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  A good coffee for a good coffin

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 A good coffee for a good coffin Vide
MessageSujet: A good coffee for a good coffin    A good coffee for a good coffin Icon_minitimeMer 29 Juin - 20:24


    M’ouvrir. Ils m’ont dit de m’ouvrir. C’est ce que j’ai fais. J’ai participé aux activités communes. J’ai fais semblant de rire avec eux. Je n’ai pas ma place ici. Qu’est-ce que je fais là ? Certains des malades me regardent un peu comme si j’étais un extraterrestre venu d’ailleurs, de là-bas. Je pense qu’ils sentent quelque chose de différent chez moi, comme les chiens perçoivent parfois les émotions des gens qui les entourent. Il est temps que je m’en aille. Pour de bon. Où ? Je ne sais pas encore. Mais il est temps.


Quelques pas lui firent lever la tête, le tirant rapidement de ses pensées de fugitif désespéré. Un immense sourire illumina son visage, lui faisant une fois de plus oublier tout ça. Malgré tout, il y avait du bon à être là. Même s’il se sentait entrain de pourrir dans une solitude de plus ennuyante. Stas aimait la compagnie, peu importait de qui elle venait, en réalité, tant qu’il y avait quelqu’un près de lui, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Cette personne qu’il ne connaissait pourtant que de vu avait de toute évidence était suffisante pour lui redonné ce qu’il avait momentanément perdu : la bonne humeur de l’enfant qu’il était. De l’enfant qu’il avait toujours été, plutôt. Le visage lui répondit agréablement, tout naturellement, même s’ils ne savaient rien l’un de l’autre. Ils se répondaient par habitude, sans se connaître pour autant, comme un petit secret qu’ils partageaient silencieusement dans ce monde trop blanc. Il se convainquit néanmoins qu’il n’avait à se plaindre de rien, malgré l’air un peu boudeur qu’il afficha aussitôt qu’il eut quitté le couloir. Pour aller où exactement ? Il avait la chance qu’on le laisse se balader un peu. Peut-être avait-on pitié de lui, de lui et de son incapacité à rester au même endroit très longtemps, comme une impressionnante nécessité qu’il avait à se distraire, à bouger, à sortir et à voyager.

Ses pas rapides, mais fluides le guidèrent non sans envie à la cafétéria où il avait tendance à perdre son temps, en général. Du moins était-ce l’impression qu’il donnait. Malgré son apparence fragile, un peu trop maigrichonne au goût général, il était d’une gourmandise d’ogre. Exagération, peut-être bien. La seule raison qui faisait qu’il n’avalait pas grand-chose ici était que la bouffe était particulièrement… infecte ! Comme dans tout hôpital qui se respecte, d’ailleurs. Il leva un doigt en l’air, lorsqu’il se présenta devant le comptoir, son sourire aussi franc que frais ne l’ayant pas quitter une seule seconde. Il ne demandait qu’une chose, et il en était probablement le plus régulier : une pomme. Une pomme à la plus rouge sans faille, sans autres teinte, aussi foncée que possible, à la chaire non pas très blanche, mais légèrement jaune, sucrée mais pas juteuse, ou moins que la moyenne. Une pomme qu’il se contentait généralement de ramener dans la chambre et de garder pour plus tard, comme un trésor, comme la perle dissimulée dans l’huitre, comme s’il avait eut peur qu’on la lui vole, même si cette pensée était d’un ridicule absolu.

Il prit place à la table habituelle, par manie, un tic sauvage qui ne le quittait plus depuis le premier jour où il avait mis les pieds là. Tirant cette chaise, cette même chaise qu’on aurait dite empreinte de son odeur, il s’y laissa choir. Près de la fenêtre, il pouvait facilement y laisser divaguer son imagination sans fin, à l’impossible restriction. Il darda son regard de garçon curieux sur la teinte bleuté d’un ciel quasi sans nuage. Bleu… Pourquoi bleu était-il bleu et non pas rouge ? Et pourquoi n’appelait-on pas ciel, mer et mer ciel ? Une table n’était-elle qu’une table parce que c’était justement ce qu’il lui semblait le plus logique ? Et si on avait décidé d’appeler une table une chaise, dès le départ, personne n’aurait trouvé ça bizarre, n’est-ce pas ? Un plus large sourire se dessina sur son visage enfantin et une lueur taquine passa dans son regard égaré. C’était un jeu auquel il pouvait facilement se perdre dans la fascination qu’il avait pour le questionnement sans réponse. S’il invitait quelqu’un en lui disant : ‘’Asseyez-vous sur la table. ‘’ Évidemment, ça ne serait probablement pas très bien vue. Mais si table signifiait une chaise, alors pourquoi pas ? Tenter d’inverser les mots et leur donner une nouvelle signification, pour peut-être trouvé un terme différent que celui que l’on employait, car on ne sait pas : et s’il s’agissait d’un mensonge ? Et si ‘’Chaise’’ n’était pas le mot approprié, quel était-il, quel serait-il ? Si le jeune Russe pouvait partir de ce principe flagrant, il pouvait aussi l’employer sur l’espèce humaine. Et si les mutants n’étaient pas mutants, mais que les hommes, eux, l’étaient ? Et si ce n’était pas les créatures qu’ils étaient mais ceux qui n’ont aucun don qui étaient différents ? Si on observait la question sous un angle différent, les humains étaient effrayant et pas eux, comme ils devenaient alors des erreurs de la nature n’ayant pas reçu de capacités : on pouvait en conclure qu’ils n’étaient pas… normaux. Dans ce cas là, il devenait impossible de distinguer la normalité de ce qui ne l’était pas. Et si on continuait sur cette voie, on pouvait aussi dire que la réalité n’était pas exactement ce que l’on croyait qu’elle était. Et si dormir la nuit et rêver, c’était être éveillé, et ce que l’on croyait être vrai, n’était en réalité qu’un rêve ?

Les pensées se percutaient si rapidement, si puissante dans sa tête qu’il en oublia la pomme qu’il serrait entre les mains, la laissant glisser d’entre ses doigts, ne le remarquant pas, alors qu’elle retombait de la table, roulait jusqu’à son bord pour en chute, s’écraser au sol et poursuive sa course un peu plus loin sans qu’il ne daigne lever le yeux sur elle, trop absorbé par sa contemplation du ciel qui semblait bien décidé à être sa muse de la journée.
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 A good coffee for a good coffin Vide
MessageSujet: Re: A good coffee for a good coffin    A good coffee for a good coffin Icon_minitimeVen 1 Juil - 12:27




Spoiler:

Depuis quelques semaines maintenant, l'institut de Charles Xavier avait ouvert ses portes pour accueillir de jeunes mutants perdus, ayant besoin de quelqu'un pour les guider, leur dire qu'ils n'étaient pas seuls. Au départ, Charles voulait renvoyer les mutants qui avaient subi l'attaque au sein de la CIA chez eux. Pour lui, l'idée d'accueillir les mutants ne lui déplaisait pas, mais monter une armée pour se battre contre Shaw avait été difficile à accepter pour lui. Heureusement que Erik, son grand ami, avait été là pour le conseiller. Mais cette école n'était pas seulement là pour apprendre aux jeunes mutants à être de bons petits soldats. Plus il venait de jeunes mutants, plus Charles réalisait que certains d'entre eux étaient totalement déboussolés, pour ne pas dire la majorité. Les relations sociales chez un mutant sont limitées, voire inexistantes. Cette institut était donc un moyen pour eux de se retrouver, de faire le point sur ce qu'ils étaient réellement. Des êtres différents, mais qui pouvait avoir une place dans la société en s'adaptant à elle. Charles essayait de gérer le mieux possible son école ainsi que sa propre télépathie. Grâce au Cerebro, Charles pouvait étendre son pouvoir d'une manière vraiment surprenante, universelle. Grâce au Crebero, il pouvait trouver tous les mutants existant sur la planète. Parfois, il se rendait sur les lieux pour tenter d'amener le plus de mutants possible dans son école, mais ce n'était pas sans quelques inconvénients. Certains refusaient catégoriquement de le suivre, ce qui n'était pas un mal en soi, puisque Charles ne voulait en aucun cas forcer les gens à faire des choses qu'ils ne désiraient pas. Cependant, lorsqu'il n'arrivait pas à persuader des mutants ayant un réel problème avec leurs pouvoirs, Charles vivait un échec. Aujourd'hui, vivrait-il un échec ? Charles n'avait pas la réponse à cette question, mais il était préparé à toutes possibilités. Jean Grey, une de ses élèves récemment arrivée à l'institut, lui avait parlé d'un jeune mutant. Stas Mikhaïlovitch. Pour obtenir plus d'informations, Charles avait utilisé le Cerebro. Il avait pu y percevoir quelques brides d'états-d'âmes du jeune garçon. C'était un mutant assez spécial et sa découverte avait fasciné le professeur.

C'est dans un hôpital, section psychiatrie, que Charles se rendit avec sa sœur Raven. Si le professeur avait décidé d'emmener sa sœur, c'était pour une bonne raison. Raven l'avait beaucoup aidé lors de la révélation sur l'existence des mutants à la CIA. Sans elle, personne n'aurait voulu écouter le professeur télépathe. Raven incarnait la mutation de manière tout à fait unique. Si le jeune Stas avait des difficultés à écouter Charles, ce dernier aurait alors une aide à portée de main. Ce qui était le plus frustrant dans toute cette histoire, c'est que Charles ne savait pas exactement à qui il avait à faire. Le pouvoir de Stas était assez compliqué à comprendre et il avait besoin de le voir pour se faire une petite idée. Peut-être que par la suite, Charles saurait exactement comment s'y prendre avec le jeune mutant. Voir des semblables enfermés dans des hôpitaux psychiatriques lui était assez désagréable. Au fond de lui, une force le poussait à agir, à aider les personnes qui étaient en grande difficulté. C'était sûrement pour cette raison que Charles était devenu professeur.

Une fois arrivé sur les lieux, Charles demanda des renseignements sur le patient à l'accueil, en usant un peu de son pouvoir de persuasion. On l'avait vu passer et se rendre dans la cafétéria. C'est donc sans plus attendre que Charles se rendit sur les lieux, cherchant du regard le mutant. peut-être qu'il y en avait d'autres, mais celui qui l’intéressait le plus était Stas. Charles appréhendait un peu d'ouvrir son esprit sur les pensées de tous ces patients. Des esprits parfois sans cesse torturés, perdus, compliqués. Prenant une profonde inspiration, Charles mit quelques doigts contre sa tempe en écoutant les pensées de chacun. Un brouhaha, voila ce qu'il entendait. La majorité des personnes se trouvant ici étaient perdues dans leurs pensées. Ce fut assez difficile pour Charles de capter l'attention du mutant, mais il ne perdit pas espoir. Et soudain, des pensées vraiment étranges vinrent à lui. Mais c'est lorsqu'il perçut le mot « rêve » qu'il n'eut plus aucun doute. En quittant le contact télépathique, Charles s’aperçut qu'une pomme tomba de la table du jeune garçon. Celle-ci fit son chemin jusqu'aux pieds de Charles et Raven. Le professeur prit le fruit dans ses mains et se redressa, tout en posant de nouveau son regard sur le mutant.

C'est lui. Son esprit est... vraiment... fascinant.


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MessageSujet: Re: A good coffee for a good coffin    A good coffee for a good coffin Icon_minitimeMer 6 Juil - 4:19



    Raven adorait suivre Charles en excursion. Pas simplement pour le plaisir de se balader en sa compagnie, mais surtout, car cela signifiait que sa confiance en elle grandissait. Qu'il la croyait capable d'être réellement utile à la cause des mutants et ne la laissait pas sur la touche pour la protéger, comme il le faisait bien trop souvent. Il savait à quel point elle voulait aider, être là, à quel point elle prenait cette aventure à cœur. A quel point ses yeux s'émerveillaient à chaque fois que leur route croisait celle d'un nouveau mutant. Pas simplement pour le plaisir s'amuser à lui trouver un surnom cool, ou de jouer à "montre moi ton pouvoir je te montrerais le mien", ou toutes ses idioties qu'elle avait faîte les premiers temps, mais profondément, elle voulait pouvoir tenir au mutant le même discours que son frère lui avait tenu lors de leur première rencontre : "Vous n'êtes pas seuls. Vous ne le serez plus jamais."
    Ce matin là, quand Charles était venu la chercher dans sa chambre alors qu'elle scrutait avec lassitude le plafond, elle avait été comblée qu'il brise sa monotonie. Surprise également qu'il n'emmène pas Erik, comme d'habitude, mais sincèrement ravie qu'il ait pensé à elle, même en second. Elle avait tellement besoin de se sentir utile. Rapidement, sur le trajet, il lui avait expliqué à quoi consisterait son rôle. L'accompagner et l'appuyer si besoin. C'était tout à fait dans ses cordes. Et petit à petit, il lui avait dévoilé quelques bribes d'informations sur le mutant. Découvert par Jean Grey, dans un asile, il s'appelait Stas Mikhaïlovitch, russe jusqu'au bout de son patronyme, et vivait parmi les aliénés, croyant certainement l'être lui aussi. Aucun mutant n'aurait dû avoir à penser ça. Il n'était pas un monstre, pas un fou. Juste différent, et de la plus belle des façons. De suite, Raven s'était sentie investie d'une mission de la plus haute importance. Et elle s'était impliquée émotionnellement au de-là du nécessaire, mais elle n'y pouvait rien. Elle était touchée par cette histoire, par cet être que pourtant elle ne connaissait même pas. Elle se sentait triste pour lui, pour avoir ressenti ce même sentiment de malaise quand elle avait cru qu'elle était génétiquement foirée. Et elle voulait le sortir de là. Si fort...

    Lorsqu'ils investirent l'hôpital psychiatrique, Raven suivit Charles en silence, le laissant leur ouvrir la voie vers celui qu'ils cherchaient. Son cœur battait la chamade à mesure qu'ils s'approchaient du but. Elle avait tellement hâte de le trouver, de lui tendre la main. De lui donner quelque chose à quoi se raccrocher. De lui offrir une nouvelle vie. C'était si gratifiant, si bon, de pouvoir offrir un refuge et une famille aux mutants égarés. Arrivés dans le réfectoire, Charles se stoppa et se mit à sonder les esprits. Elle l'observait avec appréhension. Lorsqu'un sourire se fondit sur son visage, elle se mordit la lèvre. Concentrée sur lui, elle entendit la pomme tomber avant de la voir rouler jusqu'à eux. Elle regarda Charles la ramasser alors qu'il lui indiquait du regard que là d'où venait ce fruit qui avait glissé jusqu'à eux se trouvait également celui jusqu'à qui et pour qui ils étaient venus. ▬ C'est lui. Son esprit est... vraiment... fascinant. Commenta-t-il alors qu'elle jalousa le fait de ne pas pouvoir l'entendre, elle aussi. Elle aurait tant aimé savoir exactement quoi lui dire lorsqu'elle lui parlerait. Penchant la tête, elle chercha à en voir davantage. De loin, il lui faisait penser à un petit ange égaré, aussi fin de corps que de visage. Il avait un regard si doux... ▬ Il a l'air étrangement... Paisible. Tu crois qu'il est sous médication ? Dis moi qu'il n'a pas souffert ici. Ce qu'on fait aux malades mentaux... C'est tellement cruel... Sa voix s'était brisée dans sa gorge alors qu'elle observait tous les déficients autour d'elle avec une compassion infinie. Lobotomie, électrochocs, sédatifs. Tous ces mots et toutes ces choses lui faisaient froid dans le dos. ▬ On va le sortir d'ici, hein ? Je t'avertis, je repartirais pas sans lui. Quand je vous disais qu'elle s'était impliquée plus que de raison...
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MessageSujet: Re: A good coffee for a good coffin    A good coffee for a good coffin Icon_minitimeSam 30 Juil - 16:12


[Désolée pour le retard et pour le ridicule du post...]

Ses doigts vides battaient l’air un court instant avant qu’il ne se rendre compte de l’absence sur sa peau, dans la paume de sa main et qu’il daigne enfin poser son regard curieux sur ce rien du tout. Il eut momentanément une moue septique, comme s’il avait oublié quelque chose sans qu’il ne parvienne à se souvenir de quoi il pouvait bien s’agir en fait. Son regard pétilla un instant d’une malice sans nom, d’une jeunesse plus que réelle, à l’image d’un gamin n’ayant pas encore appris à haïr, malgré tout. Il referma la main, un poing solide malgré la faiblesse physique dont il faisait preuve au quotidien. Un poing ferme malgré tout, malgré le jour, malgré sa prison blanche et aseptisée. Il déplia de nouveau des doigts, fixant sans flancher ce vide apparemment trop présent à son goût. Plissant un peu le nez, ce qui le changea un peu pour lui donner un petit air grognon et boudeur, il balaya rapidement la table devant lui avant de pousser un grommèlement de mots des plus incompréhensibles. Il hésita à poursuivre sa quête d’il ne savait trop quoi exactement… Du moins hésita-t-il jusqu’à ce qu’un déclique s’effectue enfin dans un recoin de sa tête, entre deux idées qui s’entrechoquaient inlassablement derrière ce petit crâne à l’allure des plus humaines.

Le fruit rond à la chair sucrée, douce, sans amertume, sans mauvais souvenir, n’était plus là où elle aurait pourtant dû l’être. Agacé, le brun recula sa chaise pour se relever, étendant finalement son regard plus loin que la table. Elle avait due rouler… S’il n’avait pas été aussi lunatique, il ne l’aurait pas égaré… Perdre un fruit ! Il n’y avait que le garçon pour parvenir à faire un exploit pareil, aussi pitoyable et ridicule ceci puisse-t-il être. Il tiqua un peu sans toutefois se résigner à laisser tomber l’objet de toute son attention. C’était comme suivre un cours de physique sur les lois de Newton et de sa gravité… Si une pomme tombait au sol, il était illogique de dire qu’il pouvait disparaitre, n’est-ce pas ? À moins, bien sûr, que ladite pomme n’est jamais existée. Il s’agirait alors d’une toute autre paire de manche. En vérité, le fait de seulement penser qu’elle puisse ne jamais avoir existé le perturbait : ceci entrainait inévitablement d’autre fait, les gens qu’il avait croisés, la femme qui la lui avait remise… Et eux ? Qui étaient-ils ? Simples fantômes de son imagination ou davantage que cela ? Grinçant des dents dans cette idée, il se secoua et se jeta littéralement à même le sol pour rapidement disparaître sous la table. Si l’objet de sa quête était tombé de sa main, qu’il n’était pas au dessus de lui, il devait forcément être en-dessous, n’est-ce pas ? Il ne pouvait vraiment pas être allé plus loin que le plancher froid de linoléum un peu vert, sentant mauvais à son nez. Décidément, malgré toutes les années passées ici, malgré toutes les bonnes intentions de ceux qui avaient cru bon le placer là, il ne s’y adaptait pas. Pas comme eux tous l’auraient voulu, du moins, sans doute. Il scruta le sol et les détails, chaque fissure, chaque vibration qu’il pouvait sentir sous ses doigts, allant jusqu’à oublié la pomme rouge un instant, se fixant sur la vie qui grouillait, pourtant, entre ces murs. On ne s’y serait pas vraiment attendu, vu de l’extérieur, mais cet endroit, qu’il détestait et appréciait tout à la fois, était plus vivant qu’une maison de campagne. Sans doute parce que ces murs là renfermer les plus fortes émotions de l’humanité… La détresse infinie d’êtres qu’il ne connaissait pas… Une souffrance palpable dans l’air, une folie furieuse qu’on pouvait toucher tant elle était opaque autour d’eux. Et parce qu’il y avait toujours des voix, toujours un cri quelque part, le silence n’existait pas vraiment, même s’il était là, il savait… Le brun savait qu’il n’était que mensonge et fausse parure de ce qu’était réellement cet endroit là.

Appuya sa joue contre le sol froid, il perçu une fraction de seconde, plus loin, l’objet de sa présence à même le sol et ouvrit de grands yeux curieux, oubliant la contemplation des sons qu’il pouvait bien trouver à ce seul endroit, sous la table. Ravi et perturber d’avoir de nouveau perdu de vue le fruit, car oui, il avait disparu de nouveau, alors qu’il clignait simplement des paupières pour s’assurer qu’il était bel et bien là, il se redressa rapidement et… La table vibra, se souleva momentanément dans un vacarme évidemment douloureux lorsque son crâne tout entier la percuta de plein fouet, lui faisant par pur réflexe décocher un couinement mi agacé mi outré. C’était sa veine et, pour tout dire, ça lui arrivait continuellement…
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MessageSujet: Re: A good coffee for a good coffin    A good coffee for a good coffin Icon_minitime


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