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 Matin orageux...[-16]

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Matin orageux...[-16] Vide
MessageSujet: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeLun 23 Déc - 2:58


Matin orageux...[-16] Tumblr_m2ukacEWsZ1r0t68go7_250


Il ouvrit un œil, puis deux avant de les refermer en soupirant et en rabattant un peu plus les couvertures sur lui, restant dans ce demi-sommeil, il était bien après tout dans son lit au chaud avec Jayden à ses côtés alors pourquoi se lever ? Le bruit que fit son ventre lui donna la réponse, James soupira et se décida à ouvrir les yeux, fixant un instant son compagnon probablement encore endormi, il n’aurait jamais pensé qu’un jour il se retrouverait de nouveau à ses côtés et retombé sur lui avait été le fruit du hasard, tout simplement. Un hasard que James avait tout d’abord voulu effacer, un hasard qu’il aurait voulu éviter, et il avait détester cet homme autant qu’il avait aimé. Et pourtant c’est le blond qui est revenu vers lui, qui a franchit la limite qu’il penserait jamais franchir de nouveau et il n’avait eût aucuns regrets, pensant même qu’ils pourraient continuer leur histoire là où elle c’était arrêté. Mais c’était sans compter les évènements qui suivirent et le lieutenant s’estimer heureux, ils pouvaient tous s’estimer heureux que personne n’y soit resté, ce jour là ils avaient eût de la chance, James avait eût de la chance de ne pas perdre définitivement Jayden, dieu seul sait comment il aurait réagit s’il était pas arrivé à temps. Et depuis James avait jonglé entre l’hôpital où il avait passé le plus clair de son temps, son travail et son appartement, et le fait que le brun soit sorti de l’hôpital l’arrangeait, il pouvait l’avoir tranquillement à l’œil et s’occuper de lui pendant sa convalescence, sachant pertinemment qu’il n’allait pas être facile à gérer, il préférait être chez lui.

Le blond sorti finalement de la chaleur de ses couvertures, ne prenant même pas soin d’enfiler un t-shirt, il sorti de sa chambre et entra dans la cuisine où il commença à préparer le café, aujourd’hui ils allaient profiter d’un petit déjeuner au lit. Ils étaient seuls, Tyler était déjà parti en cours et malgré l’heure le lieutenant ne partait pas au poste et n’irait probablement pas de la journée, on lui avait dit de ne venir que s’il y’avait de gros problèmes et de rester chez lui à s’occuper de l’ancien militaire. Ce dernier devenait un peu dépressif, James l’avait remarqué et il n’aimait pas le voir comme ça, et il faisait tout pour éviter que le brun tombe dans cette déprime, tout ce qu’il pouvait faire, en prenant bien entendu en compte le fait qu’il ne pouvait faire d’activité physique à cause de ses blessures, c’est peut-être ça que le brun allait avoir du mal à gérer… Le blond fit griller quelques toasts dans son toasteurs et attrapa deux tasses dans lesquelles ils versa le café avant de les déposer sur un plateau, l’odeur des toasts se mélangeant à celle du café accentua sa faim alors qu’il déposait sur le plateau le beurre et la confiture, derniers éléments pour un petit déjeuner parfait.

Il attrapa le plateau et se dirigea de nouveau vers sa chambre, manquant de trébucher sur son chien qui traînait dans ses pieds, attiré par l’odeur des toasts, James râla contre le canin qui retourna boudeur dans son panier. Une fois rentré dans sa chambre le blond s’assied à côté de Jayden et posa le plateau sur ses genoux, il sourit en coin en voyant qu’il était réveillé et s’autorisa à faire une petite touche d’humour :

- Ca y’est ma marmotte préférée est réveillée.



James le fixa quelque secondes avant de continuer à parler en attrapant une tasse de café :

- Aujourd’hui petit déjeuner au lit… Tiens ton café.

Il lui tendit la deuxième tasse de la boisson chaude tandis qu’il buvait une gorgée de la sienne, ne le quittant pas deux, comme s’il avait peur de le perdre, comme s’il avait peur qu’il disparaisse encore une fois.


Dernière édition par James Dawkins le Sam 8 Mar - 13:07, édité 2 fois
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Matin orageux...[-16] Vide
MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 11 Jan - 20:40


Ça lui semblait, parfois, encore un peu étrange. Et il se sentait, à l'occasion, hors de lui, hors du temps, comme si rien n'était tout à fait réel, comme s'il s'attendait encore à se réveiller au milieu des hurlements, au milieu des bombes, au milieu de la douleur. Sauf qu'il n'en était rien. Il ouvrait les yeux parce que les blessures douloureuses le lui forçait. Il ouvrait les yeux sur la pénombre de la chambre, son corps immobile, ne serait-ce que sa propre respiration lui semblant cauchemardesque, parfois, le torturant dans le sommeil de la nuit. Puis, il tourna son regard à côté de lui, sur la petite tête blonde qui s'était définitivement engourdie dans la torpeur de Morphée. Il ne souriait pas. Et si une expression nostalgique lui traversait le visage au moment où il se rendormait, il n'était pas si malheureux. Il essayait, du moins, de ne pas l'être. Pourquoi se sentir si pitoyable, dans ce cas? Il avait tout, pourtant, désormais. Il n'y avait plus d'inquiétude. Il n'y avait plus de solitude. Il n'y avait plus d'explosion. Il n'y avait plus de violence. Il ne restait que ce calme plat, cette douceur, cette compagnie, ce soleil. Et pourtant... Et pourtant, l'orage ne s'était pas muté en beau temps. Il s'était muté en silence, en pluie chaude d'été, en désarrois. Un désarrois dérangeant. Un mutisme. Car c'était exactement ça. Jayden n'avait jamais été très bavard, au départ. Mais depuis sa sortie de l'hôpital, son mutisme semblait s'aggraver. Quand James n'était pas là, il se levait, il sortait dehors, il courait... pour rapidement se rendre compte qu'il n'en était plus capable, sa tête disant oui, mais tous ses muscles brisés disant non. Puis, il avait cessé d'essayer. Et il s'était tourné vers les armes à feu, avant de se rendre compte qu'il n'en ressentait qu'une pénible amertume à leur vue. Et lorsqu'il regardait ce corps dans la glace, aussitôt eut-il, à chaque fois, envie de fracasser le miroir. Il lui semblait difficile de simplement se tenir le dos droit. Alors comment pouvait-il seulement espérer un jour se remettre à ses activités qui lui plaisait, qui lui était plus chères, qui lui donnait des ailes. Il avait cette étrange impression, parfois, de n'être qu'une carcasse ambulante.

Et ce n'était pas de la faute à James. Pour rien au monde ça ne le serait. Mais malgré toutes les petites attentions qu'il lui prodiguait, il s'enfonçait. Il s'enfonçait dans se désarrois silencieux. Parce que ce n'était pas exactement ce dont il avait besoin, mais il ne pourrait sans doute plus jamais faire ce qui lui plaisait vraiment, même s'il y tenait. Pessimiste? Comment pouvait-il en être autrement?

James s'était levé, ce matin-là. Et il avait obstinément gardé les yeux fermés, ne serait-ce que pour ne pas l'inquiéter en l'avertissant qu'il avait passé sa nuit à se poser toutes les questions du monde entier. Il l'avait écouté bouger doucement, puis s'était un peu redressé, jusqu'à ce qu'il revienne, le suivant des yeux lorsqu'il entra dans la chambre avec son plateau et ses cafés dont l'odeur lui plaisait pourtant. Il ne tendit jamais les mains vers la tasse que le policier lui tendait... se fut son esprit qui s'en empara, sa mutation qui joua, pour fixer un regard fatigué sur le blond qui souriait pourtant, laissant la tasse léviter dans les airs, sans qu'il ne parut d'abord s'en apercevoir. Et lorsqu'il sembla la remarquer, il l'attrapa finalement de ses propres mains, pour en consommer son contenu, comme s'il espérait que le café lui-même lui redonne cette énergie vivante qui semblait lui manquer, dernièrement.

«On pourrait prendre des vacances et aller en Espagne...»

Drôle d'idée. Peut-être que c'était changer d'air, dont il avait vraiment besoin. Mais l'idée elle-même ne lui semblait pas si mauvaise, à bien y repenser.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeLun 13 Jan - 0:26


Il avait fixé la tasse s’élever un instant dans les airs, contrôlé par la mutation du brun, et le blond ne pût détacher son regard du sien, s’inquiétant légèrement de ce qu’il voyait, de la fatigue surtout. Jayden le fixait avec des yeux fatigués et le policier n’était pas très enjoué face à ça, face à cet aspect, face à ce Jayden qui ne se ressemblait pas, qui ne ressemblait pas finalement au Jayden qu’il avait connu. Il semblait plus fatigué, plus déprimé, triste résultat des derniers évènements et James se sentait perdu même s’il ne le montrait pas, perdu car il ne savait pas comment réagir de manière adéquate, comment arriver finalement à faire disparaître cette image qu’il avait devant les yeux, comment faire réapparaître le Jayden d’avant. Et il fût surpris par la demande du brun, qui ne ressemblait pas tellement à une demande en fin de compte, plus à une suggestion, à quelque chose dont il avait besoin. Dont ils avaient besoin. Après tout, un peu de vacances ne leur ferrait pas de mal, James devait bien avouer que l’idée était très tentante. Ils pourraient changer d’air, profiter de leur journées tous les deux, ensembles car c’est vrai que le blond n’était pas très présent et c’était quelque chose qui l’ennuyait, alors pourquoi pas partir un peu ? Et puis l’Espagne était un beau pays à visiter d’après ce qu’il avait entendu, le seul véritable problème était sa maîtrise pitoyable de la langue espagnole. Mais il ne dit rien et posa sa tasse à moitié vide sur le plateau, plateau qu’il posa à terre par la suite, histoire de s’installer en tailleur dans le lit, fixant le militaire avant de poser une main sur sa cuisse non blessée.

- Pourquoi pas, il paraît que c’est un beau pays mais …

Il marqua une pause, cherchant quelques mots qu’il espérait connaître en espagnol, quelques mots qu’il aurait apprit il y’a quelques années, certes il savait dire, les règles de politesses, bonjour, merci, s’il vous plait et au revoir, ça il maîtrisait, mais ce n’est pas avec ces cinq petits mots qu’ils allaient s’en sortir. Et il se rappela soudainement de ce qu’il voulait dire, une phrase toute bête, une phrase qu’il avait entendu lors d’une enquête qui impliquait des américains du sud.

- ¿ Tú hablas Español ?  Parce que moi ça doit être la seule phrase que je sais dire… avec les mots de politesse.

Et dire était un grand mot, son accent était à revoir évidemment, en même temps ce n’était pas de sa faute, si le brun avait dit la France, la langue ne lui aurait pas posé problème, il maîtrisait la langue... Pas a la perfection certes, mais il se serait débrouillé, mais bon il préférait aller dans un pays qui lui était encore inconnu que dans un pays qu'il avait déjà vu.

- Et puis quitte à aller en Espagne, il faudrait se trouver un petit coin tranquille, pourquoi pas prêt de la mer ? Un endroit où on ne serait pas déranger pour profiter des vacances... Juste toi et moi.

C'est ce qui leur fallait du point de vue de James, de retrouver, se reposer, passer du bon temps loin des problèmes, loin de tout. Et il se pencha pour attraper sa tasse, buvant quelque gorgée de café  avant de demander en pointant le pain sur le plateau :

- Manger te ferrais du bien, je te fais une tartine? Beurre, confiture ou les deux ?

Le petit infirmier James était de retour, ou finalement simple compagnon attentif et protecteur, compagnon qui avait d'ailleurs noté le mutisme de l'ancien militaire, mutisme qu'il voulait effacer, supprimer mais qui ne savait pas trop comment aborder le sujet. Et s'il ne dit rien son regard le trahissait, il avait le regard d'un homme qui semblait vouloir dire quelque chose mais qui se résignait au dernier moment.
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Matin orageux...[-16] Vide
MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeMar 14 Jan - 3:45


Il l'observa encore un instant, de cet air neutre qui ne voulait toujours rien dire, comme s'il se demandait s'il était sérieusement en accord avec sa proposition. comme si voyager pouvait soudainement tout régler. Comme si, en fait, ce n'était qu'une toute petite demande qu'il faisait au blond. Juste pour s'éloigner de New-York, juste pour s'éloigner des derniers évènements qui ne faisaient que le perturber depuis le début. Même s'il avait cru que tout était réglé, rien ne semblait jamais vraiment l'être qu'un autre problème plus émotif cette fois survenait. N'aurait-il jamais la paix? N'aurait-il jamais cette capacité à simplement vivre et laisser vivre, sans trop se poser de questions? Pourquoi pas, qu'il disait. Pourquoi pas. Se fut la seule réponse qui lui convint réellement et, au fond de lui, il le remercia de ne pas lui rabattre les oreilles sur le fait que ce n'était pas une bonne idée dans son état de voyager. James avait-il compris ce besoin urgent qu'il avait de changer d'air?

Et puis, finalement, un sourire vint étirer ses lèvres en l'écoutant parler, ou essayer de parler, la langue de là-bas. Lui? Il n'en disait pas un traitre mot. Holà, qué tal! Et il n'était probablement pas certain de ce que ça pouvait signifier très exactement. À vrai dire, il n'avait toujours parlé qu'une seule langue. Ça n'avait pas forcément trouvé sa place dans ses intérêts que la linguistique. Il réfléchit quelques maigres instants. Sur le bord de la mer, pourquoi pas. Il ne connaissait pas forcément très bien l'Espagne. À part Barcelone près de l'eau, il ne savait pas exactement. Mais oui, sans doute était-ce quelque chose qui lui plaisait assez bien.

Manger, lui faire du bien? Probablement. Mais ça ne lui disait rien. Il avait abandonné sa tasse de café sur la table de chevet et observa le pain chaud qui refroidissait doucement dans le plateau. Mais tout pour faire plaisir à James. Il bougea finalement, d'abord douloureusement, puis avec un brin plus de flexibilité, même s'il sentait que ses mouvements étaient toujours très limités. Il lui une embrassade en plein vol, avec ce gout de café encore sur la langue. Après quoi il poursuivit son chemin le long du lit pour se pencher jusqu'à tenter d'atteindre le plateau à présent au sol. Mais il bloqua dans cet étirement trop exigeant encore et grommela quelques sons frustrés. Il avait déposé la majorité de son poids sur sa bras gauche, comme d'un pilier. Chose qu'il était apte à faire, mais qui le faisait terriblement souffrir dans la présence. Et il ne voulait pas d'aide. À vrai dire, il la refusait catégoriquement depuis qu'il s'était installé dans l'appartement du blond, s'obstinant pour tout faire lui-même. Quitte à se faire du mal pour rien. Il s'étira au maximum, tant et si bien qu'il fit de nouveau usage de sa mutation, sans le vouloir, dans cet élan de rage de ne pas parvenir à simplement attraper une tranche de pain au sol. Une vague télékinétique qui frappa le plateau de plein fouet et qui l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. Il jura, furieux contre lui-même, furieux contre sa condition. Il s'arracha du lit et du resta des draps. Ce n'était pas de la faute de James, et il avait l'impression de tout gâcher, pour ne pas faire changement à ses habitudes.

«Je m'en occupe, désolé, c'est pas fait exprès

Il avait marmonné rapidement, avait bougé aussi rapidement que possible question de ne pas tout tacher. Bien que c'était probablement déjà trop tard, pour son plus grand damne. Il s'arrêta là, dans son mouvement.

«Tu dois en avoir marre, le nombre de fois où ça m'arrive...»

Effectivement, parce que même si la mutation était bien maitrisée, ça n'était pas toujours le cas, et la frustration, la colère, la rage avait un effet souvent dévastateur sur son utilisation involontaire. Après quoi il s'accroupit tant bien que mal pour tout remettre dans le plateau. Il haussa les épaules, toujours sous le coup de l'émotion.

«Imagine je fais s'écraser l'avion pour l'Espagne...»

Il n'était décidément pas le plus optimiste des hommes, même lorsqu'il y avait une petite pointe de positivisme dans son existence, il en semblait pas la voir.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 18 Jan - 5:10


Si le faire sourire n’avait pas était son intention première en essayant de parler la langue espagnole, il n’allait pas s’en plaindre, préférant voir ce petit sourire à une moue plus déprimée. Mais il avait balayée ces pensées en continuant à parler et le brun n’avait rien contredit, probable reflet de son accord. James l’avait vu bouger, ne s’opposant pourtant pas à ce qu’il le fasse parce s’il voulait éviter qu’il fasse d’activités trop sportives, il n’allait pas non plus lui interdire tout mouvements, et il sentit le goût du café lorsque la pression des lèvres de Jayden se fit sur ses propres lèvres. Il avait continué à le fixer dans son mouvement pour attraper le plateau avant de le voir bloquer, ne pouvant pas aller plus loin et James s’apprêta à l’aider, or il n’eut jamais le temps, le pouvoir de Jayden fut une nouvelle fois libéré, mais cette fois-ci de manière incontrôlable, sous le coup de sa frustration. Le plateau finit sa course dans un brisement de verre à l’autre bout de la pièce, ce n’était rien, juste le pot de confiture qui avait du éclater laissant échapper son constituant sucré et collant, James détourna les yeux de ce qui était leur petit déjeuner lorsque les grognements de frustration et le mouvement de l’autre homme attirèrent son attention. Et ses excuses tombèrent, James soupira, il n’avait pas à s’excuser, il savait qu’il n’avait pas fait exprès, et il le rassura en quelques mots apaisant en posant sa tasse de café sur sa table de chevet et ce leva à son tour prêt à sortir chercher de quoi essuyer la confiture avant que le sol ne soit trop collant, mais sa phrase l’en empêcha et il rebroussa chemin pour venir se placer devant lui, ancrant ses yeux dans les siens.

- Alors ça non ! tu n’as pas à dire ça d’accord ? Je t’aime comme tu es, avec tes défauts et tes qualités alors cesse de croire que j’en ai marre, je ne vais pas te faire la gueule ou t’engueuler pour une perte de contrôle de pouvoir . Je comprend que tu sois frustré alors si tu ressent le besoin de te défouler avec la télékinésie on trouvera bien un endroit. Ou même si tu as besoin de parler… Je suis là tu le sais alors ne joue pas les infaillibles, tout le monde à le droit de craquer.


Son regard était déterminé et sincère, il connaissait Jayden et Jayden étant ce qu’il était allait probablement toujours avoir ce côté un brin colérique qui faisait finalement parti de lui, tout comme son renfermement, mais ça le blond voudrait bien le faire disparaître, lui même avait eût du mal à s’ouvrir à parler de ses problèmes de ce qu’il ressentait même avec sa sœur avec qui il était pourtant proche. James lui offrit un sourire en coin avant de pouvoir finalement sortir de la chambre et aller chercher le nécessaire dans la cuisine, il revint rapidement aux côtés du brun, et donna deux ou trois coup d’éponge pour nettoyer le sol. Le blond ne pût s’empêcher de laisser un petit rire lui échapper lorsque son compagnon ouvrit de nouveau la bouche, faire écraser l’avion pour l’Espagne, il avait de ces idées… Et James se demandait un instant d’où il sortait toutes ces hypothèses invraisemblable et pessimistes qu’il avait.

- Et bien si jamais c’est le cas, je mourrai heureux. Et puis si tu as trop peur que ça se produise je t’assommerais.


Et il eut cette drôle d’image en tête, l’imaginant assommer Jayden une fois installés sur leur siège, mais malgré cette légère moquerie il comprenait son angoisse même s’il ne voyait pas quel excès de colère il pourrait avoir à l’intérieur de cette machine volante. James c’était une fois de plus déplacé pour se poster devant lui et il porta une main à sa joue, effleurant sa peau de son pouce.

- Cesse d’être pessimiste lorsqu’un bonheur est devant toi, ne cherche pas à l’assombrir avec des pensées négatives, ça ne sert à rien.


Il vint poser ses lèvres sur les siennes, appréciant toujours le léger goût du café encore présent, il s’abandonna un instant au contact, laissant sa main sur sa joue glisser lentement contre son cou, descendant contre son torse, et puis il sembla soudainement se rappeler de la présence des blessures de l’ancien militaire et se détacha de lui à contre cœur. C’est pas qu’il ne voulait pas mais… Il avait peur que s’il se laissait envahir pas ce doux plaisir, il risquait d’aller trop loin, trop loin pour les blessures, trop loin pour la douleur, James avait finalement peur de faire souffrir un peu plus le brun de ses blessures.
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Matin orageux...[-16] Vide
MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeMer 22 Jan - 15:22


Il était toujours accroupit au sol, secouant sa tête de pensées pas particulièrement réjouissantes. Il entendit James bouger derrière lui et se rapprocher, mais n'en fit pas de cas, s'en voulant trop, un brin gêné en même temps, pour l'incident. Tout allait bien, pourtant. Mais James... Et bien, le blond était ce qu'il était et il écouta son flots de paroles qu'il voulait probablement rassurant. Il y avait peut-être ça de différent, entre les deux: James s'extériorisait bien plus que lui, et peut-être était-ce mieux ainsi, dans certains cas. Il n'était pas capable de faire ça. Il n'était pas capable de rassurer quelqu'un de cette façon en détournant ses pensées. Il l'observa donc, en silence, jusqu'à ce qu'il s'éloigne. Et il eut bien envie d'utiliser de télékinésie une fois de plus juste pour tout ramasser avant qu'il ne revienne. Mais il sentait encore ce trop plein émotif renfermé qui agissait trop violement dans un mélange explosif lorsqu'il déversait son pouvoir, volontairement ou non. Il s'était toujours questionné à savoir s'il ne s'agissait que de lui ou si c'était seulement son pouvoir qui se trouvait à être trop difficile à maîtriser. James n'avait jamais eu de problème, pour sa part. Pas de problème dont il avait eu conscience, du moins. Et s'il avait des problèmes de maîtrise, peut-être que ça ne se voyait pas, tout simplement. Et il n'avait pas l'impression que les mutants qu'il côtoyait avait un pouvoir aussi explosif lorsque les émotions vives entraient en jeu.

Le retour de James eut suffisamment d'intérêt pour le convaincre de ne pas tenter l'expérience maintenant. Et il sourit, bien malgré lui, à son commentaire sur l'avion. Bon, certes ils ne s'en sortiraient pas s'il fallait qu'il s'écrase. Mais il avait tort de croire que les émotions telles la colère ou la frustration étaient les seuls à jouer sur son pouvoir. Pour rien au monde il n'aurait laissé le blond mourir dans un stupide accident qu'il aurait créé. Et il aurait tout fait, quitte à en mourir lui-même d'épuisant, pour maintenir l'avion entier dans les airs. Parce que c'était ça aussi: parvenir à faire des choses dont il ne se serait jamais cru capable.

«T'as peut-être raison

Peut-être? IL avait raison. Il n'y avait pas de peut-être qui tienne. Il laissa la peau frôler la sienne une instant. Un instant qui ne s'éternisa pas, et même s'il aurait voulu s'obstiner à prolonger le contact, il sentait que le blond s'y opposait et ça l'énerva. Il savait parfaitement à quoi il penser en cet instant et ça l'agaçait de créer involontairement un tel blocage entre eux. Ça l'énervait que James le croit trop faiblard pour une douleur. Ce n'était pas comme si les blessures pouvaient se rouvrir maintenant. Mais bien sûr qu'il y aurait toujours quelque chose, il ne pouvait en être autrement, alors autant commencer à vivre avec maintenant. Mais le blond s'obstinait à ne pas vouloir le voir souffrant. Ce n'était pourtant pas de la souffrance. Pas une qui le dérangeait. Il grogna un peu de mécontentement et se retourna pour prendre la direction du placard d'où il en tira quelque vêtements qu'il mit rapidement, en quelques mouvements.

«Et toi apprend donc que je peux te repousser aussi facilement que le plateau si ça me fait du mal. Je t'en pris, arrête de te retenir avec moi, tu sais bien que...»

Que quoi? Qu'il en avait autant envie que lui? Probablement. Mais il n'allait pas insister non plus. Il soupira donc.

«Laisse tomber. Je sors... Tu viens

Il avait hésité entre les deux, sentant ses élans de frustration toujours présent, puis avait opté pour lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas vraiment, mais qu'il aimerait bien que cette relation ne soit pas continuellement cernée sur les inquiétudes de l'un ou de l'autre.

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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 1 Fév - 20:14


Il l'avait fixé sans rien dire, sans esquisser le moindre mouvement, étant légèrement vexé par la remarque. Il savait bien que Jayden pouvait le repousser facilement, mais c'était plus fort que lui, il était toujours presque trop protecteur avec lui, il avait ce besoin de veiller sur lui, peut être parce qu'il avait peur malgré tout de le voir disparaître, même si aucunes raisons ne laissaient croire une telle chose. Mais James savait aussi que se retenir n'était pas la meilleure des solutions, il savait que cette envie qu'il contenait allait finir par être plus forte et qu'il finirait par de laisser abandonner à cette dernière. Et il l'observa se changer rapidement, il nota son hésitation avant de lui demander s'il venait mais ne releva rien, hochant simplement la tête avant d'attraper de quoi se changer, délaissant ses chemises pour un t-shirt et un pull, histoire de ne pas attraper froid en mettant les pieds dehors.

Enfait il avait une petite idée de où ils allaient aller, il voulait vraiment que cette sortie soit utile, non mais qu'il cherchait une utilité à chaque sortie, mais il voulait que Jayden puisse vraiment se libérer de cette colère qui le consumait depuis trop longtemps probablement. Et quoi de mieux que la télékinésie pour qu'il se défoule ? Et pour ça il avait bien une idée, il y'avait un entrepôt a l'extérieur de la ville, un entrepôt bien longtemps abandonné, il se souvenait de cet endroit parce que c'était l'ancien entrepôt où ils s'entraînaient au tir lorsqu'ils étaient jeunes agents et le blond savait qu'ils seraient tranquilles, voilà bien longtemps qu'il était fermé et qu'il avait les clefs dans son bureau en étant le dernier instructeur qu'il y'est ait eu avant l'ouverture de la salle de tir.

Ils étaient donc partis tous les deux, laissant le chien dans l'appartement, préférant être seul avec le brun. Et ils étaient montés dans la Camaro du blond en silence, il fallait qu'il s'arrête au poste pour pouvoir prendre les clefs de l'entrepôt, alors il prit rapidement la direction de son bureau, allant peut être un peu plus vite que la normale, peut être que l'envie de s'éloigner de la ville,l' envie de trouver le calme de l'extérieur et de s'éloigner du stress se faisait également sentir chez le conducteur. Il se gara un peu n'importe comment devant le poste, et fixa Jayden, histoire de lui expliquer un peu ce qu'il comptait faire car il se doutait qu'il ne lui avait pas demander de sortir pour se rendre ici.

- J'en ai pas pour longtemps, je dois juste récupérer quelque chose... Et après on sort de New-York. Ne bouge pas d'accord ?

Il allait l'embrasser avant de se raviser en se rappelant qu'ils étaient en pleine rue, au milieu de passants et que cette relation n'était pas forcément bien vu dans leur société actuelle. Il rentra rapidement dans le poste, saluant les agents avant de rentrer dans son bureau, cherchant ses clefs dans les tiroirs que contenaient son bureau, les trouvant finalement dans le dernier tiroir fouillé. James sortit tout aussi vite pour rejoindre Jayden qui n'avait pas bougé, esquissant un petit sourire

- Excuse moi je ne trouvais plus la clef.

Il démarra alors, sortant de New-York et s'engageant dans un chemin désert avant d'arriver enfin devant l'entrepôt devant lequel il se gara. Il regarda un instant Jayden

- Tu me fais confiance ? Je t'ai emmené ici pour une chose Jay... Pour te libérer de cette colère, ici ta télékinésie peut être libérer en toute tranquillité. Enfin dans l'entrepôt.

James l'embrassa avant de sortir de la voiture et se dirigea vers l'entrepôt, glissant la clef dans le cadenas il ouvrit la porte et se tourna vers le brun affichant un petit sourire et l'invitant a y entrer d'un petit signe de tête.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeLun 3 Fév - 16:39


Il n'avait rien contre le caractère protecteur du blond. Ça ne lui faisait rien, mais parfois, il aurait voulu s'en débarrasser, lui dire qu'il était assez grand pour savoir ce qui était bien ou ce qui ne l'était pas pour sa santé, lui dire qu'il n'allait pas claquer par quelques caresses, quelques douceurs auxquelles ni un ni l'autre ne pouvait résister, il le savait bien. Et ce n'était James lui-même qui l'agaça: se fut plutôt son intention première puis cette fuite. Un peu comme lui donner l'envie puis lui dire que finalement, il n'avait pas le temps. C'était frustrant. Mais en même temps, il comprenait. Il ne voulait simplement pas accepter la situation et s'y opposait vivement, que le blond l'accepte ou non, il n'était pas question pour lui de continuellement attendre que le temps passe, attendre que le temps le gruge, attendre de vieillir et de crever dans l'immobilité de l'ennuie le plus atrocement long qui soit. Ce n'était pas lui. Ça n'avait jamais été lui, et James le savait. Du moins, il croyait qu'il le savait.

Puis, le blond bougea. Jayden avait hésité, c'était vrai. Mais il ne lui en voulait pas directement et il avait voulu le lui faire comprendre. Lui faire comprendre qu'il était à bout de nerfs. Lui faire comprendre que ça l'énervait d'être bloquer dans tous ce qu'il faisait. De ne pouvoir rien faire, pas même monter une série de paliers dans un escalier sans manquer se péter la gueule parce que sa jambe blessée refusait de lui obéir. Ça le frustrait de ne pas être capable de faire quelques étirements. Ça le frustrait de se sentir aussi inutile qu'un sac de poubelle. Et il avait parfois l'impression de n'être qu'un poids lourd pour le policier, alors il essayait, ardemment, de tout faire par lui-même. Il n'avait pas sourit en quittant l'appartement. C'était encore, de toute évidence, quelque chose qui ne lui semblait pas naturelle, comme s'il n'y pensait pas, tout simplement. Ça ne lui venait pas naturellement, voilà tout.

Il avait pris place du côté passager, silencieux, à observer la ville défiler rapidement devant son regard momentanément vitreux. Il avait dit vouloir sortir. Il n'avait pas mentionné où. Et James semblait décidé à l'entrainer quelque part. Comme si cette envie de sa part lui avait donné une idée dont il se refusait encore de lui faire pas, et le brun ne lui avait rien demandé, acceptant le secret. Il avait encore une mine sombre lorsque la voiture s'arrêta au poste de police et l'envie de le questionner un peu agressivement lui passa par l'esprit, mais il ne fit rien, ne pipa mot, le regarda sortir, le suivant des yeux jusqu'à ce qu'il ne disparaisse de son regard et qu'il se retrouve complètement seul, à contempler le vide, en contempler les passants, les voitures, le temps, toujours le temps. Mais il demeura là, sagement. Il ne bougea pas. Il avait déjà bien suffisament déçu le blond comme ça, pas besoin d'en rajouter, mais n'en faire qu'à sa tête faisait partie de lui, et parfois, il ne pouvait y résister à cette envie de faire tout le contraire de ce qu'on lui imposait. Comme un adolescent dans le corps d'un adulte.

Lorsque James revint, plus souriant, son humeur morose se volatilisa un peu et il l'observa plus curieusement, cette fois. Il haussa les épaules comme pour l'excuser, ne s'étant pas vraiment rendu compte du temps qu'il avait mis à chercher sa clé, et s'en fichant un peu, en réalité. Décidément, il n'était pas facile à dérider, le mutant. Et il n'était probablement pas facile à vivre non plus. Lorsque la voiture s'immobilisa devant l'entrepôt isolé, il fixa une nouvelle fois le blond qui éteignit le moteur, de cet air curieux.

«Bien sûr que je te fais confiance...» lâcha-t-il finalement doucement, comme s'il s'agissait là des premiers mots qu'il prononçait à ce jour. Décidant d'abandonner complètement cet air morose et agacer. James s'était faite une idée bien conçue de ce dont il avait besoin. Et il s'était décidé de le pousser dans ses dernières ressources. Ne serait-ce que pour mieux comprendre le brun. ou peut-être lui faire comprendre qu'il en avait assez de le voir péter un câble à tout bout de champ contre tous les objets qu'il rencontrait. Il se sentit hésiter. Il le vit sortir de la voiture le premier et n'abandonna lui-même la Camaro qu'au moment où il ouvrait le cadenas.

Il avait fourré les mains dans le fond de ses poches, de cet air un peu méfiant, un peu doutant, et mis quelques secondes à décider de bouger. Il franchit le seuil de l'entrée, observa rapidement l'endroit. Quelques vieux mannequins sur lesquels on s'était entrainé par le passé. Quelques cibles, quelques trucs dont il n'avait que trop peu connaissance qui l'observait immobile et sans vie dans l'ombre inaccessible de l'entrepôt. Il alla se planter au centre, demeurant là un instant, un brin nostalgique. Il avait aussi vécu ce genre de vu de jeune recrue, et ça lui rappelait quelques souvenirs qu'il avait enterré depuis longtemps.

«Je te fais confiance, James...» lâcha-t-il de nouveau sur un ton beaucoup plus incertain, dans l'écho de l'endroit hanté par les fantômes du passé qui semblèrent bien décidé à le pousser à bout aujourd'hui. Peut-être avait-il peur, au fond. Peur d'aller au bout de ses propres limites qu'il ne connaissait pas. Peur que s'il commençait, il perdrait complètement le contrôle. Peur de blessé James.

«Je ne sais pas toujours pourquoi je suis si en colère. C'est un peu comme si j'oubliais la véritable raison

C'était assez vrai. Il y avait des décliques qui se produisaient, réaction chimique liée à un passé trouble, qui le faisait réagir entre haine et violence. Il se passa une main derrière la nuque et accepta cette libération qu'on lui offrait, comme la seule occasion qu'il avait de se pardonner lui-même.

«Et je suis effrayé de ce que je peux faire, jusqu'où je peux aller. Je te demande juste de partir si je dégénère... S'il te plait. S'il t'arrivait quelque chose, je...»

S'il lui arrivait quelque chose, il ne savait pas lui-même ce qu'il pourrait faire. Il doutait que James l'écoute. Mais James ignorait aussi ce que sa mutation pouvait faire elle-même, n'est-ce pas? Et s'il lui faisait peur? Il ne termina pas sa phrase et se laissa envahir par cette mutation, par cet étrange pouvoir qu'il savait lui appartenir depuis longtemps, depuis toujours. Il l'avait développé très jeune. Tant qu'il ne se souvenais plus exactement du moment. Quelque chose bougea dans l'ombre, subtilement, d'abord, léger. Quelques brindilles. Quelques poussières. Quelques feuilles desséchées. Puis, les cibles se mirent à tirer sur leurs chaines, pour se libérer, doucement d'abord, puis avec plus d'agressivité. Il s'était tourné vers James, un air triste sur les traits.

«Je suis en colère contre moi-même, surtout. Je ne pardonne pas tout ce que j'ai fais. Je ne pardonne pas tout ce qu'on m'a obligé à faire. Et je ne pardonne pas non plus tout ce qu'on m'a fait, à moi, après que je sois parti

La dernière phrase lui paru brusquement plus amère et son pouvoir le fit ressentir. Il était passé de petits objets à quelque chose de plus imposant. Sans s'en rendre compte. Sans s'en apercevoir. Les mannequins de bois ou de plastique ne touchaient déjà plus le sol lorsque les tables se mirent à bouger d'elles-mêmes, dans un grincement, comme si tout l'entrepôt reprenait vie de son passé, de son abandon. Ressasser le passer, en une mémoire douloureuse... abandonner ses défenses. Juste abandonner, c'était tout ce que le blond voulait de lui, après tout. Décrocher, un instant. Il abandonna, donc, les barrières de résistance.

Il entendit les murs de l'entrepôt grincer sous l'énergie mentale. Une lourde poutre de métal au sol bougea brutalement. Il la projeta, violemment dans les airs comme s'il n'avait s'agit que d'une feuille d'aluminium. C'était pourtant un objet impossible à bouger sans une grue. Il la projeta et elle alla se ficher dans un mur de métal qu'elle éventra. Il arracha violemment la porte de l'entrepôt comme s'il n'avait s'agit que d'une table, tordant le métal accidentellement. Manquant assommer le blond par la même occasion. Et la porte de venir voler au dessus du mutant télékinésiste, un instant, menaçante. Et il réalisa la facilité qu'il avait à enlever une vie... la sienne aussi facilement que celle d'un autre. Puis, il laissa la porte se dégager et tomber à côté de lui, sans broncher. En fait, il relâcha tout et ce fut la catastrophe: tout retomba immobile au sol exactement au même moment, dans un bouquant effroyable, avant que le silence ne revienne complètement, et lui, perturbé, qui ne savait plus très bien quoi penser. Son coeur lui débattait violemment dans la poitrine et sans doute eut-il envie de fuir, soudainement. Il resta planté là, stupidement, dans un tremblement incontrôlable, un peu seul malgré la compagnie, ne savant même pas ce qu'en pensait le blond. Il voulu s'excuser auprès de lui, mais aucun son ne franchit plus ses lèvres.

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Matin orageux...[-16] Vide
MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeDim 9 Fév - 23:58


Il avait laissé le brun pénétrer en premier dans l’entrepôt avant de le suivre, restant prêt de l’entrée tandis que le brun c’était avancé jusqu’au milieu de la pièce, et James avait laissé son regard errer sur les cibles, sur tout ce qui n’avait pas bouger depuis la dernière fois qu’il avait mit les pieds ici. Et le blond se remémora les souvenirs qu’il avait de ce lieux, et particulièrement ce qui lui avait permit de sortir de l’académie avec Luc, c’était lors de cette dernière évaluation que son duo de choc avec Luc avait débuté. Une simulation de prise d’otage, les otages c’était simplement les quelques mannequins qui traitaient encore dans l’entrepôt tandis que le preneur d’otage était leur instructeur et il fallait trouver la meilleure des tactiques pour le stopper, seul ou en duo. Et Luc était entré par la grande porte, faisant face à l’instructeur, et il avait commencé à parler pour détourner son attention tandis que James était entré par une petite porte derrière, se faufilant dans le dos de leur preneur supérieur, lui ordonnant de lâcher son arme. Il avait été piégé et les avaient félicités, leur conseillant même de travailler ensemble. Le blond semblait revenir enfin à la réalité en entendant parler le brun, de cette voix un peu incertaine, il l’écouta parler en silence, et se doutait que cette violence prenait également sa source dans la guerre, contre son horreur, il avait vu ça avec son père, il avait été le triste témoin d’excès de violence lorsque la seconde Guerre Mondiale fut terminée, alors peut-être était-ce pour ça qu’il n’avait pas peur de Jayden, peut-être finalement qu’il pensait savoir comment gérer tout ça.

James arqua un sourcil, s’il pensait qu’il allait partir il se trompait fortement, James n’allait certainement pas abandonner le brun s’il dégénérait, au contraire. Il avait crut le perdre une fois c’était suffisant. Mais il hocha doucement la tête malgré tout et observa le pouvoir de Jayden se mettre en action, tout d’abord doucement, quelques brindilles avant que les cibles ne devienne les victimes du pouvoir du télékinésiste . Et James avait observé son air triste sur son visage ce qui eut pour effet de serrer son cœur, n’aimant pas voir cette air sur son visage, et sa dernière phrase déclencha plus fortement son pouvoir, mannequins et tables volaient au dessus d’eux dans cette facilité déconcertante, mais le blond ne pouvait s’empêcher de se questionner sur ce qu’on lui avait fait pour le changer autant. Certes il y’avait eu la guerre, il y’avait eu son équipe morte mais il sentait qu’il y’avait autre chose, quelque chose qui ne lui disait pas, et qu’il avait peut-être jamais dit à personne, mais quelque chose pourtant que James allait vouloir lui faire dire. Et il sursauta subtilement lorsque la porte fut arraché violemment, il c’était reculé histoire d’éviter de se la prendre en pleine tête, et il avait fixé un instant l’objet voler au dessus de la tête de son compagnon, un brin menaçante, son pouvoir était vraiment puissant tout ce qu’il était parvenu à faire impressionnait réellement James qui n’avait probablement jamais vu de pouvoir plus puissant, ou plus destructeur peut-être et il n’osait même pas imaginer ce qu’il pourrait faire s’il perdrait totalement le contrôle sur sa télékinésie.

Jayden relâcha finalement toute force sur les objets qui retombèrent dans un même mouvement, dans un vacarme de tous les diables, faisant malgré tout tressaillir le blond, bien malgré lui. Blond qui resta quelques secondes à fixer l’entrepôt un peu en bordel avec un trou béant dans l’un des murs, il soupira silencieusement, essayant de remettre en place les sentiments qui se bousculaient dans sa tête. Il y’avait certes cette légère crainte, mais pourtant ce n’était pas tellement pour sa propre sécurité qu’il craignait mais pour celle de Jayden, peur que ce pouvoir finisse par le détruire. Comme toujours, il avait plus tendance à s’inquiéter de la sécurité de ceux qu’il aimait que de la sienne, et probablement plus avec Jayden qu’avec une autre personne. Il n’avait pas sut protéger trop de gens qui lui était proche, il n’avait pas sut protéger son grand frère, pas sut protéger Luc et d’autres personnes qui lui avaient été chère, et maintenant le brun était probablement la personne en tête de liste qu’il ne voulait pas perdre. Alors il c’était rapproché doucement du brun, le serrant doucement contre lui, dans cette étreinte réconfortante et protectrice, il passa une main douce dans ses cheveux brun, caressant les mèches pour le détendre, pour calmer ses tremblements.

- Chut, calme toi, c’est finit. Il marqua une petite pause avant de reprendre. Il y’a autre chose n’est-ce pas ? Autre chose que la mort de ton équipe. Autre chose qui t’a détruit ?

Il avait murmuré de ce ton calme, voulant réellement savoir ce qu’on lui avait fait vivre, voulant savoir ce qu’on avait fait pour le changer autant, James ne savait rien mais il les détestaient déjà, quelqu’ils soient, ils les détestaient d’avoir fait tant de mal au brun, de l’avoir détruit de l’intérieur. Et James se recula doucement pour observer le visage de l’ex militaire, pour plonger son regard dans le sien, un regard encourageant, un regard qui voulait savoir la vérité, qui voulait savoir les part sombre de son passé.

- Parle moi Jay… S’il te plait…

Et l’un comme l’autre avait besoin de ça, James avait besoin de savoir tandis que Jayden avait besoin de parler, du moins du point de vue du blond, et lorsqu’il avait une idée en tête il était difficile de l’en empêcher et il finirait sûrement par savoir, quitte à jouer à la tête de mule et insister jusqu’à ce qu’il craque et le blond était particulièrement doué pour ce genre de jeu agacent.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeDim 16 Fév - 6:07


On aurait dit un enfant éveillé en pleine nuit d'une terreur nocturne fulgurante, violente, tétanisant. Comme un enfant qui ne savait plus très bien faire la différence entre une cauchemar ou sa réalité. Comme un enfant inquiet en crise. Il l'avait suivit des yeux, doucement, comme s'il l'appelait mentalement. Peut-être simplement parce qu'il avait toujours été seul, et que maintenant qu'il ne l'était plus, il l'appelait. Il l'avait observé et il s'était tut. Il s'était simplement laissé attiré contre lui, sans lui offrir de résistance, n'y arrivant pas de toute façon. Il s'était toujours cru si seul, et maintenant que ce n'était plus le cas, il ne semblait plus très bien savoir comment réagir. Il l'écouta se faire rassurant, pour lui, comme un baume sur ses pensées tordues. Il avait toujours eu a canalisé lui-même sa propre mutation autant que ses propres émotions. Et maintenant, c'était comme avoir un support émotif qu'il n'avait jamais eu. Et c'était un soulagement, au fond. Il ne s'était pas réellement rendu compte du vide que ce manque avait créée chez lui, et maintenant qu'il l'avait retrouvé, c'était un peu comme briser sa carapace de frigidité.

Autre chose. Il lui demandait s'il y avait autre chose. Bien sûr qu'il y avait autre chose, mais ce n'était pas à lui de l'entendre. Ou peut-être avait-il un peu peur de le lui faire entendre. Peut-être craignait-il son jugement, sa rancune qu'il pensait toujours vive contre sa personne. Après tout, ça ne faisait pas si longtemps... Jayden ne pouvait pas supprimer dix ans de tourmente, de solitude et de rancune que le blond avait du éprouver pour sa personne, qu'il éprouvait peut-être encore sans vouloir le lui dire, même s'il avouait le contraire, c'était toujours là, quelque part, et il craignait le moindre faux pas. Il ne voulait pas que James ait cette image de lui qu'il détestait, celle d'un homme à la violence aveugle. Celle d'un homme que le policier ne connaissait pas, n'avait jamais connu et ne connaitrait probablement jamais. Dix ans... Il s'en était passé, des choses, en dix ans. Il ne savait rien de la vie du blond pendant cette période. Il ne lui avait rien demandé... Peut-être les réponses l'effrayait un peu, secrètement.

Il l'observa, un instant, se taisant obstinément. Inspirant un coup, deux... quelques fois ne serait-ce que pour mettre un terme officiel à cet élan de panique qui l'avait envahis, reprendre un peu le contrôle sur lui-même. Se passant une main sur le visage, il déplia ses jambes jusqu'alors sous lui, ne serait-ce que pour se donner une meilleure position. Il repéra tout de même une colonne de soutiens à un mètre de lui et décida de se trainer jusque là, entrainant le blond avec lui, ne serait-ce que pour y trouver un appui parce que mine de rien, même s'il ne le disait pas, il n'était plus aussi résistant physiquement qu'il l'avait toujours été et que si le blond voulait tant discuter de ça avec lui, ils étaient mieux de s'installer un peu mieux que directement, comme ça. Alors même s'il restait assis à même le sol, au moins il avait un appuie sur lequel il s'adossa doucement. Et il détourna le regard. Il le fuyait, chose qu'il ne faisait jamais. Peut-être juste parce qu'il avait envie d'être sincère avec lui, et qu'il n'était pas certains de ce qu'il devait dire ou faire...

«J'ai changé, James, depuis cette époque... Je ne suis pas forcément un type bien, mais je suis moins mauvais. Tu aurais eu honte de moi. Et je suis content que tu ne m'ais pas vu comme ça

Oui, il était content que le blond ne lai pas vu. Il était content d'être partit, sans que ce ne soit forcément pour cette raison, au départ. Et peut-être que s'il était resté, rien ne serait arrivé, mais ça, il ne pouvait le savoir. il préférait se faire croire que c'était mieux comme ça. Il revint au début de son histoire, celle que James connaissait déjà, là où sa chute débuta. Au moment où il perdit son équipe, au moment de l'embuscade. Il raconta, parce que c'était ce que James voulait et qu'au fond, il pensait qu'il le lui devait. Rien que pour qu'il sache. Rien que pour lui faire comprendre ses propres épreuves, sa propre vie, loin de lui, loin de tout ce qu'ils avaient espéré construire et qu'il avait tout abandonné. Il lui raconta qu'il avait fuit... Il les avait abandonné après sa blessure à l'épaule. Que dans sa fuite, il avait rencontrer un gamin. C'était un jeune mutant, qui avait pointé une arme sur lui. Huit, peut-être dix ans, pas plus. Il lui raconta lui avoir fracasser le crâne, avoir marché sur son corps encore tiède, s'être fait trainé dans son sang par l'ennemi qui l'eut rattrapé à ce moment-là. Il lui raconta sa capture. Il lui raconta sa semaine de torture. Il lui raconta les sévices, les nuits blanches, les horreurs. Puis, on vint le récupérer. Sa mutation fit surface accidentellement. S'il l'avait toujours dissimulée, elle le trahit. Et il fut traité de telle manière qu'il en développa une haine encrée profondément dans son esprit pour l'humanité toute entière. Après quoi, il abandonna l'armée. Et s'il travaillait un peu comme tueur à gage, il y avait quelque chose de plus tordu, chez lui. Il lui raconta qu'il avait pris plaisir à tuer. Que ça avait été, pour lui, une forme de libération. Qu'il était devenu sadique, tordu et dangereux. Que cette époque-là, il en avait honte. Qu'à cette époque-là, s'ils s'étaient rencontré dans la rue, Jayden n'aurait pas hésité à le tuer en le voyant se mettre en travers de son chemin. Et c'était bien ça le pire... Il mena cette vie de violence quelque temps avant d'être approché par la Confrérie. Il se retira doucement de son emploie, bien qu'il ne le quitta jamais vraiment.

«Et puis, t'es arrivé. Comme un pansement sur les blessures. Comme un calmant. Comme si t'étais jamais vraiment sortie de ma vie, comme si j'avais jamais rien vécu et que j'étais revenu au point de départ. J'ai eu envie de tout abandonner pour ne plus être seul. Mais... je ne peux pas pardonner

Pardonner? Il n'y songeait même pas. S'il fallait qu'un jour on mette devant lui des hommes qu'il avait côtoyé, il ne garantissait pas de sa réaction. Il ne garantissait pas de son calme. Et au fond, ca lui ferait presque plaisir, quelque part, de leur faire payer le plein prix. Il avait brisé un corps et il avait tordu son esprit. Il décrocha un doux et amer sourire au blond.

«Mais t'as tout changé et tu ne le sais même pas... Je suis juste content que tu n'ai pas décidé de me jeter complètement après que je sois partie. Je suis juste content que toi tu m'es pardonner... C'est comme si... tu m'avais sauvé

Sauver. C'était ça. C'était exactement ça, en fait. Il se sentit un peu stupide, d'un coup. Ce n'était pas des choses qu'il racontait. Et James était l'unique à avoir entendu les mots. Il ne disait rien parce qu'il en était honteux, mais cette colère, il ne pourrait jamais complètement s'en départir, qu'il le veuille ou non. Elle était là, bien attachée à lui. À sa peau. À sa tête. À ses pensées parfois troublées. Il espérait seulement que le blond accepte de vivre avec ça, à présent. Sinon quoi? Sinon, il ne savait pas trop et sans doute ne voulait-il pas y penser.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 22 Fév - 18:03


Des réponses, c’est tout ce qu’il avait demandé, des réponses sur ces 10 ans passés sans qu’il ne le voit, sans qu’il sache ce qu’il faisait et ce qu’il était devenu, et si jamais Jayden voulait en retour avoir des réponses sur le blond, il lui dirait tout ce qu’il faut qu’il entende. Mais un silence suivit la demande de James, un silence qu’il pensait signe de refus, mais finalement le brun semblait laisser tomber les cartes du silence pour jouer celles des réponses et James le suivit, s’asseyant à ses côtés, reposant contre la colonne dans leur dos. Il n’avait rien répondu, qu’avait-il à répondre de toute façon à part rien ? Et il avait simplement poser sa main sur celle de l’ancien militaire, la serrant doucement entre ses doigts, comme pour lui montrer qu’il était là quoiqu’il arrive, quoiqu’il dise, comme pour lui donner finalement ce courage qu’il avait probablement besoin pour lui révéler toute cette partie inconnue de sa vie… Et il l’écouta en parler, restant silencieux mais n’en pensant pas moins, il ne l’avait pas couper, laissant ses réflexions dans sa tête, parce que quand il parlait de fuite et d’abandon, le blond n’était pas tout à fait d’accord, son équipe était déjà morte et probablement serait-il mort s’il n’avait pas décidé de partir, le brun n’avait donc de son point de vue pas abandonné son équipe, il avait simplement sauvé sa peau, mais pour une fois il n’avait rien soulevé, laissant le brun continuer, ne voulant pas le couper de peur peut-être qu’il s’arrête de parler.

Tuer un enfant, se faire torturer… Comment peut-on ne pas sortir détruit ? James comprenait mieux maintenant comment Jayden en était arrivé à être ce qu’il était devenu, comment ne pas sortir détruit et remodeler, et durant cette partie, James c’était crispé parce que savoir qu’il avait autant souffert lui déplaisait et il pouvait imaginer ou tenter d’imaginer les souffrances qu’il avait dut endurer pendant cette période de torture. Et cette haine contre l’humanité, le lieutenant pouvait la comprendre, il la comprenait d’ailleurs, comment pouvoir faire confiance à des gens qui vous ont déjà fait du mal pour ce que vous êtes ? Et même si tous les humains ne sont pas comme ça, beaucoup le sont et il comprenait cette haine sans pour autant la partager entièrement. Et il lui lança un regard un peu inquiet en l’entendant continuer, en ayant du mal à l’imaginer jouer les sadiques, mais il ne voulait pas d’un autre côté l’imaginer sous ce côté qu’il n’avait jamais connu et qu’il espérait ne jamais connaître en réalité. Et il afficha un léger sourire face à la comparaison, à dire vrai James n’avait jamais vraiment put faire sortir Jayden de sa vie, il avait toujours eut ce fin espoir en lui qu’il revienne, et cet espoir avait toujours était là bien malgré lui, malgré qu’il ne soit pas resté toutes ses années dans le célibat, il y’avait toujours cette petite chose au fond de lui qui le faisait espérer son retour. Il comprenait qu’il ne pardonnait pas, comment pardonner ce qu’on lui a fait subir mais… Le blond voulait quand même qu’il se pardonne à lui même, qu’il essaye de se pardonner à lui même, parce que la culpabilité était source de souffrance.

- Je ne te demande pas de pardonner à tout ceux qui t’ont fait subir cette souffrance parce que ce n’est pas possible… Mais essaye de te pardonner à toi-même… Je veux dire… tu ne pouvais pas savoir pour l’embuscade, vous faisiez votre boulot, ne te laisse pas ronger constamment par cette culpabilité. N’est-ce pas plus ou moins le conseil que tu m’avais donné il y’a quelque mois ?


Et il répondit doucement à son sourire, il n’avait jamais pût se résigner à le jeter de sa vie quand il était réapparut, jamais pût ne pas lui pardonner, parce qu’une nouvelle fois les sentiments avaient été plus forts que la raison, parce qu’il lui avait réellement trop manqué et espéré son retour pour lui tourner le dos. Et il posa sa tête sur son épaule, restant quelques secondes silencieux avant de parler.

- Sache que je ferrais toujours tout et n’importe quoi pour rester dans ce rôle de sauveur, parce que tu es autant ma force que ma faiblesse Jay… S’il t’arrivais quelque chose, si un jour mon boulot se retournait vers toi, si quelqu’un voulait se venger je ne suis pas sur de respecter la loi pour te retrouver… Faut pas s’en prendre à ceux que j’aime tu me connais…

Car même si le blond employait des manières normales pour faire parler un suspect, si on s’en prend à ses proches, il laisse tomber tout principe pour utiliser des manières peu orthodoxes, se rabaissant probablement au même niveau que le FBI… Et il soupira avant de venir embrasser le brun.

- Je suis désolé, je n’ai pas l’impression d’être une grande aide…

Vrai. Le blond n’avait pas l’impression d’aider grandement Jayden sur ce coup, d’habitude il arrivait à trouver les mots mais là… il devait avouer que non. Alors il restait silencieux, oreille attentive à la moindre confession du mutant.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 1 Mar - 17:24


Pas possible de tous leur pardonner. Le blond parlait comme s'il s'y connaissait. Comme s'il savait exactement de quoi il retournait. Comme s'il partageait ce sentiment avec lui, et sur le coup, il arqua un sourcil. Il ne l'avait jamais questionné. Par peur, peut-être, de connaitre la vérité sur les activités du policier pendant son absence. Par regrets, mais surtout par peur qu'il y avait pris plus de plaisir sans lui qu'avec lui. Et il avait beau toujours lui dire le contraire, cette idée ne s'arrêtait pas de flottait, doucement, faisant de l'ombre à tout le reste. Mais se pardonner à lui-même? Le mot pardonner ne semblait, en soit, même pas faire partie de son vocabulaire. Ça lui semblait si difficile, si pénible surtout qu'il n'était pas certain de vouloir combattre la culpabilité pour atteindre une paix. Juste la paix. Un temps ou deux. Il n'en avait pas mené large, à c'était époque, et il était content, finalement, d'être tombé sur le brun. Il pensait déjà à tout arrêter, dramatiquement, certes. Mais il n'avait, au départ, jamais eu l'intention d'inclure le policier dans ses plans. Il avait fallu qu'il lui passe les menottes pour lui faire changer de perspective, bien que le drame garda sa place. S'il regrettait d'être encore là? Non. Bien sûr que non. Mais James avait raison, comme d'habitude. À croire que le brun passait son temps à débiter conneries sur conneries. James avait raison et il aurait sans doute voulu se pencher dans cette direction, ne serait-ce que l'écouter, ne serait-ce qu'accepter ce fait. Mais c'était un peu comme... fait ce que je dis, pas ce que je fais. Ça avait toujours un peu été ça, le blond ne s'en était seulement peut-être jamais vraiment rendu compte, c'est tout.

Il se redressa un brin lorsque le blond fit un mouvement dans sa direction, et se serra une seconde contre lui lorsqu'il le sentit poser sa tête là, huma une seconde l'odeur de son shampoing. Puis il avait reposé sa joue contre cette tête, profitant qu'il ne l'observait pas pour laisser un peu les émotions envahir ses traits, un brin désespéré. Il ne savait pas comment. Il ne savait pas faire ça. Il ne savait pas prendre la place de James et agir comme lui. Il avait l'impression, parfois, d'être en constant apprentissage avec lui, laissant le policier le remodeler à sa façon et peut-être faire de lui quelqu'un de bien. Un peu plus bien et un peu moins mauvais. Il eut un petit hoquet qui traduisit son état émotif du moment. Il serra de doigts nerveux la main subtile qui s'était glissé contre cette dernière. Et si le blond opta pour une embrassade rapide qu'il suivit des yeux, lui agissait comme un perdu qui ne savait plus très bien comment s'y prendre.

«Arrête, il ne m'arrivera rien. Le pire est passé de toute façon. C'est juste que...»

Il avait l'impression que son cœur lui débattait tant et si bien qu'il en ferait un malaise sur le champ, sans jamais avoir réalisé à quel point avouer ce qui le perturbait tant dernièrement le dérangeait. Comme s'il n'osait pas mettre des mots sur cette douleur silencieuse qui le rongeait depuis qu'il était sortie de l'hôpital.

«C'est juste que... et maintenant? Et maintenant que tout est terminé, il se passe quoi, je fais quoi? Je ne peux pas éternellement rester enfermé dans ton appartement à me contenter de promener ton chien lorsque je m'ennuie. Je ne suis plus bon à vrai, c'est tout, et toi, peut-être que t'aimerais plus, mais... t'as tellement peur qu'il m'arrive quelque chose que je ne sais vraiment pas ce que je peux faire pour t'éviter ça et m'éviter de m'enfoncer en même temps

Voilà. Ses anxiétés du moment étaient dites. À croire que James venait de déclencher chez lui le besoin de s'exprimer verbalement et non pas silencieusement dans une crise de colère incontrôlable. Il haussa finalement des épaules. Il ne tenait pas à s'éterniser sur ce sujet. Peut-être parce qu'il ne voulait pas torturer James avec ses états d'âme. Aussi lâcha-t-il enfin sa main pour l'appuyer contre l'épaule du blond, s'en servant un instant pour se redresser et se relever du sol. Après quoi il la lui tendit pour le relever aussi. Mais il garda sa main prisonnière dans sa paume et, lui faisant face à présent, il le repoussa doucement contre la colonne contre laquelle ils s'étaient adosser. Il se pencha sur lui, un peu rapidement, peut-être, pour renouveler l'embrassade précédente, et se pencha à son oreille.

«Je suis perdu quand t'es pas là pour me faire la morale.» Après quoi il se recula pour le libéré de son étreinte minimale, un drôle d'air flottant sur ses traits. Bien que ça ne dura que quelques secondes, reprenant rapidement cette expression un peu morose qui les avait amené ici. C'était stupide d'encourager le blond à ''ça''. Il s'y était opposé le matin même et il s'y opposerait probablement encore, pour son plus grand damne. Aussi s'était-il découragé et n'avait pas cherché à pousser plus loin.

«On peut rentrer si tu veux...»

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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 8 Mar - 2:46


Il n'avait pas tellement tord, le pire était passé, du moins James l'espérait fortement, d'un autre côté il ne voyait pas ce qu'il pouvait arrivé de pire maintenant, ils avaient eut leur doses de malheurs pour le moment et peut être que l'idée de s'éloigner de New-York quelques jours, quelques semaines était une idée à ne pas laisser tomber, ça pouvait que leur faire du bien après tout non ? Et James écouta le brun parler avant de soupirer, il avait raison... James agissait peut être en trop grand protecteur maintenant, enfin depuis que le brun avait faillit y laisser la vie, comme s'il craignait d'éventuelles représailles de la part des criminels responsables du drames, alors que c'était tout simplement impossible. Mais cette peur qu'il avait eu de le perdre avait probablement déclenché une multiplication de son côté protecteur car si le brun n'avait pas survécut James ne se serait probablement jamais relevé. Et c'était à James de faire un effort, pas à Jayden, c'était au blond d'arrêter de s'inquiéter sans arrêt sinon ils n'avanceraient pas mais James n'avait rien répondu, se contentant s'observer le brun se relever doucement.

Le lieutenant attrapa la main qu'il lui tendait pour l'aider à se lever et se laissa repousser doucement contre la colonne, appréciant une nouvelle fois le contact de ses lèvres voulant s'abandonner une nouvelle fois au contact, au plaisir qui s'insinuait doucement en lui même s'il l'avait refusé le matin même. Et il ferma les yeux en soupirant doucement lorsque le brun vint lui murmurer quelques mots à son oreille, lui arrachant un petit sourire, et puis le brun s’éloigna et James eut envie plus que tout autre chose de le retenir, pour finalement s’abandonner complètement au plaisir auquel il n’allait certainement plus résister très longtemps, parce que s’il souhaitait faire des efforts sur son côté protecteur ça passait bien par là, après tout le blond n’avait pas tellement de raison de s’inquiéter pour ses blessures qui étaient maintenant cicatrisées. James lui attrapa le poignet pour l’empêcher de trop s’éloigner et le tira doucement vers lui avant de porter une main à son visage, il soupira, hésitant quelques secondes avant finalement de se mettre à parler :

- Tu sais… Si on été arrivé trop tard… Si tu ne t’en serais pas sorti je ne me serais pas relevé et… Et j’ai tellement eut peur de te perdre que mon côté protecteur à dû se multiplier avec toi … Mais je te promets de faire un effort… Et puis tu n’es pas fini d’accord ? On trouvera quelque chose. Promis.

Il eut un petit sourire avant d’embrasser le brun caressant un instant sa joue, voilà, c’était dit, il l’avait une nouvelle fois rassuré, peut-être un peu plus subtilement, mais il l’avait dit, après tout ce n’était que la strict vérité, Jayden n’était pas finit et une chose est sure, le lieutenant allait faire en sorte qu’il le comprenne. Et il fit un signe de tête pour montrer l’extérieur de l’entrepôt, entrepôt qui ne ressemblait plus à rien pour dire vrai, disons que tout était bien différent de son ancienne vie, oui il ne valait mieux ne pas être la cible du pouvoir du mutant télékinésiste tout compte fait, James pouvait bien l’affirmer. Mais bon plus personne ne viendrait voir cet entrepôt de toute façon, plus personne ne viendrait s’inquiéter de l’état dans lequel il se trouvait, porte arrachée et mur éventré. Et ce signe de tête était une simple réponse à ce qu’il avait dit, oui ils allaient partir, tout simplement, rentrer chez eux et… Et il ne savait pas en fait. Mais le blond suivit tranquillement le brun à l’extérieur de l’entrepôt et s’installa au volant de sa voiture qui était en bien meilleur état qu’il y’a quelques temps, faut dire qu’après un passage chez le garagiste il valait mieux qu’elle soit en meilleur état que lorsqu’elle avait subit un ou deux tonneaux, tout ça à cause d’une arrestation qu’il préférait oublier. Et même avec Jayden installé à ses côtés il n’avait toujours pas démarré la voiture, il se tourna vers lui, le fixant avec ses yeux brillant de désir et de malice, il avait décidé de ne plus résister et de s'abandonner à ce qu'il avait refusé le matin même et il laissa faire son côté impulsif agir, il exerça une nouvelle fois la pression contre ses lèvres avant qu'une de ses mains ne viennent chercher à l'aveuglette la manette du siège consistant à le faire s'abaisser, et une fois trouvée, il l'actionna pour faire coucher complètement le siège, du moins jusqu'au maximum qu'il pouvait faire. Il était certainement contradictoire entre le matin même et maintenant, s'y étant opposé le matin il faisait maintenant tout le contraire, mais après tout le militaire pouvait facilement le repousser alors pourquoi continuer à lutter ? Et il avait regardé encore un brin malicieux le brun avant de venir se pencher à son oreille, pour lui murmurer dans un souffle :

- Si tu veux m'arrêter c'est maintenant...


Pourquoi ne pas avoir attendu d'être rentré pour jouer à ce genre de jeux ? Il ne le savait pas trop, peut-être parce qu'il n'avait plus tellement envie d'attendre, et qu'il trouvait ça plus amusant ou excitant peut-être de tester dans la voiture....
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeDim 16 Mar - 19:51


Il était, parfois, fatigué de se battre contre tout, contre James, contre sa propre colère, contre l'humanité toute entière. Et il avait, parfois, envie de simplement rester là, immobile, à écouter le silence et à contempler le vide. Comme une poupée fatiguée et inerte qui n'avait plus l'énergie de prendre la peine de vivre. Mais il n'était pas tout seul, n'est-ce pas? Et sans vraiment s'en rendre compte, il réalisait que c'était cette présence qui le forçait à se lever chaque matin pour continuer d'avancer. Cette présence qui, quelque part, lui donnait envie d'affronter toutes les horreurs du monde. C'était ironique de les voir mutuellement se dire qu'un l'un comme l'autre ne pouvait se relevé s'ils se perdaient. Un peu comme s'ils avaient besoin l'un l'autre ne serait-ce que pour se donner l'impression d'être sain d'esprit maintenant et de se donner une illusion de perfection. Il se trouva stupide un instant de se renfermer dans sa morosité.

Il n'offrit pas la moindre résistance aux doigts qui se refermèrent sur son poignet, stoppant son élan vers la sortie pour tourner son attention vers le blond qui le retenait doucement dans ce mouvement un peu doux. Et lorsque sa voix s'éleva, il tourna aussi tout son corps dans sa direction. Une expression de culpabilité lui traversa les traits, d'incertitude peut-être, aussi. C'était stupide de sa part. Il venait de reprocher au blond de veiller un peu trop sur lui comme s'il le croyait incapable d'assurer sa propre sécurité. Il lui reprochait de ne pas le laisser respirer plus librement. Et maintenant que le policier lui expliquait pourquoi il agissait ainsi envers lui, il se traita mentalement d'imbécile. Il n'avait pas vraiment réalisé que tout ce comportement, c'était lui qui l'avait provoqué au départ. Le brun avait envie de s'excuser encore mille fois de plus qu'il ne l'avait déjà fait, poussé par un élan de culpabilité. C'était de sa faute, après tout. En fait, tous leurs malheurs semblaient continuellement provenir de lui. À croire qu'il les attirer un à un. Il eut une moue désolée pour envers le blond et s'apprêta à répondre quelque chose, mais se retrouva dans l'impossibilité de dire quoi que ce soit, ses lèvres faisant taire ses excuses pathétiques et étouffant ses pensées dans l'œuf.

Il se contenta finalement d'un maigre sourire avant de suivre le mouvement à l'extérieur, enfonçant ses mains dans le fond de ses poches, refoulant ses excuses pour un autre jour. Pas comme si d'autres occasions ne se présenteraient pas. Ce n'était pas non plus comme s'il ne faisait pas déjà que ça, dernièrement. Il s'était glissé dans l'habitacle de la voiture, avait refermé la portière un peu nonchalamment et s'était tout simplement appuyé à la fenêtre de cette dernière, dans un petit soupire discret. Il n'allait pas dire qu'il était un peu perturbé par cette sortie. Ça avait été moins difficile qu'il ne l'aurait d'abord cru d'aborder ce sujet du passé avec James, mais jouer de sa mutation et de sa colère, bien que la contrôlant, avait été plus éprouvant physiquement que ce à quoi il s'y était attendu, et sans doute aurait-il souhaité s'écroulé dans un lit pour ne plus en bouger du restant de la journée, de la soirée, de la nuit... de toute la semaine, sans doute. Il vit toutefois le blond bouger du coin de l'oeil et lui lança un regard curieux avant de ne le sentir rompre la distance qui les séparait pour renouveler le contact plus chaleureux de l'entrepôt. Il demeura d'ailleurs soudé dans cette position un brin inconfortable, quand même, sans trop apercevoir le petit jeu que le policier menait sans l'avertir. Il sursauta un peu lorsqu'il se sentit brusquement tiré en arrière, lui donnant l'étrange impression de tomber dans le vide une fraction de seconde avant que la banquette arrière n'arrête de toute évidence sa chute volontairement provoquée. Il avait eu un froncement des sourcils en l'observant de bas. En croisant surtout ce regard malicieux. Il se souvenait encore du refus matinal et n'était pas certain s'il devait considéré la chose comme une plaisanterie ou comme l'idée cruelle de le torturer mentalement avec un désir qu'il avait refoulé entre temps. Jayden avait finalement eu un drôle de sourire en l'écoutant souffler quelques mots à son oreille. Il avait attrapé le col du policier, tissu qu'il avait serré entre ses doigts de manière à l'empêcher à se redresser ou à changer de position.

«Je te déteste, espèce de tête de mule

C'était faux, évidemment, et son ton amusé le démontrait parfaitement. Il disait cela pour lui faire comprendre qu'au fond, le voir refuser et fuir pour finalement céder aux caprices du brun ne lui déplaisait pas entièrement. Il avait finalement renforcé son emprise jusqu'à pouvoir prendre de nouveau contact chair contre chair avant de relâcher les vêtements et de passer une main un peu trop désireuse, peut-être, ou juste un peu trop pressée, contre ses côtes pour rencontrer le bas du pull sous laquel il n'avait pas hésité, cette fois, à glisser ses doigts agités. Non, en fait, c'était un peu différent, cette fois. Le contexte lui semblait différent. Ce n'était pas le besoin urgent de se retrouver après une trop longue séparation. Ou peut-être brulait-il encore de cette idée... Mais une chose était certaine: il n'était pas aussi hésitant que dans son propre appartement...

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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeLun 24 Mar - 1:02


Il avait doucement sourit lorsque le brun sursauta, lorsqu’il le vit froncer les sourcils alors que le siège venait de se baisser jusqu’à la banquette arrière, oui il était contradictoire, mais qu’importe. Et il resta dans cette position, penché sur lui, ne pouvant faire un quelconque mouvement de toute manière, Jayden venait d’emprisonner son col pour l’empêcher de bouger. James rigola doucement en l’écoutant parler, une vraie tête de mule, c’était certain, il avait fuit le brun, il avait fuit le désir qui l’avait tenaillait et là il le provoquait, il revenait vers lui et le provoquait volontairement, s’y abandonnant cette fois-ci… Il murmura un simple « Je sais » avant de reprendre le contact chair contre chair, et le blond soupira contre ses lèvres en sentant la main de l’autre glisser contre ses côtes avant de venir se faufiler sous son pull, contre sa peau, notant qu’il était beaucoup moins hésitant que dans son appartement et ce qui n’était pas pour déplaire au lieutenant. Lieutenant qui se mit d’ailleurs à bouger, histoire de se retrouver dans une position un peu plus confortable, il enjamba la boite de vitesse pour se retrouver sur les genoux de Jayden, calant comme il pouvait ses jambes dans les espaces étroits. Il se détacha un instant de ses lèvres pour sourire en coin, il passa une main douce sur sa joue, ne croyant pas toujours que tout ceci était la réalité, que ce n'était pas un rêve mainte fois espéré, mainte fois voulut. Mais à son plus grand bonheur c'était une réalité, une réalité qu'il ne voulait pas changer, qu'il ne voulait pas modifier, malgré tout ce qu'il c'était passé.

- Tu sais que je t'aime...

Le blond se pencha de nouveau vers lui pour capturer ses lèvres dans un baiser un peu plus fougueux, un peux plus pressant, traduisant son état actuel à vrai dire, et pendant qu'il était occupé avec les lèvres du militaire, ses mains venaient glisser sous son t-shirt, le remontant mine de rien doucement, jusqu'à ce qu'il finisse par accélérée le rythme et casser cette lenteur, par impatience ou plus peut être par désir, et il coupa le contact lèvre contre lèvre le temps d'enlever complètement le t-shirt du brun et de le balancer sur la banquette arrière. Il frôla du bout des doigts le torse du brun, descendant toujours plus bas et ne s'arrêtant pas lorsqu'il effleura le jean et une partie plus particulière, relevant des yeux désireux avant de dévier des lèvres du brun pour trouver le chemin de son cou. Et il mordilla doucement la peau, s'y attardant un instant avant de continuer sa descente dans une traînée un peu plus brûlante vers son torse, titillant quelques instants les boutons de chair, s'il y'avait une chose dont il était certain c'est que même lui était différent que dans l'appartement, un peu moins réservé peut être, sans cette retenue peut être timide dont il n'avait pas eut conscience sur le moment. Et il arrêta sa descente lorsqu'il se retrouva au niveau des cicatrices du brun, le blond se mordilla un instant la lèvre inférieur avant de plonger une nouvelle fois ses yeux dans ceux de Jayden, histoire d'être clair même s'il doutait de la nécessité des paroles.

- Tu n'hésite pas a me repousser si tu as trop mal...

Honnêtement il espérait qu'il ne le repousse pas, n'osant pas imaginer la frustration qu'il allait sentir, et peut être que c'était ce qu'avait ressenti le brun le matin même. Une frustration de commencer quelque chose dont on a réellement envie et de ne jamais finir...
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeDim 20 Avr - 19:29


Il comprenait les sentiments. Il l'avait toujours fait. Mais il se contentait de répondre par euphémisme, dans une étrange incapacité à dire les choses telles qu'elles étaient réellement, inversant les sens, disant tout le contraire de ce qu'il pensait vraiment. Peut-être parce qu'il n'osait pas dire les mots comme dans leur signification réelle. Ou peut-être avait-il tout simplement un trop grand égo pour avouer ce qui était vraiment. Il se tassa un peu sur lui-même en suivant des yeux le mouvement de James. Il se tassa du moins jusqu'à émettre un petit rire retenu, un peu étouffé en se demandant comment il parvenait en se glisser entre lui-même et la portière pour trouver appui il ne savait trop où exactement.

Il avait aspiré à quelque chose qu'il avait cru réelle à une époque qui lui semblait soudainement étrangement lointaine, malgré toutes les épreuves, malgré la haine, malgré les cris et la colère. Il y avait cette douceur lueur un peu rassurante qui sortait à travers la noirceur des pensées, comme un baume sur les mots de ses maux. Il avait raffermi sa prise dans son dos comme pour le retenir, comme s'il s'était agrippé à une bride pour le contenir. Un frisson qui se glisse subtilement le long se son échine, il se laisse doucement bruler par un empressement qui ne lui était pas exactement familier. Ou peut-être que oui, mais il ne s'en souvenait pas forcément. Il fut contraint à lâcher prise et observa le tissu mou et inerte voler au-dessus de sa tête pour atterrir il ne savait trop où exactement, se concentrant plutôt sur le reste. Il était resté dans une immobilité observatrice, spectateur de la curiosité naturelle des choses. Il laissait à James le rôle de joueur, peut-être un peu plus que dans ses habitudes. Il observa ses doigts glisser et chatouiller avec une douceur qui lui était presqu'étrangère. Il observa son hésitation à la rencontre des marques roses sur sa peau qu'il aurait lui-même préféré effacer. Mais elles demeuraient comme un châtiment terrible du passé dont, malgré tout ses efforts, il ne se débarrasserait jamais complètement, comme une ombre sombre qui guète le moment idéal pour reprendre le contrôle sur un bonheur parfois trop fragile. Mais il se contentait de ce qu'il avait maintenant, à l'instant présent, pour oublier hier et ne pas penser à demain. Parce que c'était bien plus que ce à quoi il avait toujours aspiré.

Sa voix éclata de nouveau dans l'habitacle, forçant le militaire à relever un regard adoucis et plus enfantin sur lui, comme s'il s'étonnait de l'entendre, pour abandonner la fixation temporaire qu'il avait eu sur ses gestes. Un nouveau sourire joueur. Il avait levé un doigt et avait propulser volontairement son pouvoir sur le blond dans une attraction impossible pour le forcer à revenir dans sa position initiale sans faire le moindre mouvement, ne serait-ce que pour glisser son nez contre sa joue et relâcher la pression qu'au moment où il le sentait de nouveau contre lui. Il se révélait plus joueur qu'il ne l'avait vraiment été précédemment... un peu comme s'il retrouve celui qu'il avait déjà été par le passé. Avant. Tout avant.

«Tu veux dire te repousser comme ça? » lâcha-t-il doucement en un souffle à son oreille avant de changer de jeu, d'user encore de sa propre mutation pour faire claquer la ceinture du blond sans avoir à faire le moindre mouvement dans cette direction.

«Arrête de t'en faire pour moi... »

Il trichait. Il imaginait déjà James ronchonner à cette idée, il le savait, et à vrai dire, il le faisait plutôt exprès en allant dans ce sens.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeLun 5 Mai - 2:11


James l'avait observé de ses prunelles azurs, scrutant chacun de ses mouvements, chacune de ses réactions avec ce regard brillant de curiosité, se demandant encore ce qu'il préparait derrière ce sourire joueur, sourire dont il apprécia la vue, semblant retrouver ce Jayden qu’il avait connu. Et le blond eut un hoquet de surprise en se sentant bouger sans qu’il n’est fait le moindre geste pour, étant juste sous l’emprise du pouvoir du brun, et c’était une sensation étrange, il n'était pas libre de son mouvement, se sentant presque vulnérable même si, il le savait il n'avait rien à craindre avec Jayden. James se retrouva dans sa position initiale, contre le brun dont il sentit le souffle chatouiller son oreille au moment où il prononçaient les mots, il lui répondit par quelque chose qui ressemblait à un grognement approbatif lorsqu'il sentit sa ceinture claquer contre son jean et il en était certain, le brun n'avait fait aucuns mouvement pour une telle action, il avait une nouvelle fois user de sa mutation. Semblant ignorer les dernières paroles du militaire ou du moins n'y répondant pas de suite, James releva la tête un peu rapidement, un air boudeur flottant sur ses traits.

- Tricheur ! Bougonna-t-il en lui donnant une pichenette sur le torse.

Il le fixa encore un instant de cette mine boudeuse, râlant un brin face à l'utilisation du pouvoir, mais il devait quand même se l'avouer le côté joueur dans lequel le brun s'aventurait l'amusait, mais il préférait sentir ses mains contre lui, préférait sentir sa peau qu'une simple attraction de pouvoir. Et James semblait se rappeler de la phrase prononcée par l'homme quelques secondes plus tôt et il rapprocha son visage du sien, frôlant à peine ses lèvres.

- Très bien j'arrête ... Si tu arrête de tricher.

Il lui avait adressé un clin d'œil, relevant la tête sans l'embrasser, son air boudeur s'étant doucement éclipsé de son visage. Et il déposa une légère embrassade sur le nez alors qu'une de ses mains glissait doucement contre son bras jusqu'à rencontre sa main qu'il caressa dans cette même lenteur. Lui adressant un nouveau sourire en coin, il déposa sa deuxième main contre sa joue avant de se pencher pour renouveler le contact lèvre contre lèvre, laissant le désir lui dicter ses actes et il se détacha un brin, murmurant de cette voix légèrement rauque.

- C'est toi que je veux sentir... Pas ta mutation...

Sa main contre sa joue changea de place une nouvelle fois, descendant le long du torse du brun dans cette même caresse, il effleura la peau à la limite du jean, se décidant à oublier ou plutôt à faire abstraction des blessures du brun, sa deuxième main ayant rejoint la première pour défaire les boutons du pantalon alors que les yeux du blond étaient ancrés dans ceux de l'homme, se disant que c'était bien la première fois qu'il faisait ça dans une voiture, l'idée ne lui avait jamais vraiment traversé l'esprit, ne trouvant peut être pas l'endroit très confortable... Mais là il n'avait pas résister à l'appel, et oui ils étaient à l'abri des regards alors il n'avait pas plus réfléchit pour suivre ce que tout son être voulait qu'il fasse.


Dernière édition par James Dawkins le Mer 25 Juin - 17:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeSam 31 Mai - 4:05


Il émit un nouveau rire, un peu plus spontané, peut-être, en le voyant se redresser, en observant ses traits un peu vexé. Ce n'était certes pas dans les habitudes du militaire de se trouver aussi gamin dans un situation comme celle-là. Et peut-être, au fond, que c'était nécessaire pour lui, pour laisser de côté ses pensées colériques qui flottaient toujours, qui veillaient doucement comme un nuage sombre au-dessus de sa tête. Il avait l'impression de jouer à un jeu qui ne lui était pas familier, mais dont il se sentait facilement apte à prendre doucement l'habitude. Ou peut-être était-il seulement d'humeur encline à ce genre de bêtise légèrement gamine. Ou peut-être, d'une manière ou d'une autre, c'était quelque chose qui lui avait un peu manqué, comme s'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion d'exprimer ce côté de sa personnalité. Ou plutôt, en souvenir de son côté particulièrement rebelle de son jeune temps où rien ne semblait jamais compter: ni les autres, ni lui-même. Il avait changé, c'était vrai. Plus qu'on ne se l'imagine. Plus que James ne se l'imagine, du moins. Entre la terreur qu'il avait été, adolescent, et le type un mi-festif, mi-sérieux de leur époque, et celui qu'il voyait, à présent, dans le miroir... Il avait, parfois, l'impression de ne pas se reconnaitre. Comme si ces trois Jayden là n'étaient tout simplement pas la même personne. Et pourtant... C'était les marques que la vie laisse sur soit, et qui façonne un avenir dont on ne veut pas toujours.

Il s'était contenté de rester là où il était, immobile, gardant un doux air taquin qu'il se réservait. Juste un air discret pour dire, en silence, qu'il ne tricherait plus si ça ne l'amusait pas autant que lui. Ce n'était pas vraiment de la triche, de son point de vue. Il récupéra son air particulièrement sérieux, dans un drôle de mélange d'impatience et d'immobilité en l'observant faire, frissonnant doucement en sentant sa main le frôler, hésitant à faire quoi que ce soit, de peur, peut-être, de briser ses intentions électrisantes. De peur, peut-être, de le froisser dans son élan de tendresse à son égard. il se laissa absorber par ses gestes, par sa douceur, par la chaleur de son souffle en se laissant capturer discrètement. Il avait sourit en le sentant s'arracher de nouveau à lui, en percevant l'effleurement de ses mains, en le voyant, surtout, agir avec un peu plus d'empressement. Nouveau frisson, une impression un peu plus interminable, plus sensible à son touché qu'il ne l'aurait cru.

«D'accord, je suis désolé... » avait-il soufflé en bougeant un peu, finalement, se redressant légèrement, dans le peu de possibilité de mouvement, prisonnier entre l'attraction du blond et le dossier de son siège. Nouvel accro. Il kidnappa une seconde un effleurement contre ses lèvres, probablement tout aussi prisonnier d'un empressement qu'il tentait tant bien que mal de contenir, mais l'utilisation de sa mutation ne faisait que le trahir dans cette voie.

Il chercha, d'une main, à donner un peu de jeu, mais il s'avoua mentalement que ce n'était pas le meilleur endroit pour ce genre d'activité et, dans un élan d'imbécilité, il se trouva ridicule de jouer d'une main contre les tissus dont il ne parvenait pas à se débarrasser, trop entravé qu'il était, et un nouveau rire un peu bête s'échappa de lui alors qu'il perdait la force dans son bras et qu'il se retrouva à retomber en arrière, une fois de plus.

«C'est ridicule! » avait-il fini par lâcher, accrochant un regard interrogateur au policier, toujours au-dessus de lui, voir s'il avait une idée miracle autre que de ''tricher'' puisqu'il y tenait tant. Il avait en même temps glissé une main contre le bras du blond, doucement, légèrement embêter. Il était bien mal placer pour faire quoi que ce soit, et c'était probablement ce qui l'embêtait... ou qui le gênait, peut-être. En tout cas, il lui fit comprendre, ou tenta de lui faire comprendre.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeLun 14 Juil - 4:45


Il avait doucement sourit en le sentant frissonner sous ses caresses, s’amusant de l’effet qu’il lui Il l’avait senti bouger doucement pour se redresser et James se rendit compte réellement du peu d’espace que procurait l’avant de sa voiture pour s’abandonner à ce genre de choses. Mais pourtant le blond avait continué ses caresses, il avait laissé ses mains se balader contre la peau du brun pour venir trouver le jean tandis qu’il sentait les mains de Jayden venir s’agripper à son pull pour le lui enlever ou du moins pour tenter de lui enlever. Le rire et le mouvement du militaire firent stopper tout acte du blond qui avait suspendu son geste pour le regarder avec une drôle d’expression mi-gênait mi amusé, et il ne répondit rien à son commentaire, ne sachant pas tellement quoi répondre même s’ il comprenait que le fait de ne pouvoir rien faire pouvait le gêner… En même temps le blond n’avait pas calculé la place lorsqu’il avait commencé leur petit jeu et maintenant qu’ils arrivaient aux choses plus poussées ils se rendaient compte lui aussi qu’il ne pouvait pas faire grand chose pour ôter le jean du mutant… Et il se retrouva un peu ridicule maintenant, maintenant qu’ils ne pouvaient plus rien faire ou si peu et James décida de bouger de nouveau pour redresser le siège qui reprit sa position initiale tandis qu’il avait lui même bouger pour s’installer une nouvelle fois devant le volant de sa voiture, hésitant à démarrer ou bien à filer sur la banquette arrière où il y’avait logiquement plus de place que sur le siège passager. Et son regard passa de la banquette à Jayden avec un petit sourire en coin, ça lui paraissait être une assez bonne idée en y réfléchissant bien et il bougea une nouvelle fois pour passer derrière, maudissant un instant sa souplesse pas tellement développée pour lui permettre quelques acrobaties ridicules dans l’habitacle de son véhicule, et finalement une fois derrière il accorda un nouveau regard au brun tout en murmurant quelques mots

- Je pense qu’on aura plus de place ici…

James c’était penché vers lui pour lui attraper la main et le tirer doucement vers lui alors que le blond avait doucement glissé contre le cuir du siège pour se retrouver à moitié allongé, et finalement il se retrouva en dessous du brun, inversant les rôles, il ancra une nouvelle fois son regard dans le sien et ne quittant pas ce désir qui s’insinuait toujours doucement en lui, il décida de porter une main à la ceinture du jean dans le seul et unique but de le tirer doucement vers lui pour rapprocher le brun. Une nouvelle fois il vint renouveler le contact contre ses lèvres alors que ses mains venaient se perdre dans les cheveux bruns du militaire avant de descendre le long de son dos, effleurant sa colonne vertébrale dans une caresse électrisante pour finir sa course contre les rondeurs de l’homme ce qui arracha une nouvelle fois un drôle de sourire à James qui vint doucement taquiner la langue de Jayden dans cet drôle de jeu intime qu’il appréciait peut-être plus qu’il ne le fallait. Et une nouvelle fois il bougea ses mains, les faisaient glisser contre ses côtes pour aller chercher la braguette du jean qu’il fit descendre rapidement avant de faire glisser doucement l’habit contre les cuisses du brun sans rompre le contact lèvre contre le lèvre un peu plus haut alors qu’il venait doucement mordiller sa lèvre inférieur, jouant dans ce jeu intime qui leur appartenait et qui semblait éloigner tous les problèmes qui planaient au dessus d’eux comme une menace silencieuse prête à frapper à n’importe quel moment.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeJeu 31 Juil - 20:43


C'était encore étrange. Comme quelque chose de doux-amer qu'il n'avait pas espéré. Qu'il n'avait plus espéré, ayant plutôt cru à autre chose. Ayant plutôt cru, il y a quelque temps, qui ce n'était pas quelque chose de possible. Il avait été stupide. Il avait tenté de réparer les pots cassés. Il faisait mine de ne plus sombrer, pour lui. Pour James, il faisait mine de flotter plus haut que la surface de l'eau, mais il sentait que ses pieds frôlaient toujours dangereusement le tumulte agressif du chaos existentiel. Il avait fait des efforts pour s'arracher à la haine et à tout ce qu'elle engendrait. Comme si les caresses chuchotaient à son oreille de ne pas s'en faire, il s'était laissé bercé par la douceur, par la chaleur de ses paumes contre sa peau, par quelques mots rassurants pour apaiser ce quelque chose qui les différenciait étrangement. Il s'était volontiers perdu dans la confiance qu'il avait choisit de lui accordé, malgré la petite lueur de peur qui le rongeait toujours, cachée, qu'il repoussait autant que possible.

Suite à sa manœuvre maladroite, il l'avait observé bouger, difficilement, dû au peu d'espace qu'ils avaient stupidement accepté de s'accorder. Il lui avait jeté un drôle de coup d'œil d'incertitude alors qu'il avait repris sa place derrière le volant du monstre mécanique. Il avait émit un soupire, involontairement, entre embêtement et exaspération. Retour à la position initiale, il n'avait rien dit, s'attendant étrangement à le voir tout balancer en l'air, pensant encore qu'il méritait probablement la rancune du blond bien plus que n'importe qui d'autre. Mais ce n'était pas l'intention première qui les avait mené là et il continua de penser ainsi en suivant, malgré tout, le regard du policier. En suivant des yeux ses gestes, un peu maladroit parfois, jusqu'à ce bouge complètement, s'arrachant non sans peine à son siège, manquant lui assener un coup de pied accidentel, d'ailleurs, lorsqu'il se glissa derrière. Il avait sourit, maigrement, devant son air taquin et il suivit le mouvement, doucement, en sentant sa main se rabattre peu sagement sur lui, l'attirant doucement dans ce drôle de jeu furtif. Il se révéla beaucoup plus agile que le blond pour franchir le mur des sièges avant, se contorsionnant beaucoup plus facilement malgré le tiraillement des vieilles blessures. Il s'était légèrement laissé appuyé contre lui, comme s'il lui offrait un ultime effort pour en venir à bout. Et si la frontière des tissus raides avait été franchie, il s'attarda, lui, à lui résister dangereusement. Il n'y avait vraiment encore que l'humide chaleur humaine qu'il percevait, sans ce moment de flottement, en glissant des lèvres contre les siennes, contre sa mâchoire, contre la courbe idéal de l'embranchement de la nuque et de l'épaule. Sans brusquer, mais avec une force certaine qui ne dépendait que de lui, il avait appuyé une main sa clavicule, l'obligeant ainsi, d'un douce et vil pression, de ne pas le suivre, de ne pas bouger, de demeurer allongé là, sur sa banquette alors que lui, en silence, avait choisit de glisser, subtilement ou pas. Il avait sans trop de brusquerie empressé mis un terme à la barrière que lui offrait encore les vêtements du policier, frôlant sa peau doucement, en profitant un peu, finalement. Il avait émit une seconde d'hésitation pendant laquelle il lui jeta un nouveau coup d'œil. Avant de finalement laisser glisser à son tour la main qu'il gardait toujours bien appuyée contre lui jusqu'à sa hanche contre laquelle il y déposa un peu de son poids, cette fois. C'était l'aventure d'une vie qu'il avait choisit d'abandonner, à l'époque. Et s'il avait appris à oublié, cette partie ne s'effaçait pas complètement. Et c'était probablement un de ses plus grands défaut... Il se noyait continuellement dans un élan de culpabilité personnel, sans rien dire, qu'un regard qui le trahissait parfois, qu'une humeur désagréable.

Au final, il n'avait pas chercher plus à s'expliquer les sentiments qui se bousculaient dans son esprit. Il s'était contenté de raffermir sa prise sur lui, un instant, de perdant une fraction de seconde dans quelque chose qui n'était pas ses pensées, mais appartenait davantage au monde de la physique gravitationnelle lorsqu'il prit position plus poussée contre lui, en remonter kidnapper ses lèvres dans un souffle sans doute beaucoup trop brulant pour le laisser complètement libre maintenant. Il n'avait rien dit, contre lui, se contentant d'étouffer ses pensées dans la fugitive activité qui lui détournait momentanément l'attention. Et James avait raison: ça avait au moins cette utiliser que d'éloigner l'obscurité des nuages orageux et menaçant qui planaient toujours au-dessus de lui, malgré tous ses efforts.

Puis, il y avait eu le silence, le sien, qui s'éternisait, s'il se laissait retomber, une minute, contre lui, comme pour reprendre contenance dans la réalité qui le rattrapait avec la violence d'un coup de poing dans les trips. Il avait observé, un instant, ses iris bleuté, s'y perdant une seconde, avant de reprendre un air un peu plus sérieux.

«On devrait rentrer... faire comme si je n'avais pas éventrer ton entrepôt, aussi... »

Il sombrait, de nouveau, dans la morne attitude qui l'empoisonnait, malgré toutes les tentatives du blond. Et il lui était reconnaissant, pourtant, de ne pas le laisser tomber pour autant. Mais il lui fallait du temps, encore.
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MessageSujet: Re: Matin orageux...[-16]   Matin orageux...[-16] Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 1:02


Il lui résistait, James le savait et mine de rien ça lui plaisait, il aimait ce genre de petit jeu qui titillait dangereusement sa patience. Et un frisson l’avait doucement parcouru en sentant les lèvres du brun glisser contre sa mâchoire, contre la peau de cou et il avait sentit sa main appuyer contre sa clavicule, le forçant probablement à ne pas bouger et c’est que James fit. Il resta sans bouger, à laisser le brun enlever les dernières barrières qui les séparaient : les vêtements du blond. Car si ce dernier avait entreprit d’enlever ceux de Jayden, il n’en était pas de même pour le policier qui se laissa faire docilement, il avait fermé les yeux, frissonnant une nouvelle fois sous le frôlement de sa peau, lâchant un léger soupire alors qu’il restait toujours immobile sur sa banquette. Et il avait ouvert de nouveau ses prunelles pour les plonger dans celles de Jayden, percevant son hésitation légère il avait porté une main contre la cuisse de l’homme, l’effleurant doucement, avec cet empressement qu’il ne chercha plus à cacher, de toute façon il n’arrivait pas à se cacher face au visage du mutant ou si peu. Et puis il avait sentit la main de Jayden glisser contre sa hanche, il l'avait sentit déposer un peu de poids, avant qu'il ne pousse un peu plus loin le contact, prolongement finalement logique de ce que le blond avait provoqué en venant souder ses lèvres aux siennes quelques minutes plus tôt.

James c'était laissé emprisonné par le moment, par le souffle brûlant de Jayden, par ses lèvres contre les siennes. Il avait laissé l'une de des mains glisser dans le dos de l'homme, effleurant la peau, la griffant légèrement par endroit tandis que la deuxième était agrippée à sa hanche. Ils pouvaient, grâce à ce jeu intime laisser derrière eux les soucis, les problèmes qui faisait de l'ombre à leur vie, comme des nuages qui s'amusaient à cacher le soleil qui rendait leur vie joyeux, des nuages sombres qui n'annonçaient jamais rien de bons, mais des nuages auquel James ne pensa pas à cet instant précis alors qu'un soupire venait d'échapper de des lèvres et qu'il avait enfoncé sans trop le vouloir ses ongles dans la chaire de son compagnon.

Et puis vint le silence, James avait laissé ses doigts caresser les mèches brunes de Jayden alors qu'il venait de se reposer contre lui. Le blond n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche, il n'en avait pas envie pour être honnête, préférant laisser son rythme cardiaque diminuer pour retrouver un rythme plus normal. Alors il c'était simplement contenté de plonger son regard dans celui de Jayden, chacun se perdant dans le regard de l'autre avant que la voix du brun ne raisonné dans l'habitacle silencieux. James avait légèrement ébouriffé les mèches brunes de son compagnon avant de lui répondre doucement

- Si tu veux.. Et ne t'inquiète pas pour l'entrepôt, il ne servait plus à rien. Et si jamais tu as encore besoin de te défouler il sera toujours là

Car c'était certain, si Jayden ressentait encore le besoin de de défouler avec son pouvoir ou quoique ce soit d'autre il pouvait revenir ici, seul ou avec le blond, pour laisser libre court à sa colère. Et puis il ramassa ses habits et les enfila avant de se contorsionner une nouvelle fois pour atteindre l'avant de la voiture et s'assoir derrière le volant de son véhicule. Jetant un rapide regard au brun, il avait démarré la voiture, quittant cet endroit pour retourner dans leur appartement, pas mécontent non plus d'avoir réussit a faire parler Jayden sur son passé, car James en était persuadé : ça ne pouvait que l'aider.
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