Cela faisait deux ou trois jours que je vivais dans la rue. Il n'y avait pas à dire, les adultes tiraient des conclusions trop hâtives quant à la découverte d'un fait paranormal. Moi-même je voulais chasser cette chose qui m'envahissait et qui m'effrayait au plus haut point, mais comment faire? Était-ce de la magie noire? Une malédiction jetée? Ou bien était-ce tout simplement un don qui dormait profondément au fond de moi? Si c'était le cas c'est que j'étais forcément née avec mais je ne savais à l'heure actuelle, trop quoi penser sur cela. Ma tête ressemblait à un champs de bataille, à une rue effondrée où s'écroulaient mes souvenirs sur moi, un à un. Mes pensées s'éparpillaient comme du vermicelle et m'embrouillaient. Il faisait nuit, j'avais tenté aujourd'hui d'aller à l'école, mais j'avais trop peur, j'étais terrifiée à l'idée qu'on puisse me dévisager, qu'on puisse découvrir ce que j'étais et surtout... qu'on me méprise. Alors je n'y étais pas allée, car au fond, les filles du lycée avaient peut-être raison, ce virus m'avait peut-être atteint et je devenais peut-être folle. Mais cette électricité, ces éclairs, cette brûlure intense et ces nombreuses convulsions... ça c'était bien réel! J'en mettrais certainement mes deux mains à couper si je n'en avais pas autant besoin.

Assise dans un coin de ruelle en seule compagnie du bébé chaton qui m'avait finalement accepté, je tentais de ne pas m'endormir. Il faisait un peu froid par ce temps mais je m'y faisais malheureusement vite. Je ne pouvais ni rentrer à la maison, ni aller m'abriter de cette humidité chez n'importe qui, car je savais très bien que le problème ne venait pas des autres, non... Il venait de moi! J'étais un monstre et c'était réalité. Mais pourquoi étais-je née comme cela? Pourquoi est-ce que ces choses se produisaient aujourd'hui, alors que rien de tout cela n'existait auparavant? Je vivais une vie parfaite et sans ennuis même si elle était très quotidienne et banale, alors pourquoi fallait-il que mon bonheur disparaisse tout à coup? Dans cette dernière et unique pensée, une larme de chagrin vint glisser le long de ma joue tandis que mes yeux se fermaient. Je ne cessais néanmoins de caresser ce petit chat emmitouflé dans mon gilet afin de rester éveillée. Ne sait-on jamais ce que pouvaient me faire les passants s'ils me voyaient endormie là, je restais alors sur mes gardes, immobile contre ce mur glacial.

- Ne t'en fais pas petit chat, je trouverais un abri demain.

{{ hj : J'espère que cela te conviendra comme début.

Thomas avait passé sa journée à déambuler dans les rues de New York. Le matin, il avait prévenu à l'institut qu'il voulait sortir se promener seul en ville.
C'est comme ça, qu'après avoir rassuré ses professeurs en leur disant avec plus ou moins de convictions qu'il ne risquait pas de faire un de ses petits saut temporel en publique il put aller en ville.
Il était heureux, simplement heureux de voir la vie New Yorkaise, tous ces gens qui vaquaient à leurs occupations sans même se douter de la présence de mutants parmis eux. En fin d'après-midi, Thomas était allé dans un café histoire de s'asseoir un peu. Il s'était amusé à observer le comportement de chacun pour tenter de capter le moindre signe de mutation.
Alors qu'il sirotait tranquillement son chocolat chaud il eut une sueur froide. Il savait ce que cela signifiait. Il se concentra du mieux qu'il put pour paraitre le plus normal possible. Thomas se sentit alors comme déconnecté de l'instant présent. Il eut alors l'impression d'être gelé. Il crut même sentir la pluie lui tomber dessus, puis, sortit de nulle part, il entendit le miaulement d'un chaton.
Thomas fit de son mieux pour ne rien laisser transmettre et tacha de rester réceptif à ce pressentiment de l'avenir qu'il avait. Soudain il entendit une voix sortie de nulle part souffler doucement

❝ Ne t'en fais pas petit chat, je trouverais un abri demain. ❞

Puis soudain, plus rien. Le froid glacial disparut en un instant. Ses vêtements qui lui paraissait trop humide étaient de nouveau sec. Il se leva d'un coup laissa de l'argent à coté de sa tasse qu'il n'avait pas prit la peine de finir et quitta le café sans demander son reste.
Il savait qu'il n'avait pas ressentit ça par hasard.
Une fois dans la rue, il observa le ciel, de gros nuage apparaissaient et la nuit n'allait pas tarder à tomber.
Thomas ne s'était jamais fait avoir par ce pouvoir, une mutante n'allait pas bien, il fallait qu'il l'a trouve...
Thomas regarda autour de lui à la recherche d'une jeune fille et d'un chat, mais bien sûr, ce n'était pas dans cette rue très fréquenté qu'il allait la trouver.
Thomas commença à explorer toutes les petites rues aux alentours. Au bout d'une demie-heure, ses recherches n'avaient toujours pas aboutie et le soleil s'était couché. Il sentit même une légère pluie commencer à tomber. Il devait se dépêcher et la trouver tant qu'elle était dans le coin.
Puis, au détour d'une ruelle, il vit un jeune chaton qui miaulait, il le suivit et ce même chaton le conduisit à une jeune fille. Elle était assise contre un mur froid. Thomas n'osa révéler toute suite sa présence de peur que ce ne soit pas elle... Elle emmitoufla le chaton dans un vêtement et commença à le caresser...

❝ Ne t'en fais pas petit chat, je trouverais un abri demain. ❞

C'était bien elle. Thomas s'avança alors doucement vers elle, il craignait de l'effrayer et ne savait même pas quoi lui dire.

❝ Vous allez bien? ❞

Thomas se sentit alors un peu bête. Il n'osa s'approcher de plus de peur de la faire fuir. Il l'observa un peu plus attentivement et ne fut qu'à peine surpris en constatant son jeune âge.

❝ Je... hmm ... tu es perdue? ❞

Mes mains glissaient calmement sur le doux poil du petit chat gris. Pour une fois je ne tremblais pas, j'étais paisible et rien ne se passait. C'était étonnant d'ailleurs, que mon corps ne semble plus ressentir la moindre brûlure de la part de ces éclairs. Sûrement était-ce cette petite pluie qui m'avait calmé, ou bien le fait que je ne me sente pas épiée par quelqu'un. Au fond je n'en savais rien, tout était si imprévisible ces derniers temps que je ne savais plus où bon donner de la tête. Mais j'appréciais ce silence, ce calme, tout était reposant malgré le fait que la rue principale à coté soit animée.

- Miaouw...

Mon compagnon se mit à ronronner et il n'y avait pas le moindre bruit pour venir perturber ce ronron amical. Cela m'apaisait de plus en plus jusqu'à me faire un peu m'endormir, sûrement avait-il bien chaud dans mon gilet et sans doute se sentait-il plus en sécurité dans mes bras que devant la porte voisine de chez moi, c'était la première fois qu'un animal s'attachait à moi donc je ne savais pas trop quoi penser si ce n'est que c'était très chaleureux. Son petit miaulement me fit sourire, je continuais alors de le caresser tout en rouvrant mes yeux et les posant sur cette lueur de lune, cachée par de gros et sombres nuages. Dommage je ne pourrais pas admirer les étoiles ce soir. Le vent se fit plus froid tout à coup, mais pas seulement, il me semblait que quelqu'un approchait. Sûrement était-ce mon imagination.

- Krrr... Crachait soudainement le chat, en tirant ses oreilles vers l'arrière.

Le chaton ne m'avait pas l'air très content, je regardais alors vers l'entrée de la ruelle et je constatais qu'il y avait effectivement quelqu'un, mais puisqu'il venait dans la pénombre au dos des lampadaires, je ne pouvais voir qu'une simple silhouette ombrée.

- Vous allez bien?

Évidemment, j'allais bien mais que me voulait-il? À me poser cette question, je pressentais qu'il n'avait pas l'air si méchant que cela, toutefois je me méfiais, et s'il était comme moi? Ou au contraire, s'il voulait me faire du mal car je n'étais pas comme lui? Je glissais mes pieds en arrière et me relevais lentement sans le moindre mot, tout en gardant avec prudence le chat dans mes bras, comme un bébé que je voulais protéger.

- Je... hmm ... tu es perdue?
- Je vais bien... Stop... N'avancez plus. Qu-que me voulez-vous? Demandais-je sur la défensive, sans toutefois être désagréable.

Je n'avais pas plus peur de lui que de moi, mais si ce phénomène se reproduisait, là devant lui, je n'étais pas à l'abri, au contraire je risquais fortement de blesser tout le monde. Lui, le chat, ainsi que moi-même. Ces pouvoirs, ou ces dons -comment les appeler?- étaient collés à moi comme de véritables sangsues et agissaient tel un chien sourd, aussi imprévisiblement que cette soudaine venue. Je reculais un peu et réalisais que le mur me barrait la route. Tant pis. Je ne fis plus le moindre geste et j'attendais une réponse.

Thomas osa encore faire un pas vers la jeune fille, il essaya de paraître le plus paisible qu'il pouvait.
Il observa la jeune fille avec attention, oui, c'était bien elle. Elle semblait très méfiante. Thomas s'interrogea une seconde, que pouvait bien être son pouvoir? Il en avait vu de toute sortes depuis qu'il était à l'institut et s'émerveillait toujours en en découvrant un nouveau. Il lui arrivait d'en jalouser certain car pour lui, son don était d'aucune utilité, cela le déboussolait plus qu'autre chose, vivre dans le passé n'est pas une bonne chose.

❝ Tu n'es pas seule à être comme ça. ❞

Thomas observa attentivement le regard de la mutante attendant toute réaction de sa part. Il voulait savoir comment les mutants pouvaient réagir lorsqu'ils apprenaient qu'ils n'étaient pas seuls.
Thomas n'avait pas eu souvent l'occasion de rencontrer des mutants égarés. Il voulait se montrer le plus rassurant possible.

❝ Il y en a pleins d'autres au pouvoirs hors du commun... Je connais une fille qui peut passer au travers des objets. Il y en a qui peuvent créer du feu, d'autres se téléporter... Il y en a vraiment de toutes sortes... Moi-même j'ai un don... un double don. J'ai senti ta détresse tout à l'heure. Il fallait que tu saches que tu n'es pas seule. ❞

Thomas ne savait vraiment pas ce qu'il pouvait dire à cette adolescente se souvenant lui même de la détresse dans laquelle il était en découvrant son propre don. Il aurait aimé pouvoir lui montrer son don mais il savait que cela était impossible... il ne le contrôlait toujours pas et si la mutante ne l'avait pas reconnu c'est qu'il n'avait jamais remonté dans le temps pour la rencontrer il savait donc que toute tentative serait un échec.

❝ Tu n'es pas obligée de rester seule. Je viens d'un institut... on y apprend à maîtriser nos dons. C'est un pensionnat pour mutants en somme... Là_bas, on est protégé du regard des humains, il n'y a aucune honte à être mutant. Chacun est différent dans cette école, personne ne se juge pour autant... C'est un peu crut ce que je te dis... mais je ne sais pas trop comment annoncer ça...❞

Thomas fit un léger sourire encourageant à la jeune fille, il eut alors peur de l'avoir effrayé plus qu'autre chose...

Il est vrai que ce serait le rêve de tout enfant de posséder des pouvoirs comme dans les livres de science fiction, ou même comme dans les bandes dessinées. Mais lorsqu'on confronte ce rêve à la réalité, c'est encore pire que de poser un glaçon sur une joue. L'effet n'est pas très plaisant, mais s'il l'est, alors cela ne dure pas longtemps. Dans mon cas c'était un véritable calvaire : je ne supportais pas ces brûlures, ces picotements au bout des doigts, ni même tout simplement le fait d'avoir à renverser un verre d'eau sur moi lorsque je me mettais à trembler. Je n'avais encore jamais rencontré quelqu'un susceptible d'être pareil à moi, et au fond je doutais fort de ma crédibilité. Et si j'étais tout simplement victime d'hallucinations? Si j'étais en train de rêver ou bien que j'étais devenue folle, comme le prétendait la rumeur? Non vous avez parfaitement raison, je ne croyais pas un seul instant que tout ceci soit réel, mais j'étais vraiment effrayée que tout cela puisse être réalité.

L'homme face à moi défia mon ordre de ne plus avancer et continua d'un pas, avant de finalement s'arrêter. Il n'avait pas l'air d'être trop vieux, je me disais même au son de sa voix qu'il devait avoir à peu près mon âge, plus ou moins, mais je ne voyais pas son visage et cela me perturbait. J'insistais alors sur ma position immobile, en serrant prudemment ce chat dans mes bras, tandis qu'il me disait que je n'étais pas la seule à être "comme ça". Que voulait-il dire par là? De quoi parlait-il au juste? Se doutait-il que je sois réellement différente des autres? Comment pouvait-il être aussi sûr de lui? Ce n'était pas comme si une longue queue de diable me descendait dans le bas du dos ou encore que j'avais des ailes d'ange dans le dos. Eh oui, je n'avais rien d'apparent physiquement à part des éclairs qui surgissaient de temps en temps, comme la peur. Je n'osais pas répondre mais j'agissais telle une enfant, à pencher un peu mon visage sur le coté droit, tout en laissant paraitre mon regard perdu.

- Il y en a pleins d'autres aux pouvoirs hors du commun... Je connais une fille qui peut passer au travers des objets. Il y en a qui peuvent créer du feu, d'autres se téléporter... Il y en a vraiment de toutes sortes... Moi-même j'ai un don... un double don. J'ai senti ta détresse tout à l'heure. Il fallait que tu saches que tu n'es pas seule.
- Qu... De quoi parlez-vous? Je ne vous connais pas. D'où sortez-vous ces gens qui créent du feu et qui se téléportent? Vous vous moquez de moi? On sait tous les deux que cela n'existe pas. Répondais-je gentiment, mais perturbée.
- Tu n'es pas obligée de rester seule. Je viens d'un institut... on y apprend à maîtriser nos dons. C'est un pensionnat pour mutants en somme... Là-bas, on est protégé du regard des humains, il n'y a aucune honte à être mutant. Chacun est différent dans cette école, personne ne se juge pour autant... C'est un peu cru ce que je te dis... mais je ne sais pas trop comment annoncer ça..
- Mu... Mutants? Et qu'est-ce qui me ferait croire que vous dites la vérité? ... Qu'est-ce que vous savez sur moi?

Alors c'est cela que j'étais? Une mutante? Mais d'abord c'est quoi un mutant? Et pourquoi ce jeune homme venait me parler comme s'il me connaissait? ... Et s'il était plus atteint que moi? Et s'il était plus fou qu'il n'y paraissait? Ah, au fond on ne peut pas vraiment imaginer tout ce qu'il vient de dire, car même moi je n'y aurais pas pensé. D'ailleurs, mes pensées se mélangeaient de nouveau, comme une vieille recette de cuisine : de nouvelles questions s'ajoutaient bout à bout comme un puzzle à ma collection, sans que je n'ai de réponses à leur offrir. Tout ce qu'il m'avait dit était difficile à avaler, certes mais je repensais un instant à mes parents, à ce médecin qui m'avait dit que je lisais trop de livres alors que ce n'était pas le cas, à ces hommes inconnus qui étaient venus chez moi afin de m'ôter certains doutes... Est-ce que cela voulait dire que celui qui se trouvait en face de moi les connaissait? La peur m'envahissait tout à coup et mes mains recommencèrent à trembler. Je ne savais trop quoi penser sur ces gens qui en savaient plus que moi à mon propre sujet. Je m'abaissais alors doucement pour poser le chat au sol, car je ne voulais pas le blesser, et je m'avançais inquiète vers l'homme, sans trop savoir ce que je faisais car j'avais cru percevoir un sourire amical de sa part, au travers de la pénombre sur son visage.

- Si... Si je te montre ce qu'il m'arrive, tu ne rigoleras pas? ... Promets-moi que tu ne feras rien si je te montres.

Dans mon dos, le petit chat toujours emmitouflé dans mon gilet, se relevait du sol et cherchait où aller, tandis que je me tenais maintenant face à ce jeune homme. C'était curieux, il me rappelait vaguement quelqu'un, mais qui? Peut-être l'avais-je déjà croisé en ville, ou devant le lycée. Peut-être même que je l'avais déjà rencontré dans la rue aujourd'hui, ce qui expliquerait pourquoi le jeune homme se manifestait aussi familièrement à moi. J'aurais pourtant voulu le rencontrer dans d'autres circonstances et qu'on soit normaux lui et moi, mais malheureusement ce n'était pas le cas. Précédemment je lui avais demandé de quoi il parlait et j'avais affirmé que tout cela n'existait pas car en moi-même, je me disais qu'il fallait que je le vois pour le croire. Il sourit tout à coup comme si je l'amusais, ce que je ne compris pas sur l'instant, je continuais alors dans ma lancée de questions pour vérifier s'il se moquait réellement de moi, ou si c'était parce que je n'y croyais pas qu'il souriait, et il me répondit ceci d'un air naturel :

- À vrai dire, je ne sais rien de toi... J'ai juste ressenti ta détresse rien de plus. Tu n'es pas obligée de me suivre dans l'institut mais il faut que tu saches que cette possibilité s'offre à toi.

Il n'avait plus l'air de plaisanter mais je me méfiais quand même un peu, ne sait-on jamais s'il me mentait sur toute la ligne dans le seul but de me blesser. Je lui avais demandé ce qu'il savait de moi et apparemment, il ne connaissait rien, mise à part que j'étais en détresse. Mon visage se pencha d'incompréhension sur le moment mais se redressa rapidement. Je compris ce qu'il voulait dire. C'est vrai qu'une jeune fille qui dort dans une sombre rue sous un mauvais temps, accompagnée d'un bébé chat, cela inquiétait un peu, du moins c'est ce que je me disais en me mettant à sa place. Il insistait tellement à parler de "cet institut" que je commençais à le croire, même si, de toutes les questions que je lui avais posé il m'en manquait une... Eh oui je ne connaissais pas son prénom. Il était étrange parfois de faire les conversations à l'envers, de bavarder avec une personne totalement inconnue et de subitement se présenter à la fin. Je voulais lui demander mais je n'osais pas et mes mains se mirent à trembler. La peur m'envahissait de plus en plus, de savoir que j'allais peut-être réussir à faire ressortir ce mal qui m'habitait, de me demander ce qu'il se passerait quand il serait sorti, et si j'arriverais à l'arrêter. Je doutais fort de moi car je ne contrôlais absolument rien, mais il n'y avait pas que la peur qui me faisait trembler. Il y avait aussi que mes membres me brûlaient tous lorsque j'étais dans cet état. Je reculais alors du jeune homme, n'ayant pas envie de le blesser.

- Je n'oserais jamais me moquer d'une mutation. Je te montrerais bien mon propre don mais c'est pas sur demande malheureusement. Et si tu me montres, crois-moi, je ne te ferais rien. Ne te contiens pas de peur de ne pas me blesser. Si je suis en danger, je le pressentirais avant que cela ne m'atteigne et je saurais esquiver le coup dans le pire des cas je disparaîtrais mais tu n'aurais pas à t'inquiéter si tel est le cas, ne t'enfuis pas je réapparaîtrais quelques secondes plus tard à l'endroit exact de ma disparition.

Ses paroles me rassurèrent quelque peu et me guidaient en quelques sortes, même s'il ne comptait pas me montrer ses pouvoirs, sûrement parce qu'il ne le pouvait pas, je voulais lui faire un peu confiance. Juste pour cette fois-ci, m'ouvrir à une personne qui serait susceptible de m'aider, il fallait que je me lâche et que j'arrête de me méfier de tout ainsi. Hélas je me demandais s'il était capable de faire quelque chose pour moi. Et de ses mots, je compris qu'au moindre danger il partirait et esquiverait les coups, pour revenir après,... mais que faisait-il de moi? Allait-il m'abandonner ici? N'allait-il pas faire quelque chose pour m'arrêter au moindre danger? Je n'étais pas capable d'arrêter ces pouvoirs, je n'étais pas à même capable de faire en sorte de les maitriser. Ils me contrôlaient et non l'inverse, cela me terrifiait. Je tendis cependant mes mains, paumes vers le haut, afin de tenter quand même de lui montrer, mais je rabaissais tout de suite les mains, hésitant un instant.

- Non... Je ne peux pas faire ça, je contrôle rien, il va nous blesser! M'écriais-je de panique.

Il s'approchait dans la lumière afin que je le vois entièrement, tandis que je tremblais de plus en plus, la lumière apparaissait sur mes doigts et laissait paraitre quelques éclairs qui jouaient à entrer et sortir dans mes mains. Cette sensation était plus que désagréable, j'avais l'impression de passer mes mains sous une machine à coudre. J'avais tellement peur que cela blesse quelqu'un que je tentais de retenir ce pouvoir dans mon corps, alors je regardais le chat et je tentais de me calmer, mais cela était impossible et bien au contraire, tout s'empirait de secondes en secondes, de façon à laisser mes pouvoirs s'emparer de moi. Je reculais encore de ce jeune homme et je me laissais tomber les fesses sur le sol. Cette douleur était habituellement insupportable... je paniquais, je tremblais, je criais et je souffrais en même temps. Pouvait-on réellement s'habituer à la présence d'une telle chose en soi?

- Vas-t'en. C'est... c'est dangereux vas-t'en! Cours et prends le chat avec toi... Clamais-je les larmes aux yeux. S'il te plait.

Le bruit d'une intense vibration bourdonnait dans mes oreilles et me rendait folle, je n'entendais à ce moment là plus grand chose, à mise part cela mon cœur qui cognait rapidement contre mes côtes. Tous mes membres me brûlaient et tremblaient un à un, j'étais dans tous mes états en plus de constater que des éclairs bleus et violets sortaient de partout. Tout mon corps était entouré d'électricité et celle-ci s'excitait tout autour de moi, j'étais terrifiée! C'était la deuxième fois que mes pouvoirs se manifestaient aussi facilement et ce n'était pas vraiment bénéfique. Mais il fallait que je voie le bon coté des choses, j'avais au moins réussi à les déclencher, ce qui n'était pas une mince affaire, même si cela ne faisait qu'amplifier ma peur et mes douleurs. En cet instant de grande détresse, je me laissais totalement déborder par les sentiments et je me laissais faire par mes pouvoirs, à tel point que je n'arrivais plus à savoir si j'étais toujours dans la réalité ou pas. C'était tellement impressionnant tout cela, que je ne croyais plus du tout en ma crédibilité. Le jeune homme n'avait pas l'air de bouger des masses, il restait au contraire en face de moi sans bouger le moindre cil, n'avait-il donc pas peur de ce que j'étais? N'avait-il même pas peur de se faire frapper par un éclair? Non il n'en avait pas trop l'air, et pour cause il continuait de parler calmement malgré ce qu'il se passait et malgré le risque de recevoir la foudre sur lui :

- Calme toi! Tu n'as pas a avoir peur! Ton chat est allé se mettre en sécurité et crois moi je risque rien. Affirmait-il avant de marquer une petite pause, et de continuer ensuite. Fais le vide dans ton esprit! Oublie la douleur, c'est dur, je sais bien, mais il faut que tu essayes. Tu dois penser à quelque chose de paisible de calme. Concentre toi... imagine dans ton esprit les ronronnements de ton chats et concentre toi la dessus... Laisse ce son et cette sensation que tu as lorsque tu le caresse t'envahir.

Malgré que j'entendais plus mes éclairs et mes cris que ce garçon, je l'écoutais attentivement. Il avait raison : je ne devais pas me laisser emporter, je devais faire ce qu'il disait et ne pas me laisser envahir. Ses mots étaient clairs nets et précis, je pensais alors très fort à ce petit chat gris et je le regardais. Il était assit au coin de la ruelle en attendant que les choses s'arrangent. Je prenais une forte inspiration et je fermais les yeux en espérant réussir. Pendant un instant je restais silencieuse, tentant d'oublier la douleur, tentant d'oublier mes tremblements, tentant également d'oublier ce trop plein d'électricité qui me dépassait. Et je ne repensais plus qu'à ce moment paisible rempli de tendresse, que nous avions eu le chat et moi avant que ce garçon n'entre dans la ruelle. Le silence de la nuit, la petite brise fraiche et humide, la douceur du poil de ce chat et son ronronnement très chaleureux. Cela dura quand même quelques minutes avant que je ne m'y fasse, et les éclairs se calmaient peu à peu, jusqu'à redevenir de simples petites étincelles sur ma peau. Je rouvrais mes yeux un instant afin de bien vérifier que c'était le cas et j'en souriais de satisfaction, maintenant il n'y avait plus rien du tout et et personne n'avait été blessé. Cependant je tremblais toujours, ce qui fit vite repartir mon sourire. Ce n'était pas la peur, ce n'était pas non plus les éclairs qui me faisaient cela, mais il y avait autre chose qui continuait de me brûler le corps, et mes membres ne cessaient de s'agiter même si cela était moins fort que précédemment. Était-ce ce dont m'avait parlé le médecin, la spasmophile? Si tel était le cas, alors je n'étais pas prête d'être calmée...

- Pourquoi?! Pourquoi ça continue? Ils sont bien stoppés non? Demandais-je inquiète.

Je tentais de me relever, sans effet. C'était comme si que j'étais à bout de force, épuisée d'avoir brandit des éclairs de partout. J'avais l'impression d'avoir couru pendant trois heures à toute vitesse, je restais alors assise contre ce mur, ne m'inquiétant même pas que mes jambes étaient trop relevées, car j'étais en mini jupe. Je doutais fort que ce jeune homme soit un pervers, et quand bien même cela aurait été le cas, je doutais qu'il puisse voir quoique ce soit, étant donné qu'il faisait nuit noire. Enfin, cette pensée me ravivait un peu la joie, c'était bon signe.

- Tu ... Tu ne crains plus rien je crois, est-ce que... tu peux m'aider? Demandais-je timidement, en séchant les larmes qui s'étaient baladé sur mes joues pendant cette mauvaise démonstration de pouvoirs. Tu crois qu'ils m'accepteront... dans... dans ton institut? Ajoutais-je encore un peu tremblante.

{{ Hj : Excuses-moi de mon petit retard, depuis mardi j'étais trop fatiguée pour lire et écrire...

Thomas vit bien que la jeune mutante était à bout de force. Plutôt que de la relever tout de suite, il retira sa veste, la déposa doucement sur les épaules de la jeune fille et vint s'asseoir à côté d'elle. Il vit ensuite le chaton de la damoiselle revenir vers celle-ci à toute vitesse.
Il pleuvait encore, malheureusement. Thomas était à présent en tee-shirt mais il ne craignait pas d'attraper froid, il préférait surveiller le bien-être de la mutante électrifiante. Il sortit ensuite une barre de chocolat qu'il avait eu plus tôt dans l'après-midi et la tendit avec un air qui se voulait amical à la jeune fille.

❝ Il parait que le chocolat est un bon remontant. ❞

Thomas déposa alors la barre dans les mains de la jeune fille. Elle avait vraiment besoin d'aide, ne serais-ce que pour contrôler son pouvoir. C'était à l'institut de Charles Xavier qu'elle trouverait tout le soutien dont elle avait vraiment besoin, c'était une évidence.

❝ Ils t'accepteront à coeur joie. C'est toujours la fête quand il y a de nouvelles têtes. Et puis, personne ne te jugera là-bas on est tous différent, mais tous pareil dans le fond. Mieux vaut rester souder et s'épauler que se disperser. ❞

Thomas observa un instant le chaton qui était au près de sa protectrice. Rien qu'à voir l'attachement qu'avait le félin pour la mutante, Thomas savait qu'elle était 'innofensive'. Elle devait être une personne bien mais quelques fois les mutations cachent ou gâchent la vraie nature des gens.

❝ Je peux te conduire à l'Institut dès que tu te sentira prête. Et, si ce chaton ne fais pas d'énorme dégats peu être même qu'il pourra venir lui aussi... ❞

Ce que Thomas redoutait, mais qu'il comprennait parfaitement, c'est que la mutante garde des doutes sur sa sincérité. Il était vrai qu'à vu d'oeil, Thomas ne parraissait pas différent. Sa mutation était difficile à prouver et là était bien son problème car il ne pouvait montrer à la jeune fille qu'elle pouvait avoir confiance en lui...
C'est alors que l'imprévisible se produisit. Quelqu'un arriva au bout de la ruelle. Il semblait sortit de nulle part. Instinctivement, et ne voyant pas de qu'il s'agissait, Thomas se leva, près à défendre la mutante affaiblit. L'homme marchait d'un pas décidé, se rapprochant de plus en plus de l'endroit où se tenait les deux mutants. Lorsqu'il fut à leur niveau, Thomas resta sous le choc. C'était la deuxième fois pour lui qu'il se rencontrait lui-même.
En effet, l'homme était lui... lui en plus vieux, lui du futur. Le Thomas du futur s'agenouilla devant la jeune fille afin qu'elle puisse bien voir ses traits.

❝ Je ne peux pas rester longtemps, mais je me suis souvenu de cette rencontre... Je viens de 1966. Je suis là parce que je viens de me rapeller qu'il fallait que je passe vous voir, pour que tu crois en moi. Il fallait que tu vois ma mutation pour que tu ais vraiment confiance en moi. L'institut est là où tu trouvera ta place, c'est là-bas que tu pourra t'épanouir sans crainte et...❞

Le Thomas du futur n'eu pas le temps de finir sa phrase qu'il disparaissait déjà. Ce fut un passage court, rapide, mais efficace.
Thomas revint alors vers la jeune mutante et lui tendit sa main pour l'aider à la relever.

❝ Ma mutation est un peu dingue oui... je fais... des sauts dans le temps.❞

Cette sombre atmosphère m'étouffait, les éclairs me blessaient à traverser brutalement mes mains, le cou et tous mes autres membres, j'avais la sensation de devenir un simple morceau de tissu dans lequel on plantait ses aiguilles partout, et ma voix s'usait au fur et à mesure de mes cris incessants. Quel cauchemar vraiment. Si on m'avait dit un jour que je survivrais à une telle chose... L'aurais-je cru? Pensez-vous, je ne suis pas du genre à inventer n'importe quoi tout de même. La douleur restait insoutenable et l'environnement dans lequel je me trouvais n'arrangeait rien aux choses. Heureusement cela s'était calmé depuis une petite minute et je reprenais vite mes esprits. J'en venais en revanche à me demander comment j'avais fais pour me retrouver du jour au lendemain à la rue, comme si j'étais un simple monstre... Un orage ambulant, voilà ce à quoi je me comparais car aussi imprévisible que j'étais, j'aurais pu blesser ce jeune homme et je ne me le serais pas pardonné. Et même si nous nous connaissions très peu, même si nous venions tout juste de nous rencontrer, il y avait cette petite étincelle dans ses yeux qui m'indiquaient que je pouvais avoir confiance en lui. Mais au fond, sur quoi pouvais-je me baser?

C'est vrai après tout! Je n'avais jamais entendu parler d'un institut dans la ville, pas plus que d'un refuge pour mutants. Qui plus est, son histoire était grosse mais en même temps, comment pouvions-nous inventer tous les détails qu'il avait cité, à moins bien sûr de croire vraiment à cette réalité? Je me demandais même s'il était vraiment mutant, ou si ce n'était pas un simple baratin pour me faire déclencher mes pouvoirs à profit personnel, et se moquer de moi par la suite. Il m'avait pourtant dit pouvoir esquiver n'importe quel éclair qui l'atteindrait, mais il n'avait pas bougé d'un centimètre... Étrange... Et s'il avait eu tellement peur qu'il en était resté pétrifié? Cela m'étonnerait fort... Sur ces quelques doutes mal placés, je tentais de me relever mais rien à faire, mes chaussures glissaient de nouveau sur ce bitume trempé et ce n'était pourtant pas faute d'avoir tenté le coup. De plus, j'étais aussi comme pétrifiée sur moi-même, à cause des abominables tremblements qui ne voulaient pas me laisser en paix et je me demandais alors... Pourquoi j'avais cherché à gâcher ma soirée en "invoquant" ces pouvoirs de malheur? Cela ne me ressemblait guère de vouloir tenter le diable, de vouloir provoquer les choses et vouloir changer mon monde en prenant des initiatives,... alors que m'avait-il prit? Je ne pourrais honnêtement vous répondre, car je n'en connais pas la réponse.

"Pourquoi mes tremblements persistaient" avais-je demandé plus tôt, l'homme dont j'ignorais toujours le nom s'était approché peu après ma question, de moi tout en retirant sa veste... j'ignorais à cet instant ce qu'il faisait et j'étais loin d'imaginer qu'il me mettrait sa veste sur le dos. D'un air timide je me mis à sourire et soudain rougir, avant de m'apercevoir peu après pourquoi il m'avait couvert. Étais-je dans une si grosse bulle pour ignorer que la pluie me tombait dessus? Les yeux montés vers le ciel, je vérifiais lentement mes doutes. Je ne l'avais même pas remarqué, mais heureusement il ne pleuvait pas à grosses gouttes, disons qu'il tombait de fines broutilles, trois fois rien mais cela nous humidifiait tout de même. Je serrais alors de mes poings encore tremblants, la veste délicatement posée sur mes épaules car elle me réchauffait, même si j'aurais pu me contenter de mon gilet. Hélas je craignais qu'il ne serve plus que d'éponge à cette heure-ci, baignant en boule sur cette route au loin, il gisait dans une grosse flaque d'eau. Tant pis. Le garçon s'approcha toujours plus et finit par s'asseoir à mes cotés, sortant une barre chocolatée de sa poche et il me la tendait tout à coup en me disant ceci d'un air rassurant :

- Il parait que le chocolat est un bon remontant. Disait-il en posant cette barre emballée dans ma main tremblante
- M-merci... Acceptais-je, d'un fin sourire.

Il continua de parler tandis que j'hésitais à ouvrir cette barre chocolatée, je n'étais pas si affamée que cela, même si ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé... Je ne me souviens plus depuis quand d'ailleurs. Alors je le regardais et je tentais de me calmer par moi-même. Je lui avais demandé précédemment s'ils m'accepteraient dans son institut et le jeune homme me répondait que celui-ci serait sans doute en fête à mon arrivée. Était-ce si rare que cela les mutants? Il me semblait bien, puis il ajoutait qu'aucun préjugé ne sortirait de leur bouche, puisqu'ils étaient tous différents même s'ils étaient tous pareils. J'imaginais à ce moment qu'il voulait en venir au fait que nous soyons tous -ou presque tous- mutants... Le petit chat revint vers nous instinctivement, se disant sans doute que tout danger était écarté, je le prenais alors de mes mains encore toutes chaudes et le caressais affectueusement, le gardant tout contre moi, un sourire passionné aux lèvres, pendant que Thomas me disait qu'il me conduirait à l'institut quand je serais prête... Quand nous serions prêts.

- J'aimerais beaucoup, mais j'ai peur... Je suis stupide pas vrai? Avoir peur de tout le monde comme ça,... en plus... Tu vas sûrement rire, mais je ne peux plus me lever. Je suis à bout de force. Ajoutais-je en rougissant, perdant ainsi le sourire.

Quelle idiote je faisais... Me mettre dans de tels états pour une stupide démonstration. Je suis mutante, et alors? Cela changeait quoi? Il n'empêche que si je ne l'avais pas été, peut-être que lui et moi, on ne se serait jamais connus. Sans doute, nous ne nous serions jamais intéressé l'un à l'autre si l'attirance "de la mutation" n'était pas présente. La solitude fait si peur que cela aux mutants? Pourquoi cherchaient-ils à s'unir au lieu de vivre comme si de rien n'était? Cette question, je me la posais silencieusement, tout en caressant le chat dans mon air de solitaire. Quand soudain le jeune homme se releva subitement et semblait être sur la défensive. Enfin c'est ce qui me fit penser quand je relevais mon regard inattentif vers lui et un autre homme que je n'avais pas vu arriver. Les deux se ressemblaient étrangement, malgré que l'un soit un peu plus vieux. Mon regard resta fixé sur les deux hommes, ne pouvant décider ou juger de qui était le vrai ou le faux. Finalement je me perdis toute seule dans de fausses hypothèses, complètement idiotes.

- Je ne peux pas rester longtemps, mais je me suis souvenu de cette rencontre... Je viens de 1966. Je suis là parce que je viens de me rappeler qu'il fallait que je passe vous voir, pour que tu crois en moi. Il fallait que tu vois ma mutation pour que tu aies vraiment confiance en moi. L'institut est là où tu trouveras ta place, c'est là-bas que tu pourra t'épanouir sans crainte et... Pouf, il disparut...
- Ah? .... 1966? Il a disparu?!

Je me suis mise à retourner toutes mes pensées d'un coup, j'étais pétrifiée, comment pouvait-on disparaitre aussi facilement? Je ne pouvais même pas crier de peur, je restais bêtement à fixer le vide, puis je me suis mise à battre le vent juste devant moi... Avait-il réellement disparu? Il venait de semer le trouble en moi cet idiot... Je paniquais de nouveau.

- Aides-moi! Aides-moi!! Je ... je ne veux pas disparaitre comme lui!!!
- Ma mutation est un peu dingue oui... je fais... des sauts dans le temps. Disait-il tout à coup, comme si c'était normal qu'il voie son double futur, tout en me tendant la main.
- Je ne peux pas me lever... Mais je veux aller dans ton institut, j'ai peur .... ne me laisses pas disparaitre comme ça! S'il te plait!

J'étais devenue complètement folle sous la peur, à tel point que je ne me reconnaissais plus. Totalement paniquée, je tendais ma main aussi et j'attrapais celle du jeune garçon, puis je tentais de me relever, mais rien à faire je glissais toujours.

{{ Hj : Désolée du retard par rapport au mp, il y avait un orage et j'ai cru perdre le rp alors j'ai réécris tout puis je me suis battue avec les deux versions lol... *sort*

❝ Je ne peux pas me lever... Mais je veux aller dans ton institut, j'ai peur .... ne me laisses pas disparaitre comme ça! S'il te plait! ❞

Thomas fut surpris de l'entendre dire ça. Il s'agenouilla devant la jeune fille et lui dit de la voix la plus rassurante possible.

❝ Tu ne vas pas disparaitre ne t'inquiète pas, c'est moi qui fait ça, c'est ma mutation. Ne t'en fait pas, c'est pas contagieux. ❞

Il dit sa dernière phrase sur le ton de la plaisanterie dans l'espoir de détendre la mutante. Puis doucement il l'attrapa afin de la porter dans ses bras.

❝ Je vais te porter jusqu'à l'institut, là-bas quelqu'un... je sais pas qui encore mais doit bien y avoir quelqu'un qui est capable de faire ça te soignera et ça ira beaucoup mieux. ❞

Thomas fit un doux sourire rassurant à la mutante avant de jeter un regard au chaton. Le chat n'eu pas besoin qu'on l'y invite pour monter sur le ventre de sa maitresse que Thomas portait. Il marcha doucement histoire d'être sûr de ne pas faire mal à la damoiselle ni d'effrayer son petit chat.

❝ Tu te sentira mieux à l'institut... c'est comme une grande maison pour nous, on est un peu une famille très soudée. Des professeurs seront là pour t'aider à maîtriser ton pouvoir... tu verra, après quelques temps là-bas, tout sera beaucoup plus agréable. ❞

Thomas fit un léger sourire à la mutante. Il se rendit ainsi sur un parking. Il déposa doucement la jeune fille au sol et sortit ses clefs de voiture. Comme un gentleman, il ouvrit la portière et aida la mutante à s'installer sur le siège passager avec son chaton sur les genou. Puis il referma doucement la porte, fit le tour du véhicule et vint s'asseoir à la place du conducteur.

❝ On en a pour une petite demie-heure de route je pense mais t'en fait pas, ça va vite passer.Repose toi. ❞

Avant de démarrer, il attrapa une couverture qui était sur la banquette arrière et la déposa doucement sur la jeune mutante afin qu'elle ait plus chaud.
Thomas avait un sentiment de soulagement. Il avait réussit à trouver cette mutante en détresse, à la convaincre et à la faire venir. Elle n'était pas en bon état et on peut dire qu'elle avait eu de la chance que Thomas soit dans les parages ce jour là. Thomas démara ensuite la voiture. Il sortit du parking et prit la route pour se rendre à l'institut. Tout le long du trajet, il jetait régulièrement des coups d'oeil à la mutante... Au bout de quelques minutes, Thomas brisa le silence qui s'était installé.

❝ Aufait, je m'appelle Thomas ou Tom comme tu préfères, et toi? ❞