J'aimais ce moment, vous savez quand vous venez juste de vous réveiller et que tout est silencieux, même vos problèmes vous laisse ses quelques secondes tranquillité avant de revenir s'immiscer dans votre crâne pour ne plus en sortir de la journée, hantant parfois même vos nuits, sous la forme de cauchemars. Personne à l'institut n'était encore levée, et pour l'instant je ne partageais pas encore ma chambre, en même temps qui voudraient se retrouver avec une fille qui pouvait s'introduire dans votre tête et qui pour couronner le tout était somnambule.

Je rapprochais mes genoux de ma poitrine comme pour former un cocon protecteur, avant de tourner la tête vers la table de nuit, sur cette dernière se trouvait une lampe, qui était toute cabossée, trace de mon pouvoir télékinétique quand la situation m'échappait ou que mes émotions devenaient trop intense. Un livre "Les Prodigieuses Victoires de la psychologie moderne" bon c'était bien pour mes études et puis ça m'aidait également à comprendre les gens, mais comme lecture avant de s'endormir et bien disons que j'avais connu mieux, puis mon regard se posa sur un cadre avec une photo, j'avais dix ans sur cette photo et je n'étais pas seule Annie mon amie d'enfance était là, cette photographie remontait à une semaine avant l'accident.

Peut-être que si j'avais été plus rapide rien de tout ça ne serait arrivé, si seulement on été restées dans le jardin comme on nous l'avait demandé. Mais il avait fallu que ça se termine ainsi, pour que ma télépathie se réveille. Ca faisait onze ans que cet accident avait eu lieu et je m'en souvenais encore comme si c'était hier. Et c'est comme ça que je m'étais mise à entendre ses voix, alors que sous l'effet du choc j'avais perdu la mienne. Je croyais devenir folle, entendre les pensées des personnes autour de vous peut-être "bien" quand vous savez vous contrôler, mais quand vous entendiez absolument tout c'était loin d'être plaisant... Et face à cette capacité que l'on qualifia de maladie, personne ne savait vraiment quoi faire. Pour me sortir de mon mutisme j'avais fait des séances de psychanalyse, qui au bout d'un certain temps portèrent leurs fruits.

Je ne comprenais cependant pas, comment je pouvais être la seule, ma sœur aînée Sarah ne partageait pas cette capacité, ma petite enquête ne me conduit nulle part, personne dans ma famille ne partageait cette même maladie. J'étais de retour à la case départ. N'ayant aucune information sur ce qui se passait et c'était loin de me rassurer.

Seulement je me découvrais une autre capacité la télékinésie, mais je n'avais aucun contrôle sur cette dernière mutation qui semblaient décuplée, comme pour la télépathie que j'avais réussi à faire taire, évitant de rentrer dans la tête des gens. Il fallait que je trouve une solution avant de blesser quelqu'un. Je ne voulais pas revivre l'épisode de mes dix ans une nouvelle fois. Je ne pouvais pas être la seule si ? En remarquant que mes émotions jouaient grandement sur cette dernière je m'entraînais à rester calme, apprenant peu à peu à user de cette nouveauté, me concentrant sur des objets de petite taille, et quand j'étais sûre d'être seule.

Voilà comment je passais mon adolescence, et comme beaucoup je ne me sentais pas à ma place et même si je n'étais pas devenu invivable mais plutôt invisible, vu le temps passer à essayer de contrôler ces capacités. Ce n'est qu'en avril 1962 qu'on m'apporta des réponses à mes questions, Charles Xavier et Erik Lehnsherr plus précisément, je n'étais pas malade, j'étais une mutante et je partageais la même capacité que Charles à lire dans les esprits et j'acceptais donc de rejoindre cet institut, rencontrant d'autre personne comme moi, ayant différentes mutations. Le professeur Xavier lors de nos sessions installa des entraves dans mon esprit me permettant de contrôler beaucoup mieux mes dons, mais d'après lui ses entraves m'empêcher d'user de mes mutations à pleine puissance, ce qui feraient plus de mal que de bien...

L'institut est bien calme ses derniers temps, certains mutants l'ont quitté pour rejoindre le camp d'Erik Lehnsherr, ce dernier après avoir tué Shaw à quitté l'Institut. Un bruit strident résonna avant que je n'ouvre la porte de ma chambre, encore en pyjama pour voir l'agitation de certains élèves, le pas lent d'autres, et j'émis un sourire, j'étais avec les miens après tout.

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