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 In the name of my misery

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In the name of my misery Vide
MessageSujet: In the name of my misery   In the name of my misery Icon_minitimeLun 13 Oct - 20:57




C’est incroyable comme la vie d’une personne peut basculer d’un seul coup, si soudainement. Cette pensée ne quittait plus Joshua depuis son arrivée à l’institut. Elle le hantait même. Pourtant, tout se passait bien, du moins autant que possible...Disons qu’il s’était attendu à bien pire. Joshua n’avait jamais eu aucun problème pour s’intégrer où que ce soit. Et il n’avait jamais été du genre à montrer un quelconque signe de tristesse, de nostalgie, ou de toute autre émotion du même acabit. A dire vrai, depuis qu’il était « officiellement » devenu un pensionnaire de l’école, il s’était même efforcé de ne faire preuve d’aucun sentiment négatif. Il faisait des efforts pour adopter un comportement généralement sympathique, avec un sourire constamment scotché au visage. Ce n’est pas qu’auparavant il n’était pas quelqu’un de très agréable, mais cela avait toujours était dans son caractère de laisser libre cour à ses émotions, de se montrer direct, sans rien filtrer. Filtrer. C’était bien ça le mot. Il devait filtrer toutes ses pensées, faire attention à toutes ses paroles, à tous ses gestes. Il avait bon espoir que sa vie ici puisse se passer sans accros, mais il était bien conscient que c’était sans doute naïf de sa part. Son caractère ne le lui permettrait certainement pas. Les colères, les peurs, et les doutes qu’il avait fait taire jusqu’à présent, nul doute qu’ils finiraient par lui exploser au visage (et à celui des autres, accessoirement). Ou alors il finirait par souffrir d’un ulcère. Etrangement, il préférait la première option.

C’était surtout le soir que son moral était au plus bas. Lorsqu’il se retrouvait dans son lit, dans cette chambre qui ne lui était pas encore familière. Lorsqu’il n’y avait plus rien d’autre à faire que de fermer les yeux, de laisser tomber son masque de gaieté et d’attendre impatiemment le sommeil qui le fuyait. Il ne se sentait jamais aussi seul et désespéré qu’en ces moments-là. Il n’avait jamais apprécié la solitude, mais à présent, elle était sa pire ennemie. Voilà pourquoi il faisait tout son possible pour être toujours entouré, toujours occupé, durant la journée. Les cours, les connaissances (il ne pouvait pas encore considérer qui que ce soit comme son ami. Et cette pensée le faisait inévitablement se demander s’il en avait déjà réellement eu, des véritables amis), tout ça lui permettait de ne pas avoir le temps se poser trop de questions. Mais il lui était impossible d’éviter l’introspection amenée par ces inéluctables instants de solitude. Il n’en avait pas dormi la nuit dernière. Sa vie avait changée du tout au tout, comment pouvait-il ne pas y penser ? Rien que cette idée suffisait à le vider de toute son énergie.

Il était encore tôt, la journée venait à peine de commencer. Mais il pouvait déjà affirmer qu’il aurait mieux fait de rester couché. Le fait même de faire une nuit blanche était annonciateur d’un mauvais jour. Le repos c’est sacré. Il avait été privé de ses dix heures minimum de sommeil quotidien (que voulez-vous, chacun a un rythme différent, et le sien lui interdisait habituellement de quitter son lit avant une certaine heure. Et vivre dans une école ayant quelques avantages, cela ne posait d’ordinaire aucun problème), puis, question de bien continuer sur sa lancée, le verre de jus d’orange qu’il avait pris un peu plus tôt au petit-déjeuner avait décidé de lui glisser des mains et de se suicider sur la carrelage de la cuisine. Après avoir nettoyé consciencieusement, et non sans avoir pris le temps de maudire ledit verre sur 99 générations, il s’était rendu en traînant des pieds jusqu’au salon, où il s’était affalé sur l’un des canapé. D’habitude, Josh était le type de garçon à toujours faire attention à son image, mais à cet instant, son manque de grâce et le fait qu’il devait avoir l’air d’un psychopathe à rester ainsi immobile et le regard rivé sur le mur en face de lui, ça lui était complètement égal. Sous ses yeux bleus, les cernes étaient trop grands pour qu’il n’ait ne serait-ce que l’envie de s’intéresser à ce qui l’entourait. Son attention finit par se porter sur la fenêtre par laquelle les rayons de soleil de la belle journée qui s’annonçait illuminaient la pièce. Il n’y a pas si longtemps, quand il se considérait encore être un humain normal, une matinée comme celle-ci l’aurait ravi, et il serait peut-être déjà dehors à profiter de son temps libre. Mais maintenant qu’il y songeait, il n’y a pas si longtemps il avait également une famille, des amis, et il pensait encore vivre dans un monde paisible.

La tempête que formaient ces pensées tourbillonnait dans son esprit, et commencer à lui donnait la migraine. Sans doute ferait-il mieux de se lever, de chercher une activité digne de ce nom pour le distraire et le faire de nouveau se sentir comme un adolescent normal (même si trouver une telle activité dans une école pour mutant n’était pas une mince affaire). Mais le poids invisible, que représentait le sentiment de découragement qui ne le quittait plus depuis qu’il s’était levé le matin même, semblait l’empêcher de bouger. Une distraction, voilà ce qu’il lui fallait !
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