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 Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]

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Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Vide
MessageSujet: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16 Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeMar 15 Juil - 11:52



LET ME LOVE YOU BABY
WITH MY LIPS AND MY VIOLENCE
IT'S THE ONLY WAY I KNOW


Je remonte le regard sur le plateau de télévision que je viens de quitter. Je plisse mes paupières et remue les doigts, pensif. Le contact de mes gants est si intime, tellement lié à moi que je ne le sens presque plus. Je vois quelques personnes passer à côté de moi - invités de l'émission, caméramans, mais aussi journalistes et maquilleurs. La plupart portent un regard amical sur moi, et je leur souris le plus courtoisement du monde. Je fais ce que j'appelle mon visage factice. C'est un sourire charmeur, séducteur, à la manière d'un incube, à la fois poli et amusé. C'est quelque chose que j'ai appris très tôt - ne jamais être moi, quand il y a des caméras ou des gens qui peuvent me voir. Cela vaut autant pour mon être fondamental que pour mon pouvoir. Mascarade délicieusement dysfonctionnelle, pièce sordide où l'absurde fait place au grotesque - bienvenue dans le monde du paraître. Je me tourne quand on prononce mon prénom et mes yeux noirs comme de l'encre se posent sur un petit bout de femme, rousse aux yeux verts, qui a l'air toute penaude de me déranger. Elle a à la main une boîte que je devine être du maquillage. « Monsieur Johnson, si je puis me permettre, est-ce que ... » fait-elle d'une toute petite voix. « Je vous en prie. » On dirait une souris.

Je m'assois où elle m'indique, dans un fauteuil plutôt confortable, et la laisse rattraper mon maquillage. Elle en vient même à remettre de l'ordre dans mes cheveux savamment décoiffés. Artificiel jusqu'aux pointes de mes boucles. A la manière d'un être créé de toutes parts - hormis que je suis le seul à manipuler, ici. Ils croient tous que je suis une jeune étoile montante malléable, et leur faire croire m'apporte plus d'amusement que ce que j'aurais cru. Je me lève, laissant la place à une demoiselle que j'ai pu voir dans un film, quelque part, je crois. Aucune importance. Misérable insecte humain. Elle ne vaut pas le regard et le sourire que je lui fais, mais il le faut. J'ai une réputation à tenir - personne ne sait ce que je suis réellement. Personne ne connaît les marques que je laisse, les sauvageries dont je suis capable. Je ne me déchaîne pas face à tout le monde, et cela vaut mieux pour eux. Alors que je pose une épaule contre un mur, attendant patiemment que l'émission reprenne son enregistrement, je vois une silhouette qui m'est familière. Je fronce les sourcils, puis un large sourire se forme sur mon visage. Je le fais disparaître - trop sincère, trop vrai. Je ne veux pas de ça. Je reprends des traits neutres, et m'approche calmement du jeune homme qui semble s'occuper des lumières, devant une grande console. Je n'y connais rien, et je dois avouer m'y intéresse peu - voire pas du tout. Tant que je ne suis pas aveuglé en plein tournage, ça me parait déjà assez.

« Bonjour Cal. »

Ma voix est modulée, douce et polie. Mais j'y ai glissé un brin d'amusement. Le voir comme ça à l'oeuvre, qu'y a t-il de plus jouissif ? C'est comme si j'entrais d'un grand pas dans sa vie. Et j'aime ça. C'est comme si je resserrais un peu ma poigne sur mon jouet qu'est ce petit serpent. Mon regard d'ombre cherche ses yeux, alors que je mets mes mains dans les poches de mon jean. Je suis habillé de façon décontracté - c'est ce qu'on m'a conseillé, en réalité, pour faire plus proche du public. Un simple blue jean, un tee-shirt en V et une veste de cuir - quoi de plus simple, à vrai dire ? Et pourtant, même comme ça, il émane de moi une aura de prestance. J'ai travaillé ma carrure et ma silhouette, assez pour pouvoir dégager une certaine séduction au premier regard. Je suis mal à l'aise de ne pas porter mon haut-de-forme ; il est comme un objet magique qui me calme et me rassure. Mon doudou est un haut-de-forme, oui ; n'allez pas le répéter, ou je perdrais toute crédibilité. Je penche la tête sur le côté, avec un air étudié pour paraître à la fois poli et séducteur.

« Je ne savais pas que tu travaillais aujourd'hui. »

Pas ici, pas maintenant, hurle ma voix, susurre mon sous-entendu. Est-ce qu'il l'a demandé, ou ne savait-il vraiment rien ? Je voudrais me convaincre que c'est pour moi qu'il l'a fait, mais je pense que je me fourvoierais. Néanmoins je ne cesse de le caresser du regard. Mon petit serpent. Mon cher Slyther. Je baisse mes yeux, comme timidement, alors que ce que je fais, ce n'est que deviner les écailles où je sais qu'elles sont. Je connais chaque renflement, chaque inhumanité de son corps. Je connais ses monstruosités aussi bien que les miennes - nous sommes tous les deux des mutants, et je me vois mal le juger pour ses crocs, ses manies de vipère ou ses squames sauriens. J'aime qu'il soit à moitié serpent - même si cela laisse des traces. Sans y penser, je frotte la paume de ma main droite sur mon bras gauche - deux trous dans ma peau, plantés là, sont en train de guérir doucement mais sûrement. Et lui, a t-il encore les bleus de la dernière fois ? Je suis passionné - mon amour est violent, bestial, comme animé d'une force ancestrale. Mais tout ça, Caleb le sait - les ecchymoses de son corps le savent, marques de mon attention, témoignages d'une affection destructrice.

« Comment vont les autres ? »

Il n'y a que lui qui m'intéresse. Mais je feins avec affectation de demander des nouvelles des autres, de la Confrérie. Erik, et les autres. A dire vrai, je ne les connais pas tous assez, même si j'ai entendu quelques noms ici et là. Mais Slyther est celui qui a toute ma vigilance. J'ai envie, soudain, de le plaquer contre un mur, de venir frôler de mes mains nues et inhumaines ses monstrueuses mutations. Deux odieuses créatures, que tout oppose et que tout rapproche, comme dans un tournoiement infernal. Laisse-moi t'emmener dans ma spirale démoniaque. Nous sommes déjà perdus, de toute façon. Mes prunelles sombres parlent pour moi : elles sont pétillantes d'amusement, et il doit bien se douter tout ce à quoi je pense. Et qui ne peut guère être étalé devant un public, même averti. Mais qui a un fort rapport avec lui, moi, ses écailles et une pièce fermée. Avec du soleil - il aime ça, paresser sous les rayons solaires. Je lève le menton à la manière d'une invite aguicheuse, un sourire narquois au visage - nous ne pouvons rien. Mais ce n'est pas pour ça que je n'en ai pas envie. Il suffit de le regarder pour réveiller les brûlures lancinantes du désir. De ces désirs inavouables, brutaux et furieux.



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Dernière édition par Soren L. Johnson le Ven 15 Aoû - 9:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeMer 16 Juil - 3:20


Les Marques de ton intention
Ft Soren L. Johnson



Je ne sais jamais ce qui m’attend dans une journée. Le général, si, je sais. Des réglages sans fins de lumières qui ne changeront rien à ce que sont les gens dans le fond. Tous des pantins des médias pour les médias, des gens qui ne parlent que par leur images et pas leurs fonds. Ha ! Ils me font bien rire à parler d’images, eux qui aux yeux de tous leurs pairs n’ont rien de monstrueux à afficher, alors que tant d’entre eux sont bien pires dans leurs valeurs, actions et morales que ce que je peux représenter avec mon physique qui sort de l’ordinaire. Quoi qu’en y réfléchissant deux minutes, je peux dire que je ne vaudrais pas forcément mieux qu’eux d’un point de vue moral, pour le reste…Je fais partie de la prochaine étape de l’évolution humaine, il faudra qu’ils s’y fassent tous. Qu’ils ne croient pas m’avoir asservit parce que j’accède à leur demande de couvrir mes écailles quand ils me le demandent. Oh, voilà où je voulais en venir…Je ne sais jamais si je dois couvrir toutes mes écailles, ou pas. Je ne le découvre qu’en arrivant à la chaîne, quand on me donne la grille des programmes et donc mon emploi du temps par extension.

Aujourd’hui j’ai dû revêtir mon sweat shirt rouge, celui dans lequel j’ai pris un malin plaisir à faire des trous dans le bout des manches pour y passer mes pouces, cachant effectivement les écailles qui remontent le long de mes manches. Mon cou arbore un foulard, simple, gris foncé. Cette tenue, elle ne sort que lorsque l’on a des invités sur les plateaux et que je travaille. Habituellement je ne suis affecté qu’aux journaux télévisés et autres programmes habituels que la chaine proposent, en sommes, ceux qui ont pris l’habitude de voir mes écailles. Des fois ils manquent de staff, alors j’aide. Aujourd’hui ne fait pas exception, sauf pour une chose ; un invité du jour. Soren Johnson. Lorsque son nom est apparu sur la liste, je suis resté figé un bon moment. Nos jeux étaient une chose, mon travail en était une autre et si les deux ne pouvaient jamais se rencontrer…Je passais une main inconsciente contre mon flanc gauche, où reposait un bleu tirant vers le jaune à présent, une marque de possession que je gardais en mon sein pour son plus grand plaisir quand il les voyait. Un plaisir malsain que l’on partageait à deux, un plaisir et une douleur que je lui rendais bien. Le souvenir de mes crocs s’enfonçant dans sa chaire me donnait encore des frissons…Une autre très bonne raison de porter ce sweat-shirt (dans lequel j’ai si chaud que j’ai failli m’endormir deux fois aujourd’hui) : Son corps est une véritable carte des endroits favoris de Soren, de par ses lèvres, ses dents, ses griffes…Autant ne pas traumatiser tout de suite le reste du staff. En tout cas je fis en sorte de l’éviter un maximum, autant ne pas tenter le diable. Sauf qu’il arrive un moment où je baisse ma garde, où je me laisse absorber par ce travail qui me permet d’avoir un semblant de vie normale et le voilà qui arrive, secouant chaque fibre de mon être tel un ouragan pour une phrase. Une simple phrase, si anodine, si…classique, qu’elle aurait pu n’avoir aucun impact s’il n’y avait pas cette histoire entre nous.

"Cal pour Gideon, tu reçois ?"
"Ouais je t’écoutes."
"Bonjour Cal." Cette phrase me figea une fraction de seconde, mon cœur ratant un battement de surprise, le choc me faisant presque raté le message qu’on me transmettait à la radio. J’y répondis pourtant.
"Demandes à Tom, je suis occupé là" avant de tout simplement couper ma radio.

Entre nous, une histoire de haine, de désir et de dominance. Un jeu auquel j’adore jouer. Parfois, il gagne, parfois…je le laisse gagner. Car si lui est tout en frontal, aimant dominer et le montrer, personnellement j’ai une approche plus sournoise de la chose. Il pense avoir gagné alors que je ne fais que le soumettre à ma volonté. Quand il s’en rend compte…Oh, il n’aime pas cela, il n’aime pas que j’arrive à me jouer de lui de la sorte et les retours sont…brutaux. Une violence possessive et dominante qui m’extasie et que je lui rends bien.

Son commentaire me fait rire intérieurement, alors que je détourne à peine la tête de ma régie lumière annexe pour planter mon regard bleu dans ceux, sombres, de l’acteur. J’y vois tout ce que je pouvais imaginer y voir et je sais qu’il y a encore beaucoup de choses cachées dans ces yeux si sombres. Je me détourne de lui, je sais ce que j’avais besoin de savoir.

"Même toi tu ne sais pas tout de ma vie…Malgré ce que tu pourrais penser."

Oh, il en sait beaucoup, il connait mon corps par cœur, il a même participé à une partie de son façonnage dans sa forme actuelle. Je veux bien avoir des caractéristiques de serpent, mais les bleus, les griffures et autres marquages intempestifs (damn lui et son encre qui ne part pas à la douche), ça ne font pas partie du paquet initial.

Quand sa question atteint mes oreilles je me tourne complètement vers lui, un sourcil défiant haussé. Je prends en compte sa tenue et mon sourcil se fait plus perplexe que défiant.

"Tu fais encore plus faux habillé comme ça. Quant aux autres, ils vont bien. Mais ne t’arraches pas la gueule à poser une question dont tu te fous de la réponse. Les ‘autres’ ne sont pas là pour entendre…"

Ah oui, c’est aussi une chose à noter. Lui et moi, nous sommes de véritables opposés. Lui est tout en prestance, en arrogance et en attitude royale avec ses costume sorti d’un bal costumé thème 1900 alors que moi je suis ce type sorti de la rue, de la populace, avec mon langage qui ne prend pas de détours et mon attitude assuré mais si défiante, si fière, comme si j’avais constamment quelque chose à prouver. Il est brun aux yeux sombres, je suis chatain/blond aux yeux bleus…On pourrait presque dire les ténèbres contre…non, pas la lumière, je ne suis pas quelqu’un de lumineux, mais contre un opposé visuel équivalent. Car tous les deux, au fond, nous sommes bien plus semblables que ce que l’on veut bien admettre.

Comme je sais ce qu’il veut, parce qu’il le veut aussi. Sauf qu’il y a quelque chose qui le retient ; son image. Encore et toujours. Alors autant dire que je vais me faire un malin plaisir à jouer avec ses pauvres nerfs, en commençant tout de suite. Retournant vers ma console – dénigrement, chose qu’il déteste – et je retire mon sweat. Ici, personne ne vient, normalement, je peux me permettre. Ce qui fait réapparaitre les écailles de mes bras, celles du bas de mon dos et de mes flancs une seconde, vision tentatrice que je chérie, ainsi que les marques qu’il a laissé sur mes bras, notamment l’arabesque qu’il a tracé à coup de griffe encrée sur l’intérieur de mon bras droit. Des marques de sa possessivité et se sa violence propre et pure qu’il aime affirmer.

"Tu ne devrais être de retour sur le plateau ?"

Ma voix se veut neutre, mais mes yeux, alors que je croise son regard, son défiant, joueur et vainqueurs.
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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeMer 16 Juil - 12:28



LET ME LOVE YOU BABY
WITH MY LIPS AND MY VIOLENCE
IT'S THE ONLY WAY I KNOW


Un petit sourire amusé frôle mes lèvres, au mot occupé qui s'échappe de sa gorge délicate. Nos iris complexes et contraires s'attachent et se lient, s'accrochent comme deux vampires les uns aux autres, bleu contre noir, eau contre encre. Je le laisse parler, m'envoyer une pique. Je savais à quoi je m'attendais en venant le voir - et l'avantage certain que j'ai pris en prenant pied dans le monde de son boulot me laisse intérieurement ravagé de joie et de rire. Oh, je ne compte pas me mettre à la suivre ou ce genre de conneries. Mais cette coïncidence malheureuse pourrait se révéler un incroyable moment de divertissement. Et encore une fois, ma politesse est balayée par ses paroles venimeuse - petit, mon doux petit serpent. Je secoue la tête avec un air amusé, restant immobile à quelques mètres de lui. De là où il est, il a l'avantage de la taille, sur sa plate-forme. Je ne répond toujours rien, car il a parfaitement raison - je suis factice jusqu'aux bout des ongles, émission oblige, et si j'ai de l'intérêt pour Erik, ses amis à la confrérie n'ont nullement d'importance à mes yeux.

Mes prunelles sombres suivent ses mouvements, et une lueur pétille dans l'encre sombre de mes yeux alors qu'il retire son sweat. Je regarde avec un désir lancinant les marques sur son corps, les écailles sur sa peau, quelques bleus ici et là qui sont comme des marques de mes appétits charnels. Je remarque la circonvolution dans son bras droit, comme une empreinte que j'aurais laissé en lui. Hélas, tous ces stigmates que je lui fais disparaîtrons. Je lève mon regard vers lui, croise ses océans liquides plein de défi et d'insolence. Je hausse un sourcil, à la manière d'un gentilhomme. Nous sommes seuls, par ici. C'est pourquoi Caleb s'est laissé aller à montrer ses petites imperfections que j'apprécie tant. En deux pas, je suis près de lui, ma main gantée posée sur son bras, mon index posée sur la griffure que je lui ai imposée. Comme un écho de ce moment où j'ai pénétré sa chair de ma griffe d'ongle et d'encre.

« Il semblerait que l'un des ingénieurs lumière soit en retard sur son travail. Quels incompétents, ceux-là » fais-je dans un murmure, le bout de mes doigts venant caresser l'intérieur de son bras, le contact subtil de mes gants cajolant ses flancs une seconde, comme si c'était involontaire. Tout est prémédité avec moi. Il le sait, et il sait également que je suis entré dans son jeu. Je ne peux jamais m'en empêcher : quand je vois son visage défiant, crâneur, je sens mon corps bouillir d'envie. Si j'ai l'habitude de désirer autrui, Caleb est bien le seul à me faire cet effet. Comme si je pénétrais dans un ouragan, et que le vide m'entraînait, ne laissant en moi qu'un maelstrom brûlant et chaotique. Il me vide de toute ma tranquillité, de mes soucis, de mes autres intérêts. C'est aussi violent et implacable que la mort - ou que la vie.

« Je vais devoir m'occuper un peu les mains, tu me connais, si je reste les bras ballants, je vais toucher à tous les boutons. » Ma voix traînante, à la fois sérieuse et cynique, résonne une seconde avant que je ne me glisse derrière Slither et ne pose complètement mes mains sur son dos.

Je sais où sont ses écailles. Je connais son corps par coeur, je l'ai touché, mordu, violenté assez de fois pour le percevoir tout entier. J'aimerais le posséder, son corps, son esprit, mais qu'il continue de se débattre farouchement me laisse un goût amer d'amusement dans la bouche. Là où ma célébrité et mon charme me laissent le choix quant à mes conquêtes, être face à un mutant capable de me tenir tête est terriblement excitant. Je glisse mes doigts gantés le long de ses lignes d'écailles, sentant leur contact à travers le tee-shirt, venant chuchoter près de son oreille à la manière d'un démon tentateur : « Maintenant que je suis occupé, tu devrais rapidement t'occuper des lumières » fis-je d'un ton taquin. Comme si je lui donnais un conseil avisé.

J'aime me jouer de lui. Nous aimons tous les deux nous heurter dans d'incontrôlables pulsions. Il est ainsi fait de ce qu'on peut appeler notre relation. Il n'y a pas de place pour l'amour - où pourrait-on s'aimer, entre deux coups de poings, ignorant une morsure ou une lacération de mes griffes ? Il n'y a pas de réel amour, nous ne sommes pas des princes de conte. Nous sommes des monstres, et ce qu'il y a de beau chez nous est que nous acceptons les monstruosités de l'autre. J'aime ses écailles, je pourrais presque vénérer ses manières de serpent et ses crocs, sa façon de siffler quand il est en colère. Parce que cela fait de lui ce qu'il est, et que même si je n'en dis rien, je suis fier de lui. Fier de ce qu'il fait pour s'intégrer - que ce soit à la Confrérie ou dans la vie humaine. Mais lui dire tout cela serait trop fleur bleue, ce serait comme ouvrir une porte sur mes organes internes pour qu'il y enfonce un pieu. Il se moquerait de moi, me tancerait vertement de ses mots acérés. Taquin comme il est, il n'hésiterait pas. Alors je le fais mien, comme je peux, de ma façon possessive et jalouse. Je le marque de mes attentions, j'encre sa peau, je griffe sa chair comme un animal. Qu'il se souvienne quand il posera le regard sur son corps. Qu'il se rappelle de nos ébats, de nos cris, de nos douleurs et de nos plaisirs. Ces deux émotions sont si liées chez nous qu'elle ne font plus qu'une.

« Alors comme ça, tu trouves que j'ai l'air artificiel, habillé comme monsieur tout le monde ? Oh, tu me préfères avec mon haut-de-forme, je comprend ... A moins que tu n'apprécies plus quand je ne porte rien ? »

Mon ton de voix était bas, rauque et musical. L'intonation amusée s'entendait parfaitement, alors que je soufflais près de lui mes mots cruels. Soudain, mon contact se relâcha. J'étais retourné à ma place du début, à quelques pas de lui, immobile, comme si tout cela n'avait jamais eu lieu. Mais je savais que l'on pouvait jouer encore, juste un peu. Le moindre moment de divertissement avec Caleb était jouissif. Il m'avait défié, et il savait trouver en moi l'écho du joueur qu'il était. Il réveillait cela en moi : le besoin de jouer, le risque de perdre. Je porte ma main gantée de noir à ma tempe et repousse une mèche de cheveux laqué - l'odeur m'insupporte mais je me tais. Il a raison, je suis factice, mais cela ne m'empêche pas de le désirer de façon étroitement humaine. Je lui lance un coup d'oeil noir, avec un petit sourire narquois, me moquant silencieusement de lui. Je sais que ce moment sera vite écourté que ce soit par la présentatrice m'appelant ou pas un autre technicien venant voir ce que Caleb fichait. Mais ces quelques secondes, ces quelques minutes me suffisent. J'ai croisé son regard, j'ai pu le toucher. Même si c'est à travers le tissu de mes gants, j'ai pu caresser sa peau. Et cela me suffit - nos joutes verbales sont un petit bonus me donnant la chair de poule, un pourcentage qui me laisse pantelant intérieurement. Je me promets de jouer avec la caméra tout à l'heure - Caleb saura, sur son moniteur, que c'est lui que je regarde. Il le saura. Personne d'autre ne connaîtra ce secret. Entre lui et moi, c'est plus que ce que l'on pense. On peut fuir, on peut s'éloigner, se détester, se faire du mal, on se retrouve toujours. C'est avec une poésie effrayante et cruelle que le destin se joue de nous deux comme ses pions.



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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeMer 16 Juil - 14:42


Les Marques de ton intention
Ft Soren L. Johnson



Il est si prévisible…A peine ai-je commencé à retirer le vêtement que je sens son regard brûlant sur la peau mise à nue. Encore quelques secondes…Et le voilà près de moi. J’ai gagné cette manche, il a plié, il a suivi ma voie et maintenant il est pris dans mes filets à présent. Je ne me fais aucune illusion qu’il va tenter de reprendre la main très vite et affirmer sa dominance, comme toujours. Mais la question n’est pas vraiment de savoir qui domine au final parce qu’on sait tous les deux qu’aucun de nous n’a le dessus sur l’autre en définitive ; on se sustente l’un et l’autre de cette violence passionnée qu’est cet…arrangement tacite entre nous. Honnêtement, je ne sais même plus comment on en est arrivé à cette relation, oh bien sûr, la première rencontre reste en mémoire, mais quand est-ce que l’on a compris que ce mélange de plaisir et de violence était ce dont nous avions besoin, l’un et l’autre, pour survivre ? Quand, exactement, est-ce que nous en sommes arrivés à cette relation tordue – malsaine, me susurrait le peu de raison qui me restait – qui nous lie aujourd’hui ? En tout cas, je ne veux pas briser ces chaînes ; comme je le disais, j’en ai besoin pour survivre, pire qu’une drogue ou le meilleur des alcools, c’en est presque devenu mon oxygène.

Ses mains me touchent, ravivent les douleurs qui se font sourdes quand il n’est pas là, et je ne peux contenir le frisson qui me prend alors que sa main frôle mes écailles à travers le tissu fin de mon t-shirt. Je sens déjà son sourire insupportablement fier et narquois poindre, alors que je ne le regarde déjà plus. Je tente de l’ignorer, pour le pousser à faire une erreur, alors que ça ne fait que le pousser à aller plus loin, toujours plus loin, alors que l’adrénaline de se faire surprendre cours dans nos veine. J’en rirais presque je n’étais pas tant attentif à ce que faisais l’homme auprès de moi. Au lieu de cela je siffle, menace envers lui qui ose critiquer mon corps de métier alors que je sais parfaitement qu’il n’en n’a rien à faire ; mais c’est à la fois une perte et un mouvement dans notre partie d’échec psychologique. Il aime les sons que je fais, les chasse comme un assoiffé chaque fois que l’on se retrouve et j’en noue et en abuse outre mesure. Il n’y a personne ici, je peux me permettre.

Mon sifflement menaçant se fait bientôt remplacer par un autre plus bas, qui se serait terminé par un magnifique « fuck », si je ne m’étais pas retenu. Jouer de mes sons était une chose, en laisser échapper sans mon consentement en était une autre. Sauf qu’il connait chacune de mes faiblesses, comme je connais les siennes, et mes écailles en sont une flagrante avec laquelle il adore jouer. Pour tout dire, il a placé le fait de jouer avec ma peau au niveau d’art – ne lui dites pas que j’ai dit cela, il deviendrait imbuvable – une fois il a réussi à me transformer en une véritable épave de désir et gémissement rien qu’en s’amusant avec mes écailles…Mais je ne dois pas le laisser faire. Alors je ferme les yeux une seconde et prend une grande inspiration tandis qu’il murmure juste à mon oreille de cette voix qui est si habituée à me susurrer des mots et images obscènes en réponse à mes propres provocations. Il a gagné cette manche mais je ne vais pas me laisser faire ; émettant un nouveau sifflement agacé, je retourne aux arrangements nécessaires sur ma console et je me saisis de ma radio pour la rallumer au minimum, frôlant au passage l’entrejambe de Soren…Accidentellement bien sûr. Ses mains sur ma peau, ou presque, sont des délicieuses brûlures contre lesquelles je ne peux rien, entre autre parce que je ne le veux pas, je me baigne dans cette chaleur que mon corps réclame. Ses mots me tirent encore un frisson, mais il n’allait pas l’emporter en Enfer.

"Le seul moment où tu es vrai, Soren, est quand tu es entre mes draps, avec pour seuls vêtements les marques que je te laisse…Tout le reste est fictif."

Soudain, il n’est plus là, sa chaleur quittant ma peau d’une manière brusque et soudaine qui le caractérise si bien et mes mains se crispent sur les commandes de la console une seconde, comme si j’allais perdre pieds si je ne me m’accrochais pas à quelque chose. Car voyez-vous, l’une des grandes différences entre Soren et moi, c’est que lui aime le contrôle et a toujours appris à tout contrôler, à se contrôler, et par conséquent avoir un certain self-control sur ses propres réactions que je n’ai pas ; car je suis la passion pure, les émotions déchainées et incontrôlées – incontrôlables – et que si à force de jouer ce jeu avec le brun j’apprends, je suis loin de la maîtrise qu’il démontre en public, je compense par une imagination sans faille. Alors je suis à deux doigts de siffler une nouvelle fois. Sauf qu’un coup d’œil furieux vers lui et je vois ; je vois qu’il n’est pas mieux que moi après tout et je sais que je peux exploiter tout cela. Je le sais…Une voix cependant nous interrompt prestement. Michelle, la chef programme. Je ne porte pas mon sweat et elle me lance un regard réprobateur quand elle voit qui est avec moi mais je m’en fiche, qu’elle me passe un savon plus tard si ça lui chante. Elle se tourne prestement vers l’acteur.

"Mr Johnson, on vous attend sur le plateau. Caleb, retourne aux arrangements, il manque de la lumière sur le côté droit du plateau."
"Comme si c’était fait Michelle."

Et elle s’en va. Ce petit interlude est terminé, ou presque ; j’ai encore un tour dans ma manche. Avant qu’il ne puisse rejoindre le plateau où tous l’attendent, je m’approche de Soren – attrapant mon sweat au passage – et attrape l’avant de son t-shirt dans mon poing, mon visage à deux centimètres à peine du sien et je le maintien là, ne réduisant pas la distance entre nous, là n’est pas le but…

"Je te vois…Tu en crèves d’envie…Sauf que tu ne peux rien faire ici…"

Puis je le relâche et pars aussitôt dans une direction opposées à celle qu’il doit prendre pour rejoindre le plateau. Pas la peine de préciser de quoi je parle, on le sait tous les deux. A quelques mètres à peine je croise une des stagiaires de Michelle – probablement là pour venir chercher Soren – une qui n’est pas au courant de ce que je suis, et qui m’a déjà lancé des regards assez équivoques et je me sers d’elle comme d’un dernier coup envers le brun avant de disparaître de sa vue pour un moment ; je soulève le menton de la jeune femme et dépose un baiser sur ses lèvres, la surprenant tant et si bien qu’elle ne remarque rien d’étrange chez moi avant que je n’ai pu remettre mon sweat et je disparaît vers la régie avec un dernier regard défiant vers Soren.

Elle peut, tu ne peux pas…
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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeMer 16 Juil - 16:08



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Il gagne, je gagne, c'est un jeu contrebalancé par chacun de nos mouvements, par chaque geste et chaque parole dûment pesée - ou pas. J'aime l'entendre siffler, j'aime l'entendre jurer comme si ce que je lui faisais n'avais plus qu'à atteindre les oreilles des dieux au-dessus de nous. Qu'ils nous protègent, si ils existent, car nous nous enfonçons chaque minute un peu plus dans ce bourbier infâme de luxure et de dépravation où nous avons sauté avec joie. Sa phrase résonne entre nous comme un morceau de verre brisé, tintant, mordant, aussi coupant qu'une lame. La vérité toute nue. Les seules choses qui me font exister sont celles auxquelles j'accorde de l'importance. Je sens les morsures dans ma chair, brûlantes aux souvenirs qu'il m'a laissé. Je sens ma bouche s'assécher une seconde en repensant à nos ébats, à nos étreintes passionnées. Il est le seul que je laisse altérer mon être. Lui seul a ce droit sur ma personne. Il est la seule créature capable de marquer ma chair sans que je ne dise rien - ou plutôt, sans que je ne le tue. Je le lui fais payer, à coups de griffes et de dents. Mais nous aimons ça. C'est malsain, tordu, comme nos deux âmes s'enroulant l'une autour de l'autre comme des étoles de gaze dans une tempête d'émotions.

J'avais bien fait de m'éloigner, car nous n'eûmes pas le temps de finir notre petit jeu. Une femme était près de nous. Son regard était visiblement réprobateur face à la tenue légère de mon compagnon. Je ne dis rien, ayant repris mon air neutre. Si elle s'inquiétait que je sois choqué, je ne montrais rien de négatif. Elle se contenta donc d'ordonner à Caleb de retourner aux arrangements, après m'avoir dit qu'on m'attendait. Je hochais calmement la tête, les mains dans les poches, les manches de mon tee-shirt en V recouvrant une partie de mes gants. Je lui lance un regard, curieux de voir ce qu'il va faire - car je me doute bien qu'il veut placer un coup majeur avant que nous ne soyons séparés. Il aime ça, me rendre fou. Je le suis, mes prunelles s'imbibent de chacun de ses pas. Je ne bouge toujours pas quand il emprisonne mon tee-shirt dans son poing ; je retiens un vague frisson sous son contact. Il a raison, et de toute façon, je n'aurais pas envie de faire quoi que ce soit. J'aime jouer, mais ce n'est ni le lieu ni le moment pour laisser nos pulsions céder. Il s'éloigne, et je sens malgré moi que tout continue. Tout va trop vite et pourtant comme au ralenti, je le vois s'approcher d'une fille. Une gamine. Un petit bout de femme.

Il l'embrasse.

C'est rapide, trop rapide pour qu'elle ou moi bougions. Le regard qu'il me lance provoque une fureur électrique en moi. Je pince les lèvres, essayant de ne pas montrer la fureur qui bout en moi. Je voudrais encrer de noir les lèvres traîtresses de cette femme qui a reçu ce que je suis seul à mériter. J'inspire doucement, les poings serrés dans mes poches. Je me sens vibrer d'une colère infinie. Il a osé. Traître. Lâche. Ce coup était un coup bas. Je sens un frémissement dans mes doigts, et je me force à retrouver mon calme. C'est ce qu'il veut - me faire sortir de mes gonds. Je voudrais le rattraper, le plaquer contre un mur, enfoncer mes doigts d'encre dans son corps. Goûter encore la saveur métallique de son sang, griffer ses écailles, le mordre jusqu'à ce qu'il crie grâce, marbrer de bleus son corps fin. J'inspire. Une fois, deux fois.

« Monsieur Jonhson ? Suivez-moi s'il vous plaît. »

Elle semble gênée. Pauvre chose, qui n'est que dégâts collatéraux de nos jeux brutaux. Ma colère retombe lentement, dirigée contre Caleb et non plus l'humaine pathétique que je suis d'un pas félin. Je dois me concentrer sur l'émission ; je sais que Caleb me regardera, et je n'en ai pas fini avec lui. Il a joué, et il va le regretter. Il sera puni de cet écart - il n'appartient qu'à moi. Nous traversons les coulisses, le plateau, et je m'assois dans un fauteuil sur la plateforme d'enregistrement. Face à moi, Miss Heleen Clarence, la présentatrice. Trop fardée pour être belle, trop vieille pour être désirable, elle me semble tout à fait à sa place sur ce plateau. J'entends des cris, puis le silence se fait. Les néons s'allument - Caleb. Je ferme les yeux un instant, puis je redeviens l'homme que je suis sensé être. Un sourire un brin charmeur orne mes lèvres comme un bijou, alors que Heleen commence de sa voix douce à me présenter.

« Monsieur Jonhson, nous avons l'honneur de pouvoir vous poser quelques questions. Tout d'abord, une question que toutes les jeunes femmes doivent se poser depuis votre arrivée à New-York ... Êtes-vous célibataire ? »

Petits rires enregistrés. Mon sourire plane toujours, factice et écoeurant, mais je plante mon regard dans les yeux de la femme - elle hausse les sourcils. Attend t-elle aussi la réponse, ou joue t-elle la comédie, comme moi ?

« Je n'aime pas parler de ma vie privée. Voyez vous, je pense qu'il faut être protecteur avec ce à quoi on tient. »
« Je vois. Vous êtes originaire d'Auckland, en Nouvelle-Zélande. Vous êtes venu à New-York lors de la sortie mondiale de votre film. Comment s'est passé le passage d'un pays à l'autre ? »
« Plutôt dépaysant, Heleen. J'avais l'habitude de beaucoup de choses, et j'ai perdu bien des repères. J'ai eu cependant la chance d'avoir des amis, des gens avec qui je partageais beaucoup de points communs. Et puis, mon accent kiwi plaisait beaucoup, j'ai tout misé là-dessus. »

Nouveaux rires enregistrés, et celui de la présentatrice. Elle me couve du regard, intriguée. Ses questions continuent - sur mon passé, sur ma façon de jouer, sur mon grand rôle, sur mes projets futurs. J'explique que je suis en pause, que je désire me concentrer sur autre chose que ma carrière, au moins pour quelques mois. Je bois une gorgée de mon verre d'eau, et je répond avec tact et diplomatie aux interrogations. Je sais jouer - c'est exactement ce que je fais. Je joue aux charmeurs, et les coup d'oeil à la caméra ne sont pas juste pour les futurs spectateurs. Je sais qu'un certain serpent regarde, écoute. Qu'il doit sûrement se moquer de moi.

L'émission se termine sur quelques questions à d'autres célébrités. Puis, le clap de fin. Tout cela a duré, quoi ? Une heure, peut-être deux. Je me lève, m'étire. Heleen s'approche de moi, son regard courant sur mon corps et s'arrêtant sur mes mains. Elle se lèche les lèvres, un peu anxieuse, avant de me souffler :

« Nous avons volontairement retiré les questions par rapport à vos mains. Mais, entre vous et moi, pourquoi portez-vous toujours des gants ? Vous avez parlé, il y a quelques années à votre arrivée, d'une maladie des os, je crois ... »
« Mes doigts sont abîmés par la maladie, oui. Je refuse de montrer cela aux gens. »

Je lui souris poliment et me détourne de façon à lui indiquer que la discussion est fini. Je m'éloigne du plateau, accepte un verre qu'on m'offre - un verre d'alcool fort, comme je les aime - et je traverse un couloir, curieux. Je veux retrouver Caleb. Je veux lui foutre mon poing dans la figure. Cette mascarade m'a agacé. Je suis énervé, et ce simple baiser presque chaste me trotte dans la tête, entêtant comme du venin. Serpent de pacotille, qui m'a empoisonné de sa traîtrise. Je pénètre dans un endroit avec pleins de câbles. Ca doit être par ici. Je finis mon verre et le pose sur une table, sans plus y faire attention. Je croise la femme de tout à l'heure, lui offre un sourire alors qu'elle demande ce que je fais là, un peu perdue.

« Je m'intéresse à tout cela. J'étais venu voir un peu le travail de vos ingénieurs. Si cela ne gêne pas, bien sûr. »

Un sourire, un regard, et c'est emballé. Elle grommelle un peu, rougit et me laisse faire en m'indiquant de ne pas toucher à quoi que ce soit. Je le lui promets, avant de m'éloigner à nouveau. Je cherche Caleb du regard, passant dans un petit couloir avant de trouver où il est. Je m'arrête, observe son dos, sa façon de bouger. Le noyau de colère se serre en moi comme une vipère qui m'étreindrait le coeur. Je serre les dents, crispe les poings.

« Petit con. »

C'est les seuls mots qui franchissent mes lèvres. Mais le ton est sans appel : je suis en colère. Il l'a cherché, et il a réussi. Mon regard est aussi implacable que le temps qui passe : il le regrettera. Et si il ne trouve pas le moyen de me calmer immédiatement, je pourrais parfaitement le cogner, ici même. Il est technicien, je pourrais inventer n'importe quoi qu'on me croirait plus que lui. Il est clairement mutant, et je suis la coqueluche du public. Ici, je domine. Ici, c'est moi qui commande - et le moindre de ses gestes m'appartient. J'ai un sourire carnassier, bestial, sans aucune joie, découvrant mes dents comme un animal. Quel coup va t-il encore jouer ?



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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 3:00


Les Marques de ton intention
Ft Soren L. Johnson



Je connais cet endroit comme ma poche. J’en connais chaque recoin, chaque couloir et chaque emploi du temps. Je sais par où je dois passer pour éviter tout le monde. Ce n’est pas très difficile, si tôt après un tournage ; tout le monde se trouve vers le plateau où ils s’agitent comme des fourmis pour tout démonter, ranger…Pendant ce temps nous jouons un jeu dangereux tous les deux, celui qui fait de moi une proie défiante et lui un chasseur enragé. Malgré le besoin que tout ceci se passe hors de ces murs, je prends le temps d’enlever mon sweat et de l’abandonner dans un coin. Plus besoin de se cacher ; il voudra avoir accès à mon corps, à mes écailles et à ma peau fragile et je ne veux pas m’encombrer de couches inutiles. C’est donc en t-shirt que j’arrive dans la cour à l’arrière des studios. L’air frais et humide me frappe de plein fouet et je frissonne. Ou bien est-ce l’anticipation de ce qui se rapproche si vite, sous la forme des bruits de pas de Soren se rapprochant ? Je ne saurais dire et pour tout dire, je m’en fiche ; notre jeu continue, prend de l’ampleur et s’intensifie et l’impatience pourrait me tuer si je ne savais pas avec certitude qu’il arrivait. Sans me démentir, le voilà qui passe la porte, grand dans sa prestance et dans sa colère, désirable dans son attitude sauvage et presque animale, désarçonnant dans son vocabulaire bien trop précieux pour ce que nous nous apprêtons à faire.

Pourtant c’est ce qui fait aussi son ajout dans le jeu. Ses paroles venimeuses et perverses emballées dans de beaux habits d’apparats. Il me promet une mise à mort et je souris, encore et toujours, défiant jusqu’au bout des ongles et je tends les bras sur les côtés, comme pour dire "Come and get me". Je n’ai pas le temps d’attendre car le voilà, ce grand méchant loup vorace et affamé, usant de mes cheveux comme d’un levier pour m’obliger à me pencher – une de mes mains vient prendre prise sur celle qu’il a dans mes cheveux, pour la retirer ou la retenir là est la question alors que l’autre s’accroche à son épaule – me soumettre et tendre mon cou pour la suite. Sauf qu’il sait bien que je ne me soumets pas aussi facilement. Alors il tente d’y aller en force. Il parle, tente de me faire peur alors que tout ce qu’il fait, c’est m’amuser et me rendre plus impatient encore. Son baiser excite mes sens et même durant ce court moment je me bats. Il a cependant laissé sa marque sur ma lèvre et je sens le sang perler pour disparaitre aussitôt sous sa langue. Il a beau avoir touché, avoir fait verser le premier sang, je souris, triomphant.

"Tu parles, mais tu regretterais mes lèvres si tu les arrachais…"

Sa poigne se relâche et je m’attends à un coup alors que la violence que j’attendais est remplacée par une douceur qui me désarçonne une nouvelle fois. Mon regard se fait perdu. Que fait-il ? Pourquoi cette espèce de…tendresse infâme a-t-elle une place dans cette partie ? Ses mots ne me donnent aucune indication et je tente, dans un acte désespéré, de l’irriter un peu plus, de le pousser à sortir de ses gonds.

"Ne te donnes pas trop d’importan–"

Mes paroles sont coupées courtes à l’explosion de douleur qui se fait dans mon dos, juste au-dessus de mes écailles. Mes yeux s’écarquillent de surprise, il m’a eu. Cette fois il s’est vraiment jouer de moi et j’ai perdu. Il le sait, il le voit dans mes yeux et dans le faible son qu’émet ma bouche entrouverte. Mes mains se crispent sur son épaule et son poignet, alors que je laisse la douleur parcourir mon corps dans une délicieuse brûlure. Voilà ce que j’attendais, ce que je voulais recevoir, non pas forcément les griffes en elles-mêmes, mais cette douleur obscène qui me tire un gémissement alors que ses mots ne font qu’attiser les braises du désir qui monte en moi, et j’en veux plus. Ses dents ne sont que pâles substituts, mais c’est toujours ça de pris et je gigote, un peu, pour mieux sentir ses griffes dans ma chair. Je brûle de l’intérieur et il n’y a que lui qui pourra mettre fin à ce feu dévastateur et je n’hésite pas à mordre à mon tour sa lèvre, y goûtant son sang et peignant ensuite mes propres lèvres de son sang, une invitation sans équivoque à continuer.

Pourtant il s’éloigne et je vacille sur mes jambes, comme si la seule chose me gardant debout jusque-là avait été Soren. En cet instant je le hais, profondément. On ne fait pas de promesses comme celle qu’il m’a faite sans les tenir au bout. Pourtant je devrais m’y attendre lui et moi ne sommes pas connus comme étant des modèles d’honnêteté. Mais lui qui est si prompte à me remettre à ma place, cette fois il me laisse sur ma faim. Ça ne me vient même pas à l’esprit que ça peut-être cela la punition en question. Me donner juste assez pour me rendre accroc puis me laisser crever de désir sur place. Ça lui ressemblerait assez je dois dire. Cette idée fait finalement un tour dans mon esprit et j’enrage parce qu’il gagnerait dans ce cas. Mais pas avant que je ne me sois battu. Mon regard se fait plus sombre, tirant sur un bleu orage qui ne laisse rien présager de bon de manière générale, alors avec le brun…Car c’est une chose qui nous rend fou tous les deux, le fait de savoir qu’on n’a pas à se retenir, que l’autre encaissera toujours, en redemandant même. Mes poings se crispent et se décrispent à intervalles réguliers alors que mes yeux se font fous à son invitation. Qu’il essaye pour voir.

Puis il me montre son cou, son épaule, tentation et invitation. Je sais ce qu’il veut et il me nargue, le vile. C’est lui que l’on devrait appeler le serpent. Dans un cri de rage je me jette sur lui, le plaquant contre le mur le plus proche, tous crocs dehors. Ces derniers sont presque à le mordre mais ne le touche pourtant pas ; je ne peux pas. Ma bouche grande ouverte reste là, à quelques centimètres seulement de sa peau qui ne demande qu’à être transpercée. Mais je ne peux pas, pas avec le venin encore dans mes crocs n’attendant qu’une voie pour s’écouler. J’ai honte du gémissement plaintif qui sort de ma bouche, alors que mes crocs retournent se cacher et que mes dents terriblement humaines s’accrochent à sa peau sans la percer. Je le mords à plusieurs reprises, désespéré, laissant de vagues traces bleutées sur sa peau. Ce n’est pas assez, ce n’est pas ce que je veux et j’enrage. S’il voulait me rendre incohérent il a réussi, il a gagné. C’est souvent le cas de toute façon, mais j’ai mal et pas de la douleur que je veux ; mes crocs veulent se planter dans sa peau, la percer et la déchirer sans merci jusqu’au sang. Sauf que je ne peux pas. Ma main gauche se resserre douloureusement sur son bras alors que la droite agrippe le tissu de son-t-shirt si fort qu’on l’entend craquer et je souffle, d’une voix tendue par ce besoin inassouvi qui me ronge.

"Salopard…"
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Dernière édition par Caleb Morgan le Jeu 17 Juil - 13:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 9:53



LET ME LOVE YOU BABY
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Je suis debout, le regard d'un noir d'encre. Mes prunelles ont fondu dans mes iris, ne formant qu'une masse aussi sombre que la nuit la plus noire. Et c'est ainsi que je l'observais, aussi visiblement en colère que possible. Mes traits neutres étaient crispés, ma mâchoire serrée. Si j'avais été un animal, j'aurais été hérissé, bouffi de rage, les babines écumantes, grognant contre Caleb. Je le vois s'immobiliser ; je sais qu'il m'a entendu et qu'il a compris les émotions qui me torturent au point que je n'en lâche une insulte pareille. Pourtant, physiquement, mis à part mon visage qui semble envahi d'une irritation impatiente, je n'ai pas l'air su la défensive. Nos regards se croisent et je vois le défi qui exsude de lui. Petit con. Il devrait se prosterner à mes pieds en entortillant ses cheveux autour de mon être, me laisser le punir, ici et maintenant, pour me calmer. Mais non, il a toujours cet air crâneur, comme si il était meilleur que tout le monde - meilleur que moi.

Ses paroles sont puériles. Mais elles touchent. Mais je n'ai pas le temps - je n'ai jamais une seconde à moi quand il a commencé à vouloir jouer, comme un petit chien en manque d'attention. Il s'enfuit et je sens ma colère remuer comme un monstre en moi, se mélangeant à la soudaine excitation d'une course-poursuite. Il veut que je l'attrape ? Très bien. Je vais lui courir après, je suis en assez bonne forme physique pour ça, et après je peux jurer que je ferais craquer ses os assez fort pour qu'il s'en souvienne des mois durant. Cette histoire avait démarrée calmement, et le voilà qui la pousse toujours plus loin. Mes penchants remontent à la surface, comme de la fange pleine de limon, pulsions cruelles et dévastatrices qui pourraient nous emporter tous les deux - et qui m'emportent moi, qui me font courir à sa suite. Il joue, et il m'attend, il a l'avantage ici sur son terrain. Je le brûle de mon regard, je le poignarde. Mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir un amusement grotesque devant notre petit délassement. Ce divertissement n'est certes pas original, mais dans le rôle du carnassier après sa proie, dans le jeu du chasseur, je suis à ma place.

Nous évitons les gens du plateau - je ne sais comme il s'y prend pour s'y arranger, mais nous ne croisons personne. Je cours, parfois aussi vite que je peux, parfois je marche, comme pour le ralentir, comme pour respirer. Alors que je veux juste faire durer un peu le plaisir - ce serait dommage que je ne sois réellement hors de moi quand je le trouve. Alors je laisse le plaisir du pistage s'insinuer en moi comme un alcool fort, me faire tourner la tête de la cupidité du traqueur. Nous traversons un couloir, et alors je le vois franchir une porte. Je déboule à sa suite derrière les studios, dans une cour vide. La nuit va bientôt tomber, il fait sombre, et l'air est empli d'humidité. Il doit détester ça, il préfère le soleil et ses rayons ardents, paresseux serpent qu'il est. Je suis à peine essoufflé par notre course, mais je dois avouer qu'avec la situation actuelle, mon cher coeur palpite d'impatience. J'inspire lentement et je prononce d'une voix hachée, assez basse pour que lui seul ne puisse m'entendre malgré notre apparente solitude :

« Tu m'as bien fait courir, mon petit serpent. Mais prépares-toi à une mise à mort digne de ce nom. »

J'inspire l'air saturé d'humidité, et en deux pas je suis sur lui, à tirer en arrière ses cheveux. Ma main gantée s'est emparé d'une poignée de chevelure éparse, fine et presque brune dans la nuit, alors que je sais qu'il est châtain en réalité. Mon regard d'encre s'ancre au sien, si pâle, et je grogne d'une voix bien plus rauque et animale, un sourire carnassier au visage :

« Tes lèvres traîtresses mériteraient de t'être arrachées. Petit félon fourbe et capricieux, comment oses-tu offrir à d'autres ce qui m'appartient ? Tu es un scélérat de la pire espèce, tu n'es pas un serpent mais un rat. »

Je me penche et lui vole un baiser aussi dur et passionnée que mordant. Quand je me redresse, quelques secondes sont passées et j'ai laissé les traces de mes dents dans sa lèvre inférieure ; quelques gouttes de sang y perlent, que j'ai goûté avec joie, saveur métallique, comme une pièce de monnaie. Il est à moi, voilà tout ce que dit ma personne. Je suis pleinement rentré dans son jeu, mais je dois avouer qu'il a le don de me divertir. Ma main relâche ses cheveux pour caresser sa nuque, à la naissance de ses écailles. D'atrocement barbare, je deviens mielleux - ce qui est sûrement pire.

« Tu mérites une punition, tu le sais. Tu t'es joué de moi. Tu réclames de tes grands yeux mon affection débordante et violente. Le marbre de tes bleus t'as manqué ? »

Mes doigts tombent sur ses épaules, sur ses flancs, presque caressants, frôlant le tissu en une câlinerie hypocrite. Je le regarde un instant dans les yeux - je veux voir ce qui va se passer dans son regard. Je retire le gant de ma main droite, comme pour mieux cajoler. Mes doigts trouvent un endroit spécial, et d'un geste, le bout de mes doigts se font griffes d'encre acérée, monstruosités de créatures diaboliques, s'enfonçant doucement de quelques millimètres dans sa chair. Je veux le marquer et le faire mien. Je sens son sang couler sur le bout de ces extensions de mon être, et l'impression chaude de poisseuse fait naître un nouveau désir en moi. La soif de lui, impériale et brutale, implacable.

« Cette petite n'est qu'un dégât collatéral. Tu as attisé ma rage comme on souffle sur des braises. Petit inconscient. C'est brûlant de haine et de désir pour toi que tu me veux ? » je viens souffler, tout contre son cou, mes dents mordillant à la limite du supportable, traçant un sillon de rougeurs là où elles semblent vouloir entailler la peau sans le faire réellement. « Te courir après m'a donné faim. Faim de toi. »

J'aime manier les mots de façon plus subtile habituellement, mais ces derniers termes sont dit d'une façon puissamment érotique. J'y ai insufflé toute l'envie que j'ai pu avoir de lui, toute ma colère mêlée de convoitise, de jalousie, de concupiscence. Tel un démon amadouant une pauvre âme, me voilà l'embrassant de nouveau dans un baiser dur et passionné qui ne dure que quelques secondes. J'entends les bruits au loin, ceux des gens du plateau qui bougent de grosses mécaniques, et je m'écarte enfin de lui, mes serres d'encre disparaissant pour ne laisser que ma main, une pauvre main abominable aux doigts sombres, à la chair mutée d'encre noire et durcie. D'un geste devenu habituel, je remets mon gant sur ma déformation. Avec Caleb je n'ai aucune honte à avoir. Il joue de la sensibilité que possède ma carnation mêlée d'encre, il n'y voit rien de repoussant - car nous sommes tous deux des monstres.

« Je pourrais te dévorer. »

Ceci sonne comme une invitation, basse et tentante. Allusion au fait que je pourrais parfaitement le tuer comme lui le pourrait également. J'aime asseoir ma domination, mais de telles paroles ne resteront pas inassouvies. Il va rétorquer, il va riposter comme dans un duel, il va me frapper à mon tour. Il sait qu'il ne doit pas toucher au visage, ni laisser de marques trop fortes quand je suis en tournage - j'ai appris malgré moi à camoufler les traces qu'il laissais. Je me souviens d'ecchymoses si importantes que j'ai dû me faire porter pâle. J'ai un sourire amusé, et d'un geste, j'attrape mon col en V et le tire pour dévoiler mon épaule musclée, mon cou à la chair si tendre. Comme une invite sensuelle et perverse. Je lui lance un regard, comme pour lui dire : et toi, dévores-moi si tu peux. Je veux le sentir contre moi, aussi plein d'envie que moi ; je désire discerner ses émotions, sa présence et je veux éprouver ses besoins. Je veux percevoir la morsure de ses crocs, qu'il goûte à son tour la saveur de métal de mon sang, vaguement amère à cause de l'encre que j'exsude. Ma peau se couvre d'un petit frisson courant avec la chair de poule, impatience dévoilée de son contact. Est-ce qu'il va pouvoir se retenir ? Il n'a jamais eu autant de contrôle que moi. Il ne sait pas dire non. C'est une chose que j'aime chez lui - ce besoin de pousser plus loin, de dire non aux limites, d'être entraîné dans ma perversité tordue et singulière. Allez, Caleb, laisse-toi aller, viens avec moi dans le tourbillon chaotique et disparate.



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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 15:45


Les Marques de ton intention
Ft Soren L. Johnson



Je connais cet endroit comme ma poche. J’en connais chaque recoin, chaque couloir et chaque emploi du temps. Je sais par où je dois passer pour éviter tout le monde. Ce n’est pas très difficile, si tôt après un tournage ; tout le monde se trouve vers le plateau où ils s’agitent comme des fourmis pour tout démonter, ranger…Pendant ce temps nous jouons un jeu dangereux tous les deux, celui qui fait de moi une proie défiante et lui un chasseur enragé. Malgré le besoin que tout ceci se passe hors de ces murs, je prends le temps d’enlever mon sweat et de l’abandonner dans un coin. Plus besoin de se cacher ; il voudra avoir accès à mon corps, à mes écailles et à ma peau fragile et je ne veux pas m’encombrer de couches inutiles. C’est donc en t-shirt que j’arrive dans la cour à l’arrière des studios. L’air frais et humide me frappe de plein fouet et je frissonne. Ou bien est-ce l’anticipation de ce qui se rapproche si vite, sous la forme des bruits de pas de Soren se rapprochant ? Je ne saurais dire et pour tout dire, je m’en fiche ; notre jeu continue, prend de l’ampleur et s’intensifie et l’impatience pourrait me tuer si je ne savais pas avec certitude qu’il arrivait. Sans me démentir, le voilà qui passe la porte, grand dans sa prestance et dans sa colère, désirable dans son attitude sauvage et presque animale, désarçonnant dans son vocabulaire bien trop précieux pour ce que nous nous apprêtons à faire.

Pourtant c’est ce qui fait aussi son ajout dans le jeu. Ses paroles venimeuses et perverses emballées dans de beaux habits d’apparats. Il me promet une mise à mort et je souris, encore et toujours, défiant jusqu’au bout des ongles et je tends les bras sur les côtés, comme pour dire "Come and get me". Je n’ai pas le temps d’attendre car le voilà, ce grand méchant loup vorace et affamé, usant de mes cheveux comme d’un levier pour m’obliger à me pencher – une de mes mains vient prendre prise sur celle qu’il a dans mes cheveux, pour la retirer ou la retenir là est la question alors que l’autre s’accroche à son épaule – me soumettre et tendre mon cou pour la suite. Sauf qu’il sait bien que je ne me soumets pas aussi facilement. Alors il tente d’y aller en force. Il parle, tente de me faire peur alors que tout ce qu’il fait, c’est m’amuser et me rendre plus impatient encore. Son baiser excite mes sens et même durant ce court moment je me bats. Il a cependant laissé sa marque sur ma lèvre et je sens le sang perler pour disparaitre aussitôt sous sa langue. Il a beau avoir touché, avoir fait verser le premier sang, je souris, triomphant.

"Tu parles, mais tu regretterais mes lèvres si tu les arrachais…"

Sa poigne se relâche et je m’attends à un coup alors que la violence que j’attendais est remplacée par une douceur qui me désarçonne une nouvelle fois. Mon regard se fait perdu. Que fait-il ? Pourquoi cette espèce de…tendresse infâme a-t-elle une place dans cette partie ? Ses mots ne me donnent aucune indication et je tente, dans un acte désespéré, de l’irriter un peu plus, de le pousser à sortir de ses gonds.

"Ne te donnes pas trop d’importan–"

Mes paroles sont coupées courtes à l’explosion de douleur qui se fait dans mon dos, juste au-dessus de mes écailles. Mes yeux s’écarquillent de surprise, il m’a eu. Cette fois il s’est vraiment jouer de moi et j’ai perdu. Il le sait, il le voit dans mes yeux et dans le faible son qu’émet ma bouche entrouverte. Mes mains se crispent sur son épaule et son poignet, alors que je laisse la douleur parcourir mon corps dans une délicieuse brûlure. Voilà ce que j’attendais, ce que je voulais recevoir, non pas forcément les griffes en elles-mêmes, mais cette douleur obscène qui me tire un gémissement alors que ses mots ne font qu’attiser les braises du désir qui monte en moi, et j’en veux plus. Ses dents ne sont que pâles substituts, mais c’est toujours ça de pris et je gigote, un peu, pour mieux sentir ses griffes dans ma chair. Je brûle de l’intérieur et il n’y a que lui qui pourra mettre fin à ce feu dévastateur et je n’hésite pas à mordre à mon tour sa lèvre, y goûtant son sang et peignant ensuite mes propres lèvres de son sang, une invitation sans équivoque à continuer.

Pourtant il s’éloigne et je vacille sur mes jambes, comme si la seule chose me gardant debout jusque-là avait été Soren. En cet instant je le hais, profondément. On ne fait pas de promesses comme celle qu’il m’a faite sans les tenir au bout. Pourtant je devrais m’y attendre lui et moi ne sommes pas connus comme étant des modèles d’honnêteté. Mais lui qui est si prompte à me remettre à ma place, cette fois il me laisse sur ma faim. Ça ne me vient même pas à l’esprit que ça peut-être cela la punition en question. Me donner juste assez pour me rendre accroc puis me laisser crever de désir sur place. Ça lui ressemblerait assez je dois dire. Cette idée fait finalement un tour dans mon esprit et j’enrage parce qu’il gagnerait dans ce cas. Mais pas avant que je ne me sois battu. Mon regard se fait plus sombre, tirant sur un bleu orage qui ne laisse rien présager de bon de manière générale, alors avec le brun…Car c’est une chose qui nous rend fou tous les deux, le fait de savoir qu’on n’a pas à se retenir, que l’autre encaissera toujours, en redemandant même. Mes poings se crispent et se décrispent à intervalles réguliers alors que mes yeux se font fous à son invitation. Qu’il essaye pour voir.

Puis il me montre son cou, son épaule, tentation et invitation. Je sais ce qu’il veut et il me nargue, le vile. C’est lui que l’on devrait appeler le serpent. Dans un cri de rage je me jette sur lui, le plaquant contre le mur le plus proche, tous crocs dehors. Ces derniers sont presque à le mordre mais ne le touche pourtant pas ; je ne peux pas. Ma bouche grande ouverte reste là, à quelques centimètres seulement de sa peau qui ne demande qu’à être transpercée. Mais je ne peux pas, pas avec le venin encore dans mes crocs n’attendant qu’une voie pour s’écouler. J’ai honte du gémissement plaintif qui sort de ma bouche, alors que mes crocs retournent se cacher et que mes dents terriblement humaines s’accrochent à sa peau sans la percer. Je le mords à plusieurs reprises, désespéré, laissant de vagues traces bleutées sur sa peau. Ce n’est pas assez, ce n’est pas ce que je veux et j’enrage. S’il voulait me rendre incohérent il a réussi, il a gagné. C’est souvent le cas de toute façon, mais j’ai mal et pas de la douleur que je veux ; mes crocs veulent se planter dans sa peau, la percer et la déchirer sans merci jusqu’au sang. Sauf que je ne peux pas. Ma main gauche se resserre douloureusement sur son bras alors que la droite agrippe le tissu de son-t-shirt si fort qu’on l’entend craquer et je souffle, d’une voix tendue par ce besoin inassouvi qui me ronge.

"Salopard…"
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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeJeu 17 Juil - 21:17



LET ME LOVE YOU BABY
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Provocation. Comme toujours. Caleb aime ça, me faire tourner en bourrique, me rendre fou de ses regards qui en disent si long. Ses sourires sont comme autant de mots envoyés à mon visage, corrosifs par leur défi et leur triomphe. Je sais que je regretterais ses lèvres. Où seraient nos baisers passionnés, nos morsures, nos caresses sensuelles et douloureuses, sans ses lèvres charnues et délicates, qui ne demandent qu'à saigner et à être baisées, à s'entrouvrir sous la douleur et sous le plaisir ? Je ne pensais pas mes paroles. Cela ne m'empêche pas de vouloir le voir se cambrer sous mes coups et mes effleurements. Le voir arquer son corps tout entier sous la surprise, observer son regard s'écarquiller, ses prunelles s'ombrer de ce mal qui naît en lui, sous mes doigts qui fouillent dans sa chair, presque délicatement ... Ca n'a pas de prix. Je sens ma convoitise envahir mon âme, au point que mon corps me fait mal. Je ne suis qu'envie et impatience, mais je me force à ne pas tout lui donner. Le jeu serait trop court, si tout était offert sur un plateau. Et puis l'attente va le mortifier. Il déteste attendre, ce petit impatient. Il aime avoir tout et tout de suite, surtout quand mes promesses sont ainsi faites d'or.

Mon regard noir le lacère comme deux poignards d'ombre. Mon sourire est moqueur, gentiment narquois, alors que je l'éprouve de la vision de mon cou. Il ne peut résister, je sais qu'il adore planter ses crocs dans ma chair comme si l'idée pouvait nous faire être plus proches. Nos lèvres sont peinturlurées de sang ; le goût et l'odeur métalliques sont aussi excitantes que la sensation de contact que j'éprouve près de lui. Je ne sais plus où sont les limites ; il repousse les frontières de la raison pour m'enfoncer plus loin dans la débauche contagieuse de nos deux êtres. On se heurte comme dans un carambolage. On se cherche, on s'emprisonne, de nos regards, de nos mains, on se trouve, on se fait mal. Voilà ce à quoi on est bon : trouver le plaisir dans la douleur. Dans la douleur de l'autre. Dans la volupté de l'autre.

Je soutiens son regard. Je l'invite, démoniaque et tentateur. L'eau perle sur ma peau, et je sais combien il me désire. Il y a cet écho en moi, ce besoin irrépressible de lui. Ce n'est plus anodin, à cette ampleur. Il fait partie de moi comme je fais partie de lui. Les liens invisibles et indiscernables nous attachent l'un à l'autre, s'enfonçant dans nos poignets crevés de blessures. Nous avons beau nous débattre, nous nous faisons engloutir par l'obscurité et la noirceur de nos faims charnelles. Contact. Je frémis sous sa présence chaude, sentant mon corps se tendre sous l'attente avide de l'élancement. Je veux qu'il me mordre, je veux le voir se repaître de mon sang, je veux être en lui, même si ce n'est que ce liquide sombre qui coule dans mes veines. Il m'obsède, je sens les effluves sauriens de son corps. Ses écailles luisent, rendues discrètes par la pénombre alentour. Mais elles sont là ; je sais qu'elles sont là et qu'elles le seront toujours. Mon esprit sombre en sentant ses dents pincer ma peau, cherchant les veines sans y parvenir. Mes lèvres laissent échapper un faible gémissement contrarié ; je veux qu'il me fasse mal. Je veux partager sa douleur et ses réjouissances. Mais à travers les brumes haletantes de mon esprit, je comprend. Son venin. Partout en moi, mon corps me hurle la présence du mutant. J'ai mal, au bras, à l'épaule, mais ce n'est pas assez fort. J'en veux plus.

Le ton de sa voix fait naître la chair de poule sur ma peau. Je déglutis, ignorant totalement l'insulte. Mais ce que je ne peux méconnaître, c'est ses intonations. Il se meurt d'envie, tout comme moi. Mon dos est douloureusement plaqué contre le mur, et malgré ma haute taille, je me sens sous sa poigne, sous son contrôle. Exquis. J'attrape son poignet d'une main gantée, les bouts de tissus ne rendant pas honneur à la peau mutée suintant d'encre qui ne désire que tâcher l'épiderme pâle du serpent. Si je me faisais pas violence, je le prendrais sur le champ. Je plisse les paupières, inspirant doucement pour apaiser mon corps qui tremble presque d'exaspération.

« Freluquet insolent. Te voilà pantelant, face à une envie que tu ne peux assouvir. La tentation est forte ... Je te sens tendu ... »

Et sans équivoque, ma main glisse le long de son bras, effleurant les écailles de son torse, de ses flancs. Sur son tee-shirt, des rosaces de sang couleur d'écarlate ont pointées là où mes griffes ont transpercé tissu et chair. Je ne m'attarde pas là, l'objet de ma convoitise attend plus bas. Je viens effleurer le centre de mon attention, l'entrejambe de mon amant. Mon sourire est toujours aussi mesquin, aussi terriblement assoiffé de lui.

« Tu m'as regardé, tout à l'heure. Tu as vu mon visage, mes coups d'oeil, mes sourires. Tu le sais, c'était pour toi ... Pendant que je répondais à cette atroce matriarche, je ne pensais qu'à toi. J'imaginais te rejoindre, et me glisser derrière toi, te pencher sur ta console ... Et pendant que ces caméras filmeraient ... Personne ne saurait que nos corps se heurtent. Personne ne serait là pour entendre tes gémissements. Personne sauf moi ... »

Ma voix était rauque et grave, un simple murmure néfaste dans le début de la nuit. Ma main, flatteuse, ne cessait de monter et descendre le long de son ventre jusqu'à son entrejambe, câline, cajoleuse. Mais même si ma patience avait déjà depuis longtemps explosé en fragments tranchants, je ne jouais plus ce jeu que pour lui. Le frustrer et lui faire perdre pied était délicieusement jouissif. J'espérais même le voit supplier, même si ce n'était sûrement qu'un rêve. Caleb était bien trop fier pour faire une telle chose - et pourtant, quand j'imaginais son regard implorant, une vague de chaleur montait de mon bas-ventre, titillant mes sens et mon inventivité fertile.

« A moins que tu n'ai déjà réalisé ce genre de chose avec cette petite stagiaire ... Dis-moi, est-ce que tu te la tapes dans le local à balai ? Ou alors tu n'as pas encore atteint ce stade ... »

Sordides mots, qui coulent de ma bouche comme du venin. C'est lui le serpent, mais je me fais l'idée d'une vipère en cet instant. Mon vocabulaire tranché fait contraste avec mes répliques habituelles, et je sens que j'ai encore glissé sur la pente de la jalousie obsessionnelle. Oh que non, je ne lui ai pas pardonné. Avait-il cru que j'avais oublié ? J'empoigne fermement son entrejambe, à la limite du supportable. Qu'il sente ma colère, mon envie implacables, qu'il réalise combien je peux être à la fois cruel et magnanime. Je revois ses lèvres contre celles de cette gamine, et je renverse soudain la situation. Je le plaque au mur, le souffle pantelant, bestial et animal. Nous ne sommes plus que ça : deux bêtes se battant l'une contre l'autre, dans un mélange de lascivité et de violence. Il est à moi. Il n'appartient qu'à moi, et je suis le seul à pouvoir le toucher. Je veux être l'unique à qui ses souffles sont dédiés.

« J'ai détesté ça. Tapes-toi qui tu veux, mais pas devant moi. Ou la prochaine fois, ça se finira mal pour elle. En attendant, je t'ai sous la main ... Et je t'ai promis une correction ... »

Et, d'un geste, je relève son tee-shirt. Je le serre dans mon poing ganté, observe d'un regard affamé son corps leste et fin. Il a tout du serpent. Ses écailles brillent un instant sous les lumières proches. Mon sourire est presque doux - des lueurs caressantes et conciliantes passent dans mon regard d'ébène poli, avant que je ne vienne mordiller son oreille, mes mains traîtres caressant les parties nues de sa peau, celles où les écailles ne sont pas. Si il espère que je vais répondre à ses attentes, il se fourvoie. Le bout de mes doigts effleure les naissances de ses écailles sans les toucher réellement, offusquantes dans leur danse cruelle et immorale. Puis, d'un geste, mon poing s'abat. Pas fort. Pas trop fort. J'ai heurté sa joue, et mes phalanges ont imprimés des rougeurs sur sa peau. La peau d'une de mes phalanges à craqué sous le choc ; un mince filet de sang huilé d'encre coule sous le gant, je le sang poisser mes doigts. J'observe la tâche carmine orner la joue du mutant ; pas de sang chez lui. Juste la douleur tant attendue de nos deux côtés. Ma main gauche agrippe toujours aussi fermement sa hanche, nos deux bassins presque collés. L'excitation corrosive attaque mon coeur, et je me sens partir dans un tourbillon, alors que je viens blottir mon visage dans son cou, le souffle pantelant. Les limbes de l'enfer s'ouvrent autour de nous, alors que la pluie s'abat comme des larmes d'un dieu amer et provocateur. Félicité du supplice, douleur du plaisir, je ne peux plus me passer de lui.

Il accepte tout de moi, et je l'approuve. Ce n'est pas de l'amour. C'est bien plus morbide, c'est quelque chose de nuisible pour nous deux qui nous ronge de l'intérieur. Mais je ne peux plus faire sans lui. Il est devenu une fraction de mon monde, une pièce d'un puzzle stellaire, un morceau de moi. Je voudrais pouvoir l'enfermer avec moi, le tenir sous mon joug pour toujours. Il est ma hantise, mon obsession, comme une drogue trop forte. Il est un manque dans ma vie, un vide qu'il remplit. Il est le propre creux qu'il comble en moi. Je suis avide de son corps, de sa chair, de ses répliques acides et de son humour particulier ; je suis insatiable de lui.

« Tu es mon péché, petit serpent. Nous sommes souillés jusqu'à l'os. Laisse-moi te marquer convenablement, sacrilège inconstant de mon univers » je murmure tout contre lui, le ton douloureux d'envie refoulée.

Une vague d'encre s'échappe de mon cou ; quelques gouttes glissent sous ma peau, virgule noire vivante, exsudant comme une larme pour aller se propager sur lui. Le liquide noir vient s'imprégner dans sa peau, voyageant jusque son poignet où elle prend la forme d'une silhouette de pieuvre, élégante et discrète. Mais c'est ma marque, non pas au fer rouge mais à l'encre d'obscurité. Un peu de moi en lui. Et je me fiche qu'il ne soit pas d'accord ; qu'il se débatte, qu'il crie et qu'il hurle. C'est comme ça que je l'apprécie le plus. Farouche et sauvage. Impétueux et hargneux. Je suis prêt à subir son courroux - je l'attend avec une hâte sourde, qui pulse dans mon âme. J'entâche le serpent, moi le monstre d'ombre. Je suis une sorte de diable, et je l'entraîne avec moi toujours plus loin, toujours plus bas. Quand nous arrêterons-nous ?

Quand l'un de nous aura tué l'autre, sûrement.



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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeVen 18 Juil - 12:31


Les Marques de ton intention
Ft Soren L. Johnson



Un son; un simple son et voilà que mon désespoir se mue en une rage, un dégoût de moi-même qui m’évade habituellement. Pourtant il est là, corrosif comme le plus violent des acides, courant dans mon être jusqu’au cœur de mes tripes. Ma mutation ? Oh, ça a à voir avec elle tout en aillant rien à voir avec elle à la fois. Ce n’est pas la mutation en elle-même qui pourrait provoquer un tel dégoût. Pas entre Soren et moi. Nos aberrations, ces choses qui nous montrent et nous affichent comme différent aux yeux du monde, sont ce qui nous connectent ici. Ce qui séduit et subjugue l’autre, comme une lumière attirant un papillon de nuit. Ces monstruosités qui apportent désir, plaisir tout autant que douleur, violence et passion malsaine. Elles sont une part importante, que dis-je vitale, de la fascination que l’on a l’un pour l’autre. Alors non, ce ne sont pas les effets en eux-même de ma mutation qui me dégoûte ; c’est que je ne puisse pas accéder à un de nos désir commun à cause de mon venin. Ne pas assouvir le mien pourrait presque être considéré comme une excuse pour souffrir un peu plus, pour attiser ce mélange entêtant de plaisir/douleur qui forme la base de notre relation. Ne pas combler celui de mon amant était une chose que j’abhorrai totalement. Surtout quand il s’agit de mordre dans sa peau et de goûter à son sang rendu addictif par cette encre qui le compose.

Ses mots sont comme autant de poignards me rappelant mon échec, comme si je pourrais oublier de sitôt la déception douloureuse et acide qui venait d’avoir lieu. Et je siffle, furieux, une menace à son égard de ne pas en dire plus à ce sujet. Bientôt la pluie nous enveloppe et le contact de l’eau froide sur ma peau échauffée me pousse à me tendre, délicieuse sensation mutée se mêlant à la perfection à ce cocktail illogique et disparate de ressentis à la fois corporel et émotionnel. Il continue, caressant mes écailles mais pas pour jouer cette fois ; il va bien trop vite pour apporter la moindre torture du type trop mais pas assez dont Soren raffole pour me rendre fou – ce qui n’empêche pas de me tirer un frisson. Cependant la douceur toute relative de ces caresses me met sur mes gardes. Jamais il n’utilise de douceur sans que son opposé ne me soit donné par la suite au double. Son but se fait clair assez vite et quand il l’atteint, c’est un sifflement de pur plaisir qui s’échappe de ma bouche. Mon front trouve son épaule car je ne veux pas qu’il voit mes yeux où le besoin pur et absolu de sa présence est si facilement lisible.

Ses mots m’atteignent et me parcourent comme des chocs électriques, courant directement où se trouvait sa main. Chaque scène qu’il décrivait se projetant de manière si vive et nette dans mon esprit que mes hanches bougent d’elles-mêmes pour aller à sa rencontre, tandis que de faibles gémissements s’écoulent de mes lèvres à l’instar de la pluie tombant sur nous. Puis je me fige, brutalement et sans appel, la respiration lourde. Il parle d’elle et j’ai la sensation que je vais être malade. Sensation fantôme qui passe aussi vite qu’elle est arrivée mais je ne peux m’empêcher de lui en vouloir pour cela. Comment ose-t-il parler d’une autre personne, étrangère à nos jeux damnés, durant un moment comme celui-ci, alors que toute mon attention n’est que sur lui ? C’est avec une voix rauque que je tente de rendre la plus menaçante possible, vu mon état, que je lui intime, juste à l’oreille.

"Ne parles pas d’elle !" Pas quand on est que nous deux aurais-je voulu rajouter.

Et je plantai mon regard orageux dans celui d’encre de Soren avant de les fermer brusquement en sentant sa poigne se resserrer brusquement sur moi, envoyant mon cerveau dans une confusion totale. Comment doit-il comprendre cet assaut de sensation ? Plaisir ? Douleur ? Quels signaux envoyer ? Adrénaline ou Ocytocines ? Le choix, ce n’est pas moi qui le fait au final. C’est mon bourreau, en renversant soudainement nos positions. Le mur de béton mord cruellement dans mon dos. Nos yeux se croisent une nouvelle fois, les miens se font vite perçant, fiers et défiant. Surtout défiant. J’attends de voir ce qu’il veut, ce qu’il pense, le corps frémissant d’anticipation pure. Je ne suis pas déçu – mais quand le suis-je avec lui ? Nous sommes deux entités jumelles, non, complémentaires. Je n’ai jamais été complet avant lui et ne le serai plus jamais sans lui. Une addiction si profonde et violente que rien ne pourra me faire arrêter. Pas même mon propre instinct de survie…Il est ma survie.

Ses mains me caressent. Juste assez pour attiser mais bien trop peu pour offrir une quelconque libération et c’est ce qui rend le tout si bon. L’apothéose de cet instant étant quand son poing s’abat sur mon visage, si soudainement que ma tête suit le mouvement induit, me détournant de lui alors que nos corps ne sont qu’à ça d’être le plus proche possible. Je le sens contre moi et n’est pas mieux que moi. Je veux jouer à mon tour, lui faire goûter un peu de son propre traitement mais je ne le peux, ses mains me retenant fermement et je commence à me débattre. C’est alors que je sens son encre, plus lourde que de simples gouttes d’eau, couler contre mon corps et s’insinuer vicieusement en moi pour se stopper à mon poignet. Mon regard se pose aussitôt sur l’emplacement et je vois rouge. Sa marque est là, trônant comme si elle avait tous les droits du monde d’être là, me narguant, comme si je n’étais rien de plus qu’une possession, un jouet. Mais je ne l’accepte pas, jamais. Un sifflement fort, furieux, se fait entendre entre nous et mon regard s’accorderait presque avec le ciel au-dessus de nous.

"Je ne suis pas à toi !"

Mais était-ce seulement vrai ? N’arrivait-il pas toujours à ses fins, au final ? Me marquant encore et encore, de sa bouche, de ses griffes, de son encre ?


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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeDim 20 Juil - 11:43



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Je sais. Je connais ses réactions. Je sais ce qui le touche, ce qui lui plaît ou le titille. J'aime jouer avec les mots, mais encore plus avec son esprit. Il a voulu embrasser cette fille. Il a voulu tordre mes émotions, briser mon bonheur léger de l'avoir trouvé sur son lieu de travail. J'ai envie de lui rétorquer, de n'avoir à la bouche que des mots la concernant. Je veux l'entendre gronder et cracher sa haine et son venin. Je veux qu'il ait mal autant que j'ai souffert quand je l'ai vu poser ses lèvres tentatrices sur celles si terriblement humaines de la gamine. Elle n'est qu'une enfant, elle ne connaît rien de nos jeux, de nos êtres. Elle ne sait pas ce qui se cache sous l'apparence étrange de mon cher Caleb. Moi je sais. Moi, je sais que sous ces écailles se terre une âme en pleine distorsion.

Je le veux. Il est mon salut et ma damnation à la fois. C'est étroitement liés que nous allons sûrement finir, à nous repousser et à nous attirer comme deux aimants. Ma marque lui déplaît. J'ai un petit rire sardonique, presque machiavélique. Je pourrais changer cette encre en n'importe quoi. Mais je l'ai marqué. Son corps est grêlé de ma présence noire et malsaine. Bleus et encre sont ma signature ; il accepte les uns et se devra d'accepter l'autre. Il cogne. Assez fort pour que j'en ai le souffle coupé. Je suis comme brisé, plié en deux. Je n'ai que le temps de murmurer d'une voix hachurée, haleine perdue « Tu ne l'es pas, ou tu ne veux pas l'être ? » que je suis violemment poussé au sol.

Mon corps amorti la chute, mais des arcs de douleur électrique et brûlante parcourt tout mon être. J'émets un hoquet lorsque mon souffle se libère sous la force du choc, puis j'inspire, la respiration sifflante, en émoi. Il est dessus, et je sais ce qu'il fait. Il veut me dominer, me faire croire que c'est lui qui a l'ascendant. Intensité, brûlure internet et philosophique, torsion de mon être face à son regard. Et puis, tout se déverse, tout se transforme. La pluie autour de nous résonne comme mon coeur, mais je me fiche de ce qui se trame au dehors de notre bulle intime. Je n'ai d'yeux que pour lui. Je n'ai de corps et de coeur que pour lui.





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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeLun 21 Juil - 11:16


Les Marques de ton intention
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Sa question, insidieuse, ne fait qu’alimenter ma fureur face à cette marque et le pire, c’est qu’il la pose alors qu’il connait parfaitement la réponse. Plus que simplement être sa marque, cette tâche d’encre dans ma peau est la preuve physique de ce qu’il se passe entre nous, que tout ceci est réel et tangible. Pas que je ne prenne ça comme un rêve tordu voué à se terminer d’une façon ou d’un autre, loin de là, mais accepter cette marque est accepter que ce qu’il me fait m’est vital. Oh, j’ai envie de lui, une envie irrépressible et dévorante qui me rend incohérent et presque fou, ceci est une certitude que je ne nierais pas. Cependant, il est le seul, l’unique que je laisse me manipuler ainsi, avec tant de violence, de passion et de possessivité. Lui seul arrive à me rendre fou de désir tout en me faisant mal. Quiconque tenterait de me faire la même chose se retrouverait à l’hôpital avec bien plus que des bleus…Voir directement à la morgue. Je ne dis pas qu’avec mes précédentes conquêtes j’étais un ange de douceur et de tendresse, j’ai toujours été passionné dans mes ébats, mais jamais à ce point, comme si Soren avait réveillé un monstre tapis en moi que lui seul sait manipuler.

Mais je lui fais payer son audace par une audace de ma propre idée. Je sais qu’il aime toucher, manipuler à sa guise et dominer. C’est dans sa nature, il est un prédateur que rien n’arrête, obsessionnel dans sa possessivité, passionné et violent avec ses amants, refusant de se laisser faire. Alors je le retiens, je lui refuse les contacts qu’il réclame, hormis un, qui, je le vois à ses yeux, le tournent doucement mais sûrement en cette bête que j’attends toujours avec tant d’impatience. C’est aussi ce que cette marque représente : ma soumission totale et complète à cet homme. Oui, vous avez bien compris, moi, Caleb Morgan, à qui personne ne dicte la conduite habituellement, je me soumets volontiers au bon vouloir de cet homme. Je ne suis pas docile, je ne suis pas facile et je me débats mais, au fond, je finis toujours par lui offrir ma soumission. Il le sait et ce n’est qu’une question de temps avant que ce soir ne prenne le même chemin.

Il se débat sous mes mots, cherchant à reprendre le dessus sous mes mots tentateurs. Après tout je suis un serpent, je sais utiliser mes dons. Sa voix, ou plutôt se grognements, son comme une musique à mes oreilles qui me dit que j’arrive à mes fins. Il me menace, mais est-ce vraiment une menace quand la punition est ce que l’on attend le plus ? Car je lis dans ces yeux tout ce que sa simple phrase n’a pas dit et pendant quelques secondes encore, je continue de le défier, lisant ce qu’il pense ê des menaces qui ne sont que des promesses à mes yeux. Son mouvement me prend par surprise et je m’immobilise au-dessus de lui, le temps de retrouver un semblant de contrôle qui m’échappe un peu plus lorsqu’il reprend la parole. Le dilemme qu’il me pose est cornélien. Je ne bouge plus, je l’observe, afin de peser le pour et le contre de chaque option. Si je voulais être honnête, je veux qu’il mette sa menace à exécution, je suis bien trop loin de l’équilibre mental et émotionnel pour pouvoir partir comme cela, une envie béante restant inassouvie. Sauf qu’en même temps, je ne veux pas que tout ceci se passe ici, dans cette cour extérieure si près de mes collègues. Je ne veux pas qu’ils me voient comme cela, débauché et pécheur, car ceci n’appartient qu’à nous, dans l’intimité de nos draps respectifs. Cela me donne une idée, une solution même, à ce cruel dilemme qu’il me pose.

Je souris, lascif et aguicheur, alors que mes mains lâchent les siennes pour remonter le long de ses bras jusqu’à son torse où elles s’arrêtent. Non, je ne le relâche pas tout de suite, mais il saura que quelque chose a changé. Mes doigts se font caressants alors que me voix prend vie. Amusée et moqueuse.

"Et dire que je te pensais intelligent…Il y a une solution qui plaira à tout le monde. Si tu penses pouvoir attendre encore un peu, ramènes-moi chez toi." Je me penche pour lui parler juste à l’oreille "Là-bas, tu pourras me faire tout ce que tu souhaites et plus encore. Pas de risques qu’on soit vus…Tu ne voudrais pas que d’autres me voient, ivre de plaisir et de désir, même si c’est par ta faute…N’est-ce pas ? Cela pourrait donner des idées à certains." Je lui mordille l’oreille pour la forme.

Je sais quels arguments utiliser pour le faire penche dans ma direction, à défaut de le soumettre. Jouer sur sa jalousie et possessivité chronique est une valeur sûre. Après, je ne peux jamais être sûr de rien avec lui mais c’est un risque que j’accepte de prendre. Suite à ces mots, je me relève, douloureusement conscient que mon corps réclame son contacte, son corps contre le mien, mais je résiste et me tourne.

"Je te laisse le choix, si j’atteins la porte sans que tu m’ai donné ta réponse, je prendrais cela comme un non, et on attendra la prochaine fois. Dans le cas contraire…"

Je laisse ma phrase en suspens avec un léger mouvement de main. Je n’ai pas besoin d’expliciter. Il sait ce que ça veut dire, on le sait bien mieux que n’importe quoi d’autre. Je commence à avancer vers la porte, démarche souple et aussi gracieuse qu’elle puisse l’être aux vues de ma situation actuelle. Je l’attends. Mon corps espère qu’il dira oui, ou du moins qu’il m’arrêtera avant que je n’atteigne cette porte. Sinon, quelqu’un fera les frais de ma frustration ce soir et je plains cet inconnu qui croisera mon chemin. Car je ne ferais qu’assouvir un besoin physique, alors que ce que je partage avec Soren transcende le simplement physique. C’en est une grande part, mais pas seulement, et quiconque d’autre ne serait qu’un ersatz de ce que je pourrais avoir avec l’autre mutant.
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MessageSujet: Re: Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]   Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Icon_minitimeVen 15 Aoû - 9:56



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WITH MY LIPS AND MY VIOLENCE
IT'S THE ONLY WAY I KNOW


L'ondée semble calme comparée à nos heurts explosifs. Nos deux corps et nos deux esprits s'entrechoquent comme deux bâtons de dynamite. Je ne contrôle rien, mais mon regard n'en dit pas moins. Le serpent a toujours su attiser ce feu en moi - ces braises ardentes qui me rongent de désir et d'amertume. Je me débats, un peu. Pour le jeu. Si je me laissais totalement faire, ce ne serait plus aussi drôle, non ? Et je déteste l'idée d'être totalement passif - il n'y a rien de distrayant quand le gibier cesse de vouloir s'échapper. Le contact de Caleb m'électrise. Je sens de légers frissons me parcourir, prémices de délices imaginaires. Il n'osera rien me faire, pas ici. Mais c'est si bon de l'imaginer. Il relâche tout doucement ses pressions, pour poser ses mains sur mon torse. Je m'immobilise - j'attends. Comme le loup à l'affût ; il va dire ou faire quelque chose. Et je n'ai nul intérêt d'en louper ne serait-ce qu'une seule miette.

Ses mots sont ensorcelants. Sa voix, qui vient se loger près de mon oreille, vient créer des volutes d'air tout contre ma peau. Modulations d'un timbre que je connais pas coeur, tout comme son corps. Je ferme les yeux, pour les simples et bonnes raisons que j'imagine ce qu'il me dit en même temps que je réagis à ce qu'il me fait. Il m'exalte par son toucher, et ses lèvres m'affolent comme il n'est pas permis. Non, effectivement, il marque un point : je refuse que quiconque le voit durant l'acte. Même si c'est malsain, entre nous, je me refuse à le partager. Du moins quand je suis là. Il n'y a nulle fidélité entre nous, mais comme un accord tacite - du moins je le croyais. Ce baiser, avec cette fille, valse dans ma tête comme une ritournelle démoniaque. Je vais lui faire payer cet affront. Soudain, je suis seul, étalé sur le sol, mes cheveux mouillés collés à mon front. Je me redresse aussitôt, d'un bond agile, et passe futilement mes mains sur mes vêtements - je suis uniformément humide. Au diable mon apparence. Je ne me soucie que d'une chose - le serpent à mes côtés.

Je l'écoute d'une oreille, feignant d'être distrait par mes gants aux bouts des doigts percés. Je le vois du coin de l'oeil s'éloigner, et en quelques pas, je suis derrière lui. Je n'ai aucune hésitation à lui prendre l'épaule, à l'obliger à se tourner vers moi. Ma voix est comme coincée dans ma poitrine, rauque, animal grondant d'une modulation qui n'est qu'à moi.

« Rejoins-moi après ton travail. Tu sais où venir. » .

Mes paroles sont aussi brutales que ma façon de l'adorer. Mais je sais que notre nuit risque d'être mouvementée. J'ai envie de lui, de bien des façons. Mon regard d'encre le transperce encore, juste quelques secondes, comme pour graver son visage. Puis je le dépasse et franchis la porte avant lui. Pas de baiser, pas d'au revoir. Nous n'avons pas besoin de ça - nous sommes au-delà de ce genre de romantisme pathétique. Dans ce couple étrange que nous formons, il n'y a pas la nécessité de faire semblant. Nous n'avons jamais été attirés par l'illusion de la société ; nous nous aimons à notre manière, brutale et violente. Mais ce n'en est pas moins une espèce d'amour, étrange et borné, têtu. Une obsession qui vient jusqu'à me hanter la nuit.

Je reviens dans les couloirs ; je n'ai plus grand chose à faire ici, à dire vrai. Je vais récupérer les dernières affaires que j'avais laissé dans mon impatience à jouer avec Caleb, et empressement à rentrer chez moi me fait sourire. Il n'y a que lui pour me presser ainsi. Je grimace en sentant les endroits où il m'a touché, frappé. Je le veux tout entier - plaisir, douleur, désastre, félicité. Qu'il soit tout entier à moi. Je salue les gens que je croise avant de sortir devant le studio. Ma moto m'attend là, sagement, instrument de métal et de tôle que j'affectionne particulièrement. La vitesse va me griser plus encore, et je compte bien attendre Caleb comme il se doit.

Parce que je ne connais qu'une seule façon de l'aimer, ma façon tordue et bizarre. Nous nous attirons comme des planètes, quitte à nous détruire simultanément. Je ne sais si j'aimerais qu'un jour, cela disparaisse pour que l'on devienne plus normaux - et si, en devenant un véritable couple, en cessant de se faire du mal, on cessait aussi de se plaire ? Je secoue la tête, avant de mettre le casque sur mon crâne - et mes pensées s'échappent au son de mon moteur. Rejoins-moi vite, mon petit serpent.




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Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\  Violence & contenu choquant & Hide][Terminé] Vide
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Les marques de ton attention. ♣ Caleb [/-16\ Violence & contenu choquant & Hide][Terminé]

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