AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Les quatre filles du Docteur Frankenstein

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage

Invité
Anonymous

Invité




Les quatre filles du Docteur Frankenstein Vide
MessageSujet: Les quatre filles du Docteur Frankenstein   Les quatre filles du Docteur Frankenstein Icon_minitimeLun 20 Juin - 15:52


•.•.•

Les cours de la journée étaient enfin terminés. Non pas qu'ils soient longs mais les horaires éclatés dilataient ma journée à l'infini alors que j'aurais gentiment pu rentrer au Garden sans demander mon reste. Les gens ne me dérangeaient pas mais la perspective de perdre le contrôle et de soudain adopter la couleur de ma tablette ou de mon stylo ne m'enchantait pas particulièrement. Aussi est-ce plutôt heureuse et de bonne humeur que je remballai mes affaires avant de prendre le chemin du retour et de débarquer chez nous après un brin de marche. Marche au cours de laquelle j'avais repéré une tête connue qui m'attendait devant le magasin, sans doute puisqu'elle savait que j'allais arriver. •.•.• Alors, les livraisons ont été bonnes ? Pas de meurtre à la boutique ? •.•.• M'enquis-je avant d'emboîter le pas à Enora et de rentrer dans notre antre. Un regard circulaire pour analyser l'état des lieux ; une Shane visiblement au bord de l'explosion face à une cliente au débit de paroles impressionnant. •.•.• Bien le bonjour Madame, Shane. Tout se passe bien ? •.•.• Question plus rhétorique qu'autre chose vu que j'avais une belle idée de la réponse, en fait. Ca ne frôlait pas le bain de sang mais au moins la crise de nerfs. Bonjouuuuuuuuur l'ambiance. Et qu'elle ne vienne pas dire « Madame Shane » en donnant du « Madame Daphné », j'avais mis une virgule orale. Si si. Bref.

•.•.• Tu veux que je m'en charge ? Sinon, file-moi la liste des commandes, merciiii. •.•.• Murmurai-je avec un enthousiasme sans doute trop visible pour que les foudres de Shane ne m'atomisent pas la seconde suivante maiiis bon ... •.•.• Que je goupille pour mes révisions, tu vois ? •.•.• Mmmm ... Peut-être aurai-je dû garder ça pour moi, me direz-vous ... Enfin, dieu soit loué, elle contrôlait les jolies fleufleurs, elle n'était pas une bombe humaine. Sinon, adieu boutique, adieu nous. Triste fin. Non ? C'est alors que le carillon eut le bon ton - hrm - de carillonner - logique, pour un carillon ; il aurait aboyé, je me serais posée des questions ... encore que ... Léon devait roupiller à l'étage mais soit - et je tournai mon regard vers le nouvel arrivant. Ou la nouvelle arrivante ?

•.•.•
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les quatre filles du Docteur Frankenstein Vide
MessageSujet: Re: Les quatre filles du Docteur Frankenstein   Les quatre filles du Docteur Frankenstein Icon_minitimeMar 21 Juin - 0:16


Journée ordinaire au Garden. Clientèle aussi pénible et ridicule que d'ordinaire. Stupidité, emmerdement, acharnement. Et Agacement pour Shane qui oscillait entre souhaiter la fin du monde immédiate et irrémédiable et l'extinction sans appel de la race humaine. Après le "Est-ce vous avez un arrosoir capable de remplir un et un seul pot de fleur" et le "Pourquoi avoir disposé vos deux gardénias de la sorte ? Pourquoi ne pas les séparer ?" (Ce à quoi Shane avait répondu respectivement "Vous aurez qu'à pisser dans le pot si vous avez pas assez" et "Vous auriez préféré que je les dispose dans vot' cul ?") était venu le:
▬ Vous pensez que ce dahlia survivrait dans un coin de mon salon ? Sachant que je suis exposée à l'Est et qu'il ne baignera dans la lumière du soleil qu'en début de journée.
Shane roulait des yeux effarés face aux questions sans sens aucun que lui posaient ses clientes. A chaque fois, celle qui entrait semblait plus stupide que la précédente et il fallait toute la volonté du monde à la jeune fleuriste pour éviter d'exploser. Elle scella toutefois ses lèvres d'un sourire commercial, les dents serrées et laissa son regard dériver sur ledit dahlia... Qui avait déjà gagné un centimètre sous le coup de la pression. Une grimace succéda à l'air de vendeuse au baobab coincé dans le postérieur. Si elle ne se contrôlait pas plus, le Garden finirait pas ressembler à la forêt Amazonienne. Bien qu'elle n'ait aucune idée de l'air que pouvait bien avoir la forêt.
Des yeux, Shane chercha désespérément Lullaby ou même Daphné (Non pas Enora, ça ne serait pas bon pour la cliente...) avant de froncer les sourcils. Non mais... C'est vrai que Daphné remplaçait la tapisserie à la Fac, qu'Enora était partie livrer ses fleurs et que Lullaby, charmante enfant, l'avait plantée avec une cliente affreusement chiante pour aller dieu seul savait où, et a vrai dire, elle aurait bien pu tirer un coup en passant, ça ne serait pas plus mal, histoire que ça lui détende le baobab... Enfiiin bref.
Voilà que Shane était donc seule, comme une grosse merde, à toiser l'insupportable consommatrice, dardant sur un elle un regard de braise (Hahaha). Elle inspira profondément, ferma les yeux et...

▬ Bien le bonjour Madame, Shane. Tout se passe bien ? Avait fait la voix bien connue de Daphné, succédant au tintement du carillon.
Shane avait coulé un regard façon poisson mort sur la Camélia, suivie d'Enora, étranglant de justesse un "Non, ça ne va visiblement pas, je vais lui exploser sa face de chou-fleur... Et toi, va crever ailleurs" au fond de sa gorge. De nouveau, la fleuriste inspira profondément et calmement. Elle reporta son attention sur la cliente, qui tenait toujours son dahlia, arborant l'air perdu d'une truite agonisante.
▬ Oui je pense qu'elle survivra. Si elle crève vous viendrez en chercher une autre. Il vous faut quoi d'autre ? hasarda-t-elle en espérant que la réponse se rapproche plus ou moins d'un 'Rien, c'est bon'. Etrangement, Shane avait beau être la fleuriste la moins charmante de tout New York (Et je ne pense pas m'avancer excessivement en l'affirmant), leur petite boutique fonctionnait bien. La faute au bouche à oreille et éventuellement aux talents de ses propriétaires. Allez savoir. En tout cas, les clients ne venaient certainement pas pour le plaisir de s'en prendre plein la gueule pour deux fleurs. Ou si c'était le cas, les Bella donna devaient peut-être envisager de diversifier leurs activités...
▬ Tu veux que je m'en charge ? Sinon, file-moi la liste des commandes, merciiii. souffla alors Daphné, ayant soudainement baissé le volume. Que je goupille pour mes révisions, tu vois ?
Avec une lenteur calculée, se laissant ainsi tout le loisir d'hurler intérieurement, Shane se tourna vers la Camélia, cherchant un semblant de soutien dans les yeux d'Enora. Même un simple "Ne défonce pas la tronche de la prof à lunettes, on a besoin d'elle, quand même"...
Elle attrapa son bloc-note listant les commandes futures, rempli de dessins nettement moins catholiques que les croquis de compositions florales entre deux prix et deux noms de rue et s'apprêta à le lancer sans délicatesse aucune à la tête de Daphné.
▬ Tiens. Et tu goupilleras tes révisions av... amorça-t-elle avant de se tourner vers la nouvelle arrivante.
▬ Ben diiiiis donc ! Lulla c'est pas trop tôt, t'a poinçonné en route ou quoi ?! Tu pourrais penser à nous quand même. Hé ! Jte parle ! Putain...
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les quatre filles du Docteur Frankenstein Vide
MessageSujet: Re: Les quatre filles du Docteur Frankenstein   Les quatre filles du Docteur Frankenstein Icon_minitimeMer 22 Juin - 22:12


Livraisons de mes fesses. Conduire. Eviter les flics. Conduire une stupide camionnette de livraison sur laquelle trônait un slogan ridicule et le numéro de téléphone du magasin. Faire des risettes à des ménagères à bigoudis qui fondaient en larmes/jouaient les surprises/la regardaient avec autant de vivacité qu’une méduse morte depuis deux semaines (rayez la mention inutile). Enora arrivait même à se montrer charmante, quand elle voulait, histoire d’entretenir un minimum de bonnes relations avec les clients. De préférences mâles, jeunes et célibataires. Parce que pour ça, on pouvait pas trop compter sur Shane et sa légendaire amabilité… Même les plantes, elle était capable de les insulter. Ce qu’elle faisait régulièrement, par ailleurs.

Ronchonnant toujours intérieurement – la vérité, c’est qu’elle allait beaucoup moins vite en camionnette qu’en moto – Enora se gara sans prêter attention aucune aux autres usagers, faillit causer un embouteillage, et tranquillement, sortit en sifflotant, titubant sous le poids d’un crétin de … c’était quoi, ce truc ? Un baobab ? Vivement que l’une de ses comparses se marie, qu’elles aient enfin un homme à tout faire.
En parlant de mariage … Oh, mon dieu ! Enora failli tout lâcher sur le trottoir, manquant d’écraser un caniche, pour rentrer séance tenante dans la librairie et hurler sa joie aux oreilles de Lullaby. Non, parce que ce qu’elle voyait, là, par la vitrine, ça ressemblait très fort à un homme faisant des avances à sa petite Lulla, sa petite coincée intelligente, et wow ! Elle avait pas l’air à l’aise. Ouch. Enora se demanda un instant si elle devait rester là, plantée comme une potiche, à attendre que les foudres de Lulla se déchainent pour ensuite planquer le cadavre, ou si elle devait se ruer dans la boutique de fleurs pour hurler sa joie à l’idée que Lullaby se soit enfin trouvé un copain avec qui faire des galipettes. Bon, c’était ce crétin de Jaime, mais on faisait ce qu’on peut, et tous les pectoraux du monde étaient bons à prendre, en l’occurrence. Ou presque.

« Hé, les grognasses ! » annonça-t-elle en débarquant dans le petit local surchargé. Difficile à croire, mais des fois, trop de fleurs tuait la fleur. Niveau odeurs surtout. « Oh, bonjour, » continua-t-elle en croisant la cliente qui sortait. Et bim. Une de moins. S’arrêta pour regarder Shane et Daphné, qui semblaient sur le point de commencer une bataille de pots de fleurs. Si ça pouvait les persuader d’ouvrir une salle de catch, à la place, ça ne serait pas un grand mal. En attendant, elle leur fit coucou de la main et se percha sur le comptoir, en s’éclatant une fesse au passage. Note personnelle : faire plus de sport. Du catch dans la boue, par exemple. Des volontaires ?

Elle s’apprêtait à lancer ses informations hautement confidentielles à la face du monde et à les regarder se battre avec, quand la principale intéressée – donc Lullaby, si vous avez bien suivi – entra à son tour en trombe avant de se barrer vers l’étage sans même leur jeter un regard. Hé bé. Elle avait l’air furieuse, ce qui donnait des arguments supplémentaires à Enora, dans la série « notre voisin est un insupportable snob ». Si c’était ça la Lullaby-dévergondée, elle aimait mieux l’ancienne. Shane aussi, apparemment.
« Ben diiiiis donc ! Lulla c'est pas trop tôt, t'a poinçonné en route ou quoi ?! Tu pourrais penser à nous quand même. Hé ! Jte parle ! Putain... »
Enora secoua la tête. « Woooohoow, Lulla ! » appela-t-elle d’un ton vexé. Enora n’aimait pas être snobée. « Rapplique ! Il s’est passé quoi, t’avais l’air bien partie avec ton libraire de génie ? » Ou génie de libraire. Au choix. Si on avait laissé Enora parler, elle aurait dit « triple crétin égocentrique et narcissique imbu de sa (fort jolie, au demeurant) petite personne ». Mais en l’état actuel des choses, on ne lui avait pas demandé son avis. Elle eut un signe des épaules pour indiquer son désespoir aux deux autres. Est-ce qu’elle ne ferait pas mieux d’aller vérifier à côté s’il fallait planquer un cadavre ? C’aurait été dommage, quand même, Lullaby avait l’air si près du but.
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les quatre filles du Docteur Frankenstein Vide
MessageSujet: Re: Les quatre filles du Docteur Frankenstein   Les quatre filles du Docteur Frankenstein Icon_minitimeMer 22 Juin - 23:03


    Sortie de la librairie, Lullaby n'avait plus vraiment conscience de ce qui se passait autour. Les dents enfoncés dans sa lèvre inférieure, elle essayait de se convaincre qu'elle venait de faire un cauchemar. Que non, Jaime ne lui avait pas fait des avances plus que claires, et que non, elle n'avait pas perdu le contrôle en renversant un verre d'eau. Leur baiser n'avait duré qu'un pouillème de seconde, et elle avait tout renversé. Que ce serait-il passé s'il avait cherché à la retenir plus, voire, pire, à obtenir plus ? Dépassée, elle s'était arrêtée sur le trottoir, les yeux dans le vague. Distraitement, ses doigts vinrent caresser ses lèvres, et elle secoua la tête. Ça n'allait pas, ça n'allait pas du tout même. Bordel, mais pourquoi avait-il fallu qu'il gâche tout ? Elle aimait tellement être avec lui, partager ces moments, silencieux, ou de débats violents. Il faisait partie de ce monde qu'elle était arrivé à se reconstruire, et le perdre … Elle se fit bousculer par une dame, gifler par les branches d'un palmier, et reprit violemment contact avec la réalité. Et la réalité était qu'elle se tenait, comme une grosse paumée devant la porte de sa propre boutique, enfin, « sa » à un quart du terme, comprenez le comme ça, et que ça devenait ridicule comme situation. Tellement ridicule qu'elle sentit une vague de colère monter en elle, d'énervement, incompressible, et qu'à rester dehors, ça pouvait devenir dangereux.

    Poussant la porte un grand coup de la main qui ne tenait pas les livres, elle entra en coup de vent dans la boutique, manquant de se manger une composition florale particulièrement exubérante qui bouchait le passage. Un peu vigile floral, en quelque sorte. Maugréant, elle l'écarta d'un coup, d'un seul, avant de poursuivre son chemin. Super, la joyeuse troupe était là au complet, mon Dieu. Elle les adorait, ses trois folles, n'allez pas croire, hein, elle se serait fait couper en deux pour elles, mais simplement, là, elle n'était pas d'humeur à supporter leurs piques incessantes, qu'elle appréciait d'ordinaire même si certaines l'énervaient, mais qui rendait leur quotidien si intéressant et si pimenté. Cependant, elle trouvait qu'elle avait eu droit à suffisamment de piment pour aujourd'hui, tout ce qu'elle voulait c'était monter dans sa chambre et donner de grands coups rageurs dans son oreiller comme une gamine, ou se prostrer et se persuader que tout cela n'était qu'un cauchemar? On pouvait toujours rêver, non ? Aussi choisit-elle une technique dangereuse, certes, mais elle ne se voyait pas faire autrement, elle n'en avait pas la patience, elle fonça, tornade faisant voleter quelques feuilles/tiges sur son passage. Elle manqua même d'écraser la queue de son chat, Cam, qui miaula de protestation. Pour l'instant, vraiment rien à foutre, elle voulait juste passer sous les radars et qu'on lui foute la paix. Autant demander à trois loups affamés de ne pas voir un petit agneau saignant à grosses gouttes leur passant sous le nez, pas vrai ? Enfin, elle en comptait surtout deux. La première se manifesta juste avant qu'elle n'attrape la poignée de la porte cachant les escaliers menant à leurs appartements (entendre par là quatre chambres assez délabrées, une salle d'eau, une cuisine à faire peur et un salon jonché de trucs étranges tout partout):

    Ben diiiiis donc ! Lulla c'est pas trop tôt, t'a poinçonné en route ou quoi ?! Tu pourrais penser à nous quand même. Hé ! Jte parle ! Putain...

    Sa main se crispa sur la poignée, et la totalité de l'eau du vase qui trônait sur le comptoir histoire de faire « échantillon sain de tout ce bordel que nous vendons » gicla à la figure de celle qui venait de prendre la parole. Si elle l'avait fait exprès ? C'était peu probable, mais cette « chose » qui montait par vagues en elle frappait toujours fort à propos, comme pour la défendre, alors allez savoir si ce n'était pas elle, tout simplement. En tous cas, elle choisit, pour une fois, de ne pas répondre, même si elle aurait d'ordinaire balancé un « poinçonne toi le cul avec tes lilas et fous moi la paix » serait sorti tout seul. Là, elle n'avait aucune envie de déserrer les dents, elle risquait d'exploser, surtout le thème que Shane avait lancé, frappant pour une fois diablement juste. Ce qui fit d'autant plus mal. La poignée failli s'arracher de la porte quand elle la tira, elle était un peu rongées par les termites, en même temps, et la claqua derrière elle d'un coup rageur. Ce ne fut que quand elle commença à grimper les marches quatre à quatre que le cri de la deuxième louve la frappa de plein fouet.

    Woooohoow, Lulla ! Rapplique ! Il s’est passé quoi, t’avais l’air bien partie avec ton libraire de génie ?

    Elle manqua de rater une marche, surtout qu'à ce moment là, la saucisse sur pattes de la troupe, j'ai nommé Léon, avait décidé de descendre de façon pataude les escaliers, juste dans les pieds de Lullaby, qui manqua de lui marcher dessus, essaya de l'éviter … et elle perdit l'équilibre. Elle ne comprit pas ce qui lui arrivait, et dévala les escaliers sans faire un seul mouvement pour s'arrêter. Ce ne fut que quand elle percuta la porte qui s'ouvrit sous le choc qu'elle comprit sa douleur. Elle s'écrasa au sol, juste à côté du comptoir. Fort heureusement, sa tête ne heurta pas le plancher avec violence, cette rencontre fut amortie par l'un des deux livres qui était tombé juste au bon endroit. L'autre avait valsé elle ne savait pas où, et d'ailleurs, pour l'instant, elle s'en fichait. Souffle coupé, sonnée, elle resta au sol, vaincue par une envie de pleurer ou de s'énerver un bon coup, elle ne savait pas vraiment. Mais quelle vie de merde, bordel ! Voyant trente six chandelles, elle aperçut le pied d'Enora, pas loin d'elle, ce qui la ramena à sa surprise, qui avait conduit au reste. Prenant sur elle pour arriver à décoller ses lèvres sans hurler, elle grinça :

    De quoi tu parles ? Qu'est-ce que tu as vu ?
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Anonymous

Invité




Les quatre filles du Docteur Frankenstein Vide
MessageSujet: Re: Les quatre filles du Docteur Frankenstein   Les quatre filles du Docteur Frankenstein Icon_minitimeDim 10 Juil - 19:29


•.•.•


Retourner à la maison n'était pas le synonyme parfait de calme, c'était une certitude. Si on était au moins chez soi, le « home, sweet home » se faisait la malle entre les éclats de voix et les parfums capiteux. Pourtant, je n'aurais échangé pour rien au monde cette maison de fous. Même si d'aucuns restaient persuadés que, un jour ou l'autre, l'une de nous y laisserait la vie.

Vérifiant d'un coup d'œil rapide que Shane n'avait pas vicieusement proposé un fruit à notre cliente pour l'étouffer de l'intérieur par une pousse inopinée de poirier, pommier ou autre joyeuseté, je m'approchai pour récupérer le carnet de commandes et planifier mes tâches à venir, après que Shane eut réglé son compte à la cliente. Enfin, façon de parler. •.•.• Oui je pense qu'elle survivra. Si elle crève vous viendrez en chercher une autre. Il vous faut quoi d'autre ? •.•.• Je glissai ainsi rapidement ma requête, avant que la cliente ne fasse de même avec une demande supplémentaire ou le montant dû. Les gestes lents et presque précautionneux de Shane - sans doute le truc le plus angoissant dans la scène, parce que le soin et la dem- ... bon bon, je me tais UU - m'alarmèrent suffisamment pour me faire reculer d'un pas, mesure de prévention salvatrice, en cas de. Une graine dans le décolleté ou les manches, c'était si vite arrivé. •.•.• Tiens. Et tu goupilleras tes révisions av ... •.•.• Et, là, elle me balançait un sachet de machins louches et je finissais étouffée par des lanières vertes.

D'ailleurs, j'entendais déjà une musique céleste résonnant doucement à mes oreilles. Non ? •.•.• Hé, les grognasses ! •.•.• Ah non ! Ce n'était que le carillon. Et ... •.•.• La délicatesse faite femme ... •.•.• Raillai-je, accueillant Enora comme il se devait, si si. •.•.• Bonjour. •.•.• Nouveau tintinnabulement annonçant un départ et ... •.•.• Ben diiiiis donc ! Lulla c'est pas trop tôt, t'a poinçonné en route ou quoi ?! Tu pourrais penser à nous quand même. Hé ! Jte parle ! Putain... •.•.• Woooohoow, Lulla ! •.•.• Bon sang, elle nous fait quoi, là ? Lulla. •.•.• Hélai-je d'un ton sans appel, relent de mes responsabilités au club de lecture, autorité vieillie et surannée qui n'avait plus guère cours ici.

Non seulement, je ne comprenais pas grand-chose, ce qui m'agaçait autant que m'inquiétait, mais, en plus, je sentais venir l'orage. Hélas, j'étais fleuriste, pas bergère, donc les moutons continueraient à s'égayer avant de se sauter à la gorge. Parce qu'au Garden, c'était bien connu, les brebis n'étaient que des loups déguisés. •.•.• Rapplique ! Il s’est passé quoi, t’avais l’air bien partie avec ton libraire de génie ? •.•.• Le libraire ? Qu'est-ce qu'il- ... •.•.• Les mots moururent sur mes lèvres alors qu'un vacarme notoire vrombissait de l'autre côté de la porte. Purée, ça y est, on l'avait énervée et les canalisations explosaient une à une sous la pression de l'eau. C'est plus qu'une ardoise qu'on aurait à éponger auprès des proprios voisins ... UU

M'attendant à voir surgir un torrent d'eau sauvage, je me retrouvai nez à nez avec une Lulla' vautrée au sol et un Léon lui léchant copieusement les joues. •.•.• De quoi tu parles ? Qu'est-ce que tu as vu ? •.•.• Et toi, montre-nous si tu n'es pas blessée, aussi. Physiquement et mentalement parce que vu ta tête ... •.•.• Lâchai-je avec mon habituelle franchise avant de me pencher près d'elle et lui proposer mon bras afin de l'aider à se relever.

•.•.•
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé






Les quatre filles du Docteur Frankenstein Vide
MessageSujet: Re: Les quatre filles du Docteur Frankenstein   Les quatre filles du Docteur Frankenstein Icon_minitime


Revenir en haut Aller en bas
 

Les quatre filles du Docteur Frankenstein

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
• RAGE AND SERENITY™ • :: SALLE D'ARCHIVES :: ARCHIVES : ANCIENNES VERSIONS :: ANCIENS SUJETS RP-