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 Des rues, encore des rues et toujours des rues...

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Anonymous

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Des rues, encore des rues et toujours des rues... Vide
MessageSujet: Des rues, encore des rues et toujours des rues...   Des rues, encore des rues et toujours des rues... Icon_minitimeLun 27 Juin - 19:15


Elle avait pensé prendre la deuxième rue à droite, comme d’habitude : elle s’était trompée. Trop rêveuse, Victoria avait emprunté une direction totalement inconnue et errait maintenant dans les ruelles, un paquet de feuilles à la main. La jeune femme n’avait pas de contraintes horaires pour le moment et n’était attendue nulle part, aussi avait-elle décidée de rester perdue un moment, histoire de s’occuper.

Il faisait assez doux aujourd’hui malgré le ciel gris, Victoria leva les yeux, elle n’aperçut pas le soleil derrière les nuages. Tant pis, un haussement d’épaules et on en parle plus… Ici, il n’y avait personne, nul être humain à bousculer sur un trottoir vide, pas d’éclats de voix, rien. L’espace d’un instant, la jeune femme se prit à rêvasser quelque chose d’insensé… ou presque ! Une bombe avait explosé sur la ville sans qu’elle le sache et elle se trouvait être la dernière survivante.

Un beau rêve ? Victoria prit le temps d’y réfléchir tout en marchant. Oui, peut être…personne à qui parler, personne pour nous faire peur, rien… Bon au bout d’un moment, peut être qu’elle s’ennuierait un peu trop ?
Un petit sourire pour cette rêverie, allez hop c’est fini on y pense plus. Les feuilles s’agitaient dans ses mains : un souffle de vent. Brusquement l’une d’elle s’envola…

A peine le temps d’un juron et la jeune femme s’élançait pour courir après. C’était là la partition d’un nouveau morceau qu’elle devait travailler avec son instrument : concerto pour violon de Dvorak. Hors, sans feuille…pas de partitions et sans partitions….pas de violon ?

Pas le temps de se questionner, surtout pas. C’est pas bon ça… C’est vrai, pourquoi elle courait après, ça lui donnait une bonne excuse non ? Après tout Victoria détestait le violon. Elle en haïssait le son, le toucher, les mélodies…tout lui donnait presque envie de vomir à partir du moment où elle tenait le sien entre ses mains. Du calme, ma fille du calme…

Voilà, la feuille était de nouveau dans ses bras, toute chiffonnée. Elle alla rejoindre le paquet d’autres. Une bonne chose de faite ? Impossible à dire, Victoria regrettait déjà, mais s’il n’y avait eu les regrets, alors cela aurait été les remords de n’avoir rien fait. Bah, il faut oublier tout ça, faire comme si rien n’avait d’importance après tout on est plus à ça près. La jeune femme retourna sur le trottoir, elle ne reconnaissait toujours pas le lieu où elle se trouvait et, à vrai dire, s’en fichait comme d’une guigne.
Que la ville l’avale, la dévore, que la terre s’ouvre sous ses pieds, qu’elle disparaisse, qu’elle n’ait jamais existé !

Brusquement, Victoria se retourna, les joues rouges. Mais aucune bête velue ne vint lui sauter dessus, cachée dans une poubelle ou bien pire : cachée dans ses cauchemars. Elle s’adossa contre un mur et prit le temps de respirer. Trop d’imagination, ma fille, trop d’imagination… Dans sa poitrine, un petit cœur qui battait l chamade, un peu comme un lapin effrayé. Ne cours pas, ma fille, ne cours pas…

Elle soupira, elle faisait beaucoup ça, et se mordilla la lèvre, mauvais tic. Hé bien, ma fille, hé bien ?
Quelque chose de gris là dans la ville, quelque chose de gris là, dans ses rêves. Comme une grosse araignée, comme pas assez d’espoir, comme pas assez de tout. Arrête de regarder le ciel, ma fille, arrête….Là haut, personne te regarde, tu sais ?

L’odeur du papier, l’odeur de New York, et tout n’est pas peint en noir finalement, n’est-ce pas ? Perdue dans ses pensées, Victoria se remit à marcher. Des bouts de rêves décousus plein la tête, elle oublia son environnement, se fichant encore plus qu’avant d’où elle pouvait bien aller. Pour un peu, oui juste pour un peu ça faisait du bien de s’oublier.

Comme si l’on existait pas car il n’y a que la ville…

La ville et le silence…
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