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 «Who'll believe me, won't deceive me.»

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«Who'll believe me, won't deceive me.» Vide
MessageSujet: «Who'll believe me, won't deceive me.»   «Who'll believe me, won't deceive me.» Icon_minitimeDim 6 Juil - 15:18


Il y avait peut-être quelque chose de difforme dans sa façon de voir ou de concevoir le monde. Une vision qu'on lui reprochait de posséder. Une visions déformée par la réalité crue et immorale. Il ne s'était jamais attendu à ce que l'on comprenne ses gestes ni ses pensées. Peut-être que le comprendre était de faire un effort trop surhumain pour la population maigre de son entourage. Peut-être était-ce un effort trop entreprenant pour le commun des mortels, même parmi les rangs des mutants. On écoutait généralement ses mots, sans en comprendre tout le sens. Il était différent parmi l'espèce humaine. Il était différent parmi l'espèce mutante. Et peut-être était-ce l'une des dernières images qui dessinait vaguement les contours de sa dignité. Unique parmi les uniques. Cette perception qu'on avait eu, de lui, une fois, était restée gravé dans sa mémoire. Comme un second prénom. Comme une drôle d'idée qu'il avait craint de se faire. Mais il n'avait pas toujours haït l'espèce humaine. Et le temps qui coulait contre lui faisait que, parfois, l'espèce mutante aussi se rangeait dans le côté sombre de ses pensées négatives. Le monde n'était pas blanc ou noir. Il n'était pas même gris. Il n'était qu'un kaléidoscope hallucinant de couleurs psychédéliques et confuses, qui se mélangeaient les unes aux autres, dans le clair, dans le sombre et parfois, dans les tons de merde, ni plus ni moins. Parce que le monde, c'était exactement ça: une grosse merde inhumaine dans laquelle lui et d'autres se démenaient pour en tirer un engrais plus sain que toute sa pourriture. Par des méthodes potentiellement drastiques, il ne le niait pas. Mais rester derrière, à parler, à narrer des belles histoires d'avenir, à faire croire au changement de quelques mots habillement prononcés, ce n'était pas suffisant. Tout changement, toute évolution demandait des sacrifices, et rester assis, à l'abri, ce n'était pas ce qui faisait tourner le monde au mieux.

Ce qu'il avait fait au Centre Commercial, il l'avait gravé dans la mémoire des gens. Il avait gravé son nom dans leur regard. Il avait gravé ses gestes à l'intérieur de leur crâne. Pour changer le monde, il fallait des sacrifices... Le sien, comme un instigateur d'inspiration divine. Il y avait eu deux points très précis dans l'attentat: une vengeance personnelle et une révélation. La sienne. Ça avait été un message qu'on ne pouvait pas limiter ses gestes, limiter ses pensées, qu'on ne pouvait pas l'enchainer. Du moins, mentalement. Ils pouvaient le saigner à blanc. Ils pouvaient le torturer à grands coups de piques dans ses chair pour le tenir éveillé. Ils pouvaient le descendre à balles au reflet argenté. On pouvait le rendre fou dans une petite pièce aussi noire qu'humide. Il était toujours debout. Il serait toujours debout. On lui reprochait que l'humanité n'était pas prête à l'entendre. On lui reprochait ses intentions un peu trop explosives. Et lorsqu'il lisait les mots ''mutant dangereux'' ou ''terroriste'', ça lui donnait envie de hurler, parce qu'au final, ces mots signifiaient que le monde qu'il essayait de changer ne le comprenait pas davantage. Ce n'était pas qu'il n'était pas prêt. Mais le monde était comme un vieil adolescent qui avait besoin d'un bon coup de pied au fesse. Un oisillon qu'il fallait pousser du nid pour qu'il apprenne à voler de ses propres ailes. Il avait engendré une machination monstrueuse, debout, sur une petite table, dans la zone de restauration du centre commercial. Les mutants existaient. Ils étaient un voisin. Un ami. Un frère. Un amant. Une épouse. Un enfant. Ils étaient tout le monde et personne à la fois. Mais on lui reprochait son ambition. Ou peut-être ne voyait-on pas la chose comme il la voyait. Ça ne changeait pas de ses habitudes: l'angle de vue qu'il avait semblait ne jamais correspondre au regard des autres. Et au final, il ressemblait davantage à un rêveur naïf et idéaliste plutôt qu'à un vrai terroriste... ou peut-être que ces caractères étaient unis et représentait exactement la même image.

Mais le centre commercial avait laissé sa marque sur lui, qu'on ne semblait pas soupçonner. Il ne pouvait pas agir de la sorte sans inévitablement en sortir éraflé, d'une manière ou d'une autre. Physiquement et mentalement, dans son cas. Ceux qui ne le connaissait qu'après l'évènement ne remarquaient rien. Ceux qui l'avaient connu avant s'interrogeaient. Et ceux dont il était vraiment proche s'inquiétait, il l'avait sentit dans les regards discrets, dans les plaisanteries avec lesquelles on osait maladroitement répondre aux siennes, comme pour alléger ses airs un peu plus réservé. Il était exubèrent. Mais pas autant. Comme il croyait, changer le monde demandait des sacrifices, et sans doute en avait-il suffisamment donné pour le moment. Il s'était volatilisé, après l'arrivé des autorités policières qui avait suivit celle des agents du gouvernement. Disparut dans les brumes de la civilisation, blessé. Quelques jours. Quelques semaines. Du moins, jusqu'à ce qu'il puisse marcher sans avoir l'impression de mourir à chaque inspiration, du aux quelques côtes qu'on lui avait violemment fracassées. Mais il croyait sincèrement que ça en avait valu la peine. Il savait toutefois que ce n'était pas la façon de voir de tout le monde quant à ses actes.

Depuis que le Club des Damnés s'était glissé dans son existence, il aimait à y trainer pour diverses raisons qu'on ne traduisait pas toujours à travers son regard amusé. Il s'était rapproché de certains membres. Dangereusement. Il avait l'impression, du moins, que ça lui permettait de pouvoir fourrer son nez par-ci par-là, sans qu'on ne l'accepte mais sans qu'on ne le rejette non plus. On tolérait sa présence, comme un parasite, comme une ombre qui survole en silence. Et dans un coin de sa tête, il notait, il observait, il comprenait et analysait. Et en retour, il souriait, bêtement, stupidement, parfois. Il souriait comme un clown imprévisible, ne serait-ce que pour détourner l'attention de ses actes ou de ses intentions peu discrètes. Ça lui permettait, au final, de garder un oeil sur une personne proche, sur qui il aimait à veiller discrète. Elle le savait, bien sûr. Il lui avait doucement fait comprendre qu'il se méfiait autant du Club que des humains. Probablement ce pourquoi il ne partageait jamais ses activités avec qui que ce soit: où il allait, ce qu'il faisait, pourquoi il disparaissait alors qu'il avait supposé être présent, et pourquoi il apparaissait un peu à l'improviste la plupart du temps, comme un cheveu sur la soupe.

Et puis, il y avait Emma Grace Frost. Il avait sentit qu'elle ne percevait pas forcément sa présence comme quelque chose de positif. Comme un fardeau un peu agaçant, un peu embêtant, tout au plus, qu'elle se contraignait à supporter, parce qu'au final, il n'en faisait qu'à sa tête et plus on s'opposerait à ses envies de se glisser dans les parages et plus il y mettrait du sien, probablement. Quoi qu'il en soit, ils ne seraient probablement jamais en parfait bon terme l'un l'autre. Il était curieux, en revanche, de comprendre pourquoi, mais il ne s'était encore jamais aventurer sur un terrain inconnu. Du moins, il ne le ferait pas avec elle. C'était plutôt d'attendre d'apprivoiser doucement la froideur de la reine blanche qui était dans son intérêt. Combien de temps? Il s'en fichait. Il finirait bien par avoir quelques mots avec elle, ne serait-ce que pour la comprendre, que pour l'analyser et saisir ce qu'elle était vraiment. Il comprenait son rôle, mais il avait l'impression qu'elle détonnait légèrement dans cette ambiance vantarde et hautaine, de corruption, d'argent et superficialité. Il ne savait pas quoi, et au fond, ça n'avait aucune importance: ce n'était qu'une curiosité personnelle. Il s'était installé là, sur une table ronde. Si au départ, on lui avait jeté un regard agacé, il en avait fait fi. Il venait de réapparaitre dans leur pattes, vaguement remis de ses blessures physiques qui n'y paraissait plus, à présent, de son dernier affront face au gouvernement. Il avait sentit plusieurs regards qui s'opposaient vivement à ce qu'il avait fait, et au final, c'était ce qui l'intriguait le plus. Pourquoi? Assis sur sa table, donc, qu'il s'était accaparé, il avait médité, malgré la population soupirante, regard fixe sur une dorure qui serpentait sur le mur, face à lui. Ses pensées en fusions transperçaient de toute évidence sur ses traits concentrés et peut-être que ses iris d'un bleu intensif et immobile dissuadait momentanément à ce qu'on ne le dérange pour le moment. Puis, il y avait eu sa présence, à elle, imperceptible. Il n'avait aperçu du coin de l'œil que sa blancheur habituelle, que sa tête pimpante de femme d'affaire.

«Shhhhht.»

Se fut probablement le seul son qu'il prononça à son approche, depuis plusieurs minutes, miraculeusement. Comme une insulte flagrante à la Reine Blanche. Comme s'il lui balançait qu'il voulait l'ignorer volontairement alors que ce n'était pas forcément le cas. Pour provoquer une réaction, peut-être. Parce que c'était dans sa nature. Parce que Viktor étant ce qu'il était, il ne faisait jamais comme tout le monde.

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MessageSujet: Re: «Who'll believe me, won't deceive me.»   «Who'll believe me, won't deceive me.» Icon_minitimeLun 13 Oct - 0:47


Elle n'avait pas l'habitude de se mêler à la populace. Elle n'était pas accoutumée ou, plutôt, plus accoutumée à devoir honorer ce lieu insalubre de sa magnanime présence. À ses yeux, elle valait mieux que tout cela : elle était Emma Grace Frost, reine blanche du club des Damnés, femme d'affaires, femme indépendante et femme mutante exemplaire. Intouchable et irréprochable sous tous ses aspects, sa simple existence était presque une rumeur - une série de mots chuchotés ci et là, prononcés par les rares connaisseurs ayant déjà eu le plaisir ou le déplaisir de se retrouver sur son chemin. À ses yeux, elle était destinée à de grandes choses. Emma l'avait toujours su, au plus profond d'elle même, et avait toujours oeuvré afin de parvenir aux fins qu'elle s'était fixée, tant d'années auparavant, lorsqu'elle était encore innocente, naïve et ambitieuse. À présent, coupable jusqu'à la moelle, elle ne pouvait plus se permettre de vanter une innocence qu'elle avait depuis longtemps décidé d'abandonner. Un sacrifice. On aurait pu appeler cela un sacrifice, tout comme la perte de sa naïveté, dès son entrée au club des damnés, aurait pu être considérée comme un sacrifice. À présent, tout ce qu'il restait de la jeune fille auparavant héritière de la fortune des Frost était son ambition. Celle-ci, plutôt que de disparaître avec les décennies, avait continué de s'accroître, lentement mais sûrement, tant et si bien qu'elle avait permis à Emma d'accéder au stade où rien ni personne n'aurait le droit de s'opposer à elle et à son autorité. Le souvenir de "l'ancienne elle", celle étant arrivée au Club, tant d'années auparavant, sans avoir la moindre idée de ce que l'avenir lui réservait, n'était à présent plus qu'un doux ronronnement dans les plus sombres recoins de ses pensées - et cela ne la dérangeait pas pour le moins du monde, bien au contraire. Elle était venue de loin et elle en était consciente. Malgré tout, elle se savait architecte de son succès et c'était probablement à ce jour la source de sa plus grande fierté: elle ne pouvait presque pas s'empêcher de sourire lorsqu'elle repensait au fait qu'elle avait su construire son avenir elle même sans avoir besoin d'un quelconque appui extérieur pour la pistonner.

Certes, il y avait eu Sebastian Shaw ... Mais osez dire que sans lui, Emma Frost ne serait rien et vous vous retrouveriez sans doute à regretter la naissance même de vos parents. À ses yeux à elle, Shaw n'avait été rien de plus qu'un outil - un moyen de parvenir à ses fins. Certes, il l'avait considérée, elle, de la même sorte ... Malgré tout, il fut un temps ou Sebastian Shaw avait été l'une des personnes les plus affluentes de tout Manhattan et, consciente de cette réalité, Emma n'avait pas hésité deux fois avant de s'allier à lui afin de réussir, de son côté. Et ce, à grand succès. Nombreuses sont les gamines qui ne rêvent que d'une chose : celle de se retrouver dans les bras d'un prince afin de devenir, elles aussi, des princesses. Elle, de son côté, n'avait eu besoin que d'elle même, de son intelligence et de ses capacités uniques afin de se hisser au titre de reine, s'y étant fièrement cramponnée des années auparavant et refusant à présent de lâcher prise sur son empire, coûte que coûte. Plutôt que de rencontrer un prince, elle s'était unie à un roi - mais celui-ci était à présent décédé, victime de sa propre ambition, tandis qu'elle continuait d'accroître son empire. Malgré le décès de Shaw, son objectif demeurait le même : celui de faire de tous les mutants sur terre de véritables seigneurs et elle était prête à tout, même à éradiquer la race humaine et quelques uns de ces fameux mutants si nécessaire. À ses yeux, les lois de la nature étaient plus que simples : il fallait dévorer ou se faire dévorer. L'évolution avait toujours fonctionné ainsi ; le plus fort ressortait toujours vainqueur dans l'histoire et il était inutile de préciser qu'à ses yeux, les mutants seraient toujours les plus forts. C'était une réalité certaine et irréfutable et quiconque tenterait de contredire cela se retrouverait dans une très mauvaise position.

Si Emma était une visionnaire, elle n'en était pas moins intelligente, cependant. Avec son intelligence était venue une certaine patience qu'elle avait assidument cultivée avec les années. À présent, elle était donc consciente que si elle était encore loin d'atteindre son but, s'y propulser tête baissée sans mûrement réfléchir à toutes les issues de ses potentielles manigances serait plus endommageant à la race mutante qu'autre chose. Emma n'était pas de ceux qui cautionnaient les révolutions - à ses yeux, il ne fallait pas faire un vacarme incessant et intrusif afin de pouvoir gagner. Au contraire, ébruiter l'existence des mutants n'en feraient que des cibles plus faciles à éradiquer. Non, aux yeux de la reine blanche, il fallait ruser. Il fallait manigancer et agir avec astuce mais, surtout, avec discrétion. Si son expérience en tant qu'actionnaire de Frost International lui avait appris quelque chose, c'était qu'une acquisition hostile devait être réalisée avec finesse et agilité. Ainsi, lorsque le moment opportun viendrait pour couper l'herbe sous les pieds de leurs adversaires, les mutants auraient maintenu un profil tellement bas que les simples Homo sapiens n'auront que trop peu de moyens de se défendre contre leur extinction. C'est dans cette optique là qu'Emma envisageait son avenir, et elle était plus que déterminée à s'assurer que rien ni personne ne contrarierait ses projets. Ainsi, lorsqu'elle avait eu vent du fameux cas "Schmittlein", elle n'avait pu s'empêcher d'hausser son sourcil gauche d'une façon désapprobatrice. À ses yeux, Schmittlein représentait une nuisance, un potentiel obstacle à ses objectifs ; il s'agissait là d'un problème qu'il allait falloir régler d'une façon ou d'une autre et, si la reine blanche avait été autrement occupée avec bon nombre d'autres entreprises plus pressantes, elle n'avait pas pour autant oublié qu'elle allait un jour, devoir adresser la situation d'une façon ou d'une autre.

Ce soir là, Emma avait été contrainte de faire une apparition dans les quartiers dits "communs" du club. Elle avait dû descendre de sa tour d'ivoire afin de faire une apparition brève mais efficace dans le Club ; la lourde tâche de devoir retravailler les souvenirs d'une de leurs danseuses lui avait été attribuée et, pour le coup, c'était quelque chose qu'elle devait faire personnellement et qui ne pouvait pas attendre un instant de plus. Si habituellement Emma aurait appelé la fameuse demoiselle dans son bureau afin de lui faire omettre tout souvenir d'avoir un jour vu des mutants au sein du club, ce soir, elle avait décidé qu'elle profiterait de cette opportunité pour effectuer une ronde, comme elle avait rapidement pris l'habitude de le faire depuis son emprisonnement dans les locaux de la C.I.A. Les autres membres du cercle pouvaient penser ce qu'ils voulaient, qu'elle était maniaque ou paranoïaque ; cela lui importait peu. Elle savait que les agents du gouvernement les avaient trouvés une fois par le passé, et elle n'était pas prête à laisser cet incident se reproduire une deuxième fois. Ainsi, après avoir réécrit les souvenirs de la chère Miss Browne, elle avait pris soin de lire les pensées de chaque personne dans la salle, humain et mutant compris - uniquement une sonde de surface, rien de bien profond ni de bien intrusif. Il s'agissait là pour elle d'un simple moyen de reconnaissance ; quelque chose qui lui permettrait de voir directement si, ce soir, le club abritait une personne hostile à leurs intérêts.

Elle s'apprêtait finalement à regagner le confort de ses quartiers privés, dans les locaux sécurisés du cercle intérieur, lorsque soudain, une personne bien particulière vint à son attention. Si elle avait manqué de rater cet individu dans sa sonde habituelle de toutes les pensées du soir, maintenant qu'elle l'avait repéré, elle ne comptait pas remonter sans lui adresser quelques mots. Cela faisait un moment qu'elle attendait cette opportunité ; elle était cependant quelque peu surprise que son problème était directement venu à elle. À sa place, elle aurait tâché d'éviter le club des damnés plus qu'autre chose - mais il n'était pas à blâmer : il ne devait sans doute pas savoir qu'il était venu dans la gueule du loup en s'installant à cette table, ce soir là. Lorsqu'elle s'approcha de lui, elle se rendit rapidement compte qu'il l'avait repérée de par le son qu'il venait de siffler entre ses lèvres - mais cela l'atteignait guère. Tout ce qui l'importait, elle, c'était de contrôler la situation et, pour le coup, l'homme avec lequel elle souhaitait s'entretenir ne semblait pas prêt à fuir pour le moment. De quoi lui faciliter la tâche, assurément. Une fois arrivée à son niveau, elle le toisa de haut en bas avant de lui demander d'un ton condescendant :

- Schmittlein. Quelle surprise que de vous trouver ici.

S'efforçant de paraître aussi froide et impassible qu'habituellement, ses lèvres se crispèrent malgré tout en un léger sourire, contre toute attente. Il ne s'agissait pas là d'une bestiole bien monstrueuse - seul l'observateur le plus assidu aurait été capable de discerner le faible rictus s'étant dessiné sur les lèvres de Mlle. Frost. Ce n'était cependant pas d'un sourire chaleureux adressé à l'intention de son interlocuteur que les lèvres d'Emma s'étaient crispées, mais bel et bien d'une grimace victorieuse, triomphale, même : à présent, elle le tenait, et elle ne comptait pas le laisser s'échapper avant d'avoir réaligné ses intérêts avec ceux du Cercle. Ça, elle se le promettait. Le cas échéant ? Heureusement qu'il y avait des subordonnés payés pour effectuer la sale besogne à sa place.
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