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 Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou]

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Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou] Vide
MessageSujet: Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou]   Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou] Icon_minitimeJeu 23 Juin - 13:49


Un coup d'œil au dehors lui apprit qu'il pleuvait... La journée se poursuivait bien... Jamais sa flemme n'avait été aussi grande. Alors elle s'allongea sur le canapé de l'appartement qu'elle avait avec les Marshall, et fixa le plafond. Trouvant soudain un vif intérêt pour la mouche qui y était posée. Peut-être que si elle se concentrait et croisait le regard de la mouche elle pourrait aussi lui envoyer des images...

C'était ça le problème avec les illusions une fois qu'on y gouttait on ne pouvait plus s'en passer... Peut-être que la vie avait fini par la blaser... A quoi bon regarder le soleil se coucher lorsqu'en se plongeant simplement dans l'esprit d'une personne elle pouvait colorer le ciel comme elle le souhaitait, lorsqu'elle pouvait créer des centaines d'arc en ciel dans leurs pensées ? Pourquoi s'intéresser à la nature ? Son monde était tellement mieux ! Et à force de l'utiliser elle en était complètement devenue dépendante, à tel point qu'elle ne pouvait imaginer la vie autrement. C'était pire que de voir un pot de Nutella juste devant le nez, de sentir cette délicieuse odeur de chocolat. Car même ces sensations elle pouvait les créer. Dans une autre vie sans pouvoir sans doute aurait-elle été artiste... Rien de tel que de pouvoir changer le monde pour développer ses talents d'imagination...

La vie lui était donc devenue fade. C'était peut-être pour cela qu'elle continuait à voler... La seule chose qui pouvait la dissuader de s'emparer d'un humain et de lui faire subir ses illusions restait l'adrénaline et cette agréable sensation de vivre. Lorsqu'elle volait tout pouvait arriver, elle pouvait marcher malencontreusement sur une alarme, se faire repérer par des caméras.... rien n'était impossible. Et toutes ces possibilités qu'elle ne pouvait maîtriser lui faisaient peur. Depuis quelques temps elle s'était même mise aux sports extrêmes... mais tout ça coûtait de l'argent... peu importait, elle aimait tellement voler...

Diana fixait toujours la mouche au plafond et essayait de croiser ses yeux. Mais de si loin elle ne pouvait rien faire... Et puis ce n'était pas scientifiquement prouvé qu'elles aient un cerveau... Ou alors il serait limité, aurait-elle été contraint de lui envoyer une image de steak haché peu ragoutant ? La jeune femme finit par se désintéresser de la mouche, insecte trop petit à son gout et se tira de sa profonde léthargie. Elle avait envie de bouger, et bien elle bougerait.

Alors elle se leva de son canapé si confortable et sortit sous la pluie... Peut-être fallait-il être un minimum dérangé pour sortir sous la pluie ainsi mais peu importait. Elle savait où elle voulait aller, et dans cet endroit elle pourrait jouer sans problème de son don.

Abaissant la poignée, un peu mouillée, elle pénétra dans le café et se trouva une petite place dans un coin. Alors elle laissa ses yeux aller de personne en personne, n'hésitant pas à leur envoyer quelques images rapides lorsqu'elle croisait leur regard. Lorsqu'elle tombe sur... sur lui ! Il ne pouvait l'avoir vu, il lui tournait le dos, mais elle le reconnut immédiatement. C'était l'intriguant personnage... L'homme qu'elle devinait être si puissant... Elle l'avait déjà croisé et l'avait trouvé mystérieux et s'était promis qu'un jour elle en saurait plus sur lui. Et aujourd'hui semblait être le jour idéal ! Alors elle se leva et se dirigea vers le grand ténébreux.

Elle ne savait pas comment l'aborder mais une chose était certaine : elle se servirait de son pouvoir... Pourquoi ? Elle n'en avait aucune idée. Peut-être simplement pour accentuer cette adrénaline, pour prendre le risque qu'il arrive à se rendre compte de cette illusion. Peut-être aussi parce que cet homme lui faisait un peu peur également... Alors elle s'arrangea pour croiser son regard, et y glissa quelques illusions lui faisant simplement croire qu'elle était vêtue de l'uniforme traditionnel des serveuses du café. Inutile de s'encombrer de trop d'illusions... ça risquerait simplement de mettre en échec son ébauche de plan...


- Bonjour monsieur puis-je prendre votre commande ?

Diana espérait simplement que personne n'était déjà venue... sinon ça compliquerait les choses... D'un autre coté ça pourrait être marrant... Chaque chose en son temps... D'abord elle se renseignerait puis enfin elle pourrait rire...
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MessageSujet: Re: Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou]   Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou] Icon_minitimeDim 26 Juin - 2:25


Assis dans l'un des canapés en cuir du luxueux bureau du professeur Stenson, Andrew fixait patiemment le pendule qui effectuait sous ses yeux des oscillations régulières teintés par le ''tic-tac'' agaçant de l'objet. Le silence régnait dans la salle, trahissant une ambiance assez lourde et plutôt malsaine : voilà bien vingt minutes que Gallagher attendait sans rien dire que quelque chose se passe. Le proviseur l'avait convoqué un peu plus tôt ce matin pour traiter d'une affaire on ne pouvait plus urgente, laissant présager un moment assez spécial pour le professeur de neuro-sciences qui ne savait pas à quoi s'attendre... Ou plutôt si, il savait exactement ce pour quoi il était là ! Pas parce que ses collègues avaient été tout comme lui convoqués avant lui, ni parce que le sujet de cette rencontre était pendue à la bouche de tous les étudiants, mais bel et bien parce qu'Andrew en savait plus que tous les autres personnes de l'université et que par conséquent, il avait prédit que ce moment arriverait. En effet, le nom de l'université était à la une des journaux et l'établissement faisait parler de lui dans plusieurs états de la côte-est. Et pour cause : une des étudiantes de l'académie de New-York avait été retrouvée morte à Boston la veille, totalement vidée de son sang. La découverte du corps avait été assez particulière et la mise en scène du crime avait été spectaculaire. L'affaire avait fait grand bruit et toutes les personnes étant entrées en contact avec la jeune fille avait reçu l'ordre de coopérer.

C'était donc pour cela qu'Andrew était là, laissant ses doigts glisser sur le meuble en chêne orné de gravures fines sur lequel Stenson écrivait chaque jour. Ce dernier était allé chercher les agents de police qui questionnaient les élèves du campus et il n'allait pas tarder à revenir. Allumant un cigare qu'il sortit de sa poche, Andrew ne prit même pas la peine de saluer les représentants des forces de l'ordre lorsque ces derniers pénétrèrent dans l'enceinte de la pièce accompagné de leur hôte. Tirant une bouffée de tabac sur le chef d'oeuvre cubain qu'il avait coincé entre ses lèvres, Andrew fixa longuement les deux officiers qui lui faisaient à présent face :

- Monsieur Gallagher, merci d'avoir accepté de répondre à nos quelques questions. Je sais que votre temps est précieux et qu'en temps que chercheur vous avez d'autres choses passionnantes à faire. Cependant, mon associé et moi-même avons un un crime sur le dos et peut-être que ce que vous savez peut nous être utile.

Face au silence d'Andrew, le policier qui venait de parler sembla assez mal à l'aise. C'était un homme d'une trentaine d'années, habillé d'un costume deux pièces noir avec un borsalino de la même couleur sur la tête. Il ne semblait pas avoir beaucoup d'expérience et son équipier était certainement là plus pour intimider que pour autre chose. Raclant légèrement sa gorge pour rompre le silence, le policier continua :

- Hier soir à 21:00, le corps sans vie de Sarah Petterson a été retrouvé accroché par le col au dessus de la porte d'entrée de l'hôtel le plus prestigieux de Boston. Vidée de son sang, son cadavre ne comportait aucune blessure ni même trace de piqûre laissant présager un prise de sang ou une quelconque torture physique. Notre médecin légiste n'a pas su déterminer ce qui a pu causer de tels ravages, mais nous savons que vous étiez l'un des derniers à avoir vu la victime. Avez-vous remarqué quoi que ce soit... d'anormal ?

Andrew laissa planer de nouveau le silence, mimant une fausse réflexion, fouillant sa mémoire comme si cette dernière lui jouait des tours. Il avait fait ça des milliers de fois, et jouer la comédie était dans sa nature. Sa vie n'avait été que mensonge et dissimulation, et cette situation n'échappait pas à la règle. Laissant un épais nuage de fumée s'échapper de sa bouche, il finit par répondre :

- A dire vrai, j'ai senti que quelque chose n'allait pas chez Sarah ces derniers temps... Elle semblait perdue dans ses pensées et pire que tout, elle donnait l'impression de... s'effacer peu à peu. Pour tout vous dire, ses résultats dans ma matière devenaient de plus en plus catastrophiques. Je pense que ce qui est arrivé est peut-être la cause d'un désespoir profond... Je ne devrais peut-être pas vous le dire, mais les rapports qu'elle avait avec ses parents étaient plutôt tendus... Après, je n'en sais pas plus... Sarah était une fille secrète vous savez.

- Bien... Autre chose monsieur Gallagher ? Un détail qui pourrait nous faire avancer ?

Ces paroles retentirent presque comme une menace dans la tête d'Andrew. Autre chose ? L'homme qui l'interrogeait espèrait-il vraiment que le professeur passe aux aveux ? Etait-il assez naïf pour penser que Blood répondrait naturellement que oui, c'était lui qui avait tué cette femme en se servant de ses capacités surhumaines et que grace à l'aide d'un monstre rouge, il avait envoyé le corps de la jeune femme à des heures de routes de chez lui ? L'homme était-il assez bête pour espèrer avoir des réponses juste en demandant gentilment ?

- Non... Rien d'autre...

C'était tout ce qu'il y avait à dire et cela clôturait à merveille la conversation. Remerciant ses interlocuteurs de lui avoir fait si facilement perdre son temps, Andrew salua son patron et les deux inspecteurs avant de sortir de la salle, non sans mimer une fausse tristesse qui lui allait à merveille. Quittant l'université au pas de course, le mutant se languissait de faire une pause dans son travail, de s'éloigner du stress quotidien pour réfléchir paisiblement à ce qui l'obstinait au plus haut point : le Club ! En effet, plus le temps passait, plus il était impatient à l'idée de réduire en miettes la civilisation jusqu'à présent dominante pour prendre sa place. Cependant, un projet comme celui-ci, même si il était batî par Shaw et non par Andrew lui-même, demandait que l'on réfléchisse à chaque issue du plan et pour cela, rien ne valait un bon café. Se rendant à son endroit favori, Blood prit place à une table seule, sortant un journal de sa poche pour faire croire qu'il lisait. En réalité, dans son esprit cogitait un tas d'idées qu'il aurait aimé mettre en oeuvre pour la réussite du Club. Recrutement intensifs, coups-d'états, manipulations.... Il voyait les choses en grands et aurait bien exposé ses théories à Shaw s'il l'avait eu en face de lui. Son cerveau bouillonnait lorsqu'une voix féminine le tira de ses songes.

Lorsqu'il leva la tête, Andrew se retrouva face à une figure qui lui était étrangère mais qui n'en restait pas moins très plaisante à regarder. Une jeune femme d'une vingtaine d'années, très séduisante et au sourire charmeur attendait patiemment qu'il prenne sa commande. Habillée avec la tenue traditionnelle de l'établissement, le professeur ne sembla pas la reconnaître. Il venait souvent ici après les cours et les serveuses avaient déjà toutes eu affaire à lui comme client. Pourtant, la jeune femme lui était inconnue. Ne se démontant pas, il lui adressa un léger sourire :

- Un café s'il vous plait, deux sucres et si possible, un muffin au chocolat.

Reprenant sa lecture, Andrew marqua un temps d'arrêt. Sa curiosité prenant le dessus, il regarda de nouveau la serveuse qui s'apprêtait à partir prendre sa commande :

- Dites moi... Alice n'est pas là ? C'est elle d'habitude qui prend ma commande. Vous êtes nouvelle ici ?
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MessageSujet: Re: Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou]   Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou] Icon_minitimeLun 27 Juin - 8:26


L'homme lisait son journal, un journal basique comme tant d'autres. En même temps elle aurait été la première surprise s’il avait choisi comme lecture de poche une méthode telle que "comment conquérir le monde en dix leçons ?" ou bien "le guide du parfait terroriste"... Si on pouvait analyser les gens simplement grâce à leur lecture, à la façon "dites moi ce que vous lisez je vous dirai qui vous êtes", cela se saurait... Par curiosité Diana survola la une du journal, rien de nouveau sous le soleil même si cette histoire de jeune femme découverte morte vidée de son sang l'intriguait beaucoup... non parce qu'elle était désolée pour la victime ou simplement atteinte d'une crise de compassion aiguë pour ses parents, la vie des autres lui était bien égale, mais plutôt parce que depuis qu'elle avait ouï dire ce fait elle ne cessait de s'imaginer à quoi pouvait ressembler le mutant assassin... Tantôt il arborait un sourire psychotique sorti droit de l'asile tantôt il ressemblait davantage à un homme élégant vêtu de noir au sourire charmeur bien qu'hypocrite... et la jeune femme préférait de loin la première version, elle avait toujours détesté les tueurs qui ressemblaient à quelque chose, elle trouvait que ça les rendait plus humains, qu'elle pouvait se comparer à eux... pourtant Diana n'avait jamais tué intentionnellement. Jamais cela n'avait été prémédité... et malgré tout elle ne pouvait ignorer la mort de ses parents et ressentir un bonheur intense quand elle y repensait, avant de s'auto-punir pour ce plaisir qui se lisait jusqu'à l'expression de son visage...

Designant la une elle ne put s'empècher de lui demander.


- Que pensez-vous de ce fait divers Monsieur ?

Savoir son opinion là-dessus ne pourra que l'éclairer... Voire même cela l'aiderai à mieux le comprendre. L'homme mystérieux lui sourit, un sourire qu'elle aurait sans doute qualifié de quelconque si ce n'était pas sur ses lèvres qu'il était fixé... Mais peut-être était-ce simplement là parce qu'elle lui avait fixé une étiquette... donc forcément si elle avait surnommé cet homme Monsieur Mystère tout ce qu'il faisait, ou disait, allait être rempli d'étrangeté et,ou d'intérêt... Alors que peut-être ce n'était réellement qu'un buveur de café standard... Et pourtant elle voulait bien mettre sa main à couper que tel n'était pas le cas, qu'il n'était pas un individu lambda, peut-être même était-il dangereux...

Il prit sa commande. Un café, deux sucres et un muffin au chocolat. Il lui semblait n'avoir jamais goutté de muffin ou alors un jour qu'elle dévalisait une cuisine peut-être avait-elle été attirée par une pâtisserie au chocolat et s'était-elle léchée les doigts sans savoir ce qu'elle goûtait... Il lui arrivait souvent de voler de la nourriture, parce qu'à part pour payer sa part du loyer elle refusait de voler quelque chose qui ait trop de valeur... Après cela n'aurait pas été drôle, sa vie aurait été trop simple... En fait elle ne savait même pas à quoi ressemblait un muffin, mais en cuisine elle trouverait bien un gâteau au chocolat qui ait une tête à porter un nom aussi étrange que celui de muffin. L'entrée en cuisine lui faisait déjà peur. C'était une chose d'aborder quelqu'un et toute une autre d'entrer dans un lieu ou plusieurs personnes risquaient d'être présentes à la fois et où elle n'avait logiquement rien à y faire... A vrai dire elle n'avait jamais eu l'occasion de tester son pouvoir sur une telle portée même si souvent lorsqu'elle avait eu ses crises il lui était arrivé de produire des illusions dans un rayon plus ou moins étendu... Ses crises... Peut-être qu'elle était un peu folle après tout, cependant rien ne l'avait jamais aussi insupporté que de voir des parents choyant leurs enfants... ces parents là ne devraient exister. La nature de l'enfant dépend-elle de ses parents ? Si un enfant naît de parents dieux sera-t-il dieu lui aussi ? Elle s'en fichait.

L'homme se remit à lire, mettant fin à sa commande. Comment pourrait-elle s'y prendre pour savoir son nom ? Peut-être aurait-elle du lui envoyer d'autres illusions tel qu'un meurtre dans le café et elle déguisée en policière faisant son enquête et par-là même venant l'interroger... Mais Diana savait qu'elle aurait eu du mal avec les détails. La maîtrise de son pouvoir était encore tellement loin d'être parfaite ! Elle se savait capable de créer sans problème un décor sans aucun autre personnage mais lorsqu'elle devait y ajouter d'autres personnes cela devenait vite beaucoup plus problématique. Un jour elle arriverait à créer également ce genre d'illusions elle le savait il lui fallait simplement beaucoup de temps et de patience... Peut-être aussi qu'un jour faudra-t-il qu'elle se procure un humain de compagnie qu'elle noierait dans les illusions, ainsi s'améliorera-t-elle beaucoup plus rapidement... Sauf qu'il faudra le nourrir... et l'abriter... Et puis elle se doutait bien que les Marshall ne seraient pas forcément d'accord avec le fait qu'elle en ait un... Dommage elle trouvait ça très stylé...

Et une nouvelle fois la jeune femme laissait son cerveau partir à la dérive, pourtant l'inconnu qui était en face d'elle méritait toute son attention. Ainsi donc Diana s'apprêta-t-elle à aller chercher la commande de son client, si client pouvait-on dire. Du moins c'était ce qu'elle avait l'intention de faire avant qu'il ne lui parle. Elle décida immédiatement qu'elle aimait beaucoup sa voix. Diana ou l'art de s'accrocher aux détails... Par contre il y avait quelque chose dans son regard qui la mettait assez mal à l'aise... Tout aurait été tellement plus simple s’il avait été laid et boutonneux... Elle se souvenait avoir lu quelque part "si quelqu'un t'impressionne et te stress imagine-le sur le trône en train de faire ses commissions", à ce souvenir elle eut du mal à se retenir de rire... Il lui en fallait peu. Peut-être était-ce justement parce qu'elle était stressée... Qu'elle adorait ce stress! Juste pour ce dernier parler avec cet inconnu valait vraiment la peine.

Alice... Qui était Alice ? Sans doute une blonde... Toutes les Alice sont blondes...


- Je n'ai aucune idée d'où elle peut bien être... Sans doute en train d'essayer de combler le retard du lapin blanc ou bien en train de boire du thé avec le Chapelier... à moins qu'elle ne joue simplement au cricket...

Qu'est-ce qu'elle disait ? Comme quoi imaginer un bel homme sur un trône ça ne stimulait pas ses neurones... Ce n'était pas parce que la seule Alice qu'elle connaissait habitait le pays des merveilles qu'elle devait se montrer aussi distraite qu'elle. Cependant cela avait été tellement tentant... Etait-ce possible d'annuler ce qu'elle venait de dire ? N'existait-il pas un bouton "Ctrl z" dans son pouvoir ? Diana venait de perdre en à peine deux secondes tout semblant de crédibilité qu'elle avait initialement eu. Mais c'était tellement difficile d'être sérieuse... On ne sourit pas et on regarde droit devant, on rentre le ventre, on se tient droite... Où était-elle lorsqu'on apprenait aux gens à garder leur calme ? Peut-être apprenait-on cela à l'école... Dans ce cas elle était excusée... Et puis être serveuse dans un café cela n'avait jamais signifié être dotée d'une quelconque forme d'intelligence... C'était plutôt : tu as zéro de jugeote mais tu es plutôt belle plante ? N'hésite plus être serveuse c'est fait pour toi ! Du moment que t'es assez ferme pour ne pas laisser les pattes des clients traîner n'importe où sur ton corps...

Et puis c'était qui cette Alice ? Et pourquoi servait-elle toujours le Mystérieux ? Existait-il un lien entre eux ? Peut-être que Diana devrait tenter de chercher cette femme avant de continuer sa conversation... Au moins là elle apprendrait le prénom qu'elle voulait tant sans craindre de croiser son regard... Cependant Alice ne semblait pas être là puisque cet homme n'avait pas encore choisi sa commande... si elle avait pris l'habitude de le servir elle aurait sans aucun doute couru vers lui, faisant claquer ses grands talons sur le sol en un rythme effraîné, peut-être même qu'avec un peu de chance elle serait tombée avant de parvenir à sa table, renversant de délicieux cocas sur son décolleté, ce qui aura bien évidemment énormément plu au Mystérieux qui se serait empressé de lécher la boisson tout juste tombée sur le haut de son corps... et ça se serait terminé dans un lit... Comme quoi même en étant la pire des cruches il est toujours possible de séduire du moment qu'on ait un physique suffisamment avantageux pour pouvoir le faire.

Mais cette Alice existait-elle vraiment ? N'était-ce pas simplement un test pour savoir si Diana était réellement une serveuse ? Peut-être qu'il connaissait tout le monde par coeur et qu'il savait qu'il n'y avait aucune Alice... Diana ne savait que répondre. Peut-être que le mieux restait de l'ignorer et de courir chercher sa commande à la cuisine... Cependant en agissant de la sorte elle se serait sans doute comportée de façon encore plus cruche que s'était comportée l'Alice faîtant les non anniversaires... Le Mystérieux ne tarda pas à lui tendre une perche, suggérant son manque d'ancienneté. C'était sans doute la voie la plus facile... Prétendre qu'elle était toute nouvelle, d'autant plus que s’il avait l'habitude de venir dans ce café cela expliquerait pourquoi il ne l'avait jamais vu.


- Excusez-moi mon discours était certainement déplacé. Je ne connais pas Alice et si c'est une amie à vous je regrette d'avoir agi de la sorte. Vous avez l'oeil Monsieur. En effet c'est simplement mon deuxième jour de service ici, et je dois avouer que je commençais déjà à me demander s’il n'y avait pas là des personnes dotées d'une bonne éducation. Les clients qui vouvoient leurs serveuses sont si rares ! Enchanté de vous rencontrer Monsieur. Je m'appelle Diana et j'espère que vous apprécierez mon service même s’il vous change de celui d'Alice, mais ne dit-on pas que tout changement est bénéfique ? Je crains que cela soit user de trop de familiarité venant de ma part mais auriez-vous l'amabilité de me faire part de votre prénom ?

Diana s'autorisa une grande respiration à la fin de ce discours. Elle n'avait vraiment pas l'habitude de parler de la sorte, et puis qu'est-ce qu'elle détestait être vouvoyée... Cependant c'était le meilleur moyen qu'elle avait trouvé pour en savoir plus sur le Mystérieux... Et après réflexion elle ne s'en sortait pas si mal... Son prénom lui avait échappé... mais on ne retrouvait pas l'identité des personnes simplement en connaissant leur prénom, si ? D'autant plus que de par sa qualité de voleuse elle avait appris à se faire assez discrète.
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MessageSujet: Re: Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou]   Quand le morceau de sucre rencontre le café [pv Le Grand Fou] Icon_minitimeJeu 30 Juin - 3:16


Le regard d'Andrew parcourait la silhouette de la jeune femme, ses yeux azur balayant ses formes d'un air interessé mais également très critique. Il l'inspectait discrètement, relevant chaque imperfection de son corps, chaque détail qui lui aurait permit d'en savoir plus sur elle. Le corps était une mine d'informations fabuleuse pour quiconque savait le lire et pour le professeur, chaque être qu'il croisait était comme un livre ouvert qui ne demandait qu'à être feuilleté. Il voulait décrypter ses mouvements, ses mimiques, les postures qu'elle prenait, les paroles qu'elle disait... Chaque élément qu'elle laissait émaner d'elle serait un indice qui permettrait à Blood de mieux savoir à qui il avait à faire. Non pas qu'il voyait en elle une menace -il n'était pas du genre paranoïaque- mais s'il y avait quelque chose qu'il détestait par dessus tout c'était bien que quelque chose perturbe son quotidien. Il avait certes horreur de l'humanité, de ce qu'elle faisait du monde, de comment elle le peuplait -c'était pourquoi il voulait du changement- mais paradoxalement il appréciait les rituels qu'il avait mis en place au fil du temps, comme être servi par Alice après les cours par exemple. Aussi, ses moments de détente étaient un peu son plaisir personnel et la jeune femme semblait le gâcher en venant le servir. Certes, sa beauté n'avait d'égal que sa curiosité... Mais au premier abord, elle l'importunait bien plus qu'elle ne le mettait à l'aise : où avait-on vu des serveuses qui discutaient de l'actualité avec les clients habillé en costume ? Soit l'éducation de la jeune fille n'avait pas été bonne, soit cette dernière esperait ne pas rester ici très longtemps vu le caractère sans-gène de ses propos.

Cependant Andrew essaya cependant d'oublier le mauvais départ de la conversation qui sembla d'ailleurs s'enliser lorsque la jeune fille parla d'Alice au Pays des Merveilles. Certes la référence à l'oeuvre de Lewis Carroll était amusante et montrait une certaine culture de la part de la serveuse, mais Andrew s'était lié d'amitié avec Alice et il n'appréciait guère que la jeune femme se moque ouvertement d'elle. Contenant son mécontentement, le professeur Gallagher sembla se détendre lorsque la jeune femme s'excusa. Elle avait certainement un bon fond et le langage assez soutenu de la jeune fille laissait présager qu'elle n'était pas comme la plupart des filles qui travaillaient là : des écervellées sans diplôme et sans avenir. Il les avaient souvent vu parler, ces filles sans interêt, sans culture... Le genre de femme qui finirait dans un appartement miteux avec deux gosses nés d'une folle nuit d'amour sans lendemain, cumulant 3 jobs pour essayer de payer un loyer dans le Bronx et de l'alcool bon marché.

La serveuse ici présent, tout comme Alice quand elle était là, se démarquaient de ces filles par leur présence, un certain charisme qui se dégageait d'elles et qui les rendaient digne d'interêt. Aussi, Andrew se força à sourire à la jeune femme avant de plonger son regard dans le sien, cherchant à savoir à quoi elle pensait. Malgré sa curiosité mal placée, le professeur se donna l'autorisation de lui répondre, après tout, ça n'allait pas le tuer :

- Je suppose que connaître le nom de vos clients ne peut que vous conforter dans l'intégration de l'établissement... Je m'appelle Andrew Gallagher, enchanté de voir une si jolie jeune fille succeder à Alice. Vous êtes... ?

Affichant un léger sourire flatteur, il plia son journal afin de le ranger dans l'une des poches de son manteau. Malgré le fait qu'il était froissé, on pouvait toujours voir écrit la une de ce quotidien célèbre qui annonçait la mort de l'étudiante d'Andrew. Posant ses coudes sur la table sans quitter la jeune femme des yeux, il prit un air faussement peiné, expression qu'il maîtrisait à merveille :

- En ce qui concerne la une du journal, elle ne fait que confirmer que nous vivons dans un monde dangereux. J'ai bien du mal à croire que de telles choses arrivent mais il faut se rendre à l'évidence, l'humain est vil et rien n'arrêtera sa folie...

Il marqua un léger temps d'arrêt, analysant l'expression du visage de la jeune femme à la recherche d'une quelconque trace de gêne ou d'amusement. Puis, riant de bon coeur, il préféra changer de sujet :

- En tout cas, rien ne m'empêchera de boire mon café, du moins si vous avez l'aimabilité de me l'apporter, ce qui me ferait autant plaisir que de voir votre silhouette se mouvoir sous mes yeux.

La petite touche de flatterie était là juste pour décontracter la jeune femme. Il était connu qu'une personne qui était à l'aise baissait plus facilement ses gardes. Jusqu'à présent, l'échange entre Andrew et son interlocutrice n'était qu'un jeu, un test durant lequel le professeur chercher à savoir à quoi s'attendre, à comprendre la personne qui lui servait son café. C'était peut-être exagéré, mais Andrew préférait éviter les surprises et ce même avec les serveuses qu'il ne voyait que peu souvent. Alors que la jeune femme s'éloignait, il regardait avec un certain appétit son déhanché avant de reporter son attention sur les clients. La plupart étant des habitués, il leur fit signe lorsque leurs regards se croisaient, dissimulant le dégoût qu'il avait pour eux. De toutes les personnes présentes, aucune ne méritait de vivre à ses yeux. Il se permit même de repenser à une phrase très intelligente que la serveuse avait dit : « Tout changement est bénéfique ». Il était on ne pouvait plus d'accord avec elle, et le changement allait d'ailleurs avoir bientôt lieu. Bientôt les mutants changeraient la face du monde et d'une manière ou une autre lui, Andrew Gallagher, participerait à ce changement. Mais il fallait d'autres partisans à la cause et l'objectif premier était de trouver ces partisans.

Le cri d'une des jeunes filles du comptoir sembla sortir Blood de ses pensées : assis sur un tabouret devant lui Christopher le fils du gérant du café, vingt-cinq ans, s'amusait avec deux amis à malmener la pauvre serveuse qui leur servait de souffre douleur. Le spectacle était banal et nombreuses avaient été les fois où l'étudiant avait poussé les filles sous les ordres de son père à démissionner. Il était en terrain conquis, pourquoi changer ses habitudes ?

- Allons chérie... Tu peux bien m'offrir un petit extra en plus de ma bière... Je suis sûr que tu sais manier autre chose qu'un décapsuleur !

- Boucle-là Chris... Ton père t'as jamais appris à fermer le clapet qui te sert de crache-merde ? Pour une fois que j'viens boire un café, j'aimerais pas être importuné par un gosse en chaleur.

La réplique avait été cinglante et avait crée le silence dans la salle. La voix d'Andrew avait résonné comme une menace et le jeune homme semblait outré d'avoir été interrompu de la sorte. Se levant de son siège, les cheveux recouvert d'un épais gel, il s'approcha de la table du professeur avec ses deux collègues. Il fit craquer ses doigts près du visage d'Andrew qui resta stoïque et alluma même son cigare en guise de provocation. Voyant qu'il ne l'impresionnait pas, le fils du patron lâcha :

- T'as de la chance que je frappe pas les vieux Gallagher... En plus mon père t'apprécie, paraît que t'es un héros de la guerre... Mais j'commence à perdre patience et si tu veux pas qu'il t'arrives des ennuis, laisse-moi faire ce que je veux comme par exemple...

Détournant le regard, Christopher posa ses yeux sur la serveuse qui avait prit la commande d'Andrew. Cette dernière semblait sortir de la cuisine et s'approchait de la table en silence. Affichant un sourire presque pervers, le jeune homme finit sa phrase :

- Tu vas me regarder jouer avec cette belle plante sans bouger !

- M'oblige pas à te faire du mal Chris...

Alors que ledit Chris s'approchait déjà de la serveuse, Andrew tira un bouffée de tabac. La journée s'annonçait encore mouvementée...
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