Central Park, les plus grands coins de verdure de New-York un grand parc de 341 hectare en plein cœur de la ville de quoi se ressourcer et Avan en avais justement besoin la crise provoquée par l’état concernant le « problème mutant » avais provoqué de nombreuse tensions dans la section de recherche du musée de Brooklyn, certains prônaient que les mutants ne méritaient qu’une place, derrière les barreaux comme le préconisait ceux qui dirigeaient le pays. D’autres proposaient une cohabitation saine. Ce qui provoquait des situations explosives. Une fois deux de ses confrères en étaient venu aux mains obligeant Avan à intervenir pour les séparer manquant de peu de ce prendre un coup, furieux il avait été obligé d’haussé le ton ce qui a calma aussitôt les deux protagonistes, surprit que l’homme le plus calme de la section de restauration hurlé. Aujourd’hui épuisé de cette tension il a demandé son après-midi et habiller d’un pantalon gris et d’un chemise blanche il sirotait un Mocha assit sur un banc profitant du calme paisible non loin du Great lawn ressassant tout ce qu’il c’était passé ces dernières années et le conflit presque armé qui en résulte aujourd’hui. Attrapant un caillou il se servit de son don pour le faire léviter à quelques centimètres de sa paume tout en vérifiant que quelqu’un ne risque pas de le remarquer pour le dénoncé pour acte bénin de juste faire voleter une petite pierre.

*C’est ridicule, c’est comme dire que porter un sweat dans un monde de chemises était digne de quelqu’un qui plomberai les gens au hasard juste pour le plaisir.
*

Cette pensé fusa dans son crane comme une balle, il grimaça et laissa la pierre retomber, il s’appuya contre le dossier du banc en soupirant. Décidément toute cette tension allait le faire exploser, il avait hâte que ses congé annuelles lui permettant de ce ressourcé dans la maison familiale loin de cette histoire. Il ferma les yeux et inspira profondément pour ce calmer ce massant les tempes pour apaisé un début de migraine avant de laisser retomber les bras le long de son corps pour profiter du soleil sur son visage basané.

Etrange. Cela avait beau faire plus d’un an qu’elle avait mis le pied sur le sol américain, pourtant bien des choses lui paraissait encore totalement étrange ou incongrue, pour ne pas dire parfois d’une logique incompréhensible. Elle avait fini par rejoindre l’Institut, mais là encore, malgré tous les conseils qu’on avait pu lui donner, elle restait d’une parfaite loufoquerie dans le paysage. Parce qu’elle ne tenait jamais en place, parce qu’elle leur racontait des histoires dont on pouvait se demander si elles étaient vrai tant elles paraissaient incroyables, parce qu’elle attirait parfois les ennuis comme un aimant et pleins d’autres choses encore. Sa journée d’aujourd’hui s’était d’ailleurs étiolée d’une certaine contrariété qui avait été en augmentant à mesure qu’elle avançait. Sa matinée avait pris des allures de tortures à demeurer enfermé et assise sur une chaise, à suivre un cours dont elle n’avait jusqu’alors jamais entendu parler et auquel elle ne comprenait fichtrement pas le moindre principe. Suite à quoi elle avait eu grand besoin de liberté, besoin de se laisser aller et de se distraire.

Préférant sauter le déjeuné dans le grand salon, elle avait pris quelques affaires dans son sac à dos, y ajoutant un paquet de gâteau dérobé dans la cuisine et avait quitté l’immense manoir sans plus attendre pour partir en quête d’exploration, de verdure et peut-être d’un peu de liberté. Ses pas l’avait alors ainsi mené jusqu’à Central Park. Elle avait marché un long moment, sans s’épuiser ou se sentir perdu, habitué qu’elle était de l’escalade des montagnes ou de l’exploration de certaines forêts sauvages, profitant simplement du grand air. Arrivé à une zone de repos, la blondinette avait sorti de son sac un carnet à dessin déjà bien rempli par des croquis et fresques de certains endroits qu’elle avait visité au cours de sa vie tel que certains paysages d’Australie ou d’Egypte. L’ouvrant à une nouvelle page Hope s’était rapidement lancer dans le dessin d’un arbre à la forme un peu plus particulière que celle de ses camarades. Son esquisse de l’arbre et du paysage terminé, elle avait hésité un instant à reprendre le chemin du manoir Xavier. Hésité avant de jeter quelques coups d’œil autour d’elle, vérifiant qu’elle était bien seule avant de s’approcher du noyer robuste qu’elle avait pris pour modèle.

Son sac sur le dos elle, avait commencé à grimper de branche en branche, jusqu’à atteindre une hauteur satisfaisante, s’installant ainsi dans les frondaisons de l’arbre, caché à la vue par les feuilles. Elle aimait grimper en haut des arbres, c’était indéniable, et elle aurait sans problème pu se livrer à cette activité une fois de retour à l’Institut, mais avec le temps elle avait finit par explorer et connaitre les moindres recoins du grand parc et surtout, désormais élèves et professeurs commençaient à la connaitre assez pour savoir où la trouver alors qu’elle n’en avait pas toujours envie. Adossé au tronc, elle avait pris le temps d’observer le panorama que lui offrait cette nouvelle vue d’aigle, installant son sac à dos suspendu entre deux branches. Hope avait alors fini par ressortir son carnet de dessin, affinant et retravaillant traits et couleurs dans le calme de Central Park.

Elle ne savait pas exactement combien de temps elle était resté ainsi au final jusqu’à ce qu’un mouvement en dessous de l’arbre ne lui fasse relever les yeux de son travail. Un homme venait d’arriver et de s’installer sur l’un des bancs. Retournant à son dessin et à cette habitude qui avait l’avantage de la détendre et de l’apaiser, Hope avait fini par porté à nouveau son regard sur l’homme en contrebas et de l’observer un instant. Elle n’était pas certaine d’avoir bien choisi son moment d’ailleurs, alors que sous ses yeux le brun commençait à faire flotter doucement un caillou au creux de sa main. Un pli intrigué venant prendre place entre ses sourcils, l’adolescente avait continué d’observer discrètement le manège qui se déroulait sous son arbre. Curieuse, elle avait finalement décroché son sac des branches le laissant tomber au sol avant de redescendre de l’arbre et de le récupérer. Carnet en main et sac sur une épaule elle s’était alors approchée de l’homme sur le banc.

« Vous devriez faire plus attention vous savez. N’importe qui aurait pu arriver. »

Les professeurs de l’Institut les mettaient régulièrement en garde et leur rappelaient de ne pas se servir de leurs dons en dehors des murs de l’école. Et à force de radotage ça finissait bien par rentrer, même pour quelqu’un comme elle qui se fichait des ennuis. Après l’homme faisait bien ce qu’il voulait mais bon qui savait ce qu’un autre aurait pu faire à sa place.

La tranquillité du par cet en fait du coin ou Avan était assis fut perturbé par un petit bruit d’un objet qui tombe d’un arbre, un gros objet vu le bruit, mais cela ne le perturba pas plus que sa avait été un écureuil qui aurai fait tomber sa noisette. Il repensait a toutes ces années depuis qu’il était arrivé au Etats-Unis la lutte qu’il a du faire pour obtenir son visa afin de terminer ses études en art anciens, le scepticisme d’dont il avait eu à subir de la part de ses professeurs a causes de ses origines. Puis le plaisir qu’ils avaient eu à le former et a le mener au bout de son objectif. Puis trouver un travail malgré des recommandations élogieuses de ses professeurs. La barrière raciale restait importante dans un pays de liberté et de culture multiple, Plusieurs fois il en avait été écœuré a point de vouloir repartir et laisser ces conformistes a leurs idées obtus. Puis la chance a tourné le conservateur adjoint du Brooklyn Muséum était intervenu pour lui et lui avait obtenu au départ un poste d’assistant chercheur et au fil des ans Avan était devenu un membre à part entière de l’équipe.

Un autre bruit stoppa quelques secondes le fil de ses pensées puis en fixant son regard sur le lac il se remémora les actions de ses « frères » mutants depuis la crise cubaine jusqu'à l’agression et le sauvetage de Dixon par un homme qui contrôlait le métal et une femme capable de changer d’apparence. Tout cela attisa une nouvelle haine, non par contre une couleur de peau, contre une origine ou même une identité sexuelle mais contre les mutants une évolution du genre humains capable de don exceptionnel. Et ces dons, ces pouvoirs font peurs et ce qui fait peur attise la haine et le désir de détruire ce qui nous effraie. Des rumeurs parlent de mutants et des personnes qui les aident enfermer comme des criminels, d’autres parlent qu’ils sont exécuté sans sommation comme les allemands le faisait avec les Juifs. Avan frissonna a cette horrible pensée quand une voix raisonna dans son oreille.

« Vous devriez faire plus attention vous savez. N’importe qui aurait pu arriver. »

Il se tourna vers la jeune femme qui l’avait interrompue dans ses pensées. Elle semblait être une ados classique avec un sac en bandoulière et une sorte de carnet à dessin dans la main. Il fit rapidement le rapprochement entre les bruits étouffés qui provenait de derrière lui et l’ados au sac. Il passa rapidement d’elle à l’arbre puis d’un air totalement déconcerté il lui répondit.

« Je vous demande pardon ? Qui aurait pu arriver et pourquoi ? »

Il n’avait pas en effet remarqué que cette jeune femme était déjà perchée sur son arbre et qu’elle avait pu voir la lévitation du caillou.

Tentant. Oui elle savait bien à quel point il était tentant de se servir de sa mutation. Comme une chose naturelle qu’il n’était pas aisée d’oublier et de dissimuler. A vrai dire elle n’était même pas un exemple parfait du conseil qu’elle venait de donner. Pendant des années elle s’était servie comme bon lui semblait de la vision que lui offrait son pouvoir. Et aujourd’hui elle comprenait qu’elle n’avait eu de la chance que parce que sa mutation était discrète et qu’elle avait trop voyagé pour qu’on est véritablement le temps de remarquer sa capacité. Oui elle s’en était servie avec insouciance et avait encore parfois bien du mal à ne pas s’en servir. Mais elle avait fini par véritablement comprendre les risques lorsque son second don avait fait son apparition il y a de cela quelques années. Une mutation beaucoup plus contraignante et qui lui avait déjà attiré bien des ennuis du fait qu’elle ne la maitrisait que très peu. Et si elle gardait toujours de son insouciance enfantine, elle avait néanmoins pris conscience avec le climat actuel des enjeux qui pesait sur les mutants et c’est spontanément et dans un but plutôt louable qu’elle avait tenté d’en avertir l’inconnu qu’elle venait de surprendre.

Elle aurait pensé que la chute de son sac aurait suffit à tirer l’inconnu de ses réflexions, mais l’homme semblait finalement bien accaparé par ses pensées au point de ne pas la remarquer avant qu’elle ne s’approche et ne se décide à ouvrir enfin la bouche. Elle l’avait observé un peu curieusement tandis qu’il faisait passé son regard d’elle à l’arbre qu’elle venait de quitter, comme si il comprenait enfin d’où elle avait pu apparaitre. Elle avait noté facilement ses origines ethniques, sans doute indienne, mais pour avoir visité plus de pays que bien des gens plus vieux qu’elle, elle ne s’arrêtait plus à ça. A vrai dire il ce pouvait même qu’il y ait de grandes chances qu’elle soit la plus étrangère des deux dans ce pays. Un pays qui représentait pourtant une partie de ses racines maternelle, mais qu’elle ne connaissait réellement que depuis deux ans à peine. Oui si ça se trouve il résidait ici depuis bien plus longtemps qu’elle.

Après certes il n’avait pas l’allure de ses hommes d’affaires qu’on semblait croiser à chaque coin de rue et semblait vraiment étonner de la voir là et de ce qu’elle était en train de lui dire, alors finalement elle ne savait pas trop. Se penchant en avant elle avait alors ramassé un caillou qui trainait à ses pieds, l’envoyant à l’homme brun de la même façon qu’elle aurait lancé une pièce de monnaie en jouant à pile ou face. Elle ne savait pas trop si il essayer de jouer les innocents ou si il pensait juste qu’elle n’avait pas pu le voir, alors elle avait choisi de lui faire comprendre de quoi elle voulait parler aussi subtilement que possible. D’un petit haussement des épaules, elle avait alors taché d’éclaircir ses paroles.

« Je disais que vous devriez faire plus attention avec ça, surtout quand vous n’êtes pas à l’abri des regards. Et comme je vous l’ai dit n’importe qui aurait pu arriver. Ce n’est pas les promeneurs qui manque… ni les agents de sécurité… »

Ce n’était pas une attaque ni une menace et elle était resté aussi sereine que si elle venait de lui parler du temps qu’il faisait dehors, tandis qu’elle se glissait doucement sur le coin du banc où il était installé.

« Désolé de vous avoir surpris quand même. Je ne cherchais pas vraiment à jouer les indiscrètes, mais il était difficile de ne pas vous voir du haut d’un arbre. »

Son regard vert posé sur l’homme, elle ne voulait pas qu’il panique suite à ses paroles précédentes en pensant s’être fait démasqué, mais elle ne savait pas vraiment quoi dire de plus pour s’expliquer. Elle avait donc fini par sortir le paquet de gâteau de son sac, commençant d’en grignoter en attendant de vois sa réaction puisqu’elle n’avait toujours pas mangé depuis son départ de l’Institut.

« Au fait je m'appelle Hope. Et vous ? »

Simple politesse, voyant finalement en la présence de cet homme de quoi se distraire plus que le carnet désormais posé sur ses genoux.