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 Don't stop the music

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Don't stop the music Vide
MessageSujet: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 23 Juin - 16:48


Le soleil brillait, les oiseaux chantait, le ciel était d’un bleu parfait ! Quelle idée… Il n’y avait de toute façon que lui pour voir les choses comme telle, véritablement belle, même s’il n’y croyait pas. Il préférait de loin cette version là à la puanteur des égouts recrachant son miasme répugnant. Un sourire fragile, le jeune garçon poussa la porte d’entrée principale de l’hôpital alors que vent chaud s’engouffrait à travers ses vêtements et son épaisse chevelure, le caressant agréablement. L’odeur un peu humide de la ville ne semblait pas l’affecter. Il voulait sentir les fleurs, l’était, gouter aux rayons contre sa peau, contempler la danse des oies au-dessus de sa tête. Il posa un instant son regard couleur saphir sur un gros nuage blanc qui lui faisait de l’ombre et bougea, sans vraiment en détacher ses yeux. Il n’était pas très sage de sa part de quitter ainsi l’endroit qui lui offrait un meilleur abri face au moindre danger du monde extérieur, mais malgré tout, il était incapable de rester là, enfermé, à ne rien faire. Il avait besoin de cet air, de voir ces gens qu’il ne connaissait pas, qu’il ignorait la plupart du temps, mais qui étaient là pourtant, bien en chair et en os pour le convaincre qu’il existait lui aussi dans un monde plus que réel, même s’il n’y croyait qu’à moitié. Vouloir et pouvoir étaient deux choses bien distinctes, pour lui. S’il voulait, il ne pouvait pas toujours, forcé à faire face à certaines restrictions plus qu’agaçante, en général. Mais il était courageux. Stas était un jeune homme plein d’ambition, bien qu’il n’en parle jamais, bien qu’il ne le démontre jamais. Ce petit côté philosophique l’obligeait continuellement à voir les choses différemment, et surtout, à avoir envie de continuer de vivre ainsi, même s’il mettrait de côté ces gens de l’hôpital.

La liberté, donc. Un terme qu’il n’associait pas à faire ce dont il avait envie par-dessus tout. Liberté, c’était vivre de manière autonome, mener une existence tranquille, sans doute que voyager en ferait aussi partie s’il le pouvait. Liberté, c’était pouvoir voir que cette fleur là, était sur le point de s’ouvrir, que ce cocon, là, abritait la plus merveilleuse des créatures, que ces ballon là flottait par un système complexe d’air. La liberté, pour lui, c’était de pouvoir continuer à s’émerveiller pour tout et pour rien, juste parce qu’il croyait que ça en valait la peine. Et c’était le cas… personne ne le pourrait le contredire. Et personne ne semblait vraiment oser le faire… Non, en général, c’était ce qu’il faisait, même s’il ne s’agissait pas d’un don mais bien de son caractère, de sa personnalité, du cœur d’enfant qu’il avait gardé en grandissant. Il ouvrait involontairement les yeux des gens qu’il rencontrait, parce qu’il était un peu différent, un peu bizarre, un peu… étrange, qu’on s’intéressait à ce qu’il voyait parce que cette table là n’existait pas, mais qu’il voyait l’arbre naissant derrière elle et l’unique feuille qu’il arborait fièrement, peut-être. C’était comme un secret qu’on n’osait pas déranger. Et c’était très bien ainsi.

Il bougea enfin, ne se permettant pas de rester là trop longtemps, par crainte évidente de se faire aussitôt rattraper et enfermer. Ils profitaient toujours un peu de leur manque d’attention vis-à-vis de lui pour leur filer entre les doigts, comme lui seul savait si bien le faire. S’il avait remarqué qu’on avait posé des yeux sur lui comme deux grappins pour l’attirer ? Pas un seul instant. Il se contentait seulement de se fondre à la masse, même si ceci était quelque chose qu’il n’arrivait jamais vraiment à faire… se camoufler dans la foule. Non, parce que d’une manière ou d’un autre, il détonait toujours un peu de ces gens du quotidien, un peu trop pressés, un peu trop flou pour lui.

Si on lui avait dit qu’il rencontrerait quelqu’un comme lui un jour, probablement qu’il aurait rit. Comme lui ? Mais qui voulait être comme lui, entre rêve, folie et mensonge, entre réalité et irréel ? Qui voulait de ça… Enfin, ce n’était pas non plus comme si lui avait choisi ce cauchemar de vie. Il faisait avec, s’adaptant tant bien que mal à cette existence qu’il se devait de toute façon accepter, ce n’était pas le problème. Le véritable souci, c’était les autres qui ne semblaient pas toujours l’accepter tel quel.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 23 Juin - 19:36


Le ciel était couvert aujourd'hui et je redressais le col de ma veste en sortant de chez moi. Je n'avais pas envie de m'enfermer dans un véhicule alors j'entrepris de faire le trajet jusqu'à l'hôpital à pied. De toute façon, j'avais bien assez d'endurance pour cela. J'avais reçu un appel de relance pour la séance de photos et j'avais fini par céder. J'avais accepté celle-là, je verrais comment cela se passerait et j'aviserais par la suite. Une partie de moi-même espérait que cela se passe bien, devenir mannequin, y-a-t-il une meilleure retraite pour un sportif ? Et puis, j'avais quand même des atouts pour cela. J'étais sur la cinquième avenue lorsque je m'immobilisais. Quelque chose avait changé.

Le temps sembla s'arrêter quelques secondes. Tout autours de moi rien ne bougeait et le soleil brilla d'un meilleur éclat alors que le ciel devenait plus bleu. Je levais les yeux pour contempler le ciel avant de les reposer dans la rue. Une jeune homme était planté sur le trottoir, le regard perdu aussi dans le ciel. J'étais presque arrivé à l'hôpital pour rendre visite à Julian mais quelque chose m'empêcha d'aller plus loin...enfin plutôt quelqu'un. Le jeune homme avait un physique svelte et élancé et une tignasse brune lui cachait le front. Je n'avais pas pour habitude de flasher sur des passants mais celui-ci avait quelque chose de particulier. Je sentais qu'il fallait que je l'approche, je me vis furtivement dans ses bras l'embrassant avec fougue. Je secouais la tête. Rêve ou précognition ? Impossible à savoir pour le coup. Mais une chose était certaine, je devais entrer en contact avec lui en espérant ne pas passer pour un voyeur ou un pervers.

Mais le jeune homme c'était déjà remis en route et je lui emboitais le pas. Quelle idée saugrenue...si je continuais ainsi, j'allais finir la journée au poste de police le plus proche. Je le suivis dans les dédales de plusieurs rues, impossible de le laisser filer. Et je voulais savoir pourquoi mon esprit ne voulait pas que je le laisse disparaître dans la masse invisible de la population. Mais vu son physique et mon amour pour les belles choses, je pensais immédiatement que je le voulais dans mon lit pour une nuit. Quoi d'autre ? Après tout, je fonctionnais comme ça. Je me mordis légèrement la lèvre avant de sourire en coin, comment faire pour l'apprivoiser dans la rue alors qu'il ne me voyait même pas. Car le jeune homme semblait complètement perdu dans ses pensées et ne faisait attention à personne en particulier.

Je glissais les mains dans mes poches. A cette heure là, j'aurais du être à l'entrainement. Mais au final, cela m'importait moins qu'auparavant. J'allais passer à autre chose et j'en profitais pour faire d'autres choses, plus utiles, ou amusantes même. La preuve. Il s'arrêta de nouveau et j'en profitais pour me concentrer pour rêver de lui et moi entrant dans mon appartement. A rêver, autant que ce soit intéressant, il se jeta sur moi pour m'embrasser en me collant contre un mur, je refermais la porte d'une main avant de l'enlacer tendrement pour lui rendre son baiser. Un bien joli rêve que j'entrepris de projeter au jeune homme en question. Avoir rêver de moi serait une bonne entrée en matière quand il me verrait. C'est ce que je croyais.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 23 Juin - 20:33


Qu’arrive-t-il lorsque l’on s’égare entre deux rêves ? Il ne le savait pas, n’ayant jamais fait l’expérience. Mais ça se goûtait toujours au moins une fois, n’est-ce pas ? Lorsque tout le décor autour de lui changea, que ses émotions se bousculèrent, en sentant parfaitement que ça ne venait pas de lui, il ne pu résister à la tentation. L’illusion et le rêve étaient parfois des choses parfaitement agréables auxquelles on n’a pas forcément envie de résister. Il ne le fit pas. Il ne savait pas, toutefois, s’il devait considérer cette image comme venant de lui. Même s’il en doutait de plus en plus… Il s’arrêta d’avancer, se blottissant dans la foule qui ne semblait pas lui porter la moindre attention, comme s’il avait s’agit de quelque chose de tout à fait naturel de sa part.

Ce n’était pas violent, mais il semblait presque apprécier la douceur des caresses, comme il n’en avait pas l’habitude, comme si ce n’était pas lui qui jouait le jeu et que ça l’excusait de tout. Principalement parce que ce n’était pas dans sa nature de se jeter aussi facilement sur un homme, comme ça, qu’il ne connaissait pas le moindre du monde, beaucoup plus âgé que lui, par-dessus le marché, et qui ne semblait pas trouver cela plus désagréable qu’il ne le faille. Il observa le regard bleuté dans lequel il semblait refléter le sien, momentanément, tout aussi couleur du ciel que celui-là, ne s’en détachant pas. Pas juste qu’à ce que…

Le joues du garçon prirent feu et le trop plein d’émotions fut instantané. La réaction s’en suivit par un mode de défense qu’il ne contrôlait pas et un nouveau rêve se déclencha, venant de lui, cette fois, et non pas de l’inconnu, se mêlant tout de même au sien, comme s’il avait été naturel qu’il en soit ainsi. Comme on venait de violer sa propriété privée, c’est-à-dire son esprit, et qu’il ne pouvait faire autrement que de défendre son territoire, comme une bête qui refusait de se laisser toucher si facilement, impossible animal à dompter rapidement, seulement possible de l’apprivoiser avec du temps, un peu de douceur, dans une belle recette de simplicité pour le corrompre totalement. Stas se créa donc un rêve de toute pièce…

L’appartement resta le même. Le jeune homme qu’il était, toutefois, n’était plus qu’un enfant au regard quelque peu perturbé, comme s’il ne savait pas très bien. Sa main se leva rapidement et il l’écrasa sans ménagement sur la joue de l’inconnu, bel inconnu malgré tout. Malgré les sentiments qui se contredisait, en lui.

« Réveilles-toi ! Réveilles-moi ! » clama-t-il sur un ton suppliant. Il n’était pas question pour lui de rester dans ce rêve plus longtemps. Le petit corps délicat et raffiné se rapprocha tout de même de l’homme, de manière à ce qu’il puisse doucement lui murmurer, comme l’aurait fait un amant devant le levé du jour, par désespoir de le quitter aux premiers rayons de soleil pointant le bout de leur nez.

« Je ne veux pas rêver comme ça. » susurra-t-il avant de secouer sa conscience, comme pour tenter de se convaincre que c’était faux. Et brutalement, plus rien. Le noir absolu.


Il n’entendait que le son des voitures, des passants. Il ouvrit les yeux, ne s’étant pas rendu compte qu’il les avait fermé par la même occasion. Qu’est-ce que c’était ? Il ne saurait se l’expliqué. Il s’était seulement refusé de se laisser brimer par un rêve ne provenant de toute évidence pas de lui. Stas n’était pas l’être que l’on pouvait emprisonner sans conséquence. Un peu confus, il secoua a tête de gauche à droite pour tant bien que mal se remettre de ces émotions qui lui étaient particulièrement inconnues jusqu’à maintenant, comme quelque chose dont il aurait eut honte, qu’il voulait connaître mais dont il était terrifié à cette seule idée. Tendre la main à quelqu’un du même sexe que soit, ça passait très bien. Mais caresser, embrasser et surtout désirer cet autre, c’était quelque chose de tabou et qui avait toujours semblé inapproprié, même s’il n’était était que tenté. Il balaya la foule de yeux, à la recherche du corps qu’il avait sentit et touché un instant plus tôt, même s’il n’avait pas s’agit de réalité. Il s’en moquait. Parce que ce type était comme lui : c’était nécessaire de le retrouver. Et ses iris couleur de saphir se posèrent sur le corps inconnu et familier tout à la fois, brusquement et simplement en même temps, naturellement. Il lui adressa un sourire gêné, mais un regard rempli de curiosité pour lui, comme s’il avait réussi ce que personne d’autre n’arrivait à faire : attirer totalement son attention.

« Qui êtes-vous ? » déclara-t-il enfin, sur un ton plus grave que ce qu’il avait employer dans ce précédent rêve, comme s’il cherchait à mieux le découvrir, se demandant s’il en valait la peine, juste après avoir parcouru les quelques mètres qui le séparait de lui. Pas de bonjour, pas de présentation. Il voulait savoir ce qu’il était, qui et pourquoi. Rien de plus, rien de moins.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 23 Juin - 21:17


Je restais immobile, comme stupéfait. La réaction du jeune homme, car il en avait eu une, me laissa perplexe. Le rêve que je lui projetais arriva à destination mais au lieu d'aller dans le sens de mon rêve, il prit une toute autre tournure. Une tournure dont je n'avais pas décidée. Une tournure, le rêve d'un autre mélangé au mien. Car mon appartement était toujours là, intact. Et nous étions tous les deux, mais le jeune homme s'éloigna de moi pour me gifler. Je me faisais rembarrer dans mon propre rêve, j'étais absolument sidéré. Mais ce qui me choquait le plus était que je rêvais d'un rêve qui n'était pas de moi, et cela ne voulait dire qu'une chose. Le jeune homme avait pris soudain une allure d'enfant et me lança une supplique qui me bouleversa car je la connaissais bien et je passais parfois des nuits entières en crier des « réveilles-moi ». Je savais ce que cela faisait, et je n'avais déjà plus de doute sur la nature du jeune homme. Dans notre rêve jumeau, je le vis approcher pour se blottir dans mes bras. Il était moi. Il était comme moi. Je l'enlaçais alors tendrement en posant ma tête contre la sienne. Oui, il fallait sortir de là, revenir à la réalité pour mieux comprendre, pour se connaître dans la réalité. Je fermais les yeux et me concentrais donc pour stopper tout ça. Il était temps.

Quand je rouvris les yeux, je me sentis complètement vide. Il n'étais plus dans mes bras mais à une bonne dizaines de pas. Je levais les yeux vers lui, il me cherchait, je le savais. Et il finit par me trouver. Nous nous regardèrent un instant en silence avant qu'il ne me rejoigne. Moi d'habitude si souriant, je devais avoir l'air bien bête avec mon regard surpris, mes lèvres entrouvertes comme si j'allais parler mais que rien ne sortait, bloqué par le choc d'avoir découvert quelqu'un avec le même pouvoir que moi. L'environnement me parut soudain plus glacé et je réprimais un frisson. Je commençais à reprendre mes esprits et je recommençais surtout à prendre pieds dans la réalité.

Le jeune homme s'arrêta face à moi, il me lança un distant « qui êtes-vous ? ». Sa voix contrastait avec celle du rêve et je l'observais quelques secondes avant d'enfin pouvoir retrouver mon sourire franc et habituel. Je sortis les mains de mes poches pour les poser sur mes hanches.

« Incroyable.... » lâchais-je comme pour moi-même.

Je finis par me mettre à rire doucement, je comprenais pourquoi mon intuition m'avait dit de le suivre, pourquoi je m'étais sentis lié à lui. Je découvrais un peu plus de ce pouvoir chaque jour et j'en étais chaque jour effrayé et émerveillé. Je lui tendis la main gentiment pour la lui serrer, l'autre main sur son épaule.

« Je m'appelle Speed...c'est pas mon vrai prénom, mais je préfère être appelé comme ça... mh, je crois qu'on a quelque chose en commun... »

Peut-être pourrait-il m'aider à en savoir plus ? Peut-être pourrions nous nous aider mutuellement ? Peut-être pourrais-je l'aider ? Peut-être pourrions nous enfin partager ce pouvoir ? Autant de peut-être, autant d'espoir que je me mis à imaginer. Ce gamin, jamais je ne le laisserais filer désormais. J'espérais juste qu'il saurait m'apprécier aussi, sinon cela risquait d'être de la séquestration, ou du harcèlement et je n'étais pas comme ça, certainement pas.

« ...Tu as un nom aussi je présume ? Tu sais c'était....fuuu...intense ! Je n'ai jamais vécu ça ! »

Mon sourire s'élargit encore, j'avais envie de le reprendre dans mes bras comme je l'avais fait dans le rêve commun, mais je ne me le permis pas. Après tout, nous nous connaissions pas et il avait l'air plutôt sauvage comme personne. Je préférais éviter de lui faire peur autant que possible, surtout que je ne suis pas un mauvais bougre. Le jeune homme lui, paraissait à la fois perdu et aussi étonné que moi. Je supposais que lui non plus n'avait jamais rencontrer quelqu'un avec le même pouvoir.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeVen 24 Juin - 7:06


Littéralement parlant, il avait une tête de poisson ahuris qui ne semblait pas trop savoir où se mettre. Ce fut la première impression du blond lorsqu’il arriva à sa hauteur, dardant la seule chose qu’il avait sur lui, l’intensité d’un regard, contre lui, l’observant en silence de la tête aux pieds et des pieds à la tête. Il ne savait si c’était lui qui lui faisait cette effet là, mais c’était étrange. Il ne savait pas non plus si c’était bien ou mal de se tenir là devant lui, aussi naïf qu’il puisse l’être en cet instant, comme s’il ne se doutait pas une fraction de seconde que ce qu’il avait déjà pu ressentir en rêve, ce n’était pas forcément un mensonge. C’était étrange… Quelque chose de nouveau, tout à fait nouveau. Il ne s’était jamais interroger, pour tout dire. Il n’avait jamais cherché à savoir, à se questionner sur ce qui était bon ou mauvais, ce qu’il aimait et détestait chez les gens. Pour lui, aimer, c’était quelque chose de très abstrait puisqu’en soit ne détestait personne. Or, cela signifiait forcément qu’il aimait tout le monde, même si à différent niveaux.

Il l’observa sortir de sa transe doucement, comme se réveillant d’un profond sommeille, d’une nuit agréable dont on n’aurait pas voulu quitter la réconfortante chaleur. Il observa le sourire à qui il répondit sans résistance aucune, de manière automatique, comme s’il ne pouvait décidément pas s’empêcher d’en faire autant, par pur bonne manière ou réflexe physique. À travers ces sourires réciproques, il ne s’imaginait même pas toutes les capacités soudaines qui venaient de s’ouvrir à lui, alors qu’il ouvrait une nouvelle porte. Une nouvelle porte pour le mener quelque part. Où ? C’est ce qu’il découvrirait bientôt. Mais une chose était certaine. Une chose dont il ne se doutait pas : un rêve pouvait déjà, en soit, être quelque chose de particulièrement intense à vivre. Mélangez-en un deux pour obtenir un cocktail particulièrement explosif en émotions rares et invivable dans cette réalité à laquelle il ne croyait qu’à moitié, comme il croyait à une autre qui était tout à fait différente, qui ne se ressemblait pas, qui était la sienne, à lui et à lui seul.

L’autre prononça enfin un mot, quelques sons pour ne former qu’un simple terme, suivit d’un éclat de rire auquel il ne s’était surtout pas attendu. Disons qu’il avait prévu plusieurs possibilités, mais pas celle de l’entendre rire comme il le faisait si bien en cet ainsi. Ne comprenant pas vraiment ce qu’il y avait de drôle, le jeune Russe se contenta de légèrement pencher la tête de côté, lui offrant un regard où dansait un point d’interrogation invisible. Il se redressa toutefois d’un seul coup lorsqu’il sentit le contact physique qu’il n’avait ait que rêver, un quelques minutes plus tôt seulement. Il glissa, non sans une très légère hésitation sa main franchement délicate à côté de la sienne, entre ses doigts, pour la lui serrer comme les règles de politesse lui convenaient de faire. Speed ? C’était étrange. Pas désagréable, mais étrange. Il ne savait pas s’il pourrait s’y adapter… Ça ne sonnait pas suffisamment naturel pour lui, sans doute. Aussi se décida-t-il de ne pas le questionner à ce sujet parce que ça ne le regardait pas le moindre du monde, même s’il s’en pinçait la langue. S’ils avaient quelque chose en commun, à partager, à l’unisson ? Il ne pouvait pas être d’accord, mais il ne pouvait pas être contre non plus, s’étant toujours senti plus qu’unique : seul.

« Stas. » lâcha-t-il enfin, sur un accent mélangé, un peu bâtard, entre le Russe et l’Anglais. « C’est un diminutif de Stanislav… » répliqua-t-il toutefois rapidement, comme s’il avait eut peur qu’il ne lui pose la question. Parce qu’il ne prononçait jamais son prénom. Non pas parce qu’il ne l’aimait pas. C’était plutôt… par habitude. Parce que personne ne l’avait jamais vraiment employé, parce qu’il était simplement courant de l’appeler ainsi et ça n’avait jamais déranger personne, de toute façon.

Il secoua la tête négativement face à l’étonnement de l’autre et lui sourit de plus bel, comme s’il n’avait toujours su faire que ça, se montrer plus qu’aimable : adorable. Une parfaite petite poupée bienheureuse qui ne disait mot à quiconque.

« T-techniquement t-t-tu ne la pas vraiment vécu. » osa-t-il se prononcé, sur un doute, sentant ses joues prendre légèrement feu, ses émotions faisant de toute évidence des flammèches dans ses entrailles. *Et moi non plus, d’ailleurs… * termina-t-il en pensée, gardant ces derniers mots pour lui comme une amer déception. C’était un peu ridicule, il savait bien. Surtout face au différent d’âge qu’il avait avec lui, probablement. Surtout parce que c’était mal vu, aussi, peut-être bien. Mais la curiosité était le pire défaut des enfants en il l’avait gardé en grandissant :

« Mais… pourquoi est-ce que tu… Pourquoi ce choix, précisément ? Tu… tu aurais pu seulement me parler… je veux dire… tu m’as… tu voulais… ??? »

S’il était confus ? Il était plus gêné que confus, pour tout dire, à ça ne l’aidait vraiment pas.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeVen 24 Juin - 13:42


Le jeune garçon se présenta à moi sous le nom de Stanislav, Stas. Il me souriait en retour mais étrangement plus comme un automate qui reproduirait le mien qu'une envie personnelle de sourire. Qui était ce Stas ? Quel âge avait-il exactement ? Que faisait-il ? D'où venait-il même ? Je ne savais absolument rien de lui alors que j'avais la sensation de le connaître mieux que personne autour de lui. Si je n'avais pas eu Julian, j'aurais pu dire la même chose de lui. Or Julian ne comprendrait jamais ce que cela fait de manipuler les rêves, tout comme je ne saurais jamais comprendre complètement son pouvoir. Nous essayions de notre mieux et nous acceptions, voilà la grande différence.

Mon rire eut l'air de surprendre Stas, il saurait rapidement que je suis quelqu'un comme ça. Ce qui me surprend me fait rire en général, surtout lorsqu'il s'agit de trouver un homologue. J'étais heureux tout simplement. Or lui ne le paraissait pas vraiment et je n'aurais su dire pourquoi. Ramenant mes mains dans mes poches, je continuais de l'observer, les traits fins, le regard clair. Il était maigre, trop maigre. Etait-il pauvre pour ne pas manger à sa faim ? Autant de questions auxquelles je ne pouvais pas répondre. J'espérais cependant en avoir les réponses plus tard. Stas se mit alors à rosir légèrement alors qu'il m'affirmait que notre rêve mêlé n'était pas quelque chose de vécu. Je tiquais légèrement. Comme il disait, techniquement, non nous ne l'avions pas vécu c'est vrai mais le fait qu'il se mette à interagir avec moi dans mon rêve, est-ce que ça ne devenait pas en partie la réalité ? Certes dans une dimension parallèle que seul nous étions capables de produire mais si nous contrôlions chacun nos propres actions, alors il était évident que tout n'était pas faux. Au contraire. Et en y réfléchissant, j'imaginais les implications que cela pourrait entrainer si nous mettions nos pouvoirs en commun. Un double rêve, rendait plus réel les choses et le pouvoir sur les gens pouvait en être effrayant de puissance. Mais le jeune homme me tira de mes réflexions par une question qui me fit sourire. A peine je le rencontrais que je devais déjà lui avouer mon penchant pour les belles choses et la séduction. Mais je ne m'en cachais pas.

Je regardais un peu alentours, un minuscule café trônait entre deux luxueuses boutiques et je glissais ma main dans la sienne pour l'entrainer vers l'endroit où je commandais deux sodas. Je m'installais à une table proche de la fenêtre donnant sur la rue et je le laissais me rejoindre avant de lui répondre. A cette heure-là, la cinquième avenue grouillait de monde et nous serions plus à l'aise de cette façon pour communiquer et...faire connaissance.

« Je t'ai trouvé à mon goût dès que je t'ai vu...je n'ai pas l'habitude de suivre les gens dans la rue mais quelque chose me disait que je ne devais pas te lâcher, alors je sais pas...j'ai cru que la raison principale était de te vouloir. » Je souris un peu plus avant de boire une gorgée « Maintenant, je sais que c'était parce-que nous sommes liés, d'une façon ou d'une autre. » Je reposais mon verre sur la table et j'ajoutais avec nonchalance « mais je dois avouer que tu me plais quand même, ça on n'y peut rien. » Je ponctuais la fin de mon discours par un sourire franc.

J'en profitais pour commander un bagel à Stas, il avait vraiment besoin de se remplumer un peu. Il avait l'air tellement fluet et faible, un poke et il serait tomber comme une mouche. Enfin peut-être que je me trompais aussi, peut-être était-il plus solide et ferme que je ne le voyais maintenant, mais je ne pouvais m'empêcher d'imaginer que ce que j'avais vu de lui dans le rêve était une part de lui-même.

« Tu es le premier que je rencontre avec la même....capacité. »

Je le regardais avant de baisser les yeux en souriant.

« Jamais je n'aurais pensé rencontrer quelqu'un exactement comme moi... Je suis vraiment content »
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeVen 24 Juin - 23:40


La cinquième Avenue était probablement l’endroit le plus peuplé qui lui fut permis de voir durant sa courte vie. Il ne détestait pas les gens, bien au contraire. C’était comme si, justement, ils lui permettaient de se sentir plus vivant, plus présent, plus existant, même, sans aucun doute. C’était étrange de penser ainsi, surtout qu’en général Stas ne voyait pas la moitié des gens qu’il pouvait bien croiser dans la rue, les ignorant, croyait simplement pour la moitié d’entre eux qu’ils n’existaient pas. Ils n’étaient pour lui que des ombres, des fantômes de son esprit. Est-ce que Speed, lui aussi, était dans ce genre d’état d’esprit ? Voyait-il ces fantômes comme il les voyait aussi clairement qu’il le voyait lui ?

Stas se montra être la personne la plus docile qui soit sur le moment, le laissant glisser sa main dans la sienne pour l’entrainé avec lui plus loin. Il ne lui opposa aucune résistance, comme une petite cloche dans sa tête qui tintait agréablement pour lui signifiait qu’il n’y avait rien à craindre à le suivre, qu’il n’avait que du bon à gagner avec. Et quoi d’autre ? Qu’avait-il d’autre à obtenir d’Archi si ce n’était de l’attention qu’on ne lui portait généralement pas ? S’il était différent ? Aux yeux de Stas, il était un semble sur qui il pouvait subitement compter, comme un ami qu’il n’aurait jamais eut encore. Il se laissa doucement guider par lui, léger, jetant un regard devant, curieux et fasciner à la fois de marcher dans les mêmes pas qu’un individu comme lui, qui connaissait les rêves et le pouvoir de l’imaginaire. Installé, le garçon ne pu retenir un regard remplie de douceur, comme une innocence qu’on n’avait encore jamais osé toucher. C’était une occasion en or qu’il offrait là à cet homme pourtant si inconnu mais qu’il avait l’impression de comprendre sans avoir besoin de prononcer le moindre mot, comme un complément de ce qu’il était. L’écoutant, ainsi, ses joues ne purent s’empêcher de flamber automatiquement. Le vouloir ? Venait-il vraiment de lui avouer ça ? Ce n’était pas l’aveu qui le rendait dans cet état, quoi qu’il en soit… non, c’était plutôt le fait qu’il ne soit pas mal à l’aise, justement, qu’il aille jusqu’à trouver ce fait plus qu’agréable à entendre, comme une nouvelle révélation de sa personnalité qu’il ne se serait lui-même sans doute jamais avoué. Aimer un garçon, c’était une chose. Ce n’était pas mauvais en soit, ça voulait seulement dire qu’on était attaché à cette personne. Mais le trouver attirant pour une raison ou pour une autre, s’en était une autre. Et il ne saurait expliquer ce qu’il ressentait réellement, en fait, face à lui. Mais s’avouait-il déçu de comprendre que le sentiment qu’Archi avait éprouvé, ce n’était que l’attirance étrange entre mutant du même genre ? Il ne savait pas si leurs capacités faisaient en sorte qu’ils pouvaient se repérer mutuellement, mais oui… oui, s’il n’avait pas été aussi naïf, sans doute en aurait-il été plutôt… déçu.

Toutefois, la révélation suivante ne fit qu’accroitre cet étrange sentiment qui le tenaillait brutalement. Une émotion tout à fait inconnue de lui, c’était bien vrai, et ne pu faire plus que lui décroche une expression timide, un peu réservée, mais pas près à s’opposer à ce qu’il lui racontait, lui accordant un regard parfaitement ravi, comme s’il lui donnait la permission d’aller plus loin, ou de tenter d’aller plus loin… Lorsque le beagle arriva sur table, il se montra comme un enfant à qui l’on offre une sucette et ne se gêna pas pour en prendre des bouchées. Malgré son petit air affamé, un peu maigrichon, Stas était d’un appétit dévorant, souffrant d’une terrible gourmandise qu’il n’osait pas vraiment montré, sans doute par peur d’être jugé, qu’on le trouve un peu… répugnant ? Enfin, c’était quelque chose de personnel, selon lui. Il se contenta finalement de secouer un peu la tête, renversant quelques mèches brunes qui vinrent se poser contre son front, devant ses yeux, qu’il dégagea aussitôt d’une main habituée de toute évidence.

« Je… Je ne sais pas si je n’ai jamais pensé rencontrer quelqu’un d’autre. Je ne me le suis jamais demandé. Je ne l’ai jamais espéré. C’est comme… Tu es comme une partie d’un casse-tête, une partie de moi-même ? »

Tant de questionnements, tant d’intrigue qui l’entourait, ce n’était pas dans ses habitudes. Surtout que généralement, c’était plutôt Stas le mystère ambulant et non pas l’autre avec qui il communiquait. Il n’osa jamais lui demander pourquoi… pourquoi lui plaire, et surtout, pourquoi s’intéresser à quelqu’un de semblable à lui. Ne s’était-il pas senti jaloux, justement, de ne pas être unique ? Quelle question… bien sûr que non. Personne ne voulait être seul, alors personne ne voulait être unique…
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeSam 25 Juin - 0:28


Le jeune homme ne parût ni choqué ni outré quand je lui expliquais qu'il me plaisait. Son regard semblait même m'engager à continuer sur cette pente là et me connaissant, je savais que je n'y résisterais pas s'il ne m'imposait pas ses limites. Il avait du charme, il était attirant, en plus de cela, il était comme moi. Qui sait ce que cela pourrait donner si nous mélangions nos rêves en plus de nos corps et ce en même temps ? Probablement une expérience incroyable qui me rendait curieux. Son regard semblait lui aussi vouloir me dire tout un tas de chose mais il parlait peu, il m'écoutait beaucoup et souriait aussi beaucoup ce qui était particulièrement agréable car il avait un sourire à damner un saint. L'envie de grignoter ses lèvres me pris soudain mais ce n'était ni l'heure ni l'endroit, enfin surtout pas l'endroit ! Quoique... Non mais non, je venais à peine de le rencontrer ce n'était pas le moment de penser à ça. Je mettais ces pensées de côté alors que la serveuse lui servait son beagle. Je fus heureux de le voir manger avec appétit et si j'avais su je lui aurais même plutôt commandé un sandwich avec une barquette de frittes, mais bon. Ce serait aussi pour une autre fois. Il repoussa une mèche de cheveux en redressant la tête. C'était incroyable mais ce jeune homme me fascinait alors même que je ne le connaissais pas.

Sa réponse me parut un peu confuse et je pris le temps d'y réfléchir un moment avant de répondre. Lui non plus n'avait jamais penser rencontrer quelqu'un qui lui ressemble. Et plus que ça, il ne l'avait même pas espéré. Stas manquait-il d'espoir à ce point ?...Je commençais à être de plus en plus curieux de ce qu'il était et la fin de sa réponse ne fit qu'augmenter ma curiosité. Une partie d'un casse-tête ? Une partie de lui-même ? Je lui souris légèrement en venant prendre sa main dans la mienne. Peut-être bien que nous étions chacun une partie de l'autre ? En tout cas pour moi une chose était certaine, c'était que nous étions liés. La nature de ce lien m'échappait encore mais nous partagions le même pouvoir et nous pourrions être un soutien mutuel énorme. Mais un casse-tête ? Pourquoi aurais-je été un casse-tête ?

« Je suis sûr que nous sommes liés...c'est évident...et si tu veux bien, on essayera de comprendre ça ensemble... »

Je serrais légèrement ses doigts avant de venir boire une gorgée de mon soda. Il était temps de faire connaissance, j'avais une centaine de questions à lui poser et je le laisserais faire de même s'il le souhaitait.

« Je pense qu'on devrait faire connaissance tu crois pas ?...On ne sait rien l'un de l'autre, alors si tu as des questions à propos de moi ou ce que tu veux, je ferais de mon mieux pour y répondre... »

Je reposais mon verre.

« Que fais-tu dans la vie ? Tu vis ici ? À New-York ? »

Je lui souriais, je le sentais un peu timide encore et à vrai dire je le comprenais, alors j'avais décidé de commencer, ce serait son tours après ça. J'espérais que comme moi, il voyait cette situation comme une chance plutôt que comme un malheur. Après tout nous devions avoir une bonne dizaine d'années de différence. Je ne me sentais pas vieux mais maintenant que j'approchais la trentaine, je n'étais plus un jeune de 20 ans comme lui. Nos appréciations des situations en étaient différentes. Et il me paraissait particulièrement fragile à ce niveau là, un autre aspect qui me donnait envie de lui comme pour le protéger. De quoi, ça...c'était encore une question.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeSam 25 Juin - 18:39


Le contact physique fut agréable et une fois de plus, il n’y opposa pas la moindre résistance, laissant Speed manipuler sa main qu’il tenait entre ses doigts à sa guise, ne s’attendant à rien de plus particulier. Malgré tout, il sentit néanmoins un regard ferme dans son dos, comme pour lui indiquer que ces gestes là, aussi doux, aussi plaisant soient-ils, n’étaient pas spécialement bien vu par le commun des mortels qui ne comprenaient vraiment pas d’où provenait cette attirance. Et s’ils se mettaient à sa place pour une fois ? Ne réagiraient-ils justement pas de la même manière qu’il le faisait ? Bien sûr. Mais c’était peut-être aussi une part de jalousie qui les forçaient à jeter un regard méprisant sur ce qui était différent d’eux, parce qu’ils n’en faisaient pas partie et qu’ils auraient peut-être eut envie, à leur tour, de goûter une part du gâteau. Il reporta son attention sur l’homme, bien plus âgé que lui de toute évidence pour constater que ça ne semblait pas le déranger outre mesure. Ou n’était-ce qu’une impression à la dérobée ? Sans doute. Stas, après tout, n’était pas voyant, il ne lisait pas dans la tête comme Jean, par exemple. Il ne pouvait certainement pas devenir ce qu’il pensait ou ce qu’il ressentait, même si le regard qu’il lui lançait en disait bien plus long que n’importe quoi d’autre. Sans oublié ce geste si inhabituel. Speed se souciait-il seulement de la haine possible de ce passant, derrière lui ?

Les questions fusèrent inévitablement de sa bouche, accompagnant les sons qu’émettaient tous ces gens derrière lui, qui ne se préoccupait que d’une chose : vivre et survivre, passer un peu de bon temps loin de tout ce raffut, ce n’était plus dans leur habitude, ils savaient que quitte cette jungle humaine ne les mènerait qu’au désespoir parce qu’ils n’avaient jamais vécu sans, qu’ils avaient grandis avec elle, comme une mère protectrice de leur enfance. Il ne lui en voulait pas d’être curieux, évidemment, mais il ne pouvait s’empêcher d’être un brin mal à l’aise : ça lui faisait tout drôle, mine de rien, de parler de sa personne. Et s’il ne l’intéressait plus, après ça ? Si Speed se rendait compte de l’étrangeté absolue qu’était son compagnon de déjeuner du moment ? Devait-il lui mentir ou lui dire la vérité à son propos ? Ou du moins, que devait-il avouer et que se devait-il de garder pour lui-même ?

«C’est… un peu compliqué. Mais oui ! Je vis ici, enfin… pas très loin, en vérité. Je demeure chambre 426 de l’aile P. de l’hôpital d’à côté, pour tout t’avouer. Je ne devrais même pas être ici. Disons que te rencontrer, maintenant, n’est qu’un heureux hasard. »

C’était déjà gros, pour lui, d’avouer à un pur inconnu qu’on le prenait pour un cinglé en l’enfermant presque 24h/24 dans une petite chambre de l’aile psychiatrique, ici même, à New-York City ou l’argent brule tout. Ah, il devait avoir l’air malin, en tout cas. Un cinglé dans les rues ! Enfin… c’était la dernière chose qu’il avait envie d’entendre, vraiment. Il secoua un peu la tête : devait-il expliquer pourquoi ou cela viendrait-il avec le temps ? Parce qu’il n’avait pas spécialement envie de le tétaniser immédiatement, non plus. Et s’il le faisait fuir ? Se serait l’horreur… Pour une fois… Oui, juste une fois dans sa courte existence, on lui accordait l’attention valable à tout individu, quel qu’il soit, en dehors des testes médicaux et psychologiques qu’on se contentait de lui faire passer continuellement sans vraiment se soucier du plus important.

« Je… J’aimerais savoir… Pourquoi Speed ? Ce n’est pas que c’est laid mais… Je voudrais connaître ton prénom. »

Si c’était trop personnel, il ne lui répondrait pas, tout simplement, c’était à son goût, après il ne forçait absolument personne à dire la vérité sur quoi que ce soit. Dans la mince attente, il avait fait glisser sa main pour la récupérer et se saisir du verre qu’il n’avait pas encore touché, devant lui, le saisissant fermement, déposant un regard plein de curiosité du son contenu, observant le reflet déformé de son propre visage, faisant bouger le liquide pour accentuer cette déformation étrange et pourtant terriblement naturelle.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeDim 26 Juin - 16:19


Stas parut gêné par mes questions. J'eus peur de l'effrayer mais non, il ne partit pas en courant se réfugier chez lui où un autre endroit où il se serrait senti plus en sécurité. Etait-ce mon imagination ? Stas avait l'air d'une fragilité que je n'avais encore jamais rencontré et j'avais peur de le briser par un simple mot. Mais il n'aurait pas droit à un traitement de faveur, j'étais simple et franc et je ne prendrais pas plus de pincettes que cela pour lui parler. Je m'estimais déjà ne pas être une brute, si je devenais plus doux j'en deviendrais mou (et l'idée ne me plaisait absolument pas!) Quoiqu'il en soit, pour le moment, exceptées quelques rougeurs au niveau des pommettes, mon attitude et la personne que j'étais ne semblait pas déranger plus que ça mon vis-à-vis.

Sa réponse, par contre, fut étonnante dans le sens où je ne m'y attendais pas. Je connaissais un peu l'hôpital en question pour y avoir été amené quelque fois pour cheville foulée ou encore coquard et je savais à peu près la disposition qu'il avait. Je savais donc que l'aile P était l'aile psychiatrique du bâtiment. Ma surprise était surtout dû au fait que je ne le trouvais pas fou ni dérangé, peut-être un peu timide certes mais c'était bien tout ce qui pouvait être spécial en lui. Ah...non. J'oubliais, il était comme moi, et les rêves étaient parfois traîtres. Mon sourire n'en fut pas modifié et je soupçonnais que c'était son pouvoir qui lui avait valu d'être enfermé. Je me rappelais moi-même lorsque mon pouvoir s'était manifesté, heureusement que Julian avait été là pour me soutenir et m'aider à le contrôler sinon je ne sais pas où je me serais trouvé à l'heure actuelle. En tout cas une chose était certaine, Stas avait un tempérament rebelle pour se retrouver en ma compagnie à ce moment ci. Et je l'en remerciais intérieurement.

« Ah bon ? Quelle coïncidence ! Mon meilleur ami y travaille justement...il a pris un poste d'infirmier mais il est psychiatre à la base...enfin tu ne dois pas le connaitre »

Je souriais toujours légèrement alors que je buvais une autre gorgée de ma boisson. Les coïncidences faisaient bien les choses comme à chaque fois. La vie avait tendance à être farceuse quand elle le voulait, en bien ou mal, mais c'était un fait. Mais c'était au tour de Stas de me questionner et moi de répondre et comme j'aurais du m'en douter c'est mon véritable nom qu'il voulait savoir. Bon, je n'en avais pas spécialement honte mais je préférais de loin mon vieux surnom donné par Julian que ce prénom perdu dans les abysses de l'histoire antique et moyenâgeuse. J'eus un léger rire, oui rien que de devoir le prononcer en entier, c'était comique et la dernière fois remontait à une bonne dizaine d'années.

« En réalité je m'appelle Archibald. Mais je crois que tu comprends pourquoi je donne mon surnom d'abord, il me vient de mon meilleur ami justement, je devais avoir 4 ou 5 ans et je courais plus vite que mes autres amis... »

Je levais les yeux vers lui, la souplesse de ses cheveux étaient attirante presque stupéfiante. J'avais tellement envie de le connaître plus que ça, j'en étais tellement impatient. Mais chaque chose en son temps et il me fallait aussi apprendre la patience dont je n'avais guère eu besoin jusqu'à présent. En tant que sportif reconnu, il suffisait que j'émette une idée ou une envie pour la voir se réaliser dans la seconde suivante et mon pouvoir n'était en rien là dedans.

« Et tu fais souvent faux bond à tes gardes ? » demandais-je souriant. Non pas que je voulais le revoir, mais si quand même. « C'est à cause de ton don que tu as été placé là-bas ? »

Je doutais que la réponse soit négative, je sentais poindre une colère rageuse en moi. J'étais le même que lui et lui finissait enfermé et pris pour un fou ? L'accepter me serait difficile, peut-être même impossible.

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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 30 Juin - 5:53


Un regard en biais, un léger froncement des sourcils, le jeune Russe plissa du nez comme lorsqu’il se montrait méfiant ou particulièrement douteux sur l’origine d’une chose, lorsqu’il ignorait comment différencier ce qui était vrai ou ce qui était faux. Pas cette fois. Il agissait de la manière de celui qui souffre d’être déconcerté et qui montre un certain niveau d’incompréhension des plus évidentes qui se lisait parfaitement dans le regard remplit de questionnement qu’il lui adressait. Non pas de questionnement curieux comme il en avait si bien l’habitude, mais d’autre chose de plus sérieux, perdant alors tout son côté naïf et gamin pour gagner un air beaucoup plus adulte qu’il ne l’était vraiment. Une coïncidence, qu’il disait. Trouvait-il la chose normale ? Ou jouait-il littéralement avec lui ? Il ne connaissait pas son ami, les seuls psychiatres s’occupant de lui le faisant depuis des années déjà. Du moins, aucun n’était de l’espèce masculine du peuple humain, le garçon ayant toujours donné, apparemment, de meilleurs résultats lorsqu’il s’agissait de femmes plutôt que d’hommes, se sentant sans doute plus à l’aise avec elles. Face à Archibald, le jeune mutant s’était brusquement renfrogné, dardant un puissant regard remplit de sous-entendus étranges auquel il se devrait de livre entre les lignes pour mieux saisir le personnage qu’il était : un gamin un peu confus, ne sachant pas très bien si mettre les pieds là ou ici fait une très grande différence, mais sachant que chaque choix entraine une conséquence, inévitablement, par obligation. C’était un fait auquel nul n’échappait. Et pour tout dire, il ne croyait pas aux coïncidences et encore moins au hasard. Ce qui devait arriver arrivait. Point à la ligne. Il n’y avait pas de hasard. Pour lui, tout était prévu et conçu à l’avance comme une horloge. Et à moins que cette horloge ne soit déréglée, il ne voyait vraiment pas en quoi ce pouvait être une coïncidence…

Lorsqu’il se prononça sur son identité plus véridique, il gara son air quelque peu boudeur, qui pourrait presque passer pour de la frustration refoulée. Il secoua la tête négativement, son air buté devenant plus révolté au fur et à mesure, comme s’il refusait désormais d’entendre raison. S’il comprenait ? Pas le moindre du monde. Archibald se cachait derrière le mensonge. Il ne montrait pas son vrai visage. Était-ce par honte, par peur du ridicule ou d’autre chose dont il n’était de toute évidence pas encore disposé à comprendre le sens exacte ? Comme un animal sauvage difficile à apprivoisé, il devenait non plus ce petit être ayant besoin d’attention, mais un obstacle à franchir.

« Arch… Je veux dire, Speed. Non, je ne comprends pas. Il manque aussi des pièces à ton casse-tête. Des pièces qui t’appartiennent, et dont je ne suis pas certains de vouloir en connaître la cause. Qui es-tu vraiment ? Tu ne l’acceptes pas… ou tu ne te connais pas ? »

Le regard qu’il lui lançait était des plus sérieux, comme des grappins qui allaient le chercher par la peau des fesses pour tenter de lui arracher des mots qu’il ne connaissait peut-être même pas. Il secoua de nouveau la tête, redressant un peu le menton. Ce n’était pas par fierté, ce geste lui venait tout naturellement, parce qu’il était probablement plus humains que les humaines eux-mêmes et que oui, pour tout dire, il voulait connaître le secret du brun en face de lui.

« Je… pense que… tu as le droit et la capacité de comprendre mes propos. Les murs blancs de ma chambre, qui me retiennent, froids… Ils n’existent pas. Ils n’ont jamais existé. Alors pourquoi ne pourrais-je les quitter s’ils ne sont pas ? Y as-tu déjà pensé ? Et si être éveillé signifiait que l’on dormait, que l’on est entrain de rêver ? Et si j’étais maintenant entrain de rêver, et que lorsque je m’éveillerai, rien n’aura eut de sens, rien n’aura vraiment été ? Es-tu ? Vis-tu dans l’illusion, dans le mensonge ? Rêves-tu éveillé ou vis-tu endormi ? »

Il n’était pas confus. Pour une rares fois qui se présentait à lui, il se montrait particulièrement lucide et compréhensible, n’hésitant pas une seule fraction de seconde sur les termes ou les phrases qu’il employait pour décrire ses pensées.

« Je ne sais pas ce que je suis, Archibald. Avoir un don n’est peut-être pas vrai. Et… »

*… et peut-être que tu ne l’es pas plus que moi.* termina-t-il pour lui-même, coupant net son monologue, retrouvant du même coup cet air plus innocent, plus enfant et plus fragile que jamais, comme s’il laissait pour la première fois la possibilité à quelqu’un ou quelque chose de touchée ses pensées, ses idées, ses craintes et ses doutes. Il ne lui demandait pas s’il était réel. Il lui demandait d’en faire la preuve. De briser sa théorie de philosophe refoulé. De détruire ces pensées là d’une pierre.

« J’aime ton prénom. Je nommerais bien l’oiseau jaune comme ça…»

Brusquement, il retombait dans un monde de toute évidence tout à fait différente… L’oiseau jaune n’était pas quelque chose de particulier. C’était une bête qu’il avait crée de toute pièce, dans son esprit, et qu’il crée à ses yeux involontairement. Personne ne le voyait et personne ne le comprenait. Pourtant, pour lui, il était bien réel, symbole d’une vie qu’il pourrait vivre différemment. Leur rencontre, au bout du compte, prenait une tournure des plus… étranges et peu familière… Une épreuve de plus, peut-être.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeSam 2 Juil - 16:14


Quelque chose dans ce que j'avais fait ou dit sembla toucher Stas. Il se renferma un peu sur lui-même, son regard devint plus sérieux et il semblait vexé... ou même frustré. Je le regardais essayant de le comprendre mais mise à part son pouvoir, nous n'étions encore que des étrangers l'un pour l'autre et l'apprentissage de la confiance (en tout cas pour le jeune homme) serait difficile. Il avait l'air tellement méfiant parfois, c'était un sentiment qui m'était étranger. Certes je n'étais pas naïf et je savais que des individus étaient vils et mesquins mais je n'avais pas un tempérament méfiant, ce n'était pas dans mes gênes et cela ne le serait jamais. Bon, ok. J'étais peut-être un peu naïf sur les bords. Mais qui pourrait me le reprocher ? Ça ne m'avait jamais posé de problème. Il sembla tout de même se radoucir quand je lui dis mon nom exact, peut-être pensait-il que je voulais l'embrouiller avec mon surnom ? Mais loin de là mon intention, à vrai dire, je n'avais même pas pensé à ce que cela aurait pu impliquer. Seulement il ne semblait pas comprendre et il semblait surtout se poser tellement de questions. Jamais je n'aurais cru ça possible de se poser autant de questions. Il est vrai que je n'étais pas un intellectuel et c'était peut-être pour ça que j'étais heureux dans la vie alors que Julian par exemple, ne l'était pas vraiment.

« Je ne me cache pas...et...je pense me connaître suffisamment... » commençais-je en lui souriant avec douceur « c'est que c'est pas un prénom commun, et je me suis fait chambrer un bon nombre de fois avec quand j'étais gosse. C'est pas un prénom qui me plait. Et comme Julian est comme ma famille et qu'il m'appelait comme ça, c'est devenu un peu comme mon deuxième prénom Speed. »

L'expression de Stas avait considérablement changé depuis les premières minutes de notre rencontre et son regard actuel contrastait avec force avec celui que j'avais vu dans notre double rêve. Il avait presque l'air d'un adulte à présent. Aussi sérieux que Julian aurait pu l'être, ou même ma mère. C'était stupéfiant et je le contemplais avec une fascination que je n'avais eu pour personne jusqu'alors. Je l'écoutais alors parler. Son discours était étrange et pourtant je le comprenais plus qu'un inconnu aurait pu le comprendre. Je comprenais le pourquoi de ses questions, je comprenais le pourquoi de sa méfiance, je comprenais le pourquoi de son raisonnement et si Julian n'avait pas été là pour m'aider, j'en serais arrivé à ce point là moi aussi. Seulement voilà, quelqu'un avait été là pour me raccrocher à la terre et la réalité qu'il était difficile de percevoir avec un pouvoir comme le notre. Les paroles de Stas étaient claires comme de l'eau de roche pour moi et je le regardais avec sérieux mais sérénité. Il souhaitait sans doute parler de tout ça avec quelqu'un qui pourrait le comprendre, et si cette personne existait je devais avouer que ça ne pouvait être que moi sans aucune prétention. Le fait de partager le même pouvoir était ce pourquoi nous pouvions nous comprendre et nous aider mutuellement. Même si je ne savais pas grand chose sur les capacités que j'avais. J'avais pu surmonter et accepter le fait que j'étais différent.

Je le laissais terminer sans le couper, l'observant. Il était sûr de ce qu'il disait, de sa logique. Il ne savait pas qui il était et se perdait entre ses rêves et la réalité. Et je n'eus plus aucun doute sur le pourquoi de sa présence dans le service psychiatrique d'un hôpital, je comprenais mieux que personne. J'avais moi-même failli me retrouver dans cette situation si Julian (encore) n'avait pas été là. Je me rendis un instant compte de tout ce que je devais à mon ami et frère. Mais je reportais mon attention sur Stas, si je pouvais être pour lui ce que Julian avait été pour moi. Seulement pour ça, il devrait me faire confiance, ne pas croire que j'étais une de ses créations. Je baissais la tête un instant, sérieux avant de la redresser.

« Je comprends tout ça...plus que n'importe qui crois-moi. Je pensais de la même façon au début, je m'étais perdu entre deux mondes. Mais j'ai réussi à trouver une solution, parce-qu'on m'a aidé. »

Je commandais deux autres sodas avant de poursuivre.

« Je sais que ça va être difficile mais si tu veux bien de mon aide je peux t'aider. La réalité et les rêves peuvent être deux choses complètement distinctes. Et quand on en prend l'habitude, il est facile de repérer le vrai du faux. Mon truc c'était de me pincer quand je ne savais pas. Et quand je ne sentais rien, j'essayais encore plus fort, si je ne sentais toujours rien, alors c'était un rêve. »

Je marquais une légère pause mais je n'avais pas fini et je devais lui dire ce que je pensais de tout ça. Car c'était comme ça que je raisonné et que j'avais réussi à vivre avec cette capacité.

« Ce que tu appelles réalité, c'est l'endroit où tu te trouves la plupart du temps. C'est peut-être pas toujours très joyeux mais une fois que tu le sais ce n'est pas difficile de faire les bons choix pour une vie plus heureuse. Tu sais....il n'y a pas de méthode miracle. Mais si tu tiens vraiment à pouvoir contrôler ton destin et tes capacités, tu y arriveras. »

Je lui souris légèrement, je ne voulais pas qu'il prenne mal ce que j'avais dit, qu'il se braque et n'écoute plus.

« Si tu veux appeler ton oiseau Archibald...je n'y vois pas d'inconvénient. Tu es la première personne que je rencontre qui aime bien ce prénom. »


Je ne savais évidemment pas de quel oiseau il parlait, peut-être me l'expliquerait-il quand il me ferait confiance ce qui n'était évidemment pas encore le cas. Je ne me faisais pas de soucis pour cet oiseau et j'étais même honoré qu'il porte mon nom, car il s'agissait de Stas et uniquement de lui.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 28 Juil - 18:40


[Désolée pour le retard <3]



«Ho. »

Une simple syllabe, comme une déclaration futile à l’incompréhension de plus en plus évidente face à la situation qui s’offrait pleinement à lui. S’il semblait passer par toutes les émotions en présence d’Archibald, ça ne le rendait pas détestable, bien au contraire. Il démontrait un intérêt infini pour lui, cherchant à s’accrocher à un pur inconnu, comme s’il avait été à lui seul la bouée de sauvetage qu’il avait tant attendue. Un unique son produit de lui alors qu’il dardait un regard que la fascination brulait sans équivoque. Le verbe que le Rêveur avait employé face à son vis-à-vis l’avait perturbé, l’avait fait taire brutalement alors qu’il plissait du nez dans une drôle d’expression faciale. Inconfortable, il semblait perdu dans ses réflexions au fur et à mesure qu’il l’écoutait parler, n’osant absolument pas l’interrompre. Comme un enfant. C’était exactement ça. Il avait l’air d’un enfant silencieux à qui on raconterait une histoire dans laquelle il s’imprégnait corps et âme. Se perdre entre deux mondes, c’était une chose. Retrouver son chemin, s’en était une autre. Et s’il n’était pas vraiment perdu, au fond ? Et si c’était seulement ce que pouvait croire Archi ? Et si c’était l’autre qui s’était égaré ? Comment savoir ? Comment pouvait-il déceler la vérité s’il n’en avait ni le pouvoir ni les outils pour le faire ? Il cligna des paupières à quelques reprises, de façon imperceptible, comme pour se convaincre lui-même que ce rêve là n’en était pas un. Ou alors, s’il en était un, il lui était plus réel que d’habitude. Pouvait-il vraiment confondre tout ça à ce point ? Il semblait bien que oui, quoi qu’il en soit.

Le jeune garçon grommela, incompréhensible, et se recula lentement dans sa chaise, fixant d’un regard gagné par la confusion les mains qui vinrent poser devant lui les deux autres verres avant de repartir avec les autres. Quelque chose clochait décidément dans les explications d’Archi. C’était une bonne idée. Mais ça ne pouvait pas être vrai. Ça ne pouvait pas être fonctionnel. Et surtout, c’était impossible. Parce que ses rêves étaient peut-être trop profonds, il ne savait trop. Ses rêves, parfois, lui faisait mal. S’il fracassait un miroir, il se voyait en proie à la lancinante douleur des plus humaines. S’il faisait quelque chose en rêve, généralement il le faisait aussi d’une autre manière dans cette autre réalité, tel le somnambule. Alors se pincer ne réglait pas spécialement son problème : le faisait-il vraiment ou simplement parce qu’il avait l’impression que c’était faux ?

Brusquement, le garçon rayonna, comme s’il venait de mettre le doigt sur une solution miracle, un secret qu’il gardait pour lui et qu’il se refuserait toujours de partager. Si l’autre le comprenait mieux que la plupart des gens, il ne voyait pas tout était ce qui était génial, justement. Garder un mystère dans une existence était un jeu incroyablement palpitant.

« Qu’est-ce que tu racontes ! Le monde est beau ! Il l’a toujours été et le sera toujours. »

Simplicité. Ce qui l’amusait, c’était la manière qu’avaient les gens de le percevoir. Ils avaient un peu tendance à prendre pitié de lui, à le croire malheureux. Pourtant, celui qui ne sait pas est sans doute le plus heureux de toute la planète. Il vivait au jour le jour, sans se questionner sur demain, alors le destin, ça ne lui importait pas, ça ne l’intéressait pas. Courir derrière l’ombre de l’avenir, c’était futile, à ses yeux. À l’image d’une perte de temps, il respirait le moment présent sans se questionner davantage. Parce qu’il avait une moue un peu seule, qu’on le laissait dans son coin, il ne devrait pas être heureux ? Ils avaient tords…


« Tu vois le monde d’une manière si… étrange ! »


Il ne pu retenir un nouveau rire cristallin, laissant brusquement tomber tous les masques qu’il portait, oubliant son aspect adulte qu’il aurait voulu se donner auprès de lui. Il retrouvait son naturel simple et gamin, sans chercher plus loin, simplement parce qu’il avait, malgré tout, trouver ce qu’il cherchait chez Archibald, sans doute sans même que l’autre ne s’en rende compte.

« Réfléchi… Si eux, qui se croient si normal considère une femme à problèmes mentaux comme étrange et différente, comment crois-tu qu’elle le voit ? Pour elle, ils sont bizarres et anormaux. Si on suit cette logique, si on se laisse porter par elle… Alors… qui est normal et qui ne l’est pas ? Quelle visions est la vraie ? Je crois qu’ils ont tous raison, d’une certaine manière, et c’est ce qui fait que ni un ni l’autre n’est malheureux, parce qu’il ne s’inquiète pas de son sort. »

Tant pis s’il ne comprenait pas. S’était sa philosophie de la vie : une existence à double sens.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeVen 5 Aoû - 11:38


Je ne pus m'empêcher de rire un instant à la remarque du jeune homme. Je devais le concevoir le monde était beau certes mais ce n'était pas non plus un rêve. Les déceptions existaient bien que cela m'était peu arrivé dans ma vie. J'étais plutôt de ceux à qui la vie avait souri et je savais que ce n'était pas donné à tout le monde grâce à mon ami Julian. Il me faisait garder les pieds sur terre et je l'aidais un peu à oublier ce qui n'allait pas dans sa vie à lui. Alors je comprenais bien ce que Stas disait, mais je ne pouvais m'empêcher de penser que lorsqu'il aurait des problèmes, il tomberait de haut (ce que je ne lui souhaite absolument pas). Et à ce moment, il faudrait que quelqu'un soit là pour l'empêcher de sombrer. Si cette personne devait être moi, si Stas me faisait confiance, alors je serais celle-ci.

« J'admets qu'il est beau. Je n'en changerais pas si je le pouvais...mais je connais des gens qui ne sont pas de ton avis... »

J'eus un léger rire, le jeune homme avait l'air d'un enfant parfois et c'était une sensation étrange après l'avoir presque violé en rêve. Mais qu'importe, s'il en avait l'air, il ne l'était pas. Il devait avoir dépassé les 17 ans, certes de peu mais c'était déjà ça même si la majorité était à 21 ans. Non, ça, il n'avait pas encore l'air majeur c'était un fait. J'estimais donc son âge entre 17 et 20 ans.

« On me le dit souvent, mais je m'y plais. Je suis réaliste tout en étant idéaliste, ma mère m'a élevé en idéaliste et mon ami m'a permis de rester réaliste. C'est un bon compromis je trouve. »

Je lui adressais un sourire franc. Si jamais on m'avait dit le matin même que j'allais rencontrer une personne comme moi, une personne qui pouvait comprendre ce que j'étais à ce point là, je ne crois pas que j'y aurais cru. Je savais qu'il y avait d'autre personne avec d'autre pouvoir (Julian, Gwen en faisaient parties et c'était les premiers que j'avais rencontré) mais avec le même pouvoir, ça c'était une chose que je n'imaginais pas possible.
Je reportais alors mon attention sur Stas. Je souris légèrement, son raisonnement n'était pas faux. Il était même loin de l'être, je n'y avais jamais pensé de cette façon. Une façon ouverte et objective, une façon qui trahissait l'expérience de mon interlocuteur dans ce domaine. Alors les gens le prenaient vraiment pour un fou ? C'était une information qui avait le don de me mettre en colère intérieurement. Il était interné dans l'aile psychiatrique de l'hôpital pour la simple raison qu'il était différent. L'injustice de ce fait me renvoya à mon image et je remerciais Julian de m'avoir évité ça. Qui sait de quoi j'aurais été capable face à ça. Déjà que je me sentais prêt à aller signer une sortie concernant Stas et à faire un scandale sur le fait d'enfermer un enfant comme ça. Mais je me calmais. Stas n'était pas malheureux, il le disait lui même et peut-être que cette vie là lui convenait. Si je pouvais seulement lui faire voir autre chose... mais nous n'en étions pas là et je ne me serais pas permis d'intervenir dans sa vie s'il ne le souhaitait pas.

« Je n'avais jamais entendu un tel raisonnement » dis-je en souriant « mais je dois avouer qu'il est logique et très intéressant. C'est un point de vue auquel je n'avais pas pensé mais je suis d'accord avec toi. Ceux que l'on dit 'anormaux' doivent voir de cette manière les gens qui les traitent ainsi. C'est normal je dirais même... »

Je me mordis légèrement la tête plongeant dans mes pensées pour approfondir l'idée. Je n'étais pas un intellectuel mais j'avais appris à penser par moi-même aussi ce qui ne rendait pas ma conversation désagréable j'imaginais. Mais j'étais loin du niveau de ceux qui avait fait des études et notamment de Julian. Mais ça avait toujours été ainsi, j'étais le sportif, lui l'intellectuel. Nous ne nous laissions quand même pas aller à ne nous intéresser qu'à notre domaine et c'est pourquoi nous étions (je le pense) devenu des personnes intéressantes. Mon regard se perdit légèrement dans le vague en pensant que sans doute la plupart des gens se trouvant dans un hôpital psychiatrique n'avaient rien à y faire. J'eus envie de questionner Julian à ce propos. Après tout, en tant que psychiatre, il serait le plus à même de répondre à ce genre de questions. Je mettais donc ça de côté pour le moment opportun où je le retrouverais.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeLun 8 Aoû - 17:11


Réalisme… idéalisme… réalisme… idéalisme. Leur conversation prenait une tournure des plus inattendues. Si au début ça ressemblait limite à une tentative de viol par une méthode plus rêveuse, elle tournait à présent sur la discussion philosophique entre deux points de vue sans doute vaguement différents mais semblable à la fois de par leur ressemblance mutante. Le jeune Russe ne pu s’empêcher de lui décrocher un immense sourire de sincérité. Sans même le lui avoir demandé, Archibald lui dévoilait, volontairement ou non, une partie de lui-même au plus grand plaisir du garçon. Bon, ce n’était certes pas grand-chose, mais seulement évoquer sa mère, la manière dont il avait pu être élevé, et le meilleur ami qu’il avait déjà évoqué pendant leur rencontre lui permettait de mieux cerner le personnage. Du moins le croyait-il, sentait une distance se raccourcir entre les deux êtres, un vague rapprochement, presque imperceptible, avait pourtant lieu. Peut-être était-il le seul de des à le percevoir comme tel. Mais quelle importance ce que lui comprenait ou non ? Il ne pu que l’approuver, même si faire la comparaison entre le réalisme et l’idéalisme, pour lui, s’avérait plus compliqué, comme si ses oreilles saisissaient toute l’importance des mots prononcés mais que sa tête refusait de l’accepter. Le réalisme pour lui n’avait aucun sens. Ce n’était pas un mot que l’on employait pour décrire une caractéristique humaine. C’était quelque chose qu’il ne comprenait que lorsqu’on l’employait en art, au courant du Réalisme, mais non pas à un caractère. L’idéalisme, pour lui, était exactement la même chose. Ils n’étaient que deux mots, bien distincts, dont il savait existant et n’ayant pas la même signification, mais dire qu’il les comprenait parfaitement était une autre histoire. C’était comme si, malgré sa compréhension, sa tête refusait d’y croire et lui dictait d’en faire autant, comme une pure illusion de son existence. Il se contentait simplement d’écouter, d’essayait de saisir l’importance, mais de toute évidence, tout dans son expression et son regard semblait s’être bloqué sur ces deux mots.

Mais Archibald démontrait étrangement un intérêt tout porté aux mots du garçon, comme s’il saisissait réellement leur sens, ce qui paru l’étonner. Qui acceptait ce qu’il disait ? Il aurait dit une chose comme celle-là en pleine séance thérapeutique et probablement qu’on l’aurait enfermé vingt-quatre heure dans la pièce blanche pour lui faire comprendre que ces idées là n’avaient pas la moindre logique, qu’un malade mental restait malade, qu’il n’y avait aucune norme là-dedans et que ce dernier ne pouvait pas fonctionner de manière logique. Il n’y croyait pas, pourtant. Se fut donc la surprise qui accueillit la réaction de Speed, comme s’il avait été incapable de concevoir cette réaction de sa part, comme s’il s’était attendu à tout sauf à ça.

Pour une fois qu’il ne s’égarait pas entre deux idées confuses, le brun eut toute l’occasion donnée d’observer à volonté son interlocuteur qui lui sembla s’égarer à son tour dans un univers qui n’appartenait qu’à lui. Il l’observait, rêveur, se demandant s’il devait s’insinuer dans ses pensées en le tirant de là brusquement par une question sortie de nulle part à laquelle on ne se serait surtout pas attendue. Il songea de nouveau au rêve qui avait provoqué cette rencontre. Si Archi n’avait pas fait ça, jamais il n’aurait pris la peine de poser un regard sur lui pour la bonne raison qu’il ne l’aurait même pas remarqué, comme un fantôme à côté de lui, une ombre, un mystère qu’il ignorait volontairement par crainte de s’y perdre complètement pour ne plus pouvoir revenir à la réalité. Après un moment, il osa, d’une voix douce :

« Les garçons n’embrassent pas les garçons. Ils diront que c’est bizarre… Ils disent que j… que c’est être des erreurs de la nature. »


Il revenait sur le sujet de départ : la raison pour laquelle il se trouvait assis, face à Archi, devant un soda reflétant son regard limpide. Vrai puisque l’homosexualité était particulièrement tabou et mal vue à leur époque, comme si la mutation et ce genre d’attirance revenait exactement au même… une monstruosité répugnante. Malgré tout, il ne rejetait pas l’attirance qu’il pouvait éprouver, même s’il la gardait secrètement enfouis en lui, comme une honte qu’il ne révélait pas.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 12:03


Ma rencontre avec Stas ma paraissait de plus en plus... comment dire... lié au destin. Plus notre discussion avançait, plus je me disais qu'il était la seule personne au monde avec qui je pouvais parler de ce genre de chose. Non pas que Julian ne m'écoutait mais il ne pouvait pas comprendre le sens profond de ce que je ressentais avec ce don. Tout comme moi, je ne pouvais que l'écouter et comprendre sa différence concernant son don à lui. Avec Stas, c'était différent. Nous étions si différent et pourtant il n'en fallait pas plus pour que l'on se comprenne. En tout cas, c'était ce que je ressentais et je devais admettre que je serais bien chagriné s'il devait s'enfuir et ne plus jamais vouloir me revoir. En ayant senti cette complétude, il me semblait que je me sentirais à vie incomplet si le jeune homme devait me repousser.

Je finis par reprendre pieds sur Terre. Sortant de mes pensées pour poser mon regard une nouvelle fois sur la tête brune qui me faisait face. Il paraissait si jeune par moment alors qu'à d'autre il paraissait tellement mature. La différence était frappante et me laissait perplexe et suspendue entre une envie de le protéger comme un frère et une envie de ma l'approprier entièrement. Sa réflexion me frappa. Mais à vrai dire, ne m'étonna qu'à moitié. Je ne sais combien d'années il avait passé dans cet hôpital psychiatrique mais il était vrai que les relations homosexuelles étaient vues comme une maladie indéfinissable. Pour ma part, je n'avais jamais eu de problème avec ça. Ma mère ne le savait pas certes, et Julian s'en fichait même si je savais qu'il désapprouvait (il voulait être tonton, je ne pouvais pas lui enlever, je rêvais qu'il ait des enfants pour la même raison). Mais devenir sportif professionnel m'avait permis d'assouvir mes envies sans répréhension. Nous étions discrets mais je ne m'en était jamais caché même si je ne le criais pas sur les toits. De plus j'aimais tout autant les belles femmes, alors on me passait mes expériences « spéciales ». Je répondis à Stas par un sourire.

« Ils ont torts, la nature n'a jamais créée quelque chose qui n'était pas normal. Et si nous avons un penchant pour les hommes, c'est que c'est naturel. Ce qui est sûr, par contre, c'est que c'est anti-social. La société n'aime pas ça. Mais je m'en fiche bien, je reste discret simplement. »

Je bus une gorgée de mon soda avant de regarder par la vitrine, les passants grouillaient à cette heure là et j'eus un petit rire.

« Et tu sais, les hommes qui veulent embrasser des hommes sont bien plus nombreux que tu ne peux l'imaginer...crois-moi. »


Je tournais mes yeux vers lui, ce petit bonhomme dont l'esprit bouillonnait de questions. Si je pouvais lui être utile, je n'hésiterais pas à l'être. Je refusais qu'il me quitte sous prétexte qu'il soit attiré par moi et m'évite par peur de ce que les gens penseraient. Il y avait toujours des solutions, même si je n'aimais pas me cacher, si lui avait peur, il y avait des solutions et je m'y plierais, car j'étais lié à lui. D'une façon ou d'une autre et que pour rester à ses côtés, je ferais ce qu'il me dirait et ce qu'il m'autorisera à faire.

« Je pourrais te montrer...quand tu voudras voir. »
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 22:22


La nature n’a jamais créée quelque chose qui n’est pas normal. Cette phrase décrocha chez le garçon un sourire qu’il n’avait pas encore affiché jusqu’à maintenant. Il rayonnait sous cette réplique, la percevant comme bien plus qu’une petite phrase lancé à un sourd et dite à la légère. Il ne savait pas si Archi’ l’avait volontairement prononcée en cherchant cet effet, et si ce n’était pas le cas, ce n’était pas plus mal que cela. Quelques mots comme un baume sur son âme pour guérir les blessures qu’il n’avouait à personne. Il s’est toujours vu considéré comme un peu bizarre et, au bout du compte, il avait fini dans un asile, avec les autres bizarreries de la vie. Il avait toujours considéré son don comme une anormalité, ayant même été jusqu’à croire qu’il souffrait peut-être réellement d’hallucinations. Cette seule pensée avait su détruire ce qu’il avait toujours souhaité, la liberté, non pas au terme propre du mot, pas forcément physiquement, mais la liberté pure, mentale, un esprit autonome qui ne demande pas la nécessité d’un guide pour l’aider à voir plus clair. La liberté de penser, d’opinion, celle où l’on peut dire que le Rouge est sa couleur favorite pour plus de raison qu’il n’en faut pour bâtir un pays tout entier. La liberté qui l’amenait à ne pas avoir peur ou a ne pas se cacher en permanence, celle ne de pas craindre les regards parce que le sang Américain ne coulait pas forcément dans ses vaines. Une toute petite phrase pour lui rappeler que la nature faisait bien les choses et qu’il n’avait pas à craindre de ce qu’il pourrait arriver demain, que la vie qu’il menait, bien que pas celle rêvé, n’était pas la pire de toute. Poursuivre son chemin au jour le jour, tranquillement, pas à pas, écoutant le son que la terre fait en tournant ou simplement les battements de cœur d’un être dont il aurait pu avoir envie de se rapprocher. Bien sûr, ce n’était pas exactement aussi simple qu’il en avait l’air. Mais il voulait y croire plus que tout autre chose. Et c’était ce qui garder les Hommes vivants ce que l’on appelait l’espoir.

« Mais la société craint ce qui est différent, comme une épidémie. La nature humaine, elle, perçoit la normalité comme ce qui ne l’est pas. Mais, je suis d’accord… La nature ne crée pas ce qui n’est pas normal… Seul l’homme le fait. »


*Et quand bien même se fut la nature qui créa l’homme…*

Songeur, il sembla momentanément aller jusqu’à vaguement oublier la présence devenu habitude d’Archibald pour s’égarer un instant dans un univers qui n’appartenait qu’à lui, encore consternation et interrogation à ne plus en finir. Sa tête en ébullition ne pouvait contenir le torrent d’idées qui parcourait l’intérieur de son crâne en flots, rapides, continues et inlassables. Il ne quitta pas bien longtemps son soda, toutefois, que la voix masculine le fit bien rapidement émergé de cet océans de pensées. Il se contenta d’un haussement d’épaules incertaines. Si Speed le disait, ce ne devait pas être léger, n’est-ce pas ? Il s’y connaissait de toute façon, mille fois plus que le gamin qu’il était probablement à ses yeux. Donc oui, soit, il irait croire à ce qu’il disait. Si les hommes étaient régulièrement attiré par la gens masculine, pourquoi pas. Il n’était pas certain d’en avoir déjà rencontré auparavant, toutefois, ou peut-être que oui sans réellement s’en rendre compte. Vivre dans un rêve avait autant ses avantages et ses désavantages que vivre en pleine réalité crue.

Mais il fut surpris par la suite. Non pas comme lors du début de cette rencontre, gardant un calme miraculeusement olympien compte tenue de la situation actuelle. Avait-il rêvé ou avait-il bien compris ce qu’il venait de comprendre ? Le garçon aux yeux couleurs du ciel ne pu retenir un éclat de rire cristallin. Loin d’être une moquerie, il semblait même vouloir ouvrir une porte secrète à son interlocuteur.

« Oui ? Comme notre rêve commun ? »

Un nouveau rire, un sourire discret, une pensée timide qui émerge lentement en lui. S’il n’avait pas tout compris, il n’était pas assez bête pour ne pas saisir un sens en plein vol. Et l’étrange souvenir qu’il évoquait des évènements précédents, les séparant de quelques plusieurs minutes du présent actuel ne le dérangeait étrangement pas… Comme s’il avait justement cherché à en arrivé là… Lui-même l’ignorait pour tout dire.

« Ça… dépend de ce que tu comptes me montrer… »


Gêné ? Probablement qu’il aurait dû l’être, mais ce petit être aussi naïf et stupide était aussi curieux qu’un enfant.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeSam 13 Aoû - 14:11


Le sourire qu'il me rendit lorsque j'eus terminé de parler me fit l'effet de ne l'avoir encore jamais vu sourire depuis notre rencontre un peu plus tôt. Pourtant j'avais le vague souvenir de l'avoir vu faire, mais ce sourire là était étincelant et lumineux. Un de ces sourires que l'on trouve rarement chez les adultes et fréquemment chez les enfants. Je devais en conclure, après toutes mes observations que Stas était encore entre deux âges et que l'homme en lui n'était pas entièrement apparu et l'enfant en lui n'avait pas complètement disparu. J'espérais sincèrement qu'il aurait toujours une part d'enfant en lui mais tôt ou tard, l'adulte prendrait le pas sur l'enfant. Pour le moment, les deux semblaient se chamailler fortement pour dominer en lui et cela le rendait admirablement attachant. Sa réponse était intelligente et réfléchie et je ne pus m’empêcher de sourire un peu plus face à cette personne dont l'avenir était prometteur si toutefois on le laissait sortir de sa prison médicale inutile.

« Tu m'as compris, seul l'homme crée l'anormalité. Alors nous n'avons pas à lui laisser le dernier mot même si nous devons faire des compromis pour être acceptés. Ce ne sont que des compromis au final, pour satisfaire les gens qui ont l'esprit étroit car eux ne sont pas capables d'en faire... »

Quand je reportais mon attention sur le jeune homme, il était déjà repartit dans ses pensées et je me pris un instant à le regarder. Encore si pur et innocent alors qu'il n'était pas naïf. Il semblait comme une contradiction, une belle contradiction qu'on aurait envie de préserver. Mais si je voulais lui conserver cet aspect, nous n'étions pas sur la bonne voie. Seulement...depuis quand étais-je devenu un protecteur de la pureté ? La vie ne valait la peine d'être vécu que dans la satisfaction de nos désirs. Je n'étais pas ce protecteur, je ne l'avais jamais été et ne le serais jamais.
Ma dernière remarque sembla l'avoir fait rire. Je ne sentais rien de mesquin là dedans mais sa réaction me surprit. J'avais pourtant bien préciser que je lui montrerais seulement s'il le voulait. Mais je vis plus clair lorsqu'il s'expliqua. L'idée l'avait surpris mais ne lui semblait pas saugrenue. Et loin de là d'après ce que je pouvais en conclure.

« Oui, comme notre rêve commun si c'est ce que tu veux... » Je lui souris avant de reprendre « Cela dépendra de ce que tu veux voir. Si tu veux voir d'autres hommes qui aiment les hommes, si tu veux voir ce qu'ils font quand ils sont attirés l'un par l'autre, si tu veux voir de quoi ils parlent, de quoi ils rient...Je peux te montrer tout ça. »


Je terminais mon soda alors que la serveuse au bar me dévisageait sans se cacher. Pour toute réponse à son air choqué, je lui souris en ajoutant un clin d’œil. Stas n'avait pas l'air gêné, juste un peu timide peut-être et je ne pouvais pas lui jeter la pierre. Je me rappelais encore la première fois que j'avais succombé aux charmes d'un homme, certes je ne m'étais pas posé autant de questions, mais l'appréhension est toujours présente. Tout comme la première fois avec une femme à vrai dire. Je souris en y repensant aussi et je ne pus m'empêcher d'ajouter une chose.

« Mais tu sais, ce serait bête de se restreindre...il y a des femmes magnifiques aussi. Je n'aime pas l'idée de n'aimer que les uns ou les autres. Le plaisir est différent mais tout aussi intense. Tu connais déjà les femmes ? »

A vrai dire, je ne savais pas depuis combien de temps il se trouvait enfermé à l'hôpital mais il était peut-être jeune pour avoir connu une femme (à moins qu'il ce soit fait violé et je ne l'espérais pas pour lui.) Son éducation au plaisir serait donc entièrement à faire dans ce cas là. Et s'il se trouvait n'aimer que les hommes ou que les femmes, je ne pourrais pas lui en vouloir, c'est ainsi. Je restais simplement positif. Avec notre don, nous avions un atout supplémentaire pour donner du plaisir et je ne m'en étais jamais privé pour ma part. Je pourrais sans doute lui en parler aussi...bref, nous n'en étions pas encore là, loin de là. Et pour l'instant, la simple idée de devoir le partager m'était difficile à envisager. Je n'étais pourtant pas possessif, mais avec Stas c'était différent. Nous étions pareils.

« Enfin j'aurais du mal à te partager pour le moment, je dois le reconnaître. Mais je ne t'empêcherais certainement pas de flirter si tu le veux. Je suis bien mal placé pour t'interdire une chose pareille... »


Je souris légèrement. Je n'avais jamais été infidèle mais flirter faisait partie de mon caractère et j'étais ainsi fait. Julian s'en était bien vite aperçu et il avait beau être mon meilleur ami, je flirtais aussi avec lui. Il suffisait d'un peu me connaître pour savoir que ça ne voulait rien dire et que ce n'était pas méchant. Seulement Stas ne me connaissait pas encore aussi bien et j'eus un instant peur de le perdre à cause de ça.
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeDim 14 Aoû - 23:57


Même si l’on ne voulait pas laisser à l’homme ce dit dernier mot sur la décision de ce qui doit être ou non normal, ce n’est pas chose la plus évidente à faire qu’il soit. Mais L’homme était stupide avec ses idées, ses restrictions ace à la différence ainsi que toute la peur qui en découle. Et l’homme fini par avoir peur de l’homme et de lui-même jusqu’à ne plus avoir le moindre alliée. Et à la fin, il cause sa perte. Une horrible pensée. Une horrible façon d’imaginer la chose. Une façon qu’il aurait sans doute préféré laisser loin de lui, autant que possible soit. Mais c’était là. Il ne croyait pas sauver le monde, mais il espérait, juste un peu, que le monde s’oublie soi-même pour voir son voisin et le considérer plus que sa propre peau. Alors là, oui peut-être y aurait-il une chance pour lui, pour eux, de se sentir à l’aise parmi ces gens semblables mais différents à la fois. Malgré la fragilité de l’espoir qu’il cherchait à entretenir en silence, en secret, il lui souriait car il existait bel et bien, enfouis dans les torpeurs de ses pensées, quelque part qu’on ne pouvait pas toucher, intimement dissimulé. L’espoir d’atteindre la normalité non seulement aux yeux des autres, mais aux siens propres aussi. L’entrée d’Archibald dans le puzzle qui régissait sa vie, toutefois, semblait avoir changé les mises du pari… La normalité à laquelle il avait aspiré prenait une forme toute différente, plus simple à atteindre et à comprendre, surtout. L’adulte avait sans même s’en rendre compte posé le doigt sur quelque chose, calmant le jeu de l’angoisse, la faisant complètement disparaitre pour donner un nouveau sens à ce même espoir. Avec lui, ce n’était plus une question de normes, de bizarreries ou de contraintes marginales. C’était… autre chose à laquelle il n’avait simplement pas encore goûté. Un mélange agréable de sensations fraiches et revigorantes. Ces compromis qu’il avait évoqués, donc, ne semblaient même plus existés, momentanément, à cet instant précis. Volatilisé ailleurs, il ne savait trop où. Mais oui, il avait compris. Il avait compris l’essence des mots qu’il avait prononcés. Non pas comme une révélation, mais plutôt comme une réponse à ce qu’il attendait, à ses questions, un écho à ses idées personnelles qu’il n’avait osé partager en public parce que la moindre chose qu’il pouvait dire et qui risquait de paraitre légèrement hors de réalité se retournait généralement contre lui. Mais pas maintenant. Pas ici. Pas avec lui. Liberté.

Mais la maturité de l’un et de l’autre différait. Speed s’adressait à lui de façon plus adulte qu’il ne le faisait malgré ses réflexions parfois loin d’être gamines. Ses perceptions ne pouvaient qu’être différentes des siennes. Et si ce n’était pas justement ce qu’il y avait de plus extraordinaire, à la manière d’une aventure à tenter ? L’idée que le jeune Russes pouvait se faire d’une relation d’homme à homme s’était toujours limité à la vision d’un père avec son fils, ou d’ami à ami. Il n’avait, pour dire vrai, jamais envisagé la possibilité qu’un homme puisse aimait un semblable comme il le ferait envers une femme. Malgré tout, l’idée ne lui paraissait ni stupide ni absurde et s’interroger sur la question ne faisait que lui confirmer un étrange penchant qu’il avait pour eux. C’était sans doute l’attirance qu’il ne voulait pas s’avouer pour l’adulte qui le poussait vers ces conclusions encore nébuleuses. Une chose était certaine, quoi qu’il en soit. Il se sentait particulièrement lié à Archibald, sans qu’il ne sache réellement de quoi il s’agissait. Une simple relation, quelqu’un qui avait le même don lui, ou s’il s’agissait de quelque chose de plus profond, pour tout dire, il l’ignorait. Mais vivre c’était un mystère de tous les jours…

Il quitta ses pensées pour attraper au vol le sourire que Speed lui décocha doucement. Lui montrer… Il parlait comme s’il cherchait à l’éduquer dans un domaine qu’il n’avait jamais touché, gouté, comme s’il n’en avait même jamais entendu parler même s’il s’agissait probablement de la chose la plus naturelle qui soit. Il lui répondit par un sourire réciproque, comme s’il n’avait réellement su faire que ça.

« Montres-moi alors. »

Quelques mots prononcés sur le ton le plus sérieux du monde, de l’individu qui comprenait parfaitement ce qui était mis en jeu. Il laissait à Archibald la possibilité d’approcher le petit être qu’il était, à tenter de l’apprivoiser comme il n’avait encore jamais laissé personne le faire. Du moins, pas de cette manière-là. Il remarqua toutefois l’expression de la serveuse. Pas seulement d’elle, d’ailleurs… Et pour tout dire, elle pouvait avoir raison… Cette conversation aurait presque pu paraitre comme de la pédophilie ou il ne savait trop qu’elle débiliter encore le genre humain était prêt à inventer. Ce qui suivis le déconcerta toutefois plus que prévu et il ne pu retenir un léger rougissement au niveau de ses joues. Il se sentait probablement un peu idiot. Idiot de ne pas savoir comment répondre à cette question venue de nulle part. Et gêné, surtout, qu’Archibald puisse répondre oui si ça avait été lui qui l’avait demandé, mais que le contraire n’était pas le même résultat. Il ne prononça pas un mot et son unique regard parlait pour lui : un non catégorique, un peu mal à l’aise, un peu douteux aussi probablement. Il n’avait jamais fait quoi que ce soit avec une… fille… fille car il n’était même pas certain d’être considérable lui-même comme étant un homme, se situant entre les deux pour tout dire. Et comme pour changer de sujet, Speed continua… Il oublia bien rapidement cette légère perturbation et récupéra rapidement son air calme et rayonnant, à l’image d’un enfant plus adulte qu’il n’y paraissait. L’idée qu’Archibald refuse de le partager le ravissait plus qu’il ne l’aurait pensé.

« Je ne sais pas flirter. Mais je ne suis pas une propriété privée non plus, n’est-ce pas ? Mais je veux bien que tu… enfin… »

Quoi ? Qu’allait-il dire ? Mais il aimait bien l’idée de ne pas être seul… Ça, c’était quelque chose qu’étrangement, il ne pouvait exprimer, et si Archi’ refusait de le partager, il le laisserait faire sans chercher à regarder ailleurs… enfin, ce n’était pas non plus comme s’il avait déjà fait… Il soupira, lança un regard circulaire autour de lui et, résigné devant la situation qu'il aurait voulu poursuivre, il leva son bras droit au dessus de la table et laissa le bracelet hospitalier briser l'ambiance qui régnait entre eux deux.

«Ils... m'en voudront si je ne rentre pas bientôt...»
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MessageSujet: Re: Don't stop the music   Don't stop the music Icon_minitimeVen 19 Aoû - 15:08


Spoiler:

J'aurais du m'attendre aux réponses qui parvinrent à mes oreilles. A vrai dire, je n'étais pas surpris. Stas était loin d'avoir l'air d'un débauché, au contraire, il avait l'air innocent. Beaucoup trop innocent et ce serait quelque chose qui pourrait lui être défavorable à l'avenir et surtout en dehors des murs blancs de l'hôpital. Le commun des mortels se moquaient bien trop facilement de ceux qui n'en savaient pas assez sur la vie, notamment lorsqu'il s'agissait de jeune garçon. Allez savoir pourquoi, il devait avoir connu une femme des 14 ans si on en croyait la rumeur générale. Et de ce point de vue là, Stas était en retard. Non pas que ça me posait un problème personnel, mais d'autre ne se gêneraient pas pour le lui faire ressentir. Je hochais la tête doucement, le rassurant sur le fait qu'il ne savait pas flirter, c'était également une chose qui s'apprenait et je pourrais lui donner quelques petites astuces qui marchaient à chaque fois soit avec les femmes, soit avec les hommes, ou même avec les deux.

Stas n'avait pas l'intention d'être considéré comme un objet et mon sourire s'élargit quand il me fit comprendre qu'il acceptait un peu. Ce jeune homme avait beau être innocent et pur, il était loin d'être naïf. Je m'en étais déjà rendu compte certes, mais le fait me paraissait de plus en plus évident. C'était pourtant des très de caractère qui allaient généralement ensemble, mais pas cette fois-ci, pas avec lui. D'une manière ou d'une autre, il connaissait la vie, il savait que la nature de l'être humain n'était pas que bienveillante et que parfois c'était même tout le contraire. Il le savait et cela se voyait, cela se reflétait dans ses yeux. Je ne savais rien de lui, excepté qu'il habitait dans un hôpital psychiatrique. Je ne savais rien de lui et je voulais en savoir plus parce-qu'il m'intéressait et pas simplement pour un petit jeu, pour une petite passade. S'il voulait sortir de cet hôpital, je ferais mon possible alors pour l'aider à satisfaire cette envie.

« Il va falloir du temps, mais si tu acceptes de me revoir, si tu acceptes mon amitié...alors je pourrais t'apprendre ce que tu ne sais pas...et tu pourras aussi m'apprendre ce que tu veux m'apprendre. »


Je lui souris alors qu'il levait son bras. Le bracelet de l'hôpital signalant le fait qu'il était un patient et qu'il n'était pas censé se trouver dehors nous ramena à la réalité. Il devait rentrer pour ne pas inquiéter ceux qui s'occupaient de lui. Je hochais la tête doucement et me levais. Accessoirement je payais nos consommations et je revins vers lui.

« Je te raccompagnes »


Un sourire. Franc, simple et honnête. Je passais un bras autours de ses épaules et nous nous mîmes en route pour l'hôpital.
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Don't stop the music

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