce ton taquin, cette sonorité légère. Il semblait en confiance, comme s'il se savait en position de force. & malheureusement pour Joyce, il l'était. Cette dernière se retourna lorsqu'il l'interpella par son prénom. Il savait son identité, il connaissait son prénom. L'estomac de la jeune femme se retourna à l'idée qu'il en savait trop sur elle. Bien sûr, son nom & son prénom, il avait pu les entendre à la bibliothèque où elle travaille, car elle l'avait souvent croisé en ces lieux. Samuel n'hésitait pas à en faire usage au sein de son établissement, de manière suffisamment forte pour que les clients l'entendent. Mais malgré cette explication, Joyce n'était pas rassurée. Cette manière qu'il avait de se comporter, d'utiliser son nom, de la suivre & de l'interpeller ne présageait rien de bon. Il en savait plus que cela. & son nom, il avait du le trouver d'une autre manière.

Joyce toisa Sullivan de la tête au pied avec un regard noir. Des prunelles qui en disaient long. Elle détourna cependant le regard pour poursuivre sa route. La jeune femme était terrassée par la contradiction & le paradoxe. Elle était coincée entre l'envie de l'affronter & le désir de fuir le plus loin possible. Son côté impulsif voulait mettre un terme à cette situation gênante, quitte à faire usage de son donc à l'encontre de ce curieux de première qualité. Mais la peur de se retrouver face aux autorités la bloquait littéralement. Pour une fois dans sa vie, Joyce semblait vouloir tirer la carte de la prudence. Elle ne voulait pas revivre un incident qui la forcerait à quitter le pays. & encore, elle en était sûre, cette fois ci, ils la rattraperaient. Ils ne se contenteraient plus de la surveiller.
« Vous savez, si vous me laissiez une chance, j'aimerais véritablement discuter avec vous. Je me trompe peut-être sur ce qui vous pousse à fuir, mais je vous assure que je ne vous veux aucun mal. Je suis journaliste. »
Un sourire sans joie se dessina sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle réprimait un rire sarcastique. Voilà qu'elle se souvenait de lui, & de sa profession au moment où il le lui rappelait. Elle revoyait son nom inscrit en bas de quelques articles dans un des journaux locaux. Mais que croyait-il ce pauvre bougre ? Qu'en lui disant qu'il était journaliste, celle-ci serait rassurée & se jetterait dans ses bras pour lui parler de sa vie & de sa condition ? Quelle blague ! Joyce tiqua cependant. Ce curieux prenait sa fuite pour un aveux. Il voyait en son comportement la preuve qu'elle était une mutante, elle aussi.
Un soupir caressa les lèvres de la jeune femme. Coincée. Elle était complètement coincée. La situation était désespérée. Quoiqu'elle fasse, elle était foutue. Sa fuite résonnait comme un aveux de culpabilité. Mais si elle restait, il poserait un tas de questions qui le mènerait droit vers la vérité à son propos. Si elle n'obtempérait pas à ses interrogations, il y verrait là aussi une preuve. Si elle usait de son don pour pouvoir se débarrasser de lui, il aurait une preuve tangible qu'elle n'est pas si humaine qu'elle le prétend. Oui, quoique tu fasses, tu es coincée. Tu es à sa merci. Alors, que vas-tu faire ? Comment te sortir de ce pétrin ?
Joyce était lassée. Sa vie paisible était mise à mal. Viktor avait décidément fait plus de mal que de bien à ce monde & surtout au leur. S'il n'avait pas fait son borné, leur existence serait toujours mise sous silence & ils auraient pu continuer à vivre sans être harcelés & menacés à chacun de leur pas.
« Sachez également que ce n'est pas parce que vous m'ignorer que je vais finir par me taire.
Le coeur de Joyce cessa sa course un instant, laissant ses battements en suspens. La jeune femme imita son myocarde & se stoppa dans le brouhaha de la rue. Un passa la percuta alors violemment avant de lui adresser plusieurs remarques désobligeantes & de la gratifier de quelques jurons. Mais la voix de ce dernier semblait bien lointaine dans son esprit. Seules les paroles du journaliste résonnèrent dans son crâne.
Je sais très bien faire la conversation tout seul, mais je préfère en général avoir un interlocuteur, alors si vous acceptiez de me parler ? »
Elle se retourna alors, lui faisant face. Les mots de Sullivan, elle les avait pris comme une menace. Elle avait la terrible impression que sus ses airs polis & sa voix douce, il cherchait à lui faire comprendre qu'il pouvait se passer de sa conversation pour publier un article sur elle, alors qu'en l'espèce, il n'en était rien. Joyce voyait des sous-entendu là où il n'en faisait pas. Pourquoi prenait-elles ces termes de manière si agressive ? Pour se protéger, pour se préparer à l'inévitable ? Elle était persuadée qu'il était à la recherche d'un aveux pour la dénoncer. La délation est si courante dans ce monde. Joyce avança vers ce journaliste. Isaac Sullivan. Cet homme qu'elle avait croisé plusieurs fois à la bibliothèque. Cette personne avec qui elle avait plusieurs fois échangé avec un ton poli. Il y avait eu des sourires, des conseils & autres paroles polies. Il y avait eu une sorte de confiance. Il faisait parti des clients qu'elle appréciait le plus. Car, oui, même si les relations restent très courtoises & superficielles, elle avait quand même ses têtes. Elle avait créé des catégories de gens, les avait rangé dans des boites. Il y avait les gros cons & les agréables. Lui, il était dans les agréables. Mais maintenant ?
Elle regarda le journaliste un long moment, silencieuse, alors que le tumulte de la rue suivait son cours. Lui tendait-il la main ou la menait-il à sa perte ?
« Vous savez ce que vous risquez pour harcèlement ?
& toi, Joyce, tu sais ce que tu risques pour le fait d'être une mutante ? Cher. Très cher.
Vous êtes trop borné, vous savez ? & je n'aime pas les gens qui sont autant — voire plus — bornés que moi. »

Joyce s'approcha alors du journaliste pour éviter les oreilles indiscrète. Ces gens, tout autour d'elle, étaient une menace incessante pour son intégrité, pour sa liberté. & pourtant, Joyce était encore chanceuse. Son don était invisible, il était psychique. Tout se trouvait dans son cerveau, à l'insu de tous. Aucune trace de sa mutation n'était visible. & même lorsqu'elle en faisait usage, peu se doutait qu'elle était à l'origine de tout ce désordre mental. Elle faisait partie des mutants aux pouvoirs fourbes. Voilà où était sa chance. Si on peut se permettre de parler de chance. La jeune femme observa le visage de Sullivan. Il avait toujours eu un capital sympathie & même là, il semblait sincère. Ne pas me vouloir du mal. Joyce aurait aimé le croire & lui faire confiance, mais elle ne pouvait se laisser envelopper par des sentiments aussi dangereux pour sa vie & sa liberté. Les apparences sont trompeuses, ne l'oublie pas, Joyce. Ne fais confiance à personne. Tu sais où cela mène.
A ta propre fin.
« C'est une sorte de fantasme glauque ? Vous traquez les mutants pour votre journal, c'est ça ? Ca vous fait quoi, alors ? Vous devez vous sentir fort, vous devez trouver ça jouissif, n'est ce pas ? Vous pouvez exercer un pouvoir sur quelqu'un, comme ça. Ca me semble bien pathétique.
Joyce lui adressa un regard noir. Encore des prunelles noyées par l'obscurité. Elle ne les aimait pas ces humains. Chaque jour, ils lui prouvaient qu'ils ne les accepteraient jamais. Ils voulaient leur mort, leur disparition. Les mutants étaient des bêtes de foire, des jouets & des monstres qu'il fallait éradiquer. Elle ne voyait que des regards réprobateurs & haineux à l'encontre des porteurs du génome mutant. Les journaux, les passants, le gouvernement. Dès qu'ils abordaient le sujet mutant, ce n'était que pour déverser une haine sans limite.
Vous pensez que je suis une d'entre eux, n'est-ce pas ? Vous voulez un aveux de ma part.
Elle lui adressa un sourire en haussant les épaules.
Non, en fait, vous considérez mon comportement à votre égard comme un aveux, je me trompe ? Pensez bien ce que vous voulez. Je n'ai aucun moyen de prouver que j'en suis une & aucun moyen de prouver que je ne porte pas ce gêne.
Joyce soutint le regard du dénommé Isaac avec insistance, démontrant qu'elle n'était pas aussi couarde qu'il pouvait le penser. Elle n'avait pas l'intention de se laisser démonter & menacer par un journaliste, même si les risques étaient énormes.
Vous m'avez demandé de vous expliquer les événements du café. A moi de vous poser une question. & en fonction de votre réponse, je daignerais peut-être apporter la mienne à votre interrogation si étrange. Bref. Que savez-vous, de tout cela ? Certes, vous êtes journaliste, mais vous semblez bien avertis sur le sujet mutant. J'aimerais avoir votre expérience. Les journaux nous disent ce que le gouvernement veut bien nous dire, alors si vous en savez plus sur ces mutants — ou devrais-je dire monstre ? — j'aimerais que vous me partagiez vos connaissances. »
Un sourire narquois se profila sur ses lèvres. Quitte à jouer, autant s'amuser un peu. Quitte à perdre, autant se brûler avec désinvolture.
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MessageSujet: Re: « I still haven't found what I'm looking for »   « I still haven't found what I'm looking for » Icon_minitimeVen 8 Aoû - 1:16


Qu’est ce qui l’avait poussé à se lancer à la suite de la jeune femme, exactement ? A suivre une personne potentiellement capable de lui faire il ne savait quoi exactement pour se débarrasser de lui. Etait-ce de l’inconscience ? Etait-ce de l’arrogance ? La réponse n’était ni l’un ni l’autre. Non la réponse était beaucoup plus simple que tout ceci. Il avait simplement envie d’entendre ce que la jeune femme avait à dire, son opinion simplement. Ce n’était pas un témoignage qu’il demandait, ce n’était pas une interview. Il voulait simplement avoir la possibilité d’entrevoir les mécanismes, l’histoire qui se cachait derrière un acte précis. Parce qu’il y avait toujours une histoire et que c’était d’une certaine façon son travail de les raconter. Sans les déformer, sans rien ajouter ou enlever à leur intégrité, dans un respect total de ce qu’elle représentait. Alors il avait continué de la suivre, ignorant son silence, affrontant ses regards noirs qui d’un certain côté ne faisaient que renforcer l’intérêt qu’il devait porter à cette affaire. Sa fuite n’était pas un aveu pour Isaac, mais bien la preuve que le monde faisait actuellement fausse route et qu’il fallait changer tout ça. Oui ce n’était qu’une preuve supplémentaire à l’étendu des problèmes auxquels il risquait de se heurter en continuant de croire à l’égalité entre tous.

Il avait cru bon de préciser à la brune ses activités professionnels, pas dans l’espoir de la faire s’arrêter, mais au moins dans celui de la ralentir pour qu’elle ne le sème moins vite. Pour peut-être lui donner le courage de lui adresser au moins un mot même si il n’avait rien à voir avec le sujet des mutants ou l’incident du café. Une chose qu’il avait tenté de lui faire comprendre avec sa bienveillance habituelle, exprimant sa patience, pour atténuer peut-être un peu de sa ténacité. Mais la réaction de Joyce lui fit comprendre que peut-être elle n’avait pas vu la chose comme lui l’aurait voulu, le forçant à freiner brusquement des quatre fers pour ne pas la bousculer et la dépasser. Il avait bien tenté de porter une main en avant, à sa rencontre, pour s’assurer qu’elle ne s’était pas fait mal quand un autre passant l’avait violemment heurté. Un geste qu’il avait immédiatement interrompu en la voyant se retourner vers lui, soutenant son regard du sien, d’un regard aussi innocent qu’il pouvait l’être dans de telles circonstances. Il s’était ainsi laissé jauger du regard, un moment, peut-être longtemps il ne savait trop, attendant juste avec sa patience habituelle le verdict ou la sentence qu’elle finirait pas faire tomber sur sa personne de journaliste.

Une patience face à une réaction toute légitime de son avis. Après tout ce n’était pas lui qui qualifierait son refus de parler de mauvaise décision. Ce n’est pas lui qui irait lui reprocher la fuite comme ultime tentative d’évasion. Oh que non. Lui qui avait été assez faible pour mentir durant toutes ses années au lieu de réellement renoncer par principe. Lui qui avait été jusqu’à douté de lui-même pour tenter de fuir quelque chose qu’il ne comprenait pas encore, il était finalement mieux placé qu’elle ne pouvait bien le croire pour la comprendre. Mais comme il n’avait jamais renoncé à prouver ses dires à une époque, il ne renoncerait sans doute pas à sa tentative de l’amener à lui faire assez confiance pour déjà échanger quelques mots. Tant pis si pour cela il devait rester immobile au milieu de cette rue, les passants les évitant souvent sans un regard, par simple réflexe, pour le reste de la journée. Il n’en perdrait même pas son air de douce sympathie et d’intérêt poli. Allant jusqu’à sourire presque joyeusement de la voir finalement parler. Même si ce n’était que pour le menacer et l’avertir qu’elle n’était apparemment pas du genre à se laisser faire. Borné oui, ça semblait indéniable, lui tirant finalement un sourire plus grand, avant de se lancer dans la conversation en répondant à la menace de le dénoncer pour harcèlement.

« J’en ai une assez bonne idée oui… même si je suis au fond plus habitué aux poursuites pour entrave à la justice ou violation de propriété privé. Mais à vrai dire vous n’êtes pas la première à soulever cette possibilité à mon encontre... Enfin on obtient rarement des réponses sans efforts vous savez et je pense que mes intentions sont assez claires pour que vous décidiez de m’accorder un peu de crédit ou non ? »

Il avait observé sa silhouette brune réduire l’espace entre eux, dans l’attente d’un verdict qui le pousserait soit à poursuivre ses efforts pour la convaincre, soit à concrétiser sa chance qu’elle lui donnait par cette légère ouverture dans ses barrières. Et si les deux jeunes gens attiraient parfois les regards, il n’y avait rien entre eux d’assez alarmant ou assez explicite pour que cela dure bien longtemps, laissant Isaac libre de répondre peut-être un peu moins doucement, gardant juste son air détaché. Un air qui l’aidait à masquer une légère grimace autant qu’à lui éviter de se faire clouer sur place par des mots qui n’avaient rien de flatteurs pour lui. Mais si le journaliste n’avait plus vraiment de quoi sourire, il conservait toutefois cet air doux et naturel qui lui était propre, soutenant le regard brulant de la jeune femme encore quelques instants avant de redresser ses lunettes qui lui glissait encore sur le nez, alors qu’il avait la courtoisie de la laisser terminer sans l’interrompre pour rétablir un peu de son crédit, même si elle semblait bien loin de le voir avec les meilleures intentions du monde.

« Vous avez parfaitement raison. Une personne qui s’amuserait d’une telle situation pour en coincer une autre sous sa coupe et jouer de sa supériorité serait indéniablement une personne pathétique, mais vous faites erreur si c’est là les intentions que vous me portez. Je sais que bien des gens ont du mal à accorder du crédit à ma profession, mais croyez moi, elle est bien plus importante et essentielle que ce vous semblez en penser. »

Un léger sourire était de nouveau venu étirer ses lèvres, preuve qu’il n’était en rien vexé par ses propos et qu’il lui en faudrait bien plus pour le voir renoncer. Dans un léger soupir, il avait lors plongé son regard dans le sien.

« Ce que je pense et ce que je veux sont deux choses bien distinctes mademoiselle Mayers, vous devriez éviter de les confondre, même si parfois elles se rejoignent sous la forme d’une même intention. De même que mes pensées et celles de mon journal ne sont pas automatiquement les mêmes. Mais soit je vais répondre à votre question.»

S’il pensait que Joyce était une mutante ? Oui en effet cette possibilité lui apparaissait comme fortement probable. S’il voulait un aveu ou la confirmation de ses soupçons bien loin de là. En tout cas pas au point d’en faire sa priorité de l’histoire. Quand à son comportement si il renforçait sa pensée, il ne servait en revanche en rien la cause qui avait amené le brun ici. Recommençant à faire quelques pas, invitant la jeune femme à le suivre pour que leur conversation se noie dans la foule.

« Mon expérience sur le sujet remonte maintenant à plus de cinq ans, lorsque pour la première fois de ma vie je me suis retrouvé confronté à une chose que ma logique ne parvenait pas à expliquer. Un évènement qui m’a d’autant plus marqué que ce jour là on m’a sauvé la vie. Au point que j’ai tout fait pour retrouver cette personne. Autant pour la remercier que pour m’assurer que je n’étais pas fou et obtenir des explications sur cette chose. Une chose sur laquelle je n’ai pu mettre un nom que très récemment en venant consulter un de vos ouvrages. »

Il l’avait observé à la dérober, retenant un clin d’œil en faisant allusion à la thèse du professeur Xavier qu’il avait consulté plusieurs fois maintenant, avant de reprendre avec sérieux ces explications.

« Quand à ce que je sais … je dirais pas grand-chose à mon avis. En revanche je pense que la voie actuelle suivi par le monde risque fort de mener tout droit à une guerre. Une guerre non pas à cause de l’existence des mutants, mais à cause de la façon dont on a révélé leur existence. Un acte dont je pense qu’il visait à forcer la transparence de certains et ainsi commencer à obliger chacun à répondre de ses actes. Mais je dois admettre que la méthode était, de mon avis loin d’être la meilleure. »

Il savait que la situation n’était déjà pas évidente bien avant le petit coup d’éclat de Viktor Schmittlein. Et si il venait de ne livrer là que son intuition et ses sentiments personnels sur le sujet, il ne désespérait pas de finir par réellement en savoir plus sur toute l’histoire des mutants un jour. Avait-il réussi à convaincre la jeune femme de sa bonne foi ? Il ne tarderait sans doute pas à le savoir, mais avant ça, il avait à son tour une question à lui poser. Une question éveillée par les propos qu’elle lui avait adressé.

« Et vous mademoiselle Mayers, c’est comme ça que vous voyez les choses, comme des montres ? Je suis curieux d’avoir votre avis je dois dire. Est-ce que c’est cela qui vous a poussé à la confrontation dans ce café ? »

Marquant un arrêt à son tour, il l’avait interrogé sans la moindre trace de sous entendu ou de jugement. Simplement curieux de découvrir ce qu’elle pouvait bien croire ou penser. Après tout il ne savait toujours pas si elle était une mutante ou non. Et il ne pouvait éliminer aucune des deux possibilités. Cependant si ils continuaient ainsi, peut-être qu’un endroit moins animé que la rue serait plus propice à l’échange de point de vue.

« Peut-être devrions nous trouver un meilleur endroit pour poursuivre cette conversation ? Enfin si vous acceptez enfin de me parlez bien sûr. »

Nouveau sourire. Et même si elle refusait encore, il avait à disposition bien assez de temps et de patience à mettre en œuvre pour la convaincre de l’écouter.
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