Riding the Cyclone

Ft Castiel D. Putnam

Avoir Castiel dans les locaux de la Confrérie était quelque chose qui m’apportait beaucoup de joie. C’était plus simple comme ça, pour le voir - bien qu’avant ça ne se soit jamais prouvé très difficile. J’aimais être entouré de mes frères et sœurs mutants, ça me rassurait, me donnait une impression d’avoir une famille, une vraie. Cependant je ne pouvais pas forcer ceux qui avaient décidés d’avoir une vie normale, et donc de vivre dans la ville, de venir habiter ici. Et puis Castiel avait besoin de sa sœur, je pouvais comprendre cela, mieux qu’on ne le pense. Ils passaient tous régulièrement, ce qui était déjà beaucoup plus que ce que j’aurais pensé au départ. Cependant, pour le moment, la sœur de Castiel n’était pas là, d’où le fait que l’aragnopathe ne reste avec nous, au QG de la confrérie. Qu’il soit là était génial, sauf quand on ne le voit que si on prend la peine d’aller dans sa chambre ou qu’on a le timing pour le trouver au salon sur le piano. Pas franchement pratique. Personnellement, je ne me gêne pas pour aller le chercher dans son « antre », où je reste jusqu’à ce que le devoir m’appelle autre part. Sauf que ce n’est pas franchement sain de rester cloitré dans sa chambre comme ça. Je ne le dis pas, mais je m’inquiète de le savoir seul dans une pièce comme ça, depuis…Il y a deux mois. Non je ne peux pas le penser, encore moins le dire.

Certains diraient que je suis mal placé pour donner mon avis sur ce qui est "sain" ou non. Ils n’ont pas tort. Cependant je m’inquiète et je veux retrouver le Castiel que j’ai connu avant tout cela. Je ne le retrouverais peut-être jamais, qu’en sais-je ? Je n’ai jamais vécu ce genre de blessure, je ne sais pas comment on les soigne, si on peut les soigner, mais je veux l’aider, autant que je peux. C’est pourquoi j’ai pris la décision unanime de le trainer sur Coney Island avec moi. J’avais envie d’y faire un tour depuis un bout de temps mais je me voyais mal proposer aux gens de venir avec moi. Erik…Ferait peur à la moitié des gens, Khan j’en parle même pas et Catherine ne cesserait d’essayer de me faire comprendre que "quitter" Soren (Ya rien à quitter bordel…) serait la meilleure chose pour moi. Quand à d’autres je ne pense même pas que ça les tenterait le moins du monde (et puis il y en a avec qui je n’ai juste pas envie de passer une journée entière, si, si, c’est vrai…). Il me restait donc Castiel et en le voyant quitter sa chambre de manière sporadique, notamment quand son corps le réclamait, me décida. Le convaincre ne fut pas si compliqué que cela. Je n’ai jamais mentionné sa tentative, pas besoin, il sait l’impact que cela a eu sur moi. Et puis mes petits yeux de cocker ont fini de faire le travail.

Bien que j’aime ma mutation et que je n’ai aucune problème à la montrer de manière générale, le fait est que vu le contexte politique actuel, il est préférable que je la cache quand je sors. On ne sait jamais qui peut être de la CIA, qui ne l’est pas, ou pire, qui serait prêt à vous vendre pour se faire bien voir du gouvernement, peu importe qu’ils vous privent de votre liberté dans le processus. Alors j’ai mis mon haut à manche longue, dans lequel j’ai fait des trous aux manches pour qu’elles cachent même les écailles sur mes mains. Un foulard et une paire de lunettes de soleil pour les changements de luminosité et voilà, le tour est joué. Tant que personne ne cherchait à me retirer mon foulard, tout irait bien. En route pour Coney Island.

J’en ai pas l’air comme ça, mais j’aime bien ces ambiances festives, joyeuses, ce méli-mélo de choses disparates qui forment pourtant un ensemble. J’ai grandis dans ce genre d’ambiance. Si les gens n’étaient pas tous des anges, aimant son prochain et s’entraidant, il y avait toujours cette ambiance de fête et d’insouciance qui cachait la peur de l’avenir que tous ressentaient. Sauf que cette fois, j’étais en tant que visiteur et non attraction. En plus j’étais avec Castiel, que demander de plus ? Je m’étais allumé une cigarette sur le chemin et je la finissais tranquillement en avançant dans la foire quand l’autre mutant me demanda par quoi je voulais commencer. Je pris une bonne minute de réflexion, observant autour de moi, avant d’afficher un grand sourire.

"Un petit tour de train fantôme, ça te tente ? Si toi y a un truc que tu veux faire, hésites pas à le dire. Faut que tu t’amuses toi aussi !"

Je jetais ma cigarette au sol pour l’éteindre et me dirigea vers le train fantôme.

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