J'avais veillé afin de terminer de voir tous les dossiers, jusqu'à ce qu'un mal de tête fasse son apparition, j'avais eu prendre des cachets rien n'y avaient fait. J'étais tellement fatigué, que j'aurais pu m'endormir n'importe où. C'est d'ailleurs ce que j'avais fait. La tête la première dans le dossier que je consultais, sur mon bureau à l'infirmerie.

- Allez Alec réveille-toi... Alec... Alec !

J'ouvrais un oeil, puis un deuxième avant de relever la tête de sur mon bureau j'avais mal au dos et un post-it qui était dans le dossier était à présent collé sur ma joue, cependant je ne comprenais pas le bureau était vide, la porte et les fenêtres fermées, d'où pouvait venir cette voix... L'avais-je rêvé ?

- Et ben la belle aux bois dormant, on est enfin réveillé .

Un gars surgit de nulle part était assis sur mon bureau, il c'était penché si rapidement vers moi que j'en tombais de ma chaise. Puis ce gars qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau repris la parole, il était en tout point comme moi. Il me semblait juste plus narquois, plus taquin, plus joueur ça ne me rassurait pas.

- Wahou quel effet !
- Mais tu es moi ?
- Bravo Sherlock, quel sens de la déduction... Si jamais t'en a marre de faire docteur tu pourrais devenir policier ?

Je n'avais pas la moindre idée de ce qui s'était passé, étais-ce un mutant qui pouvais prendre l'apparence des gens. J'étais à terre, me demandant bien ce que je devais faire... ou pouvais faire. Cet espèce de moi sembler bien amusée. Je me levais péniblement, et me diriger vers la porte regardant ma montre au passage... 4 heures du matin...

-Et ! Mais où tu vas comme ça?

Je me dirigeais vers la porte de la seule personne qui pourrait comprendre ce qui était en train de m'arriver. Une fois devant la porte je tambouriner comme un désespéré sur cette pauvre porte. J'allais finir par réveiller tout l'Institut à faire un bruit pareil à une heure pareille. Mon espèce de deuxième moi nonchalamment appuyé contre le mur. Je priais pour que le professeur soit en effet dans sa chambre...

-Professeur ! Monsieur Xavier pouvez-vous ouvrir cette porte s'il vous plaît!

Profondément endormi, Charles faisait un rêve étrange, comme souvent. Cette nuit là, il faisait un rêve étrange et stupide. Il se voyait sur une île qui portait le nom de l'île aux mutants. C'était un endroit réservé pour eux, pour ceux qui n'étaient pas entièrement humain. Il y avait Erik et quelques membres du club des damnés, habillés d'été. Ils buvaient tous un cocktail à l'exception d'Erik qui avançait vers Charles, l'air furieux. Comme souvent dans ses rêves, Charles voyait son ami lui reprocher de vouloir donner une chance aux humains. Et parfois, ses rêves montraient les humains comme des monstres, mais le professeur ne les voyaient pas comme tel, même dans son subconscient. Il était certain de faire ce genre de rêve à cause des idées de son ami. Le rêve changea bien vite. Charles se retrouvait maintenant avec des humains, sur la même île. Erik était loin et lui disait que sa solitude était le prix à payer pour suivre les humains. Charles était seul au milieu de tous, les mutants ayant décidé de suivre les idées des damnés et d'Erik. Pourtant, dans ce rêve, il reconnu une voix familière derrière lui. Charles se tourna et vit Alec Halden, courir vers lui en hurlant "Professeur". Il continua en disant d'ouvrir la porte. Charles ne comprenait pas.. il n'y avait aucune porte !

Soudain, ses yeux s'ouvrirent. Il était allongé dans son lit et quelqu'un tambourinait à la porte. C'était bel et bien Alec, comme dans son rêve, sauf qu'il ne le voyait pas. Charles s'assit sur son lit, fixant la porte. « Vous pouvez entrer alec » dit-il en prenant place sur son fauteuil, après avoir mis un peignoir de chambre car le temps était plutôt froid ces derniers jours. Malgré qu'il soit légèrement endormi, le professeur était prêt à aider quiconque en avait besoin. C'était tout Charles. Serviable, autant avec les mutants qu'avec les humains. Il se demandait bien ce que Alec pouvait avoir. Il n'osa pas entrer directement dans son esprit, car depuis peu, Charles essayait de retenir son pouvoir pour laisser les gens s'exprimer par eux-même. Cette idée lui était venu après une discussion avec Erik dans central park.

Je ne me souvenais plus de la fois où j'étais aussi effrayé. Peut-être le jour où j'avais découvert que je pouvais contrôler les mouvements des autres... Je me retrouvais là dans ce couloir, il avait beau faire frais je ne le sentais pas, je tambourinais contre la porte comme un désespérer.

- Vous pouvez entrer alec

- Pauvre professeur tu le réveilles comme ça à 4 heures du matin ?

- Tu veux bien te taire !

Mon double me fit la moue avant de me servir un sourire de requin... Il me rappelait étrangement moi, quand je perdais le contrôle...
J' ouvris donc la porte, et portais mon regard sur le professeur qui me semblait encore endormi. Le pauvre quel réveil...
Je ne savais pas vraiment comment annoncer ça, mon double attendait que j'ai fini ma réplique pour entrer et s'adosser contre le mur.

- Veuillez m'excuser pour ce réveil un peu brutal! Mais j'ai un énorme problème et je ne connais personne d'autre qui pourrait m'aider...

- Déjà je te remercie pour l'énorme, et puis t'as qu'à pleurer et mettre un genou à terre aussi ça fera plus dramatique...

- Vous voyez ... Dites-moi que vous pouvez régler ça ?

J'espérais que le professeur m'apporterait une réponse positive. Mais comment expliquer ça... En tout cas moi je ne le pouvais pas. Je m'étais endormis sur mon bureau et paf à mon réveil on était deux enfin il était moi, du moins je crois...

Le professeur Xavier était expert en mutation et donc le seul à pouvoir voir ce qui n'allait pas dans ma tête. Même si je n'aimais pas l'idée, je le laisserais faire sans râler ni même bouger... Et si ça n'était pas réparable... Et si ça n'était pas un problème qui arrive à tous les mutants, mais autre chose... Le professeur était donc mon seul espoir.

- Pitié dites-moi que je ne deviens pas fou... Je me suis endormi et quand je me suis réveillé, il était là....

Mon double comme pour approuver nous fit un petit coucou de la main, il semblait vraiment fier de son coup...

Lorsque la porte de la chambre s'ouvrit, Charles leva les yeux. Pour l'instant, rien d'anormal, il voyait bien Alec entrer dans la pièce. Le professeur lui adressa un léger sourire malgré l'inquiétude qu'il lisait sur le visage de l'infirmier. Il voulait le rassurer, même s'il craignait d'entendre ce que Alec avait à lui dire. Finalement, tout se passa très vite. Le mutant demanda de l'aide à Charles alors qu'une autre personne entra dans la pièce et s'adossa au mur. Un autre Alec. Avait-il un jumeau dont Charles n'avait pas encore entendu parler ? Mais Alec, le premier, demanda au professeur s'il pouvait régler ça. Chasser le jumeau hors du manoir ? Charles était perplexe. Il n'avait pas encore saisi la présence de l'autre mutant. Le professeur fronça les sourcils et fixa le second Alec. C'est alors que le premier demanda à Charles s'il n'était pas fou. Apparemment, l'autre était arrivé à son réveil, ce qui signifiait que Alec n'avait pas connaissance de cet autre lui avant. Charles regarda tour à tour les deux hommes. L'un était paniqué, l'autre parfaitement calme, nonchalant. « Si je comprends bien... l'autre toi est un double ? » Charles craignait la réponse d'Alec, mais il était prêt à tout entendre. « Il a l'air d'avoir une personnalité bien à lui. A moins que... ce soit ton "toi" intérieur. »

Charles parlait presque comme si l'autre ne pouvait pas l'entendre, comme s'il était une simple copie capable de parler et bouger. Mais le professeur avait plein de questions qui se bousculaient dans sa tête. Qui était l'autre Alec ? Avait-il ses propres opinions ? Avait-il des pensées ? Était-il une sorte de double ayant pris certains traits de caractère d'Alec ? Était-ce un jumeau qui se manifestait à peine à travers la mutation d'Alec ? Tout semblait confus et pour la première fois, Charles n'avait pas toutes les réponses. Il fallait pourtant qu'il trouve une solution pour l'infirmier qui semblait s'inquiétait de voir un autre lui le suivre partout. Charles espérait pouvoir l'aider. Il continuait de détailler l'autre, essayant de sonder son esprit. Le professeur plaça donc un doigt sur sa tempe et se concentra, pour voir ce que le second Alec pensait. Il fallait également savoir si l'autre était capable de disparaitre ou s'il était ici définitivement. Plus complexe encore, Charles voulait savoir si Alec était capable d'en faire apparaitre plusieurs comme ça.

Je voyais le professeur Charles nous regardait tour à tour comme cherchant chose qui n'échappa pas à mon double, toujours appuyé contre le mur, trouvant la situation des plus amusantes pourtant, il souffla avant de lancer une de ces fameuses répliques...

- Me dites pas que vous jouer aux jeux des sept différences a trouvé... Vous fatiguez pour rien. Professeur.

- Si je comprends bien... l'autre toi est un double ?

- C'est ça. Vous pouvez pas farfouiller dans mon cerveau et trouver d'ou vient le problème, parce que c'est un problème et... je peux pas rester comme ça avec lui.

Puis le professeur ne tarda pas à reprendre la parole, et à dire une chose qui me glaça. Il ne ressemblait pas au moi de tous les jours, mais par contre quand je passais d'Alec à Spiegel j'avais à peu près son comportement. Ces même réflexions. Et s'il se mettait à tuer ?

- Moi un problème ? Non mais sérieusement ? Tu t'es vu à pleurnicher sur ton sort ? Est-ce que j'en fais autant ? Et tu es sûr que c'est moi le problème ?

- Il a l'air d'avoir une personnalité bien à lui. A moins que... ce soit ton "toi" intérieur.

- C'est une possibilitée. Vous croyez qu'a force de passer de Spiegel à Alec, c'est ce qui c'est passé ? ça à déclencher une mutation latente ?

Je m'emballai peut-être trop rapidement. Et j'espérais avoir tort, mais je voulais des réponses. Parce que si je n'arrivais à le contrôler qu'allait-il se passer ? Si en plus je devais me coltiner ce double 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, me connaissant mon appartement n'allait pas le supporter...
Puis je vis le professeur se concentrer et poser un doigt sur sa tempe et sembla se concentra, personnellement j'étais d'accord mais ça ne plaisait manifestement pas à cet autre moi. Je me tournais vers lui, il avait ce regard noir que je connaissais tant.

- Quoi que fassiez arrêter ça tout de suite.

Je me tournais à nouveau vers le professeur. En espérant qu'il est obtenu quelque chose de lui, quelques réponses. J'espérais qu'il ne posséder pas ma mutation, déjà qu'un comme moi c'est la galère à gérer alors si j'arrive à en faire plusieurs c'est la fin...

- Vous arrêtez pas pour lui professeur, il ne fera rien de plus que des menaces.

Enfin j'espérais, je me préparais au pire en cas de besoin j'avais déjà choisi mon camp.

Serrant l'accoudoir de son fauteuil pour se redresser et être mieux assis, Charles essayait de comprendre la situation. On aurait pu croire qu'il était en train d'assister à un match de tennis car ses yeux passaient de droite à gauche, de Alec à son double. Il voulait trouver des réponses rapidement et rassurer Alec, mais lui-même était trop perdu pour dire quoi que ce soit. Il bafouillait parfois, en essayant de parler mais aucun mot complet ne sortait. Alec essayait aussi de chercher une réponse et demanda au professeur si le double était apparu à cause de son autre "lui", son coté vengeur et plutôt violent. Charles posa son regard sur le double, sonda son esprit mais fut rapidement stoppé par l'autre Alec qui n'appréciait pas du tout ce tour de magie.

Charles leva ses doigts de sa tempe. Il préférait ne pas s'attirer les foudres du double, surtout si c'était lui le coté agressif d'Alec. « Je pense que tu as crée un double, à cause de ta mutation. En tout cas, cet autre toi doit être celui que tu appelles Spiegel. » Charles espérait ne pas effrayer l'infirmier, il voulait juste lui apporter des réponses. « Mais j'ai du mal à percevoir si il était là avant, attendant d'être dédoublé, ou s'il s'agit uniquement d'une part de toi... en tout cas, c'est une mutation fascinante. » Charles pensa à Jean Grey, même si cette dernière était habitée par une autre "elle" plus dangereuse que tout. Charles ignorait si le double d'Alec était capable d'avoir envie de prendre contrôle sur Alec ou si c'était juste l'autre lui qui se manifestait malgré tout. « Je pense que par la suite, on peut travailler sur cette mutation ».

- Je pense que tu as crée un double, à cause de ta mutation. En tout cas, cet autre toi doit être celui que tu appelles Spiegel.

J'appelais Spiegel tout ce qui se rapportait à ma vengeance, et aux meurtres. Quand j'étais dans cet état, je ne me contrôlais plus vraiment, devenant plus un monstre qu'autre chose. Mon double écouté les propos du professeur, et ce coup-ci il fit la révérence dans notre direction, je ne savais pas si c'était pour moi ou pour le professeur.

- Enchanté

Je levais les yeux au ciel, non mais il n'arrêtait jamais ? J'avais pris des cours de théâtre pendant mon adolescence mais là c'était du grand n'importe quoi, pourquoi faisait-il ça ? Pour se démarquer de moi ?

- Mais j'ai du mal à percevoir si il était là avant, attendant d'être dédoublé, ou s'il s'agit uniquement d'une part de toi... en tout cas, c'est une mutation fascinante.

- Oh je suis touché... Tu vois Alec je suis fascinant.

- Tu n'es pas fascinant, tu es juste une version noire de moi ! Il n'y a rien de fascinant à être un monstre !

- Parle pour toi...

Il passait d'une violente colère à un calme extrême presque dérangeant. Chose qui me mettait peu à peu en colère. Il avait une présence, un charisme et il ne m'apparaissait pas comme quelqu'un de faible... Pouvait-il prendre le contrôle ? Était-il là dormant depuis longtemps ?

- Je pense que par la suite, on peut travailler sur cette mutation.

- Travailler sur moi ? Je ne suis pas un rat de laboratoire !

- Vous pouvez le faire partir ?

J'avais passé presque un quart d'heure en sa compagnie et ça me rendait fou, alors vivre avec lui ? Non ça n'était pas possible et encore moins envisageable, ma vie n'était déjà pas simple alors me trimbaler un deuxième moi avec mes pires côtés...

Le professeur ne savait plus s'il devait prêter attention à Alec ou à son double. Oui, il était fasciné par ce qu'il se passait sous ses yeux mais Alec avait vraiment besoin d'aide et il semblait apprécier de moins en moins la présence de Spiegel. L'autre avait l'air rebelle et Charles n'était pas sûr que le faire partir soit une mince affaire. Le professeur avait des tonnes de questions en tête. S'il s'adressait télépathiquement à Alec, est-ce que le double l'entendrait aussi comme si on parlait dans son esprit ? Charles ne pensait pas que l'autre ait un don de télépathie mais il se demandait si ce dernier partageait les pensées d'Alec, à sa manière. Le professeur décida donc de tenter l'expérience en observant attentivement Alec.

* Je ne sais pas si je peux faire partir Spiegel. Il va falloir m'expliquer comment tu as fait pour qu'il arrive ici... enfin, je veux dire, les conditions qui l'ont fait apparaître. *

Charles pouvait faire beaucoup mais il avait besoin de bases pour tenter d'aider les autres. Il n'était pas sûr d'arriver à aider Alec mais tenterait tout pour. Peut-être que Alec était le seul maître de Spiegel et qu'il devait se concentrer pour le faire partir. Il y avait tellement de possibilités quant à sa venue et à son départ que Charles ne savait par où commencer et comment conseiller Alec. Il attendit donc une réponse de sa part et observa curieusement Spiegel, en se demandant s'il avait entendu la conversation télépathique. Si c'était le cas, il se manifesterait sûrement. Mais lorsque Charles s'adressait à quelqu'un par télépathie, les gens qui connaissaient son pouvoir pouvait deviner qu'il l'utiliser. Charles avait une sorte de tic habituel lorsqu'il fouiner dans les pensées des autres ou lorsqu'il leur parlait. Froncement de sourcils, petit moue étrange et regard fixe.

" Je ne sais pas si je peux faire partir Spiegel. Il va falloir m'expliquer comment tu as fait pour qu'il arrive ici... enfin, je veux dire, les conditions qui l'ont fait apparaître. "

Pour une fois mon double sembla se taire, je me tournais vers lui, il semblait étonné mais apparemment il ne semblait pas avoir entendu le professeur Xavier, ce qui était une bonne chose. Maintenant il allait falloir que j'explique au professeur ce qu'il c'était passé, et c'était loin d'être simple. Puisque je ne savais pas grand chose...

" Et bien je travaillais sur les dossiers des élèves, puis j'ai eu cette migraine j'ai pris des cachets mais ça n'y a rien fait et j'ai fini par m'endormir la tête la première sur le dossier, c'est la voix de mon double qui m'a réveillé..."

Oui ça c'était passé comme ça, après j'avais couru jusqu'à la chambre de la seule personne qui serait capable de m'aider, le professeur avec apparemment ma mutation qui semblait être endormie... Enfin plus maintenant...

- Bon... C'est quoi cette conversation muette là... Ah oui c'est vous le télépathe. Si vous parlez de moi vous gêner pas pour le faire à voix haute. Et puis j'aime qu'on s'intéresse à moi. Ah oui je n'ai l'intention d'aller nulle part si c'est ça qui vous préoccupe.

- Tu ne t'arrêtes jamais ?

- Humm... Non.

Je me tournais une nouvelle fois vers lui, il souriait à présent comme un benêt. Donc il savait ce que je savais, ça ne me promettait rien de bon...
Et je redoutais que le professeur ne puisse le faire partir. J'allais devoir faire ma vie avec une mutation pareille ? J'allais devoir attendre qu'il s'évapore de lui-même ? Combien de temps mettrait-il à disparaître ? Une journée ? Pire une semaine ? Enfin s' il disparaissait...

Charles leva le menton, plongé dans ses propres pensées. Spiegel intervenait donc sûrement à sa guise, en donnant une migraine à Alec. En tout cas, c'est ce à quoi songea le professeur. Il n'avait pas vu la mutation se manifester, il lui était difficile de rassembler tous les éléments nécessaires pour avoir la bonne réponse. * Je vois. On dirait qu'il est venu de lui-même mais il faudrait que vous appreniez à gérer ses apparitions... * La voix de Spiegel coupa le professeur dans sa conversation avec Alec. Il se doutait que les deux individus parlaient de lui et n'appréciait pas. Il voulait entendre Charles parlait de lui parce qu'il aimait qu'on s'intéresse à sa personne. Charles haussa les sourcils. Spiegel avait un sacré caractère.

Bien vite, Alec et son double recommencèrent à se chamailler. Charles les observa comme s'ils étaient deux rats de laboratoire. Il eut soudain une hypothèse qui pourrait plaire à Spiegel mais déplaire à Alec. Il fallait tout de même en parler et Charles pensait que ça pourrait faire avancer les choses. Il observa donc Spiegel puis Alec, avec un léger sourire. « Alec, je sais que ce que je vais dire ne te fera pas plaisir, mais Spiegel peut-être un élément important. Enfin, je m'explique. Imaginons que tu puisses te servir de lui pour te défendre. Tu pourrais t'en faire un allié, même si vous ne semblez pas vous entendre... Il faut que tu acceptes cette partie de toi parce que je crois que ta mutation est vraiment inédite et j'avoue que pour le moment, je ne vois pas d'autres solutions. On pourra essayer d'apprendre à le faire venir, le faire partir, en suivant les signaux qui marquent sont arrivée mais pour le reste... tu dois t'adapter. »

"Je vois. On dirait qu'il est venu de lui-même mais il faudrait que vous appreniez à gérer ses apparitions..."

Alors ça c'était loin d'être gagnée j'étais dans de ces états depuis qu'il était là... Et puis s'il intervenait à chacune de mes sautes d'humeur ça n'allait pas être simple... Puis on fut interrompu par les remarques incessantes de mon double... Je n'avais pas le choix j'allais devoir me le coltiner apparemment, autant un colocataire vous pouviez vous arranger pour en trouver un autre autant là...

- Alec, je sais que ce que je vais dire ne te fera pas plaisir, mais Spiegel peut-être un élément important. Enfin, je m'explique. Imaginons que tu puisses te servir de lui pour te défendre. Tu pourrais t'en faire un allié, même si vous ne semblez pas vous entendre... Il faut que tu acceptes cette partie de toi parce que je crois que ta mutation est vraiment inédite et j'avoue que pour le moment, je ne vois pas d'autres solutions. On pourra essayer d'apprendre à le faire venir, le faire partir, en suivant les signaux qui marquent sont arrivée mais pour le reste... tu dois t'adapter.

- Autrement dit il est là et il va rester et le seul truc que j'ai à faire c'est accepter ?
- Mais dis-moi tu comprends vite mais faut t'expliquer longtemps.

Je soupirai... Le regardant de la tête aux pied, nous faire équipe ? C'était vraiment loin d'être gagné... Mutation inédite tu m'étonnes ! Il était moi mais en pire et je ne le détestais pas lui, je me détestais moi car s'il était moi ça veut dire que j'ai ça en moi... Il n'a pas l'air d'avoir demandé d'être ici, mais ça n'a pas l'air de lui déplaire.
Je relevais les yeux vers le professeur.

- Comment je contrôle ça... Enfin lui...

- Je peux te proposer des entraînements, si tu le souhaites.

Charles avait son regard rivé sur le médecin, espérant qu'il accepte sa proposition. Il voulait l'aider mais devait trouver un moyen de pratiquer l'expérience. L'autre Alec semblait assez tête brûlée, rebelle. Charles devait autant apprendre à connaître le double que Alec devait le faire. C'était une part de lui qu'il devait accepter, peut-être.

- Enfin, vous proposer des entrainements... à vous deux. Peut-être que vous serez plus fort pour combattre en vous alliant. Je ne sais pas, on peut toujours essayer de voir ce que ça donne.

Le professeur appuya son dos sur son fauteuil en observant les deux Alec. Il avait des idées précises en tête de comment agir et penser avec eux mais ne dirait pas tout aujourd'hui. Il leur fallait le temps. L'entrainement était la clé. Sans ça, Alec ne pourrait peut-être pas contrôler les apparitions de son double et serait embêté. Il devait prendre une totale possession de sa mutation et l'utiliser à son bon vouloir. Spiegel ne devait pas être celui qui commande mais celui qui suit. Alec devait l'apprendre. Il pouvait même utiliser son double, si ça se trouve, pour se défendre. Charles était curieux et avait hâte de voir ce que les entrainements pourraient donner avec deux mutants en un.

J'étais décidé à me débarrasser de ce type qui me ressemblait traits pour traits tout en étant mon opposé, il avait cette aura énigmatique et mystérieuse... J'espérais que le professeur me dise qu'il pouvait changer les choses et que cette copie ne viendra plus... Mais il me proposa une autre option...

- Je peux te proposer des entraînements, si tu le souhaites.

Je relevais la tête vers le professeur, donc je ne pourrais pas m'en débarrasser, mon double se décolla enfin du mur pour venir à mon niveau. Il semblait intéressé par ce que proposer Monsieur Xavier. Si c'était la seule solution je n'allais pas faire mon difficile, j'acceptai puis le professeur reprit la parole.

- Enfin, vous proposer des entraînements... à vous deux. Peut-être que vous serez plus fort pour combattre en vous alliant. Je ne sais pas, on peut toujours essayer de voir ce que ça donne.

- Et bien ça me va !

Mon double après son intervention affichait un sourire de triomphe, visiblement soulagé de pouvoir rester, alors que je ne le voulais pas, est ce que ça faisait de moi un monstre?
Mais on était si différents... Mais en étant deux êtres complémentaires notre association au combat pourrait être des plus intéressantes.

- Ça me va aussi.

Puis je réalisais qu'il était encore très tôt et que je devrais probablement laisser le professeur se reposer ou bien se rendormir, je ne risquais pas de me rendormir, pas avec ce double à mes côtés... Ça n'allait pas être simple surtout si je ne le contrôlais pas et qu'il décidait de rester afin d'étudier ma vie...

- Je vais vous laisser Professeur, pardonnez-moi... nous... pour le dérangement...

Je lui souris avant de me diriger vers la sortie, quand je réalisais que mon double ne me suivait pas, je fis demi-tour, le saisit par le bras et le traîner hors du bureau. Ce dernier souffla bruyamment afin de me faire comprendre son mécontentement, dont il ne tarda pas à me faire part.

- Roh, t'aurait pu me laisser... Et si j'avais des questions à lui poser ?

- Et bien tu les écris sur un post-it et je les lui transmettrais !

La collaboration n'allait pas être facile... Loin de là, mais je voyais des adolescents apprendre un peu plus tous les jours à contrôler leur mutation. Alors si c'était possible pour eux, pourquoi pas pour moi...
Mais à présent j'allais retourner à mon bureau. J'avais du travail à faire et je venais apparemment de gagner un assistant...