Je me laisse tomber sur le lit, fatigué, vanné. Mon poing me fait mal, et je regrette amèrement d'avoir frappé ce mur. Qu'est-ce que j'imaginais sincèrement ? Que ça allait se faire comme ça, direct, qu'en quelques jours j'allai maîtriser cette merde ? La radioactivité. Sur tout les pouvoirs, pourquoi avait-il fallut que je tombe sur ça ? J'aurai pu, j'sais pas, voler, ou contrôler le feu, lire dans les pensées... des trucs cools. Je crois que sa seule utilité a été d'éliminer Georg, le chat de mon père adoptif. Ouais, ça c'était sympa, faut le reconnaître.

Je ferme les yeux, et frotte mes mains contre mon visage. Je suis crevé. Faut que je dorme. Marre de devoir attendre des heures avants de trouver le sommeil. Je bascule sur le côté, et attrape la photo, posée sur ma table de chevet. C'est ma mère dessus. Elle est belle. Elle a l'air heureuse. Heureuse, et normale. C'est moi dans ses bras, je sais pas quel âge j'ai, dix mois, douze peut être ? Elle a été prise juste avant qu'elle ne m'abandonne. C'est le seul souvenir que j'ai d'elle.
Je sens une boule se former dans ma gorge, et le compteur Geiger s'emballe près de moi. Qu'est-ce qu'il avait dit que je devais faire dans ses cas là ? Respirer profondément c'est ça ? J'essaie. Ca a l'air de marcher, petit à petit, le tic tac se calme, et je comprend que c'est fini. Je me relève, et commence à arpenter la chambre. Elle me rappelle celle que j'avais avant, très simple, vraiment très simple. J'ai rien pour la décorer, rien à par une photo et quelques affaires, mais on ne peut pas dire que ça prenne trop de place. A la base, déjà, je n'avais pas prit grand chose, et sur le lot beaucoup restaient en décontamination. Pratique. Grâce à mon "pouvoir", j'ai eut la chance extrême d'occuper ma chambre seul. Ils l'ont modifiée de manière à ce que les radiations ne sortent pas d'ici. On entre et on sort en combinaison. C'est la classe. Essayez de vous intégrer avec ça. "On te l'enlèvera quand tu arriveras à te contrôler". Pour le moment, c'est pas gagné, mais on y croit. Ouais, c'est ça, on y croit.