Invité
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| Sujet: One little drink Mer 13 Mai - 4:22 | |
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formulaire d'intro Type du sujet : [] Flash-Back [x] Présent Date du rp : Début mai 1962 Météo (approximative) : Nuageux, légèrement humide. Une odeur de pluie qui ne tombe pas. Matin, après-midi, soir : Début de soirée. Statut du sujet : [] libre [x] privé Statut du rp : [x] en cours [] terminé
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Depuis ses premiers pas à la CIA, c'était particulier. Il se révélait explosif, intenable. Personne ne semblait jamais parvenir à contrôler ses élans de curiosité inlassables. On ne l'arrêtait pas: son nez passait par toutes les portes. Ses yeux se posaient sur chaque bout de papier. Personne n'échappait à son air interrogateur. Un café à la main. Il courait dans les couloirs. Courait pour éviter de se retrouver dehors d'un ascenseur qu'il aurait raté. Et, à vrai dire, il en agaçait plus d'un. De plus en plus. Il sentait que les gens étaient soulagés du fait qu'il ne passerait pas sa vie entre les murs de l'endroit: c'était supposé être temporaire. Parce qu'il était un génie. Parce que, dans certains cas, on était bien heureux d'avoir son cerveau et ses capacités de déduction à portée de main.
Mais, parfois, même sa tête en constante ébullition avait besoin de changements, radicaux ou pas. Et il n'y avait que trop peu de choses pour effacer le troubles de ses idées bouillantes. Il était rare de le voir trainer parmi les uns et les autres, comme n'importe qui. Parce qu'il avait cette désagréable tendance à se croire différent, à le montrer et, surtout, à ne pas trop côtoyer cette ''normalité'' à laquelle il ne s'attachait vraiment que trop peu. Il était un peu l'image d'un idéaliste rêveur, un peu farfelu, un peu extrême et exubèrent, mais les idées ne manquaient pas. Jamais. Alors le voir, assis, à une table d'un restaurant, dans un cinéma, debout dans une foule, devant une scène de spectacle, dans une file d'attente... il y avait autant de chance de trouver l'allemand de ce genre d'endroit et de situation que de recevoir une balle de baseball dans la gueule tiré par le meilleur bras des séries. Alors le trouvé là, à pousser la lourde porte d'une bar légèrement puant, mais pas trop désagréable, c'était, fallait le dire, particulier. Et heureusement pour lui que personne de socialement acceptable pour sa personnalité était dans les parages: on avait tendance à lui foutre rapidement lorsqu'on l'abordait avec quelques relents d'alcool. Chose qu'il détestait. Il n'hésitait pas à confondre par une explosion de radotages, de paroles, d'informations qu'il sortait en apparence au hasard dans le seul but d'ennuyer au maximum. Rien de plus. Et ça semblait suffire, en général.
Il n'était pas forcément mécontent, de se trouver là. Mais un verre, deux. Quatre verres, finalement. Quatre verres qui lui embrouillaient le cerveau au ralentit, qui apaisait étonnement ses pensées, bien qu'il se trouvait plus déconcentré qu'autre chose. On aurait dit qu'il était souffrant d'un lourd déficit d'attention, maintenant qu'il n'avait plus les idées très claires.
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