♣ Clémence leva la tête et le vent s'engouffra dans sa veste. D'un geste rapide, elle remis son écharpe. Elle avait froid. Ce n'était pas seulement à cause du vent, mais aussi aux températures qui avaient brusquement chuté ces dernier temps. La nuit avait recouvert la ville, mais malgré l'obscurité, on pouvait voir des personnes allant ou partant du travail, des panneaux publicitaires éclairant la chaussées, des touristes en vadrouilles, les entrées des boîtes de nuit... La ville ne dormait pas. New York ne dormait jamais.

Si le jour c’était les commerçants et les touristes qui occupaient les rues. La nuit c'était une toute autre affaire. Les gangs étaient puissant ici, au tant qu’ailleurs, et quand on vit dans la rue, il faut être sous leurs protections. Ou sous leurs dominations. Clémence avait du s'y soumettre, comme tout le monde. Elle avait eut la chance d'échappé à la prostitution, ainsi qu'aux violences sexuels, elle devait tout de même servir de mules, mais aussi de personnes à tout faire. Elle avait du se battre à plusieurs reprises, et elle s'était faîte plusieurs fois frappés, mais elle était toujours vivante, toujours là.

Quand Clémence était arrivée à la big Appel, elle avait eut l'idée saugrenue qu'elle pourrait vivre ici sans trop de difficulté. Mais c'était faut, terriblement faut. Quand elle était partie, elle n'avait prit qu'un sac d'affaire, et aujourd'hui elle était toujours dans la même situation. Elle n'avait qu'un malheureux sac. Enfin pas tout à fait. De sa mains droite, elle serra un stylo, et eut un petit sourire. D'un pas rapide, elle se dirigea vers un bar qu'elle connaissait bien. La jeune femme franchit la porte sans hésitation, mais regarda avec empressement la salle, essayant d'identifier des visages, ou encore de repéré un danger. Elle vit le gérant et lui fit un signe de tête pour le saluer. Clémence avait comme principale source de revenue ses dessins. Elle allait à plusieurs établissement de restauration par semaine et elle dessinait les touristes selon leur bon vouloirs. Aux yeux de tous, elle était une étudiante en arts qui ne roulait pas sur l'or et qui venait compléter son revenue comme ça. Si seulement, c'était le cas !
Les personnes qui tenaient ces établissement la voyaient d'abord comme une personne indésirable, mais avec son trait de crayon, Clémence améliorait la réputation de l'établissement et attirait de nouveaux clients. Chacun trouvait son compte.

D'un geste rapide, Clémence s’assit et prit son carnet de croquis. Les clients défilaient, comme ses feuilles sur lequel, avec des coups de crayons très rapides, elle dessinait. Un sourire figé sur le visage. Dès fois, quand son regard se posait sur des familles, elle avait un pincement de cœur. Mais elle s'efforçait de dessiner, de ne pas penser.

Elle ne voulait pas penser au jour où elle avait du partir. Elle ne voulait pas penser à son frère qui l'avait pousser à s'enfuir. Elle ne voulait pas penser à sa mère, ni tout ce qui c'était passé. Elle ne voulait pas se souvenir de cette salle de bain, ni de ce placard. Non, elle ne voulait pas ce souvenir de cette vie perdu à cause de sa mutation.


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