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 Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]

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Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Vide
MessageSujet: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeSam 25 Jan - 5:53


Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Tumblr_myxdulfQSQ1qj2h7eo3_250

Le grand air, comme une bouffée de fraicheur apaisante, comme un courant d'énergie le temps d'une seconde, d'une heure, d'une journée entière. Et le goût de la liberté, qui n'avait pas de prix, pour elle, pour eux. Juste à contempler l'espace temps. Juste à regarder les feuilles tomber. Elle avait proposée de partir loin de la ville. Peut-être parce qu'elle avait besoin de s'éloigner de cet univers violent qu'elle avait connu, se rassurant que c'était sans doute terminé. Du moins, ça l'était pour elle. Et d'imaginer qu'il y avait d'autres cas comme le sien, d'autres mutants, dans le noir, à souffrir en silence, a ne rien dire comme elle n'avait jamais rien dit jusqu'à maintenant, lui brisait le cœur. Elle avait besoin d'oublier leur regard peut-être jalousement posés sur elle, sur son besoin d'hurler toute cette rage de vivre. Et peut-être sonnait-elle, sans le vouloir, à la porte de la révolution. Mais rien ne bougeait dans la pénombre de la politique: elle n'était qu'un pion sur un échiquier monstrueux mis en place par des têtes tordues. Elle n'était qu'une plume dans un bassin de feu. Sauf qu'elle n'était plus seule. Elle ne l'avait jamais vraiment été, mais il lui avait fallu un temps avant de tendre la main vers les bonnes personnes.

Mais elle avait choisi de mettre ces pensées derrières elle. elle les récupérerait en rentrant, forcément, mais pour le moment, elle n'osait trop y songer. Elle avait pris son sac. Et ils étaient partie, tout simplement partie, un peu vagabond, un peu léger, peut-être. Elle, du moins, ne se préoccupait de rien en particulier si ce n'était de ne pas trébucher sur les racines que ses pieds pouvaient rencontrer en déambulant dans les sentiers pédestre qui n'en finissaient plus de se perdre dans les boisés. Ou du moins jusqu'à ce qu'ils atteigne un point confortable, suffisamment dégager pour une petite installation temporaire. Elle lui avoua alors ne pas forcément savoir comment monter une tente, tout sourire, en se disant que ce n'était pas qu'elle n'y arrivait pas, mais plutôt que ça ne lui disait pas forcément. Mais se garda-t-elle d'en dire autant, seulement de sourire un peu drôlement.

Et elle s'était installé là en voyant les ombres s'allongée et la cime des arbres s'assombrir. Et lorsqu'il fut probablement trop noir pour parvenir à allumer un feu à l'aveuglette, elle s'illumina, doucement, songeant qu'elle aurait pu se confondre au plafond étoilé en survolant la marrée forestière à perte de vue. À cette pensée, si les démangeaisons lui reprirent dans son dos, elle chassa rapidement l'amertume de ses traits. Bien sûr, même si elle aurait préféré être seule au monde, elle songea que c'était un endroit suffisamment publique pour sentir l'odeur de brulé d'un feu voisin sans nécessairement le voir. Elle s'illumina ainsi du moins jusqu'à ce qu'on mette le feu aux branches, après quoi elle revint à son état normal. Et ça lui faisait toujours un peu bizarre de ne pas avoir à cacher sa mutation auprès de quelqu'un, n'ayant toujours pas prise l'habitude malgré le temps passé. Elle l'observa un moment. Comme ça, songeuse. Du moins jusqu'à faire des yeux gros comme des balles de baseball.

«Je ne veux pas te faire paniquer, mais t'as une bestiole géante dans le dos

Géante, non pas vraiment. Une araignée, tout bêtement. Ce n'était pas qu'elle avait une peur des insectes ou de n'importe quel autre animal, mais ça la mettait toujours un peu mal à l'aise lorsqu'il s'agissait d'araignées.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMer 29 Jan - 3:25


C’était un retour aux sources, une virée en plein air dans un endroit tranquille qu’il avait choisi d’organiser pour chasser les quelques traces de grisailles qui selon lui ne devrait avoir aucune place chez un être aussi lumineux qu’elle. Il s’était longtemps demandé comment l’en éloigner, comment l’aider à s’en sortir et à trouver sa place dans un monde où elle avait autant sa place que lui. L’emmener au loin c’était la solution et il ne s’était pas fait prier pour accepter quand elle l’avait proposé et sans doute l’aurait-il emmené au bout du monde si il avait pu. Alors il s’était finalement contenté de ressortir les sacs plein de poussière qu’il n’avait plus eu l’occasion de sortir depuis des années de les charger et de quitter la ville dans cette ambiance un peu bohème, pour l’emmener dans ce coin rempli d’arbre et de tranquillité où il espérait pouvoir l’aider à savourer cette liberté nouvellement gagné.

Ca avait été dur de la retrouver si fragile et si perdu, renforçant cette sensation étrange qu’elle avait éveillé lors de leur première rencontre, gagnant toujours plus de place dans ses pensées, dans ce qu’il ressentait. Alors avec ce sourire qu’elle réveillait presque instantanément chez lui, il avait tout prévu, tout préparé pour que ces quelques jours se transforme en un cocon de bien être et de chaleur qu’il pourrait lui offrir. Et rien ne viendrait le perturber il y veillerait. Il avait sourit face à son aveu quand le moment de s’installer était venu, la rassurant qu’il se chargeait de tout. Ce n’était pas son premier séjour en forêt contrairement à elle peut-être, il ne savait pas trop. Il l’avait laissé se perdre dans ses pensées, profiter de l’endroit alors que lui s’occupait de planter piquet et tissu.

Alors que le soleil commençait à descendre, il avait pris le soin d’installer toutes leurs affaires sous la tente dans un petit nid confortable avant de partir ramasser de quoi allumer et entretenir un feu pour le soir. Shawn n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler un homme des bois, juste un gamin que son père avait l’habitude d’emmener camper les weekends, alors trouver du bois n’avait pas été très long et retrouver le chemin non plus. Néanmoins il n’avait pas allumé les morceaux de bois immédiatement, profitant discrètement de la boule lumineuse qu’était devenu Yuliya. Cette lumière il était finalement heureux de la voir l’exprimer, anxieux un moment qu’elle ne l’ose plus jamais. Il aimait cette lumière, comme s’il pouvait la voir même quand elle n’était pas présente, comme s’il l’avait au fond toujours vu. Sortant de ses rêveries, il s’était rapproché, continuant de tout installer, allumant le feu, sortant tout ce qui leur serait utile pour profiter d’une soirée feu de camp digne de son nom. Il avait tout prévu, jusqu’aux guimauves et aux piques pour les faires griller. Parce que du camping où il n’y avait pas de guimauve pour lui ça n’était pas du camping et ça n’avait rien à voir avec sa gourmandise naturelle.

Il ne s’était pas inquiété de son silence, la laissant profiter de l’endroit et du plein air comme elle le désirait. Il avait compris quand elle avait proposé de partir et le silence ça ne le gênait pas. Alors il s’était retourné d’abord un peu surpris, puis souriant, se relevant de ce qu’il faisait en entendant sa voix briser le silence. Une bête géante ? C’est vrai qu’à trainer à droite et à gauche il y avait de quoi récolter quelques insectes, mais une bête géante.

« Oh pas de panique, ça ne doit pas être bien méchant. »

Se contorsionnant un peu, il avait fini par voir l’araignée sur son épaule, l’attrapant doucement avant d’aller la déposer beaucoup plus loin. Le problème c’est que dans toute cette manœuvre il avait cessé de faire véritablement attention et avec l’obscurité il n’avait pas vu cette énorme racine qui dépassait traitreusement du sol. Du moins jusqu’à ce qu’il ne s’étale de tout son long et sans la moindre grâce, son bras heurtant au passage une pierre aux angles plutôt aiguisé. Le nez dans l’herbe il avait rapidement levé la main, signe qu’il était en vie pour rassurer la bonde qui n’avait pas du manquer sa chute.

« Ca va je vais bien ! Enfin je crois… je suis vivant en tout cas. »

Son bras le tiraillait un peu quand même, alors tout en se relevant il commença à s’examiner sous toute les coutures, remarquant finalement la déchirure de son sweet ainsi que la belle coupure qui ornait désormais le bras. Parce que oui quand on était maladroit on n’avait pas toujours le temps d’augmenter sa densité pour atténuer les chocs. Revenant jusqu’au feu, il s’était approché de Yuliya un peu penaud.

« Tu veux bien m’aider ? J’arrive pas à voir complètement la coupure. »

Il n’en ratait jamais une quand elle était là décidément et bien que plutôt bénigne la coupure était assez mal placé pour qu’il s’en occupe seul.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeSam 1 Fév - 19:26


Elle avait attrapé une petite branche, avait gratter le sol, doucement, du bout de cette dernière, un peu repliée sur elle-même, se contentant d'écouter les bruits sauvages des oiseaux ou du vent doux dans les feuilles de la cime des arbres qu'elle ne parvenait pas toujours à apercevoir de là où elle était. Elle l'avait observé de dos, dans la pénombre, un drôle de sourire flottant sur ses traits encore marqués par l'angoisse des derniers évènements. Puis, il y avait eut l'araignée poilue lui donnant un frisson horrifiant. Non pas qu'elles l'effrayaient particulièrement, mais c'était un sentiment plus fort que soi. Le mutant s'était retourner vers elle et ne sembla pas s'émouvoir autant qu'elle de la petite créature velue qui s'était glissée sur ses vêtements. Il se tordit un peu sur lui-même pour l'attraper. Elle avait sourit amusée lorsqu'il s'en fut finalement débarrasser avec une délicatesse qui le définissait si bien, qui la mettait surtout si à l'aise qu'elle ne le fut jamais jusqu'à maintenant. Mais Shawn et sa maladresse légendaire revinrent à la charge. Elle le vit buté dans le noir et faire un plongeon épique dans le vide. Elle s'était levée, sur le coup, et avait fait quelques pas dans sa direction jusqu'à ce qu'il ne lève une main dans les airs et fasse entendre le son de sa voix, selon quoi il allait bien. Ou presque. Se serait bien le moment de se tuer, tiens.

Alors lorsqu'il revint vers elle, son air un peu malheureux sur les traits et qu'elle nota la déchirure du vêtement, une inquiétude passa sur son visage pâle et elle eut un froncement des sourcils. Mais elle fut tout de même soulagée qu'il n'essaie pas de lui dissimulée la blessure et elle lui pris le bras, doucement, illuminant ses main, uniquement, lui procurant seulement suffisamment de clarté pour ne pas aveugler Shawn à proximité de la lueur blanche qu'elle dégageait.

«Ça va, monsieur je ne regarde pas où je mets les pieds. Tu ne vas pas te vider de tout ton sang ce soir, bouge pas...»

Elle avait essayer de mettre un touche d'humour sur la situation. Elle l'abandonna une seconde pour se glisser jusqu'à son sac, sous la tente, et en récupérer un pansement. Parce que oui, elle avait prévu le coup, le connaissant, malgré tout, suffisamment pour savoir qu'il serait capable de s'échapper une hache sur le pied par accident. Alors oui, elle avait pensé à trainer une petite trousse de premier soin, sans le prévenir, sans lui en parler en pensant que ça le mettrait peut-être un peu mal à l'aise, quand même.

Elle revint vers lui, le poussa doucement vers la buche où elle s'était trouvé elle-même, un peu plus tôt, le forçant sans vraiment le faire à s'assoir là. Après quoi elle releva sa manche et s'appliqua à nettoyer puis à penser, tout simplement, comme une parfaite petite infirmière qu'elle n'était pas forcément, un air sérieux sur le visage, avant de finalement lui sourire.

«Disons que je ne pensais pas avoir à sortir l'équipement tout de suite, mais je suis contente d'y avoir pensé. Ça va? Tu es sûr tu n'as rien d'autre? Ta tête? T'es certain de n'avoir rien de casser?»

Bien sûr qu'elle s'inquiétait pour lui, c'était bien la moindre des choses. Et il en aurait fait autant pour elle, sans doute un peu plus, même. Elle s'inquiétait parce que c'était sans doute un peu de sa faute, quand même. Elle aurait pu se lever et retirer elle-même l'araignée, il n'aurait pas eut à se tordre dans tous les sens pour l'attraper, et il n'aurait pas eu à buter dans le noir en manquant se fracasser le crâne sur une pierre au passage. Alors oui, elle pensait que c'était un peu de sa faute, tout de même.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeVen 14 Fév - 4:23


Ce devait être le karma, ou l’univers et son sens de l’humour moisi. Toujours était-il qu’à plus de vingt piges il n’arrivait toujours pas à marcher assez droit et avoir assez de coordination pour rester debout ou ne jamais se blesser. Comme si en le faisant naitre avec la capacité de modifier sa densité on lui avait également octroyé une maladresse telle qu’il pourrait alors fréquemment s’en servir. De ce fait ce n’était pas sa première chute et ça ne serait pas la dernière, mais il fallait quand même qu’il rassure Yuliya sur son état, ne voulant pas l’inquiéter de plus de pensée qu’elle n’en avait sans doute déjà. Ils étaient là pour elle, pour l’aider à se libérer de toutes ces choses terribles qu’avait été sa vie et il était prêt à se plier en quatre pour elle s’il le fallait. Il avait toujours été d’un naturel a aidé son prochain qui qu’il soit, mais avec la jeune femme ça avait fini par atteindre un niveau bien supérieur, ce besoin de la protéger se faisant toujours sentir depuis ce jour où elle avait fini chez lui, pleine d’angoisses et épuisée par sa situation. Il voulait veiller sur elle tout simplement et plutôt que de lui cacher une légère blessure, il préférait lui en parler de lui-même afin de ne pas l’inquiéter plus. Et c’était sans doute comme ça un peu tous les jours. De toute façon il n’avait jamais été doué pour garder secrète une chose qui le concernait.

Se rapprochant, il avait une fois de plus eu ce sourire idiot en l’entendant, la regardant s’éloigner et prendre les choses en mains. Sa maladresse avait tout du sujet de plaisanterie universelle il le savait et ça ne le dérangeait jamais. A dire vrai il en riait lui-même souvent, alors quand il la vit revenir avec la petite trousse de premier secours, son sourire ne put que s’élargir encore plus. Prendre une trousse de soin il y avait lui-même pensé en fait, avant de remarquer par le plus grand des hasards qu’elle s’en était déjà occupé pour lui. Parce qu’il était évident qu’il en aurait plus besoin qu’elle. Et loin de le gêner ça le faisait en fait rire, l’amusant, au point qu’il avait fait semblant de n’avoir rien vu venir. Docilement Shawn se laissa faire, s’installant sur le morceau de bois, la regardant faire, observant en coin son air appliqué. Il ne savait pas si c’était le fait d’être à ses côté ou si c’était l’application qu’elle mettait à s’occuper de son bras, mais quelque chose avait paru accentuer la douceur naturel de ses traits. Et il n’avait pas fallu longtemps après ça pour le perdre.

Sortant de sa rêverie au son de sa voix, il hocha négativement de la tête pour toute réponse, accrochant un instant son regard à son sourire avant de se décider à finalement ouvrir la bouche à son tour.

« C’est bon tout va bien, ce n’était qu’une petite chute. Il n’y aurait même rien eu de grave sans cette pierre. »

Il comprenait son inquiétude, à sa place il aurait presque pu virer fou, mais il allait bien, il avait vu bien pire. Et surtout il ne voulait pas qu’elle s’affole ainsi, il ne voulait pas de cet air un peu grave. Il s’était donné pour mission durant ce séjour de lui faire oublier tout souci, pas de lui créer en plus. Il préférait la voir sourire et vivre que ce ronger les sangs.

« Ca va je t’assure. En plus si je continu tu vas finir par croire que je le fais exprès pour que tu t’occupes de moi…mais heureusement que tu es là, alors merci. »

Bon certes il n’aurait certainement pas dit non à l’occasion de la voir prendre soin de lui pendant encore quelques heures mais ce serait trop d’inquiétude à faire subir à la blonde. Comme s’il fondait à son contact, il s’adoucissait encore plus qu’il ne l’était déjà, alors en prononçant ses derniers mots il s’était laissé aller à une pulsion soudaine, se rapprochant doucement d’elle pour simplement poser ses lèvres sur sa joue. La remerciant tout simplement.

« En revanche je ne dirai pas non à un peu de sucre ! »

Il s’était éloigné, rapidement, un peu gêné de ce qu’il avait enfin oser faire, sans le regretter pour autant. Farfouillant dans leurs affaires il avait sorti les sachets de sucrerie et les brochettes, piquant les guimauves et les installant sur le feu avec précaution.

« J’espère que tu n’as rien contre ça ? Je n’ai pas pensé à te demander avant. »

C’est vrai, peut-être ne raffolait-elle pas autant de gourmandise que lui ? Peut-être ne les aimait-elle-même pas. Il avait fini par revenir s’asseoir, se réinstallant à ses côté, voulant quand même profiter de sa présence, de tout son être. Finalement il était bien un peu perdu sans elle.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMar 25 Fév - 4:15


Ce n'était rien, en effet. Il n'y avait pas de quoi en faire un drame. Par élan de tendresse, peut-être, s'était-elle inquiétée. Par élan d'affection, peut-être, le ferait-elle toujours un peu. Et peut-être seulement avec lui. Bien que de nature douce, il y avait cette méfiance douloureuse, chez elle. Parce qu'elle ne tendait pas la main au premier venu. Et que derrière ses doux sourires, la méfiance grandissait en silence. Mais le jaune avait l'étrange pouvoir sur elle d'apaiser les coins d'ombre dans ses pensées, de faire un peu de clarté dans ses idées, de la libéré, d'un mot, d'un geste, d'un regard. Depuis le début, d'ailleurs. Même si elle ne s'en était pas rendu compte immédiatement. Ou plutôt avait-elle eut peur d'accepter la chose comme elle se présentait. Elle émit un petit rire, léger, amusé par le commentaire, par l'image qu'il imposait involontairement à son esprit. Se l'imaginer faire exprès... Juste pour qu'elle en prenne soin? Ce n'était pourtant pas quelque chose qui lui déplaisait de prime abord.

Elle n'avait pas bougé, à demi accroupie au sol lorsqu'il s'était penchée vers elle, un peu soudainement, sans lui demander son reste, sans lui demander son avis auquel elle ne se serait probablement pas opposé de toute façon. Juste un geste. Juste une petite attention. Un juste une intention à son égard. Une douce chaleur contre sa joue. Une douce humidité qu'elle ne connaissait pas exactement par coeur, mais qui la fit sourire davantage encore alors qu'il s'esquivait. Ça n'avait duré qu'un instant, qu'une seconde. Un instant déjà envolé. Elle s'était redressée lorsqu'il avait fuit, dans ce drôle d'élan mal à l'aise, peut-être, qui l'attendrissait.

Elle s'était redressée, avait secoué ses jeans sur lesquels quelques brindilles avaient élues domicile. Elle s'était serrée dans ses vêtements et s'était assise près des flammes réconfortantes, dansantes agréablement dans la flexibilité infinie qui les définissait. Elle l'observa revenir avec son équipement dents sucrées qu'il installa, s'inquiétant à savoir si elle, ça lui convenait ou non. Ce n'était pas quelque chose qu'elle avait eu l'occasion de faire très souvent. C'était un peu surprenant. Une petite fraicheur de nouveauté. Et ça lui plaisait plus que lui ne pourrait jamais se douter.

«T'en fais pas. Ça me plait beaucoup

Elle lui sourit de nouveau, comme si c'était la seule chose qu'elle parvenait à faire en sa présence, comme si une autre expression n'était pas possible. Pas maintenant. Plus maintenant. Elle l'avait déjà sentit un peu plus timide qu'un autre. Elle appuya son épaule contre celle de Shawn. Elle laissa son bras frôler doucement sa proximité. Juste lui faire comprendre que ce n'était pas nécessaire de craindre ses réactions. Elle frissonna un peu, entre la fraicheur de la tomber du jour et la chaleur des flammes. Ou était-ce sa chaleur à lui qui lui provoquait ce contraste.

«Shawn?»

Elle avait tourné son visage un brin curieux, un brin taquin dans sa direction. Hésitation? C'était stupide. C'était agir comme des enfants. Mais c'était peut-être la tout leur charme à eux deux. Elle avait levé une main vers lui, avait emprisonné doucement une partie de son visage au creux de sa main, dans une caresse délicate, un peu maladroite, peut-être, mais bien volontaire. Elle avait subtilement détourné l'attention de son visage sur sa main et en avait profité pour frôler ses lèvres des siennes, simplement, comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle du monde, en une mince embrassade un peu timide, un peu enfantine. Puis, elle l'avait imité, à sa façon, s'était détachée plus rapidement pour attraper les tiges au bout desquelles les guimauves commençaient à noircir. Elle en détacha une quelle glissa entière entre ses dents, un drôle de regard dans sa direction comme pour le défier d'en faire autant, malgré la légère brulure que cela lui imposait.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeSam 1 Mar - 4:20


Ce n’était pas vraiment qu’il prenait la fuite. Ou peut-être que si mais c’était juste un tout petit peu. Et même dans ce cas ce n’était pas elle qu’il fuyait non, c’était seulement lui-même et son incapacité à agir normalement en sa présence. Ce petit geste de rien du tout qu’il avait eu il en avait longtemps rêvé et jamais il ne le regretterait. Il avait même rêvé bien d’autre chose, mais en la voyant si apaisé et si sereine il ne pouvait que se reprocher d’être aussi égoïste au fond. Egoïste et indélicat de ne pas la laisser se remettre de tous ses traumatismes vécus dernièrement, ou même de ceux plus lointain. Il s’était promis d’être un simple rayon de soleil dans sa vie, mais la vérité c’est qu’il n’était qu’un pauvre satellite en orbite et que le véritable soleil c’était bien Yuliya. Ce qu’il ne pensait pas c’était qu’il était simplement bête de se torturer l’esprit ainsi.

Il s’était réinstallé à ses côté un peu tendu, même si elle lui avait dit que l’idée de faire griller quelques guimauves lui plaisait, avec toujours ce sentiment d’être un parfait idiot. Et comme si elle le connaissait par cœur lui et ses réactions, elle l’avait apaisé d’un simple mouvement, se collant contre lui dans une proximité qu’il savoura. Jusqu’à ce qu’il la sente frissonner, se demandant alors si ce n’était pas pour ça qu’elle était venue chercher son contact. Il avait tourné son regard vers elle quand elle l’avait appelé, prêt à bondir sur ses pieds pensant qu’elle allait lui avouer être gelée, lui demandant si il pouvait aller chercher de quoi la réchauffer un peu. Parce qu’avec l’obscurité le froid tombait et que peut être les flammes n’étaient pas suffisante pour le couvrir. Parce qu’il était trop maladroit et craintif pour remarquer les petits signes. Aussi fut-il surpris en sentant sa main se poser tendrement sur sa joue, arrêtant toutes pensées dans sa tête, toute précipitation pour ne laisser que le calme face à son regard bleu alors qu’elle se rapprochait. Il avait bien compris son intention, se croyant presque rêver. Il pouvait sentir sa respiration, inspirant aussi profondément qu’il le pouvait. Il avait rêvé et imaginé bien des choses, mais la réalité lui semblait mille fois plus savoureuse encore. En une fraction de seconde, leurs lèvres se touchaient légères, lui faisant esquisser un sourire, alors que la blonde s’éloignait déjà pour récupérer les morceaux de sucreries avant qu’ils ne brulent.

Elle lui avait lancé ce regard un peu défiant, un peu provocateur, tandis qu’elle commençait à mâchonner la guimauve qu’elle avait décroché, dans un spectacle délicieux pour lui mais qui avait tout du supplice. Elle était maligne, comme si elle avait tout compris de lui depuis longtemps, lui lançant cette invitation à la gourmandise. Et gourmand oh oui il l’était et pas seulement quand il était question de pâtisserie, mais ça n’enlevait rien à sa douceur et à son caractère, à cet inquiétude qu’il éprouvait pour elle. Mais il avait compris, compris qu’il était inutile de résister, qu’elle semblait accepter de le laisser approcher. Alors après un instant de flottement, il avait tout simplement céder face à son envie de recommencer et de goûter une seconde bouchée de ses lèvres si douces. Il la regarda quelques secondes dans les yeux, lui chassant une mèche de cheveux de son visage, caressant du pouce sa joue. Il l’attira à lui tout en douceur avant de poser ses lèvres sur les siennes, l’embrassant doucement, presque de manière imperceptible au début, sa bouche caressant celle de la blonde, répondant à la provocation comme il se devait. Et ce n’était pas un contact rapide cette fois, Shawn laissant passer un peu de temps avant de détacher son visage de celui de la blonde, les yeux clos après avoir savouré cet instant.

« A croire que j’avais juste besoin qu’on m’ouvre les yeux. »

Il avait continué de sourire, attrapant une pique pour en décrocher une guimauve à son tour qu’il avait avalé avec une pointe d’empressement. Se glissant doucement derrière elle, il s‘accroupi légèrement, plaçant ses bras autour d’elle, posant son menton sur son épaule, laissant ses boucles blondes le chatouiller un peu, la maintenant et la serrant doucement contre lui. Il avait rapidement attrapé une deuxième douceur, la maintenant toujours tendrement contre son torse, s’enivrant de sa présence, de son contact. Il avait observé les étoiles un instant, silencieux, repérant Alpha du Centaure avant de sortir de ses réflexions.

« Tu te rappelles à notre première rencontre ? Quand je t’ai dit qu’il ne fallait pas se contenter d’un rayon quand on pouvait avoir le soleil entier ? Je crois que j’ai finalement trouvé mon soleil. »

C’était terriblement cliché et ringard, il le savait, mais ça ne l’avait pas empêché de la serrer un peu plus contre lui. Parce qu’il s’en fichait. Parce que ce jour là avait été un jour magique et que depuis à chacune de ses rencontres avec cet être angélique il avait pris conscience de manière bien plus précise de ses sentiments qui les avaient rapprochés et qui l’empêchait aujourd’hui de s’en détacher. Il se sentait vivant, comme il ne l’avait plus été depuis des années. Ce n’était pas quelque chose de facilement perceptible, à moi de réellement bien le connaitre, mais c’était là.

« Je sais que les choses sont difficiles pour toi, depuis trop longtemps et ce à cause de toute ces choses… mais tu n’es pas obligée de les affronter seule. Tu ne mérites pas ça, tu ne l’as même jamais mérité, alors … dis-toi juste que je suis là, aussi longtemps que tu voudras de moi. »

Et sur ces mots il avait déposé un baisé aussi léger qu’un papillon dans son coup, juste sous son oreille. Il se sentait idiot, plus que d’habitude. L’amour vous rend stupide comme on le dit parfois, mais pour elle, il acceptait sans problème d’être le pire des imbéciles qui puissent vivre sur cette terre.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMar 4 Mar - 5:02


Elle avait achevé la sucrerie en l'observant toujours, de cet air un peu taquin, sur son coin de buche naturelle, les pieds dans la mousse. Elle le laissa simplement réfléchir un moment, sans dire un moment, si ce n'était toujours ce drôle de sourire flottant, un peu vague, sur ses traits à elle. Son regard semblait avoir capté le message plus ou moins délicat et subtile de la blonde. Sinon quoi, elle ne sait pas très bien ce qu'elle aurait pu faire de plus pour qu'il cesse de se sentir si mal à l'aise avec elle, ça aussi, elle l'avait bien compris. Shawn était, pour elle, d'une bonté telle qu'il aurait sans doute été prêt à fuir à l'autre bout du monde si elle lui disait être gênée par sa présence. Elle avait choisit de faire un premier pas dans sa direction pour lui montrer qu'il n'avait pas à continuellement la mettre au-dessus de lui. Elle pouvait paraitre un peu perdue, un peu fragile, parfois, mais pas avec lui. C'était différent. Se voir dans son regard à lui, c'était différent. Juste lui faire comprendre qu'il était aussi important pour elle, qu'elle même ne pouvait l'être pour lui, et qu'il n'avait pas à avoir peur du comportement à adopter en sa présence.

Elle avait sourit un peu plus lorsqu'il avait fait un mouvement dans sa direction, frôlant son visage de ses doigts. Elle s'était laissée capturer doucement, un brin victorieuse. Elle l'avait cherché, après tout. Ou l'avait-elle seulement attendu. Elle avait sentit l'odeur de sa peau contre la sienne, imprégnée de la fumée du feu de son métier et de l'odeur du pin, peut-être, et d'autre chose qu'elle ne parvenait pas à définir, s'étant doucement habituée à lui, même si ce n'était que de détails imperceptibles pour bon nombre, il fallait probablement le sentir directement pour s'en rendre compte. Elle avait partagé sa propre saveur un peu sucrée avec la sienne, légèrement, mais plus détendu. Du moins il semblait l'être davantage lorsqu'il caressa d'un mouvement ses lèvres, mouvement auquel elle n'offrit pas la moindre résistance, d'ailleurs. Elle s'était contentée d'un sourire doux dans sa direction lorsqu'il s'était détaché d'elle, écoutant son commentaire. Lui ouvrir les yeux? Il lui donnait l'impression que c'était elle qui avait tout fait pour lui. Et pourtant, ne réalisait-il pas tout ce qu'il lui procurait?

Elle le suivit des yeux dans son élan, jusqu'à ce qu'il ne disparaisse derrière elle, une seconde. Jusqu'à ce qu'elle sente de nouveau sa présence. Oui, il avait bien compris le message, et ça lui faisait plaisir qu'il mette ses craintes et ses hésitations de côté. Elle avait laissé sa chaleur faire comme un mur à la fraicheur nocturne. Elle s'était un peu adossée à lui, mais sans y déposer tout son poids de peur, peut-être, de le faire tomber à la renverse. Sentant son menton sur son épaule, elle avait un peu penché la tête dans cette direction, par amusement, peut-être, devant son comportement. Et tout à la fois, ça lui faisait étrange. Étrange qu'il soit réellement la seule personne à prendre la peine de l'étreindre d'affection. Et en même temps, malgré son manque d'habitude, ça lui semblait si naturel qu'elle croyait l'avoir déjà fait bon nombre de fois. Ou était-ce simplement Shawn qui l'empêchait, elle, de se sentir et trouver trop maladroite avec lui. Puis, elle avait doucement sourit. Un soleil? Dans le sens réel, c'était vrai qu'elle pouvait se transformer en véritable soleil vivant. Bon certes, elle n'avait jamais fait subir l'intensité que sa mutation pouvait atteindre, ne cherchant pas forcément à lui faire de mal avec ça, mais oui, rendre un homme aveugle, c'était déjà arrivé. Elle avait donc émis un petit rire.

«Je me souviens surtout de la pile de livres, du chocolat chaud renversé, de ta tête quand le serveur un peu tenace t'as royalement ignoré pour me courtiser, du t-shirt gâché. » nouveau rire, un peu plus sonore cette fois. Ce n'était que taquinerie. «Ça fait ton charme. »

Elle ne lui rappelait pas cela pour se moquer de lui, même si le sujet prêtait bien à la plaisanterie. Peut-être juste pour lui faire réaliser qu'elle se souvenait de ce jour-là comme s'il s'agissait d'hier, frais à sa mémoire. Mais à travers ses souvenirs, il y avait celui plus récent où elle était débarquée à sa porte désabusée, incertaine, douteuse, perdue et secouée. Elle se souvenait aussi très clairement de ce jour-là. Elle se souvient aussi de ses propres pensées muettes et suppliantes. Et s'il n'avait pas été là, ce jour précis? Et si elle ne l'avait rencontré que plus tard? Elle préférait encore ne pas y penser. Ou plutôt, ne plus y songer. Comme l'ombre d'un mauvais rêve dont elle voulait effacer jusqu'à la plus petite trace. Elle n'avait pas répondu. Elle avait tourné un peu la tête dans sa direction, autant que possible, du moins et l'avait observé, plus sérieuse, quelques secondes. Puis, elle avait bougé. Elle s'était un brin redressée, bien que ne se détachant pas de lui, et l'avait doucement repousser de manière à ce qu'elle abandonne la buche sur laquelle elle était assise. De manière à ce qu'il ne soit plus accroupis dans le vide et qu'il puisse reposer ses jambes en s'assoyant directement à même le sol. Après quoi elle reprit sa position, blottit contre lui, contre se torse, attrapant une de ses mains qu'elle porte à ses lèvres, quelques instants, avant de n'appuyer sa tête de nouveau dans le creux de son épaule.

«Je voudrai de toi même lorsque je serai trop vieille pour me souvenir que nous avons eu cette conversation.» laissa-t-elle enfin tomber, entre quelques crépitement du feu qu'elle observait danser et percer l'obscurité. «Et toi? Même si je voudrai encore de toi, je ne te gênerai pas? Même lorsque mes a... ma mutation aura repris le dessus au point de prendre toute la place dans le lit? Je ne serai pas un fardeau pour toi lorsque ta famille voudra me rencontrer, mais qu'au final je ne pourrai pas sans me faire traiter de monstrueux oiseau ou d'anormalité? Ça te fais pas peur?»

Au fond, c'était elle qui avait un peu peur. Peur de la solitude, peur de n'avoir plus personne, peur de ne plus l'avoir lui.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeJeu 6 Mar - 3:11


Les genoux en léger appui sur le morceau de bois, il avait essayé de l’envelopper de tout son être, de toute sa chaleur et de toute cette douceur qu’il ressentait pour elle. La serrant contre lui dans une étreinte de bien-être qu’il n’avait pas réellement cru possible un peu plus tôt encore. Avant qu’elle ne fasse le premier pas et ne lui prouve qu’elle attendait peut-être autant que lui. Alors il l’avait encerclé de ses bras, bouclier protecteur se déployant autour d’elle essayant de la couper des mauvais tours de ce monde. Des plus petits jusqu’aux plus grands. Il l’avait entrainé contre lui, contre son cœur battant de cette tendresse dont il semblait déborder en sa présence, recherchant ce contact si doux entre eux, si apaisant. Pour l’un comme pour l’autre. Il ne savait trop comment, mais la voir à ses côtés ça le faisait se sentir plus grand que de combattre n’importe quel incendie. Pouvoir la serrer contre lui et la couvrir de toute son attention ça le ramenait à la vie, à des souvenirs, lui faisant retrouver des sensations, des sentiments qu’il pensait avoir perdu et ce peut-être pour toujours. Il avait alors sourit tendrement de l’entendre rire, sourit de tous ses petits détails qu’elle n’avait pas oublié elle non plus. Oh bien sûr il n’avait pas pu empêcher une légère moue boudeuse d’apparaitre au souvenir du serveur et de la tasse renversée, dissimulant un faible grognement, avant de faire apparaitre une fois de plus son plus beau sourire. Parce qu’elle venait de lui avouer qu’elle semblait capable de supporter toute sa maladresse, toute sa personnalité sans avoir envie de le frapper, sans même se lasser. Parce que ce n’était pas ce fichu serveur qui était là aujourd’hui pour la serrer dans ses bras. Parce qu’il l’avait elle et que s’était tout ce qui comptait, comme s’ils se suffisaient l’un à l’autre.

C’est ce qu’il avait tenté de lui faire comprendre à travers ses derniers mots, essayant de lui dire qu’il serait toujours là. Malgré les ombres, malgré les obstacles, malgré le monde si il le fallait. Shawn avait perçu le léger changement dans son regard, le soutenant, essayant peut-être maladroitement de lui faire comprendre sa façon de penser, tentant de la calmer, de la rassurer aussi peut-être. Elle pouvait lui faire confiance, elle pouvait avoir foi en lui, il voulait qu’elle le sache. Alors quand elle commença à remuer doucement, se redressant, le poussant légèrement jusqu’à ce qu’il se retrouve finalement assis sur le sol, il s’était laissé faire en toute confiance, ne la quittant du regard à aucun moment. Jusqu’à ce qu’elle ne vienne à nouveau se blottir contre lui, le laissant plonger son visage dans ses cheveux, respirant le doux parfum qui en emmanait, profitant du contact léger sur sa main, avant de déposer un nouveau baiser dans ses boucles blondes.

Ils étaient ainsi demeurés dans le silence ou presque, le bruit des arbres et du feu pour seul fond. Shawn n’attendait pas de réponse de sa part mais il fut plus qu’heureux d’entendre ses mots, telle une douce promesse à son oreille, lui faisant resserrer un peu son étreinte. Surtout face à ses dernières paroles plus graves, le laissant silencieux tandis qu’il cherchait les meilleurs mots pour lui faire comprendre. Pour lui faire ouvrir les yeux à son tour. Lui dire que jamais au grand jamais elle ne le gênerait, parce qu’il ne se sentait de toute façon comme pas grand-chose quand il était loin d’elle. Qu’il n’y avait qu’elle seule pour lui donner cette impression de planer et que pour ça, il était prêt à se faire minuscule pour qu’elle laisse libre sa mutation ou alors prêt à acheter un lit plus grand. Qu’elle n’avait pas à affronter ses peurs seules.

« Si j’ai peur… mais pas de ça. Parce que tu ne seras jamais un fardeau. J’ai peur que jamais tu n’acceptes de te voir comme je te vois. J’ai peur que tu refuses de t’appuyer sur moi pour affronter les tiennes. J’ai peur de ne jamais réussir à t’obtenir ce bonheur que tu mérites tant et que j’éprouve. J’ai peur que tu ne ressentes jamais ce bonheur à l’état pur, celui qui te donnes l’impression que l’autre et tout et que rien d’autre n’a d’importance. Et surtout j’ai peur de ne pas suffire à te retenir. Mais quand je t’entends me dire que tu voudras encore de moi dans des années j’oublie tout ça et je voudrait seulement que ce soit pareil pour toi.»

Oui, le bonheur se mérite plus que tout autre chose et selon Shawn, Yuliya plus que tout autre était en droit de l’obtenir. Il était resté silencieux un instant, remettant quelques piques au feu avant de refermer une fois de plus les bras autour de son corps. Il pensait à sa famille, s’imaginant sans mal leur présenter la blonde, du moins à ceux qui n’avait pas disparu ou dont il n’attendait pas le retour. Car il avait toute confiance, ne s’imaginant pas faire affronter à Yuli ce genre de situation qu’elle avait cité. Mais malheureusement la personne parfaite pour ça n’était plus de ce monde.

«Tu sais je ne voudrais pas que tu te caches ou que tu ais peur d’affronter ma famille. Tu ne seras jamais un fardeau et si mon père était encore en vie, je te promettrai sur le champ de t’emmener le voir, même avec tes ailes. Parce qu’il n’a jamais cru que mon frère ou moi devions taire ce que nous sommes. D’ailleurs, je crois que si il avait pu se transformer en oiseau il l’aurait fait, mais il s’est contenté des avions. Il était pilote. En tout cas il adorait voler et être là haut et si il était encore ici je suis certain qu’il serait d’accord avec moi pour dire que tu es la personne et la créature la plus merveilleuse au monde. »

Il avait cherché son regard tout le long de son petit discours, avant de caresser doucement sa joue du bout de son nez. Il n’était pas certain de l’effet de ses paroles mais il espérait avoir au moins réussi à l’apaiser un peu.

« Et puis tu n’as aucune raison de t’inquiéter pour le lit, ça me fera plus d’excuses pour venir me blottir contre toi ou te serrer dans mes bras. »

Il avait laissé échapper un rire léger, essayant de décharger un peu l’ambiance, de la ramener à plus de douceur, plus de bien être. Et quoi de mieux qu’un peu d’humour et de plaisanterie pour ça ? Même si il y avait un fond de vérité là aussi, qui lui faisait lui lancer ce regard aussi attendri qu’amusé.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeDim 9 Mar - 20:02


Elle laissa le silence planer un court instant, comme une ombre chaude pour les recouvrir dans l'état sauvage de la nature. Comme une ombre pour la recouvrir, elle, des torts du monde extérieur. Des torts déjà subit. Des torts à venir, peut-être. Elle ne voulait pas y penser. Elle ne voulait pas penser au regard qu'on lui accorderait. Et si, même parmi les mutants, elle était un peu différente? Elle n'était pas ''utile''. Elle n'était qu'une lampe torche dotée d'une paire d'ailes plus larges qu'une voiture. Ça n'était pas encore ça. Mais elle s'imaginait très bien les réactions. Elle s'imaginait très bien essayer de ne pas tout démolir dans le petit appartement du mutant. Elle s'imaginait très bien se sentir si coincée entre quatre murs, qu'elle en fracasserait, accidentellement, tous les meubles du salon. Mais Shawn? Il n'avait pas à avoir peur de quoi que ce soit. Il n'avait pas à avoir peur qu'il ne lui suffise pas et, en l'écoutant, elle aurait aimé le lui faire comprendre un peu plus, même s'il l'avait saisit. Elle aurait aimé lui dire qu'elle n'était pas grand-chose, sans lui. Elle n'avait certes pas le même sens des paroles que lui. Il se révélait d'une facilité à s'exprimer, du moins avec elle, qu'elle n'avait pas forcément. Mais elle comprenait. Elle comprenait, doucement, ce qu'il essayait de lui dire. Qu'elle n'avait pas à s'inquiéter de son regard, à lui, qu'il portait sur elle. Que demain, quand dans dix ans, qu'avec des ailes ou non, que ça ne changerait pas.

Yuliya avait mentionné sa famille, dans l'aspect idéal d'une vie idéale, que c'était une étape nécessaire à franchir. Mais il n'y avait pas que ça. Pas que Shawn et sa vie. Pas que Shawn et sa famille. En réalité, c'était le monde entier qui lui faisait peur. Le monde entier qui la jugerait parce qu'elle ne pouvait pas se cacher comme Shawn le pouvait. Il ne pouvait le priver lui de vivre librement. Mais il ne semblait pas du même avis qu'elle. Elle resta finalement en silence, blottit entre ces bras qui se voulaient rassurant, un brin réconfortant aussi, sans doute. Elle demeura appuyée contre lui, doucement, profitant de sa proximité, de cette solitude à eux deux, de ne pas être gêné par un coup de téléphone ou un intrus. Ici, il n'y avait personne. Il n'y avait qu'eux. Qu'eux et quelques petites créatures curieuses qu'elle ne voyait pas, dont elle imaginait seulement la présence derrière les buissons, dans les feuilles des arbres. Puis, il se mit à parler de son père. Et ca l'apaisa, un instant, lui tirant un doux sourire qu'elle lui adressa en tournant finalement la tête dans sa direction. Oui, elle aurait aimé le rencontrer. Elle avait sourit de plus belle devant la plaisanterie qu'il lui lâcha. Elle s'était étirée pour déposer un baiser volatile sur sa joue, un brin amusée.

«C'est toi qui est merveilleux

Elle s'était contentée de rester contre lui, savourant le temps, lent, qui semblait les oublier pendant un court moment, à le sentir respirer dans son dos, à sentir la douce chaleur des flammes sur son visage, à humer l'odeur de la guimauve et à écouter le bois qui craque. Dès qu'il remuait un peu, elle s'inquiétait de le rendre inconfortable ainsi appuyée sur lui. Puis, elle s'était déplacée, s'était étirée jusqu'à attraper deux tiges qui pendaient dans le feu, d'en retirer les friandises brulantes et d'en tendre une au gourmand contre lequel elle revint rapidement se caller, comme s'il avait s'agit de coussin réconfortant. Elle mâchonna sa propre guimauve, tiède entre ses doigts et brulante à l'intérieur, sur sa langue. Elle n'avait jamais fait ça. Elle ne s'était jamais laisser bercé par un homme. Elle ne s'était jamais assise devant un feu de camp, à parler pour parler, sans forcément avoir quelque chose à dire, simplement laisser faire le temps, doucement, avec un soulagement certain. Elle avala sa dernière bouchée, et l'observa, d'où elle était, un court instant.

«Je me souviens quand j'étais plus jeune... On se construisait une tente dans le salon avec les coussins du divan et les draps propres qui avaient pendu sur la corde à linge toute la journée durant. On se racontait des histoires jusqu'à tomber de fatigue. Mais... mais quand ma mutation est apparue, c'est comme si toute cette partie de ma vie c'était envolée, comme si je n'avais jamais compté, pour personne. Alors quand je t'ai trouvé, ça été tellement différent. Je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur. Pas avec toi.»

Elle passa une main sur son bras, sur sa petite blessure qu'il s'était faite en tombant dans la broussaille un peu plus tôt. Elle bougea, contre lui, se retourna pour lui faire face. Un sourire qu'elle lui accorda, doucement, comme un espoir délicat s'étant dessiné sur ses traits. Elle glissa un bras dans son dos, l'étreignit doucement en posant sa tête là, dans le creux que formait son cou et son épaule. Non. Elle ne partirait pas. Elle s'était attachée à lui plus qu'elle ne l'avait jamais fait pour personne. Tout simplement. Sans trop s'en rendre compte jusqu'à maintenant.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeDim 16 Mar - 1:56


Il n’était pas certain d’avoir réussi à la convaincre avec ses paroles, pas certain d’avoir complètement apaisé ses craintes mais au moins la voir sourire de sa plaisanterie le réconfortait encore un peu plus. L’humour c’était devenu quelque chose de naturel chez lui, à force de fréquenter un frère qui n’en finissait pas de répandre son cynisme sous couvert de plaisanterie bien particulière. Shawn c’était interrogé un jour sur cette différence flagrante de caractère entre lui et son petit frère. Il était l’éternel optimiste là où Ezra lui préférait voir et imaginer le pire. Il était celui qui suivait les règles là où son frère se plaisait à jouer les effrontés. Il était celui qui aimait la simplicité des choses quand son cadet aimé se compliquer la vie. Ils étaient parfois si opposé que l’on se demandait bien ce qu’il pouvait partager en dehors de cet humour bien à eux. Et si au fond eux savait pourquoi, l’ainé c’était tout de même une fois demandé pourquoi alors leur utilisation de l’humour n’était pas lui aussi différent. Ce à quoi Ezra lui avait répondu que c’était simplement parce qu’il s’en servait de la même manière, tel un déguisement de leurs émotions qui leur permettait d’affronter le monde extérieur.

Laissant ses souvenirs de côtés, il avait préféré se concentrer sur la silhouette entre ses bras. Se disant plutôt qu’il aurait aimé pouvoir figer le temps, pour sentir sa présence réconfortante éternellement, pour ne pas avoir à se soucier des après et du futur et pouvoir rester éternellement dans cette bulle de bien être. Il aurait voulu lui promettre que demain serait toujours aujourd’hui, qu’ils continueraient d’être à deux sans personne pour les tourmenter ou venir leur rappeler les mauvais souvenirs. Mais il ne pouvait pas parce que même si toute sa volonté était de la protéger et de la garder auprès de lui, il ne pouvait pas prédire l’avenir. Pas plus qu’il ne pouvait figer le temps. Secouant la tête, il avait essayé de chasser ses pensées un peu plus grave, préférant l’écouter en dégustant le petit plaisir sucré qu’elle lui avait donné, imaginant ce tableau du passé qui aurait sans doute du être réconfortant pour elle si il n’avait pas été ainsi entaché. Ce n’était pas comme ça que devaient normalement être les souvenirs d’enfants. Alors il était finalement heureux que ce réconfort elle arrive à le trouver en lui. C’était une relation simple et facile qui s’était établit entre eux, une légèreté dont ils semblaient tout deux avoir besoin.

Il avait tressailli légèrement au passage de sa main sur sa petite égratignure. Pas de douleur, mais parce que ce contact si léger semblait l’électriser plus qu’autre chose. Il lui avait rendu son sourire par habitude, peut être par idiotie sentimentale aussi, profitant de son étreinte pour savourer à plein poumon son odeur. Pour étouffer se frisson en savourant son souffle chaud sur sa peau. La gardant au creux de son épaule, il avait à son tour passé une main dans son dos, refermant ainsi l’étreinte qu’il avait dégagé pour la laisser se tourner vers lui. Et tout en même temps il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il pouvait peut-être essayer de rattraper cette nostalgie un brin entaché qu’elle semblait ressentir.

« Pour ma part je crois que n’ai connu que le camping en extérieur, avec les feux de camps, les jeux dans les bois ou près des rivières. Il valait mieux garder les jeux plus calme pour l’intérieur, mais transformer son canapé en tente ça devait être très amusant. »

Il avait observé les flammes dansantes, se revoyant tout gosse assis de la même façon, mis à part qu’il n’avait personne dans ses bras et que ses yeux se fermaient bien assez tôt suite à la fatigue de la journée. Et puisqu’ils en étaient tout deux à être coincé dans leurs souvenirs, une idée étrange lui traversa l’esprit. Une idée qui le mettait mal à l’aise tant il savait à quel point la pente sur laquelle il s’apprêtait à s’engager pouvait être glissante pour lui. Mais d’un autre côté il pensait que ça pouvait lui faire plaisir tant et si bien que plus il y réfléchissait et plus il se sentait poussé. Profitant donc de se rapprochement, il s’était penché afin de déposer un baiser au coin de ses lèvres, caressant doucement sa joue avec le bout de son nez, avant de simplement murmurer sur un ton plus bas.

« Hmm tu sais… Je n’y connais pas grand-chose mais si tu veux on peut essayer de se raconter des histoires ? Enfin c’est qu’une idée hein…je me disais juste que peut-être tu en avais envie, comme pour aller avec tes souvenirs. Mais c’est peut-être idiot… on est sans doute un peu trop grands pour se raconter des contes de fées ou des histoires qui font peur. »

Surtout si on avait son talent dans ce domaine. Car autant qu’il se souvienne ses performances prêtaient plus à rire qu’à autre chose. Il n’avait pas assez d’imagination pour tout ça. Ce n’était pas lui l’artiste et le créatif de la famille non. Les histoires fabuleuses, les récits qui vous captivaient et vous faisaient oublié tout le reste ce n’était pas de sa tête à lui que ça sortait. C’était Ezra et son œil pétillant qui parvenait à vous capturer dans son imaginaire, à vous hypnotiser de sa voix. Son cadet avait toujours eu sa propre façon d’attirer l’œil et de charmer et si Shawn voulait être à la hauteur il valait mieux qu’il s’en inspire. Peut-être même pouvait-il aller chercher une histoire dans ses souvenirs qui sait. Il avait toujours aimé les histoires inventé par Ezra, aussi se décida-t-il finalement à raconter la première qui lui vint à l’esprit, même si elle était au fond un peu étrange et moralisatrice, mais c’était la première qui lui revenait.

« Alors hm voyons… Il était une fois deux royaumes et… Hmm non c’est pas ça…Euh…Depuis très longtemps, il existe un royaume appelé Sentiment où se dissimulent deux sorcières… Ah oui voilà ! La première, la reine s’appelait Haine quant à sa sœur elle, s’appelait Zizanie. Zizanie était la plus intelligente et possédait deux complices, Tristesse et Colère. A eux quatre ils visaient une chose prendre le contrôle du royaume qui n’était alors aux mains de personne. Et pour cela… et bien … »

Et bien plus il s’entendait parler et plus il se sentait idiot, se disant qu’il était bien loin de l’effet normalement lyrique de ce texte et qu’à coup sûr si son cadet l’entendait il en ferait une véritable crise d’épilepsie. De plus, plus il réfléchissait et plus il se rendait compte que des détails lui manquaient. Il avait honte de lui mais le récit était flou par moment et pire encore il ne se souvenait pas non plus de ce qui arrivait à Haine et Zizanie à la fin. Non la seule chose dont il était encore sur c’était qu’Amour finissait par être couronné ou alors était-ce un autre. De quoi se sentir comme un parfait idiot maintenant qu’il avait commencé et qu’il ne voyait pas comment finir. Dans ce cas il ne lui restait plus qu’à improviser.

« et… impact dans 5, 4, 3 … »

Arrivé à la fin de son décompte il était retourné capturer les lèvres de la blonde dans un baiser plus profond, ne sachant quoi inventer d’autre de toute façon. Et puis quitte à rougir de honte autant se donner une bonne raison.

« En fait tu vas rire mais … je suis tellement ridicule que j’ai oublié la suite. Il faut toujours que j’ai des idées stupides
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeLun 17 Mar - 3:35


La blonde était restée ainsi, visage enfouie au creux de son épaule, immobile, à écouter le crépitement des flammes, douce musique mêlée aux battements qu'elle entendait subtilement, appuyée ainsi contre lui. Elle avait fermé les yeux, une seconde, songeuse, et peut-être un peu désireuse d'arrêter le temps un moment, ne serait-ce que le prolonger, ne serait-ce que pour le conserver, comme une photographie imaginaire, dans son esprit, soigneusement gardé en tête demain, la semaine prochaine, dans dix ans peut-être bien. Elle avait sourit doucement lorsque sa voix s'était élevée de nouveau, lui donnant l'impression d'entrer un peu plus, à l'occasion, dans son histoire, dans son monde, dans sa vie. Ça lui faisait étrange de constater leur vécu propre et pourtant tellement différent. Et quelque part, ça lui plaisait de découvrir à petits pas curieux cet être-là, souhaitant peut-être toujours un peu tourner chaque page du livre vivant qu'il était. Les pages noircit d'histoires d'hier, et écrire, avec un peu de tendresse, celle de demain.

Puis, en sentant son brin de malaise ou de maladresse, elle s'était un peu redressée pour mieux lui faire face, pour mieux l'observer à travers la lueur orangée du feu, qui lui faisait dos, à présent, laissant ses mains glisser le long de son dos, pour s'arrêter au niveau de ses hanches, sans emprise, déposées là tout simplement à défaut d'avoir les bras plus longs. Elle n'avait rien dit et s'était contentée d'un sourire amusé devant la proposer de se raconter des histoires. Un sourire, comme ça, peut-être simplement pour l'encourager, lui. Peu importait ce qu'il faisait, au fond, tout, chez lui, lui plaisait, et elle n'avait pas l'impression du ridicule dont il semblait se couvrir ou croire qu'il se couvrait. Et en fait, il pouvait raconter n'importe quoi qu'elle buvait probablement le moindre des mots qu'il prononcerait. Que ce soit la plus grosse connerie de tous les temps à la plus maigre douceur. Elle eut un petit air curieux, un petit mouvement de la tête, sur le côté, comme pour le convaincre à se laisser aller, en silence, sans le dire, mais le pensant néanmoins. Et elle avait l'impression de n'être qu'une enfant attendant qu'on lui raconte comment la princesse a épousé la grenouille.

Et elle réalisa, en l'écoutant parler, qu'ils n'avaient pas la même culture. Que les contes que l'on se racontait, gamins, n'étaient certainement pas les même que ceux de son enfance. Que tout ce qui les différenciait, les assemblait à la fois. Puis, doucement, en l'écoutant parler de zizanie et de colère dans une étrange confusion, son sourire encourageant s'était muté en quelque chose de beaucoup plus amusé, un brin taquin, jusqu'à l'amener à lui laisser échapper un nouveau petit rire, le plus naturellement du monde. Non, c'était vrai, il n'avait pas forcément le talent d'un grand conteur. Mais ça lui suffisait, à elle. Ça lui suffisait parfaitement. Elle ne lui demandait pas la lune. Elle ne lui demandait même pas de savoir raconter une histoire. Mais l'effort qu'il mettait à cela la faisait chavirer dans ses pensées, lui faisait tourner les pages sombres plus rapidement pour se concentrer sur maintenant. Sur lui, plus particulièrement. Un nouveau rire plus bruyant s'échappa d'elle lorsqu'elle le vit changer de direction et abandonner l'idée de terminer son histoire chaotique de toute manière. Et le contacte taquin de ses lèvres lui suffirent parfaitement, comme fin heureuse. Il avait raison, elle en riait. Pas de lui. Un peu de moquerie, peut-être. Rien de bien vilain, en tout compte fait.

«Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. » lâcha-t-elle finalement, toujours un brin taquine, comme pour dire que la fin n'avait pas vraiment d'importance, pas plus que l'histoire elle-même. Qu'il l'ait fait lui suffisait, voilà tout.

«J'en ai une pour toi aussi... » chuchota-t-elle plus doucement, passant une main dans son cou chaud, glissant des doigts dans sa chevelure, l'observant face à face de cette tendresse toute renouvelée.

«Il existe un étrange pays. Un pays où les gens ne parlent presque pas. En fait, ils ne parlent pas du tout. Dans ce pays, une immense fabrique trône de toute sa hauteur chaque tête. Elle fabrique des mots... Les gens doivent acheter les mots et les avaler pour les prononcer. Il y a des mots riches et il y a des mots pauvres, autant qu'il y a des gens avec moyens, qu'il y a des gens qui n'en ont pas. »

Elle continuait de sourire doucement, caressant machinalement l'arrière de la tête du pompier, se remémorant automatiquement l'histoire qu'elle remodelait probablement au fur et à mesure. Elle n'était certes pas une très grande conteuse non plus, mais ça l'amusait, un peu, de jouer ce rôle qu'elle n'avait jamais essayé.

«Le petit Philéas a besoin de mots pour ouvrir son cœur à la jolie Cybelle. Mais Philéas n'est pas très riche, et les mots coutent si chers. Alors, il économise. En se rendant, un jour, à la fabrique, il se plante devant le comptoir de mots en solde. Il trouve ''Cerise'' et l'emporte avec lui. Il le cache au fond de ses poches, sur son cœur, de peur de le perdre. Dans la rue, il voit un mot volant au vent, abandonné. Il l'attrape doucement... ''Tendresse'' vient se blottir contre son premier mot. Il part ensuite à la rencontre de Cybelle... mais un autre garçon le devance... Il dit «Cybelle, la belle fleur, la plus merveilleuse.» Mais elle ne l'aime pas... Alors, Philéas s'approche... Il lui chuchote à l'oreille: «Ceriiiiise....Tendreeeesse». Cybelle de sourire, dépose un baiser sur sa joue

Un brin joueuse, elle se pencha en avant, le frôlant, se penchant à son oreille.

«Et Cybelle lui répondit... ''Aime''

Elle ne connaissait pas cette histoire par cœur. Mais elle la réchauffait. Elle ne voulait réellement dire qu'une chose... mettre une importance sur les mots que l'on prononce. Une longue épopée pour déclarer un amour ou un simplement mot prononcé avec tendresse et force qui signifiait, parfois, davantage que tout l'or verbal du monde. Elle se glissa de nouveau face à lui, déposa un baiser rapide au coin de ses lèvres, tout simplement, légèrement, en réponse à sa propre petite histoire, comme pour conclure plus subtilement.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeVen 21 Mar - 3:04


Il fallait bien le dire, Shawn était complètement à côté de la plaque avec ses bafouillements chaotiques, mais d’un autre côté il était finalement assez fier de sa chute. Fier de la faire rire, fier de pouvoir l’embrasser encore et encore, même si il avait bien compris qu’il n’avait pas besoin de se trouver de pareilles excuses pour se donner le droit de le faire de temps à autre. Certes il avait échoué à raconter l’histoire, mais la fin était tout de même des plus intéressantes. Et au moins il n’avait pas échoué à offrir de jolis souvenirs à Yuli. Et sa propre conclusion à elle réussit à lui tirer le plus grand des sourires. Oui tant qu’il l’aurait elle, qu’il serait à ses côtés, dans ses pensées et dans son cœur, il ne doutait pas de vivre tous deux heureux. De vivre de cette chaleur humaine, de cette chaleur vitale qui chassait la solitude. Une solitude dont l’illusion parvenait enfin à s’effacer. Une solitude qui en devenait éphémère tant les jours à venir rayonnaient. Le regard plein de tendresse, il avait réalisé à la lumière des flammes à quel point il était chanceux. Chanceux d’avoir croisé sa route et de la voir supporté ses maladresses. Il n’y avait jamais prêté attention jusqu’ alors, mais elle lui apparaissait comme une des premières à aller jusqu’à rattraper ces dernières, à s’en soucier assez pour poursuivre à sa place cette idée un peu enfantine. Oui quoi qu’il fasse elle semblait ne jamais vouloir le laisser tomber et ça, ça valait surement plus que toutes les richesses existantes.

Se perdant dans le bleu de ses yeux, il s’était laissé hypnotiser par sa voix, par la chaleur un peu craquante du feu, par l’histoire qu’elle avait commencé à lui raconter. Ca n’avait rien à voir avec son ton bafouillant et incertain à lui. C’était au contraire fluide et captivant, léger…comme ses mains qu’elle laissait glisser dans ses cheveux. Et bien qu’il écoutait toujours avec attention, une partie de ses pensées commençait à drôlement se focaliser sur ses gestes à elle, sur les caresses apaisantes mais surtout terriblement délicieuses au point de menacer de lui laisser échapper un soupir de bonheur. Elle n’en avait peut-être pas conscience, mais elle parvenait bien sans mal à le rendre pratiquement fou, de sa douceur, de son contact. Et même si ses petites pensées intruses venaient se mêler au récit, ça n’empêchait pas Shawn de l’apprécier. Peut-être son sourire était-il un brin plus crispé qu’à son habitude, mais c’était quand même sans mal qu’il s’imaginait à la place de ce pauvre Philéas, s’associant sans peine à lui. De même qu’il n’avait aucun mal à rapprocher la jolie blonde en face de lui à la jolie Cybelle. Il avait ainsi continué jusqu’au bout de se laisser aller au rythme de sa voix. Jusqu’au bout ou presque, les battements de son cœur en devenait frénétique, du mélange de murmure et de sensation. Du contact de sa main sur sa nuque et de ce simple mot. Encore un peu et à coup sûr ce pauvre cœur serait prêt à exploser.

Voilà une histoire qu’il n’était pas prêt d’oublier cette fois, c’était certain, tout comme il n’oublierait pas ce moment partagé. Un moment singulier et en même temps unique. Un moment doux, comme ces lèvres qui venait délicatement se poser sur les siennes, lui faisant fermer les yeux quelques secondes, pour en savourer toute l’intensité. En les rouvrant, il avait à nouveau était saisi par le bleu intense et clair de ses yeux, s’y noyant quelques secondes. Un regard qui avait chassé ses pensées emmêlées pour ne laisser place qu’à l’évidence, à tout ce qu’il s’était dit au fil de leurs rencontres sans forcément en avoir conscience. Et pour ça un seul mot suffisait au lieu de trois.

« Cerise. »

Simple, court et bien plus intense que tout un long discours. Un mot prononcé avec la force de tout son cœur et qui valait tout les "je t’aime" du monde, brillant dans son regard. Un mot qu’il ne disait pas à la légère, pas pour s’amuser. Un mot qui avait plus d’importance que tout et avec laquelle on ne pouvait pas vraiment plaisanter quand on était sincère. Car oui c’était bien ça l’évidence. L’évidence de plusieurs instants ressentis en un seul. L’évidence du moment où il l’avait pensé pour la première fois, de celui où il l’avait finalement su de façon certaine pour finalement être celui où il savait qu’il le savait et où il n’arrivait plus à le garder pour soi. Il avait alors posé son front contre le sien, tout en caressant du bout de son nez celui de Yuliya, murmurant.

« Oui, je t’aime. Cerise… ceriiise… »

Oui cerise, il en venait à trouver ce mot encore plus magique que les trois autres habituels. Parce que ce mot il n’était que pour eux, il avait ce sens unique à leurs oreilles et c’était encore mieux. Il l’avait tout de même dit une fois normalement, ne sachant trop si malgré certains malheurs on le lui avait déjà dit ou si il était le premier. Pas plus qu’il ne pouvait dire si elle avait déjà pu les prononcer. Et dans cette pensée un peu triste, il avait laissé glissé ses mains jusqu’à sa taille, saisissant doucement pour l’attirer un peu plus à lui si c’était encore possible. Il avait alors de nouveau accroché ses lèvres aux siennes, plus passionnés sans doute, essayant de mêler leur souffle, lui donnant l’impression qu’il ne pourrait plus jamais s’arrêter. Jusqu’à ce que ses poumons ne lui rappel trop vite à son gout sa nature de simple mortel.

Grisé, voilà l’état dans lequel il se sentait, au point de ne plus être très certain de pouvoir aligner quelques pensées. Sa présence, ses gestes, tout cela provoquait chez lui un court circuit général de son être, ne lui donnant plus que l’envie de se perdre en l’entrainant avec elle. Bien sur il ne perdait pour le moment pas de vue une certaine ligne mais au moins avait-il laissé derrière lui cette timidité de garçon de dix ans qui n’ose pas approcher la fille de ses rêves.

Se détachant de son visage, il avait tout de même garder le contact resserrer sur sa taille, bougeant simplement pour s’appuyer plus vers l’arrière, afin de pouvoir l’attirer encore vers lui, oubliant momentanément qu’il n’y avait que du vide et non une surface pour l’accueillir, le laissant finalement tomber à la renverse étalé au milieu du tapis de feuille. Dans son déséquilibre, il avait aussi instinctivement raffermis sa prise sur sa taille, se raccrochant à elle pour en fait mieux l’entrainer avec lui. C’était certes involontaire mais le résultat était là, Shawn allongé au milieu de l’herbe et des feuilles, la blonde au dessus de lui, lui laissant échapper un léger rire.

« Euh … ouuups. »

Très loquace comme toujours, lui adressant finalement plutôt un nouveau sourire, avant de laisser glisser sa main plus dans son dos dans une légère caresse, murmurant dans un souffle légèrement plus profond, l’observant d’un autre œil.

« Cerise. »
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMar 1 Avr - 14:24


Un mot. Un très petit mot qui, vu du monde extérieur, ne semblait rien vouloir dire. Et pourtant, lorsqu'il franchit les lèvres du pompier, un doux sourire étira les siennes. Elle avait laissé une main posée sur sa nuque avant que sa seconde ne vienne la rejoindre, cherchant un peu à s'arrimer à lui. Elle suivait chaque geste des yeux, comme une passion trop évidente qui se développait doucement devant elle, appuyant doucement son front contre le sien en retour, laissant quelques mèches lui chatouiller les joues au passage. Ils se comprenaient d'un unique et simpliste mot et c'était sans doute le principal. Et au fond d'elle, ça la soulageait qu'il ne trouve pas le contexte un peu ridicule, un peu cliché, même, peut-être. Mais ça lui faisait du bien, à elle, d'avoir quelqu'un sur qui compter fidèlement pour demain et tout le temps qui suivrait l'instant présent. Elle avait fini par échapper un nouveau rire léger en l'écoutant, en se laissant simplement attirer à lui sans lui offrir la moindre résistance physique, s'appuyant volontiers contre lui, contre sa chaleur, contre sa douceur à présent devenue familière. À vrai dire, c'était un peu plus qu'un appuie physique. Elle appuyait ses jours sur lui, ses pensées comme s'il jouait le rôle de muraille contre le monde extérieur. Comme si, près de lui, elle avait le sentiment qu'on ne pouvait plus lui arracher les plumes une à une dans une danse lancinante de torture. Comme s'il parvenait d'un regard à lui faire oublié tout ceci. Comme si hier n'avait jamais existé. Et elle ne voulait vraiment que se concentrer sur maintenant, sur ce que demain avait encore à lui offrir, et peut-être plus en avant, sans oser aller trop loin de perd de ne tomber de trop haut. Elle se contentait d'aimer, pleinement, simplement, avec les mots du bords, avec les gestes anodins, parce qu'elle ne savait pas forcément très bien s'y prendre et ce qu'elle faisait, ça lui venait naturellement, sans qu'on ne lui ait enseigner quoi faire, que faire. Et peut-être que ça ne s'apprenait pas, au final, et que ça l'arrangeait.

Alors lorsqu'il se détacha d'elle un court instant, elle lui décrocha un nouveau regard qui voulait probablement dire tout cela à la fois, en silence, manquant de mots pour exprimer ses pensées les plus intimes et les plus secrètes. Elle desserra sa prise de sur lui en le sentant bouger doucement. Et lorsqu'il plongea vers l'arrière, elle se crispa un coup en se sentant entrainé elle même, dans un petit cri de surprise, se cognant la tête contre la sienne par inadvertance dans ce même mouvement un peu maladroit qui eut pour effet de lui déclencher un nouveau rire comique, un peu moqueur, sans doute, autant d'elle-même que de lui. Ils étaient ridicules, elle en avait bien conscience, et au fond, c'était ce qui lui plaisait le plus... parce qu'elle pouvait se laisser aller à un naturel qu'elle n'avait pas avec tout le monde. Qu'elle laissait tomber les barrières mentales qu'elle s'était dressée pour se tenir loin de la douleur pour s'adoucir et s'ouvrir à lui comme on ouvre un livre... ou comme on ouvre un frigo, dans le cas de Shawn. Elle eut un air taquin en l'écoutant s'excuser doucement et se pencha un peu au-dessus de lui.

«Tu es sûr de ne pas le faire un peu exprès? » lâcha-t-elle un peu rieuse, loin, très loin d'être sérieuse. On aurait pu le croire, après tout.

Elle l'observa une seconde du haut de sa position, penchée au-dessus de lui, et appuya ses mains de chaque côté de sa tête, prenant un petit air taquin. Ou peut-être était-ce autre chose. Autre chose d'indéfinissable encore pour elle, alors qu'elle glissa de nouveau son visage vers lui, d'un élan peut-être un peu différent de la tendresse qu'elle avait eut jusqu'à maintenant, même si ce sentiment de l'abandonnait pas. Peut-être quelque chose d'un peu plus adulte, d'un peu plus proche du désir que de sa douceur habituelle. Elle contre lui ainsi un moment, avant de bouger un peu, pour se retrouver assise une fois de plus, posant sur lui un air aussi calme que joueur. Et d'un sourire, elle glissa une main sur son torse, saisissant le tissus du vêtement, une seconde, en se disant qu'ils étaient bien loin maintenant des dernières épreuves.

«Le feu se meure... » lâcha-t-elle en bout de ligne, d'un simple sourire, comme pour se ramener à une réalité quelconque. Ou peut-être pour l'inviter à ignorer ce détail, peut-être juste pour lui faire comprendre qu'elle avait encore plus besoin de sa chaleur maintenant qu'il n'y avait plus les flammes dansantes dans son dos pour la réchauffer.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeSam 26 Avr - 7:06


Il s’était accroché à son regard, avant de sourire doucement de cet air d’enfant un peu niais, hochant négativement de la tête pour toute réponse. Un sourire parce que cette phrase faisait écho à ses propres paroles qu’il avait eu plus tôt et ça l’amusait un peu. Il n’avait nullement besoin de le faire exprès, nul besoin de forcer le trait pour la faire rire de ses maladresses ou de ses situations souvent un peu ridicule dans lesquelles il finissait. Pas besoin d’en rajouter avec un talent comme le sien, il suffisait simplement d’être naturel et ça finissait immanquablement par lui tomber sur la tête, au sens propre du terme. Comme dans cette librairie où il l’avait croisé. Il ne pouvait pas lutter contre les chutes, contre l’attraction terrestre, pas plus qu’il ne pouvait lutter contre son attraction à elle tandis qu’elle l’hypnotisait doucement de ses gestes, de son regard. Avait-elle conscience de l’effet qu’elle produisait sur ses pensées ? Il sentait qu’ils glissaient doucement sur un terrain qui n’était plus aussi enfantin qu’à leur habitude, mais tout comme il était incapable de détacher ses yeux du visage de la jeune femme, il se sentait incapable de lutter réellement contre ses propres sentiments, ses propres envies. Alors il essayait de se rassurer en se disant que non ils n’étaient plus des enfants depuis longtemps, mais ça n’empêchait pas un léger doute de le tirailler en pensant encore la blesser ou aller trop loin dans une possible bêtise.

Il avait retenu un soupir de bien être, se contentant d’un frémissement intérieur au contact de sa main effleurant le tissu contre son torse. Un doute qu’elle effaçait dangereusement de ses pensées à chaque geste, l’hypnotisant encore et encore, au point de ne plus voir ce qui les entourait, d’oublier où ils étaient, le temps qui passait pour simplement profiter de ce qu’elle lui offrait. Il se laissa ainsi bercer un instant, par la caresse à travers le morceau de tissu, l’observant doucement.

« Hmm. »

A quoi bon les longs discours, quand un simple mot, un simple regard échangé suffisait à faire passer tout ce qui pouvait leur traverser l’esprit. A croire que même la réalité n’avait aucune chance de le libérer de cette emprise qu’elle avait sur lui et à laquelle il s’abandonnait sans retenu. Le feu qui se meure, en effet elle avait raison, mais retourner mettre quelques buches pour l’alimenter signifiait à l’instant s’éloigner d’elle, se priver de son contact, ne plus la sentir contre lui, dans ses bras et même si ce n’était que pour un cours instant, c’était déjà un temps bien trop long.

« On devrait le laisser tranquille alors. »

Il s’était redressé en position assise à son tour, glissant ses mains dans son dos en une douce caresse alors que ses lèvres venaient se poser légèrement sur son front, là où il l’avait senti cogner le sien dans la chute. Cependant, la nuit restait fraiche et si quelques flammes les éclairaient encore, elle n’arriverait bientôt plus à leur faire sentir cette chaleur réconfortante.

« Je crois qu’on sera mieux sous la tente, inutile d’attraper froid. »

Il aurait pu la garder contre lui et la soulever en se relevant pour l’y emmener directement sans rien perdre de cette étreinte, mais son sens de l’équilibre parfois trop précaire l’avait retenu d’essayer, le faisant se relever normalement avant d’attraper ses mains et de la ramener contre lui. Debout il s’était secoué rapidement afin de se débarrasser des feuilles qui s’étaient accrocher à lui dans sa chute avant de la ramener jusqu'à la tente qui les attendait plus dans l’ombre. Il s’était débattu quelque peu avec le zip, avant de réussir et de pouvoir rabattre complètement le pan de toile qui masquait l’entrée, l’invitant à entrer, allumant au passage une des lampes. Il s’était néanmoins finalement résigné à l’abandonner un instant, promettant de faire vite, ressortant pour retourner au coin de buche afin de récupérer les derniers pics abandonné et de terminer d’éteindre complètement le feu.

Se pliant quelque peu pour entrée, il l’avait finalement rejoint, espérant ne rien avoir perdu du moment précédent, de cette bulle de légèreté. Un sourire au coin des lèvres en la voyant, il s’était doucement approché dans la douce ambiance lumineuse, s’accrochant à sa silhouette pour la ramener à lui et l’embrasser plus prestement et peut-être un peu moins sagement sur les lèvres.

« Attaque surprise ! »

Il avait du mal à voir clair dans ses propres pensées. Elle était loin d’être ordinaire, plus unique que toutes les personnes qu’il avait rencontré. De par ce qu’elle avait traversé, de par son passé, mais aussi de par cette douceur qu’elle possédait. Et il n'était pas certain le terrain sur lequel ils glissaient lui soit très familier.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMer 7 Mai - 3:40


Elle avait déjà compris, en se retrouvant dans les feuilles mortes et la terre humide, la nature des ses propres pensées, le secret frémissant qui la démangeait, quelque part, et dont elle se refusait doucement à prendre conscience. Elle connaissait l'ombre du chemin qu'ils empruntaient, mais semblait obstinément l'ignorer, doucement, entre deux inspiration silencieuse, entre deux regards un peu tranquille qu'elle lui adressait sous les branches. Elle l'avait observé, d'où elle était. Elle comprenait la voie qu'elle empruntait et ne pouvait s'empêcher de se dire que ce n'était peut-être pas son avis, à lui. Et ça l'inquiétait. Tout au fond, ça l'inquiétait. Il n'y avait sans doute pas de raisons, mais c'était, parfois, plus fort qu'elle-même. Elle avait laissé un sourire glisser sagement sur ses traits en le sentant immobile, sous elle, en l'entendant, doucement, grommeler quelques sons légers, presqu'imperceptible. Elle avait soigneusement conservé son sourire flottant, dans cette position qui ne lui déplaisait pas en soit. Elle avait machinalement continué son mouvement, dans son mélange de réflexion et d'observation sen constatant que lui ne s'opposait pas le moindre de monde à ce qu'elle faisait. Sourire qui s'était tout naturellement étiré davantage dans la lueur faiblarde des flammes e l'écoutant l'approuver.

Elle avait momentanément posé une main plus ferme contre lui en se sentant grouiller un peu sous elle, pour le laisse se redresser et question de ne pas se sentir complètement déséquilibrée par son changement de position. Elle n'avait rien dit, se contentant d'un regard un brin amusé, un brin tranquille. Ce n'était peut-être qu'une marche de plus, qu'une étape qu'elle-même n'avait rêvé frôler. Peut-être simplement parce qu'elle n'imaginait pas un jour en arriver là, croyant, à l'époque, que ce n'était tout simplement pas une vie pour elle. Mais elle n'y pensait plus, n'est-ce pas? Tout ceci... Ça ne lui semblait encore vague et peu familier, mais elle y prenait rapidement part, comme une habitude, comme une coutume, comme quelque chose qu'elle voulait voir faire partie de son quotidien.

Elle le laissa finalement se redresser complètement, glissant ses doigts contre les paumes de ses mains le temps de se relever à son tour, de chasser quelques brindilles qui s'étaient coincées dans les mailles de son jeans. Elle n'avait pas répondu, refoulant ses angoisses légères dans le fin fond d'un tiroir de ses pensées. Parce qu'elle avait peur, peut-être, de venir briser cette étrange complicité discrète qu'ils se créaient, parce qu'elle avait peur de crever cette petite bulle de discrétion, ce petit univers qu'ils s'imaginaient sans doute chacun de leur côté. Elle ne l'avait pas quitté d'une semelle, même devant la tente, même lorsqu'elle émit un rire spontanée en le voyant s'obstiner contre le zip du pan de tissu qui refusait catégoriquement de lui obéir. Il n'y pouvait rien. Mais le karma semblait s'acharner sur lui contre un moustique lui tournant autour. Comme s'il ne pouvait pas faire quelque chose sans qu'il ne se produise la moindre petite maladresse. Mais au final, c'était une partie de son charme qu'elle ne voudrait pas voir s'envoler.

Yuliya lui avait de nouveau sourit, comme pour le rassurer qu'elle pourrait très bien s'en sortir quelques minutes loin de lui. Elle l'avait observé s'éloigner, une seconde, se retrouvant un instant seule avec elle-même et l'espèce de lanterne qui l'éclairait. À quoi bon? Elle était une torche vivante, et, en cette pensée, ses doigts prirent ce même éclairage doux, comme une imitation d'insulte à ce qu'elle-même pouvait faire. Elle avait toujours trouvé un peu pitoyable le fait de ne pouvoir servir qu'à une chose... éclairer la pièce la plus noire. Mais maintenant, c'était plutôt soulager en éclairant la nuit la plus sombre, comme si elle espérait n'être qu'un phare pour les égarés. Elle s'imaginait cette vision, ne serait-ce que pour se sentir un peu moins comme étant la petite créature inutile, un peu fragile, que l'on doit constamment sauver. Ce n'était pas ce qu'elle voulait être.

Elle avait écouté ses pas, dans les feuilles, au dehors, et avait annulé l'effet de sa luminescence en percevant son ombre peu discrète se glisser au seuil de la tente. Elle avait doucement émit un nouveau rire, un nouveau sourire en le voyant revenir à elle comme s'ils avaient été attaché l'un à l'autre et que le contraire était encore quelque chose d'impossible. Par réflexe, elle avait refermé ses doigts pâle contre le tissu qui recouvrait sa taille, doucement, imperceptiblement, en se laissant attirer comme un aimant. Mais elle ne savait pas exactement... si elle le sentait retenu, ou peut-être que ce sentiment provenait d'elle-même, elle n'aurait su dire. Elle se laissa, contre lui, brulé par un petit quelque chose qu'elle ne parvenait pas à décrire, s'accrochant à son contact comme un besoin urgent. Et lorsqu'elle se détacha de lui une seconde, ce fut pour s'accrocher un sourire impossible à faire complètement disparaitre, maintenant. Il était là, et elle n'y pouvait strictement rien.

«Il faut que je te dise... que tu es la meilleure chose qui me sois arrivée. Et que je te fais confiance... »

Elle avait étiré les bras de manière à passer ses mains derrière sa nuque, s'étirant un peu sur la pointe des pieds, légèrement pour rejoindre sa peau une fraction de seconde, pour humer une fois de plus l'odeur de sa proximité. Pour glisser en une drôle de caresse de ses lèvres à son oreille, pour mieux lui murmurer.

«Fais-toi confiance aussi... »

Elle savait à quel jeu peu familier elle jouait, et au final, ça ne l'effrayait pas autant que dans ses rêves. C'était plutôt lui qui paraissait adorablement s'inquiéter. Elle essayait de quelques gestes doux, de quelques mots, peut-être de faire comprendre une chose qu'elle ne réalisait vraiment elle-même que maintenant: qu'elle était réellement bien.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeVen 16 Mai - 5:02


L’air un peu plus frais de l’extérieur, le craquement discret des feuilles et brindilles sous ses pas. Loin de l’aider à éclaircir ses doutes, ça ne le laissait au contraire que plus seul avec ces derniers. Même les derniers rougeoiements du feu qu’il s’occupait d’éteindre n’arrivaient pas à le détourner assez des envies qui se tiraillaient au fond de lui. Il pouvait toujours attendre d’y voir plus clair, mais sa conscience savait déjà d’elle-même sur quel chemin il s’engageait. Cette voie il n’avait pas véritablement fait en sorte de s’y opposer jusqu’à maintenant, parce qu’il avait envie de la suivre, mais il restait cette légère part de doute qui demeurait tapis. Parce qu’il n’avait pas pensé en arriver là en venant ici, il n’avait pas imaginé qu’ils s’aventureraient aussi loin. Ils avançaient doucement dans l’évolution de leur relation, parce que c’était dans leurs caractères, alors oui même si tout était clair, il craignait encore certaines choses, pour elle. Des choses qui continuaient de tourner dans sa tête alors que la dernière bûche venait de finir de se consumer et qu’il se relevait. Alors qu’il revenait jusqu’à la tente, lampe en main pour l’éclairer, parce qu’il avait déjà bien assez rencontré le sol pour aujourd’hui et qu’il était inutile de provoquer le destin en marchant dans la nuit noire.

Malgré ses pensées, Shawn avait fait en sorte de revenir aussi vite que possible, se pliant un peu pour tenir sous la toile de tissu. Un coup d’œil à sa silhouette avait suffit à le faire à nouveau piétiner sur place, revenant dans cette douceur qui leur faisait tourner la tête. Mettant tout le reste de côté il n’avait pu résister à l’envie de la ramener contre lui, dans ce besoin qu’il ressentait comme une attraction forte et irrépressible. Comme si tous ses sens lui chuchotaient de s’approcher encore, plus près, aussi près que possible. Mais rien qui ne dépassait non plus une certaine limite, le laissant fidèle à son caractère. La serrant contre lui avec retenu et douceur quand elle s’était détachée, gardant simplement ses bras enroulés autour de sa taille, en écoutant ses paroles qui prenaient l’allure d’une douce musique à ses oreilles. La meilleure chose, voilà comment il voulait continuer. Et ça le rassurait plus qu’elle ne l’imaginait de l’entendre dire qu’il avait toute sa confiance.

Il n’avait pas bougé en la sentant s’étirer contre lui, resserrant peut-être juste ses doigts sur le tissu à sa taille, cherchant plutôt son regard, se perdant dans son sourire. Il avait entendu les mots, murmures qui le firent tressaillir, mais avait l’impression d’avoir mis un temps incroyablement long avant de réussir à réagir. A cet instant, la tente lui semblait trop petite, sans le grand air de l’extérieur. Trop petite pour échapper à son parfum, à sa voix caressante à son oreille, à la tiédeur de son contact qui le laissait s’emporter dans quelques pensées coupables. Des pensées qui occultaient tout ce qui n’était pas Yuliya. Il n’avait de toute façon pas l’envie de s’échapper, pas l’envie de lui échapper.

« Je… c’est que… »

Bafouillements maladroits. Il n’arrivait plus à s’exprimer aussi clairement qu’il l’aurait voulu, le souffle à son oreille relançant les tiraillements dans son estomac, faisant ressortir cette sensation qui le rongeait, comme une brèche affamée et avide, à qui il n’avait que l’envie de céder. Se faire confiance ? Etait-ce vraiment ça le problème ? Sans doute oui, ça l’avait même toujours un peu été. Elle avait beau le rassurer, lui montrer sa confiance, il n’arrivait pas à empêcher ce dernier questionnement de conscience. Conscience qu’il exprima dans un murmure.

« Je … Je ne voudrai juste pas faire quelque chose que tu puisses regretter. »

Il se conduisait toujours correctement, mais avec elle plus que toute autre il avait craint de faire le moindre faux pas. Il savait que c’était tout changer en un certain sens, qu’ils en prenaient la direction depuis le début. Ce n’était pas une chose qu’il refusait. Il l’avait même espéré, mais il se bornait quand même à se demander si c’était bien ce qu’elle voulait. De peur de faire ou ne pas faire quelque chose qu’il fallait. Mais chaque effleurement avait repoussé un peu plus cette conscience au loin, toujours plus loin, surtout avec ces derniers mots, si bien que là en cet instant il oubliait tout ce qui n’était pas le contact de ses doigts sur sa peau. Sa tête toute pleine des quelques centimètres qu’il brulait de franchir dans cette ambiance électrique.

Il avait reculé de quelques pas dans ce désordre de pensées, de sentiments, l’entrainant avec lui, jusqu’à sentir butter contre son pied. Pour finalement se laisser un peu guider à l’aveuglette par l’envie qui le tenaillait, il avait laissé ses mains descendre sur sa taille, ses paumes se pressant dans le bas de son dos alors que ses lèvres s’égaraient doucement le long de son visage, en suivant les lignes, laissant échapper un dernier soupir avant que ses lèvres ne viennent de nouveau rejoindre celles de la blonde dans un contact aussi doux que brulant.

« Cerise. »

Il avait été jusqu’à glisser ses doigts sous son chemisier et rencontrer sa peau, en une caresse légère, dessinant quelques volutes. Encore à la limite et en même temps plus complètement. N’arrivant pas à s’empêcher de lui lancer un dernier regard, un questionnement visant à s’assurer qu’elle était d’accord avec son initiative.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeVen 6 Juin - 17:35


Elle avait observé le silence curieusement, sans trop se satisfaire de sa solitude momentanée. Il y avait, au fond d'elle, toujours une subtile inquiétude. Elle avait connu et vécu trop de choses pour complètement ignorer ce sentiment. Ce n'était pas celui de se retrouver seule. C'était plutôt l'inquiétude d'impliquer ceux qui l'entourer dans un conflit qui n'appartenait vraiment qu'à elle. Pourtant, on lui avait dit veiller sur elle. On lui avait dit la soustraire à tout ceci. Et elle faisait confiance de ne plus retomber, mais une pointe d'angoisse régnait toujours, involontairement, au fond d'elle-même, un écho à ce qui avait été avant aujourd'hui. Elle se contenta de lui décrocher un doux sourire lorsqu'il revint sous le tissu, effaçant instantanément ses propres pensées comme si l'idée qu'il puisse seulement percevoir ses soucis l'agaçait. Elle n'y tenait pas. Il n'avait pas à subir ça. Pas maintenant. Parce qu'elle avait déjà, parfois, l'impression de noyer ses pensées des inquiétudes secrètes qu'il pouvait avoir à son propos. Elle ne savait pas exactement de quoi il retournait, derrière le regard qu'il lui accordait sans discrétion.

Elle serait restée là, toujours, si ça avait été possible, dans une douceur toute étrangère et pourtant toute naturelle. Une douceur à laquelle elle avait rapidement pris goût. Elle serait restée toujours dans sa chaleur, dans son doux réconfort. Ça lui semblait encore étrange. Comme quelque chose qui, en songe, l'avait effrayé par le passé, et maintenant qu'elle ne franchissait à pas de tortue le pas, ça ne faisait que l'attendrir devant sa franchise, à lui. Et si l'un des deux se braquaient en cours de route, elle sentait que ça ne serait pas plus mal. D'une manière ou d'une autre. Que si l'un ou l'autre s'inquiétait des réactions, elle, elle ne s'inquiétait pas pour demain en sachant très bien là où elle voudrait être.

Mais elle n'avait pas à s'inquiéter pour quoi que ce soit. Elle ne le faisait pas. Et peut-être voulait-elle seulement lui faire comprendre, doucement, qu'elle était plus réfléchis malgré son ignorance. Elle avait sourit, doucement, une fois de plus en écoutant les mots incertains qu'il laissait échapper dans le murmure nocturne. Elle avait laissé ses mains à sa nuque, s'y accrochant doucement, comme une peur discrète de s'échapper involontairement, de glisser loin ou de ne pas revenir. Comme si elle avait eu peur de perde ce moment.

«La seule chose que j'ai peur de regretter c'est de ne pas avoir pris l'opportunité qui se présente et de ne pas avoir vécu tout ce que j'avais à vivre. »

Si ça ne suffisant pas à le convaincre, elle ne savait plus quoi dire. Et peut-être valait-il mieux se taire et rire de leur propre comportement un brin gamin malgré la situation qui était pourtant loin de l'être. Parce qu'elle se perdait dans sa propre innocence de fillette un peu rêveuse. En sachant, pourtant, parfaitement que ce n'était pas une aventure innocente et naïve dans laquelle elle baignait doucement. Ce qui l'effrayait, ce n'était pas l'aventure elle-même. C'était plutôt sa propre maladresse, sa propre ignorance qui, peut-être, était légèrement idiote. Et elle tentait de mettre ses remises en question de côté en se laissant doucement entrainer dans son reculement, faisant inévitablement un pas ou deux dans sa direction pour ne pas se laisser arracher à l'attraction, pour ne pas abandonner l'étreinte rassurante qu'il refermait contre elle. Elle se laissait simplement guide, un peu aveuglément, dans l'épopée de leur petite existence à deux.

Elle avait sourit, plus doucement, plus légèrement, davantage par habitude. Elle avait fini par s'arracher à sa position initial pour la légèreté de son contact contre lui, glissant ses doigts contre sa taille à laquelle elle s'accrochait à présent. Un frisson étrange. Une envie de danser plus vite que la musique. Un tiraillement, peut-être, qui la gardait plantée dans cette drôle d'immobilité, lui donnant l'impression de retenir son propre souffle alors qu'elle dardait son propre questionnement sur lui, dans cet arrête momentané, comme le renouvellement des inquiétudes précédents. Quelques instants. Une seconde ou deux, tout au plus, dans lesquelles elle se perd. Puis un sourire convaincu, elle resserre ses doigts contre le tissu de ses vêtements et se calle contre lui, en se hissant un peu ne serait-ce que pour atteindre la chaleur humide de ses lèvres contre lesquelles elle choisit de glisser les deux. Il n'y avait plus de lutte. Pas pour elle. Elle ne savait pas forcément très bien ce qu'elle faisait, mais elle le faisait, dans un mouvement d'attirance, comme si c'était seulement possible d'être plus prêt de lui maintenant.

«Cerise... »

Un mot, un peu étouffé contre lui, comme pour clore un accord. Ou simplement pour lui donner la permission d'approcher.  
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMer 9 Juil - 3:54


On aurait pu être surpris de voir que des deux, c’était lui qui s’inquiétait des éventuelles peurs, des éventuels regrets. Car même si l’inquiétude était quelque chose de naturelle chez lui, c’était sans doute encore plus prononcé du fait que c’était elle qu’il avait en face. Et si la réponse qu’elle lui donna, montrait que tout deux savait bien dans quoi il s’aventurait, cela rappelait aussi à Shawn à quel point leurs expériences étaient différentes et que malgré leurs airs de gamins maladroits, ils étaient également tous deux adultes. Et il comprenait parfaitement où elle voulait en venir, se disant que lui aussi à sa place aurait refusé de laisser passer sa chance. Mais tout comme il était dans sa nature de s’en être inquiété, il était dans sa nature de s’assurer qu’il ne franchissait pas une quelconque limite en prenant peut-être un peu trop d’initiative, bien que finalement c’était elle qui avait du le pousser à franchir un premier pas.

Il l’avait senti s’accrocher à lui, dans cet instant de flottement où tous deux se demandaient si ils pouvaient franchir un nouveau pas. Le temps d’un regard, le temps de finalement se laisser aller plus naturellement. De se faire confiance comme elle le lui avait soufflé. Elle ne le repoussa d’ailleurs pas, glissant au contraire contre lui. Il avait donc sourit contre les lèvres de la blonde. Sourit à l’entente de ce simple mot, qui signifiait de plus en plus pour eux. Il l’avait imaginé dire cela de milles façons différentes mais aucune n’approchait l’incroyable réalité. Ecartant la main qu’il avait placé dans son dos, il remonta jusqu’à son visage angélique, glissant un instant ses doigts dans les cheveux blonds pour les passer derrière son oreille et dégager un peu de son épaule. Le tissu soulignant la ligne de ses épaules faisait ressortir cette sensation qui le rongeait, comme une brèche affamée et avide, dans ce fourmillement intérieur qui le poussait à se rapprocher jusqu’à poser ses lèvres brulantes à la naissance de son cou, s’y calant un instant.

« Tu sais, toi aussi tu es la chose la plus merveilleuse qui me soit arrivé. Véritablement. »

Laissant ses inquiétudes derrière lui, Shawn se décida enfin à laisser les choses aller, les faisant tout deux s’entrainer doucement sur cette voie beaucoup moins raisonnable. Ses doigts venant s’accrocher à la taille de son jean, ses pouces effleurant ses hanches, l’attirant encore plus près si c’était encore possible avant de poursuivre les frôlements à travers le morceau de tissu. A mesure que le temps passait, l’ambiance étouffante de la tente les rattrapait, le poussant à se débarrasser de ses chaussures pour fouler de ses pieds la toile qui recouvrait le sol. Un regard pour s’assurer qu’elle ne reculait pas, qu’il pouvait continuer de s’approcher. Dans un rythme sans doute moins timide que l’instant précédent, mais toujours avec autant de douceur. Ses caresses évoluaient, passant la barrière de leurs vêtements, ses mains dans son chemisier, doigts écarts sur le bas de son dos sans pour autant être capable de dire comment et quand exactement elles étaient venues là.

Son esprit aurait pu chercher à l’aveuglette des raisons de résister, des mots à assembler pour décrire ce moment, mais rien ne lui venait. La tête toute pleine de la sensation de ses lèvres délicates. Au fond elle faisait bien ce qu’elle voulait de lui et il lui devenait impossible d’oublier combien il souhaitait s’aventurer plus loin. Et cette fois, c’est lui qui fit le premier pas, quittant son haut d’un geste, sans même un tiraillement à l’écorchure de son bras. Dans un sourire peut-être un peu timide, frôlant de nouveau ses lèvres des siennes, il avait doucement chuchoté à son oreille.

« Je pense qu’on sera mieux comme ça. »

Son souffle légèrement plu fort, il avait repris ses gestes doux, la rapprochant à nouveau de lui. Il ne savait exactement combien de temps ils étaient resté ainsi, mais le frémissement commençait à se faire plus fort. Il ne voulait plus se borner à franchir la barrière de tissu, souhaitant aller plus loin et s’en débarrasser complètement. Ses mains contre ses hanches, il avait alors commencé doucement à remonter le vêtement, prêt à s’arrêter si jamais elle souhaitait reculer, avant d’enfin l’aider à faire de même en passant le morceau de tissu au-dessus de sa tête, laissant courir sa main joueuse le long de son dos alors qu’il découvrait sa silhouette pour la première fois. Elle le rendait fou, fou d’une foule de sentiments et de sensations, qui le poussait un peu plus vers elle. Il avait toutefois marqué un arrêt dans ses gestes, sentant peut-être qu’il approchait de la place qu’aurait du occuper ses ailes. Une hésitation, un regard discret, mais il ne voulait pas l’embarrasser aussi avait-il doucement repris son geste. Il ne voulait pas la mettre mal à l’aise, se comportant aussi normalement que possible, comme s’il n’y avait rien. Rien d’autres que deux humains dans un moment d’égarement, capturant ses lèvres, caressant chaque cm de sa peau tout en évitant quand même les zones un peu plus délicates des cicatrices, avant de la ramener doucement contre son torse et d’échapper un léger rire.

« Je crois qu’on peut trouver mieux que de rester debout, planté là. »

Peut-être que cacher les marques à nouveau éviterait trop de malaise à la jeune femme. Peut-être que le fait qu’elles soient de nouveau dissimuler à sa vue suffirait à les lui faire oublier. En tout cas ça valait la peine d’essayer. Doucement il la repoussa au milieu des couvertures qu’il avait prit la peine d’installé en montant la tente, l’accompagnant dans la descente dans la poursuite naturelle de cette envie qui grandissait en eux. Penché au dessus de sa silhouette fragile, il avait simplement pris soin de faire rouler un des plaids écossais sur leurs épaules pour ne pas trop sentir la fraicheur de la nuit. Il n’osait pas demander si elle souffrait d’une quelconque gêne, aussi se contenta-t-il d’un regard doux avant de ramener sa main, légère, contre sa silhouette.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeDim 13 Juil - 21:48


Il y avait eu plus rien. Et maintenant, il y avait tout. Il avait suffit d'un mot doux chuchoté à son oreille à travers le sifflement de la nuit, à travers le pétillement du feu dont elle sentait encore l'odeur sur sa peau, sur ses vêtements, à travers chacun de ses gestes doux, comme si bouger accentuait cet effet. Elle s'était laissée bercer par sa présence toute plus rassurante d'un jour à l'autre, pour la convaincre que c'était tout. Que son rien d'avant ne goûtait pas la même chose que son tout de maintenant. Et c'était ce qu'il y avait de bien avec l'avenir: les envies, les goûts changent au rythme d'une épopée discrète, au rythme d'une aventures secrètes brodées d'histoires, d'envies et de passions. C'était même plus que cela. C'était plus que son tout, plus que son rien. Et sans doute ne parviendrait-elle jamais vraiment à expliquer tout ceci clairement. Et ça lui convenait, au fond, de ne pas trop savoir que dire. Ça lui convenait aussi, le frôlement de ses doigts contre son visage. Ça lui convenait aussi, dans un frisson, le contacte brulant contre sa peau et elle en appuya tout légèrement sa tête contre la sienne, l'espace d'un court instant, se perdant une fois de plus dans son odeur, dans sa douceur surtout, avec laquelle il s'appliquait. Comme pour ne pas la brusquer, elle. Comme s'il prenait conscience que tout ceci n'était qu'un pas de plus de l'avenir de la blonde. Comme s'il avait peur, en vérité, de lui faire quelque chose qu'elle n'aurait pas voulu. S'il savait. S'il savait ce qu'elle lui permettait de faire, sans doute ne s'inquiéterait-il pas autant.

Elle laissait évoluer les choses, tout naturellement, sans trop savoir, parfois, comment répondre. Elle avait sourit, doucement, en l'écoutant, le gardant doucement contre elle dans un souffle unique et doux, dans cette étreinte. Elle avait sourit, presque contre son épaule, à sa réponse discrète qui ne faisait probablement qu'amplifier son petit moment de bonheur tranquille. Elle restait étrangement attirée contre lui, comme si, peu importe ce qu'il faisant, elle ne pouvait pas s'en détacher. Ou presque. Elle se retrouvait momentanément contrainte en le sentant bouger pour se mettre, du moins, un minimum plus à l'aise, de se détacher sans vraiment le faire, ne serait-ce que de le frôler de sa présence en l'observant un brin curieusement, d'un drôle d'air qu'elle essayait de faire discret. Elle observa le vêtement tomber, tout simplement, comme si elle avait été étonnée de son initiative, comme si, au final, c'était probablement un souhait intime qu'elle n'aurait sans doute pas encore osée partager. Avec lui? Avec lui, elle était prête à partager bien plus qu'il s'imaginait probablement. Et se fut avec un drôle de sourire, mélange de douceur et d'autre chose d'un peu moins gamin, d'un peu moins innocent, qu'elle revint doucement à sa position initiale, contre lui, glissant une main contre la peau brulante mise à nue qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de frôler de son regard curieux et sans doute un peu avide. Elle avait frissonné doucement sous le chuchotement à son oreille, sous le doux contact qu'il ne semblait pas vouloir abandonner.

«Probablement. » fut le seul mot qu'elle sembla apte à prononcer maintenant. Le seul mot qui lui traversa vraiment l'esprit avec logique, tout le reste n'étant encore qu'embrouille de sentiments, s'égarant dans ses sensations, s'éloignant de ses pensées de plus en plus, volant, simplement, au-dessus de sa logique et de sa réflexion pour mieux les ignorer. Pour mieux profiter. Elle était revenue à lui d'un pas unique, frôlant la toile sous ses pieds silencieusement, brulant elle-même de quelque chose d'un peu nouveau qu'elle ne savait pas encore s'expliquer. Brulant d'un tiraillement discret qui la rendait plus molle, ne voulant pas lui résister de toute façon dans cette danse de sensations. Et cette lenteur ne faisait probablement qu'accentuer ce drôle de sentiment qui naissait puis grandissait en elle comme une douce obsession. Et si le frôlement de ses doigts légers s'était transformer en quelque chose qui ressemblait plus à une douce caresse, elle demeurait elle-même, un peu hésitante, peut-être, bien qu'elle ne lui partageait pas cette idée. Si lui avait peur de faire quelque chose qu'il ne fallait pas, c'était de même pour elle.

Elle n'avait pas bronché, d'abord, et en percevant la chaleur de ses paumes contre elle, ce fut un nouveau sourire un peu différent, un peu plus adulte, un peu plus taquin. Un peu plus invitant, en fait. Si son propre souffle avait pris quelque chose d'un peu moins discret dans silence nocturne de la tente, elle s'étira, doucement, chatouillée par le tissu qu'il faisait glisser contre sa peau. S'étira pour atteindre ses lèvres humides, le temps qu'il en arrive à sa tête. Elle songea une seconde aux impressions qu'elle pourrait lui laisser, aussi dénudé qu'un ver. Mais cette idée, il ne sembla pas la partager. C'était plutôt elle qui était critique sur sa propre personne. Et elle se traita mentalement d'idiote avant de se perdre doucement dans la douceur des gestes. C'était comme si chacun de ses contact la brulait de l'intérieur, la poussait davantage à chavirer de son petit radeau stable pour simplement se laisser noyer complètement par lui et tout ce qu'il représentait pour elle. Elle avait sentit sa maigre hésitation, dans son dos, bien qu'elle ne le perçu pas à travers son regard qu'elle suivait comme encre à son bateau. Elle avait sentit ses doigts, une fraction de seconde, qui résistait. Et si elle avait compris pourquoi, elle ne lui montra pas. Et peut-être le remerciait-elle mentalement d'y prendre garde. Parce que c'était ce qu'il était: s'il avait peur de la blesser, il s'assurait étrangement toujours que rien ne la dérange et qu'elle soit toujours aussi à l'aise que possible. Et si elle n'était pas prête à ce qu'on s'approche de trop près de sa mutation physique, elle était reconnaissante qu'il y pense sans qu'elle ne lui dise, comme s'il la lisait sans qu'elle n'ait à prononcer un traitre mot à ce propos.

Et si elle se perdait volontiers dans la vague émotive qu'il provoquait chez elle, elle choisit de le suivre, glissant des mains d'abord un peu hésitante contre sa peau, se glissant dangereusement contre ses hanches, contre ses reins, s'arrêtant parfois à certains endroits qu'elle sentait peut-être plus sensibles chez lui avant de poursuivre, doucement, jusqu'à son dos. C'était un peu comme s'ils se découvraient, mutuellement, pour la première fois. Comme s'il n'y avait tout simplement plus de secrets, plus de limites entre eux. Et au fond, c'était parfait.

Elle avait rit, spontanément, en entendant le sien, comme pour lui répondre dans ce drôle d'amusement. Et elle se trouva momentanément ridicule de se tenir debout, maintenant qu'il le mentionnait. Ça ne lui venait pas naturellement que de penser à ces détails. Elle se contentait encore surtout de profiter de sa proximité et de sa douceur pour réfléchir à autre chose. Elle avait suivit son mouvement, délicatement, pour ne pas maladroitement s'étaler maintenant, concevant que ce n'était pas trop le moment. Elle émit un nouveau rire, plus discret, en se calant le dos dans la pile de couvertures. Elle l'observa une seconde de sa position, comme si l'angle faisait un peu différer la vision qu'elle avait de lui, d'un regard tendre vers quelque chose d'un peu plus désireux. Un frisson sous un maigre courant d'air qu'il s'était dépêché de faire disparaitre d'un drap léger.

Elle s'était tut. Il n'y avait probablement que son regard dardé sur lui qui trahissait ses idées. Elle n'avait pas bougée, sous lui, et avait doucement glissé une main contre sa joue, d'un frôlement tendre qu'elle avait fait descendre d'un geste lent, volontairement, en suivant la courbe douce de sa nuque, de son épaule, épousant soigneusement chacune des courbes précieuses que son physique lui offrait, dessinant la musculature de son bras, glissant ses doigts jusqu'à la main qu'il avait délicatement posée contre elle, s'y arrêtant dans une seconde de flottement avant d'oser la quitter. Elle s'était légèrement cabrée, pour atteindre son propre dos, jouant une seconde pour dégrafer le morceau qu'il lui restait encore sur le haut du corps. Elle ne savait pas pourquoi, sa propre initiative. Peut-être pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur. Peut-être pour lui montrer qu'elle n'était pas si gamine innocente qu'elle le paraissait, parfois. Peut-être juste pour lui montrer que ce jeu-là, elle l'adorait parce que c'était lui qui divaguait doucement avec elle. Elle avait rougit, stupidement, sans doute, balancée entre sa propre hésitation et son envie de faire plus. Et elle avait doucement choisit de mettre ses doutes de côtés en faisant doucement glisser le mince morceau de tissu avant de se relever un peu sur ses coudes pour moins sagement gouter à ses lèvres, une fois de plus, avant d'émettre un nouveau rire, contre lui, peut-être un peu nerveux.

«Je suis maladroite... » avait-elle doucement chuchoter entre deux souffles avant de reprendre un peu sa position initiale, calée contre le matelas improvisé et de lui sourire d'une invitation à l'approcher davantage encore, maintenant qu'elle était parvenue à franchir d'elle-même cette barrière physique.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeMer 16 Juil - 21:27


Doucement, il l’avait entrainé à s’aventurer plus loin, la mettant à égalité avec une certaine lenteur qui devait lui permettre de reculer si elle le désirait mais qui au final ne faisait qu’attiser plus cette douce passion qui commençait à gronder entre eux. Il avait la sensation que le monde s’arrêtait de tourner juste pour eux, pour qu’ils puissent profiter pleinement. La gravité n’existait plus si ce n’est l’un vers l’autre. Au point qu’elle était restée accrochée à ses lèvres jusqu’au dernier moment, au point de ne pratiquement pas se détacher tandis qu’ils se mettaient dans une position plus confortable. Au point de rapidement venir à nouveau glisser une main contre elle, pour établir un contact peau contre peau dans un soupir. Un contact qui lui paraissait aussi vital qu’une bouffée d’air. Un besoin de découvrir et de tracé chaque ligne de ses courbes. Comme si il voulait tout savoir d’elle et qu’elle voulait tout savoir de lui. Comme si se comprendre avant même qu’ils ne disent un mot n’était pas suffisant.

Etendu à ses côtés, dans un dernier rire qui s’était tu, Shawn s’était doucement laissé aller au contact de sa main sur sa nuque, dans un souffle, sa tête toute pleine du simple contact de sa paume contre sa peau, vibrant finalement sous ses caresses lentes. Surtout lorsqu’elle s’attardait sur certaines zones. Immobile, il l’avait laissé glisser le long de ses bras, se pliant à son rythme, choisissant de la laisser venir. Peut-être une dernière hésitation, peut-être dans le besoin inutile de s’assurer une dernière fois qu’elle était prête. Et comme si elle avait compris ses pensées sans qu’il n’ait eu à dire le moindre mot, elle avait choisi de se séparer d’elle-même du dernier rempart qui couvrait une partie de sa féminité. Avant de venir le distraire de la vision de sa peau claire en s’accrochant une fois encore à ses lèvres.

Il avait sourit, tendrement, de l’entendre chuchoter ses quelques mots à son oreille. La vision qu’elle lui offrait ne faisant alors que l’enfoncer un peu plus dans un tourbillon de sentiments. Il avait étrangement conscience de la signification qu’avait du avoir ce geste pour elle, de la conscience qu’il impliquait. Comme une invitation douce de sa personne à l’entrainer avec lui dans ce tourbillon. Si il la sentait encore nerveuse, il se sentait lui déborder de cette tendresse qu’il voulait aussi rassurante que réconfortante et espérait réussir à la mettre plus à l’aise. Elle avait dit lui faire confiance et il comptait bien s’en montrer digne, le poussant à venir l’embrasser chastement avant de lui répondre.

« Moi je trouve que tu es magnifique. »

Sourire idiot, le regard sans doute encore plus, emporté par un tumulte d’émotions qui manquaient le faire chavirer complètement, le poids de son corps se maintenant doucement contre elle, sans trop lui peser, il était retourné capturer ses lèvres. L’embrassant doucement, délicatement, descendant dans son cou auquel il apporta une attention toute particulière dans l’espoir de vaincre ces quelques complexes, ses possibles craintes. Revenant glisser à on oreille, il avait alors osé une dernière plaisanterie visant à la détendre.

« Et puis je crois que de nous deux je reste le pire maladroit. »

Sa peau contre la sienne, son regard rivé sur ses prunelles bleues, il fut étrangement pris d’un sentiment encore jamais expérimenté jusqu’alors. Une sensation d’appartenance. Comme si il était à sa place à ses côtés, comme si les bras qui l’entouraient étaient faits pour elle. Sans aller non plus trop vite, son nez caressant doucement son visage, un sourire aux lèvres, il glissa pour embrasser son ventre. Dans un geste parfaitement juste et naturel comme s’il l’avait déjà accompli mille fois et le ferait encore mille autres, avant de remonter contre son cou et ses clavicules, parsemant chaque passage d’un baisser, allant jusqu’à descendre sur son buste, toujours dans cette éternelle douceur ou il l’invitait doucement à se laisser aller et à faire un pas à son tour. Comme les gestes qu’elle avait eu, alors qu’ils se découvraient pour la toute première fois.

Leurs bras nus se pressaient l’un contre l’autre, s’entremêlant, dans ce manège de sentiment, dans cette fièvre qui lui faisait drôlement tourner la tête. D’une main légère, Shawn remonta le long de sa hanche, s’arrêtant dans une douce caresse aux creux de ses reins, tandis que son nez revenait se perdre au creux de son cou. Il sentait sa peau fraiche exhaler au moindre contact un mélange émoustillant de savon, alors que sa peau goutait le sucre et l’interdit à un point tel qu’elle le rendait fou et le plus petit frôlement de ses mains fines contre sa peau déclenchait des secousses électriques dans son corps, laissant derrière lui tout jugement raisonnable. Certes il gardait la conscience de se besoin d’avancer pas à pas, à son rythme à elle, mais l’envie de la découvrir plus encore le tenaillait tout autant. S’écartant finalement doucement sur le côté, lui laissant reprendre son souffle, il avait glissé d’une main le long de ses courbes, avant de se redresser légèrement. Il s’était une nouvelle fois perdu dans son regard, laissant seulement ses mains glisser sur ses hanches jusqu’à en arriver à jouer avec le bouton de la ceinture. Se figeant un instant.

« Oui je suis vraiment le pire des maladroits »

Faible rire, voulant lui laisser là une ouverture si elle n’était finalement pas prête à aller jusqu’au bout, tandis que d’un geste il faisait finalement sauter ce fichu bouton. Se penchant doucement vers elle pour revenir doucement souder ses lèvres au siennes, alors qu’il commençait à faire glisser les pièces de tissus qui le gênait encore, il avait continué son geste, ne la voyant pas refuser l’idée d’accélérer la cadence. Il avait alors passé un bras sous sa taille, la soulevant doucement vers lui le temps de faire suffisamment glisser le jean de sa taille, la relâchant doucement avant de l’en débarrasser complètement en le faisant glisser le long de ses jambes, profitant en même temps du contact doux de sa peau.

« C’est mieux comme ça non ? »

Sourire aux coins des lèvres, il avait fini par lentement remonter afin de revenir goûter ses lèvres brûlantes. Se détachant finalement le temps d’un souffle, il resta là, la dévorant d’un regard sans doute bien plus intime que n’importe quelle caresse. Heureux tout simplement.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeLun 21 Juil - 6:54


Elle comprenait depuis longtemps ce qu'il essayait de faire. Elle comprenait la liberté de choisir qu'il lui accordait encore, malgré tout ce qu'ils s'étaient dit. Elle comprenait qu'il percevait encore, d'une façon ou d'une autre, le tracte nerveux qui sévissait doucement dans ses doigts à son contacte. Mais sa nervosité naturelle n'avait rien de comparable à tout un vécu qu'elle avait endormie loin, très loin d'eux et de tout ça. C'était davantage la nervosité de l'acteur qui monte sur scène pour la première fois. C'était la nervosité de savoir si l'eau est glaciale avant d'y plonger abruptement. C'était la nervosité de sa propre inexpérience. Mais il était là. Et ça lui suffisait amplement pour faire tomber les barrières de sa craintive résistance. Il n'avait pas suffit de grand-chose: il n'avait eut qu'à glisser une main contre sa peau qui en perdait doucement de sa fraicheur habituelle sous l'émulsion chimique des quelques émotions, des quelques sensations qu'il provoquait, volontairement ou non, chez elle. Il y avait, chez lui, quelque chose qui la poussait, elle, à dépasser les quelques limites qu'elle ne se serait sans doute pas permises avec un autre. Ou peut-être était-ce simplement ce regard-là, sur lequel elle s'était accrochée comme à une bouée de sauvetage la première fois, sur lequel elle glissait avec une drôle de tendresse, maintenant.

Elle avait sourit, à nouveau, sans contrôle, sans retenue, en le sentant bouger de nouveau contre elle, pour goûter à la douceur humide et sans doute un peu fiévreuse d'un petit quelque chose d'émotif qui les rapprochait mystérieusement. Et son sourire, à elle, un peu naïf était resté tout naturel, ça avait été un peu différent, à l'écouter. Il y avait eu quelque chose dans ses mots de réconfortant. Il y avait eu quelque chose qui avait convaincue ses pensées qu'elle avait depuis un moment, déjà. Celles de vouloir rester près de lui. Celles qu'elle savait où elle voudrait être demain, la semaine prochaine, dans un an, dans cinquante. Celles où elle savait où elle voulait passer le reste de son temps, tant qu'elle en aurait. Elle avait continué de sourire bêtement, un brin rêveuse, même lorsqu'il s'était penché une fois de plus contre elle, frôlant ses lèvres, à la tangente d'une caresse frémissante, dangereusement moins candide, doucement plus lascive. Un effet de flottement, pendant une seconde, en sentant son souffle contre sa peau. Elle avait eu peur, une seconde, qu'il perçoive le frisson étranger qui lui traversa l'échine lorsqu'il chuchota légèrement à son oreille, ayant, sans trop s'en rendre compte, glisser de nouveau sa main contre son avant-bras, par réflexe. Par attirance, plutôt. Par besoin de préserver sa proximité.

Elle avait essayé du mieux de dissimuler ce tract toujours présent, comme papillon grattant le fond de son estomac pour nuire un peu à son petit paradis, à son moment parfait, pour lui rappeler qu'il était plus ''habitué'' sans doute, qu'elle ne l'était, même si elle n'avait sans doute jamais osé poser la question à ce propos. Ses doigts s'étaient crispés contre son bras, en le sentant descendre avec fluidité en suivant ses lignes naturelles. En s'arrêtant, une seconde, pour mieux revenir, léger dans sa délicatesse, et plus encore, laissant sa peau souffrir momentanément d'une chair de poule rafraichissante. Elle avait involontairement inspiré avec plus d'insistance en percevant la douceur de son nouveau contacte, au creux de ce qui la représentait, elle, comme étant une femme. Et elle en oublia, un moment, ce que nervosité signifiait. Ou plutôt, il parvenait à la lui faire oublier.

Ses doigts s'étaient momentanément entortillés dans ce qui lui servait de tignasse en le sentant s'appuyer ne nouveau à son cou, humant son odeur, une fois de plus, embrouillant ses pensées l'instant d'une caresse. Elle l'avait observé bouger, ne sachant trop si elle devait le retenir ou le laisser aller. Un nouveau frisson sous la caresse, elle fut vaguement contrainte de le laisser aller plus loin, sans le retenir, sans trop savoir quoi faire de ses propres mains, lui lançant seulement un regard mêlé entre curiosité, tendresse et un petit quelque chose appartenant sans doute à l'antonyme de la sagesse. Elle répondit à son rire par un petit son plus discret, sans doute, en lui souriant finalement, plus joueuse, comme pour l'encourager, en silence.

«Le plus adorable des maladroits, alors... »

Elle avait respiré, pendant un instant, le même air que lui, s'étant momentanément redressée pour faire perdurer, un temps, son baisé un peu plus brulant, sa friction un peu plus avancée, peut-être, pour dissimuler, en même temps, une vague émotive qui lui tordit les trips, un instant, qui accéléra son propre rythme. Et sans doute ne sentit-elle pas la fraicheur nocturne, sur le moment, se concentrant plutôt sur ce qu'il faisait. Et ce n'était étrangement pas un malaise qu'elle ressentait, mais quelque chose d'un peu plus fébrile. Et si elle s'obligea à le laisser aller, en lui facilitant la tache jusqu'à ce qu'il parvienne à complètement faire glisser le tissu contre ses jambes, elle resta agrippée à son regard. Un nouveau sourire en sentant on regard détaillant. Et elle n'en était pas gênée. Elle l'aurait cru, pourtant. Mais c'était différent de ce qu'elle avait imaginé. C'était mieux. C'était milles fois mieux que tout ce qu'elle avait pu penser. Et elle demeura volontiers à sa place, immobile à travers les draps, immobile contre lui.

Un rire léger de sa part. Elle se redressa, pour passer ses mains à sa taille et doucement l'attirer contre elle, une fois de plus. Si elle arrêta une main paume brulante contre son omoplate, enfouissant son nez dans son cou, elle glissa instinctivement sa seconde le long de sa colonne, évitant tout même de le chatouiller, évitant surtout de provoquer un spasme hilarant, évitant, finalement, de tout gâcher par une petite maladresse. Elle arrêta net son aventure, pendant une seconde, dans un instant d'hésitation. Hésitation qu'elle effaça rapidement de son esprit et laissa sa main s'aventurer sur la courbe légèrement prononcée à travers le jeans, d'une intimité nouvelle, mais pas trop tout à la fois. Main qu'elle laissa glisser contre sa hanche avant de bouger complètement, sous lui, sans forcer, pour le pousser sur le côté, pour doucement frôler sa mâchoire et de finalement le faire rouler sur le dos, plus naturellement, gardant son menton appuyé contre sa clavicule en riant une seconde, perdant sans doute un peu l'aise qu'elle avait gagné précédemment.

«T'as raison... c'est mieux comme ça. » avait-elle soufflé.

Elle n'était certes pas aussi douée que lui. Et c'était probablement un peu différent. Mais elle y allait avec son naturel hésitant, mais d'une sincérité effarante. Qu'il cesse de se demander si elle était prête ou non à s'aventurer sur une pente plus abrupte. Elle avait choisit de le suivre. Entièrement. Jusqu'au bout du monde, s'il le fallait, plus hésitante, peut-être, un peu à la traine derrière lui, mais apprenant doucement à marcher au même pas que lui. Elle s'était laissée glisser, contre lui, légèrement, s'arrêtant un instant au niveau de son nombril, y appuyant doucement ses lèvres, souffle brulant, alors qu'elle aventurait ses mains plus lui, en l'imitant, plus maladroitement, peut-être. Elle fut d'abord contrainte de tirer contre le jeans qui s'obstina à lui résister pendant une seconde, jusqu'à parvenir, au bout d'un instant à le mettre égal à elle-même, sans trop se rendre compte que le drap qu'il avait remonté contre eux avait glissé le long de son dos dans la manœuvre. Elle était remontée, finalement, toujours aussi légère, sans trop oser, mais sans trop se retenir tout à la fois. Elle posa ses lèvres contre sa peau, et remonta d'un même geste se blottir de nouveau au creux de son cou, à demi contre lui, à demi à ses côtés. Elle n'avait à prononcer aucun mot, simplement parce que c'était ça aussi, ce qu'ils étaient.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeLun 11 Aoû - 2:21


Dans cette éternelle douceur, dans ce doux égarement, il avait couvert sa peau de ses lèvres, il l’avait couvert elle de son attention. Il avait bien conscience que la situation n’avait sans doute pas la même ampleur pour lui que pour elle, comme s’il parvenait à lire ses inquiétudes, la guidant ainsi sur ce chemin où ils pouvaient marcher à deux et s’abandonner. Il aurait certainement pu aller jusqu’au bout du monde pour lui permettre de surmonter ses craintes, jusqu’à sentir sa crispation doucement disparaitre, mais s’était finalement contenté de les lui faire oublier d’une manière sans doute bien plus envoutante. Autant pour lui que pour elle. A croire qu’ils étaient ensorcelé l’un et l’autre, oubliant tout ce qui n’était pas cet instant présent et qu’ils auraient sans doute voulu figer.

La caresse dans ses cheveux suffisait déjà doucement à lui tourner la tête, souriant de ces quelques frissons qu’il parvenait à déclencher en réponses à ses gestes. Si l’hésitation avait bien disparu de son esprit, il fallait néanmoins croire que l’inquiétude de la blesser d’une quelconque façon aurait du mal à s’envoler complètement. Une inquiétude qu’elle parvenait toutefois à repousser aux limites de sa conscience, que ce soit par un simple regard, un léger rire ou un discret soupir. Une fébrilité qui les prenaient tous les deux et qui l’avait poussé à défaire l’attache de la pièce de tissu qui restait à la blonde d’un geste. Un geste pas si maladroit que ça quand on considérait son talent naturel envers cette dernière. Sa respiration et son cœur accélérant leur rythme, sans doute pas loin d’exploser à mesure qu’il la découvrait. Immobile, son regard ancré dans l’océan du sien, il n’avait pu empêcher un doigt de parcourir sa peau si claire, remontant du long de sa jambe jusqu’à sa taille. Cherchant peut-être à inscrire chaque détail de son être aussi bien sur sa rétine que sur le bout de son doigt.

Il y avait certes toujours de cette attitude un peu gamine entre eux, mais ici, sous cette tente, c’était au fond bien différent de celle de leur première rencontre. C’était en même temps plus joueur et moins innocent. Il savait bien qu’elle évoluait là sur un terrain sans doute peu connue, mais où elle semblait commencer à prendre ses marques, alors qu’il l’encourageait d’un léger regard. Ainsi il s’était laissé doucement attiré, veillant toutefois à ne pas l’écraser de son poids, savourant simplement le contact de sa paume sur son dos dans un frisson des plus agréables. Souriant de la voir s’aventurer, se laissant doucement faire tandis qu’il la sentait bouger sous son torse, se laissant doucement rouler sur le dos alors qu’elle l’entrainait avec elle. Docile, il avait seulement tourné un peu la tête vers elle tandis qu’elle frôlait sa mâchoire pour profiter d’un contact un peu moins léger.

« Cerise. »

Il lui avait répondu d’un simple mot, mais il n’y avait rien de plus à dire de toute façon. Parce qu’il suffisait à faire passer tout ce qu’il ressentait pour elle en cet instant, parce qu’il était le plus doux des mots et en même temps la plus douce des invitations. Parce qu’il valait autant qu’un sourire ou un regard. Il avait involontairement émis un son surpris en sentant ses lèvres douces et brulantes à la fois, se poser sur son ventre, dans cette vague de sensation qui ne cessait de papillonner au creux de son estomac à chacun de ses gestes. Il ne l’avait pas retenu, la laissant s’aventurer plus loin et le découvrir. Il avait seulement fait en sorte de l’aider du mieux qu’il pouvait à ce qu’elle le dégage de son jean, soupirant et réagissant à chaque fois qu’elle effleurait sa peau dans quelques frissons de plaisir coupable. Laissant frémir en lui tout un mélange d’impression qui lui faisait tourner drôlement la tête. L’impression d’avoir toujours été complet avant qu’elle ne lui révèle qu’il n’était en fait qu’un puzzle dont elle avait séparé les morceaux avant de les assembler à nouveau. Il ressentait ainsi avec une acuité nouvelle chacune de ses émotions qui toutes s’emboîtaient étroitement les unes dans les autres tandis qu’elle revenait se loger au creux de son cou, lui laissant tout loisir de plonger son nez dans la douce chevelure blonde à l’odeur envoutante.

Il avait encore un temps laissé courir ses doigts le long de sa silhouette, tandis qu’il laissait glisser quelques embrassades du bout de ses lèvres, du bout de son nez, mêlant les soupirs jusqu’à n’y plus tenir et balayer du pied la couverture qui avait glissé depuis longtemps de leurs épaules. La repoussant de nouveau en douceur sur le dos, il était venu se serrer contre elle, pressant ses lèvres contre les siennes, les entrouvrant d’un contact pour goûter une fois de plus à son haleine. Posant un regard doux et tendre sur son visage, il avait appuyé ses bras de chaque côté de sa tête, enlaçant de ses jambes nues les siennes avant de revenir l’embrasser à en perdre le souffle. Ne se détachant que parce que leur nature de simples mortels les y obligeait.

« Tu me rends complètement fou tu sais. »

Ils étaient sans doute tout deux au bord du gouffre, les soupirs plus forts et les bruits involontaires commençant à se mêler dans une douce musique. Il avait cherché son regard, cherché son avis, s’y ancrant par peur inévitable de la blesser. Caressant du pouce sa joue tandis qu’il s’avançait d’un frôlement plus lent, plus intime, ne la laissant que pour parsemer ci et là quelques baisés sur son coup. Se perdant dans cet acte tendre mais aussi plus passionné, cet acte qui changeait déjà tout. La serrant tout contre lui, corps pressés l'un contre l'autre, dans cette danse douce et sensuel qui n’était au fond rien de plus que deux âmes brulantes. Il s’était interrogé un instant de savoir si ça lui allait, mais avait bien vite arrêté de réfléchir, arrêté de penser, de craindre, profitant juste du moment présent, s’abandonnant tout simplement et l’entrainant avec lui.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 18:25


Il n'y avait plus rien. Il avait soufflé sur la tempête qui sévissait chez elle. Il avait repoussé les monstres marins qui tentaient de la noyer. D'une caresse rassurante, il avait chassé ce qui restait encore d'éprouvant dans son esprit. Il n'aura pas suffit de grand-chose, au final, pour effacer les dernières traces des épreuves de toute une vie réduite à néant. C'était comme renaitre sur des bases plus solides. C'était comme marcher sur un nouveau territoire, sur un sol sain et vert. Elle avait accepté de laisser derrière elle tout ce qui n'aurait jamais dû être là. Elle avait accepté de ne garder que lui, à ses côtés, que demain, que le renouveau et peut-être de l'aventure qui coulait au compte-goutte, à présent, lente, lancinante, savoureuse. Elle était demeurée immobile, pendant un instant, sans sentir l'urgence d'une passion pourtant contagieuse. Quelque chose de la tendresse qui lui dictait de prendre son temps, sans trop s'en rendre compte. Elle avait laissé la nature faire les choses, sans tenter de s'y opposer davantage, sans tenter de contrer ses propres envies ou les siennes. Un instant, unique, immobile pendant une seconde, elle avait dessiné sa silhouette dans sa mémoire, du bout des doigts qu'elle laissait légers contre sa peau. Elle sentait la chaire de poule marquer la sienne en le sentant, lui, se glisser contre elle, en toute réponse discrète. Une seconde. Ou deux. À rester là, sans plus se poser la moindre question; les réponses étaient déjà toutes trouvées. Alors lorsqu'elle le sentit doucement remuer, elle suivit docilement son geste, comme si elle le devinait avant qu'il ne le pose, en silence, évitant simplement de se coincer quelques cheveux dans quelques plis possiblement inconfortables.

Elle s'était égarée loin du sentier de la naïveté gamine qui l'avait fait avancer jusqu'à maintenant de quelques pas hésitants, à travers les siens. Elle l'avait doucement suivit à travers cette pente inégale. Ou était-ce lui qui l'avait suivit, elle? Parfois, elle avait étrangement l'impression d'inverser les rôles: ce besoin qu'elle avait sentit de le pousser à n'avoir peur de rien avec elle, comme s'il avait encore été trop gamin avec elle. Et au fond, ça l'avait touché. Ça l'avait touché qu'il s'inquiète un tant soit-il de son aise, qu'il s'attarde de pas doux dans cette danse lancinante dans laquelle elle se perdait entièrement. Puis, elle avait sourit, de nouveau, un peu involontairement, en roulant dans les draps éparpillés, flottant dans un mélange de sentiments peu sobre. Elle l'avait laissé approcher, comme personne avant lui. Elle surfait simplement sur la vague brulante qui se profilait dans leur horizon, dans la possibilité d'un avenir et pas d'une illusion temporaire. Mais elle le lui avait dit. Elle resterait à ses cotés jusque dans leur vieil âge, jusqu'à ce qu'ils oublient leur propre nom, jusqu'à ce qu'ils portent des couches, jusqu'à ce qu'ils ne se souviennent plus comment manger avec un fourchette. Elle resterait près de lui tant qu'il voudra bien d'elle. Pas comme une gomme collée sous la chaussure. Pas comme une ombre étouffante. Être là, comme quelque chose de rassurant, simplement.

Elle avait sourit, un instant. Un instant avant de bruler, contre lui, contre sa chaire. De se consumer dans le souffle qu'il relâchait, sur elle, dans son cou, sur ses lèvres. Bruler, sous lui, dans son odeur, dans le tourbillon d'émotions qui prenaient doucement des allures disproportionnées. Bruler, sur sa peau, alors qu'elle glissait ses paumes contre ses joues, contre sa nuque, contre ses épaules, s'arrêtant, une seconde, pour reprendre un souffle avant de plonger. Il y avait eu quelque mot dans la musique nocturne qui chantait, doucement, à ses oreilles. Quelques mots auxquels elle ne répondit que d'un tendre sourire qu'elle ne lui accordait vraiment qu'à lui. Un sourire qu'elle accompagna d'un doux: «Toi aussi. », sous le frottement des tissus.

Elle s'emballa, sous les chuchotements de la nuit. Ses battements, son souffle, son esprit, dans une effervescence qu'elle avait pourtant appréhendé, fut-il un temps avant aujourd'hui. Elle avait suivit son regard, elle avait suivit son mouvement, s'encrant doucement contre lui comme une ombre parfaitement synchronisée. Elle avait appuyé une jambe, contre la sienne, se perdant à savoir laquelle était à lui, et laquelle était à elle. Dans un frisson étouffé, elle avait relevé une cuisse contre sa hanche, entortillant drôlement le tissu des draps entre ses orteils. Ses mains avaient doucement glissées le long de son dos, de sa taille, sans qu'elle ne sache trop comment elles en étaient arrivés là, étourdie dans l'étouffante étourderie de ses pensées sinueuses. Elle avait pressé sa joue contre sa main. Il n'y avait, à vrai dire, sans doute pas une seule partie d'elle-même qui n'était pas soigneusement et doucement pressé contre lui. Elle avait suivit sa dernière mince couche d'inquiétude qu'il avait osé poser sur elle, une fois de plus. Il n'y avait pourtant plus rien à craindre et si elle sourit d'abord, elle se serra doucement contre lui, et pour toute réponse, entre deux souffles chauds, un chuchotement délicat.

«Embrasse-moi encore... »

Peut-être parce qu'il n'y avait rien d'autre à dire. Peut-être parce qu'elle n'avait envie de rien de plus.
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MessageSujet: Re: Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16]   Flying through a bright blue sky with a space boy high [-16] Icon_minitimeSam 20 Sep - 3:14


Il s’était inquiété le temps d’une seule seconde, se demandant si la situation avait pu lui paraitre étrange. Une inquiétude qui s’était noyé dans son regard, dans son sourire, dans le souffle qu’ils partageaient, la laissant disparaitre dans le néant de l’oubli et de l’abandon. Encadrant son visage bras tendu, il avait fini par venir entremêler ses doigts aux siens, avant qu’elle ne se laisse aller à glisser ses paumes sur chaque parcelle de sa pauvre carcasse en réponse à cette douce folie qu’ils partageait.Non, il n’y avait vraiment rien de déplacé à sentir tout son être pressé contre le sien, à sentir sa jambe se perdre avec la sienne alors qu’ils continuaient de se frôler d’un mouvement unique, d’un mouvement mécanique qui le ramenait chaque fois plus près d’elle, s’emballant à mesure que les secondes leurs échappaient. Il avait même laissé échappé une sorte de gémissement involontaire en sentant ses mains glisser sur tout son dos jusqu’à sa taille, mais sans même avoir le temps de s’en sentir gêné. Ce n’était au fond que la preuve que ça lui plaisait. Parce que c’était simplement et effroyablement délicieux, alors qu’ils poursuivaient cette danse où ils n’étaient plus qu’un seul être et non deux.

La supplique délicate lui était parvenu à travers les écho nocturnes, mots brulants auxquels il s’était soumis sans plus réfléchir, parce qu’après tout il ne demandait pas mieux aussi. Parce que son être tout entier n’aspirait qu’à l’embrasser assez fort pour disparaitre. Ainsi, le baiser qu’ils partageaient à présent n’avait plus rien à voir avec ceux timides qu’ils avaient échangés hors de la tente. Ca n’était plus complètement doux et léger, la force et la passion, s’invitant dans ce souffle qui entrouvraient leurs lèvres. Se mêlant dans une symphonie complexe aux frôlements physiques, lents et doux à la fois, qui continuaient de les réunir dans un rythme qu’ils partageaient, parfaitement synchrone. A bout de souffle, Shawn fut pourtant bien obligé de relâcher ses lèvres, leurs bouches se séparant le temps d’un instant ou deux, le temps d’une inspiration qui au moins ne les empêchait pas de rester dans les bras l’un de l’autre.

Il s’était inquiété plus tôt de ne pas pouvoir arrêter le temps, de ne pas pouvoir figer cette fichu horloge en même temps que l’instant qu’ils partageait à l’extérieur, le forçant à mieux en savourer chaque seconde. Mais maintenant, c’était une deuxième horloge qui venait de prendre le relais à la première. Une horloge hydraulique et non mécanique, qui marquait les secondes par battements et non par déclics réguliers. Une horloge dont le propriétaire ne pouvait pas comparer la régularité avec celle de la première… car si la première donnait le temps à tout le monde et donc à personne en particulier, la seconde se cantonnait au temps tel qu’il s’écoulait à travers la conscience d’une seule personne. Une des deux horloges appartenait au domaine de l’accessoire, la seconde à celui de l’essentiel. La première était artificielle, la seconde naturelle. Rien d’étonnant donc, à ce qu’un décalage s’établisse entre les deux alors que pour Shawn l’instant présent ne faisait plus qu’un avec les battements de son cœur. Un cœur qui contrairement à une horloge normale était loin de tuer le passé, le retenant plutôt pour le maintenir en vie, recueillant ce qui passait pour le conserver dans le présent et le graver dans ses souvenirs. Des souvenirs qu’il conserverait précieusement et qu’il continuerait de partager avec celle qui aurait toujours sa place à ses côtés. Jusqu’à ce qu’ils soient vieux et gâteux comme ils se l’étaient promis.

La danse s’était poursuivi sous les caresses coupable, dans le murmure des inspirations plus lente, plus marqués qui se prolongèrent pendant plusieurs minutes. Minutes où il s’avérait incapable de résister à la tentation de revenir caresser un peu plus longtemps les lèvres de la blonde, autant qu’il était incapable de penser aux conséquences, comme au bon sens. Parce que ce n’était pas l’important pour le moment. L’important c’était elle, c’était ces derniers instants où son cœur martelait ses côtes d’excitations de se sentir si vivant. L’important c’était la réalisation que rester à ses côtés, c’était ça sa véritable existence, tandis que leurs âmes venait de se consumer entièrement. Leurs bouches se séparèrent une fois de plus tandis qu’ils restaient enlacés le temps de plusieurs battements de cœur, sa tête reposant au creux de l’épaule de la jeune femme un instant avant que son regard ne vienne instantanément se perdre dans l’océan du sien. Sa respiration et son cœur reprenant un rythme raisonnable, il ferma les yeux et posa son front contre le sien tout en caressant du bout de son nez celui de Yuliya. Il plongea son visage dans ses cheveux, respirant le doux parfum qui en émanait avant de libérer ses jambes des siennes et de s’allonger à côté d’elle après avoir de nouveau tirer la couverture sur eux afin de les mettre à l’abri des griffes de la fraicheur nocturne. L’entrainant contre lui, blotti contre son torse, contre son cœur qui continuait de ralentir le temps

« Tu sais que je t’adore… »

Il avait sourit avant de poser ses lèvres sur son front. D’un sourire heureux et en même temps amusé. Tout était parfait, là aujourd’hui à cet exact moment, au point qu’il ne pouvait empêcher cet air de parfait idiot de revenir alors qu’il murmurait dans les craquements et grincements de la nuit qui les entouraient. Fermant les paupières simplement pour savourer l’instant, il avait commencé à glisser doucement dans la léthargie de l’instant, glissant son bras pour ne pas perdre son contact. Plus rien ne comptait pour l’instant, plus rien si ce n’est cette bulle, loin des soucis, loin du lendemain et de ce qui pourrait arriver et ça lui convenait parfaitement.
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