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 Get around town

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MessageSujet: Get around town   Get around town Icon_minitimeJeu 23 Juin - 13:05


Un Loft. Debout devant la porte, je me sentis hésiter. D’un geste absent, je me saisis de mon paquet de cigarettes et tapotait pour sortir un nouveau bâton de tabac. Rien ne vint. Je tapais plus fort. Vide. Mon paquet était vide. Je me souvins alors que j’avais fait exprès de ne pas en prendre un de secours. Une vanité idiote. Je ne voulais pas qu’il me voit fumer. Pourquoi ? Je l’ignorais. Le fait était surtout que j’étais là, livré à moi-même, sans l’évasion de la nicotine. Bien.

Je ne savais pas ce qui me retenait de frapper à la porte. Peut-être un reste de pudeur. Ou la peur de ne plus lui plaire. J’avais conscience d’avoir bien changé. J’étais devenu plus sérieux, plus sombre qu’auparavant. Moins . Il le savait certainement, il devait l’avoir lu dans mes lettres alors que je lui racontais la guérison d’Albert et la mort d’Isi. Les cris silencieux des soldats. Le comportement agressif ou erratique d’autres qui n’avaient pas compris que leur bataille était terminée. Mais le voir serait différent. Et lui. Aurait-il changé ? Il m’avait semblé reconnaitre une certaine lassitude dans ses écrits, mais cela pouvait très bien n’être que l’échos de la mienne.

Des voix derrière mon dos. Oui, évidemment, dans ce quartier, un idiot restant devant une porte pendant cinq minutes ça se remarque. Je souris, pas plus pressé de frapper. J’avais envie de le voir pourtant. Je pensais à lui sans cesse depuis mon arrivée dans la ville. J’aurais aussi bien pu me faire connaître dès le premier jour. Sauf que. Et oui, la vanité avait pris le dessus. J’avais voulu avoir mon propre logement, mon revenu à moi, connaître un peu la ville. Ne pas être le cousin bouseux qui vient rendre visite, les yeux brillant d’émerveillement. Je voulais pouvoir le surprendre autant qu’il savait le faire. Un reste de nos anciennes courses. Je refusais de me trouver moins bien que lui.

Toujours souriant, je frappais trois coups. Ma main en retombant retourna à la recherche d’une cigarette pendant quelques secondes. Je sortis mon briquet et le battit pour avoir un peu de feu. Mais pas de bâtons. Je me rappelais alors que je n’en avais pas. Amusant comme un simple loisir peut devenir rassurant parfois.

Derrière moi, ça parlait toujours. Speed était lent. J’espérais qu’il soit chez lui. Il était dix heures, l’heure où, quand on était enfant, on avait l’habitude de faire une pause. L’heure à partir de laquelle je l’avais toujours vu réveillé. Je me retournais soudain, frappé par le silence. Les commères étaient parties, il ne me restait que les arbres de Central Park.

Oubliant mon ami, je m’adossais contre la porte et imaginais notre bande d’enfant dans l’espace vert. Nous aurions adoré, j’en était certain, même si l’aspect bien rangé de la végétation n’arrivait pas à la cheville de la nature sauvage de notre pays. De l’extérieur, le choix du logement de mon ami ne m’étonnait pas du tout. Il lui ressemblait parfaitement. Tout comme mon propre appartement, petit, confiné, sous les toits mais merveilleux de bois grisé par le temps et bruni par les fuites, reflétait ma nature profonde. Ma main se porta à mes lèvres. Toujours pas de cigarette. Mais un bruit et une perte d’équilibre soudaine. On ouvrait la porte…je me sentis partir en arrière.

« Hey ! »

Stupide. C’était bien moi ça d’arrêter de fumer pour me retrouver les quatre fers en l’air devant lui. Il avait intérêt à me rattraper. Dieu tout puissant. J’allais en entendre parler lonnnnngtemps de ces retrouvailles là.
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MessageSujet: Re: Get around town   Get around town Icon_minitimeJeu 23 Juin - 14:06


C'était Dimanche. Et heureusement, pas d'entrainement ce jour-là. Je pourrais prendre la journée pour me promener, voir des amis ou n'importe quoi. A moins que je ne reste chez moi en attendant un appel de Julian ? Il devait être arrivé depuis quelques temps maintenant et je commençais à m'inquiéter de ne pas avoir de nouvelles. Je lui avais pourtant dit de me contacté dès qu'il serait sur le continent mais j'attendais encore et toujours alors que cela faisait un moment qu'il m'avait dit prendre la mer. Parfois mon imagination me jouait des tours pendant mon sommeil et je rêvais que son bateau sombrait dans l'abîme de l'océan atlantique. Ces rêves étaient d'une réalité effrayante et je me réveillé toujours en nage et en état de choc. Je pense que mon pouvoir y est pour quelque chose. Je m'y suis habitué depuis, mais le réveil est souvent douloureux.

C'est à 9h que mon réveil sonna et une fois de plus j'avais rêvé d'une catastrophe qui aurait pu arriver à Julian pendant le voyage. Ces derniers jours, les rêves étaient encore vivaces et terribles. Je partis immédiatement prendre une douche glacée pour m'ôter les dernières sensations du rêve. C'était un moyen plutôt efficace que j'avais trouvé rapidement à mon arrivée à New-York. Je soupirais doucement avant de préparer du café noir, serré. J'irais faire un tour à central park, ne serait-ce que m'allonger dans l'herbe et profiter du climat. Un havre de paix au milieu de la ville la plus palpitante du monde, c'était étrange mais agréable et c'est pourquoi j'avais choisi mon loft à cet endroit là. J'allais enfiler un pantalon et une chemise bleue avant de revenir boire mon café. Les nouvelles à la radio ne présageaient toujours rien de bon au niveau international. Je finis par éteindre le poste, fatigué des mauvaises nouvelles. Quand je pensais à Julian qui avait du faire son service militaire, je le plaignais. Il m'avait raconté les horreurs qu'il avait vu et ce qu'il avait du subir dans sa vie. Il était devenu plus froid et cynique qu'avant et je ne pouvais même pas le lui reprocher. Je pouvais même très bien comprendre même si j'aurais préféré le voir rire comme lorsque nous étions enfants.

Une heure environ s'était écoulée quand j'entendis frapper à ma porte. Le livreur de journal ou le laitier probablement. A moins que ce ne soit ces vendeurs de porte-à-porte envahissants et gênants. Je terminais mon café tranquillement avant de me décider à aller voir qui se trouvait derrière la porte (si tant est qu'il soit resté vu le temps que j'avais mis à boire ma caféine). Aucun bruit ne provenait de l'extérieur, je haussais les épaules légèrement avant d'ouvrir la porte. Un homme d'à peu près ma taille me tomba alors littéralement dans les bras. Je fus aussi surpris que lui, quelle idée de s'adosser à une porte à laquelle on vient de frapper ! Mais je le fus encore plus quand je découvris le visage de l'homme. Les yeux aussi clairs que les miens, les cheveux légèrement plus foncés et se teint de Gallois que je pourrais reconnaître entre milles.

Mon coeur rata peut-être un battement et je soufflais « Julian ? » comme si c'était un rêve. C'était une chose dont j'avais toujours eu peur, que mes rêves prennent le pas sur ma réalité et que je ne puisse plus être capable de faire la différence. Mais heureusement, cela ne m'était encore jamais arrivé et je pouvais le contrôler à mon état de conscience. Julian, c'était donc bien lui et il était là, dans mes bras. Je n'aurais pas rêver plus belles retrouvailles et je le redressais soudain pour le prendre dans mes bras avec force, enfouissant mon visage dans son cou. J'avais toujours été plus émotif que lui, mon comportement ne le choquerait donc surement pas.

« Julian, c'est bien toi ?! J'attendais un coup de fil ! Je pensais que tu m'avais oublié...ou qu'il t'était arrivé quelque chose... »

Je restais ainsi un moment avant de reprendre mes esprits et de le relâcher pour le faire entrer.

« Entre, entre. Fais comme chez toi ! »


Le sourire sur mon visage ne diminuait pas, bien au contraire. Le bonheur de le retrouver était bien trop important et je ne cachais pas ce que je pensais. Je frappais doucement et amicalement son épaule pour le faire avancer et s'installer au comptoir de ma cuisine. Je nous servis une tasse de café. Et pendant tout ce temps je l'observais. Il avait vieilli certes, mais il n'avait pas perdu son charme. Nous n'étions plus des adolescents, mais bien des adultes avec tout ce que la vie avait pu faire de nous.
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MessageSujet: Re: Get around town   Get around town Icon_minitimeMer 29 Juin - 10:45


Deux solides bras me protégèrent du sol. Je levais les yeux vers leur propriétaire et sourit devant son expression surprise. Puis, la joie chassa la stupeur tandis que je me relevais et qu’il me sautait littéralement au cou. Ah. J’avais oublié à quel point il pouvait être émotif parfois.

Sans lui rendre son accolade – il me savait peu démonstratif et je me doutais bien qu’il ne le prendrait pas mal – je le laissais faire et lui tapotais la tête. Aussitôt, la chaleur familière m’envahit la main. Il n’avait rien au cerveau. Bien. Il avait même l’air assez en forme de ce que j’avais vu mais avec lui, je préférais en avoir le cœur net. Et comme il divaguait – comment aurais-je pu l’oublier, je vous le demande – j’avais tout le temps de l’examiner, mine de rien. Il ne devait pas savoir que je m’inquiétais. Ce serait lui hurler que je n’avais pas confiance en lui.

Le plus naturellement possible, donc, je lui fit une petite tape sur l’épaule droite (en bon état) puis lui caressa le dos (colonne vertébrale parfaite) avant de me séparer de lui en posant mes mains à plat sur son torse (cœur et poumons – RAS) . Je lui souris. Dieu que cela me faisait plaisir de le voir en forme. Après toutes ces années à ne faire que deviner son état. A imaginer des fractures, des claquages et autres horreur sportives. Mes yeux s’attardèrent alors sur son visage. Il avait vieilli mais moins que moi. Le temps avait été clément avec lui. Il restait d’ailleurs toujours aussi beau alors que je n’étais qu’abîmé. J’entrais. La pièce sentait bon le café et je sentis mon sourire s’étendre un peu, illuminant mes yeux pourtant ternes d’habitudes.

« Pas mal ta piaule. »

Je le taquinais. J’avais dit exactement la même phrase à chaque fois que j’avais visité une de ses demeures. Qu’il s’agisse d’un truc affreux d’étudiant, d’une chambre d’hôtel ou d’un loft richement décoré. Le genre de plaisanterie qui perd tout son sel quand elle est expliquée.

« Désolé de ne pas être passé plus tôt. Tu sais ce que c’est. Avec les déménagements on se retrouve très vite dépassés. Et le boulot ne m’aide pas franchement à trouver du temps libre. »

Oui bon, ce n’était pas très discret comme façon de glisser que j’avais déjà une vie mais au moins c’était fait. Speed savait très bien que je pensais beaucoup plus que ce que je disais et je me doutais bien qu’il ne le prendrait pas mal. Pas ma maladresse en tout cas. En ce qui concernait le temps que j’avais mis à le prévenir, j’étais beaucoup moins sur. Et c’est pourquoi je devais changer de sujet. Et vite.

« Mais je me demandais…tu aurais le temps de me montrer tes coins de la ville un de ces jours ? J’ai pris trois jours de congés donc j’ai tout mon temps jusqu’à mercredi soir… »

Ma main chercha à nouveau une cigarette qu’elle ne trouva pas. Pendant une seconde, j’en fus très agacé et me promit que s’il pouvait m’emmener dès aujourd’hui, je ferais un détour par un tabac. Après tout, mon frère m’aimerait pour ce que j’étais et je ne voyais pas la peine de me priver de nicotine. Je pris une gorgée de café pour me faire passer l’envie.

« Mais avant je veux que tu me racontes tout ce qui s’est passé depuis ta dernière lettre. En détail. Allez soldat. Au rapport ! »
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MessageSujet: Re: Get around town   Get around town Icon_minitimeJeu 30 Juin - 14:45


Julian ne m'avait pas rendu mon étreinte. Mais il n'était pas comme ça je le savais bien et je ne lui en voulais pas tant qu'il me laissait faire. Il me témoignait son affection différemment et cela me suffisait. Quoique, parfois j'aurais bien aimé qu'il me serre contre lui en retour mais peut-être que pour lui cela aurait été trop ambigüe. Je le laissais poser sa main sur ma tête, mon épaule, mon dos, mon torse. Je le connaissais assez bien pour savoir que ce n'était pas son affection et je le connaissais suffisamment pour savoir ce qu'il faisait et pourquoi il le faisait. Il s'inquiétait pour moi et je comprenais car je m'inquiétais aussi pour lui. N'était-ce pas la moindre des choses entre frères ? Seulement la discrétion avec laquelle il avait fait son inspection signifiait qu'il ne voulait pas que je m'aperçoive de son inquiétude. Sérieusement, croyait-il que je ne l'avais pas deviné ? Mais je jouais le jeu, souriant.

Je ris doucement à sa remarque. Ma « piaule » était toujours « pas mal » pour lui. Où que je vive, dans un taudis ou un mon loft actuel. Au final, il avait peut-être changé de bien des façons, mais avec moi, il était resté et resterait probablement le même très longtemps. Il m'expliqua alors qu'avec le déménagement et son travail, il n'avait pas eu le temps de me contacter plus tôt. Je hochais légèrement la tête, je comprenais même si j'aurais préféré qu'il vienne dès son arrivée. Il avait trouvé un logement, un travail, sans moi alors que j'aurais pu lui être utile et lui faciliter les choses. Mais sans doute voulait-il prouver qu'il n'avait pas besoin de moi pour se débrouiller et je le comprenais. Je ne m'étalais donc pas en reproches de toute façon on ne pouvait pas revenir en arrière.

Je bus une gorgée de café alors qu'il changeait de sujet de façon pas bien subtile. Cela me fit sourire. Il n'avait jamais su être très délicat, il n'était pas un grand parleur je le savais bien et il ne s'était pas amélioré.

« Je serais ravi de te montrer un peu la ville bien sûr ! J'ai un entrainement l'après-midi mais si tu veux venir me voir, on partira directement après ça ? T'en penses quoi ? »

Je remarquais alors sa main qui cherchait nerveusement quelque chose dans sa poche. Mais il ne trouva semble-t-il pas. Je me demandais bien ce qu'il avait, il tremblait presque à force d'être fébrile mais ce ne fut qu'un bref instant à peine perceptible. Je fis mine de ne pas y prêter attention et je bus une autre gorgée de café. Je ris à sa dernière demande.

« Eh bien...en fait pas grand chose. Tu sais je pense que je vais arrêter le sport, on m'a proposé des séances photos ou de la radio...oh...j'ai revu Gwen, tu te souviens d'elle ? J'ai été vraiment surpris de la retrouver mais je suis content. Et maintenant que tu es là aussi, je suis un homme comblé ! »

J'eus un rire léger. Je savais qu'il s'en souviendrait. Elle avait longtemps trainé avec nous deux lorsqu'elle venait me voir, et nous allions souvent la voir tout les deux à Cardiff même si les nuits n'appartenaient qu'à Gwen et moi. J'en avais souvent plaisanté, mais Julian avait toujours refusé mes invitations taquines mais réelles à se joindre à nous. A vrai dire, je supposais qu'à la même période où je sortais avec Gwen, il s'était lui aussi trouvé quelqu'un sur Cardiff, mais je n'en avais jamais été certain. Il m'en aurait probablement parlé, ou pas, il me cachait certaines choses mais je ne lui en voulais pas pour ça, je savais qu'il avait ses raisons.

« Et toi alors ! Tu as une nouvelle vie et tu changes de sujet ? Racontes moi tout de A à Z...tu travailles à quel hôpital ? Et tu loges où ? Que je vienne t'embêter de temps en temps aussi... »

Je lui souris sincèrement en terminant mon café avant de croiser les bras sur ma poitrine pour l'écouter attentivement. Sa voix, son visage, ses gestes tout ça m'avait tellement manqué que j'étais prêt à en faire une overdose et l'écouter parler jusqu'à ce qu'il ne puisse plus articuler.
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MessageSujet: Re: Get around town   Get around town Icon_minitimeMer 13 Juil - 10:04


Les choses se passaient bien et je commençais à me détendre un peu. Contrairement à ce que j’avais craint, rien n’avait changé entre Speed et moi et au rythme où il allait, je le supposait au moins aussi nerveux que moi là-dessus.

Il y avait de quoi. Mes années de psychiatrie et de lecture n’avaient toujours pas expliqué le lien qu’il y avait entre lui et moi. Rien de sexuel en tout cas, malgré les nombreuses tentatives de mon ami. Et il n’était pas non plus mon frère comme nous aimions le dire pour simplifier nos relations. On peut haïr son frère. On peut ne pas lui parler pendant des années. On peut simplement l’oublier. Speed était bien trop important à mes yeux pour que cela n’arrive jamais. C’était mon alter ego. Une part de moi-même. Indépendante, différente mais aussi nécessaire pour moi que l’air (goudronné ou non) que je respirais. Je me laissais à sourire.

« Ca me semble parfait. J’ai juste une course à faire avant mais si tu veux m’accompagner, ça ne sera pas long du tout. »

Je me passais la main dans les cheveux. Etrange comme les cigarettes étaient devenues une part de moi. Elles étaient aussi indispensables à présent que le café à l’hôpital. Mais qu’importait finalement si je devenais accroc à ce machin. Cela me permettait également de ne pas penser et c’était tout ce que je demandais au monde. Ca et que Speed soit heureux. Or, il en avait l’air avec ses projets idiots et ses histoires de filles.

N’allez pas croire que j’étais jaloux de Gwen, même si mon sourire avait laissé place à une surprise assez neutre. Non. C’était une chouette fille si je me souvenais bien. Jolie, ce qui n’enlevait rien à la chose (mais Archi avait toujours eu bon goût), pas trop conne pour une fois, et il était sincèrement content avec elle. J’avais même parié intérieurement qu’il la demanderait en mariage. Une façon comme une autre de le détourner de son penchant pour les hommes et de l’obliger à fonder une famille. Il fallait bien que l’un de nous deux s’y colle et génétiquement, il avait bien plus d’avantages. Mais non. Je souris. Peut-être allait-il me re-proposer ses sempiternels plans à trois. Comme si j’étais du genre à faire aimer ce genre de concurrence.

« Fait attention si tu rentres chez les mannequins. Il y a beaucoup de drogue là dedans. Mais à part ça, je pense que tu peux tout à fait t’en sortir. Avec un bon maquillage pour masquer tes rides là et là. »

Je tendis la main vers son visage, comme pour montrer les marques inexistantes sur sa peau. En fait, nous étions plutôt jeunes et si l’armée m’avait beaucoup marquée, mon ami me semblait totalement identique à ses vingt ans.

« Pour la radio, je suis moins sur par contre. Rappelle-moi, tu sais écrire toi déjà ? »

Un sourire. J’aimais le taquiner sur son manque de culture. Et ce d’autant plus que s’il n’avait pas vraiment fait d’études, il n’en était pas stupide pour autant au contraire. Cela faisait partie du jeu. De nos rôles. Il était le physique, j’étais l’intello. Et ce, même si physiquement je restais en forme et que son intelligence n’avait rien à envier à la mienne (pourtant bien développée). J’eu un moment d’hésitation. Je ne savais pas quoi dire sur Gwen. En vérité, je ne voulais pas qu’il la revoit. Je voulais qu’il ne se consacre qu’à moi.

« C’est cool pour Gwen sinon. C’est elle qui t’a proposé tout ça ? »

Et merde. Ma voix était redevenue froide. Tant pis. Gwen me rappelait également une copine sur Galway que j’avais eu à cette époque. Pas importante comme Isi bien sur, personne avant ou après elle ne m’avait touchée comme ça. Mais quand même. Une irlandaise. Que j’avais abandonnée lorsque le couple de Vaughn s’était cassé la gueule. Jeune, je n’étais pas vraiment un gars bien. Maintenant non plus en y réfléchissant. Je me forçais à sourire. D’abord froidement puis de plus en plus chaleureusement à mesure qu’il m’assommait de questions, aussi avide de nouvelles que je l’avais été.

« L’hôpital de Manhattan. Officiellement je remplace un infirmier mais ils ont tenu à ce que je sois psychiatre à mi-temps donc j’ai également mon cabinet. J’habite une garçonnière pas très loin. Rien à voir avec ici mais je préfère. C’est très jazzy comme ambiance. On pourra y passer si tu veux. J’ai un whisky à tomber. »

Et des cigares. J’avais tous les vices, le stéréotype intégral. N’était mon métier. Au fond, je n’étais jamais vraiment logique dans mes choix. Je souris et terminais mon café.

« Alors comment tu vois les choses. Je te rejoins directement pour ton entraînement ou tu m’accompagnes un peu ce matin et l’on ne se quitte plus jusqu’au soir ? Et pour Gwen, tu comptes reprendre les choses où tu les as laissées ? T’es sérieux vis-à-vis d’elle ? Tu te maries quand au fait ? Je veux des neveux ! »

Je le taquinais encore mais c’était une toute nouvelle taquinerie. Il allait entendre ce souhait souvent à partir de maintenant. J’avais assez attendu qu’il se case. Il était temps qu’il nous donne des enfants. Non mais !
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MessageSujet: Re: Get around town   Get around town Icon_minitimeMar 2 Aoû - 19:05


Julian semblait douter de ma joie de le revoir. J'étais pourtant expressif dans mes expressions et attitudes, comme je l'avais toujours été en somme. S'il y avait bien quelqu'un au monde qui ne savait pas jouer la comédie avec les gens, c'était moi. Vous pouvez appeler ça de la naïveté, moi j'appelle ça de l’honnêteté et ceux qui me connaissent savent pertinemment que c'est une partie intégrante de moi. Mentir ? Ce n'était pas que je ne voulais pas, mais je ne savais pas le faire et surtout ça ne me venait pas à l'esprit. J'avais été élevé selon le principe que dire ce que l'on pense est toujours moins douloureux que le dire pas derrière. Soit, il y avait certaines choses que je ne disais pas mais pas de quoi s’inquiéter, ce n'était que mon jardin secret. Contrairement à moi, Julian avait toujours été un peu plus renfermé et j'avais mis du temps à décoder certains de ses gestes ou expressions qui trahissaient ce qu'il avait vraiment en tête. Peut-être pouvait-on dire maintenant que j'étais celui qui le connaissais le mieux car même ses petites amies n'avaient sans doute pas eu assez de temps pour décrypter ce langage complexe qu'était le corps de Julian. Enfin je dis le corps... je ne le connais pas bibliquement mais est-ce qu'on a déjà entendu parler de cette partie du corps qui indique ce que l'on pense pour autre chose que ça ? Non, bon. Alors ce n'est pas très handicapant pour moi vous le comprendrez.

« Bien sûr que je t'accompagne ! Maintenant que tu es là, tu crois vraiment que tu vas pouvoir te débarrasser de moi aussi facilement ?...idiot. »[/b] lâchais-je doucement pour le taquiner.

Il avait l'air nerveux. Mais c'était depuis que je l'avais vu sur le pas de ma porte. Je le soupçonnais d'être en manque, j'espérais seulement que ce soit de quelque chose de sain. L'alcool et la drogue ne pouvait faire que des ravages, j'en étais conscient en traînant dans le milieu sportif, j'avais eu vent des deux et même si je buvais de temps, je ne touchais pas au reste. J'avais mon côté vilain garçon, mais pas pour ce genre de choses. L'évocation de Gwen ne parut pas le surprendre ou le choquer. C'est vrai qu'ils n'avaient pas été très proches tous les deux mais ils se connaissaient et c'était une entente cordiale entre eux que j'appréciais. Je n'avais jamais su si c'était un effort de leur part à tous les deux mais j'en étais content. Comme à son habitude, Julian me laissa sous-entendre de petits conseils et j'en souris légèrement en hochant la tête. Il n'avait pas changé avec moi, c'était un fait. Et il recommençait même à me taquiner ce chenapan !
[b]
« Ne t'inquiètes pas, j'suis un sportif à la base, ce genre de chose j'y touche pas. J'ai pas envie d'accentuer plus mes rides que ça. »

Je ris doucement en le regardant. Son visage à lui était marqué et je me demandais si c'était l'effet de la guerre ou de tout ce qu'il avait subit dans la vie ? Peut-être les deux, probablement. Il n'en était pas moins beau, peut-être même plus mais de cela, il ne s'en rendrait jamais compte, j'en étais certain. Je ris de nouveau à sa remarque et lui donnait un coup amical sur l'épaule. Évidement que je savais écrire et évidement qu'il le savait. Mais c'était notre jeu à nous, je le taquinais sur le fait qu'il n'était pas sportif, il me taquinait sur le fait que je n'avais pas fait d'étude. Nous n'étions pas dépourvu de respect l'un pour l'autre pour autant.

« Je me vengerais... » riais-je « Oh non, ce n'est pas elle qui m'a proposé tout ça, j'y pensais depuis déjà pas mal de temps. Mais elle aussi pense que le mannequinat me conviendra mieux, je pense que mon choix est fait donc encore plus si c'est le tien aussi »

Je l'avais senti se renfermer un peu en parlant de Gwen et je le regardais en coin soupçonnant que l'idée que je la revois ne lui plaisait pas. Il me faudrait lui trouver quelqu'un rapidement. Non pas que je ressortais avec elle mais Julian semblait le penser et c'était parce-qu'il lui manquait quelqu'un. J'étais certain qu'il pourrait trouver chaussure à son pied dans cette ville. Je souris. Oui, ce serait une de mes missions, rendre Julian heureux dans cette ville.
Il finit enfin par répondre à toutes mes questions et je l'écoutais avec intérêt pour ne rien oublier de ce qu'il me dirait. Le lieu de son travail, le poste qu'il occupait, où il habitait. Et je retins le whisky qu'il me proposait. Julian avait toujours été un adepte du bon whisky et même sans mon aide, il avait réussi à dénicher un bon cru dans cette ville, ce qui n'était pas chose évidente (j'avais mis au moins 6 mois pour trouver la meilleure boutique et c'était de l'importation). J'étais jeune aussi à l'époque, peut-être pour ça qu'on m'avait mal conseillé.
J'étais occupé à tout enregistré dans une partie de mon cerveau quand il m'assomma encore d'éléments nouveaux et somme toute flippant (pour les derniers). Mes yeux roulèrent de frayeur dans mes orbites, il croyait vraiment ce qu'il disait ??

« Bon déjà je t'ai dis que tu ne te débarrasseras pas de moi aujourd'hui. Donc on va faire un tour, je n'ai entrainement que demain. Et pour Gwen, on ne s'est pas remis ensemble. Ça ne va pas ?! Si ça n'a pas marché la première fois, ça ne marchera pas la deuxième...et puis de quoi tu parles. Tu sais très bien que je ne veux pas me marier. Brrrr »

Un frisson me traversa le dos. Devoir être fidèle à une seule femme pour le reste de mes jours ? Il voulait vraiment me voir rôtir en enfer devant ses yeux ? A moins qu'il ne l'ai simplement oublié ? Ou croyait-il que j'avais changé... Mais non, j'étais ainsi et je ne l'avais jamais caché à mes conquêtes qui s’accommodaient de ça en sachant où elles (ou ils) mettaient les pieds. Je le regardais, les yeux ronds.

« Au lieu de dire des bêtises, tu devrais te trouver une gentille fille...et attention, elle devra être approuvée par moi. »


Je souris en lui tirant légèrement la langue. J'attrapais ma veste, il était d'aller se balader et qu'il me montre sa garçonnière comme il disait si bien.
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