Petit casse croute de minuit [ Malcom ]

Inconscience, folie, perdition.. Triste sort, pourquoi je n'arrive pas a rattraper ce fichu sommeil ? Grr, c'est énervant, c'est lassant, je commence vraiment en avoir marre ! Je vous jure, je ressemble a un véritable zombi.. J'ai les petits yeux, des grosses cernes dessous et une peau pale.. L'horreur, je suis vraiment a faire peur.. Et bien que je me préoccupe peu de mon corps, j'ai hate de retrouver une mine potable.. Grr, encore en train de me plaindre ? Hm, c'est la fatigue qui me rend de mauvaise humeur.. Je ne parviens toujours pas à fermer l'œil de la nuit.. Une ou deux heures ou je ne cesse de trouver le sommeil.. Je me retourne plusieurs fois dans mon lit, je ferme les yeux.. J'essaye de vider mon esprit, de l'appaiser comme on m'avait conseillé.. Pourtant, je n'y trouve aucun résultat.. Une fois de plus, ces souvenirs reviennent me hanter, m'interdisant tout repos.. Comme des démons ils ricanent dans mon esprit, tendis que je leur supplie de me laisser en paix.. Rien a faire, ils ne veulent pas, ils s'amusent a me tourmenter et je tombe dans un cycle d'insomnie.. Une fois de plus, je décide de passer le reste de la nuit a lire de vieux romans que j'ai retrouver dans mes affaires.. Peut être que grâce a cela, je pourrais enfin retrouver le sommeil éternel.. Pour ne pas rêveiler mon jeune colocataire, je me suis placé sur le rebord de la fenêtre.. La meilleure place pour dévorer un roman, surtout la nuit où seule la belle lune peut nous éclairer.. Sa lueur me suffit largement pour déchiffrer mon roman.. L'astre de la nuit est si beau, que je me permet de l'admirer entre deux pages.. Les étoiles qui l'accompagnent m'offrent un magnifique cadre nocturne.. Je me souviens que ma mère disait que chaque étoile, avait une légende bien a elle.. je meurs d'envie de les découvrir, de les toucher du bout des doigts.. Autrement, je continu tranquillement à Lire mon livre.. L'histoire qui m'occupe l'esprit me plait énormément, elle sort de l'ordinaire.. Elle est a la fois très divertissante et enrichissante.. Ca ne peut que me faire un bien fou, qui m'aide beaucoup a me sortir de la mélancolie de mon passé.. Quand je lis, je ne pense plus a rien, si ce n'est qu'a l'histoire passionnante.. Cependant et soudainement, un bruit étrange se fait entendre de nul part.. Il se répète plusieurs fois avant que je comprenne de quoi il s'agit: mon ventre qui fait encore des siennes, qui me clame a manger..

Je me rends compte que j'ai très faim.. Je meurs de faim pour tout vous dire, ce qui est normal après avoir sauté le repas du soir.. Oui, je n'y suis pas été a cause d'une fichu prise de tête a rechercher un vieux bouquin.. J'avoue que ca serait un grand plaisir d'aller fouiller dans la cuisine pour y trouver quelque chose a grignotter.. Pour une fois que je le fais, je pense pas que je risque une punition.. Sur quoi, je sors discrètement de ma chambre en reposant le livre sur la table de chevet.. Dans les couloirs qui mènent a la cuisine, je fais le moins de bruit possible.. Une fois arrivé a bonne destination, j'ouvre doucement la porte pour m'engouffrer dans le lieu.. Vide, heureusement il n'y a personne, ce qui va me permettre de prendre un déjeuné a cette heure ci.. Je fouille un peu partout dans les tiroirs, placards et frigo, avant de trouver mon bonheur: Un grand verre de lait avec quelques cookies.. L'idéal, mon péché mignon, mes gourmandises favorites.. Aimant peu la lumière, je ne laisse que la petite lampe éclairer la pièce.. Disons que ca ne repose pas les yeux et que je ne voudrais pas me faire prendre par Erik ou Charles.. Après quoi, je m'installe sur la petite table en commencant mon repas.. Ca fait du bien de manger, j'en avais grandement besoin.. Surtout que le lait est pas si mauvais, et les cookies.. D'un pur régale que je prends tout mon temps pour les déguster.. Malheureusement, je m'apercois que les six sont trop rapidement avalés, tendis que mon estomac gardouille encore de plus belle.. Mais alors que je suis a deux doigts de m'en reprendre d'autres; gourmand que je suis, je vis la porte s'ouvrir.. C'est pas que j'ai peur.. Mais je ne tiens pas a faire une heure de retenue le mercredi, si jamais je croise un enseignant.. Au pire et doué comme je suis, je trouverais bien un moyen de le convaincre.. Ou de dire que j'avais faim a cette heure ci d'une façon plus subtile..

Tout était blanc. Lumineux. Et Malcolm était là, au milieu, aveuglé par la clarté de l'endroit. C'était. Il regarda sous ses pieds et rien. Il n'y avait rien. Il semblait qu'il n'y avait ni mur, ni ciel, ni sol. Seulement un espace vague, comme enneigé. Mais l'atmosphère, l'ambiance n'était pas celle d'un jour d'hivers. Il ne la connaissait que trop bien. Il y avait passé combien de temps là-bas ? Des années et des années. Depuis qu'il était gosse, en fait. Et puis... Il c'était enfui, non ? Oui, il se rappelait être partie et avoir laissé cette partie de son existence loin derrière lui. Quelque chose ne clochait donc pas. On l'avait retrouvé ? Comment ? C'était impossible ! Il devait sortir et maintenant ! Il y était arrivé une fois, il réussirait une seconde fois. Il se retourna alors, sentant une présence derrière lui. Bingo ! Il sursauta à la vue de cet homme, immense en blouse blanche. Il le regardait de son œil mauvais. Il ne tressaillait pas. Allez , Warden, tendez bien vôtre bras. Quoi ? Malcolm reprit ses esprits et se rendit compte qu'il était assis, attaché sur une chaises et le médecin devant lui. il allait lui administrer un sédatif, ou autre connerie du même genre. Il tenta encore et encore de bouger mais il avait l'impression qu'à chaque mouvement, ses liens resserraient leur étreintes. Il se mit à hurler à la mort mais rien n'y fit et il sentit la seringue s'enfoncer lentement, doucement dans la peau. Une sensation maladroit et inconfortable lui envahi l'avant-bras lorsqu'il sentit le produit se mélanger insidieusement avec son sang. Puis, l'habituel impression de se sentir partir, comme assommé. Mais au lieu de rester éveillé, tel le spectateur de sa propre vie, il sombra. Il eut d'abord la sensation de s'engouffrer dans le vide puis, sous ses pieds, une vague noire commença à s'étendre, encore et encore, avalant tout autour d'elle. L'ombre le libéra de sa chaise et Malcolm tomba inexorablement dans le vide. Encore et encore. Il jurait que sa chute serait sans fin.

Il se réveilla dans un soubresaut. Il haletait avec difficulté et tentait de reprendre ses esprits. Ses yeux se fermaient tout seuls et il sentit des sueurs froides lui traverser lentement le dos, lui donnant de terribles frissons. Soudain, il sentit la fameuse douleur qu'il craignait tant. Il avait l'impression que les os de son corps étaient déformés par une force invisible. Ses muscles semblaient brûler et ses avants-bras étaient parcourut par de terribles picotements acides. Calme-toi, Malcolm, se disait-il. Un rêve, ce n'était qu'un rêve. Il vérifia. Il faisait nuit, douce nuit. Il balaya les alentours du regard. Il était seul dans sa chambre. Il y avait des vêtements qui trainaient et une canette de soda. Sur le bureau, son ordinateur éteint. Il avait oublié de rabattre l'écran sur le clavier. La douleur se calme doucement et le jeune homme s'assit sur le côté du lit. Il avait visiblement peur de se rendormir. Il avait peur de cauchemarder ainsi de nouveau. Il voulait une présence. Maintenant. Mais il n'y avait personne. Il avait honte d'aller réveiller quelqu'un parce-qu'il avait fait un mauvais rêve. Pourtant, rester là, dans son lit, c'était inimaginable. Et puis, la douleur laissa place à une impression de vide en lui. Sa faim le tiraillait. Il n'hésita pas une seconde : Direction la cuisine. Il n'avait pas tellement peur de se faire prendre. C'était naturel d'avoir faim. Il n'avait pas à se cacher comme un voleur. Pourtant, en descendant, il n'alluma aucune lumière. Il n'en avait pas besoin, il voyait très bien dans le noir. Parfois, ses amis le traitait de chat errant, tant l'obscurité n'était pas handicapante pour lui. Il arriva donc sans mal devant la porte . Apparemment, il n'était pas le seul à se faire des petites insomnies. Comme quoi, cette nuit n'était pas favorable à tout le monde. Malcolm hésita un peu en ouvrant la porte et frappa doucement le bois de la porte et se mit à chuchoter, par peur de briser le silence. Toc toc toc ? Je dérange pas ? Ce n'était pourtant pas la peur de se faire prendre qui l'empêcha de parler à voix haute. Non, c'était l'ambiance. Personne, la nuit, une salle chichement éclairé. Le jeune homme identifia d'abord le personnage présent. Plutôt grand, blond, il n'avait pas l'air méchant mais il faisait mieux d'aller se coucher et voir un bon médecin. Il avait l'air complétement désespéré. Sa tenue -comme celle de Malcolm- laissa entendre qu'il était tombé de son lit. Ou en tout cas, qu'il y était. Parfois, des gens venait au beau milieu de la nuit. Ou alors, partait. Lui, il n'allait ni partir, ni sortir. A moins d'être suicidaire, vu la gueule qu'il tirait. Malcolm entra et ferma soigneusement la porte derrière lui, sans bruit. Il se dirigea sans faire attention à la personne assise et ouvra le frigo pour se servir quelque chose. Mais... Ce frigo était vide. Désespérément vide. Il eut un blocage devant la lumière du réfrigérateur. Il repensait soudain à son rêve. Cette lumière était la même. C'était drôle. Le lycanthrope reprit alors ses esprits et ferma le frigo. Trouvant que le silence était trop lourd, il se mit à parler, sans vraiment attendre une réponse quelconque de son interlocuteur insomniaque. Il reste quelque chose dans les placards ? Sans attendre, il se dirigea vers les placards en hauteur et les ouvrit pour récupérer un morceau et pain et du beurre de cacahuète. Parfait ! Il attrapa un couteau et se mit en face du grand blond. Il proposa de lui faire un sandwich avant de découper son pain. Pourquoi tu dors pas, toi ?

Étonnement fait parti de tout être vivant en ce bas monde.. Une émotion parmi tant d'autres, pour qui on finit par ignorer qu'elle existe.. Pourtant, elle est bel et bien présente dans chacun de nous.. On aura beau dire, beau faire, mais on ne saura jamais en mesure de le contrôler.. Personne n'y échappe, meme pas moi qui ai tant vécu.. La vie en elle meme, ne peut que me surprendre de jours en jours.. La preuve, jamais je ne saurais douté un seul instant que les mutants existent.. Que je possède également le gêne X, qui me permet le contrôle totale sur le sang.. La vie est si courte, parfois très cruelle, mais comme elle vaut être vécu.. Malgré tous les tourments, toutes les souffrances, et mes angoisses régnant au sien de mon esprit, pas un seul instant je n'éprouve une quelconque haine en vers mon existence.. Ma naissance est pour moi le plus beau cadeau que ma douce mère m'a offert, donc jamais je ne me permettrais de le briser.. Lorsque j'y repense, ma vie n'est qu'une succession de surprises en tout genre.. Des bonnes, des mauvaises, des drôles, des tristes, il y en a vraiment pour tous les gouts.. Ce soir encore, je m'étonne de me voir dans cette cuisine entrain de déguster mes cookies avec du lait.. Hm, effectivement, on mange plutôt ce genre d 'aliments le matin.. Mais bon, moi, je m'en fiche complétement en cet instant.. Vient ensuite une nouvelle apparition d'un élève, dont le comportement me surprends déjà.. Si mon âme aurait été capable de rire, elle l'aurait fait a coeur joie.. J'ignorais qu'on pouvait déranger dans un lieu publique, d'autant plus que ce dernier est censé être vide a cette heure ci.. durant un laps de temps, j'ai cru être démasqué par un professeur, ce qui me vaut cette drole de tête... Mon visage affiche vraiment un air de blasé, limite désabuser.. A faire peur comme je l'avais déjà remarqué dans la glace.. Enfin bon, je ne suis pas d'humeur ce soir, j ai pas envie de parler: Mes yeux expriment tous mes désirs, tendis qu'ils continuent a scruter le corps du mutant.. Associable que je suis, j'espère qu'une chose: Qu'il prennent son manger, qu'il manger et qu'il repart de la vite fait.. Non franchement, j'ai Fatigué,nase, complétement HS.. Je ne fais que rester dans mon mutisme absolu, en ne montrant aucune réaction au moment ou il rentre dans la pièce.. Grâce a la lueur de la petite lampe, je le vois commencer a fouiller partout: En premier, il eut le même reflexe que moi, c est a dire le frigo avant de toucher aux armoire.. Quand a moi, je bois doucement mon reste de lait.. Je le déguste plainement, tel qu'un jeune enfant.. Une fois finit, je pousse un long soupire en reposant le verre sur la table: J'ai tout terminé, cependant je constate rapidement que la faim se manifeste encore dans mon esprit.. Si ce n'est que ca, j'aurais ignorer mes désires de gourmandises.. Néanmoins, les gargouillements de mon estomac ne me le permettent guère: Ils sont bruyants, gênants et ils me provoquent des horribles mots de ventre.. Cela s'accentue d'avantage lorsque je vois le jeune mutant venir a ma table, avec tout le nécessaire pour se faire un sandwich avecdu beurre de cacahuète.. D'accord, normalement, ca ne me fait pas tant saliver que ca.. Mais la, j'en meurs d'envie de me jeter dessus.. je me retiens cependant, ayant conscience que ce genre de comportement serait très mal venu de la part d'une personne de 25 ans.. Je me gratte le bras, je baille de nouveau en me relevant vers les placards.. Vu qu'il me semble guère généreux, je vais me débrouiller tout seul pour me retrouver quelque chose a me mettre sous la dent.. Onche, zut, je n'y trouve rien qu'une petite boite de pain d'epice.. J'aime pas trop, mais je m'en contenterais pour ce soir, au risque de dévaliser toute l'institut.. Entre deux regards sur le jeune mutant, ce dernier me demande ce que je fais encore débout a cette heure la.. bon d accord, il me l avait pas dit de cette facon, mais bon.. A deux questions près, on ne va pas chipoter.. Du moment ou le sens reste quasiment le meme..

« Hm, disons que la faim m'a entrainé jusqu'ici.. Enfin, si c est de ce genre de raison que vous voulez entendre.. »

Entre nous, j'ai nullement envie de partir dans des discutions intimes, ou j'exposerais mes problèmes.. ma vie pleine de trou, mes petits soucis, je les garde que pour moi: ils occupent tellement mon esprit, que je ne veux pas qu'ils se promènent dans les consciences des autres.. et encore moins d'un jeune élève, qui a sans doute pas mal d'ennuie.. je ne suis pas devin, loin de la, mais je ne sais que trop bien que la mutation est une dure épreuve pour tout le monde.. Malheureusement, on est forcé de passer par la si on désire réellement de contrôler pleinement nos pouvoirs.. Je me dirige vers la fenêtre en ouvrant mon paquet de biscuits, avant de m'installer sur le rebord.. Je prends un petit pain d'épice, et j'en pris une ou deux bouchées... Beurk, je ne sais ce qu'il s'est passé avec ce dernier, mais je n aime pas du tout.. je regarde sur la boite et.. Génial, il est périmé depuis une semaine, ce qui me fait pousser un très longs soupire.. Super, je n'ai plus qu a le jetter dans la poubelle, ce que je fais d'une mauvaise humeur... Puis, en me retournant vers le beau casse croute du jeune mutant, je hoche tristement la tête avant de reprendre un vers de lait: Ben quoi? Je sais que c est le troisème de la soirée, mais il faut bien que je me console.. De plus que je ne tiens pas a me faire harceler toute la nuit par les gargouillements..

« Hm, dites moi juste une chose: que pensez vous de votre statut de mutant ? Je veux dire.. Hm, seriez vous capable de le dévoiler au monde entier? »

Une pensée que j'exprime a haute voix, qui trottait depuis un long moment dans mon esprit.. Et puis, je pense que ca ne saurais pas si mauvais d'en parler avec un autre mutant..

Ne voyant aucune réponse de la part de son interlocuteur, Malcolm reprit la préparation du sandwich. Pas très sympa le petit blond. Il avait bien la tête d'un snobinard mas tout de même. En plus, c'était débile de refuser puisqu'il avait faim. Il le disait. Malcolm lui avait posé cette question comme il aurait put en poser une autre. Il n'aimait pas le silence, le calme absolu. Il avait l'impression d'être prit à la gorge. C'était un peu comme s'il devenait sourd et que toutes les informations du monde ne pouvaient être entendus. Comme s'il était coupé de tout. On peut trouver ça étrange ou tiré par les cheveux mais c'était la sensation qu'avait l'adolescent lorsque le silence était trop pesant. Ce lui faisait rappeler, en quelques sortes l'hôpital psychiatrique. Les cris de déments en moins, évidement. Du coup, il voulait engager la conversation. Mais visiblement, le jeune homme ne semblait pas le vouloir. Il haussa les épaules en ouvrant le pot de beurre de cacahuète. Tu sais, moi je demande ça, c'est pour parler. Je sais bien que c'est la faim qui attire à la cuisine. Je suis pas bête ... Il dit cela comme l'aurait dit un enfant. Pour Malcolm, la communication restait encore assez difficile. Parfois, il se surprenait à demander la signification d'un mot ou d'une expression. Parfois même, il se forçait à utiliser une phrase entendu quelque part pour ne pas avoir l'air trop idiot. Le regard des autres était important pour lui. Être intégré dans un groupe et accepté, c'était important, n'est-ce pas ? Certes, être à l'institut c'était déjà être accepté d'une certaine manière mais Malcolm voyait ça plutôt comme des amis. De vrais amis. Il ne savait pas encore ce que c'était et pour lui, n'importe qui était important à ses yeux. Tant que la personne se montrait plus ou moins sympathique, il pensait que c'était gagné. Il avait bien eut cette remarque acerbe qui l'avait quelque peu blessé la derniers fois, je cite : "Mais Malcolm ! Arrête de me coller ! T'es chiant, à la fin !". Ce jour-là il était un peu perdu. Il avait été très gentil et n'avait rien fait de mal. Il avait encore du mal avec le mot "intimité" qui pour lui, restait quelque chose de très abstrait. Intimité, comme une salle où se changer. Un endroit où dormir. Et encore ... Oui, le jeune mutant avait un besoin constant d'être entouré pour se sentir en sécurité. C'était que comme ça qu'il se sentait bien. Même si les personnes qu'il fréquentait ne le calculaient pas. Il se contentait d'observer et d'apprendre comment. C'était aussi intéressant de voir comment les gens se parlaient entre eux. Malcolm regarda le jeune homme aller vers la cuisine et regretter d'avoir mordu dans son pain avant de se jeter sur une bouteille de lait, tandis que lui, arrachait un morceau de son sandwich. Il avait honte. D'une certaine manière il avait refusé mais Malcolm n'aimait pas manger à côté de quelqu'un qui avait faim. Même quand celui-ci refusait. Il hésita un instant, coupa son pain en deux et le posa en face de lui, invitant son interlocuteur à le prendre. Je me sentirais mal si tu devais mourir de faim devant moi. Après tout, ce n'était qu'un sandwich. Ce qu'il ne comprenait pas, c'était pourquoi lui non plus ne prenait pas un pain et l'imitait. C'était peut-être malpoli ? Qui sait ? Il ne comprenait pas non plus la question du jeune homme. C'était bizarre ce genre de question en pleine nuit. C'était bizarre ce genre de question dans n'importe quelle situation, de toute façon. Malcolm avala la bouché de pain et hésita un moment à parler. Il ne savait pas trop quoi lui répondre. En vérité, il ne s'était pas vraiment posé la question. L'introversion, c'était quelque chose qu'il n'avait pas spécialement envie d'essayer. Il n'avait pas l'âme d'un philosophe après tout. Il posa ses coudes sur la table et regarda en l'air, une mine concentré. Et ben ... Je ne sais pas. Je me suis jamais vraiment posé la question. Mais je crois que le monde n'est pas vraiment prêt à accepter ce que je suis. Alors ... A quoi servirais que je dévoile qui je suis ? Franchement, je crois que les humains n'en ont pas grand chose à faire. Et puis, la différence, ça fait peur. Malcolm tentait de garder le plus d'objectivité. En vérité, à y réfléchir, il ne voulait surtout pas qu'on sache qui il était. Et encore moins quelle bête sommeillait en lui. Certains pensaient que c'était l'évolution qui créait les mutants. Un être qui peut se transformer en monstre, il faudrait expliquer où est l'évolution, ici. Le pouvoir de Warden rappelait au monde que des créatures terribles hantaient le monde et finalement, il n'était qu'une chose ignoble que les gens ne voulaient pas connaitre. Malcolm avait lui-même peur de son pouvoir et du mal qu'il pouvait infliger aux autres. Imaginez ce que doit ressentir un humain, vulnérable face à une telle bête. Que les Hommes aient peur des mutants, Malcolm le comprenait que trop bien. Il hésita un instant avant de reprendre la parole. Pourquoi tu me demandes ça ? Tu dois bien cogiter la nuit pour arriver à des questions comme ça ... Moi, je pense aux mutants qui peuvent vivre dans la société sans problème et qui se plaignent sans cesse qu'ils sont différents et qu'ils veulent "s'assumer" tel qu'ils sont. Finalement, ces gens, ils sont pas en paix avec eux-même. Si je pouvais cacher mon pouvoir, je le ferai. Sans l'ombre d'une hésitation.

Réponse tout a fait décalé a une question plutôt subtil, ce que le jeune mutant en face de moi ne manque pas de me faire remarquer.. Me faisant passé pour un abrutis de service, cette fois ci je me contente de lui répondre par un petit grognement habituel.. Je n’ai nullement envie de m’attarder sur ce sujet, totalement conscient qu’il cherche a savoir les véritables raisons de mon insomnie.. Ce qui touche ma vie personnelle, mon passé, des choses que je ne livre pas facilement hélas.. Effectivement, parfois je me surprends a regretter mon renfermement, sentant un grand besoin de libérer tout ce que mon cœur porte depuis trop longtemps.. Enfin, je ne sais que trop bien, qu’il faudrait une personne en qui j’ai pleinement confiance, ce qui est pas du tout le cas maintenant.. Au fond, j espère qu‘il me comprendra, qu‘il ne me forcera point a en dire plus.. Je me retourne une nouvelle fois vers cette fenêtre, dont les étoiles m’attirent autant.. Mon ventre, quand a lui a cesser de gargouiller, signe que cette quantité de lait lui suffit nettement.. Certaines personnes se demanderaient ce que je fais encore en ce lieu, ou je me juge totalement inutile.. A présent que j ai obtenu ce que je voulais, plus rien ne m’empêche de retourner a mes occupations dans mon antre.. C’Est-ce que je suis a deux doigts de faire, lorsque j’entends la voix de l’homme.. Finalement, il me propose enfin de partager son pain avec moi, ce qui me provoque un petit sourire au coin de ma bouche.. D’accord, j’ai bien dit que je n’avais plus faim, mais ça m’est subitement revenu en sentant la bonne odeur du beurre de cacahouete.. De plus que ça sera nettement plus efficace que le lait, pour endormir mon estomac le restant de la nuit.. Ah, c est dans ces moments la, que je remercie ma mère de m’avoir donner sa patience légendaire, pensais je en me rapprochant de lui.. La, je pousse légèrement la chaise vers moi, avant de m’asseoir doucement.. Étant en face de lui, je le regarde un instant dans les yeux, puis je prends enfin le pain de ma main.. Je ne tarde pas a en prendre une bouchée, sentant tout de suite un nette soulagement envahir mon corps.. Ça va mieux, c est super bon en plus, je prends tout mon temps pour savourer chaque bouché.. Je crois que c est l’une des seules fois, ou je ne mange pas a mon rapide allure étonnante.. Normalement, manger est plus une corvée, ce pourquoi je m’empresse toujours en pensant a ce que je vais faire par la suite.. Comme vous l’aviez deviner, c’est tout le contraire ce soir la.. Tellement pris pas cette gourmandise nocturne, j’en oublie totalement ma politesse en vers le généreux mutant.. Vous ne moquez pas de moi, mais j’ai juste oublier de le remercier pour le partage.. Voulant réparer ma grossière erreur monumental, je m’empresse d’avaler mon morceau avant de murmurer..

« Merci beaucoup.. Ça soulage de manger, ça soulage tous ces maux de ventre.. C est super bon en plus »

Lorsque je sens que je m’en mets partout sur moi, je me hâte me retourner pour prendre une serviette.. Je m’essuie la bouche et les mains, avant de me pencher légèrement vers la poubelle.. Je me tiens a la table lorsque je jette le Cleneex en essayant de viser le trou.. Bingo, il y va sans problème, panier rentrant, ce qui me vaut se petit rire satisfait.. Oui parfois, ce genre de réaction enfantin me prend soudainement, sans que je ne connaisse les raisons.. Quand je reprends enfin ma dégustation de mon pain, j’entends l’avis du jeune homme au sujet des mutants.. Hm, je m’arrête de manger, je pose le pain sur la table en froncant les sourcils.. Pensif comme je peux l’être, je le regarde droit dans les yeux, suivit d’un profond soupire.. Sur certains points, je suis entièrement d’accord avec lui, mais sur d’autres.. Non.. Ce pourquoi je ne tarde pas a lui exposé mon point de vu..

« Certes l’homme a peur de la différence.. Cependant lui-même ne se rend même pas compte au combien, il l est vis-à-vis des animaux.. Personnellement, je me dis que ça ne saurait pas un mal qu’on sache qui nous sommes.. Ça pourrait éventuellement créer une toute autre vision du monde.. »

Malgré ce point de vu très utopique, je ne sais que trop bien qu’il y a très peu de chance pour que cet idéal se réalise.. Au fond de moi, je ne connais que trop bien la fourberie des hommes, qui risqueraient fortement de torturer ou d’exterminer les mutants.. Un peu ce que les nazis acaient fait aux juifs.. Une image qui me revient subitement en mon esprit, tendis que je tente de la chasser au plus vite pour me concentrer a l’instant présent..

« Quoi que.. Je ne sais si cela est possible en vue du génocide des juifs, causé par mon propre pays.. J’en ai honte.. »

Sujet: Re: Petit casse croute de minuit [ Malcom ]